9 novembre 2024 |

Ecrit par le 9 novembre 2024

Louis Driey : ce ‘gaulliste écologiste’ maire de Piolenc

Bon pied, bon œil et surtout visionnaire, Louis Driey, maire de Piolenc, est le doyen* des maires de Vaucluse. A 83 ans, celui qui considère que l’écologie n’est ni de droite, ni de gauche entend continuer à concilier gaullisme et développement durable à l’occasion de son dernier mandat.

Il a 83 ans et en 2025, au terme de 5 mandats, il fêtera ses 30 ans à la tête de ce gros bourg rural d’un peu plus de 5 500 habitants. Bâtisseur, précurseur, il a toujours anticipé. « Ma vie c’est ma ville, mon parti c’est Piolenc » clame cet éternel gaulliste qui a travaillé pendant 37 ans comme chef de chantier à la société des Autoroutes du Sud de la France, les ASF « avant que Dominique de Villepin ne les privatise » précise-t-il.

« Ma vie c’est ma ville, mon parti c’est Piolenc. »

Hyper-actif, pragmatique, anti-gaspi, son expérience lui permet dès son élection, en 1995 d’élaborer un premier schéma directeur de la commune. « Nous avons identifié les priorités en fonction de la démographie, l’âge des habitants et ce sont les jeunes qui primaient, les besoins en crèches, écoles, centres de loisirs. »

Piolenc abrite la plus grande centrale photovoltaïque lacustre d’Europe. Crédit : Akuoenergy/Piolenc/DR

En 2005, deuxième schéma directeur, Louis Driey dépose le premier permis de construire d’un parc éolien flottant de l’hexagone sur une ancienne carrière. « C’était une première en France et aujourd’hui elle est la plus grande d’Europe, avec une superficie de 23 hectares soit une vingtaine de terrains de foot. D’une puissance de 23 mégawatts, elle alimente 6 474 foyers ». Engagé dans le développement durable et la biodiversité, il innove aussi avec 3 éoliennes au service de 3 entreprises (la carrière Maroncelli, les parpaings de chez Pradier et les enrobés du groupe Braja). Et pour économiser l’eau potable, il a aussi investi dans 35 bornes incendies sur 95 qui sont branchées sur le réseau du Rhône. 80 maisons en lotissement bénéficient du solaire et sont donc en auto-consommation électrique.

Louis Driey, maire inclassable ‘gaulliste écologiste’ de Vaucluse, a été l’un des premiers élus du département à ‘défier’ le Tribunal administratif en célébrant deux mariages homosexuels dès 2012 alors que cette union entre deux personnes du même sexe ne sera officielle qu’à partir de 2013. Crédit : DR

« Certains me traitent d’écologiste de droite, mais l’écologie n’est ni de droite, ni de gauche. »

« Certains me traitent d’écologiste de droite, mais l’écologie n’est ni de droite, ni de gauche. C’est une façon de se comporter pour respecter la planète que nous laisserons à nos enfants. »
Il ajoute « Je suis un maire au long cours, j’essaie de voir loin et de programmer les chantiers au fur et à mesure, après les jeunes, les séniors et les maisons de retraite. Nous avons aussi 3 salles des fêtes, dont celle qui porte le nom d’un enfant du pays, Jean-Louis Trintignant, né en 1930 au Domaine viticole de Beauchêne dont les parents étaient propriétaires. Quand je suis arrivé, les classes étaient installées dans des bungalows. Avec l’aide de l’ancien préfet, Pierre Mongin, nous avons créé une école en dur nous allons d’ailleurs l’agrandir. Nous avons aussi décidé de désimperméabiliser les cours de récréation des établissements scolaires. Nous avons décaissé le bitume, posé un sol drainant qui laisse passer l’eau de pluie et nous avons commandé 600 plantes, dont 23 arbres que nous planterons pendant les prochaines vacances scolaires de la Toussaint. Nous sommes aussi en train de poser des tuiles solaires sur le toit de certaines écoles. »

Le chantier de désimperméabilisation de l’école. Crédit : Piolenc/DR

Louis Driey est intarissable sur les chantiers qu’il a initiés pour améliorer la qualité de vie de ses concitoyens tout en minimisant les factures. « L’éclairage public se fait avec des LED, ça représente quand même 1 200 lampadaires. »
Le quartier ‘à énergie partagée’ du lotissement Clos Payan est dédié à l’autoconsommation de ses habitants. La Via Rhona est reliée à la Via Venaissia en plein centre-ville. Il y a aussi 6 hectares de terres agricoles bio, sans phosphate, ni potasse, ni pesticide offerts à de jeunes agriculteurs pour qu’ils s’installent et approvisionnent les cantines scolaires de l’intercommunalité Aygues-Ouvèze en Provence (Lagarde Paréol, Sainte-Cécile, Sérignan, Travaillan, Uchaux, Violès et bien sûr Piolenc). « S’il manque une infirmière ou un technicien, nous jonglons pour être en mode solution, nous mutualisons nos moyens. »

« Je souhaite que ce village reste attractif, à taille humaine. »

« Je souhaite que ce village reste attractif, à taille humaine, où il fait bon vivre. Sinon, au-delà de 6 000 habitants, il faudrait une autre station d’épuration et d’autres équipements. »
En attendant, lors du dernier Conseil Communautaire, fin septembre, a été évoqué un projet de zone d’activités de 25 hectares qui comprendrait un méthaniseur adossé à des industries de transformation alimentaire et des bâtiments de stockage. En tout, il impacterait une quarantaine d’hectares. Et c’est le président de la Chambre régionale d’agriculture qui est aussi à la tête de la Sonito (Société Nationale Interprofessionnelle de la TOmate), André Bernard qui le porte.
« Ce plan ‘TOMMATES’, explique Louis Driey, poursuit plusieurs objectifs, relancer la filière tomate d’industrie dans la Vallée du Rhône, diversifier la production agricole, produire une énergie renouvelable à partir de la biomasse et préserver les sols agricoles tout en optimisant la gestion de l’eau. A terme, il pourra apporter des revenus supplémentaires aux paysans et créer des emplois. »

Un dernier mandat avant de passer la main
Louis Driey qui en plus des trois salles de fêtes a aussi créé un centre culturel, aménagé un dojo, une bibliothèque, un stade multi-sports, un jardin d’enfants, une maison de retraite. Il a également rénové les 65km de voirie de la commune, remis en service la cloche de l’église qui était muette depuis 1794. Et malgré tous ces investissements, la dette est passée de 1209€ à 308€ et les impôts n’ont pas augmenté.
Ce n’est donc certainement pas un hasard sa commune a obtenu en 2018 ‘La Marianne d’Or’ du développement durable et la Victoire de l’Investissement local,
Comme ancien chef de chantier, il est vrai qu’il sait comment réduire les coûts des chantiers en coordonnant l’implantation des réseaux (voirie, fibre optique, EDF, GDF, eau potable).

Le village lors des inondations de 2003. Crédit : Piolenc/DR

Et comme il ne se représentera pas aux prochaines municipales en 2026, il compte se rapprocher des futurs candidats à sa succession pour leur expliquer comment fonctionnent les finances et les services de la mairie. D’ailleurs, il a déjà esquissé le futur Schéma Directeur avec la réhabilitation de l’église et la construction d’un gymnase. Dans cette commune qui a connu une inondation en 2003, il vient de faire réviser le Dicrim (Document d’information communal sur les risques majeurs), un document de 10 pages avec les préconisations des consignes en cas d’accident nucléaire, sécheresse, montée des eaux, feux ou séisme. Ainsi que tous les numéros d’urgence que l’on peut placarder sur le frigo.

En attendant à Piolenc, dont la devise est ‘Doux comme le miel et fort comme le lion’, et qui abrite le Musée de la Nationale 7, le Cirque du regretté Alexis Grüss, la capitale de l’ail… Louis Driey, en observateur du réchauffement climatique qu’il est, a également pensé à faire planter des pistachiers, des grenadiers et du yuzu qui sont peu gourmands en eau.

Andrée Brunetti

*Si Louis Driey est le maire le plus âgé en fonction dans le Vaucluse (il est né en 1942). En termes de mandat, il est cependant notamment devancé par Guy Moureau, maire d’Entraigues-sur-la-Sorgue à la tête de sa commune depuis 1984.


Louis Driey : ce ‘gaulliste écologiste’ maire de Piolenc

L’association d’entrepreneurs de la zone d’activité de Carpensud vient d’obtenir le soutien de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur pour l’émergence d’une démarche d’Ecologie industrielle et territoriale (EIT).

Dans ce cadre, une nouvelle commission s’est ouverte à Carpensud afin de mettre en œuvre ce projet territorial, qui a pour but d’optimiser les flux entrants (ressources) et les flux sortants (déchets) à l’échelle du territoire afin de réduire les impacts négatifs des activités humaines sur l’environnement.

« Cette optimisation s’appuie sur la coopération territoriale des acteurs, publics comme privés, afin de générer des gains qu’ils soient économiques, environnementaux voire sociaux », explique l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) dont l’EIT est l’un des 7 ‘piliers’ de l’action d’économie circulaire mise en œuvre par l’établissement public.

Pour Carpensud, le projet comprend notamment des actions de sensibilisation et d’information, des sessions de formation, des ateliers, et des communications pour assurer une compréhension approfondie de l’EIT, ainsi qu’une enquête afin de recenser les entrants et sortants des entreprises en vue d’une mutualisation.

Pour cela, l’association vauclusienne met en place un groupe de travail constitué de :
Alain Martin, Mission projet
Léa Gérin, directrice Charles Gérin et fils
Béatrice Darcas, directrice Atelier Bio de Provence
Françis Gutierrez et Isabeau Gaillard, co-fondateurs de Ventoux Compost
• Julien De Michele du service développement économique de la Cove (Communauté d’agglomération Ventoux Comtat Venaissin)
Sarah Mendez-Colloc, chargée de l’étude à la CCI de Vaucluse

Présidée par Patrice Rouvier d’Allianz assurances, Carpensud s’adressait auparavant principalement aux entreprises du bassin de Carpentras et Pernes-les-Fontaines. Depuis l’an dernier, l’association a décidé d’élargir son champ d’action à toutes les entreprises du département de Vaucluse.

L.G.

Avec l’EIT, l’objectif est que les déchets des uns deviennent les matières premières des autres.DR/Ademe

Contact Carpensud :
s.montmasson@carpensud.com
thea.defilippo@carpensud.com


Louis Driey : ce ‘gaulliste écologiste’ maire de Piolenc

La communauté d’agglomération Ventoux Comtat Venaissin a dans le cadre de son Plan Climat, installé des panneaux photovoltaïques sur plusieurs de ses bâtiments, notamment à Carpentras. Un projet qui s’inscrit dans la politique d’utilisation d’énergie plus renouvelable de la CoVe qui devrait permettre de réduire la consommation d’électricité des bâtiments.

Trouver des solutions pour réduire le cout de l’électricité est devenu un sujet prioritaire en France pour tout le monde. Face à la flambée des prix et l’épuisement des énergies fossiles, plusieurs institutions ont commencé à agir et c’est le cas notamment de la CoVe qui vient d’équiper plusieurs de ses bâtiments avec des panneaux photovoltaïques en autoconsommation.

Un projet que la communauté d’agglomération a démarré depuis 2020 dans le cadre de son plan climat qui devrait permettre au territoire de la CoVe de fournir plus d’énergie qu’il n’en consomme à l’aube de l’année 2045. Un objectif à long terme qui permettrait à la CoVe d’obtenir le label TEPOS (Territoire à Energie Positive).

Deux centrales en autoconsommation à Carpentras

Depuis 2021, la CoVe a renforcé sa politique écologique et de développement durable afin de fortifier l’attractivité du territoire et la préservation du cadre de vie. C’est ainsi que la communauté d’agglomération a réalisé plusieurs études avec le soutien de la Région sur la possibilité et les retombées de l’installation de panneaux photovoltaïques sur les bâtiments des communes faisant parties de la CoVe.  

Générateur d’un enthousiasme contagieux, ce projet a déduit 18 communes sur 25 au sein de la communauté d’agglomération Ventoux Comtat Venaissin qui ont répondu favorablement à la possibilité d’installer des panneaux sur les sites intercommunaux de leurs villes. Des paroles aux actes, l’école de Saint-Pierre-de-Vassols a été la première à expérimenter ce nouvel emménagement en octobre 2022. Peu après, la crèche Capucine à Caromb a suivi le mouvement avec succès.

Dernièrement, c’est à la crèche Les Ptits Mousses à Carpentras que la CoVe a fait installer une centrale composée de 18 panneaux de 500 Wc chacun en autoconsommation qui permet de produire une électricité peu couteuse et peu polluante et de réduire les consommations d’énergie du bâtiment tout en garantissant une amélioration des conditions des usagers. La commune vauclusienne n’est pas en reste avec l’installation en 2024 de 288 panneaux de 410 Wc chacun sur l’Hôtel de communauté de la CoVe qui devrait permettre de réaliser une économie annuelle estimée à 37.600 euros.

Quelques chiffres sur ces projets d’avenir

Désireuse de poursuivre son engagement de longue date en faveur de l’environnement et des énergies renouvelables, la CoVe ne compte pas s’arrêter en si bon chemin et c’est le Parking du personnel de l’hôtel de communauté de l’institution présidée par Jacqueline Bouyac qui est désormais le prochain candidat à l’installation de panneaux. Les bâtiments I et G du Marché Gare et la maison des familles Le Phare devraient suivre avec des fins de travaux pour fin 2024 et mi-2025.

Pour l’ensemble de ces 7 projets, le montant total des opérations s’élève à 1.382.000 euros avec une aide participative de l’Etat à hauteur de 474.820 euros. La Région Sud a apporté un soutien financier non négligeable de 33.685 euros pour les couts annexes liés aux travaux d’installations des panneaux photovoltaïques.


Louis Driey : ce ‘gaulliste écologiste’ maire de Piolenc

Le vendredi 24 mai 2024, le Parc naturel régional du Luberon et ses partenaires organisent une nouvelle journée de nettoyage sur les bords de la rivière Calavon-Coulon à Bonnieux. L’objectif avec cette journée de sensibilisation à la gestion des déchets sera de récolter un maximum de déchets plastiques accumulés dans l’eau suite aux crues excessives.

Le Parc naturel régional du Luberon continue son engagement écologique afin de limiter les dégâts environnementaux, sociaux et économiques sur la région PACA. Après avoir organisé plusieurs opérations de nettoyage du lit du Calavon-Coulon dans le cadre du dispositif « Objectif zéro déchet plastique dans le Luberon » mis en place en 2023 via des chantiers bénévoles qui avaient permis de récolter plus de 2,5 tonnes de déchets.

En complément, des interventions mécaniques de plus grande envergue ont permis en avril 2024 d’extraire près de 75 tonnes de plastiques agricoles des berges du cours d’eau.Ces opérations de nettoyage ont été organisées avec le soutien de la Région Sud, dans le cadre de l’appel à projets « Ensemble pour une nature zéro déchet plastique ».

En cette année 2024, le Parc, accompagné de ses nombreux partenaires, réédite l’initiative le vendredi 24 mai, dès 9h30 avec une journée qui sera consacré à la récolte des déchets plastiques sur la rivière Calavon-Coulon à Bonnieux, dans le secteur du Pont Julien. L’équipe du Parc naturel régional du Luberon compte donc sur une présence accrue de bénévoles pour venir lutter contre cette problématique environnementale.

Pourquoi réaliser cette opération de nettoyage sur la rivière Calavon-Coulon ?

Avec les crues successives du Calavon-Coulon, de nombreux déchets tapissent le cours d’eau, dont des plastiques issus d’anciens dépôts stockés en berge remis à jour par la rivière. Cette pollution plastique concerne principalement le linéaire entre le Pont Julien et La Bégude dans les secteurs de Bonnieux, Roussillon et Goult.

Cette pollution plastique a des impacts environnementaux, sociaux et économiques : les espèces animales meurent, se blessent ou développent des maladies en les ingérant, les sols et l’eau sont contaminés par les microplastiques issus de leur dégradation avec une toxicité significative reconnue sur la santé humaine. Il est donc plus que nécessaire de multiplier les actions pour limiter les conséquences multiples sur l’environnement territorial du Luberon.

Infos pratiques : « Journée nettoyage du Calavon-Coulon ». Vendredi 24 mai 2024, dès 9h30. Rendez-vous au lieu-dit « La Pérussière ». 130 chemin Romieu 84480 Bonnieux.


Louis Driey : ce ‘gaulliste écologiste’ maire de Piolenc

La commission écologie de Carpensud organise sa première conférence sur la thématique suivante : « l’écologie est-elle entreprise compatible ? » le jeudi 23 mai 2024 à 17h30 à la Gare Numérique, à Carpentras.

L’objectif de ce temps de présentation sera d’aborder des solutions pour les entreprises du territoire lors d’une conférence qui mettra en lumière de nombreuses opportunités offertes par les différentes institutions pour l’avenir écologique du Comtat Venaissin. Il sera question des subventions possibles grâce au dispositif Employeur Prov Vélo avec la Fédération française des Usagers de la Bicyclette (FUB) mais aussi des ressources qu’offrent l’Office National des Forêts (ONF) pour les aménagements fonciers grâce à son expertise en termes de biodiversité et sa partie bureau d’étude.

L’importance des solutions écologiques offertes aux entreprises du territoire

La commission écologie de Carpensud, l’association la plus ancienne d’entrepreneurs du Comtat Venaissin, a pour mission principale de diffuser et proposer au plus grand nombre des pratiques écologiques, durables et responsables adaptées aux structures des 80 communes. Organisatrice de cette conférence, cette commission avait à cœur de rappeler aux entreprises qui seront présentes la nouvelle réglementation en cours sur le traitement des déchets organiques, les solutions qui s’offrent aux entreprises et le bénéfice pour la biodiversité́ apporté par cette solution avec Ventoux Compost.

Le second rappel concernera le déploiement d’un audit ou d’une stratégie RSE au sein de l’entreprise et les bénéfices que cela peut apporter aux collaborateurs ou collaboratrices. Ce temps de parole sera suivi par un cocktail dinatoire où les discussions et les échanges pourront se poursuivre dans un esprit plus convivial.

Programme complet de la conférence :

17h30 : Accueil
17h45 : Début de la conférence
19h00 : Fin de la conférence et début du cocktail
20h : Fin

Partenaires :

SMP Video
Sécuriforce
La Provence Créative

Infos pratiques : conférence « l’écologie est-elle entreprise compatible ? ». Jeudi 23 mai 2024, de 17h30 à 20h. Gare Numérique, 100 avenue de la Gare, 84200, Carpentras.

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Louis Driey : ce ‘gaulliste écologiste’ maire de Piolenc

Chaque année, l’ONG américaine Global Footprint Network calcule la date à partir de laquelle l’humanité est supposée avoir consommé l’ensemble des ressources que la Terre est en capacité de régénérer en un an. Cette année, la date fatidique tombe le 2 août. Pour obtenir ce résultat, l’ONG a comparé l’empreinte écologique de chaque pays avec la biocapacité de la planète, c’est-à-dire la surface disponible pour produire les ressources et absorber les déchets. À l’échelle mondiale, on obtient un chiffre de 1,7. Cela signifie qu’il faudrait actuellement près de 2 planètes pour subvenir durablement aux besoins de l’humanité.

L’empreinte écologique de l’humanité, qui inclut entre autres les émissions de gaz à effet de serre, connaît une hausse constante ces dernières décennies, tandis que la biocapacité de la Terre suit dans le même temps une trajectoire inverse. Il en résulte un déficit écologique de plus en plus important. Le jour du dépassement a ainsi avancé de trois jours par an en moyenne depuis 1970, même si l’on observe un ralentissement de la tendance sur les dix dernières années.

Si l’on se place à l’échelle des pays, celui dont le jour du dépassement est le plus tôt est le Qatar, ayant eu lieu le 10 février, alors que la Jamaïque affiche la date la plus tardive, soit le 20 décembre. En France, le jour du dépassement tombe le 5 mai. Seule une minorité de pays n’ont pas de jour du dépassement, c’est-à-dire que leur empreinte écologique par habitant reste inférieure à la biocapacité mondiale par habitant. Ainsi, sur les 189 pays étudiés en 2023, seulement 51, essentiellement situés en Afrique et en Asie, ne vivent pas à « crédit écologique ».

De Tristan Gaudiaut pour Statista


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Pendant 6 mois, de juillet à décembre, le Village de Sauveterre a accompagné 10 foyers dans le dispositif ‘Ensemble, réduisons nos poubelles de 50% à Sauveterre’. Ça a commencé par un bilan, en juillet et août, de la poubelle actuelle des 10 familles avec un relevé témoin prenant en compte le poids et la segmentation des déchets. Durant ce temps il a été demandé aux familles de ne rien changer à leur mode de vie.

4 mois après
Après un relevé des analyses 4 mois plus tard, les poubelles avaient réduit de 26%. En réalité l’effort était déjà conséquent puisque les familles totalisaient 130 kg par personnes et par an alors que les chiffres nationaux font, en moyenne, état de 220kg par personne et par an. Ce qui induit que les 10 familles étaient déjà engagées dans la réduction des déchets notamment via la pratique du compostage qui représente un tiers du poids de la poubelle.

Un autre mode d’achat
L’autre explication de la réduction des déchets réside dans la transformation du mode de consommation des familles qui ont augmenté leurs achats en vrac. Mais ça n’est pas tout. Ces temps de changement ont aussi été guidés par des accompagnants et des réunions ont ponctué ce changement de vie.

Familles ambassadrices
Désormais les 10 familles sont devenues les meilleures ambassadrices pour accompagner les Sauveterrois au changement. Leur plus grand atout ? Le partage d’expérience et tous les trucs et astuces pour se rendre la vie plus belle et moins encombrante notamment en s’adonnant au Furoshiki qui est l’emballage du cadeau en tissu ; la fabrique de Liniment qui sert de produit démaquillant et produit de nettoyage bébé ; faire sa lessive au lierre. C’est aussi vrai au chapitre de la cuisine en fabricant soi-même son pain, son fromage frais, sa pâte à tartiner, ses yaourts et mousses au chocolat, ses cookies.

Appliquer les 5R
Les cinq R ? Ce sont les 5 règles d’or. Refuser ce dont on peut se passer ; Réduire ce dont on a besoin (et que l’on ne peut pas refuser) ; Réutiliser ce que l’on consomme (et que l’on ne peut ni refuser, ni réduire) ; Recycler ce que l’on ne peut pas réutiliser ; Retourner à la terre ce qu’elle a donné (composter).

Dans le détail
Règle n°1 : Refuser
Elle est la première règle de la démarche vers le zéro déchet. Attention, il ne s’agit pas ici de refuser le confort moderne, mais d’apprendre à reconnaître le superflu du nécessaire. Dire « non », c’est laisser moins d’éléments entrer dans notre quotidien, donc autant de produits dont nous n’aurons pas à nous débarrasser. Exemple d’action : Un autocollant « stop pub » sur la boîte aux lettres pour éviter 30kg de papier par an !

Règle n°2 : Réduire
Comme le dit l’adage, « le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas ». Et pour lutter efficacement contre la production des déchets, la meilleure solution est encore de ne pas en créer. Pour changer durablement notre mode de vie vers cette réduction, il convient de réaliser un geste, pour s’interroger sur le positif qu’elle apporte, et ainsi l’intégrer dans ses nouvelles routines quotidiennes de consommation. Exemple d’action : Achetez 1kg d’abricots en vrac plutôt que dans une barquette en plastique, elle-même emballée dans un sachet en plastique !

Règle n°3 : Réutiliser
Cette règle nous apprend que pour chaque produit jetable il existe une alternative durable. En consommant moins mais mieux, nous allons nous rendre compte de l’importance des objets. Cela va se traduire par réparer lorsque c’est possible, de repenser sa fonction première en lui trouvant une nouvelle utilité ou fonction, rapporter si des solutions se présentent. Exemple d’action : Refuser le gobelet jetable au travail pour lui préférer une tasse personnelle.

Règle n°4 : Recycler
Cette étape explique qu’il s’agit de se débarrasser de ce qui est entré chez nous et que l’on ne pouvait éviter. Chaque consommateur constitue le premier maillon de la chaîne de recyclage, car sans tri de notre part, le recyclage ne serait pas possible. Et si vous ne voyez pas clair dans les consignes de tri de votre ville ou de votre région, n’hésitez pas à consulter les outils mis gratuitement à votre disposition. Exemple d’action : Être acteur de demain en triant à la source et en respectant les consignes de tri (à la maison ou en bacs de collecte, comme en déchèterie).

Règle n°5 : Rendre à la terre
Cette partie concerne tous les déchets organiques et biodégradables. Alors que nous sommes nombreux à déposer nos épluchures, restes de repas ou encore nos fruits et légumes abîmés dans la poubelle, plusieurs alternatives existent afin de restituer à la terre ce qu’elle nous a donné. Trier ses biodéchets, c’est alléger le poids de sa poubelle de plus de 30%, c’est permettre de réduire les tonnages de stockage ou d’incinération, c’est éliminer un risque de pollution …

Continuer l’aventure
En partant du principe que ‘Le meilleur déchet est celui que l’on ne produit pas’ très rapidement d’autres familles vont emprunter les pas des premiers ambassadeurs anti-gaspi. Ils seront accompagnés en cela par des facilitateurs.

Grâce à eux
Cette belle initiative a été mise en place par les conseillères municipales et organisatrices  du défi Karel Arnau et Sylvie Burgio Lips ; Véronique Arfi responsable mission transition écologique au Grand Avignon Le ; Marjorie Maugeais-Cousyn formatrice Pazapa. Une initiative Sauveterre et Grand Avignon.

Ca a commencé comme cela
Au départ la Mairie de Sauveterre et le Grand Avignon ont organisé, en juin, une journée festive destinée à sensibiliser les habitants à l’environnement. C’est ce jour-là qu’a été lancé le défi ‘Zéro déchet’ sous forme de challenge pour réduire les déchets durant 6 mois. Premier objectif ? Réduire les déchets de 50% pour à terme frôle et même atteindre la disparition des poubelles. Une initiative du maire de Sauveterre, Jacques Demanse également vice-président délégué à la transition énergétique au Grand Avignon.

Les familles zéro déchets

Louis Driey : ce ‘gaulliste écologiste’ maire de Piolenc

Installée sur le Campus d’Agroparc-Montfavet, à quelques encablures de l’INRAE, du Lycée Pétrarque, du CTCPA (Centre technique de conservation des produits agricoles), du Pôle Agro-sciences de l’Université, de la Maison de l’Alimentation, l’Isara est la seule école d’ingénieurs agronomes de Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Les plus anciens s’en souviennent encore : ses locaux lumineux de verre et d’acier ont été inaugurés en 2 000 par Mesdames Elisabeth Guigou alors Ministre de la Justice et Marie-Josée Roig, Maire d’Avignon ainsi que Jean-Paul Bouisse, Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Vaucluse comme l’atteste la plaque commémorative vissée dans le hall d’accueil.

Pascal Desamais, directeur d’ISARA l’affirme d’entrée de jeu : « C’est plus qu’une école, c’est un acteur engagé, un lieu où on accompagne les transitions agricoles et alimentaires. Nous devons donc former nos élèves à nourrir le monde sainement, préserver la biodiversité, valoriser la ressource en eau et innover. Depuis des décennies, nous avons une responsabilité considérable qui s’accentue avec le réchauffement climatique, assurer la sécurité alimentaire, ne pas épuiser les sols et faire en sorte que les paysans vivent dignement de leur travail, nous sommes donc à la croisée des chemins, au début d’une totale mutation ».

« Plus qu’une école, un acteur engagé. »

« Nous sommes là pour accompagner ceux qui vont devoir relever tous ces défis » ajoute-t-il. « D’ici 2050, l’augmentation de la population mondiale et les effets du changement climatique vont durablement impacter nos modèles, les citoyens et consommateurs sont de plus en plus attentifs à une alimentation de qualité, dans un environnement et un développement durables. A travers nos cursus (ingénieurs et masters) nous transmettons un savoir-faire et un savoir-être pour préparer les jeunes générations aux évolutions des pratiques ». Pour cela, avec l’équipe pédagogique, il s’est fixé plusieurs objectifs : créer un centre d’agro-écologie avec une hub d’entrepreneurs, un incubateur de start-up, doubler les effectifs d’élèves pour faire face à la demande des professionnels de l’agro-alimentaire, développer l’alternance qui permet aux élèves-apprentis d’être rémunérés, d’être à mi-temps dans une entreprise donc ouverts sur l’extèrieur et le monde de l’entreprise et trouver un boulot à la fin de leurs études ».

Jean-Paul Malleval, le directeur du « Campus Avignon » énumère la palette des possibilités de cette filière : vigne et vin, végétaux, huiles essentielles, cosmétologie, phyto-pharmacie, arômatologie, parfums, bio-carburants, horticulture. Mais nous devons aller plus loin du côté de l’agriculture méditerranéenne avec des cépages qui résistent à la canicule comme aux insectes ravageurs. D’ici 2026, nous comptons effectivement doubler le nombre d’élèves comme de collaborateurs enseignants-chercheurs et nous envisageons d’ailleurs, d’ici 2030 de faire construire un nouveau bâtiment de 6 000m2 du côté du Campus universitaire d’Agro-sciences ».

De gauche à droite : Pascal Desamais, directeur de l’Isara, Jean-Paul Malleval, directeur du Campus Isara-Isema d’Avignon, et Severine Cavret directrice des formations.

Cette montée en puissance d’ISARA, Séverine Cavret en charge des formations l’a constatée : « En 2017, il y avait 13 élèves-ingénieurs-apprentis inscrits, en 2020 ils étaient 120, l’an prochain on en comptera 150, ce qui nous oblige à anticiper et innover. En 2024 nous lancerons le « Bachelor Sciences et ingénierie » sur 3 ans pour les cadres intermédiaires en agro-alimentaire, les chefs de culture en maraîchage ou en arboriculture et en 2026, nous ouvrirons un cursus en 5 ans pour permettre aux ingénieurs de demain d’être à la hauteur des transformations du monde ».

Dans les couloirs de l’ISARA on ressent cette ambiance humaine, familiale, solidaire entre élèves mais aussi avec leurs professeurs, une confiance inter-générationnelle accentuée par le tutorat. Nombre d’élèves peuvent faire des stages à l’international, l’école accueille aussi des étudiants diplômants venant d’Afrique et du pourtour méditerranéen. Un tiers des élèves issus d’un milieu modeste bénéficient d’une bourse ou d’une aide financée par une fondation. Pour conclure, le directeur dira : « Avant, on subissait le gel une année, la canicule une autre, la concurrence des fruits et légumes espagnols ou grecs plus tard. Désormais c’est tout à la fois avec en prime la Guerre en Ukraine qui complexifie encore davantage la situation. D’où l’ardente obligation qui est la nôtre de former les futurs ingénieurs agronomes à anticiper en innovant ».

Contact : www.isara.fr – Isara Campus Avignon – 105 Rue Pierre Beyle – Montfavet84 918 Avignon CEDEX 9


Louis Driey : ce ‘gaulliste écologiste’ maire de Piolenc

Et si planter des arbres chez des agriculteurs devenait une étape clé dans l’éducation de nos enfants ?

Lundi 17 janvier, Florence Guende (La ferme du Rouret à Mazan) accueillait une importante opération de plantation de haies fruitières en partenariat avec l’association ‘Des enfants et des arbres’ et en présence de sa présidente, Marie-France Barrier. En tout, 300 arbres ont été plantés par les collégiens de Mazan.

Plus de 30 éco-délégués de la 6ème à la 3ème étaient mobilisés pour cette journée dans des conditions météo idéales, accompagnés par deux enseignantes et la proviseure-adjointe du collège André Malraux. Jacqueline Bouyac était représentée par deux membres du bureau du Parc naturel du Ventoux : Valérie Michelier, maire de Caromb, en charge de la culture et Sandrine Raymond Lucarini, maire de St-Pierre-de-Vassols en charge de l’écocitoyenneté.

Crédit photo: Parc naturel régional du Mont-Ventoux

L’arbre, un remède puissant face aux crises agricoles et écologiques qui menacent le Vivant. Un génie végétal qui permet de fertiliser les sols et de lutter contre leur érosion, d’offrir le gîte et le couvert aux insectes et aux oiseaux, d’atténuer les amplitudes de températures, de filtrer l’eau et l’air en captant le CO2, d’apporter de l’ombre et du fourrage aux animaux, de produire des fruits, du bois de chauffe, du bois d’oeuvre… Autant de vertus vitales !

Pourtant, l’association alerte, « en France depuis 1950, la modernisation de l’agriculture s’est soldée par la disparition de 750 000 km de haie, soit 2 fois la distance qui nous sépare de la lune. Ainsi, sous l’effet du remembrement et de la mécanisation de l’agriculture devenue intensive, 70% des haies vives ont été arrachées. »

Crédit photo: Parc naturel régional du Mont-Ventoux

Aux côtés de la chargée de mission Education du Parc, Laurence Veillard, de nombreux partenaires du développement agricole étaient présents pour cette plantation qui a du sens : Chambre d’agriculture de Vaucluse, Civam Vaucluse, Agri-bio, Pronatura ainsi que plusieurs viticulteurs, membres du GIEE ‘L’homme qui plantait des arbres’ (Stéphane Saurel, Thierry Delassales) et des producteurs venus en voisin tel Luc Rogier.

Malgré une année covid, un plan vigipirate et de forts aléas climatiques, l’association peut se réjouir d’un bilan prometteur. Plus de 1200 enfants ont accompagné 28 agriculteurs, vignerons, éleveurs, céréaliers, maraîchers, apiculteurs partout en France, dans la plantation de près de 5 000 arbres.

Crédit photo: Parc naturel régional du Mont-Ventoux

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