30 avril 2024 |

Ecrit par le 30 avril 2024

Ventoux : le Mont Serein se dote d’une nouvelle station d’épuration

La nouvelle station d’épuration du Mont Serein vient d’être inaugurée. Elle a été créée suite à une mise en demeure émise par les services de l’Etat en 2019. Les chalets de la station étaient en assainissement autonome et les rejets des fosses septiques étaient collectés dans un réseau qui s’évacuait sans traitement au niveau du Grand Vallat du Rieu Froid.

La nouvelle station d’épuration du Mont Serein, répondant aux normes environnementales, a une capacité équivalente à 200 habitants. Une vingtaine de chalets pourront s’y raccorder. Le tourisme impliquant des variations de débit et de charge, il est prévu une infiltration de l’eau traitée jusqu’à 15m³/h de débit. Au-delà de ce débit, l’eau traitée sera évacuée par pompage vers le Grand Vallat. Le traitement est composé d’un dégrillage, d’un décanteur/digesteur, d’un biodisque et d’un lit d’infiltration de l’eau traitée.

Les travaux, dont le coût s’est élevé à 850 000€, ont été réalisés dans le respect de l’environnement, afin de ne pas perturber perturber la vipère d’Orsini et le Sphynx de l’Epilobe qui sont deux espèces protégées et présentes au Mont Serein. Le personnel du chantier a été hébergé sur place afin de limiter l’impact environnemental et l’empreinte carbone.

Pour l’inauguration, les élèves des classes de l’école de Beaumont-du-Ventoux ont pu visiter la station d’épuration pour comprendre son fonctionnement et mieux appréhender le contexte environnemental et les mesures particulières mises en place durant ces travaux. Les enfants ont également participé à la plantation d’essences locales en compensation des travaux effectués. Le Syndicat Rhône Ventoux s’engage à sensibiliser les jeunes à la connaissance des enjeux de l’eau et à la préservation de l’environnement.

V.A.


Ventoux : le Mont Serein se dote d’une nouvelle station d’épuration

L’eau potable ne peut pas être plus chère pour les 23 980 maisons résidences secondaires de Vaucluse.

Par une réponse ministérielle du 31 août dernier, le Gouvernement rappelle qu’il n’est pas possible pour les Communes de prévoir un tarif spécifique pour les résidents non permanents sur leur territoire.

En effet, l’article L. 2224-12-4 du Code général des collectivités territoriales (CGCT) détermine les paramètres qui peuvent être déterminés par la collectivité pour fixer les tarifs :

« toute facture d’eau comprend un montant calculé en fonction du volume réellement consommé par l’abonnéet peut, en outre, comprendre un montant calculé indépendamment de ce volume en fonction des charges fixes du service et des caractéristiques du branchement, notamment du nombre de logements desservis »

Pas de différenciation entre résidents permanents et vacanciers
Le Conseil d’Etat a refusé l’application de telles différenciation de tarifs entre résidents permanents et vacanciers dès lors qu’elles « ne trouvent leur justification ni dans la différence de situation existant entre ces deux catégories d’usagers ni dans aucune nécessité d’intérêt général en rapport avec les conditions d’exploitation du service ».
Les discriminations tarifaires entre usagers permanents et non permanents sont ainsi contraires au principe d’égalité entre les usagers au respect duquel est tenu un service public.
En revanche, afin de tenir compte des risques de pénurie, les Communes dans lesquelles l’équilibre entre la ressource et la consommation d’eau est menacé de façon saisonnière sont autorisées à adopter des tarifs différents selon les périodes de l’année.
(L. 2224-12-4 IV du CGCT)

Tarification de l’eau potable pour les résidences secondaires (senat.fr)

Maître Solène Arguillat


Ventoux : le Mont Serein se dote d’une nouvelle station d’épuration

La première édition du festival Émergences en septembre 2022 était en lien avec la commémoration des 20 ans des inondations tragiques qui avaient frappé le Gard et la commune d’Aramon. Fort d’un bilan positif de plus de 2000 visiteurs et des retours enthousiastes du public, de la presse et des artistes, une deuxième édition est programmée du vendredi 8 au dimanche 10 septembre prochains.

L’Eau, à l’honneur pendant 3 jours pour se souvenir, alerter, émerveiller et se rencontrer

Une programmation éclectique : musicale inspirée par l’eau, éclectique et curieuse, avec des artistes de notoriété nationale, régionale, des débats, tables rondes, conférences, balades pour donner la parole aux différents acteurs de la vie civile sur les problématiques liées à l’eau dans leur vie quotidienne et sur leur territoire, un parcours artistique « Code Source » inspiré par le Rhône et la culture du risque.

Un festival éco-responsable

À noter que ce festival est lauréat 2023 du Prix de l’Inspiration en Économie Sociale et Solidaire de la Fondation Crédit Coopératif. Il est labellisé ‘Événements Détonnants en Occitanie’ pour son engagement dans l’éco-responsabilité et la transition écologique.

Le programme du week-end

Vendredi 8 septembre
Dès 9h, l’équipe de bénévoles accueillera le public ou les scolaires dans la Petite Halle sur le Planet. Place Ledru Rollin, Aramon. Des créations collectives réalisées en extérieur avec une classe du collège Henri Pitot d’Aramon seront exposées pendant le festival aux côtés des œuvres de Cyril Hatt « Les Résurgents ». 9h à 12h. Parking jardin d’enfants. Avenue Jean Moulin.
En fin d’après-midi, plateau Radio avec l’enregistrement en public de l’émission Les Papes du Pop / Raje Radio. Spéciale « Que d’Eau ! que d’Eau ! » 18h30. Le Planet. Place Ledru Rollin.
La journée se terminera avec le concert du Belmondo Quintet avec un répertoire sur mesure inspiré par l’Eau, allant de classiques revisités, à John Coltrane en passant par Fauré, Debussy, et leurs propres compositions. La première partie sera assurée par le chanteur Laurent Benitha avec son nouvel album « Déluge ». 21h. 21 et 28€. Château d’Aramon. Entrée Porte de Béhaigue, 34 Boulevard Gambetta.

Samedi 9 Septembre
Balade à vélo « Du quai d’Aramon à la digue du Rhône ». 9h. Gratuit sur réservation. Proposée par Gard’OVélO.
La Marche Inouïe de Stephane Marin : une marche d’écoute pour re-découvrir Aramon par les oreilles, une immersion dans les sons du Rhône et de son environnement. 10h30, 14h30 et 16h30.
Sur le plateau Radio Le Planet. Pour échanger sur la fabrique d’une culture du risque inondation sur un territoire à partir de l’expérience artistique Code Source. Animée par Bipolar. Invités : élus, habitants, gestionnaires, acteurs culturels, artistes… 11h.
Atelier Réparation vélo éphémère : une petite réparation à faire, un pneu crevé, des freins fatigués… Profitez des conseils et des outils des réparateurs volontaires de l’association Gard’O’VélO. 13h30 à 15h30.
Table ronde : Conférence l’Eau, ses enjeux, les bonnes pratiques. Rencontre avec Eric Servat, directeur du centre de l’Eau UNESCO, médiation Michel Flandrin. 14h30. Le Planet. Gratuit.
Spectacle de cirque de Rue : Clowns-acrobates-musiciennes. 16h30. De 1 à 5 €. Pelouse Eugène Lacroix. Avenue Jean Moulin. Aramon.
Concert quatuor Æsthesis : De Monteverdi à John Cage jusqu’aux compositeurs contemporains. 18h. 11 et 15€. Eglise Saint Pancrace. 8 Place de l’Eglise.
Concert. Accordzéâm “La Truite” (Schubert, Musique, Humour). Succès Avignon Off. 21h. 21 et 28€. Château d’Aramon. Entrée Porte de Béhaigue, 34 Boulevard Gambetta.
Ciné-concert plein air : une immersion dans le Rhône, sonore et visuelle proposée par Cyril Laucournet et Julie Rousse. Pelouse Eugène Lacroix. Avenue Jean Moulin.

Dimanche 10 septembre
Le risque inondation sous tous les angles : une balade au cœur d’Aramon par EPTB Gardons. 9h.
Départ des Vélo Bus depuis Comps V1 / Vallabrégues V2 / Barbentane V3. Rejoignez en vélo Aramon pour une journée de convivialité et de réjouissances. Déplacements encadrés par l’Association GardOvélO. 9h30.
Partez à la découverte de la vie des Paluns : une heure de promenade écologique commentée. 10h. Zone Humide des Paluns. Avenue de Verdun.
Chants traditionnels provençaux avec Manu Théron & Damien Toumi. Un parcours musical du fleuve à la mer et de la mer à l’océan. 11h30. Gratuit. Zone Humide des Paluns. Avenue de Verdun.
Table Ronde Entre Rhône et Gardons : Inondation, ressource en eau et changement climatique. 14h30. Le Planet. Place Ledru Rollin.
Chants gnawa du Maroc. Asmâa Hamzaoui & Bnat Timbuktu. 16h. Gratuit. Zone Humide des Paluns. Avenue de Verdun.
Concert « Retour aux sources gitanes » avec Titi Robin et Roberto Saadna. 18h. 21 et 28€. Château d’Aramon. Entrée Porte de Béhaigue, 34 Boulevard Gambetta.

Du 8 au 10 septembre 2023. Pass 4 concerts. 60€. Les animations, balades, rencontres, débats, sont gratuits et ouverts à tous. La réservation est conseillée pour : balades sonores, balades vélo en groupes restreints. 06 19 72 96 43. contact@emergencesfestival.fr

Édition de 2022.

Ventoux : le Mont Serein se dote d’une nouvelle station d’épuration

Dans le cadre la mise en œuvre du « Plan Eau » annoncé par le Président de la République le 30 mars dernier, 50 sites industriels à forts enjeux eau vont bénéficier d’un dispositif d’accompagnement pour une gestion plus sobre de l’eau, dont Eurenco, à Sorgues, et le site de Seqens à Aramon.

Les projections scientifiques indiquent jusqu’à -70% des débits des cours d’eau en été dans certains territoires dans les prochaines années, ainsi qu’une intensification des épisodes de sécheresse. Avec le Plan Eau, Emmanuel Macron a annoncé un objectif de réduction de 10% des prélèvements en eau d’ici 2030. Pour ce faire, le gouvernement s’appuie à la fois sur la mobilisation des principales filières économiques et sur l’accompagnement des plus gros consommateurs d’eau dans la réduction de leur empreinte.

Si l’eau représente un enjeu essentiel de performance économique et environnementale pour l’industrie, celle-ci a tout de même baissé de 17% ses prélèvements en eau grâce à l’adaptation de ses outils productifs depuis 2018. Mais le gouvernement souhaite viser plus loin avec notamment un dispositif d’accompagnement ciblé de 50 sites industriels à forts enjeux eau.

Les premiers sites industriels sélectionnés

Afin de choisir les sites industriels qui pourront bénéficier d’un accompagnement pour une gestion plus sobre de l’eau, le gouvernement a pris en compte trois critères : les plus consommateurs en eau, situés dans des zones en tension hydrique, et qui ont un potentiel important de réduction de leurs consommations. Cet accompagnement permettra d’approfondir le diagnostic sur leurs besoins en eau, d’identifier les leviers d’amélioration et de mettre en œuvre des optimisations pour une meilleure sobriété hydrique, avec un possible appui financier des Agences de l’eau.

À ce jour, 12 sites industriels ont été choisis pour être accompagnés, dont Eurenco, fabricant d’explosifs et d’additifs pour carburants destinés aux marchés civils et de la défense à Sorgues, et le site d’Aramon du groupe pharmaceutique Seqens.

V.A.


Ventoux : le Mont Serein se dote d’une nouvelle station d’épuration

Les disparus, les fugitifs, les personnes ensevelies dans les décombres d’un tremblement de terre, de la drogue, des explosifs, des truffes et même des malades du Covid ou du cancer, le flair des chiens est déjà utilisé pour trouver un très grand nombre de choses. Mais désormais, grâce à un travail mené depuis plusieurs années par Veolia et des cynotechnicien, ce sont les fuites sur les réseaux d’eau potable que nos amis à 4 pattes sont maintenant capables de détecter. Démonstration pratique à Jonquières.

La recherche de fuites sur les réseaux de distribution est l’un des enjeux clés de la préservation de la ressource en eau. Afin d’améliorer ses processus, Veolia expérimente un nouveau procédé détection de fuites réalisée par des chiens spécialement dressés pour mener cette mission. Une première phase de test concluante qui se concrétise par des détections réelles sur le terrain. Un travail de longue haleine qui a pris plusieurs années que Veolia vient de présenter sur la commune de Jonquières.
A l’origine, c’est David Maisonneuve, chef de projet de la Direction soutien métiers et performance de Veolia, qui a eu l’idée, il y a 3 ans, que des équipes cynophiles pouvaient se former à cette spécialité jusqu’alors effectuée avec des appareils de détection électronique.

« Les performances canines vont au-delà des seuils que nous avions fixés. »

Pour cela, le groupe Veolia s’est donc appuyé sur les compétences d’anciens militaires, spécialiste de l’éducation canine, pour piloter et mettre en place ce procédé innovant. La truffe des canidés servant à identifier le chlore présent dans l’eau qui circule dans les réseaux afin d’en préserver la qualité.
« Passé l’entraînement des animaux à la détection du chlore, une phase de tests a été réalisée sur le terrain dans plusieurs régions. Les résultats sont bluffants : les performances canines vont au-delà des seuils que nous avions fixés, » constate témoigne François Bourdeau, cynotechnicien.
Même en présence d’une odeur chlorée extrêmement ténue, à travers le sol, les chiens Nina et Kelly ont su ‘marquer’ l’endroit précis où l’eau s’écoulait.

« Quand les derniers exercices de formation seront finalisés, nous pourrons déployer cette méthodologie complémentaire à notre arsenal de détection technologique traditionnelle, précise Gautier Lahitte, Manager travaux et réseaux AEP pour Veolia dans le Vaucluse. L’apport du chien et de son maître peut être déterminant, lorsque les sites sont difficiles d’accès en milieu urbain, et également à la campagne, lorsque les réseaux anciens ne sont pas correctement cartographiés. »

Des dizaines de milliers de kilomètres de canalisations concernées en France
Pour Veolia, l’utilisation des chiens pour la détection des fuites d’eau chlorée permet de gagner en rapidité d’intervention. Une solution particulièrement efficace lorsque la recherche de fuite est complexe, notamment sur les canalisations de gros diamètre où les technologies acoustiques habituelles ont leur limite (mauvaise communication ou accès difficile avec du matériel) ou dans des zones difficiles d’accès. Cela représente des dizaines de milliers de kilomètres de canalisations en France.
En effet, jusqu’alors les techniciens du groupe utilisé des outils de détection acoustiques, des corrélateurs et des amplificateurs mécaniques et électroniques, une recherche au gaz traceur). Cette nouvelle méthode vient donc en complément des systèmes déjà utilisés au quotidien par les chercheurs de fuite de Veolia.
« Actuellement nos programmes d’innovations ciblent tous les métiers d’exploitation avec comme non-négociable l’amélioration permanente de l’empreinte carbone des technologies utilisées, insiste David Maisonneuve. En ce sens, nous sommes en veille continue et cette innovation coche toutes les cases : sobriété technique, pas ou peu de matériel nécessaire, pas d’émission de CO2, respect de l’animal avec l’apprentissage par le jeu et socialement une possible reconversion professionnelle pour des maîtres chien issus des services de l’armée. »


Ventoux : le Mont Serein se dote d’une nouvelle station d’épuration

Ce lundi 3 juillet, la Chambre d’Agriculture de Vaucluse a fait le point sur l’utilisation de la ressource eau par les agriculteurs de la région.

La présidente de la Chambre d’Agriculture de Vaucluse est directe : « Notre objectif premier c’est l’économie d’eau, la sobriété, mais pour produire et pour nourrir la population, nous avons toujours besoin d’eau ». Elle précise sa pensée : « Il pleut de moins en moins au printemps et les températures sont de plus en plus élevées, donc les plantes transpirent et pompent dans l’eau les éléments minéraux dont elle a besoin. Avant, on avait un aléa climatique tous les 5 ans, maintenant, on en a 5 par an ».

Michel Brès, élu de la Chambre, ajoute : « Depuis plus de 900 ans et le Pont Julien par exemple, nos paysans savent économiser l’eau, par aspersion, par réseaux gravitaires (canaux à ciel ouvert), par structures d’irrigation collective. Celle du Canal de Carpentras est la plus importante de France en nombre d’adhérents et de surfaces desservies. Les besoins sont définis par culture et des quotas par secteur pour limiter les prélèvements. Cela permet parfois de les voir baisser de 90%. Nous avons aussi du goutte-à-goutte, de la micro-aspersion qui sont plus sobres en eau, mais qui ont besoin d’une pompe et d’électricité pour fonctionner ».

Les ressources en eau étant de plus en plus limitées, les agriculteurs doivent s’adapter en changeant de mode d’irrigation. Ici, technique goutte-à-goutte.

Georgia Lambertin reprend la parole : « Les années de sècheresse se succèdent, il faut donc contraindre tous les usages. Certes, les agriculteurs sont de gros consommateurs de la ressource eau, mais ils font un maximum d’efforts pour l’économiser. Par bassin-versant, chaque paysan a droit à un quota de prélèvement en fonction de la surface de la parcelle, de son exposition, de la nature de la culture. Il y a des capteurs et des compteurs où s’affiche le volume consommé et en fin d’année, il paie sa redevance. Et s’il a dépassé son quota sans raison, la police de l’eau débarque dans son exploitation et dresse une amende ».

Michel Brès intervient : « Dans notre Domaine expérimental de Piolenc, on teste les sols enherbés ou tondus, des panneaux photovoltaïques au milieu des vignobles pour protéger les ceps et apporter un revenu supplémentaire à l’exploitant, on a aussi des filets anti-grêles qui gardent la fraîcheur plus longtemps, parfois des brumisateurs pour rafraîchir les cultures. Nous faisons aussi des recherches en espèces végétales davantage résistantes au stress hydrique, grâce à de nouveaux porte-greffes qui permettent d’affronter le réchauffement climatique ».

Pourquoi faut-il absolument que l’agriculture dispose d’eau ?

Réponse de Georgia Lambertin : « En 2021, selon la FAO (Organisation des Nations-Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture), 828 millions de personnes souffraient de la faim dans le monde, soit 46M de plus qu’en 2020. Donc pour éviter exodes et famines, et reconquérir notre souveraineté alimentaire, nous avons besoin d’une agriculture forte, moins gourmande en eau, résiliente, ancrée dans la transition écologique, capable de s’adapter aux demandes des consommateurs. Mais pour que le Vaucluse reste attractif pour ceux qui y vivent, comme pour les touristes, nous devons garder nos paysages, nos forêts, nos champs, nos haies, nos bosquets, nos restanques, nos jachères fleuries, notre biodiversité. Et remettre l’agriculture au cœur de l’activité économique du département ».

Claire Bernard, chargée de mission à la Chambre d’Agriculture, témoigne : « Avant, pour un hectare de vigne, il fallait 10 000 à 20 000m3 d’eau par an, maintenant, grâce au goutte-à-goutte, seulement 1 000m3, c’est 10 à 20 fois moins que le canon à eau, c’est dire les économies que les viticulteurs ont réalisées. En plus, la vigne est l’une des cultures les plus résistantes au stress hydrique ».

La technique du goutte-à-goutte permet des économies d’eau. *Empreinte de l’eau calculée pour cultiver, récolter, torréfier, transformer, emballer et transporter les grains de café // source : site web du Centre d’information sur l’eau « eaux virtuelles »

La présidente de la Chambre d’Agriculture intervient : « L’an dernier, on a pris conscience que l’eau ne coulait pas de source. On a dû apporter aux riverains de l’eau potable par citernes entières sur le Plateau de Sault. Cela fait 40 ans qu’on économise l’eau, on ne peut pas faire plus ». A la fin de la conférence de presse, c’est au tour d’André Bernard, le Président régional des Chambres d’Agriculture de rajouter : « Certes, on a le barrage de Serre-Ponçon, les lacs de Sainte-Croix et du Verdon. Mais depuis 50 ans, on a créé le TGV, agrandi le réseau autoroutier, fait sortir de terre des hôpitaux, des logements, des écoles, mais rien en matière d’hydraulique, alors que la population croît et que les besoins alimentaires suivent la même hausse. Pourtant, depuis les Romains, on a un vrai savoir-faire dans le sud avec le Pont du Gard. Certains ont raison de mettre des réservoirs en bas des gouttières pour récupérer l’eau de pluie. Qu’on cesse de nous bassiner avec l’eau ». Grâce au projet « HPR » (Hauts de Provence rhodanienne), une extension des réseaux d’irrigation devrait soulager les agriculteurs du nord Vaucluse quand on sait que seulement 15 à 20% des terres cultivées dans notre département sont irrigués ».

Contact : www.chambre-agriculture84.fr.


Ventoux : le Mont Serein se dote d’une nouvelle station d’épuration

Alors que l’été ne fait que commencer, les nappes d’eau souterraine françaises se trouvent déjà dans une situation préoccupante. Selon le suivi du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), deux tiers des niveaux des nappes phréatiques étaient sous les normales mensuelles au mois de mai 2023, dont près de 20 % à un niveau « très bas ».

Cette situation est due à une recharge des nappes insuffisante durant les mois d’hiver, la France ayant notamment battu son record de jours sans pluie en février dernier, 32 jours, battant le précédent record mesuré par Météo-France en 2020 (31 jours). Comme le montre le graphique ci-dessus, mise à part une légère amélioration constatée en janvier, autour de 70 % des niveaux des nappes phréatiques du pays sont restés inférieurs aux normales mensuelles depuis la fin de l’été 2022.

Comme le précise le BRGM dans sa note, les niveaux des nappes d’eau souterraine restent très hétérogènes selon les régions. Les nappes de l’Ouest, de la Normandie à l’Aquitaine, sont globalement mieux remplies que celles de l’Est et du Sud de la France. Les nappes allant du Dijonnais au Bas-Dauphiné ainsi que celles du Roussillon et de Provence-Côte d’Azur présentent actuellement les situations les moins favorables, avec des niveaux très bas, voire historiquement bas.

De manière générale, les prévisions du BRGM pour l’été 2023 se révèlent assez pessimistes sur une grande partie du territoire, avec un risque de sécheresse hydrogéologique considéré comme « fort » sur la majorité des nappes phréatiques de l’Hexagone.

Note : graphique et texte actualisés le 15 juin avec les données du mois de mai 2023.

Tristan Gaudiaut, Statista.


Ventoux : le Mont Serein se dote d’une nouvelle station d’épuration

Près d’un an après l’incendie de la Montagnette, la commune de Barbentane lance une collecte de fonds pour mettre en place un réseau d’irrigation.

Les 14 et 18 juillet 2022, la Montagnette située sur la commune de Barbentane subissait un incendie détruisant des centaines d’hectares. « Cette catastrophe écologique a réduit en cendres plus de 5 000 oliviers, des centaines d’espèces végétales endémiques et des milliers d’animaux », explique Olivier Minne, présentateur télé et parrain de l’opération « On se lève pour la Montagnette ». Lancée ce 13 juin, l’opération vise à collecter un maximum de fonds qui serviront à mettre en place un réseau d’irrigation et à transformer la zone en pare-feu protecteur.

La collecte de fonds est accessible sur la plateforme de crowdfunding KissKissBankBank. La municipalité de Barbentane invite chaque contributeur à donner la somme qu’il souhaite et espère récolter 100 000 €. Afin de toucher le plus grand nombre de personnes, la mairie rappelle que les dons sont déductibles des impôts et lance également un appel aux entreprises.

En parallèle de cette collecte, plusieurs évènements seront organisés au cours de l’été. Du 17 au 24 juillet, l’œuvre de Jean Giono, « Que ma joie demeure », sera interprétée sur la Montagnette à travers un spectacle mêlant jeu et marche. Le 18 juillet, date anniversaire de l’incendie, Barbentane accueillera le spectacle « L’addition » à l’espace Baron de Chabert. Enfin, le 6 août, une soirée d’humour, de chansons et de fêtes, animée par Olivier Minne et marrainée par Michèle Torr sera organisée sur l’esplanade du Séquier. Anne Roumanoff y jouera son spectacle « Tout va bien ! ».


Ventoux : le Mont Serein se dote d’une nouvelle station d’épuration

A l’occasion de la journée mondiale contre la désertification et la sécheresse, qui a lieu chaque 17 juin, le parc naturel régional du Mont-Ventoux et l’établissement public d’aménagement et de gestion des eaux rappellent que le secteur du Géant de Provence possède de précieuses zones humides à protéger et où la biodiversité est encore méconnue.

Les mares assurent des services écologiques pour l’homme, en contribuant à la régulation du cycle de l’eau. Liés aux activités humaines, ces milieux fragiles sont vulnérables aux changements de pratiques agricoles, au captage de l’eau, aux pollutions, à l’urbanisation, etc. La diminution de ces habitats impacte les populations d’amphibiens qui font partie des espèces occupant ces zones humides. Parmi elles, le Pélobate cultripède, un crapaud rare et en danger d’extinction à l’échelle régionale.

Afin de préserver ces habitats et d’y maintenir la circulation de la biodiversité, l’établissement public d’aménagement et de gestion des eaux (EPAGE) Sud-Ouest Mont Ventoux a lancé un projet d’étude et de restauration des mares, en collaboration avec le conservatoire d’espace naturel (CEN) et le Parc naturel régional du Mont-Ventoux. L’ensemble des 90 mares réparties sur les 12 communes du territoire d’étude, seront progressivement prospectées et caractérisées par le CEN Paca, afin de réaliser une analyse de la trame locale et établir un programme opérationnel d’intervention.

Durant le printemps 2023, ces études ont permis de mettre en évidence la présence et la reproduction d’amphibiens sur le site de la Pavouyère et du Parandier, dont celles du Pélobate cultripède.

Participez à la protection de la biodiversité

Au cours des prochains mois, L’EPAGE assurera des actions liées à la création et à la restauration de mares, ainsi qu’une animation foncière en vue de constituer un réseau de mares protégées. Le Parc du Mont-Ventoux mettra en place des animations à destination des enfants et du grand public et créera des outils de communication sur la thématique. La mairie de Mormoiron et le Syndicat Rhône Ventoux soutiennent également ce projet en facilitant les actions sur les sites dont ils sont propriétaires.

Sélectionné lors de l’appel à projet 2022 en faveur de l’eau et de la biodiversité de l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse, le projet a obtenu le coup de cœur du jury. Co-financé par l’Agence de l’Eau, le département de Vaucluse et l’EPAGE Sud-Ouest Mont Ventoux, le projet a été lancé en novembre 2022 pour une durée de 24 mois.

Vous pouvez participer à ce projet : si vous avez connaissance de mares temporaires ou de sites à enjeux pour la biodiversité, notez-les sur la base de données grand public GéoNature Citizen (ici).

J.R.

https://www.echodumardi.com/tag/eau/page/2/   1/1