16 septembre 2025 |

Ecrit par le 16 septembre 2025

Atelier de la Boiserie, une Entreprise du Patrimoine Vivant qui manie l’art du bois à Gargas

Née en 1963, l’entreprise Atelier de la Boiserie incarne aujourd’hui, grâce à son savoir-faire, l’excellence artisanale française à travers le monde. Ce savoir-faire est notamment mis en pratique à Gargas, où se trouve l’atelier de production qui vient de se doter de 1 200m² supplémentaires pour poursuivre le développement de l’entreprise.

Atelier de la Boiserie, c’est la fusion d’un atelier d’ébénisterie et de marqueterie à Paris et de l’entreprise de menuiserie Boiseries et Décorations en Vaucluse. Aujourd’hui, ils ne forment plus qu’une seule entité qui, depuis 13 ans, fait partie du groupe Ateliers de France regroupant une cinquantaine d’entreprises au service du patrimoine et du luxe.

Labellisé ‘Entreprise du Patrimoine Vivant’, Atelier de la Boiserie compte trois antennes, dont une à Paris et une à Lausanne en Suisse. Mais c’est à Gargas que tout se joue. Dans ce petit village de quelque 3 000 habitants, cette entreprise au rayonnement international fabrique et restaure des boiseries du monde entier, que ce soit pour des clients privés, ou encore des marchés publics comme les châteaux ou les églises qui appartiennent à l’État. Et c’est sous la régie de Pierre-Baptiste Hervé, directeur production à Gargas, que la magie opère, du bureau d’étude à la finition, en passant par la fabrication, l’emballage, les usinages, l’assemblage…

Pierre-Baptiste Hervé, directeur production de l’entreprise Atelier de la Boiserie. ©Vanessa Arnal-Laugier / L’Echo du Mardi

Du Palais des Papes à Notre-Dame-de-Paris

Atelier de la Boiserie travaille aussi bien sur des projets locaux que nationaux ou internationaux. Suite à l’incendie dévastateur qui a touché la cathédrale Notre-Dame-de-Paris, c’est au savoir-faire de l’atelier de menuiserie de Gargas qu’on a dû faire appel afin de déplomber les éléments de bois. « Tout le monde travaillait en condition plomb, avec les combinaisons et les masques à assistance respiratoire, et il fallait sortir toutes les deux heures pour changer les équipements », explique le directeur production.

« C’est très important pour nous de participer à la préservation de notre patrimoine. Et c’est d’autant plus important pour nos apprentis car c’est très formateur. »

Pierre-Baptiste Hervé

L’entreprise a aussi travaillé sur d’autres chantiers d’envergure comme le Château de Versailles. Plus récemment, l’atelier de Gargas a travaillé sur des projets un peu plus proches comme la restauration des menuiseries du Palais des Papes, le théâtre de Tarascon, etc. « En ce moment on travaille sur le collège Mignet, à Aix-en-Provence, où il y a plus de 700 fenêtres à restaurer et une partie à refaire à neuf », ajoute Pierre-Baptiste.

Des marchés publics et privés

Si les marchés publics font partie intégrante du travail que fournit l’atelier gargassien, ce sont les marchés privés qui représentent le plus gros de sa production. « Les trois quarts de nos clients sont des marchés privés, affirme Pierre-Baptiste. On travaille pour les décorateurs, des designers, ou encore des architectes intérieurs. »

Et ces demandes privées viennent du monde entier. C’est pourquoi l’entreprise a créé son antenne à Lausanne il y a six ans, afin de développer le marché en Suisse. Tout récemment, Atelier de la Boiserie s’est aussi implanté aux États-Unis où il y a une forte demande du Made in France. « C’est à Gargas que toute la production se fait », ajoute le directeur production.

« Gargas, c’est le nerf de la guerre »

Installé sur un site d’environ 4 hectares, l’antenne de Gargas compte 4 000m² de locaux dédiés à la production où bon nombre des salariés de l’entreprise opèrent. Le terrain compte aussi 2 000m² de locaux annexes avec un showroom, un lieu de stockage, un atelier de ferronnerie et un de restauration. « On est un peu plus de 50 dans l’atelier, du bureau d’études jusqu’au produit fini », affirme Pierre-Baptiste.

L’atelier de Gargas travaille sur divers projets qui peuvent prendre un mois comme plusieurs années selon l’ampleur. Et ce sont ses équipes qui font tout de A à Z, du chiffrage des projets jusqu’à la livraison et la pose des menuiseries, en passant par le dessin des plans, la découpe des planches, l’assemblage, le ponçage, ou encore la finition.

Une extension pour développer l’entreprise

En 2021, le chiffre d’affaires de l’entreprise s’élevait à 12M€. Aujourd’hui, il a quasiment triplé et a atteint 30M€. « C’est pour cette raison qu’on a fait cette extension d’atelier et on projette de pousser encore les murs à Gargas », développe Pierre-Baptiste. En effet, l’atelier de production vient de se doter de 1 200m² supplémentaires, qui ont été inaugurés à la fin du mois de juin.

Ce nouvel espace est réservé à la finition et à la logistique. « On commençait à se marcher dessus dans l’atelier car on est de plus en plus nombreux », explique le directeur production. Ainsi, les objectifs sont clairs, Atelier de la Boiserie souhaite continuer à se développer et à croître, à embaucher, mais aussi à former la jeune génération.

La transmission au cœur de l’atelier

Aujourd’hui, Atelier de la Boiserie compte 17 apprentis, sur un total de 110 salariés. La transmission et la formation des jeunes sont au cœur des préoccupations de l’entreprise qui collabore avec l’Association ouvrière des Compagnons du Devoir et du Tour de France qui est notamment implantée à Carpentras, mais aussi la Fédération compagnonnique de Marseille. L’entreprise est aussi proche de l’École Supérieure d’Ébénisterie d’Avignon, située au Thor. L’objectif final étant de susciter l’envie auprès des jeunes de rester dans l’entreprise suite à leur apprentissage.

« On compte pas mal de jeunes, mais aussi de personnes en reconversion. Les métiers manuels sont de moins en moins dévalorisés, notamment avec le Covid qui a poussé les Français à vouloir faire un métier hors des bureaux. »

Pierre-Baptiste Hervé

« L’idée, c’est de travailler sur des super projets, des projets assez techniques, complexes ou patrimoniaux pour qu’ils se plaisent chez nous, qu’ils apprennent énormément, et qu’ils aient envie de rester », déclare Pierre-Baptiste. Le directeur production met d’ailleurs à disposition des apprentis les locaux les samedis afin qu’ils s’exercent et se perfectionnent s’ils le souhaitent.

Atelier de la Boiserie, champion de la RSE ?

Si l’entreprise souhaite que les apprentis se sentent bien pour qu’ils choisissent d’y rester après leur formation, c’est aussi le cas pour les salariés. « C’est très important pour nous d’attirer de nouveaux salariés et de les garder, que ce soit grâce à la renommée de l’entreprise et à son savoir-faire, mais aussi en termes de bien-être au travail », ajoute Pierre-Baptiste. Ainsi, Atelier de la Boiserie organise plusieurs événements extra-entreprise tout au long de l’année, les salariés ont un accès illimité à une salle de sport et une salle de musique sur le site pendant leur temps de pause ou après leur journée de travail. Et bientôt, ils auront un réel espace avec vestiaire, piscine, babyfoot, etc.

La politique environnementale, aussi, est primordiale pour l’entreprise qui source du bois venant de forêts labellisées. Atelier de la Boiserie met en place divers processus pour limiter ses déchets comme la réutilisation des chutes de bois pour chauffer l’atelier, ou bien le broyage du bois qui ne peut pas servir à chauffer afin d’en faire des pellets et des copeaux pour les jardiniers et paysagistes. L’entreprise donne aussi ses copeaux à des partenaires comme l’Insane Festival afin qu’ils fassent leurs toilettes sèches. Atelier de la Boiserie a aussi investi dans un recycleur de solvant pour transformer tous ses déchets liquides à base de solvant en diluant qui est pur à quasiment 100%, et qui peut être utilisé pour diluer les teintes, pour les vernis, ou encore pour nettoyer les outils. Enfin, ce sont 800m² de panneaux photovoltaïques qui recouvrent la toiture de l’atelier de Gargas, et qui permettent de réduire la facture de 40%. Ainsi, Atelier de la Boiserie mise sur sa politique RSE tout comme sur son savoir-faire pour attirer salariés et apprentis.

L’équipe de Gargas. ©Atelier de la Boiserie

Une Entreprise du Patrimoine Vivant

Son savoir-faire, il a été récompensé par l’obtention du label ‘Entreprise du Patrimoine Vivant’. Depuis 2017, Atelier de la Boiserie est reconnu par l’État français parmi les entreprises françaises aux savoir-faire artisanaux et industriels d’excellence qui participent au rayonnement international du Made in France.

« Ce label, c’est une garantie, un gage de qualité pour nos clients, et c’est aussi pour nous une fierté parce que c’est un savoir-faire qu’on fait perdurer. »

Pierre-Baptiste Hervé

Cela fait donc d’Atelier de la Boiserie la 6e Entreprise du Patrimoine Vivant du Pays d’Apt aux côtés de la Lustrerie Mathieu, la Société des Ocres de France, Aptunion, Blachère Illumination, et Art & Rénovation.


Atelier de la Boiserie, une Entreprise du Patrimoine Vivant qui manie l’art du bois à Gargas

Les Ateliers Reynier ébéniste fabriquent des objets autour de l’ébénisterie depuis trois générations. Après 60 ans d’exercice, l’entreprise familiale basée à Carpentras continue à proposer du sur-mesure à ses clients, particuliers, monuments historiques, entreprises. François, de la troisième génération, gère désormais avec pour volonté de maintenir le chiffre d’affaires dans un souci de qualité optimale apportée à sa clientèle.

L’histoire commence dans les années 1950. Serge Reynier, le grand père, a appris son métier à Carpentras dans les entreprises Vincent. Il a ensuite lancé son affaire d’ébénisterie au Maroc dans les années 50. Il revient dans la capitale comtadine en 1960. L’entreprise grandit. Jean-Philippe, son fils, commence à travailler avec son père, en 1972. François, de la troisième génération, commence à son tour à pratiquer en 2001. Le savoir-faire propre à ce métier d’ébéniste s’est perpétué.
« J’aime ce métier. Notre objectif est d’apporter une qualité irréprochable à notre clientèle qui est désormais principalement étrangère. Nous réalisons en effet de très beaux chantiers sur le Vaucluse mais également sur toute la France. Nous devons être irréprochables sur les produits que nous fabriquons et le service apporté », explique François Reynier.

« Je préfère développer qualitativement le travail auprès de clients. »

François Reynier

Tenir le chiffre d’affaires
« Mon objectif n’est pas de ne pas rechercher la croissance du chiffre d’affaires à tout prix. Je préfère développer qualitativement le travail auprès de clients. Cela permet par ailleurs d’optimiser la rentabilité » explique François Reynier. L’entreprise a en effet un carnet de commandes qui est pilotée à l’avance sur l’année pour une bonne gestion des chantiers. Le chiffre d’affaires est avant tout bridé en croissance par le manque de main-d’œuvre. Nous ne cherchons pas de nouveaux clients. En revanche nous avons la ferme volonté de n’en perdre aucun et de continuer des chantiers avec eux. »

L’ébénisterie Reynier réalise de nombreux chantiers comme ce portail en bois ancien. Crédit : Olivier Muselet

De gros soucis de recrutement
Comme de nombreux autres secteurs économiques, l’ébénisterie connaît de gros soucis de recrutement. « Nous cherchons depuis plusieurs années des ébénistes, des agenceurs et des menuisiers, poursuit François Reynier. Ceci a été un frein au développement de notre activité car le carnet de commandes a toujours été plein et nous aurions pu faire davantage de chiffre d’affaires avec des équipes renforcées. La difficulté de notre entreprise est que nos salariés embauchés ont besoin d’une année de savoir-faire. Ils deviennent véritablement opérationnels à 100% au bout de cinq ans. Nous avons en effet un cahier des charges auprès de clients très exigeants. Nous avons récemment embauché des quadras et des quinquas en reconversion, sans expérience du métier. Cela est particulièrement compliqué pour les attirer car nous ne pouvons pas leur assurer au départ un salaire assez élevé. En revanche, pour l’avenir, notre métier aura toujours besoin de salariés qui travaillent avec leurs mains, avec un vrai savoir-faire. L’intelligence artificielle ne sera pas une concurrence pour notre secteur d’activité. »

Une clientèle haut de gamme
L’ébénisterie Reynier travaille de plus en plus avec une clientèle aisée, principalement étrangère, dans le Vaucluse et aux alentours principalement. Elle travaille en étroite collaboration avec des architectes et des décorateurs. A Avignon, sur l’île de la Barthelasse précisément, l’entreprise réalise régulièrement des ouvrages pour le Mas des Poiriers et sa propriétaire américaine Shauna Varvel.

« Notre métier aura toujours besoin de salariés qui travaillent avec leurs mains. »

« Nous avons réalisé un local pour un spa ainsi qu’une balançoire de jardin. J’ai dessiné le prototype et fait une proposition. Cette partie de mon travail est une réelle passion », confie François Reynier. L’entreprise se spécialise de plus en plus dans les ouvrages en ébénisterie extérieure, comme des patios. Elle en réalise actuellement un en vieux bois de chêne de 300 ans pour un riche client. « Nous nous approvisionnons dans d’une société de bois de Haute-Savoie qui importe ces chênes qui ont plusieurs centaines d’années de l’Europe de l’Est, venant d’anciens bâtiments démantelés. Il n’en existe pas en France. »

L’atelier Reynier en chiffres
– CA : 1,2M€ en 2024 (idem en 2023)
– 461 clients
– 48 essences de bois
– 12 salariés dont 5 femmes (effectif féminin supérieur à la moyenne dans le secteur du BTP)

Une démarche écologique
L’ébénisterie Reynier a réalisé une démarche écologique, à savoir l’installation sur le toit de son atelier de panneaux photovoltaïques en 2023. « L’investissement de ce projet était conséquent, autour de 110 000€. Nous sommes ravis de ce projet qui, entre l’économie d’énergie et la revente d’électricité à EDF, nous fait gagner environ 1 600€ par mois. Le retour sur investissement se fait sur un laps de temps court, sept ans. C’était pour nous une nécessité et volonté écologique. Nous avons installé 600m² de panneaux photovoltaïques, côté sud sur les toits de notre atelier. Cela nous permet d’être en autonomie à 100% de notre consommation d’électricité qui est importante. La production est de 110KW. Nous avons contracté un emprunt 1 400€ sur sept ans. L’installateur est Sébastien Dufour, dont la société SD photovoltaïque est à Bédarrides, avec des panneaux 100% français. »
Pour continuer cette démarche écologique et environnementale, l’entreprise a incité ses employés à avoir des véhicules électriques. Elle a ainsi mis à disposition deux bornes de recharge sur son site. À ce jour, cinq salariés sur 15 au total ont un véhicule électrique.

Olivier Muselet

Quelques chantiers réalisés
– Villa Saint-Ange, hôtel 5 étoiles Aix-en-Provence (10 650 h de travail)
– Devanture de la joaillerie Cartier, place Vendôme à Paris
– Tambour d’entrée de Notre-Dame-des-Doms à Avignon
– Hôtel de la Mirande à Avignon, murs en boiserie
– Agencement du Novotel d’Avignon-nord
– Restauration d’une sacristie à Jérusalem


Atelier de la Boiserie, une Entreprise du Patrimoine Vivant qui manie l’art du bois à Gargas

L’École supérieure d’ébénisterie d’Avignon (ESEA), qui est en réalité située au Thor, a célébré ses 40 ans en 2023. Ce lieu d’apprentissage et de transmission accueille chaque année une cinquantaine de stagiaires, qui ont choisi pour la plupart la voie de la reconversion.

Au détour d’une rue, à l’extérieur de la commune du Thor, derrière quelques habitations, elle se cache. Pourtant, ça fait 40 ans qu’elle est implantée là. L’École supérieure d’ébénisterie d’Avignon est la plus ancienne école d’ébénisterie de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, qui en compte aujourd’hui quatre.

Fondée en 1983 par le maître ébéniste Louis Suau, l’école est aujourd’hui dirigée par sa fille, Magali Donnat. Après avoir baigné toute son enfance dans le bois, Magali s’est dirigée vers des études d’économie et gestion puis a travaillé dans divers domaines avant de retourner dans l’entreprise familiale, l’ESEA, suite au décès de son père et au départ à la retraite de son oncle. Aujourd’hui, c’est le centre de formation ADEF de Marseille qui est propriétaire de l’école.

Une école, deux formations

Chaque année, l’ESEA accueille une cinquantaine de stagiaires, aussi appelés des « élèves », qui ont le choix entre une formation ébénisterie ou une formation sculpture et dorure sur bois. En tout, ce sont quatre formateurs, anciens élèves de l’ESEA, qui transmettent leur passion et leur savoir-faire aux stagiaires : Jérémie Labouré, Clément Pascal et Patrice Rousset pour la partie ébénisterie, et Yan Aubergier pour la partie sculpture et dorure.

Clément Pascal, Patrice Rousset, et Magali Donnat. ©Vanessa Arnal

Si 80% des cours concernent la pratique, les stagiaires ont également des cours un peu plus théoriques, pour lesquels ils quittent leur établi pour s’installer à un bureau plus classique. Dessin technique, dessin assisté par ordinateur, histoire de l’art, technologie et gestion d’entreprise sont des matières primordiales à l’enseignement proposé par l’ESEA, en plus des cours pratiques au sein des ateliers.

10 mois de formation

Chaque année, l’ESEA ouvre ses trois ateliers et ses salles de classe aux stagiaires pendant 10 mois, de septembre à juin. Durant cette période, ils réalisent plusieurs meubles imposés, ce sont généralement des meubles de style Louis XV ou Louis XVI, qui leur permettent de faire face à de nombreuses problématiques, et ainsi de savoir gérer tout un panel de difficultés à l’issue de leur formation. À la fin de l’année, ils doivent réaliser un meuble avec le style qu’ils souhaitent, qui est évalué par un jury de professionnels qui détermine si le stagiaire peut recevoir son titre RNCP (Répertoire national des certifications professionnelles), reconnu par l’État.

En tout, il faut compter 200€ pour les frais d’inscription, de dossier et d’entretien, et 15 200€ pour 1520 heures de formation. Ce montant peut être payé en plusieurs échéances et les stagiaires peuvent bénéficier d’aides financières avec le CPF ou le dispositif PTP (Projet de transition professionnelle) par exemple. Au cours de l’année à l’ESEA, la matière première est fournie, l’outillage est mis à disposition, et les stagiaires repartent avec leurs créations à la fin de l’année.

Des stagiaires de tout horizon

Chaque année, l’ESEA accueille une cinquantaine de stagiaires de 18 à 65 ans, dont 73% sont des hommes et 27% des femmes (données de 2023). La plupart ont entre 35 et 40 ans, et sont en reconversion professionnelle. Ils sont banquiers, stylistes, dans le milieu de l’automobile, militaires, ou encore moniteurs de voile, et ils viennent des quatre coins du monde : la France, la Belgique, le Brésil, l’Australie, l’Afrique du Sud, ou encore la Turquie. Tous ont un point commun, ils veulent changer de vie.

Cette envie de changement a été notamment renforcée par la crise du Covid-19. Si les métiers qui nécessitent d’être assis derrière un bureau face à un ordinateur font de moins en moins rêver, les métiers manuels, eux, connaissent un véritable essor depuis quelques années. Une nouvelle qui aurait ravi le créateur de l’ESEA, qui avait pour objectif de mettre en valeur les métiers artisanaux, bien trop longtemps considérés comme des métiers « non intellectuels », vers lesquels étaient dirigés les élèves en difficulté à l’école.

Les stagiaires de l’ESEA vont donc garder leur nom collé sur leur poste de travail pendant encore quelques mois, les prochains, eux, feront leur rentrée le 2 septembre 2024. L’école, qui peut accueillir jusqu’à 54 stagiaires, accepte encore des candidatures. Pour ceux qui souhaitent plus de renseignements, il est possible de prendre rendez-vous pour visiter l’établissement, ou attendre la journée portes ouvertes qui aura lieu le jeudi 27 juin prochain.


Atelier de la Boiserie, une Entreprise du Patrimoine Vivant qui manie l’art du bois à Gargas

L’équipe de l’ESEA (école supérieure d’ébénisterie d’Avignon) et tous les stagiaires de la promotion 2021-2022 organisent une exposition de fin d’année, le mercredi 29 juin.
Les élèves des trois formations ébénisterie et sculpture sur bois présenteront leur œuvre la plus personnelle, après un parcours intensif de seulement dix mois.
Parmi les élèves suivant la formation, il y a de nombreuses reconversions professionnelles offrant des portraits et des motivations très diverses.
Cette exposition, qui révèle chaque année de nouveaux talents, est ouverte au public.

Mercredi 29 juin de 9h à 17h – 1 742 route d’Orange – 84250 Le Thor.

J.R.

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