Cécile Helle et Dominique Santoni lauréates 2025 du Trombinoscope
Le Trombinoscope, l’annuaire professionnel du monde politique, vient de dévoiler son palmarès 2025 décliné pour la première fois à l’échelle régionale.
Etabli par un jury composé de 5 journalistes (Christian Apothéloz de Gomet’, Marie-Cécile Berenger du groupe Var-Matin/Nice-Matin, Marc Leras du Parisien, François Tonneau de La Provence et de Leo Purguette de La Marseillaise), ce palmarès distingue notamment deux élues vauclusiennes. Cécile Helle est désignée maire de l’année de Provence-Alpes-Côte d’Azur, et Dominique Santoni, conseillère départementale de l’année en région Sud.
« Il ne s’agit pas d’exposer, mais de reconnaître. Pas de flatter, mais de rendre hommage à l’engagement. Là où les réseaux divisent, les territoires rassemblent », explique Alexandre Farro, président du Trombinoscope
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Voici l’ensemble des lauréats 2025 des Prix des Territoires du Trombinoscope en Provence-Alpes-Côte d’Azur :
Renaud Muselier : Personnalité de l’année de Provence-Alpes-Côte d’Azur
Marc Pena : Parlementaire de l’année de Provence-Alpes-Côte d’Azur
Dominique Santoni : Conseillère départementale de l’année de Provence-Alpes-Côte d’Azur
Ludovic Perney : Conseiller régional de l’année de Provence-Alpes-Côte d’Azur
Jérémy Bacchi : Révélation de l’année de Provence-Alpes-Côte d’Azur
François Balique, Laurent Belsola, Chantal Eyméoud, Edouard Friedler, Cécile Helle, Jérôme Viaud : Maires de l’année de Provence-Alpes-Côte d’Azur (un élu par département)
Cardinal Aveline : Prix spécial de l’année de Provence-Alpes-Côte d’Azur
Créé en 1981, Le Trombinoscope, présente en photos et biographies les acteurs de la vie politique française et européenne. C’est un outil de travail riche en informations et reconnu par les décideurs politiques et économiques ainsi que par les médias. Les personnalités figurant dans ces ouvrages sont présentées dans l’ordre protocolaire avec fonctions et attributions précises.
« Rigoureuse, impartiale et transparente, la rédaction du Trombinoscope s’applique à suivre les dernières élections, nominations et mouvements pour vous offrir une actualité précise et fiable de la vie politique française et européenne. Notre politique éditoriale : toute information présentée est recueillie auprès de la personnalité ou institution concernée », explique l’équipe du Trombinoscope.
Cécile Helle et Dominique Santoni lauréates 2025 du Trombinoscope
Fin des bouchons à Bonpas, déviation d’Orange, plan santé, déménagement des archives, Routes du Sud, pistes cyclables, LEO… la présidente du Département fait le point des grands dossiers en Vaucluse. L’occasion pour l’élue de regretter les conséquences des incertitudes politiques au niveau national ainsi que la déconnexion des réalités du terrain auxquelles sont confrontés les élus de proximité. Pour elle, un seul parti compte : celui du bon sens.
Ne cherchez plus. Nous avons trouvé le bâtiment signature de la zone d’activité d’Agroparc : Memento, le nouvel édifice qui accueille les archives départementales du Conseil départemental de Vaucluse trop à l’étroit maintenant dans leur site historique du palais des papes. « C’est beau, c’est solide, c’est du concret », assure fièrement Dominique Santoni, présidente du Département, qui a pris l’habitude désormais d’organiser une rencontre de rentrée avec la presse dans un site emblématique du département. L’occasion pour l’élue de rappeler que ce nouveau lieu de mémoire constitue « un véritable symbole de notre feuille de route d’investir et de donner de la visibilité au département. C’est un projet phare que nous avons réussi à mener en 3 ans. Il illustre parfaitement notre volonté de nous tourner vers l’avenir. »
« Investir pour améliorer le quotidien des Vauclusiens. »
Dominique Santoni, président du Conseil départemental de Vaucluse
Investir, investir et encore investir, tel pourrait être le mantra de Dominique Santoni qui rappelle le cap qu’elle s’est fixée dans sa mandature : « améliorer les infrastructures pour améliorer, encore une fois, le quotidien des Vauclusiens ». Après Memento, l’autre gros chantier en cours c’est le carrefour de Bonpas. « Les travaux avancent rapidement, explique-t-elle. C’est le projet de la mandature : 38M€ de dépense, dont près de 25M€ sont financés par le Conseil départemental. Mais Bonpas, c’est plus qu’un simple réaménagement de carrefour. C’est du temps gagné et la fin des bouchons afin d’améliorer le quotidien de chacun. Même chose avec le chantier de la déviation d’Orange qui se poursuit. Un investissement de 50M€ dont 42% financés par le Département. Je crois que c’est cela que les gens veulent aujourd’hui avant tout : du concret, car dans ce département, on ne fait pas de grands discours mais des grands travaux. »
Poursuite du déploiement de plan santé Même satisfaction en ce qui concerne le déploiement du plan santé du Département. « Grâce à cette initiative, plus de 3 200 Vauclusiens ont retrouvé un médecin-traitant à ce jour. Et ce n’est pas fini puisque nous allons ouvrir prochainement un 5e centre de santé à Pernes-les-Fontaines. Nous sommes également en train de recruter 2 à 3 nouveaux médecins en plus de la dizaine que nous avons déjà embauché. Tout cela, dans un souci de proximité qui caractérise l’ADN de notre action. »
« Il faut que chaque euro dépensé serve aux Vauclusiens. »
« Mais pour mener à bien tout cela, il nous faut un budget, rappelle Dominique Santoni. Nous n’attendrons donc pas les annonces de l’Etat pour élaborer notre budget 2026 qui sera fait en décembre. Afin de jouer la prudence, nous allons travailler sur un budget qui sera similaire à celui de l’année passée. Et même si notre situation financière est plutôt saine, nous conserverons rigoureusement le même cap avec l’objectif de se désendetter parce qu’au plus on se désendette, au mieux on se porte. Nous allons donc chercher des financements et faire des économies, là où on peut les faire. Parce qu’effectivement, nous vivons une période très compliquée où, même si nous n’avons pas la planche à billets, nous avons du bon sens. Au final, il faut que chaque euro dépensé serve aux Vauclusiens. »
RSA : continuer d’accompagner les allocataires vers l’emploi Si le Vaucluse présentait le pire taux régional de retour à l’emploi (3%) des allocataires du RSA (Revenu de solidarité active), le département affiche maintenant le meilleur score (presque 35%). « Pour moi, le RSA ne peut pas être une situation qui perdure, confie Dominique Santoni. L’idée, c’est vraiment de retrouver du travail. Aujourd’hui, nous avons identifié trois types d’allocataires du RSA : ceux qui peuvent se tourner vers une prestation compensatoire (comme l’aide à l’autonomie, aux personnes handicapées, la retraite…) et que nous avons accompagné dans leurs démarches. Ensuite, il y en a une partie qui n’ont pas droit au RSA, parce qu’ils ne remplissent pas les conditions car ils ont une activité annexe ou d’autres revenus. Ceux-là, je trouve qu’il n’y a pas de raison qu’ils soient au RSA. Enfin, il y a ceux qui sont inscrits au RSA en étant à la recherche d’un emploi ou qui peuvent travailler. Des personnes souvent entre 20 et 55 ans que nous accompagnons pour qu’ils se réintègrent. Et cela marche bien, puisque nous sommes maintenant le meilleur département de la région dans ce domaine. » Côté budget, ces contrôles de l’accès au RSA on permis de faire passer le coûts du versement de cette prestation pour le Département de 110M€ à 93M€ actuellement.
Les plus belles routes du Sud en 2026 ? Concernant les projets à venir, le Département espère lancer en 2026 ‘Les plus belles routes du Sud’. Mené en partenariat avec la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur qui en financera une partie, ce programme vise à rénover et embellir les routes, principalement départementales. « Nous allons embellir, nous allons planter, nous allons fleurir, nous allons agrandir, nous allons installer des pistes cyclables », énumère Dominique Santoni. « Cela concerne aussi les sentiers, les itinéraires pédestres ou bien encore les traversées de VTT, poursuit-elle. L’idée c’est de mettre en scène les voies du Vaucluse et de réaliser des gestes architecturaux comme avec la passerelle de l’Oiselet. » Dans cet esprit, le Conseil départemental prévoit la création d’une piste cyclable en encorbellement le long du pont de Bonpas, un travail sur le pied du Ventoux ou dans les gorges de la Nesque. « Avec cela, on combine développement, infrastructure, attractivité, mobilité douce, développement durable, transport… », se félicite à l’avance l’élue qui souhaite mettre le paquet sur les plantations d’arbres car « le Vaucluse a encore besoin d’être embelli. »
« La solution de la rocade, c’est la LEO »
Gérant près de 2 400 km de routes départementales, Dominique Santoni a aussi forcément un œil sur les difficultés de mobilité et tout particulièrement la non-réalisation de la LEO ou bien encore le projet de limiter le trafic poids lourds sur la rocade d’Avignon. « La solution de la rocade, c’est la LEO. Je trouve vraiment dommage que l’on ait abandonné ce projet de contournement de la cité des papes alors que nous avons une vraie problématique de transport dans ce département. En plus, nous nous privons de dizaines de millions d’euros qui auraient été déversés sur le territoire. »
« Aujourd’hui, interdire les poids lourds sur la Rocade de la manière dont cela est fait cela n’a pas de sens, regrette-t-elle. Le département du Vaucluse a émis un avis défavorable, ceux du Gard et des Bouches-du-Rhône également, les professionnels du transport sont contre, le ministère des transports et le préfet de région n’y sont pas favorable et pourtant on force encore et encore. Si on fait des réunions, de conciliation, de réflexion, dans lesquelles tout est déjà décidé, à quoi cela sert ? On veut envoyer les camions ailleurs, mais pour aller où ? Vers les ponts de Rognonas et de Roquemaure qui ne pourront pas le supporter et qui sont sous surveillance technique. Le préfet de région l’a écrit, ‘un surcroît de trafic 38 tonnes semble difficile sur ces deux points’ (ndlr : en plus celui du Pont de l’Europe a été consolidé en 2014 mais ne peut pas accueillir de trafic supplémentaire, tout comme celui d’Aramon construit en 1970). »
« Et que l’on ne me dise pas que l’on fait du développement durable en faisant passer les camions à Orange pour redescendre sur Avignon. Il y aura beaucoup plus de pollution et de bruit en incitant par exemple les transporteurs à utiliser deux camions plus petits là où il en affrété un seul ou à doubler les rotations. C’est un non-sens écologique. Le tout en prenant le risque de mettre en péril une filière rail-route que l’on a patiemment construit à Champfleury. »
« Il faut arrêter de dépenser l’argent que l’on n’a pas,
« Je crois vraiment qu’il est temps de faire preuve de bon sens dans nos décisions, que ce soit au niveau local ou national, espère Dominique Santoni. Quand on écoute les gens dans la rue, 80% vous disent la même chose, Ils veulent que, si on leur annonce des choses, on sache comment on les finance. Et que, si ce n’est pas possible, on leur dise qu’on ne va pas les faire. Je pense que les Français sont prêts à l’entendre. Il faut arrêter de dépenser l’argent que l’on n’a pas et que l’on arrête de se faire gouverner par des minorités. »
« Le non-cumul des mandats a aussi éloigné les élus nationaux des problématiques de terrains et de la réalité de ce que vivent les vrais gens. Et avec le quinquennat, ils sont perpétuellement en campagne. A un moment, on a eu le ‘quoi qu’il en coûte’ et maintenant on n’a plus rien… Je ne comprends pas pourquoi on n’arrive pas à se redresser. Je ne comprends pas que nous n’ayons pas le courage de faire des réformes. L’Espagne, qui est à gauche, y est arrivé, l’Italie, très à droite, y est arrivé. Alors pourquoi pas nous ? »
Cécile Helle et Dominique Santoni lauréates 2025 du Trombinoscope
Au début du mois de juin, la directrice du centre hospitalier du Pays d’Apt, Danielle Fregosi, a annoncé la fermeture du service de chirurgie de l’hôpital au 31 décembre 2025. Une décision qui a soulevé de grosses inquiétudes auprès des habitants du territoire, mais aussi des élus du département, notamment la présidente du Conseil départemental, Dominique Santoni, qui a été reçue par le ministre de la Santé ce jeudi 24 juillet.
« C’est avec surprise et une grande inquiétude que la Ville d’Apt a pris connaissance de l’annonce de fermeture du service de chirurgie », avait annoncé la municipalité. Véronique Arnaud-Deloy, maire de la ville, avait dit être « très confuse » face à cette annonce émise par la direction de l’hôpital et par la délégation départementale de l’Agence régionale de Santé (ARS) étant donné que l’ARS PACA avait délivré dans le même temps un renouvellement de l’autorisation d’activité chirurgicale pour une durée de 7 ans.
Depuis l’annonce, de nombreuses manifestations citoyennes ont eu lieu dans la ville et devant l’hôpital. Un page Facebook ‘Apt•es à faire bloc‘ a même été créée pour informer et mobiliser les habitants. Les élus du territoire du Pays d’Apt, et plus largement du Vaucluse, ont eux aussi fait part de leurs inquiétudes.
Les élus se mobilisent
Début juillet, Catherine Rimbert, députée (RN) de la 5e circonscription de Vaucluse a interpellé le ministre de la Santé, Yannick Neuder, dans un communiqué de presse. « Cette fermeture n’est en réalité qu’un pas de plus vers le démantèlement progressif de l’offre de soins publics en zone rurale, déplore-t-elle. Elle entraînerait des conséquences dramatiques pour les patients : allongement des délais de prise en charge, déplacements contraints vers Cavaillon, Avignon ou Manosque, et un affaiblissement général de l’attractivité du territoire pour les professionnels de santé. »
L’association des maires de Vaucluse a aussi affirmé son soutien aux élus du Pays d’Apt et a exprimé son inquiétude face aux conséquences que pourrait engendrer cette fermeture dans un territoire rural marqué par un vieillissement de sa population. « Consciente des enjeux nationaux liés à la réorganisation de l’offre hospitalière, l’AMV84 appelle à un réexamen attentif de cette décision, en tenant compte des réalités spécifiques du territoire, et invite à une concertation approfondie avec les élus locaux. » L’association a, par ailleurs, adressé un courrier au directeur de la délégation départementale de l’ARS, Loïc Souriau, faisant part de ses préoccupations face à cette annonce de fermeture.
« Apt a besoin d’un hôpital en bonne santé »
Dominique Santoni
Ce jeudi 24 juillet, Dominique Santoni, présidente du Département, mais aussi habitante d’Apt et maire de la ville de 2015 à 2021, s’est rendue à Paris pour rencontrer Yannick Neuder afin de défendre les intérêts du centre hospitalier du Pays d’Apt. « Entre les déficits de l’État et ceux de l’hôpital, l’avenir de notre établissement est fragile, a-t-elle affirmé. Pourtant Apt a besoin d’un hôpital en bonne santé, avec des finances stabilisées, une gouvernance claire et un avenir pérenne, au service de toute notre population. » Si cette rencontre n’a abouti à aucune solution arrêtée, des pistes concrètes ont été formulées afin de préserver l’offre de soins sur le territoire. « Nous avons abordé les difficultés financières de l’établissement (plus de 13M€ de déficit) et la nécessité d’un accompagnement fort de l’État pour pérenniser le fonctionnement des services de l’hôpital sur le long terme et des urgences en particulier, a déclaré la présidente du Département. En retour, j’ai réaffirmé l’engagement des collectivités locales, et en premier lieu du Département, pour accompagner le redressement et la redynamisation de l’hôpital. »
Cécile Helle et Dominique Santoni lauréates 2025 du Trombinoscope
L’inauguration, le 17 juillet 2025, du dernier tronçon de la Véloroute Via Venaissia, reliant Velleron à L’Isle-sur-la-Sorgue était un moment particulier. Les 4 derniers kilomètres qui parachèvent (presque) la Via Venaissia ont montré combien les initiateurs de ces projets de véloroute, lancés il y a maintenant quelques décennies, furent bien inspirés. Des réalisations qui cochent toutes les cases. Un fait assez unique dans les politiques publiques.
« On parle de 4 km, ce n’est pas une étape du Tour de France, mais ces 4 km sont stratégiques, ils permettent l’interconnexion avec deux importantes véloroutes (celle du Calavon et la ViaRhôna) » affirmait Dominique Santoni, la Présidente du département de Vaucluse, lors de l’inauguration du tronçon de la Via Venaissia, reliant Velleron à L’Isle-sur-la-Sorgue, le 17 juillet dernier. Mais cette interconnexion va bien au-delà de simples liaisons entre pistes cyclables. Ces rubans d’asphaltes, souvent d’anciennes voies de chemin de fer, ont aujourd’hui plusieurs fonctions qui sont autant de réponses à des défis collectifs actuels.
Ce n’est pas uniquement pour les cyclotouristes, de plus en plus d’habitants utilisent les véloroutes
Philippe Armengol, le maire de Velleron, qui s’appuie sur un retour d’expériences de plusieurs années, explique que ce n’est pas uniquement pour les cyclotouristes, de plus en plus d’habitants utilisent les véloroutes. Il s’agit des collégiens qui se rendent dans leurs établissements ou des velleronnais qui vont par exemple au marché de L’Isle-sur-la-Sorgue. Et grâce aux vélos à assistance électrique, beaucoup de non-pratiquants se sont mis à la petite reine. Une vraie alternative à l’utilisation de la voiture, en tous cas pour les courts déplacements. C’est bon pour la planète et pour la santé des cyclistes même occasionnels.
L’édile se félicite également que la véloroute qui passe dans sa commune profite au commerce local. Avec 100 000 passages enregistrés chaque année sur la Via Venaissia, la manne touristique est loin d’être négligeable. En effet, nombre de ces cyclistes font halte dans l’épicerie ou les bars-restaurants du village. C’est bon pour l’économie locale. Mais pas uniquement…
« Les projets liés au développement de la pratique du vélo, c’est ce qui rencontre le plus grand succès auprès de nos concitoyens »
Dominique Santoni, Présidente du Conseil départemental de Vaucluse
Philippe Armengol a également constaté que ce projet a rencontré une adhésion quasi-unanime des habitants et qu’il a été, pour eux, l’occasion de développer du liant social. En effet, la mairie n’a pas été avare en concertations et rencontres avec ses administrés, au préalable à ce projet. Dominique Santoni, la présidente du département de Vaucluse, le confit volontiers : « les projets liés au développement de la pratique du vélo, c’est ce qui rencontre le plus grand succès auprès de nos concitoyens ». « Le vélo c’est dans l’ADN du département » complète-t-elle. Cette année, la collectivité s’est d’ailleurs associée à la venue du Tour de France. La présidente a également annoncé que le département balisera dès le mois de septembre prochain l’étape du 22 juillet pour permettre à tous les amateurs de la refaire « comme de vrai » jusqu’à son ascension au sommet du Mont Ventoux. Une initiative du département qui reçut l’aval des organisateurs du Tour de France et qui devrait faire des émules sur d’autres territoires.
Bénédicte Martin, vice-présidente de la région Sud, se félicite que ces projets puissent participer à développer les liens entre les communes et leurs habitants
Cette unanimité autour du vélo on la rencontre également auprès des autres collectivités associées au projet, qu’il s’agisse des intercommunalités concernées ou de la Région Sud. Représentée par sa vice-présidente Bénédicte Martin, celle-ci souligne que sur de nombreux sujets la région et le département sont souvent sur la même ligne (ou la même piste ?). En ce qui concerne les projets liés au développement des mobilités douces, Bénédicte Martin se félicite qu’ils puissent participer à développer les liens entre les communes et leurs habitants. Quant au syndicat mixte pour la création de la Via Venaissia, représenté par Louis Biscarrat, maire de Jonquières, il devrait se dissoudre dans les prochains mois. Le temps que l’ultime tronçon assurant l’interconnexion définitive avec la véloroute du Calavon, soit mis en service, du côté de l’ancienne gare de Robion.
Dans un monde concurrencé par internet, une pèriode de mutations urbaines, une perte d’attractivité des centres-villes, il a voulu faire de cette 3e Nuit du Commerce, après celles de Lacoste et Uchaux, un moment de prise de conscience collective et d’espoir, en présence, notamment du Président National des Chambres de Commerce, Alain Di Crescenzo et de la Présidente du Conseil départemental de Vaucluse, Dominique Santoni.
« Nous sommes ici pour parler du rôle-clé du commerce de proximité, le défendre en innovant, mettre en avant un commerce humain, engagé, moderne. Ce n’est pas qu’une activité économique, c’est un lieu social, la marque d’une identité locale, d’une tendance vivante dans nos rues, nos marchés, nos places de villes et de villages. Gilbert Marcelli poursuit : « Le commerce de proximité compte, il peut devenir un lieu majeur de transformation économique et sociale. Nous ne devons pas être des spectateurs mais des acteurs de l’économie. D’ailleurs, chaque année nous accompagnons 2 à 3 000 commerçants dans la création de leur entreprise, de leur magasin, dans la transition numérique. Nous avons créé les Eco-défis pour les encourager à une consommation responsable, durable, locale. Nous publions des analyses de terrain, des cartes sur les flux. Le commerce est en constante transformation. Elle ne se décrète pas mais elle doit être soutenue dans son évolution sans perdre son âme ».
A ce moment-là, face aux 300 invités, le président de la CCI fait une annonce majeure : « En 2026, nous allons ouvrir le HUB. Un lieu totalement nouveau, pensé pour vous et surtout avec vous, les commerçants! Ce ne sera ni une salle de réunion supplémentaire, ni un Nième bureau administratif mais un espace novateur qui réunira l’ensemble de l’écosystème nécessaire à l’entreprenariat et à l’innovation avec des espaces créatifs, numériques, de design. Il sera en lien avec notre Pôle Industriel d’Agroparc qui accueilera un Centre de Recherche et de Développement pour un prototype plus abouti (usinage, métallurgie, électronique), un incubateur, il soutiendra les start-up avec des spécialistes de levées de fonds. Bref, il répondra aux enjeux urgents de la réindustrialisation de la France ».
Pour Gilbert Marcelli, il s’agira « D’un véritable laboratoire de commerce vivant, accessible. D’une fabrique d’adaptation continue avec expérimentation de concepts, ateliers collaboratifs, coaching adapté, kits pratiques, tout ce qu’il faut pour passer à l’action. Un lieu d’intelligence collective puisque la CCI 84 souhaite ardemment que le Vaucluse devienne une terre d’expérimentation nationale pour la revitalisation des centres-villes, un laboratoire vivant de solutions pour le commerce de demain. Si nous ne voulons pas subir l’avenir, écrivons-le, faisons-le tous ensemble! ».
« Tout concourt à faire du Vaucluse un catalyseur pour des solutions innovantes. »
Alain Di Crescenzo, Président de CCI France
De son côté, l’invité d’honneur de cette « 3ème Nuit du Commerce », le président national de CCI France, Alain Di Crescenzo a salué le ton responsable du président vauclusien, comme les solutions qu’il propose. « Tout concourt à faire du Vaucluse un catalyseur pour des solutions innovantes ». Effectivement, le commerce peut vivre encore demain, mais autrement. Et comme « Le Vaucluse a du talent », il peut inspirer le reste de l’hexagone.
Cécile Helle et Dominique Santoni lauréates 2025 du Trombinoscope
Entre une situation politique chaotique, tant au national qu’à l’international, et une conjoncture économique incertaine, le Conseil départemental de Vaucluse se félicite de sa gestion maîtrisée des finances. Et malgré les nouveaux efforts demandés, Dominique Santoni, sa présidente, n’entend pas ralentir le rythme de l’action départementale.
■ Si politiquement l’année 2024 a été marquée par une grande incertitude au niveau national, il y a quand même eu des motifs de réjouissance en Vaucluse, notamment les célébrations autour du passage de la flamme olympique dans le département ? « Cela a été une vraie réussite quirappelle l’importance de conserver des grands événements populaires. Cela crée de la ferveur, du rassemblement, de l’appartenance et cela met le département en valeur. Quoi de mieux pour garder de l’attractivité et de la visibilité que de ‘vendre’ aussi un peu de rêve comme on peut le faire également avec le Tour de France qui fait son retour au sommet du Ventoux cette année. On ne peut pas se contenter de parler seulement de ce qui va mal. Il faut être en permanence dans la dynamique de l’attractivité car derrière c’est de l’économie et de l’emploi. Il faut donner envie de Vaucluse.»
■ Difficile pourtant de faire l’impasse sur ce qui va mal actuellement. Je pense notamment à la période d’instabilité que nous vivons depuis la dissolution. Le monde politique est comme suspendu depuis, tout comme le secteur économique d’ailleurs ? « C’est vrai que, ces derniers mois, nous avons été dans une situation très particulière puisqu’il a fallu que nous fassions un budget départemental sans avoir de budget national. La seule certitude que nous avions à ce moment-là, c’est que nous savions qu’il y aurait de gros efforts à faire. Le gouvernement Barnier est tombé et désormais c’est celui de François Bayrou. Au final, nous savons déjà qu’avec toutes les mesures qui nous sont imposées, le Département a dû faire au moins 13 M€ d’économie sur son budget 2025, dont le vote a été exceptionnellement reporté début janvier. »
« Nous avons effectivement la chance d’avoir une situation financière assez saine. »
Dominique Santoni
■ À ces 13 M€, pourraient s’ajouter d’autres économies que déciderait par la suite le gouvernement ? « Je ne vois pas comment le gouvernement pourrait faire l’impasse de faire des économies sur les collectivités, même si on peut espérer qu’elles soient moindres que ce qui est annoncé régulièrement. Donc, s’il le faut, nous ferons un budget supplémentaire afin d’inclure les millions que l’on pourrait encore nous demander. Si c’est une situation très inconfortable pour les Vauclusiens, je ne suis cependant pas choquée que l’on sollicite une contribution collective. Je comprends très bien que l’on nous demande de participer à l’effort national. Si tout le monde participe un peu, nous devrions y arriver ensemble. Encore faut-il être juste et raisonnable. »
■ Depuis 2016 la dette de l’État s’est envolée de 68% alors que dans le même temps celle du Département a diminué d’un quart. En 2023, la chambre régionale de la Cour des comptes a estimé que le Vaucluse avait fait preuve ces dernières années d’une « gestion prudente et maîtrisée ». Dans ces conditions, comment faire de nouvelles économies quand elles ont été déjà réalisées ? « Nous avons effectivement la chance d’avoir une situation financière assez saine. Cependant, il y a peut-être encore des économies à aller chercher en faisant preuve de bon sens. Je pense aux marchés que nous pouvons passer, aux prestataires que l’on pourrait réduire, aux possibilités de mutualisations. On peut également aller chercher des économies sur le fonctionnement. Nous ne sommes pas obligés de remplacer automatiquement tous les départs en retraite par exemple. »
■ Il y a aussi le RSA (Revenu de solidarité active) sur lequel le Département a déjà réalisé de fortes économies ? « La très grande majorité des personnes qui touchent le RSA sont des gens qui ont besoin d’être aidés. C’est pour cela que nous avons mis en place des dispositifs d’accompagnement et d’incitation à la reprise d’un emploi. Le RSA c’est avant tout une allocation ponctuelle qui doit permettre aux gens de retrouver du travail. Grâce à notre action, nous sommes ainsi passés d’un taux de retour à l’emploi des allocataires de 3% à 32%. Nous étions les derniers de la Région Sud dans ce domaine et nous sommes désormais les premiers. C’est bien, mais on a encore une certaine marge de manoeuvre pour améliorer ces résultats. »
■ Mais, dans l’ensemble, les plus importantes économies ont déjà été réalisées en Vaucluse ? « C’est clair qu’il y a des départements qui n’étaient pas aussi bien gérés. Pour eux, c’est certainement plus facile de tout réduire alors que nous allons avoir un peu plus de mal à le faire aujourd’hui car les principales économies nous les avons déjà réalisées. Nous allons tenter, toutefois, de le faire en allant chercher peutêtre encore davantage de subventionnement. Même si la période est plus compliquée, notre pôle aménagement est, par exemple, allé chercher des dossiers de subvention que nous n’avions pas l’année dernière. On estime que nous aurons 2,5 M€ de recettes supplémentaires qu’on pourra récupérer sur des grands projets. On va donc poursuivre dans ce sens en s’appuyant notamment sur les très bonnes relations que nous avons avec la Région Sud. Il faut que nous continuions à travailler avec tout le monde et à favoriser les projets que nous pouvons bâtir en commun. »
« Nous maintiendrons nos niveaux d’investissement. »
Dominique Santoni
■ Justement, avec toutes ces perspectives d’économies, quelles peuvent être les conséquences pour la capacité d’investissement du Département qui constitue le premier donneur d’ordre public en Vaucluse ? « Nous avons des compétences obligatoires, mais je ne peux pas me résoudre à gouverner en faisant uniquement du département un guichet social. Je trouve que la culture est quelque chose d’important, que le sport est quelque chose d’important, que la santé aussi, je trouve qu’on a des responsabilités vis-à-vis des Vauclusiens, que nous en avons aussi vis-à-vis des entreprises. Il y a des choses sur lesquelles il faut continuer à agir. On ne reviendra pas sur l’investissement. C’est pour cela que nous maintenons notre Plan pluriannuel d’investissement (PPI) à hauteur de 120 M€ par an. Au moment où l’économie est en souffrance, il n’est pas temps de lâcher nos élus, nos communes, nos EPCI, nos entreprises ou surtout nos agriculteurs qui subissent actuellement une très forte pression. Si, à un moment, il n’y a plus de commandes publiques, il y a un effondrement de tout le système qui va derrière. Nous maintiendrons nos niveaux d’investissement même s’il faut décaler quelques projets d’un an ou deux. »
■ Cela concerne les chantiers actuels ? « Non. Cette éventualité ne concerne pas nos principales opérations comme l’échangeur de Bonpas, la nouvelle MDPH (Maison départementale pour les personnes handicapées), la déviation d’Orange ou bien encore Memento, le futur Pôle des patrimoines de Vaucluse dans la zone d’Agroparc. »
■ Lors de la dernière assemblée générale de l’Association des maires de Vaucluse (AMV) vous avez appelé à davantage de décentralisation ? « Oui, car je trouve que ce que l’on demande aux collectivités locales de faire, nous le faisons bien. Et quand j’appelle à la décentralisation, c’est pour dire ‘transférez-nous plus de choses, laissez-nous plus de liberté, plus d’autonomie’. Pour en revenir au RSA, moi, je trouve que c’est plutôt bien qu’on nous l’ait transféré. Parce que nous, les territoires, nous sommes en proximité. Nous savons de quoi nous parlons, alors que pour l’État c’est plus compliqué. Mais, en revanche, il faut qu’on nous transfère les crédits qui vont avec. Il ne faut pas nous demander de faire un job pour lequel on ne nous rémunère pas comme c’est le cas aujourd’hui. Et si on nous impose de nouvelles compétences sans les moyens ; nous dirons non. Prenez l’exemple des personnes handicapées : aujourd’hui, on va élargir l’assiette pour donner des allocations à davantage de personnes handicapées. C’est une très bonne chose, mais si on ne nous donne pas l’argent, nous ne pouvons pas le faire. C’est très facile d’être généreux avec l’argent des autres. »
■ Davantage de décentralisation semble également difficile à envisager quand l’État n’a aucune confiance vis-à-vis des collectivités territoriales qu’il juge dépensières ? « Quand on parle avec la préfecture, c’est-à-dire l’État décentralisé, nous sommes entendus et compris. C’est quand cela monte plus haut que ça devient plus compliqué. C’est ce qui, je pense, provoque le ras-le-bol des élus et des collectivités locales. On nous transfère des tas de choses et le discours est de nous dire ‘on n’a pas confiance, vous êtes trop dépensiers, vous devez le faire, mais sans argent’. Cela fait beaucoup. »
■ C’est pour cette raison que vous avez annulez les voeux cette année ? « Ce n’est pas les quelques milliers d’euros que nous avons économisés qui changeront grand chose mais il est important de commencer à faire nos propres économies avant d’en demander aux autres. Surtout au moment où, dans le premier budget, le Sénat et l’Assemblée nationale proposaient des augmentations. C’est indécent. Dans cette logique, nous passons également de trois magazines du département à 2 cette année. Cela permettra d’économiser près de 100 000€. »
■ Après avoir rationalisé le foncier du Département vous avez aussi la volonté de réaliser des économies en matière d’énergie ? « Il y a eu un gros travail qui a été fait sur notre patrimoine. Nous avons ainsi vendu des terrains et des locaux dont nous n’avions pas besoin. Il reste encore quelques ‘gisements’ de foncier car nous n’avons pas vocation à avoir autant d’immobilier. Pour l’énergie, 30% de notre électricité va être produite en autoconsommation. Pour cela nous allons notamment investir dans du photovoltaïque en toiture ainsi que les parkings, tout particulièrement dans les collèges. »
« Grand Delta Habitat a tenu ses engagements. »
Dominique Santoni
■ Côté logement social, plus personne ne semble aujourd’hui vous reprocher d’avoir cédé Vallis habitat au bailleur social Grand Delta Habitat ? « Je crois qu’aujourd’hui si on avait gardé Vallis Habitat, nous serions dans une situation très délicate. D’abord financièrement, car c’est très compliqué quand on voit l’état des bailleurs sociaux. Puis, en termes de construction, car il y a une explosion des coûts du foncier ainsi que des taux d’intérêt. Grand Delta Habitat a tenu ses engagements puisqu’ils ont déjà rénové 800 logements là où Vallis Habitat en avait prévu 130. D’ailleurs, depuis la fusion, nous n’avons plus de remontées de terrain de maires ou d’élus mécontents. »
■ Justement, en matière de satisfaction, Vaucluse ingénierie, un outil d’assistance à la maîtrise d’ouvrage du Département, semble rencontrer un certain succès auprès des élus du territoire ? « Vaucluse ingénierie, c’est une ‘petite’ idée que nous avons eue : proposer un outil d’assistance à la maîtrise d’ouvrage qui apporte à la fois une aide technique et une autre juridique aux communes vauclusiennes. Aujourd’hui, le Département est sûrement le premier partenaire des petites communes puisqu’une centaine d’entre elles, près des deux tiers du Vaucluse, travaille avec les équipes de Vaucluse d’Ingénierie. Ces dernières font même les recherches de subventions en étant en lien avec la Région. Pour les petites communes mais aussi certains EPCI désormais, ce soutien est très important sinon les projets ne sortent pas. »
■ Aujourd’hui, vous estimez enfin que le Vaucluse joue davantage collectif qu’auparavant ? « Je crois que nous sommes dans un département où il y a un certain sens de l’intérêt général. Où nous arrivons à trouver des terrains d’entente. Où il y a des bonnes idées partout. Cela ne me gêne pas du tout qu’une bonne idée vienne de quelqu’un d’autre. Et au plus on descend dans les territoires, plus cela fonctionne. Ce qui compte avant tout, c’est d’avoir des convictions et le courage qui va avec afin de les mettre en application. Moi, je n’insuffle pas de la haine, je n’insuffle pas de la polémique. Je ne fais pas de la politique nationale. Je suis simplement une élue locale qui a pour obligation de réussir pour son département et ses habitants. Si on ne fait plus, nous allons reculer. C’est pour cela qu’il ne faut jamais lâcher, qu’il ne faut jamais arrêter. »
Interview réalisée par Laurent Garcia, pour “Le Vaucluse en chiffres – Edition 2025 “
Cécile Helle et Dominique Santoni lauréates 2025 du Trombinoscope
Au cœur de la Provence, dans le charmant village de Cabrières d’Avignon, la Maison Victoire, agence immobilière réputée pour ses biens d’exception, invite depuis 2023 à un voyage sensoriel unique mêlant art, savoir-faire et gastronomie locale, lors de soirées très courues où se rencontrent plusieurs centaines de convives.
C’est dans cette atmosphère empreinte d’élégance et de convivialité que, le mercredi 5 juin, plus de 450 passionnés se sont réunis pour célébrer le lancement du deuxième numéro du magazine Maison Victoire, véritable ode aux parcours inspirants et à l’esprit authentique de la région, ainsi que du guide d’acheteur de Victoria Templeman, directrice de la Maison Victoire.
Célébrer une vision du monde La soirée s’est ouverte sur l’inauguration de l’exposition ‘Mondo Vision’ de l’artiste Mambo, alias Flavien Demarigny, une immersion captivante où graphisme, récits de voyage et références culturelles se mêlent pour éveiller les sens et l’imagination. Chaque œuvre invite à un périple visuel, transportant les visiteurs au-delà des frontières de la Provence.
Crédit : Marta PugliaL’artiste Mambo et Victoria Templeman, directrice de la Maison Victoire. Crédit : Marta Puglia
Ambiance chic d’été L’ambiance s’est ensuite enflammée au rythme d’un concert live de flamenco, porté par la virtuosité des guitaristes Tchoune Tchanelas et la grâce d’une danseuse passionnée. Les accords vibrants et la danse envoûtante ont enveloppé la soirée d’une chaleur intense, rappelant les traditions andalouses tout en célébrant l’âme provençale. Les papilles ont été comblées par une dégustation raffinée de produits locaux : les vins et pétillants naturels du Château de Mille, les bières artisanales de la Microbrasserie de Maruéjols, et les créations gourmandes de Mapie, véritable hymne aux saveurs du terroir. Autre partenaire de l’événement : la société Valorise basée à Cabrières d’Avignon. Intervenant tout particulièrement dans le domaine du ‘homestaging’, l’entreprise regroupe une équipe de passionnés spécialisée dans la valorisation de propriétés haut de gamme à la vente. Entourée d’artisans locaux triés sur le volet, elle prépare chaque bien pour une vente rapide et au meilleur prix. « Sa signature : une décoration élégante et sur mesure, mêlant œuvres d’art, mobilier chiné et souci du détail—toujours en harmonie avec l’âme du lieu », expliquent les organisateurs de cette soirée.
Une tombola caritative pour SErEn’Âge Au-delà de la fête, la Maison Victoire a également mobilisé ses convives autour d’une tombola caritative au profit de l’association SErEn’Âge (Groupements affinitaires d’entraide d’Apt), qui œuvre pour l’art à l’hôpital d’Apt. Soutenue par la présence de Dominique Santoni, Présidente du département de Vaucluse, cette initiative a souligné l’engagement de la Maison Victoire envers la communauté locale. Cette soirée fut bien plus qu’un événement : une célébration vibrante de la Provence, de ses talents et de ses richesses, une invitation à découvrir et à partager l’essence même de cette terre d’exception. Un voyage à la fois culturel, sensoriel et humain, orchestré avec passion par la Maison Victoire.
L’association SErEn’Âge.Crédit : Marta Puglia
En savoir plus Depuis 2023, Maison Victoire « special events » rassemblent trois fois par an plus de 300 invités pour célébrer artistes, chefs, vignerons et créateurs locaux. Ces événements ont déjà mis à l’honneur des talents régionaux tels que Aurélia Rocher, Sati Mougard, Pierre Jaccaud, Anne K. Imbert, Blandine Delacroix, Katelijn Leroy et Kristian Desailly, ainsi que des personnalités internationales comme les photographes Jamie Beck, Michel Rawicki ou encore Hans Silvester. Fondée en 2007 par Victoria Templeman, l’agence compte aujourd’hui plus de 17 collaborateurs.
Les infos pratiques Maison Victoire. L’exposition Mambo sera visible jusqu’au 31 août, aux horaires d’ouverture de l’agence : du lundi au vendredi de 10h à 18h, et le samedi de 9h30 à 12h30.Place de l’ancienne Mairie à Cabrières d’Avignon.
Crédit : Marta Puglia
Cécile Helle et Dominique Santoni lauréates 2025 du Trombinoscope
Avec deux étapes, l’une arrivant au Ventoux, l’autre partant le lendemain de Bollène, le Vaucluse fait son grand retour dans la grande boucle. Présentation de l’événement par Christian Prudhomme, le directeur de l’épreuve.
Pour la 11e fois de son histoire (voir encadré ci-dessous), le Tour arrivera au Mont-Ventoux le mardi 22 juillet et pour la première fois, il repartira de Bollène le lendemain mercredi. « L’épopée, l’histoire d’amour entre le Tour de France et le Géant de Provence a débuté, il y a pile 74 ans, jour pour jour, le 22 juillet 1951 avec la victoire de Lucien Lazaridès via Malaucène et le versant Nord » précise Christian Prudhomme, le directeur de l’épreuve sportive classée dans le Top 3 mondial avec 190 pays qui relaient cet évènement. Cette 16e étape de 171,5Km verra la caravane quitter Montpellier après 10h, arriver dans le Gard vers 11h, passer devant la Réglisserie, puis par Bourdic, Uzès et Roquemaure. Les coureurs franchiront le Rhône pour arriver en Vaucluse vers 13h par Orange puis Châteauneuf-du-Pape, Courthézon, Aubignan, Bédoin, Le Chalet Reynayd, Le Col des Tempêtes (1829 mètres d’altitude), dernière mise en jambes avant les 1910 m du Ventoux.
« Un hommage aux sportifs, aux paysages, au patrimoine »
Christian Prudhomme, directeur du tour de France
Christian Prudhomme, directeur du tour de France, avec les élus de Vaucluse.
19e ascension depuis 1951 Avec l’édition 2025 du Tour de France, ce sera la 19e fois (en comptant la double ascension de 2021) que les coureurs partiront à l’assaut du Ventoux et la 11e fois qu’il sera un site d’arrivée. Jusqu’à ce jour, le Ventoux a donc été gravi à 18 reprises par Malaucène au nord (en 1951 et 1972), par Sault à l’est (en 1974 et 2021), par Bédoin au sud (en 1952, 1955, 1958, 1965, 1967, 1970, 1987, 1994, 2000, 2002, 2009, 2013, 2016 et 2021).
« C’est un hommage aux sportifs, aux paysages, au patrimoine » ajoute le directeur du Tour. Une expo sur ‘Les Géants’ avec des photos en noir et blanc retrace cette aventure au sommet du Ventoux. En 1952, c’est Robic qui l’a emporté, en 55 Louison Bobet, en 58 Charly Gaul et en 1965 le populaire ‘Poupou’. En 1976, drame avec le britannique Tom Simpson qui n’a survécu ni à la canicule ni au dopage. Suivront ensuite comme vainqueurs Merckx (1970), Thèvenet (1972). Au XXe siècle, Pantani (2000), Virenque (2002), Contador (2009). On se souvient aussi en 2016 de Christopher Froome qui parcourt à pied les derniers mètres, son vélo ayant été accidenté. Enfin en 2021, double dose d’ascension de Ventoux, remportée par Wout Van Aert qui sera là dans un peu plus d’un mois sur les routes de Vaucluse avec les autres champions, évidemment Pogacar, Vingegaard, Evenepoel, Roglič, mais aussi les français Martinez, Gaudu, Vauquelin, Démare et le petit-fils de Raymond Poulidor, Mathieu Van der Pöel même s’il est de nationalité néerlandaise par son papa.
« Le Vaucluse est le lieu des grands rendez-vous sportifs. »
Dominique Santoni, présidente du Conseil départemental
A propos de ce Tour 2025, la présidente du Conseil départemental, Dominique Santoni, l’a martelé avec vigueur : « Décidément, le Vaucluse est le lieu des grands rendez-vous sportifs. En 2024, passage de la Flamme Olympique et deux champions de Sarrians vainqueurs de la Coupe du Monde de BMX. Et en 2025, deux étapes XXL de La Grande Boucle chez nous. Le Tour de France c’est une vitrine planétaire, le monde entier nous regarde, envie nos paysages, notre environnement, notre patrimoine. Le Conseil Départemental gère 2 000km d’itinéraires balisés, nous avons 160km de véloroutes. Mais le Tour incite aussi Madame et Monsieur Tout le monde à faire du vélo, même s’ils ne sont pas champions. A chacun son rythme. C’est une locomotive qui nous pousse à nous dépasser. »
Une première pour Bollène Le maire de Bollène, Anthony Zilio, de son côté se félicite que pour la première fois depuis qu’existe le Tour (1903), sa ville de 15 000 habitants soit au départ de la 17e étape, avec 160,5 km jusqu’à Valence en passant par Suze-la-Rousse, Grignan et Dieulefit.
Christian Prudhomme précise « Comme le disait l’ancien champion auvergnat Raphaël Geminiani, mort à 99 ans l’été dernier, le Ventoux, ce n’est pas un col comme les autres. Il est d’une force, d’une beauté, d’une puissance folle. On le voit de loin. Certains coureurs, même en ont peur, ils se demandent s’ils vont arriver à l’atteindre. » Il a aussi tenu à rendre également hommage aux gendarmes et aux pompiers qui sécurisent le parcours, surveillent le public pour qu’il ne mette pas en danger les coureurs en plein effort, sous un soleil de plomb, parfois avec de fortes rafales de mistral. « J’ai des sueurs froides quand je me remémore l’édition de 2009 : 9 véhicules sont arrivés en sens inverse des coureurs au Col des Abeilles, heureusement les pompiers les ont stoppés net, grâce à eux on a évité le pire ».
Enfin certains ont demandé à Christian Prudhomme si bientôt le Tour de France féminin pourrait lui aussi passer en Vaucluse. Il a promis d’en parler à son homologue chez les dames, Marion Rousse. Il est vrai qu’avec Dominique Santoni, une femme à la tête de l’exécutif vauclusien, une autre, Christelle Jablonski-Castanier à la vice-présidence mais aussi une française Pauline Ferrand-Prévot, à la fois championne du monde sur route et championne olympique de cross-country l’an dernier, le message devrait arriver rapidement aux oreilles de la directrice du Tour féminin…
Andrée.Brunetti
Crédit : DR/CD 84
Cécile Helle et Dominique Santoni lauréates 2025 du Trombinoscope
« En janvier, nous avons voté notre budget 2025, un budget contraint mais responsable, a expliqué en préambule Dominique Santoni, présidente du Conseil départemental de Vaucluse lors de la séance plénière qui vient de se tenir à Avignon dans l’hémicycle vauclusien. Nous avons voté 13M€ d’économies imposées par l’Etat. Dans le même temps, nos recettes de DMTO (Droits de mutation à titre onéreux) ont fondu passant de 167M€ en 2022 à 106M€ l’an dernier, une perte de ressources de 61M€ en 2 ans (soit un retour aux chiffres avant Covid). Face à des départements exsangues, l’Etat a imaginé un mécanisme ‘temporaire’ pour permettre aux collectivités locales de retrouver un peu d’oxygène : relever le taux de ces DMTO de +0,5 point (de 4,5% à 5%), sauf pour les primo-accédants » (voir la délibération ici). Ce qui représente quand même 5M€ par an pour les collectivités locales.
La présidente d’ajouter « Je ne vous cache pas que je trouve la façon de faire de l’Etat cavalière et inélégante. Comme femme de droite et par conviction, je suis contre les hausses d’impôts et de taxes. Mais en tant que présidente, il est de ma responsabilité de vous proposer cette solution. D’ici la fin du mandat en 2028, nous devrons économiser 39M€ et le Vaucluse a besoin de ces 12,5M€ pour pérenniser l’aide aux communes, accélérer les travaux du collège Roumanille et faire réaliser des études pour sécuriser le site de Fontaine-de-Vaucluse qui menace de s’effondrer. Mais au-delà de ces projets, il y a aussi l’ASE (Aide sociale à l’enfance), ses besoins sont croissants, le nombre d’enfants (1 940 recensés), de plus en plus grand et il en va là aussi de notre responsabilité.
Augmentation des ‘frais de notaire’ mais maintien des subventions culturelles
Néanmoins, je maintiendrai les subventions allouées à la culture ». Soit 1,82M€ au titre du volet 1 et 256 385€ au titre du volet 2. C’est à dire par exemple, parmi les 70 structures concernées, 620 000€ pour l’Orchestre National Avignon Provence, 57 500€ pour le Théâtre du Chêne Noir, 39 500€ pour Le Chien qui Fume, 140 000€ pour l’Opéra Grand Avignon, 627 400€ pour le Festival d’Avignon, 35 000€ pour les Musicales du Luberon, 30 000€ pour le Culture Lub de Cucuron et 10 000€ pour le Tremplin Jazz d’Avignon.
Pour le RN, le député de Carpentras Hervé de Lépineau dénonce « des prélèvements faits aux dépens d’un département qui souffre déjà, qui sera encore plus pauvre. C’est une solution ‘bâtarde’, vous allez faire les poches des Vauclusiens, trop c’est trop, on votera contre ». De l’autre côté de l’échiquier politique Jean-François Lovisolo précise « Le consentement à l’impôt a des limites. Même si vous mettez en avant de bonnes raisons, nous avons le couteau sous la gorge ». Finalement la délibération sera adoptée malgré le vote contre des 6 conseillers départementaux RN et du binôme Lanthelme-Zilio.
Manifestation de la CGT
Pendant la séance, une manifestation avait lieu sous les fenêtres du Conseil Départemental à l’appel du syndicat la CGT des personnels de Vaucluse. « Le travail s’intensifie, nos conditions de travail se dégradent, les effectifs sont insuffisants, on a de plus en plus recours à des personnels précaires, à de la sous-traitance. On constate une forme de harcèlement, une absence de dialogue social, un manque de reconnaissance et les agents sont victimes de risques psycho-sociaux » explique un des manifestants. A propos de ce rassemblement de la CGT, la présidente précise : « Le dialogue existe bel et bien au sein du département avec la DRH (Direction des relations humaines) qui gère au cas par cas. Une quarantaine de grévistes sur 2 362 agents, ce n’est pas la majorité du personnel. Et je vous rappelle que nous avons voté 1,7M€ pour les oubliés du Ségur de la Santé au lendemain du Covid à l’attention de tous les personnels de la catégorie C en lien avec les vauclusiens impactés par la crise sanitaire, ce qui est quand même une forme de reconnaissance de leur travail ».