18 août 2025 |

Ecrit par le 18 août 2025

Les élus vauclusiens se mobilisent contre la fermeture du bloc opératoire de l’hôpital d’Apt

Au début du mois de juin, la directrice du centre hospitalier du Pays d’Apt, Danielle Fregosi, a annoncé la fermeture du service de chirurgie de l’hôpital au 31 décembre 2025. Une décision qui a soulevé de grosses inquiétudes auprès des habitants du territoire, mais aussi des élus du département, notamment la présidente du Conseil départemental, Dominique Santoni, qui a été reçue par le ministre de la Santé ce jeudi 24 juillet.

« C’est avec surprise et une grande inquiétude que la Ville d’Apt a pris connaissance de l’annonce de fermeture du service de chirurgie », avait annoncé la municipalité. Véronique Arnaud-Deloy, maire de la ville, avait dit être « très confuse » face à cette annonce émise par la direction de l’hôpital et par la délégation départementale de l’Agence régionale de Santé (ARS) étant donné que l’ARS PACA avait délivré dans le même temps un renouvellement de l’autorisation d’activité chirurgicale pour une durée de 7 ans.

Depuis l’annonce, de nombreuses manifestations citoyennes ont eu lieu dans la ville et devant l’hôpital. Un page Facebook ‘Apt•es à faire bloc‘ a même été créée pour informer et mobiliser les habitants. Les élus du territoire du Pays d’Apt, et plus largement du Vaucluse, ont eux aussi fait part de leurs inquiétudes.

Les élus se mobilisent

Début juillet, Catherine Rimbert, députée (RN) de la 5e circonscription de Vaucluse a interpellé le ministre de la Santé, Yannick Neuder, dans un communiqué de presse. « Cette fermeture n’est en réalité qu’un pas de plus vers le démantèlement progressif de l’offre de soins publics en zone rurale, déplore-t-elle. Elle entraînerait des conséquences dramatiques pour les patients : allongement des délais de prise en charge, déplacements contraints vers Cavaillon, Avignon ou Manosque, et un affaiblissement général de l’attractivité du territoire pour les professionnels de santé. »

L’association des maires de Vaucluse a aussi affirmé son soutien aux élus du Pays d’Apt et a exprimé son inquiétude face aux conséquences que pourrait engendrer cette fermeture dans un territoire rural marqué par un vieillissement de sa population. « Consciente des enjeux nationaux liés à la réorganisation de l’offre hospitalière, l’AMV84 appelle à un réexamen attentif de cette décision, en tenant compte des réalités spécifiques du territoire, et invite à une concertation approfondie avec les élus locaux. » L’association a, par ailleurs, adressé un courrier au directeur de la délégation départementale de l’ARS, Loïc Souriau, faisant part de ses préoccupations face à cette annonce de fermeture.

« Apt a besoin d’un hôpital en bonne santé »

Dominique Santoni

Ce jeudi 24 juillet, Dominique Santoni, présidente du Département, mais aussi habitante d’Apt et maire de la ville de 2015 à 2021, s’est rendue à Paris pour rencontrer Yannick Neuder afin de défendre les intérêts du centre hospitalier du Pays d’Apt. « Entre les déficits de l’État et ceux de l’hôpital, l’avenir de notre établissement est fragile, a-t-elle affirmé. Pourtant Apt a besoin d’un hôpital en bonne santé, avec des finances stabilisées, une gouvernance claire et un avenir pérenne, au service de toute notre population. » Si cette rencontre n’a abouti à aucune solution arrêtée, des pistes concrètes ont été formulées afin de préserver l’offre de soins sur le territoire. « Nous avons abordé les difficultés financières de l’établissement (plus de 13M€ de déficit) et la nécessité d’un accompagnement fort de l’État pour pérenniser le fonctionnement des services de l’hôpital sur le long terme et des urgences en particulier, a déclaré la présidente du Département. En retour, j’ai réaffirmé l’engagement des collectivités locales, et en premier lieu du Département, pour accompagner le redressement et la redynamisation de l’hôpital. »

©Centre hospitalier du Pays d’Apt

Les élus vauclusiens se mobilisent contre la fermeture du bloc opératoire de l’hôpital d’Apt

L’inauguration, le 17 juillet 2025, du dernier tronçon de la Véloroute Via Venaissia, reliant Velleron à L’Isle-sur-la-Sorgue était un moment particulier. Les 4 derniers kilomètres qui parachèvent (presque) la Via Venaissia ont montré combien les initiateurs de ces projets de véloroute, lancés il y a maintenant quelques décennies, furent bien inspirés. Des réalisations qui cochent toutes les cases. Un fait assez unique dans les politiques publiques.

« On parle de 4 km, ce n’est pas une étape du Tour de France, mais ces 4 km sont stratégiques, ils permettent l’interconnexion avec deux importantes véloroutes (celle du Calavon et la ViaRhôna) » affirmait Dominique Santoni, la Présidente du département de Vaucluse, lors de l’inauguration du tronçon de la Via Venaissia, reliant Velleron à L’Isle-sur-la-Sorgue, le 17 juillet dernier. Mais cette interconnexion va bien au-delà de simples liaisons entre pistes cyclables. Ces rubans d’asphaltes, souvent d’anciennes voies de chemin de fer, ont aujourd’hui plusieurs fonctions qui sont autant de réponses à des défis collectifs actuels.

Ce n’est pas uniquement pour les cyclotouristes, de plus en plus d’habitants utilisent les véloroutes

Philippe Armengol, le maire de Velleron, qui s’appuie sur un retour d’expériences de plusieurs années, explique que ce n’est pas uniquement pour les cyclotouristes, de plus en plus d’habitants utilisent les véloroutes. Il s’agit des collégiens qui se rendent dans leurs établissements ou des velleronnais qui vont par exemple au marché de L’Isle-sur-la-Sorgue. Et grâce aux vélos à assistance électrique, beaucoup de non-pratiquants se sont mis à la petite reine. Une vraie alternative à l’utilisation de la voiture, en tous cas pour les courts déplacements. C’est bon pour la planète et pour la santé des cyclistes même occasionnels.

De G à D : Louis Biscarrat, représentant du syndicat mixte de la Via VENAISSIA, Bénédicte Martin, Vice-présidente de la Région Sud, Dominique Santoni, Présidente du Conseil départemental de Vaucluse, Guillaume Rouget, pâtissier à Velleron et Philippe Armengol maire de Velleron, autour du gâteau « La borne » préparé par G. Rouget à l’occasion de la venue du Tour de France au Mont Ventoux © Didier Bailleux /L’Echo du Mardi

L’édile se félicite également que la véloroute qui passe dans sa commune profite au commerce local. Avec 100 000 passages enregistrés chaque année sur la Via Venaissia, la manne touristique est loin d’être négligeable. En effet, nombre de ces cyclistes font halte dans l’épicerie ou les bars-restaurants du village. C’est bon pour l’économie locale. Mais pas uniquement…

« Les projets liés au développement de la pratique du vélo, c’est ce qui rencontre le plus grand succès auprès de nos concitoyens »

Dominique Santoni, Présidente du Conseil départemental de Vaucluse

Philippe Armengol a également constaté que ce projet a rencontré une adhésion quasi-unanime des habitants et qu’il a été, pour eux, l’occasion de développer du liant social. En effet, la mairie n’a pas été avare en concertations et rencontres avec ses administrés, au préalable à ce projet. Dominique Santoni, la présidente du département de Vaucluse, le confit volontiers : « les projets liés au développement de la pratique du vélo, c’est ce qui rencontre le plus grand succès auprès de nos concitoyens ». « Le vélo c’est dans l’ADN du département » complète-t-elle. Cette année, la collectivité s’est d’ailleurs associée à la venue du Tour de France. La présidente a également annoncé que le département balisera dès le mois de septembre prochain l’étape du 22 juillet pour permettre à tous les amateurs de la refaire « comme de vrai » jusqu’à son ascension au sommet du Mont Ventoux. Une initiative du département qui reçut l’aval des organisateurs du Tour de France et qui devrait faire des émules sur d’autres territoires.

Bénédicte Martin, vice-présidente de la région Sud, se félicite que ces projets puissent participer à développer les liens entre les communes et leurs habitants

Cette unanimité autour du vélo on la rencontre également auprès des autres collectivités associées au projet, qu’il s’agisse des intercommunalités concernées ou de la Région Sud. Représentée par sa vice-présidente Bénédicte Martin, celle-ci souligne que sur de nombreux sujets la région et le département sont souvent sur la même ligne (ou la même piste ?). En ce qui concerne les projets liés au développement des mobilités douces, Bénédicte Martin se félicite qu’ils puissent participer à développer les liens entre les communes et leurs habitants. Quant au syndicat mixte pour la création de la Via Venaissia, représenté par Louis Biscarrat, maire de Jonquières, il devrait se dissoudre dans les prochains mois. Le temps que l’ultime tronçon assurant l’interconnexion définitive avec la véloroute du Calavon, soit mis en service, du côté de l’ancienne gare de Robion.

Les élus de la région Sud, du département de Vaucluse et de la ville de Velleron qui inaugurent le tronçon de la Via Venaissia reliant Velleron à L’Isle-sur-la-Sorgue ©Didier Bailleux / L’Echo du Mardi

Liens pour en savoir plus :

Le tour de France dans le Vaucluse
www.vaucluse.fr/nos-territoires-306/le-tour-2025-va-se-jouer-en-vaucluse-3893.html

La Via Venaissia
www.vaucluse.fr/nos-territoires/viarhona-via-venaissia-veloroute-du-calavon-a-la-decouverte-des-3-veloroutes-du-vaucluse/la-via-venaissia-1987.html

La véloroute du Calavon
www.vaucluse.fr/nos-territoires/viarhona-via-venaissia-veloroute-du-calavon-a-la-decouverte-des-3-veloroutes-du-vaucluse/la-veloroute-du-calavon-1988.html
www.veloloisirprovence.com/page/la-veloroute-du-calavon


Les élus vauclusiens se mobilisent contre la fermeture du bloc opératoire de l’hôpital d’Apt

Devant un parterre de personnalités politiques et économiques, au Château Saint-Laurent de Morières acquis il y a quelques mois par Tony Parker, le président de la Chambre de commerce et d’industrie de Vaucluse, Gilbert Marcelli, comme à son habitude, a été direct et convaincant.

Dans un monde concurrencé par internet, une pèriode de mutations urbaines, une perte d’attractivité des centres-villes, il a voulu faire de cette 3e Nuit du Commerce, après celles de Lacoste et Uchaux, un moment de prise de conscience collective et d’espoir, en présence, notamment du Président National des Chambres de Commerce, Alain Di Crescenzo et de la Présidente du Conseil départemental de Vaucluse, Dominique Santoni.

De gauche à droite, Jérome Pelletier, consultant en communication; Gilbert Marcelli, Président de la CCI de Vaucluse; Renaud Sore-Larregain, Président de l’Observatoire des Centres-Villes; Pierre Alzingre; Foudil Meddahi, gérant de Hypnotik.fr; Alain Di Crescenzo, Président de CCI France; Sabine Roussely, secrétaire générale de la préfecture de Vaucluse; Nordine Saihi, Président de l’U2P Vaucluse, Dominique Santoni, Présidente du Conseil départemental de Vaucluse, Tomas Redondo, directeur général de la CCI de Vaucluse et Eric Ferrières, directeur général de la CCI Provence-Alpes-Côte d’Azur. CCI84/Najim Barika

« Nous sommes ici pour parler du rôle-clé du commerce de proximité, le défendre en innovant, mettre en avant un commerce humain, engagé, moderne. Ce n’est pas qu’une activité économique, c’est un lieu social, la marque d’une identité locale, d’une tendance vivante dans nos rues, nos marchés, nos places de villes et de villages. Gilbert Marcelli poursuit : « Le commerce de proximité compte, il peut devenir un lieu majeur de transformation économique et sociale. Nous ne devons pas être des spectateurs mais des acteurs de l’économie. D’ailleurs, chaque année nous accompagnons 2 à 3 000 commerçants dans la création de leur entreprise, de leur magasin, dans la transition numérique. Nous avons créé les Eco-défis pour les encourager à une consommation responsable, durable, locale. Nous publions des analyses de terrain, des cartes sur les flux. Le commerce est en constante transformation. Elle ne se décrète pas mais elle doit être soutenue dans son évolution sans perdre son âme ».

©CCI84/Najim Barika

A ce moment-là, face aux 300 invités, le président de la CCI fait une annonce majeure : « En 2026, nous allons ouvrir le HUB. Un lieu totalement nouveau, pensé pour vous et surtout avec vous, les commerçants! Ce ne sera ni une salle de réunion supplémentaire, ni un Nième bureau administratif mais un espace novateur qui réunira l’ensemble de l’écosystème nécessaire à l’entreprenariat et à l’innovation avec des espaces créatifs, numériques, de design. Il sera en lien avec notre Pôle Industriel d’Agroparc qui accueilera un Centre de Recherche et de Développement pour un prototype plus abouti (usinage, métallurgie, électronique), un incubateur, il soutiendra les start-up avec des spécialistes de levées de fonds. Bref, il répondra aux enjeux urgents de la réindustrialisation de la France ».

©CCI84/Najim Barika

Pour Gilbert Marcelli, il s’agira « D’un véritable laboratoire de commerce vivant, accessible. D’une fabrique d’adaptation continue avec expérimentation de concepts, ateliers collaboratifs, coaching adapté, kits pratiques, tout ce qu’il faut pour passer à l’action. Un lieu d’intelligence collective puisque la CCI 84 souhaite ardemment que le Vaucluse devienne une terre d’expérimentation nationale pour la revitalisation des centres-villes, un laboratoire vivant de solutions pour le commerce de demain. Si nous ne voulons pas subir l’avenir, écrivons-le, faisons-le tous ensemble! ».

« Tout concourt à faire du Vaucluse un catalyseur pour des solutions innovantes. »

Alain Di Crescenzo, Président de CCI France

De son côté, l’invité d’honneur de cette « 3ème Nuit du Commerce », le président national de CCI France, Alain Di Crescenzo a salué le ton responsable du président vauclusien, comme les solutions qu’il propose. « Tout concourt à faire du Vaucluse un catalyseur pour des solutions innovantes ». Effectivement, le commerce peut vivre encore demain, mais autrement. Et comme « Le Vaucluse a du talent », il peut inspirer le reste de l’hexagone.


Les élus vauclusiens se mobilisent contre la fermeture du bloc opératoire de l’hôpital d’Apt

Entre une situation politique chaotique, tant au national qu’à l’international, et une conjoncture économique incertaine, le Conseil départemental de Vaucluse se félicite de sa gestion maîtrisée des finances. Et malgré les nouveaux efforts demandés, Dominique Santoni, sa présidente, n’entend pas ralentir le rythme de l’action départementale.

■ Si politiquement l’année 2024 a été marquée par une grande incertitude au niveau national, il y a quand même eu des motifs de réjouissance en Vaucluse, notamment les célébrations autour du passage de la flamme olympique dans le département ?
« Cela a été une vraie réussite quirappelle l’importance de conserver des grands événements populaires. Cela crée de la ferveur, du rassemblement, de l’appartenance et cela met le département en valeur. Quoi de mieux pour garder de l’attractivité et de la visibilité que de ‘vendre’ aussi un peu de rêve comme on peut le faire également avec le Tour de France qui fait son retour au sommet du Ventoux cette année. On ne peut pas se contenter de parler seulement de ce qui va mal. Il faut être en permanence dans la dynamique de l’attractivité car derrière c’est de l’économie et de l’emploi. Il faut donner envie de Vaucluse.»

■ Difficile pourtant de faire l’impasse sur ce qui va mal actuellement. Je pense notamment à la période d’instabilité que nous vivons depuis la dissolution. Le monde politique est comme suspendu depuis, tout comme le secteur économique d’ailleurs ?
« C’est vrai que, ces derniers mois, nous avons été dans une situation très particulière puisqu’il a fallu que nous fassions un budget départemental sans avoir de budget national. La seule certitude que nous avions à ce moment-là, c’est que nous savions qu’il y aurait de gros efforts à faire. Le gouvernement Barnier est tombé et désormais c’est celui de François Bayrou. Au final, nous savons déjà qu’avec toutes les mesures qui nous sont imposées, le Département a dû faire au moins 13 M€ d’économie sur son budget 2025, dont le vote a été exceptionnellement reporté début janvier. »

« Nous avons effectivement la chance d’avoir une situation financière assez saine. »

Dominique Santoni

■ À ces 13 M€, pourraient s’ajouter d’autres économies que déciderait par la suite le gouvernement ?
« Je ne vois pas comment le gouvernement pourrait faire l’impasse de faire des économies sur les collectivités, même si on peut espérer qu’elles soient moindres que ce qui est annoncé régulièrement. Donc, s’il le faut, nous ferons un budget supplémentaire afin d’inclure les millions que l’on pourrait encore nous demander. Si c’est une situation très inconfortable pour les Vauclusiens, je ne suis cependant pas choquée que l’on sollicite une contribution collective. Je comprends très bien que l’on nous demande de participer à l’effort national. Si tout le monde participe un peu, nous devrions y arriver ensemble. Encore faut-il être juste et raisonnable. »

■ Depuis 2016 la dette de l’État s’est envolée de 68% alors que dans le même temps celle du Département a diminué d’un quart. En 2023, la chambre régionale de la Cour des comptes a estimé que le Vaucluse avait fait preuve ces dernières années d’une « gestion prudente et maîtrisée ». Dans ces conditions, comment faire de nouvelles économies quand elles ont été déjà réalisées ?
« Nous avons effectivement la chance d’avoir une situation financière assez saine. Cependant, il y a peut-être encore des économies à aller chercher en faisant preuve de bon sens. Je pense aux marchés que nous pouvons passer, aux prestataires que l’on pourrait réduire, aux possibilités de mutualisations. On peut également aller chercher des économies sur le fonctionnement. Nous ne sommes pas obligés de remplacer automatiquement tous les départs en retraite par exemple. »

■ Il y a aussi le RSA (Revenu de solidarité active) sur lequel le Département a déjà réalisé de fortes économies ?
« La très grande majorité des personnes qui touchent le RSA sont des gens qui ont besoin d’être aidés. C’est pour cela que nous avons mis en place des dispositifs d’accompagnement et d’incitation à la reprise d’un emploi. Le RSA c’est avant tout une allocation ponctuelle qui doit permettre aux gens de retrouver du travail. Grâce à notre action, nous sommes ainsi passés d’un taux de retour à l’emploi des allocataires de 3% à 32%. Nous étions les derniers de la Région Sud dans ce domaine et nous sommes désormais les premiers. C’est bien, mais on a encore une certaine marge de manoeuvre pour améliorer ces résultats. »

■ Mais, dans l’ensemble, les plus importantes économies ont déjà été réalisées en Vaucluse ?
« C’est clair qu’il y a des départements qui n’étaient pas aussi bien gérés. Pour eux, c’est certainement plus facile de tout réduire alors que nous allons avoir un peu plus de mal à le faire aujourd’hui car les principales économies nous les avons déjà réalisées. Nous allons tenter, toutefois, de le faire en allant chercher peutêtre encore davantage de subventionnement. Même si la période est plus compliquée, notre pôle aménagement est, par exemple, allé chercher des dossiers de subvention que nous n’avions pas l’année dernière. On estime que nous aurons 2,5 M€ de recettes supplémentaires qu’on pourra récupérer sur des grands projets. On va donc poursuivre dans ce sens en s’appuyant notamment sur les très bonnes relations que nous avons avec la Région Sud. Il faut que nous continuions à travailler avec tout le monde et à favoriser les projets que nous pouvons bâtir en commun. »

« Nous maintiendrons nos niveaux d’investissement. »

Dominique Santoni

■ Justement, avec toutes ces perspectives d’économies, quelles peuvent être les conséquences pour la capacité d’investissement du Département qui constitue le premier donneur d’ordre public en Vaucluse ?
« Nous avons des compétences obligatoires, mais je ne peux pas me résoudre à gouverner en faisant uniquement du département un guichet social. Je trouve que la culture est quelque chose d’important, que le sport est quelque chose d’important, que la santé aussi, je trouve qu’on a des responsabilités vis-à-vis des Vauclusiens, que nous en avons aussi vis-à-vis des entreprises. Il y a des choses sur lesquelles il faut continuer à agir. On ne reviendra pas sur l’investissement. C’est pour cela que nous maintenons notre Plan pluriannuel d’investissement (PPI) à hauteur de 120 M€ par an. Au moment où l’économie est en souffrance, il n’est pas temps de lâcher nos élus, nos communes, nos EPCI, nos entreprises ou surtout nos agriculteurs qui subissent actuellement une très forte pression. Si, à un moment, il n’y a plus de commandes publiques, il y a un effondrement de tout le système qui va derrière. Nous maintiendrons nos niveaux d’investissement même s’il faut décaler quelques projets d’un an ou deux. »

■ Cela concerne les chantiers actuels ?
« Non. Cette éventualité ne concerne pas nos principales opérations comme l’échangeur de Bonpas, la nouvelle MDPH (Maison départementale pour les personnes handicapées), la déviation d’Orange ou bien encore Memento, le futur Pôle des patrimoines de Vaucluse dans la zone d’Agroparc. »

■ Lors de la dernière assemblée générale de l’Association des maires de Vaucluse (AMV) vous avez appelé à davantage de décentralisation ?
« Oui, car je trouve que ce que l’on demande aux collectivités locales de faire, nous le faisons bien. Et quand j’appelle à la décentralisation, c’est pour dire ‘transférez-nous plus de choses, laissez-nous plus de liberté, plus d’autonomie’. Pour en revenir au RSA, moi, je trouve que c’est plutôt bien qu’on nous l’ait transféré. Parce que nous, les territoires, nous sommes en proximité. Nous savons de quoi nous parlons, alors que pour l’État c’est plus compliqué. Mais, en revanche, il faut qu’on nous transfère les crédits qui vont avec. Il ne faut pas nous demander de faire un job pour lequel on ne nous rémunère pas comme c’est le cas aujourd’hui. Et si on nous impose de nouvelles compétences sans les moyens ; nous dirons non. Prenez l’exemple des personnes handicapées : aujourd’hui, on va élargir l’assiette pour donner des allocations à davantage de personnes handicapées. C’est une très bonne chose, mais si on ne nous donne pas l’argent, nous ne pouvons pas le faire. C’est très facile d’être généreux avec l’argent des autres. »

■ Davantage de décentralisation semble également difficile à envisager quand l’État n’a aucune confiance vis-à-vis des collectivités territoriales qu’il juge dépensières ?
« Quand on parle avec la préfecture, c’est-à-dire l’État décentralisé, nous sommes entendus et compris. C’est quand cela monte plus haut que ça devient plus compliqué. C’est ce qui, je pense, provoque le ras-le-bol des élus et des collectivités locales. On nous transfère des tas de choses et le discours est de nous dire ‘on n’a pas confiance, vous êtes trop dépensiers, vous devez le faire, mais sans argent’. Cela fait beaucoup. »

■ C’est pour cette raison que vous avez annulez les voeux cette année ?
« Ce n’est pas les quelques milliers d’euros que nous avons économisés qui changeront grand chose mais il est important de commencer à faire nos propres économies avant d’en demander aux autres. Surtout au moment où, dans le premier budget, le Sénat et l’Assemblée nationale proposaient des augmentations. C’est indécent. Dans cette logique, nous passons également de trois magazines du département à 2 cette année. Cela permettra d’économiser près de 100 000€. »

■ Après avoir rationalisé le foncier du Département vous avez aussi la volonté de réaliser des économies en matière d’énergie ?
« Il y a eu un gros travail qui a été fait sur notre patrimoine. Nous avons ainsi vendu des terrains et des locaux dont nous n’avions pas besoin. Il reste encore quelques ‘gisements’ de foncier car nous n’avons pas vocation à avoir autant d’immobilier. Pour l’énergie, 30% de notre électricité va être produite en autoconsommation. Pour cela nous allons notamment investir dans du photovoltaïque en toiture ainsi que les parkings, tout particulièrement dans les collèges. »

« Grand Delta Habitat a tenu ses engagements. »

Dominique Santoni

■ Côté logement social, plus personne ne semble aujourd’hui vous reprocher d’avoir cédé Vallis habitat au bailleur social Grand Delta Habitat ?
« Je crois qu’aujourd’hui si on avait gardé Vallis Habitat, nous serions dans une situation très délicate. D’abord financièrement, car c’est très compliqué quand on voit l’état des bailleurs sociaux. Puis, en termes de construction, car il y a une explosion des coûts du foncier ainsi que des taux d’intérêt. Grand Delta Habitat a tenu ses engagements puisqu’ils ont déjà rénové 800 logements là où Vallis Habitat en avait prévu 130. D’ailleurs, depuis la fusion, nous n’avons plus de remontées de terrain de maires ou d’élus mécontents. »

■ Justement, en matière de satisfaction, Vaucluse ingénierie, un outil d’assistance à la maîtrise d’ouvrage du Département, semble rencontrer un certain succès auprès des élus du territoire ?
« Vaucluse ingénierie, c’est une ‘petite’ idée que nous avons eue : proposer un outil d’assistance à la maîtrise d’ouvrage qui apporte à la fois une aide technique et une autre juridique aux communes vauclusiennes. Aujourd’hui, le Département est sûrement le premier partenaire des petites communes puisqu’une centaine d’entre elles, près des deux tiers du Vaucluse, travaille avec les équipes de Vaucluse d’Ingénierie. Ces dernières font même les recherches de subventions en étant en lien avec la Région. Pour les petites communes mais aussi certains EPCI désormais, ce soutien est très important sinon les projets ne sortent pas. »

■ Aujourd’hui, vous estimez enfin que le Vaucluse joue davantage collectif qu’auparavant ?
« Je crois que nous sommes dans un département où il y a un certain sens de l’intérêt général. Où nous arrivons à trouver des terrains d’entente. Où il y a des bonnes idées partout. Cela ne me gêne pas du tout qu’une bonne idée vienne de quelqu’un d’autre. Et au plus on descend dans les territoires, plus cela fonctionne. Ce qui compte avant tout, c’est d’avoir des convictions et le courage qui va avec afin de les mettre en application. Moi, je n’insuffle pas de la haine, je n’insuffle pas de la polémique. Je ne fais pas de la politique nationale. Je suis simplement une élue locale qui a pour obligation de réussir pour son département et ses habitants. Si on ne fait plus, nous allons reculer. C’est pour cela qu’il ne faut jamais lâcher, qu’il ne faut jamais arrêter. »

Interview réalisée par Laurent Garcia,
pour “Le Vaucluse en chiffres – Edition 2025


Les élus vauclusiens se mobilisent contre la fermeture du bloc opératoire de l’hôpital d’Apt

Au cœur de la Provence, dans le charmant village de Cabrières d’Avignon, la Maison Victoire, agence immobilière réputée pour ses biens d’exception, invite depuis 2023 à un voyage sensoriel unique mêlant art, savoir-faire et gastronomie locale, lors de soirées très courues où se rencontrent plusieurs centaines de convives.

C’est dans cette atmosphère empreinte d’élégance et de convivialité que, le mercredi 5 juin, plus de 450 passionnés se sont réunis pour célébrer le lancement du deuxième numéro du magazine Maison Victoire, véritable ode aux parcours inspirants et à l’esprit authentique de la région, ainsi que du guide d’acheteur de Victoria Templeman, directrice de la Maison Victoire.

Célébrer une vision du monde
La soirée s’est ouverte sur l’inauguration de l’exposition ‘Mondo Vision’ de l’artiste Mambo, alias Flavien Demarigny, une immersion captivante où graphisme, récits de voyage et références culturelles se mêlent pour éveiller les sens et l’imagination. Chaque œuvre invite à un périple visuel, transportant les visiteurs au-delà des frontières de la Provence.

Ambiance chic d’été
L’ambiance s’est ensuite enflammée au rythme d’un concert live de flamenco, porté par la virtuosité des guitaristes Tchoune Tchanelas et la grâce d’une danseuse passionnée. Les accords vibrants et la danse envoûtante ont enveloppé la soirée d’une chaleur intense, rappelant les traditions andalouses tout en célébrant l’âme provençale. Les papilles ont été comblées par une dégustation raffinée de produits locaux : les vins et pétillants naturels du Château de Mille, les bières artisanales de la Microbrasserie de Maruéjols, et les créations gourmandes de Mapie, véritable hymne aux saveurs du terroir.
Autre partenaire de l’événement : la société Valorise basée à Cabrières d’Avignon. Intervenant tout particulièrement dans le domaine du ‘homestaging’, l’entreprise regroupe une équipe de passionnés spécialisée dans la valorisation de propriétés haut de gamme à la vente. Entourée d’artisans locaux triés sur le volet, elle prépare chaque bien pour une vente rapide et au meilleur prix. « Sa signature : une décoration élégante et sur mesure, mêlant œuvres d’art, mobilier chiné et souci du détail—toujours en harmonie avec l’âme du lieu », expliquent les organisateurs de cette soirée.

‘Mondo Vision’ de Mambo ©Maison Victoire. Crédit : Ruth Ribeaucourt

Une tombola caritative pour SErEn’Âge
Au-delà de la fête, la Maison Victoire a également mobilisé ses convives autour d’une tombola caritative au profit de l’association SErEn’Âge (Groupements affinitaires d’entraide d’Apt), qui œuvre pour l’art à l’hôpital d’Apt. Soutenue par la présence de Dominique Santoni, Présidente du département de Vaucluse, cette initiative a souligné l’engagement de la Maison Victoire envers la communauté locale. Cette soirée fut bien plus qu’un événement : une célébration vibrante de la Provence, de ses talents et de ses richesses, une invitation à découvrir et à partager l’essence même de cette terre d’exception. Un voyage à la fois culturel, sensoriel et humain, orchestré avec passion par la Maison Victoire.

L’association SErEn’Âge.Crédit : Marta Puglia

En savoir plus
Depuis 2023, Maison Victoire « special events » rassemblent trois fois par an plus de 300 invités pour célébrer artistes, chefs, vignerons et créateurs locaux. Ces événements ont déjà mis à l’honneur des talents régionaux tels que Aurélia Rocher, Sati Mougard, Pierre Jaccaud, Anne K. Imbert, Blandine Delacroix, Katelijn Leroy et Kristian Desailly, ainsi que des personnalités internationales comme les photographes Jamie Beck, Michel Rawicki ou encore Hans Silvester. Fondée en 2007 par Victoria Templeman, l’agence compte aujourd’hui plus de 17 collaborateurs.

Les infos pratiques
Maison Victoire. L’exposition Mambo sera visible jusqu’au 31 août, aux horaires d’ouverture de l’agence : du lundi au vendredi de 10h à 18h, et le samedi de 9h30 à 12h30.Place de l’ancienne Mairie à Cabrières d’Avignon.

Crédit : Marta Puglia

Les élus vauclusiens se mobilisent contre la fermeture du bloc opératoire de l’hôpital d’Apt

Avec deux étapes, l’une arrivant au Ventoux, l’autre partant le lendemain de Bollène, le Vaucluse fait son grand retour dans la grande boucle. Présentation de l’événement par Christian Prudhomme, le directeur de l’épreuve.

Pour la 11e fois de son histoire (voir encadré ci-dessous), le Tour arrivera au Mont-Ventoux le mardi 22 juillet et pour la première fois, il repartira de Bollène le lendemain mercredi. « L’épopée, l’histoire d’amour entre le Tour de France et le Géant de Provence a débuté, il y a pile 74 ans, jour pour jour, le 22 juillet 1951 avec la victoire de Lucien Lazaridès via Malaucène et le versant Nord » précise Christian Prudhomme, le directeur de l’épreuve sportive classée dans le Top 3 mondial avec 190 pays qui relaient cet évènement. Cette 16e étape de 171,5Km verra la caravane quitter Montpellier après 10h, arriver dans le Gard vers 11h, passer devant la Réglisserie, puis par Bourdic, Uzès et Roquemaure. Les coureurs franchiront le Rhône pour arriver en Vaucluse vers 13h par Orange puis Châteauneuf-du-Pape, Courthézon, Aubignan, Bédoin, Le Chalet Reynayd, Le Col des Tempêtes (1829 mètres d’altitude), dernière mise en jambes avant les 1910 m du Ventoux.

« Un hommage aux sportifs, aux paysages, au patrimoine »

Christian Prudhomme, directeur du tour de France

Christian Prudhomme, directeur du tour de France, avec les élus de Vaucluse.

19e ascension depuis 1951
Avec l’édition 2025 du Tour de France, ce sera la 19e fois (en comptant la double ascension de 2021) que les coureurs partiront à l’assaut du Ventoux et la 11e fois qu’il sera un site d’arrivée. Jusqu’à ce jour, le Ventoux a donc été gravi à 18 reprises par Malaucène au nord (en 1951 et 1972), par Sault à l’est (en 1974 et 2021), par Bédoin au sud (en 1952, 1955, 1958, 1965, 1967, 1970, 1987, 1994, 2000, 2002, 2009, 2013, 2016 et 2021).

« C’est un hommage aux sportifs, aux paysages, au patrimoine » ajoute le directeur du Tour. Une expo sur ‘Les Géants’ avec des photos en noir et blanc retrace cette aventure au sommet du Ventoux. En 1952, c’est Robic qui l’a emporté, en 55 Louison Bobet, en 58 Charly Gaul et en 1965 le populaire ‘Poupou’. En 1976, drame avec le britannique Tom Simpson qui n’a survécu ni à la canicule ni au dopage. Suivront ensuite comme vainqueurs Merckx (1970), Thèvenet (1972). Au XXe siècle, Pantani (2000), Virenque (2002), Contador (2009). On se souvient aussi en 2016 de Christopher Froome qui parcourt à pied les derniers mètres, son vélo ayant été accidenté. Enfin en 2021, double dose d’ascension de Ventoux, remportée par Wout Van Aert qui sera là dans un peu plus d’un mois sur les routes de Vaucluse avec les autres champions, évidemment Pogacar, Vingegaard, Evenepoel, Roglič, mais aussi les français Martinez, Gaudu, Vauquelin, Démare et le petit-fils de Raymond Poulidor, Mathieu Van der Pöel même s’il est de nationalité néerlandaise par son papa.

« Le Vaucluse est le lieu des grands rendez-vous sportifs. »

Dominique Santoni, présidente du Conseil départemental

A propos de ce Tour 2025, la présidente du Conseil départemental, Dominique Santoni, l’a martelé avec vigueur : « Décidément, le Vaucluse est le lieu des grands rendez-vous sportifs. En 2024, passage de la Flamme Olympique et deux champions de Sarrians vainqueurs de la Coupe du Monde de BMX. Et en 2025, deux étapes XXL de La Grande Boucle chez nous. Le Tour de France c’est une vitrine planétaire, le monde entier nous regarde, envie nos paysages, notre environnement, notre patrimoine. Le Conseil Départemental gère 2 000km d’itinéraires balisés, nous avons 160km de véloroutes. Mais le Tour incite aussi Madame et Monsieur Tout le monde à faire du vélo, même s’ils ne sont pas champions. A chacun son rythme. C’est une locomotive qui nous pousse à nous dépasser. »

Une première pour Bollène
Le maire de Bollène, Anthony Zilio, de son côté se félicite que pour la première fois depuis qu’existe le Tour (1903), sa ville de 15 000 habitants soit au départ de la 17e étape, avec 160,5 km jusqu’à Valence en passant par Suze-la-Rousse, Grignan et Dieulefit.

Christian Prudhomme précise « Comme le disait l’ancien champion auvergnat Raphaël Geminiani, mort à 99 ans l’été dernier, le Ventoux, ce n’est pas un col comme les autres. Il est d’une force, d’une beauté, d’une puissance folle. On le voit de loin. Certains coureurs, même en ont peur, ils se demandent s’ils vont arriver à l’atteindre. »
Il a aussi tenu à rendre également hommage aux gendarmes et aux pompiers qui sécurisent le parcours, surveillent le public pour qu’il ne mette pas en danger les coureurs en plein effort, sous un soleil de plomb, parfois avec de fortes rafales de mistral. « J’ai des sueurs froides quand je me remémore l’édition de 2009 : 9 véhicules sont arrivés en sens inverse des coureurs au Col des Abeilles, heureusement les pompiers les ont stoppés net, grâce à eux on a évité le pire ».

Enfin certains ont demandé à Christian Prudhomme si bientôt le Tour de France féminin pourrait lui aussi passer en Vaucluse. Il a promis d’en parler à son homologue chez les dames, Marion Rousse. Il est vrai qu’avec Dominique Santoni, une femme à la tête de l’exécutif vauclusien, une autre, Christelle Jablonski-Castanier à la vice-présidence mais aussi une française Pauline Ferrand-Prévot, à la fois championne du monde sur route et championne olympique de cross-country l’an dernier, le message devrait arriver rapidement aux oreilles de la directrice du Tour féminin…

Andrée.Brunetti

Crédit : DR/CD 84

Les élus vauclusiens se mobilisent contre la fermeture du bloc opératoire de l’hôpital d’Apt

 « En janvier, nous avons voté notre budget 2025, un budget contraint mais responsable, a expliqué en préambule Dominique Santoni, présidente du Conseil départemental de Vaucluse lors de la séance plénière qui vient de se tenir à Avignon dans l’hémicycle vauclusien. Nous avons voté 13M€ d’économies imposées par l’Etat. Dans le même temps, nos recettes de DMTO (Droits de mutation à titre onéreux) ont fondu passant de 167M€ en 2022 à 106M€ l’an dernier, une perte de ressources de 61M€ en 2 ans (soit un retour aux chiffres avant Covid). Face à des départements exsangues, l’Etat a imaginé un mécanisme ‘temporaire’ pour permettre aux collectivités locales de retrouver un peu d’oxygène : relever le taux de ces DMTO de +0,5 point (de 4,5% à 5%), sauf pour les primo-accédants » (voir la délibération ici). Ce qui représente quand même 5M€ par an pour les collectivités locales. 

© Département de Vaucluse / Présentation budget primitif 2024

Economiser 39M€ d’ici 2028

La présidente d’ajouter « Je ne vous cache pas que je trouve la façon de faire de l’Etat cavalière et inélégante. Comme femme de droite et par conviction, je suis contre les hausses d’impôts et de taxes. Mais en tant que présidente, il est de ma responsabilité de vous proposer cette solution. D’ici la fin du mandat en 2028, nous devrons économiser 39M€ et le Vaucluse a besoin de ces 12,5M€ pour pérenniser l’aide aux communes, accélérer les travaux du collège Roumanille et faire réaliser des études pour sécuriser le site de Fontaine-de-Vaucluse qui menace de s’effondrer. Mais au-delà de ces projets, il y a aussi l’ASE (Aide sociale à l’enfance), ses besoins sont croissants, le nombre d’enfants (1 940 recensés), de plus en plus grand et il en va là aussi de notre responsabilité.

Augmentation des ‘frais de notaire’ mais maintien des subventions culturelles

Néanmoins, je maintiendrai les subventions allouées à la culture ». Soit 1,82M€ au titre du volet 1 et 256 385€ au titre du volet 2. C’est à dire par exemple, parmi les 70 structures concernées, 620 000€ pour l’Orchestre National Avignon Provence, 57 500€ pour le Théâtre du Chêne Noir, 39 500€ pour Le Chien qui Fume, 140 000€ pour l’Opéra Grand Avignon, 627 400€ pour le Festival d’Avignon, 35 000€ pour les Musicales du Luberon, 30 000€ pour le Culture Lub de Cucuron et 10 000€ pour le Tremplin Jazz d’Avignon.



Pour le RN, le député de Carpentras Hervé de Lépineau dénonce « des prélèvements faits aux dépens d’un département qui souffre déjà, qui sera encore plus pauvre. C’est une solution ‘bâtarde’, vous allez faire les poches des Vauclusiens, trop c’est trop, on votera contre ». De l’autre côté de l’échiquier politique Jean-François Lovisolo précise « Le consentement à l’impôt a des limites. Même si vous mettez en avant de bonnes raisons, nous avons le couteau sous la gorge ».
Finalement la délibération sera adoptée malgré le vote contre des 6 conseillers départementaux RN et du binôme Lanthelme-Zilio.

Manifestation de la CGT

Pendant la séance, une manifestation avait lieu sous les fenêtres du Conseil Départemental à l’appel du syndicat la CGT des personnels de Vaucluse. « Le travail s’intensifie, nos conditions de travail se dégradent, les effectifs sont insuffisants, on a de plus en plus recours à des personnels précaires, à de la sous-traitance. On constate une forme de harcèlement, une absence de dialogue social, un manque de reconnaissance et les agents sont victimes de risques psycho-sociaux » explique un des manifestants.
A propos de ce rassemblement de la CGT, la présidente précise : « Le dialogue existe bel et bien au sein du département avec la DRH (Direction des relations humaines) qui gère au cas par cas. Une quarantaine de grévistes sur 2 362 agents, ce n’est pas la majorité du personnel. Et je vous rappelle que nous avons voté 1,7M€ pour les oubliés du Ségur de la Santé au lendemain du Covid à l’attention de tous les personnels de la catégorie C en lien avec les vauclusiens impactés par la crise sanitaire, ce qui est quand même une forme de reconnaissance de leur travail ».

Un appel à une manifestation inter-syndicale et unitaire a été lancé pour le 3 avril à Avignon ©Andrée Brunetti / L’Echo du Mardi

Les élus vauclusiens se mobilisent contre la fermeture du bloc opératoire de l’hôpital d’Apt

En raison de la rotation de l’emplacement des stands mise en place par les organisateurs du Salon international de l’agriculture (SIAL), le Vaucluse, tout comme l’ensemble de la Région Sud, ne disposait pas forcément de la meilleure exposition à l’occasion de cette édition 2025. Pour autant, le Département a su mettre en avant une nouvelle fois de plus la qualité de la production des agriculteurs vauclusiens. Le tout, en s’appuyant sur la  complémentarité de partenaires locaux comme la CCI 84 tout particulièrement.

C’est Alexandre de Zordi, le brasseur du Ventoux qui le montre avec la photo qu’il a prise dimanche à 15h : « Regardez, personne dans les allées du Hall 7, les parisiens sont en vacances scolaires, ils ont dû partir au ski, du coup personne ne vient Porte de Versailles. L’an dernier, au même moment, il y avait un monde fou à notre stand pour déguster, pour nous interroger sur nos bières, comme la ‘1912’, en hommage à l’altitude du Géant de Provence, ils étaient quatre fois plus nombreux. On était dans le Hall 3, bien mieux placé sur le trajet de déambulation des visiteurs. Une année sur deux, les organisateurs alternent le placement des régions, là c’est vraiment mauvaise pioche » regrette le jeune patron. Il a produit 3 700 hectolitres en 2024, « En plus, le marché se tasse, -8% au niveau national, les gens ont tendance à consommer du sans alcool » explique-t-il.

Alexandre de Zordi de la brasserie du Mont Ventoux. Crédit : Andrée Brunetti/L’Echo du mardi

« Nous sommes montés à Paris pour jouer collectif avec le Conseil départemental de Vaucluse. »

Gilbert Marcelli, président de la CCI 84

Un peu plus loin, Gilbert Marcelli, le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie est plus optimiste. « Nous sommes montés à Paris pour jouer collectif avec le Conseil départemental de Vaucluse. Ensemble on concrétise des actions, pour la première fois, on a transporté avec nous l’Ecole hôtelière d’Avignon dont sont issus nombre de chefs étoilés. Le chef Patrice Leroy, Maître-cuisinier de France et Disciple d’Escoffier est aux fourneaux du ‘Quai des Saveurs’, notre stand qui tourne tous les jours au Salon de l’Agriculture et propose aux visiteurs des plats frais, de saison, à base de produits 100% nature de Vaucluse. »

Pour la première fois, la CCI de Vaucluse a transporté son Ecole hôtelière d’Avignon sur le stand du Vaucluse lors d’un SIAL. Ici, le chef Patrice Leroy, Maître-cuisinier de France et Disciple d’Escoffier. Crédit : DR/Facebook de la Chambre d’agriculture 84

« L’agroalimentaire est la première activité de Vaucluse, poursuit le président de la CCI 84. La filière représente 23% de ses emplois et 10% de son chiffre d’affaires, plus d’un milliard d’euros. Notre école des Fenaisons forme 600 apprentis par an qui trouvent immédiatement du boulot. Nous les accompagnons, nous les amenons à avoir confiance en eux, à créer leur entreprise, nous leur transmettons le sens du savoir bien faire. La preuve : nous avons ouvert en décembre un restaurant bistronomique flambant-neuf devant la gare d’Avignon, au cœur de la Cité des Papes. Il est tenu par un jeune chef de 26 ans, Saïd Soumaila qui connaît un réel succès. »

La présidente du Conseil départementale de Vaucluse avec les producteurs de melon de Cavaillon. Crédit : Facebook Département de Vaucluse

« Grâce à l’agriculture et à la viticulture, nous avons de magnifiques paysages qui attirent les touristes du monde entier. »

Dominique Santoni, présidente du Conseil départemental de Vaucluse

« Malgré les économies qui nous sont imposées pour compenser le déficit abyssal de l’Etat, nous continuons à aider les paysans comme avant, nos subventions n’ont pas reculé d’un seul euro » explique pour sa part Dominique Santoni, la présidente du Conseil départemental de Vaucluse. Nous sommes pragmatiques : grâce à l’agriculture et à la viticulture, nous avons de magnifiques paysages qui attirent les touristes du monde entier qui viennent en vacances chez nous. Nous avons des produits de qualité qui cumulent nombre de labels, de récompenses. Un tiers des productions Made in Vaucluse sont ‘bio’, nous sommes n°1 en France pour la cerise et le raisin de table, 2e pour les pommes et les melons, 3e pour la fraise. Nous obtenons régulièrement des médailles au Concours Général pour nos huiles d’olive, nos vins, nos miels, nos nougats, nos confitures comme La Roumanière à Robion. Et là, nous allons demander que la lavande soit reconnue comme patrimoine mondial de l’Unesco. C’est une démarche qui va être longue, mais avec la Drôme et les Alpes-de-Haute-Provence nous y croyons ferme. Cette inscription sera à coup sûr une reconnaissance pour le travail des lavandiculteurs et de cette pépite de Vaucluse qu’est l’or bleu. »

Le département de Vaucluse souhaite que la lavande soit reconnue comme patrimoine mondial de l’Unesco. Crédit : Hocquel A – VPA

De son côté Christian Mounier, vice-président en charge de l’agriculture au Département, insiste sur ce bien de plus en plus rare avec le changement climatique qu’est l’eau. « C’est une des priorités du département de Vaucluse avec dans le nord de la Vallée du Rhône, le projet HPR (Hauts de Provence rhodanienne) et dans le sud-est, le partenariat avec la Société du Canal de Provence. Mais aussi l’accord GeEAUde que nous avons signé avec l’Inrae, les syndicats des eaux et Avignon Université. En plus, l’IA va sans doute nous aider dans les années qui viennent. » Christian Mounier insiste sur l’excellence des 183 produits mis en vitrine dans l’épicerie éphémère reconstituée qui trône sur le stand de Vaucluse. Avec sur les étagères, alcools, sirops, chocolats, berlingots, saucissons, petit épeautre, pâtes de fruit, coulis, soupes, gins, cidres.

Presque 100 ans au service de la truffe
Un peu plus loin Plantin tient salon. Créée en 1930 par Marcel Plantin à Puyméras, cette entreprise est aujourd’hui l’un des leaders européens de la truffe avec une centaine de tonnes produites par an mais aussi les meilleurs cèpes, morilles et girolles. Et Plantin mobilise son expertise pour accompagner des producteurs dans l’installation de truffières. C’est le cas de Bruce Martinez à Pernes-les Fontaines. II a arraché des hectares de lavande pour planter près de 3 500 chênes-truffiers. « Ils m’ont conseillé, formé, apporté un suivi technique, ils ont analysé le sous-sol de mes terres, sélectionné les meilleurs plans, fait un prévisionnel sur 20 ans. A partir de la 6e année, la production moyenne est de 26kg de truffe par hectare. »

« Malgré la crise, le déficit de la France nous, nous misons sur les paysans. »

Renaud Muselier, président de la Région Sud

Enfin, c’est au tour de Renaud Muselier de faire le tour des 1 200m2 des stands de tous les départements de Provence-Alpes-Côte d’Azur. « Malgré la crise, le déficit de la France nous, nous misons sur les paysans, nous les soutenons à fond avec le plus grand stand de toutes les régions de France, ici à Paris. Pour montrer à tous que nous avons les plus beaux sites, les meilleurs vins, légumes, viandes, huiles d’olive que le monde entier nous envie. D’ailleurs, quand je déambule dans les allées du SIAL, ils me remercient, ils me sourient, c’est rare pour un politique de ne pas se faire engueuler ! Nous sommes à leur service. Nous sommes devons leur faciliter la vie face à la canicule, la concurrence. Le problème de l’eau nous le connaissons depuis les Romains, depuis Le Pont du Gard et son aqueduc jusqu’à Pagnol et sa Manon des Sources, nous avons appris à gérer. Les anciens ont construit le Lac de Serre-Ponçon, Le Lac de Sainte-Croix ils ont canalisé la Durance et le Verdon. Récemment nous sommes allés en Israël pour comprendre comment ils traitent 85% de leurs eaux usées quand en France le chiffre est de seulement 5%. Il y a un souci en Provence quand on voit le nombre de piscines et de gens qui gaspillent des tonnes d’eau en lavant leur voiture devant la maison. »

Renaud Muselier, président de la Région Sud avec les producteurs de la fraise de Carpentras en compagnie de Bénédicte Martin, vice-présidente, en charge de l’Agriculture, de la viticulture, de la ruralité et du terroir (tout à gauche) et le sénateur de Vaucluse Lucien Stanzione (tout à droite). Crédit : DR/Facebook de la Chambre d’agriculture de Vaucluse

André Bernard mis à l’honneur
Le Président de la Région poursuit : « On se projette jusqu’en 2030 et les Jeux olympiques d’hiver qui vont se dérouler chez nous. Il y aura des retombées pour tous, du Ventoux à Menton. La Région Sud finance près de 27M€ pour l’agriculture en plus des 23M€ européens, mais au-delà des grands évènements mondiaux comme l’arrivée de la Flamme Olympique dans le Vieux Port ou sur le Pont d’Avignon, ajoute Renaud Muselier, nous sommes aussi attentifs aux marmottes, aux bouquetins comme aux brebis qui se font croquer par les loups dans nos montagnes et nous avons aussi voté 4M€ pour remettre en état des cabanes pastorales qui sont devenues des ruines pour qu’elles puissent désormais protéger les bergers. »
Et avant de découper le fameux ruban tricolore pour inaugurer le stand, le Président Muselier a remis une médaille d’honneur au vauclusien André Bernard, président sortant de la Chambre régionale d’agriculture pour 40 ans de bons et loyaux services rendus à la population de Provence-Alpes-Côte d’Azur.

André Bernard a été distingué par Renaud Muselier, président de la Région Sud. Crédit : DR/Facebook de la Chambre d’agriculture de Vaucluse

Les élus vauclusiens se mobilisent contre la fermeture du bloc opératoire de l’hôpital d’Apt

Daniel Léonard, président de la Fédération du BTP de Vaucluse clôturait les vœux de l’année 2025 au Palais des papes à Avignon devant plus de 500 invités, représentants de l’État, élus, responsables de collectivités territoriales et entrepreneurs. Si le monde de l’économie s’accorde sur une année 2024 difficile et 2025 à conquérir dans une conjoncture croissante de complexité, le président de linterprofessionnelle a invité chacun à se projeter au-delà des barrières et des freins pour construire demain.

D’ailleurs, le président de la Fédé BTP 84 confie avoir failli annuler les traditionnels vœux, se ravisant à la faveur de l’essentiel «nourrir les puissants liens existants entre professionnels, surtout lorsque la tempête gronde. Une posture essentielle. Tout en restant lucides : Les freins sont nombreux à commencer par la complexité et l’instabilité des dispositifs des normes environnementales via ‘Ma prime rénov’».

Cependant qu’un adhérent,
de la Fédé BTP 84 nous confiait que les dossiers -pourtant dûment remplis et envoyés en octobre dernier-, n’étaient à ce jour toujours pas payés, alors que les travaux avaient été effectués, obligeant la société à se substituer au banquier.

Daniel Léonard a, comme tous, également évoqué l’effet de «la dissolution
de l’Assemblée Nationale, dénoncé le poids de la cotation des assureurs-crédit, des notes bancaires, des retards de paiements allant jusqu’à 6 mois, comprenant le désarroi des chefs d’entreprise contraints aux licenciements, parfois même, à voir leur destin placé entre les mains des juges du Tribunal de commerce.»

Plus de 500 personnes se sont rendu aux vœux de la Fédé du BTP84 Copyright MMH

Dans les faits ?
«Les chiffres sont plus qu’alarmants. Seulement 250 000 logements ont été produits en France en 2024. C’est autant qu’en 1954 lorsque la France comptait 20 millions d’habitants en moins. » Pour débloquer le parcours immobilier, Daniel Léonard milite pour « la restauration du PTZ (Prêt à taux zéro) sur tout le territoire et tous les types de logements en faveur des primo accédants ; Le dégel de l’enveloppe des aides à la rénovation énergétique du parc social ; L’exonération temporaire des donations à hauteur de 100 000€ par donateur pour une résidence principale dans le neuf et le maintien du budget de MaPrimRénov.»

Daniel Léonard a rappelé que le BTP,
«1er employeur du département, créait 2 emplois pendant 18 mois, chaque fois qu’un logement était produit et que le logement neuf représentait 70% des logements sociaux produits chaque année. Il a salué la constance du Conseil départemental à maintenir son budget d’investissement au cours des années dont 124M€. Un Département, également, qui propose l’expertise de Vaucluse ingénierie à destination des communes portant actuellement 157 projets. Le président de la Fédé BTP a souligné les liens tissés avec Grand Delta Habitat 2e donneur d’ordre après le Département, qui récompense les entreprises avec le label qualité.»

Le rôle du Grand Avignon à porter l’écologie
notamment pour son projet de boucle d’énergie partagée et d’autoconsommation à Agroparc ainsi que le projet Natura Parc à Entraigues a été mis en valeur par l’interprofessionnelle. Daniel Léonard a salué «Les communes bâtisseuses comme Cavaillon, Avignon, Monteux, Carpentras, Pertuis, l’Isle-sur-la-Sorgue et Sault, cette dernière étant lauréate des rubans du Patrimoine. Daniel Léonard a aussi loué le savoir-faire des artisans, PME (Petites et moyennes entreprises) et groupes vauclusiens, intervenus sur le chantier de Notre Dame de Paris. Enfin, le président a conclu sur la livraison, en fin d’année 2025, de la Maison commune, le futur siège de la Fédération du BTP 84 où pourront être accueillis les 400 entreprises qui ont la responsabilité de 6 000 salariés.»

L’assemblée était composée de représentants de l’Etat, d’élus, de représentants de collectivités territoriales, de chefs d’entreprise et de partenaires Copyright MMH

2025 année préélectorale, 2026 les échéances municipales
Daniel Léonard a insisté sur «une année 2025 préélectorale où la responsabilité des élus est d’actionner tous les leviers à leur disposition pour faire entendre et pourvoir aux besoins des vauclusiens avec la construction et la réhabilitation de logements, la construction d’écoles, de collèges, de lycées, d’hôpitaux, de routes, de voies ferrées et de ponts.»

Le 1er salon du BTP au parc des expos d’Avignon
Daniel Léonard a invité toute l’assemblée à avoir une pensée pour Robert Teyssier qui a présidé la Fédération du Bâtiment et des Travaux publics de 1996 à 2001, disparu il y a quelques semaines et donné rendez-vous les 20 et 21 juin 2025 pour la 1re édition du salon du BTP au Parc des expos, organisé par les professionnels du secteur.

Dominique Santoni, présidente du Département de Vaucluse Copyright MMH

‘Si rien n’est facile tout reste possible’
Lors des vœux, Dominique Santoni, présidente du Conseil départemental de Vaucluse, a pris la parole, parlant de détermination, d’action et d’engagement en faveur du bâtiment et des travaux publics. Elle en a évoqué les turbulences : «le maintien de la rentabilité pour les petites entreprises, l’augmentation des délais de paiement qui ont eu pour effet d’entraîner des cessations d’activité, la hausse des coûts des matériaux, des prix des matières premières, de la main d’œuvre. Également l’entrée en vigueur de la Loi Zan, la hausse des taux d’intérêts qui a impacté la marge de rentabilité et la capacité à mener à bien des projets, ou encore le logement privé et l’immobilier commercial où la situation reste tendue en raison des incertitudes économiques, avec, à la clef, 150 000 emplois menacés dans ce secteur.»

Investir dans l’avenir
«Nous sommes un Département qui investit dans son avenir, a martelé la présidente du Conseil départemental de Vaucluse, et avons noué de solides liens et une collaboration étroite avec la Fédération du BTP. Contrairement à d’autres, nous avons voté le budget 2025. En dépit des contraintes financières et des 13M€ d’économies que nous avons dû réaliser, nous maintenons un budget ambitieux de 124M€, soit 2M€ en plus qu’en 2024.»

Des projets concrétisés
«Des engagements concrétisés par des projets phares comme Mémento à Agroparc à hauteur de 32M€, la déviation d’Orange ou encore la nouvelle MDPH (Maison départementale des personnes handicapées) à Avignon pour 15M€. Nous avons mis en place Vaucluse ingénierie permettant d’accompagner 157 projets. Nous soulignons l’engagement de Grand Delta Habitat, opérateur unique en logement social en Vaucluse dont nous sommes l’un des principaux actionnaires. Tous les chantiers engagés seront maintenus ainsi que le rythme de 120M€ annuels du Département jusqu’en 2028. Nous sommes le 1er donneur d’ordre public en Vaucluse et garantissons la visibilité et la stabilité de l’investissement public sur le moyen et le long terme.»

Les perspectives 2025
«Cette année, le chantier attendu est celui du réaménagement du carrefour de Bonpas qui va commencer en mai pour une livraison en 2027, soit un chantier de 30 mois dont 70% -25M€-  financés par le Département qui supervisera le projet. La réalisation de ce chantier, soutenu par la Région Sud, le Département des Bouches-du-Rhône, le Grand Avignon et la Ville d’Avignon- que je remercie, permettra aux vauclusiens de bénéficier d’un accès direct d’Avignon à Cavaillon ou Apt, sans interruption, sans feu rouge et ni rétrécissement des voies.

Aménagement, construction, réussite collective
«Au-delà des deux projets majeurs que sont La déviation d’Orange et le carrefour de Bonpas, Le Département continue d’entretenir et de moderniser son réseau routier tout au long de l’année, sans oublier les vélo-routes et la réhabilitation du pont des Arméniers, particulièrement attendue à Sorgues. Nous sommes un Département constant, engagé dans la volonté, le travail et le courage sous le signe de l’aménagement, la construction et la réussite collective.»



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