28 octobre 2025 |

Ecrit par le 28 octobre 2025

Le Crédit Agricole n’est plus seulement financeur du territoire mais façonneur

Pleine comme un œuf, la salle du cinéma Pathé Cap Sud d’Avignon a accueilli mercredi soir plusieurs centaines de sociétaires, administrateurs, bénévoles et directeurs de caisses locales du Crédit Agricole Alpes-Provence.

Pour prouver à quel point les 39 agences de ce territoire régional sont impliquées sur le terrain, le président Franck Alexandre a évoqué le contexte économique. « Depuis la dissolution, il pèse. L’instabilité politique a deux conséquences : l’épargne est historiquement haute et la croissance particulièrement atone. Du coup, nombre de projets sont reportés. Regardons ce qui se passe chez nos voisins. En Italie, le déficit est passé de 7% à moins de 3%, le Portugal qui était en faillite il y a 5 ans a retrouvé l’équilibre de ses comptes, l’Allemagne, qui n’a pas de majorité, a quand même une coalition qui, pour faire repartir l’économie, a investi des millions d’euros. Quant à la France, elle est figée quand se succèdent les premiers ministres à Matignon, 3 en 1 an. »

Il poursuit : « Heureusement, votre banque, le Crédit Agricole, est solide grâce à ses fonds propres. Elle existe depuis 140 ans, elle est le 9ᵉ groupe mondial et nous réinvestissons 85% de nos résultats nets dans le territoire. Le nombre de nos sociétaires progresse (+5 000 au 1ᵉʳ trimestre), nous comptons 800 000 clients et nous visons le cap du million. »

Les actions en Vaucluse et alentours

Laurent Fromageau, directeur général, ajoute : « Notre stratégie, c’est de miser sur la proximité, nous allons d’ailleurs doubler nos investissements (600M€) dans 5 secteurs : agro-alimentaire et viticulture, immobilier durable, énergies renouvelables, santé, numérique et cybersécurité. Dans la région, pour être utile comme banque coopérative et mutualiste, pour soutenir les jeunes, les former, les aider à entrer dans la vie active, nous dépensons 3M€ par an qui servent à des prêts d’honneur. Pour les étudiants, les prêts sont à 0,99% par exemple. Une Maison de Santé va ouvrir en juin 2026 à Tarascon et accueillera une trentaine de professionnels. À Châteaurenard, nous avons participé à la création du nouveau MIN, à Marseille, nous allons rénover des milliers de m² sur le Port à la Joliette. »

Arrive alors le moment où il est question d’actions concrètes en Vaucluse soutenues par le Crédit Agricole : le Ban des Vendanges qui a attiré 15 000 personnes fin août au cœur d’Avignon, capitale des Côtes du Rhône. « Une fête conviviale, familiale, populaire et gratuite », a insisté Jean-François Cartoux. Coup de pouce également à l’Institut Sainte-Catherine et la lutte contre le cancer grâce à un repas caritatif qui a recueilli 12 000€ ou encore un soutien à La Garance d’Althen-des-Paluds qui s’occupe de maladies dégénératives et de patients atteints de sclérose en plaque, sans oublier le Lycée Professionnel de Vedène qui aide des jeunes à se former aux métiers de la mécanique pour les 2 roues, les voitures et les camions.

Table ronde autour du Rhône

La crise frappe évidemment l’agriculture et la viticulture « Nous soutenons les paysans, mais aussi les caves et les coopératives, le lien de confiance est essentiel », insiste Franck Alexandre, par ailleurs vigneron à Gigondas. Et la soirée se conclut sur une table ronde : ‘Le Rhône au cœur du développement territorial’ en présence d’André Bernard, ancien président de la Chambre Régionale d’Agriculture et actuel président du Canal de Carpentras, David Bérard, président des Compagnons des Côtes-du-Rhône, Pierre Meffre, directeur des territoires de la CNR (Compagnie Nationale du Rhône).

Celui-ci a d’ailleurs évoqué le rôle polyvalent de ce fleuve : « Il produit de l’énergie hydro-électrique, il sert au transport fluvial de Lyon à Marseille, il permet aux agriculteurs de la Vallée du Rhône de capter une petite partie de son eau pour irriguer les cultures. Il a cité Solarhona, qui installe nombre de panneaux photovoltaïques au-dessus des vignes pour les protéger de la canicule et produire de l’énergie. Pierre Meffre a aussi évoqué le partenariat avec le groupe CMA-CGM, leader mondial du transport de porte-conteneurs, comme celui avec Arcelor-Mittal et son four sidérurgique décarboné à Fos-sur-mer.

Les évolutions face au changement climatique

Quand il a pris la parole, André Bernard a évoqué l’évolution permanente du métier de paysan. « Sans la Durance, le Vaucluse serait un désert. Heureusement, Napoléon a fait creuser à la pioche des canaux qui ont permis à ce département de devenir le verger de la France. L’arrivée du chemin de fer a permis de vendre nos fruits et légumes à Marseille, Lyon, Paris et de développer l’économie locale. En quelques décennies, on a multiplié la superficie des exploitations par deux mais aussi diviser par deux le volume d’eau, grâce notamment au goutte-à-goutte. » Il a évidemment évoqué le projet pharaonique à 500M€ HPR (Hauts de Provence Rhôdaniens) sur 81 communes du Nord Vaucluse et Sud Drôme destinée à irriguer 22 000 ha de terres arables. Le directeur général Laurent Fromageau a parlé de « réflexion collective avec l’État et les collectivités locales, et de financements progressifs par paquets de 50M€ à échelonner dans le temps. »

Quant à David Bérard, il a parlé des glaciers qui fondent comme neige au soleil chaque année et n’alimentent plus les rivières et les fleuves comme avant, changement climatique oblige. Le patron de la CNR a rassuré les usagers du Rhône : « À Avignon, le débit est de 1 500 m³/seconde, nous avons 14 écluses entre le Port Edouard Herriot à Lyon et Marseille. Il nous faut absolument maintenir suffisamment d’étiage pour le tourisme et le transport fluvial, l’agriculture, la viticulture, le refroidissement des centrales nucléaires. Cela nous demande de moderniser le réseau des canaux d’irrigation pour le sécuriser à long terme ». Mais cela exige aussi que chacun apporte sa technique, son savoir-faire, son expertise pour que les projets ne tombent pas… à l’eau.


Le Crédit Agricole n’est plus seulement financeur du territoire mais façonneur

Mazan – La Boiserie a accueilli un colloque d’une rare intensité sur l’avenir de l’eau. À l’invitation de Julien Dezecot, directeur de la revue Sans-Transition ! scientifiques, élus, entreprises et citoyens se sont réunis pour comprendre les défis posés par la gestion de l’eau et trouver ensemble les voies d’un usage plus sobre et solidaire. Parmi eux la conférencière et ingénieure hydrologue Charlène Descollonges, Karine Viciana, directrice de la Maison régionale de l’eau et Antoine Nicault, écologue et paléoclimatologue du Grec-Sud, Groupe régional d’expert sur le climat en région Sud-Provence-Alpes-Côte d’Azur. Un constat clair : le système de l’eau est en crise. le colloque était suivi d’une conférence ouverte au grand public.

Il n’y a pas un problème de l’eau en France, mais une série de crises systémiques : c’est l’un des constats forts posés lors de cette journée par Charlène Descollonges, ingénieure hydrologue. La France, comme bien d’autres pays, a hérité de pratiques agricoles, urbaines et industrielles qui ont fragilisé ses milieux aquatiques : drainage des zones humides, disparition des haies et prairies, imperméabilisation des sols, rectification des cours d’eau… Résultat : nos territoires sont devenus vulnérables à la fois à la sécheresse et aux inondations.

Charlène Descollonges et Julien Dezécot Copyright MMH

Et ce n’est pas tout
L’eau souterraine, longtemps considérée comme une « banque d’eau infinie », s’épuise à mesure que le climat se réchauffe. L’alerte est appuyée par le dernier rapport de l’Organisation Mondiale de la Météorologie : le grand cycle de l’eau est sérieusement perturbé, et les nappes phréatiques peinent à se recharger.

Qualité de l’eau : une pollution invisible mais persistante
À cette crise de quantité, s’ajoute une crise de qualité. L’eau, même lorsqu’elle coule, n’est pas toujours saine. Polluants agricoles (pesticides, nitrates), résidus médicamenteux, micropolluants, perturbateurs endocriniens… Le cocktail chimique que nous rejetons dans nos rivières et nappes n’est pas encore totalement identifié, mais il inquiète. « On commence à peine à inventorier ce qu’on y trouve, mais les effets sur la santé et la biodiversité sont déjà là », souligne Charlène Descollonges.

Des cartes précises sur l’état de l’eau en Vaucluse

Trois leviers majeurs pour changer la donne
Face à ces constats, des solutions existent, connues, parfois déjà engagées, mais encore trop timides ou dispersées. Trois piliers d’action ont été mis en avant : La sobriété. Pas seulement en période de crise, mais comme stratégie de fond. Cela passe par une réduction des prélèvements dans les nappes et rivières, et un changement de modèle agricole et alimentaire. « Il faut relier l’eau à nos choix de consommation : produire moins de protéines animales, par exemple, c’est aussi consommer moins d’eau », rappelle Charlène Descollonges.

Deuxième pilier : L’adaptation territoriale
Tous les territoires ne peuvent pas adopter les mêmes solutions. Le colloque a mis en avant la nécessité d’une approche locale et sur-mesure, intégrant les réalités géologiques, climatiques et socio-économiques de chaque bassin. L’adaptation passe aussi par la priorisation des usages : « Il faut sanctuariser certaines nappes pour l’eau potable uniquement », propose Charlène Descollonges.

Julien Dezécot, Karine Viciana et Antoine Nicault Copyright MMH

Troisième pilier : La régénération du cycle de l’eau
Concept encore méconnu du grand public, l’hydrologie régénérative consiste à favoriser l’infiltration naturelle de l’eau dans les sols, via des aménagements simples comme la conservation des mares, des zones tampons, des haies… qui permettent de recharger les nappes de façon passive, sans énergie, et de restaurer le rôle éponge des écosystèmes.

Enfin, une gouvernance de l’eau à repenser
Au cœur de cette réflexion, la question démocratique a occupé une place centrale. Le partage équitable de l’eau suppose une gouvernance renouvelée, plus inclusive et anticipatrice. Charlène Descollonges,  appelle à donner une vraie voix aux citoyens dans les décisions : « Ce ne sont pas que des payeurs de facture. Ce sont des acteurs, des habitants, des parties prenantes à part entière. »
Elle propose même une convention citoyenne de l’eau, à l’image de celle pour le climat. Une utopie ? Peut-être. Mais dans un contexte de tension croissante – où les conflits d’usage autour de l’eau se multiplient ; agriculture, industrie, consommation, tourisme… Mieux vaut prévenir que subir.

Copyright MMH

Si on ne change rien…
Les experts sont unanimes : le statu quo mène droit dans le mur. « Si on ne bouge pas, on se prépare à des conflits sociaux majeurs, à des pertes économiques colossales, à des pénuries structurelles », résume Antoine Nicault, du GREC-SUD. Les sécheresses de 2022 et les inondations de 2023 ont déjà laissé des traces. Entre un nord noyé et un sud assoiffé, la France a connu un hiver « coupée en deux ». Ce n’était qu’un avant-goût de ce qui nous attend, selon les intervenants. L’eau est un bien commun précieux, mais elle devient aussi un facteur de risque géopolitique local.

Une opportunité de transformation ?
Malgré la gravité des enjeux, l’ambiance du colloque n’était pas résignée. Au contraire, l’espoir réside dans la mobilisation collective. Des solutions techniques existent. Des initiatives locales inspirantes émergent partout. Reste à leur donner les moyens, le cadre, et l’élan politique nécessaire. « L’eau, c’est le miroir de notre société. La façon dont on l’utilise, dont on la partage, dit tout de notre rapport au vivant, à l’économie, et aux autres », conclut Charlène Descollonges.

Copyright MMH

L’eau n’est plus une ressource illimitée
Ses usages doivent être repensés, régulés, et priorisés. La transition passe par l’adaptation locale, la sobriété, et la participation citoyenne. Les territoires, chacun à leur échelle, ont un rôle à jouer. Une certitude : le futur de l’eau s’écrit dès aujourd’hui et ensemble.

Scientifiques, élus, professionnels de l’eau sont venus écouter et partager les informations sur les enjeux cruciaux de l’eau Copyright MMH

Le Crédit Agricole n’est plus seulement financeur du territoire mais façonneur

Ils sont chercheurs, spécialistes, experts dans leur domaine, travaillent à Aix-en-Provence, Montpellier, dans les nombreux centres de l’INRAE (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation, l’environnement) de France, dans des universités, au CNRS (Centre national de la recherche scientifique), à l’Office Français de la Biodiversité ou encore à la Société du Canal de Provence du Tholonet, et ils ont mis en commun leurs cellules grises et leurs connaissances.

Dans cet ouvrage de 184 pages, en une dizaine de chapitres, ils posent des questions simples, mais dont les réponses sont plutôt complexes. Va-t-on réellement manquer d’eau ? Quelle quantité d’eau utilisons-nous ? Comment se partager l’eau comme bien commun ? Quelle sobriété en eau ? Quelle place pour les ouvrages de stockage ? 

Quelques idées-forces d’abord pour savoir d’où on part : la planète est recouverte de 72% d’eau qui est principalement stockée sous forme d’eau salée. Mais l’eau douce ne représente que 2,8%, qu’elle soit liquide, solide ou gazeuse. « En France, chaque année, un peu plus de 500 milliards de mètres cubes d’eau tombent du ciel (pluie et neige) et 60% de ce volume rejoint le sol puis s’évapore. Et l’eau est prélevée pour la production d’énergie, l’industrie, les usages domestiques, l’alimentation des canaux de navigation et la production animale et végétale. »

Statistiques que l’on peut retrouver dans le livre.

Mais cette eau peut être polluée par de la matière organique, comme les solvants, pesticides et métaux lourds, et par des bactéries. « C’est le cas des eaux industrielles, domestiques et agricoles », précisent les auteurs de cette étude collective.

Autre information : en 2020, en France hexagonale, on estime que 30,2Mrds m3 d’eau ont été prélevés. La production d’énergie en représente 45% destinés au refroidissement des centrales nucléaires (comme celle que nous avons à Tricastin, au bord du Rhône). Et 90% du volume prélevé pour l’agriculture est dédié à l’irrigation (surtout pour les légumes et les fruits).

Concernant le débit de l’eau, « on attend dans les décennies à venir, avec le changement climatique, des baisses d’étiage mais aussi de crûes extrêmes », avec alternance entre phénomènes de canicule et épisodes d’orages cévenols. Les besoins sont plus grands en été, haute saison du tourisme avec une sur-fréquentation des lieux de baignade, les besoins en eau pour les services d’incendie, l’agriculture, les campings, les espaces, vert. Avec conflits possibles entre les différents usagers. On se souvient de la sècheresse de 2022 en Vaucluse, quand il a fallu envoyer des citernes d’eau potable sur le Plateau de Sault. Et quand la production hydro-électrique a diminué en raison du niveau d’eau du barrage de Serre-Ponçon. 

Et le stockage de l’eau, avec par exemple « la retenue de Caussade », « Sainte-Soline » et les « mégabassines », a donné lieu à nombre heurts entre forces de l’ordre et population locale. La gestion de crise relève de la préfecture en période d’étiage sévère qui publie des arrêtés temporaires de restriction en fonction des nécessités (abreuver le bétail, irriguer les productions agricoles, refroidir le process industriel et les centrales nucléaires). Avec interdiction de laver les voitures, remplir les piscines et arroser pelouses et terrains de golf.

Dans ce livre, il est aussi question des progrès réalisés par les agriculteurs, au fil des ans, ils ont su s’adapter. Avec le goutte à goutte, les haies qui protègent les cultures du vent asséchant, les ombrières, les couverts végétaux comme le paillage entre les rangs de vignes, d’arbres et de cultures, l’apport de variétés résistantes au stress hydrique. Sans oublier « l’agroécologie qui représente une alternative à l’agriculture intensive, productiviste, basée sur l’artificialisation des cultures avec les engrais et intrants de synthèse et d’énergies fossiles. »

C’est dans la concertation et sur un diagnostic partagé que des solutions peuvent être définies pour avoir un accès équitable à l’eau, ce patrimoine naturel, ce bien commun et précieux. Pour gérer les eaux traitées dans les stations d’épuration, le besoin de leur désinfection et le suivi de leur qualité. Est citée également la valorisation des nutriments présents dans les eaux traitées pour en faire profiter les cultures. En conclusion, préconise ce collectif d’experts, « il faut mettre en place des outils de planification pour éviter d’aggraver les pénuries d’eau, créer des inégalités et engendrer des dépenses publiques non négligeables au service d’un petit nombre. »

©Éditions Quæ

Contact : Comment partager l’eau en France ? – Éditions Quæ – 28€


Le Crédit Agricole n’est plus seulement financeur du territoire mais façonneur

Charlène Descollonges, ingénieure hydrologue et auteure, sur l’invitation de ‘Sans transition ! Temps pro’, donnera une conférence sur ‘Les nécessaires solutions à mener en urgence pour l’eau et le vivant, dans le contexte du changement climatique. La rencontre sera suivie par une table ronde avec les entreprises et les acteurs locaux. Cette soirée d’information et de réflexions partagées aura lieu jeudi 25 septembre à la Boiserie de Mazan.

Entreprises, collectivités, associations, syndicats, associations, organisations locales… tous les acteurs du territoire s’engagent pour davantage prendre en compte la préservation de la ressource dans leurs projets et actions territoriales. Lors de cette rencontre, nous pourrons faire un état des lieux de la ressource sur le territoire (avec la Maison Régionale de l’Eau), dans un contexte de changement climatique (avec le GREC SUD, le Groupe régional d’experts sur le climat en Provence-Alpes-Côte d’Azur).
Cette introduction contextualisée sera suivie d’une table-ronde avec les entreprises et acteurs locaux qui nous partageront leurs solutions, actions concrètes pour préserver la ressource en eau sur le territoire.

En savoir plus
Le groupe régional d’experts sur le climat en région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur (GREC-SUD) a vocation à centraliser, transcrire et partager la connaissance scientifique sur le climat et le changement climatique en région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur.
L’objectif prioritaire du groupe est d’informer les gestionnaires et décideurs du territoire (élus et techniciens des collectivités locales, des espaces protégés, des grands équipements, etc.) dans l’optique d’une meilleure compréhension et d’une prise en compte des résultats scientifiques dans les politiques publiques.

Un cycle de 4 rencontres
Cette conférence est le premier opus d’un cycle de 4 rencontres intitulé « Les pieds dans l’eau » qui se déroule entre septembre 2025 et le printemps 2026, soutenu par le projet européen Leader, porté par le Groupe d’Action Locale (GAL) Ventoux. Un comité d’orientation, composé des acteurs locaux : Le Département de Vaucluse, l’Agence régionale de la biodiversité et de l’environnement, La Chambre régionale des entreprises, France nature environnement de Vaucluse, Le Parc naturel régional du Mont Ventoux, la Radio RCF, L’Agence de l’eau, Soutenir les économies d’eau citoyennes, Volubilis, CPIE Pays de Vaucluse, Chambre des métiers de l’artisanat Paca, Région Sud paca…

Les infos pratiques
Faire face à l’enjeu crucial de l’eau. Les nécessaires solutions à mener d’urgence. Conférence de Charlène Descollonges, ingénieure hydrologue indépendante, auteure et conférencière spécialiste de l’eau et militante pour le vivant. Sur une initiative de Sans Transition ! Jeudi 25 septembre. 18h. La Boiserie. 150, chemin de Modène à Mazan. Gratuit.


Le Crédit Agricole n’est plus seulement financeur du territoire mais façonneur

Quatrième édition de ce festival de l’Eau indispensable

Quatrième édition ! Qui aurait pensé en 2022 lors de la première édition de ce festival — créé  en lien avec la commémoration des 20 ans des inondations tragiques qui avaient frappé le Gard et la commune d’Aramon — que 3 ans plus tard non seulement ce festival perdure mais devienne aussi indispensable que l’eau qui est à l’honneur pendant 3 jours.

‘Émergences’ un festival de l’Eau pour se souvenir, alerter, émerveiller et se rencontrer 

Pour sa quatrième édition, le festival reste à taille humaine et associe toujours les acteurs de son territoire : le village d’Aramon avec ses habitants qui nous accueillent pour des visites, des concerts, spectacles, tables rondes, balades et ateliers divers. Avec toujours la même préoccupation : se souvenir, alerter, émerveiller et se rencontrer. 

L’Eau, à l’honneur pendant 3 jours pour traverser le monde, entre artistes internationaux et figures locales

Que ce soit l’eau de l’océan chantée par la cap verdienne Lucibela, celle évoquée par le pianiste Mikhail Kambarov, sa fluidité célébrée par Sabîl et Vincent Segal, sa nécessité revendiquéepar l’artiste camerounais engagé Blick Bassy ou le Rhône revisité par le conteur  Henri Maquet, l’eau sera célébrée comme source de vie, d’attention et de poésie. Les chants d’oiseaux seront évoqués par le quatuor vocal Aesthesis et le saxophoniste Peter Corser, le cadre unique de la Zone humide des Paluns accueillera L’homme qui plantait des arbres de Jean Giono. 

Le Week-end Climat : Du local dans nos assiettes 

En partenariat avec la Communauté de Communes du Pont du Gard, le Week-end Climat est pensé pour fédérer habitants, producteurs et associations autour d’un marché paysan, d’ateliers de cuisine anti-gaspi, de réparation de vélos ou d’objets du quotidien. Lors de ce week-end, 2 tables rondes seront proposées le samedi dans la salle du Planet : ‘Ressource en Eau et alimentation, un lien à cultiver’ à 11h, et ‘Alimentation locale et distribution : paroles d’acteurs’ à 14h30. 

Une nouveauté : Lil’O Pitchoun, un espace pour rêver et grandir avec l’eau 

Un espace pensé pour les enfants et leurs familles. Toute l’après-midi du samedi, la salle Eugène Lacroix se transforme en univers joyeux et poétique autour de l’eau. Au programme : cinéma d’animation avec Au fil de l’eau, spectacle ‘Sultana la Dragonne’ de et avec Maria Robin, jeux, ateliers de sensibilisation et rencontres avec des artistes. Des propositions conçues pour éveiller les consciences entre douceur et émerveillement. 

Trois soirées de concerts au Château d’Aramon

Vendredi 12 septembre :
• Concert Mikhail Kambarov . Water Music – Récital de Piano. 19h. 
• Concert – Lucibela – Chansons du Cap Vert – Musiques du Monde. 21h.  
• Les Papes du Pop – DJ set. 22h30. 

Samedi 13 septembre :
Le Poème du Rhône de Frédéric Mistral — Henri Maquet, Claude Guerre et Emmanuelle Aymes — Conte en musique en français et provençal. 18h. 
• Concert Blick Bassy — Madiba, l’Eau — Musiques du Monde/Afro pop. 21h.  
• Mustafa Sonic — DJ set. 22h30.

Dimanche 14 septembre :
• Duo Sabil (Palestine, Liban) avec Vincent Segal (Violoncelle) — ‘Tawaf’ — Musiques du monde. 18h.

En pratique

Point Info Festival :
Petite Halle – du 9 au 14 septembre 2025 – 9h à 18h. 

Tarifs et billetterie :
Concerts tarif Plein 25€ ou 15€ / Tarif réduit 20€ ou 10€ 
Spectacle Zone Humide des Paluns : 10€ tarif plein / 8€ tarif réduit 
Bénéficiaires tarif réduit : jeunes < 26 ans, demandeurs d’emploi. 
Pass 6 concerts : 70€ (nombre limité) / Pass 2 concerts par Jour : 30€ 
Spectacle et film jeune public : en participation libre (le public décide du prix) 
Atelier Fresque de l’Eau : 10€ par personne (groupe 8 personnes) 
Concert Relaxation Bols Sonores : 10€ par personne (15 personnes par séance)

Les animations, balades, rencontres, débats, sont gratuits et ouverts à tous. La réservation est conseillée pour les ateliers, les promenades, balades à vélo en groupes restreints. Les horaires indiqués correspondent au début des concerts, merci de vous présenter au moins 20 minutes avant avec vos billets. Buvette sur place Guichet : à partir du 10/09 ouverture point Info Petite Halle sur le Planet. Guichet sur place : une heure avant les concerts. 

Pour acheter vos billets : site www.emergencesfestival.fr / bouton « Réserver vos billets » ;  par mail : contact@emergencesfestival.fr 


Le Crédit Agricole n’est plus seulement financeur du territoire mais façonneur

D’après les données du Commissariat général au développement durable (CGDD), environ 30 milliards de mètres cubes d’eau sont prélevés chaque année en France pour répondre aux besoins des activités humaines. Comme le montre notre infographie, près de la moitié (46 %) de l’eau douce prélevée sert à refroidir les centrales électriques, de loin la plus importante part des prélèvements.

Cependant, comme le spécifie le CGDD, l’eau prélevée n’est pas nécessairement consommée : elle est souvent restituée après usage, dans des proportions qui varient selon les activités. Dans le cas du refroidissement des centrales électriques par exemple, une partie de l’eau prélevée s’évapore, alors que l’eau utiliser pour alimenter les canaux de navigation est intégralement restituée. 

Si l’agriculture ne représente que le quatrième poste de prélèvement d’eau douce (12 % du total), elle était le poste le plus important de consommation d’eau : entre 2010 et 2019, l’agriculture représentait à elle seule 58 % de la consommation d’eau douce en moyenne en France.

De Valentine Fourreau pour Statista


Le Crédit Agricole n’est plus seulement financeur du territoire mais façonneur

Bien que les taux de noyade soient les plus élevés chez les jeunes enfants âgés de 1 à 4 ans, le fait de pouvoir apprendre à nager le plus tôt possible est un enjeu de société majeur en matière de prévention des risques liés à l’eau. Dans le cadre d’une étude internationale sur les risques, l’institut Gallup a interrogé en 2019 environ 150 000 personnes âgées de 15 ans et plus dans 142 pays ou territoires. Les résultats révèlent qu’une majorité (55 %) des personnes interrogées dans le monde déclaraient ne pas savoir nager sans assistance. Dans le détail, les femmes représentent la majorité d’entre elles : à l’échelle mondiale, près de six hommes sur dix (57 %) disaient savoir nager, contre seulement une femme sur trois (32 %).

Si plus de huit répondants sur dix – hommes (89 %) comme femmes (85 %) – affirmaient savoir nager en Europe du Nord et de l’Ouest, les inégalités de genre restaient particulièrement importantes en Amérique latine et aux Caraïbes (71 % des hommes ; 33 % des femmes), en Afrique du Nord (53 % ; 17 %), ainsi qu’en Afrique australe (56 % ; 26 %). Comme le montre notre infographie, les taux les plus faibles dans l’ensemble de la population sont mesurés en Afrique de l’Est, en Afrique centrale et de l’Ouest, ainsi qu’en Asie du Sud et de l’Est, où moins de la moitié des hommes et moins d’un quart des femmes déclaraient savoir nager seuls.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la noyade est responsable d’environ 300 000 décès chaque année dans le monde et les pays à revenu faible et intermédiaire enregistrent la quasi-totalité (plus de 90 %) des décès par noyade involontaire. Toujours selon les chiffres de l’OMS, les régions du Pacifique occidental et de l’Asie du Sud-Est comptent le plus grand nombre de décès par noyade (représentant plus de la moitié de ce fardeau mondial), tandis que la région africaine affiche le taux de décès par noyade le plus élevé rapporté à la population : 5,6 décès pour 100 000 habitants en 2021, soit plus du triple que celui mesuré dans les régions européenne et américaine.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Le Crédit Agricole n’est plus seulement financeur du territoire mais façonneur

La baignade et les sports nautiques sont des activités extrêmement populaires durant la période estivale. Chaque année, l’Agence européenne pour l’environnement publie son évaluation de la qualité sanitaire et environnementale des eaux de baignade. Et, comme le montre notre infographie, c’est Chypre, la Bulgarie, la Grèce, l’Autriche et la Croatie qui arrivaient en tête pour la qualité de leurs eaux de baignade en 2024 : plus de 95 % des sites de ces pays avaient une eau jugée de qualité « excellente » l’année dernière.

En France, environ 75 % des sites ont obtenu cette distinction en 2024 (sur plus de 3 300 surveillés), un score correct bien qu’il soit inférieur à la moyenne de l’Union européenne (85,4 %). Dans le détail, 8,5 % des sites restants présentaient une eau de « bonne » qualité, 2,1 % étaient classés en niveau « suffisant » et 1,5 % « mauvais », ce qui correspond à 332 sites de baignade dans l’UE. Seulement 4 pays comptaient 3 % ou plus d’eau de baignade de mauvaise qualité : la France (3,4 %, soit 115 sites de baignade), les Pays-Bas (3,9 % ou 29 sites), la Suède (4,0 %, ou 19 sites) et l’Estonie (4,6 % pour un total de trois sites).

De Valentine Fourreau pour Statista


Le Crédit Agricole n’est plus seulement financeur du territoire mais façonneur

Le Syndicat Rhône Ventoux lance des travaux de renforcement de la capacité de traitement de la station d’épuration de Châteauneuf-du-Pape. L’opération s’inscrit dans le cadre du diagnostic du Syndicat issu de son schéma directeur d’assainissement finalisé en 2018 sur le système d’assainissement de la commune castelpapale.

Ce bilan fait apparaître des intrusions d’eaux claires parasites impactant le fonctionnement du système de collecte et de traitement, notamment en période de pluie. Par ailleurs, lors des les périodes de vendange et de vinification, la station, initialement prévue pour une capacité de 7 000 Equivalent habitant (EH), reçoit des charges d’activité 2 à 3 fois supérieures.
« Cela représentait une non-conformité administrative et une obligation de mise en conformité imposée par les services de l’Etat », explique Syndicat Rhône Ventoux.

Pour y remédier, le Syndicat, qui assure les compétences eau potable et assainissement collectif, va donc fiabiliser le système de traitement et pérenniser la station de traitement dont un arrêté vient d’autoriser de porter sa capacité à 13 000 EH.
Les travaux, d’un montant de 1M€, consistent à ajouter, en amont des ouvrages existants, un ouvrage complémentaire qui permettra le traitement de la charge de pollution supplémentaire reçu pendant la période de vendanges. Ce chantier constitue également l’occasion de mettre en conformité les équipements d’autosurveillance de l’installation avec les attentes réglementaires pour une station de plus de 10 000 EH et de renforcer le génie civil. Ces aménagements devraient être achevés avant l’été prochain.

L.G.

À propos du Syndicat Rhône Ventoux
Le Syndicat Rhône Ventoux assure la gestion du service de l’eau potable, de l’assainissement collectif et de l’assainissement non collectif pour les communes situées des portes d’Avignon au Mont Ventoux. Pour l’eau potable, le Syndicat regroupe 37 communes et assure la production et la distribution de l’eau potable. Pour l’assainissement, le Syndicat regroupe 31 communes et assure la collecte et la dépollution des eaux usées de 110 000 habitants. Le Syndicat Rhône Ventoux a confié l’exploitation du service à la société Suez.

https://www.echodumardi.com/tag/eau/   1/1