16 mai 2024 |

Ecrit par le 16 mai 2024

Rentrée : la CPME 84 s’inquiète pour les entreprises vauclusiennes

Période post-Covid, crise énergétique, guerre en Ukraine, envolée du coût des matières premières, pénurie de main d’œuvre, remboursement du PGE, plan Faubourg… A l’occasion de cette rentrée Bernard Vergier, président de la CPME de Vaucluse s’inquiète des difficultés qui s’accumulent pour les entreprises vauclusiennes.

« L’année 2021, puis le premier semestre 2022, ont été marqués par la crise du Covid puis par la reprise de l’économie freinée par des difficultés de recrutement et des pénuries de matières premières sans précédent », constate Bernard Vergier, président de la CPME 84 (Confédération des petites et moyennes entreprises) à l’occasion de la conférence de presse de rentrée de la première organisation patronale de Vaucluse (900 adhérents directs et 8 000 entreprises représentées via les branches affiliées à la Confédération départementale).
Malgré cela, poursuit-il, la CPME reste plus que jamais mobilisée pour faire entendre haut et fort la voix des PME au cœur d’un contexte incertain : lutte contre l’inflation et les pénuries, indispensables réformes des retraites et de la sphère publique, transitions écologique et numérique. Et pour cela, notre objectif est clair : militer inlassablement pour bâtir un environnement plus favorable aux TPE-PME. »

Flambée des coûts de l’énergie
En premier lieu, la CPME 84 s’alarme des conséquences de la flambée des coûts de l’énergie.
« Nous redoutons cet hiver une cherté de l’énergie qui risque de se coupler à une rareté. Nos chefs d’entreprise s’y préparent et font déjà le maximum pour réduire leur consommation mais nous devons impérativement éviter les coupures ou les délestages même si 59% des entreprise ont déjà réduit leur consommation énergétique. Il est nécessaire, en premier lieu, d’être accompagnés par les énergéticiens qui doivent nous aider à anticiper les difficultés. Les pouvoirs publics devront réactiver les mesures d’activités partielles de longue durée et les fonds de solidarité afin d’éviter des licenciements économiques voire des fermetures d’entreprise.

« Eviter des licenciements économiques voire des fermetures d’entreprise en raison des coûts de l’énergie. »

Bernard Vergier

« Dans un souci de séduction politique et d’un certain dogmatisme écologiste, nos politiques ont voulu croire que l’on pouvait s’en sortir avec le ‘tout solaire et éolien’, regrette Bernard Vergier. Le résultat est aujourd’hui là, notre forte dépendance énergétique est susceptible de remettre en question la viabilité de nos entreprises les plus énergivores. »

Difficultés de recrutement et inflation
Le président de la CPME 84 s’inquiète des fortes difficultés de recrutement que rencontrent les entreprises locales.
« Trop d’entreprises peinent à recruter, trop de postes sont vacants sur l’ensemble des secteurs d’activités mettant en difficulté le développement et l’activité de nos structures », constate Bernard Vergier même si « à l’échelle de notre département, les acteurs concernés se sont fortement saisis du sujet et nous pouvons saluer les efforts conjoints de la DEETS, de la Préfecture de Vaucluse, Pôle Emploi, des organisations patronales et branches professionnelles ainsi que l’ensemble des partenaires travaillant sur le sujet. »

« L’apprentissage reste le meilleur dispositif pour insérer nos jeunes dans nos entreprises. »

Pour combler en partie ce manque de main d’œuvre, le président de la CPME de Vaucluse plaide pour que l’apprentissage continue à être soutenu : « Il reste le meilleur dispositif pour insérer nos jeunes dans nos entreprises en leur donnant une formation concrète, en travaillant sur les savoir-être ainsi que sur la valeur ‘travail’ ».
Et Bernard Vergier de regretter à contrario ceux qui « choisissent encore le chômage de complaisance. Les conditions d’indemnisation de l’assurance chômage doivent être resserrées, avec une incitation plus rapide à reprendre un emploi, comme c’est le cas dans la plupart des autres pays européens. »

« Il est nécessaire de redonner du pouvoir d’achat à nos collaborateurs »

Concernant l’inflation, même si celle-ci est une des plus faibles d’Europe, la CPME propose de réactiver pour toutes les entreprises la défiscalisation des heures supplémentaires et de plafonner le montant des charges patronales. Concrètement, au-delà de la 35e heure, un salarié serait payé 25% de plus mais les charges patronales n’augmenteraient pas.
La CPME propose également d’assouplir les dispositifs de participation et d’intéressement ainsi que de permettre plusieurs versements au cours de l’année de la prime Pepa (Prime exceptionnelle de pouvoir d’achat dit aussi ‘Prime Macron’).
« Il est nécessaire de redonner du pouvoir d’achat à nos collaborateurs », insiste Bernard Vergier.

Mobilité : le plan Faubourgs en ligne de mire
Enfin, le président de la CPME s’alarme des conséquences de la mise en place du plan Faubourgs à Avignon.
« Les embouteillages impactent au quotidien l’ensemble de notre activité économique, touchent les professionnels, leurs collaborateurs, leurs clients et fournisseurs qui ne peuvent se passer de leur véhicule pour exercer leur activité professionnelle, déplore Bernard Vergier. Le commerce de proximité implanté sur le plan faubourgs subit des pertes de chiffres d’affaires jusqu’à -85%, certains d’entre eux ont procédé à des licenciements économiques et cessés leur activité. Dans le même temps, des pics de pollution importants sont régulièrement enregistrés aux heures d’affluence. Les conséquences environnementales nous inquiètent… Les professionnels prioritaires (pompiers, ambulances, services d’ordre) sont aussi touchés et ne peuvent intervenir dans les délais nécessaires, ce qui peut mettre en danger la population concernée. De fortes inquiétudes sont aussi émises par les propriétaires de logement privatifs et professionnels sur les dévaluations immobilières déjà annoncées à court et moyen terme. »

« Notre ville n’a pas le droit de mourir. »

« Tout cela impacte grandement les activités des entreprises d’Avignon et au-delà. Cela touche aussi les populations de la cité des papes mais aussi plus largement celles du Vaucluse, du Gard et des Bouches-du-Rhône. Nous ne sommes pas contre le principe, mais là, on a fait les choses à l’envers. Il aurait fallu d’abord finaliser les travaux de la tranche 2 de la LEO, mettre en place des parkings relais et faire émerger de nouvelles plateformes dédiées aux automobilistes. Là, on est allé trop loin. Notre ville n’a pas le droit de mourir. »

La CPME 84 dénonce les conditions et les conséquences de la mise en place du plan Faubourgs à Avignon.

« Face à la position dogmatique de la municipalité que nous regrettons, je rappelle que la CPME 84 a déposé une requête au Tribunal administratif de Nîmes avec l’association Adrem à l’encontre de ce plan », conclu Bernard Vergier qui déplore que son organisation soit l’une des seules à se mobiliser sur ce sujet.
« En off, les autres acteurs institutionnels sont tous d’accord avec nous mais ils n’osent pas prendre publiquement position. Ils ont peur, pas nous car la CPME 84 est une organisation strictement apolitique dont la l’économie locale et l’emploi sont les seules préoccupations. Nous ne pouvons-nous soustraire de cet enjeu d’intérêt général. »

A lire aussi : Mobilité, la vision du maire d’Avignon pour son territoire


Rentrée : la CPME 84 s’inquiète pour les entreprises vauclusiennes

Covid-19 a durement touché le secteur du tourisme dans le monde entier. Ce graphique montre, à l’aide de données actuelles du World Travel & Tourism Council, quels pays d’Europe sont particulièrement dépendants de ce secteur.
Il en ressort qu’au Monténégro, le secteur contribue pour environ un quart au produit intérieur brut (PIB). Cette part est également relativement élevée dans d’autres pays des Balkans, comme le montre notre graphique.
En France, les recettes du secteur du voyage et du tourisme représentent environ 6,5 du PIB, ce qui correspond à peu près à la moyenne européenne de 6,2 %.
En Espagne et en Italie, la part du secteur touristique dans le PIB est de huit à neuf pour cent. Ces valeurs sont donc nettement inférieures au niveau prépandémique de 13-14 pourcent en 2019. Le tourisme mondial est toujours en phase de reprise. En chiffres absolus, sa contribution au PIB mondial est d’environ 5,8 billions (ndlr : mille milliards) de dollars américains – en 2019, elle était encore de 9,6 billions.

De Claire Villiers pour Statista


Rentrée : la CPME 84 s’inquiète pour les entreprises vauclusiennes

Propulsée par la flambée des prix de l’énergie et de l’alimentation, l’inflation a atteint un niveau record dans la zone euro. Au mois de juillet, l’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) était en hausse de près de 9 % sur un an dans la zone monétaire, selon les données d’Eurostat. Comme le montre notre graphique, certaines économies sont plus touchées que d’autres par l’escalade des prix.

Avec un indice des prix en hausse annuelle de 6,8 % le mois dernier, la France a enregistré son taux d’inflation le plus élevé depuis 1985. Il reste néanmoins le plus modéré des pays de la région, juste derrière Malte (6,5 %). En comparaison, les produits consommés par les ménages ont augmenté en moyenne de 8,5 % en Allemagne et de plus de 10 % en Belgique et en Espagne.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Rentrée : la CPME 84 s’inquiète pour les entreprises vauclusiennes

C’est la nouvelle directrice de l’agence d’attractivité et de développement économique de la Région Sud – « risingSUD » – qui accompagne plus de 500 entreprises par an dans leur développement à l’exportation, leur industrialisation, leur recherche de financement et leur structuration. Neuf sur dix sont satisfaites de ce service d’appui qui devra s’adapter à une nouvelle conjoncture : les investisseurs privilégient la rentabilité à la croissance en période d’inflation. Ils auront du mal à mettre la main à la poche pour nos jeunes pousses. C’était le moment de faire connaître le point de vue de la nouvelle directrice, quelques jours après la tenue du plus grand des salons européens de l’innovation.

Quel bilan faites-vous de l’accompagnement de nos entreprises à « Viva technology » ?
« La région a fait le choix, pour cette nouvelle édition de Viva technology, d’être à nouveau présente. Pour rappel, Viva technology en quelques chiffres :

• 91 000 visiteurs en physique

• 300 000 connectés dans le monde via la plateforme

• 400 millions de personnes touchées via les réseaux sociaux

• 2 000 exposants dont 180 start-ups

Sur notre stand, la Région et ses partenaires, au premier rang desquels son agence d’attractivité et de développement économique – risingSUD, a permis à 36 entreprises du territoire d’exposer (récapitulatif ici : https://www.maregionsud.fr/vivatech-2022) ; et c’est sans compter toutes les autres entreprises à qui la région a mis à disposition un pass de 4 jours, donné la parole lors d’une table ronde, permis de venir accueillir des rdv, ou de disposer un démonstrateur sur le stand.
C’est aussi beaucoup d’acteurs de l’écosystème régional qui se mobilisent et se rassemblent sur cet espace Région : métropoles, pôles de compétitivité, incubateurs, french tech, etc.
C’est la concrétisation de ce « jouer collectif » que la Région a souhaité déployer dès 2016 et qui porte aujourd’hui ses fruits !
Le constat, il est assez simple : le salon – mais aussi notre stand – a été plein pendant les 4 jours. Tous nos exposants ont témoigné de leur grande satisfaction à retrouver la version pré covid du salon (en fréquentation). Le stand Région Sud, qui a mis cette année à l’honneur les Green tech, s’est beaucoup fait remarquer et s’est aussi démarqué des autres régions. Il y a eu beaucoup de contacts pour tous mais, comme on le sait sur un salon, c’est maintenant qu’il faut travailler à transformer les leads. Et nous suivons chaque entreprise pour cela !
L’équipe Invest en charge de l’accueil de délégations internationales et de la prospection a également eu très peu de moments de répit avec une vingtaine d’investisseurs rencontrés en 4 jours ! Et, je l’espère, dans quelques mois ou quelques années, de belles histoires à raconter pour le territoire ! »

Audrey Brun Rabuel est la nouvelle directrice de risingSUD. Elle succède à Jean-François Royer à la tête de l’agence d’attractivité et de développement économique de la Région Sud présidée par Bernard Kleynhoff (à droite sur la photo).

Après 50 ans de négociations, le brevet unitaire en Europe permettra aux entreprises de protéger leurs innovations, sur tout le continent, en une seule demande, et pour un coût très raisonnable. Les agences régionales qui soutiennent l’innovation doivent-elle être innovantes et porter des sujets de simplification et d’efficacité comme celui-là ? Et si oui, lesquels ?
« Les agences ont un rôle important dans l’accompagnement des entreprises de leurs territoires et la plupart proposent, d’ailleurs, davantage d’ingénierie d’accompagnement que de financements pour les entreprises (ces derniers sont portés majoritairement par l’Etat, les Régions et la Commission européenne).
À ce titre, les agences ont un rôle primordial à jouer pour accompagner les entreprises dans leur transformation et cela fait partie (ou doit faire partie) des objectifs prioritaires pour une agence.
risingSUD est, à ce titre, fortement impliquée dans l’accompagnement des entreprises et dans leur transformation :
Avec SUD Accélérateur – 1er Accélérateur régional en France réalisé en partenariat avec Bpifrance depuis 2015 – l’agence propose par exemple un accompagnement sur mesure et de proximité pour les entreprises et leurs dirigeants, afin de révéler les Entreprises de Taille Intermédiaire (ETI) de demain et de les accompagner dans leur transformation. 75 PME ont pu bénéficier de ce dispositif depuis sa création.
Avec le déploiement du réseau européen Enterprise Europe Network (EEN), l’agence accompagne les entreprises pour les aider à intégrer l’économie circulaire comme un levier de leur croissance et/ou de leur différenciation produit ou service, pour les aider (en lien avec les pôles de compétitivité) dans leur transformation digitale.
Avec Parcours Sud Industrie, l’agence sensibilise les entreprises industrielles aux enjeux de leur transformation vers l’industrie du futur et les accompagne dans cette transformation. Cette année, ce sont 500 entreprises qui auront été accompagnées, depuis 3 ans. »

Sur quels sujets voudriez-vous marquer votre action par rapport à votre prédécesseur et apporter votre signature ?
« Avant toute chose, je souhaite inscrire l’action de l’agence dans la durée. Y apporter une vision à plus long terme en phase avec les priorités de la Région et de son président, Renaud Muselier.
Nous sortons d’une crise sanitaire sans précédent aux conséquences économiques et sociales que nous connaissons tous. Nos entreprises ont besoin d’un souffle nouveau, de stabilité aussi je pense, dans un contexte géopolitique toujours incertain avec la guerre aux portes de l’Europe. Pour autant, nous avons de véritables défis devant nous : accélérer la transition écologique et digitale des entreprises, augmenter le nombre d’ETI sur le territoire, attirer plus d’investissements directs étrangers, ce qui implique de mieux identifier qualifier et promouvoir un foncier qui, on le sait, est très rare et cher en région ; enfin, renforcer notre influence et l’accompagnement à l’export de nos entreprises, véritable levier de croissance et de développement. Ce sont des enjeux stratégiques en termes de développement économique sur lesquels je souhaite que l’on accélère ! C’est toute la feuille de route que je suis en train de construire avec les équipes de l’agence. Des équipes motivées, engagées et de grande qualité. »

En mars dernier, 24 entreprises de la région (dont 7 vauclusiennes : Ateliers Bio de Provence, FDS Pro, Froid Palombi, Icko apiculture, La Salle blanche, MGH/Mirbat group holding et Moscatelli) ont intégré la promotion 5 du programme Sud Accélérateur. Représentant 1 821 emplois cumulés, ces entreprises vont bénéficier, durant 2 ans, de ce dispositif visant à les accompagner vers un changement d’échelle.

Pouvez-vous nous décrire votre feuille de route ?
« La Région Sud a fixé des objectifs ambitieux pour les 6 ans à venir dont le Schéma Régional de Développement Economique d’Innovation et d’Internationalisation (SRDEII), voté fin juin, est la traduction opérationnelle. La feuille de route de l’agence s’inscrira en phase et en cohérence avec cette stratégie. Je le rappelle : risingSUD est le bras armé de la région en charge du développement économique et de l’attractivité. Pour bâtir cette feuille de route, nous sommes en train de réorganiser l’agence autour de 3 grandes directions. Nous présenterons cette nouvelle organisation et ces grands métiers à la rentrée de septembre.
Parmi les grands chantiers que je me fixe :
Coupler l’export et l’invest, lors de nos missions, nos prospections, pour renforcer la présence de la Région Sud à l’international, son influence et son rayonnement ;
Montée en gamme sur le foncier économique : identification, qualification, promotion… ;
Simplifier et rendre plus lisible les actions de l’agence, sur le terrain, au quotidien auprès des entreprises ;
Enfin, faire de la transition écologique un véritable levier de croissance pour les entreprises et les territoires. Cela se traduira dans les missions de l’agence. »

En quoi votre profil ou votre expérience vous permettra de réussir dans ce nouveau poste de direction ?
« Tout d’abord je tiens à remercier Bernard Kleynhoff pour la confiance qu’il m’apporte. Je viens de cabinets : Région, CCI, après un cours passage en consulting. Le cabinet vous apprend la rigueur, la réactivité et surtout une grande polyvalence. En tant que conseillère de Renaud Muselier à l’économie, l’innovation, le développement économique à l’international et l’emploi, j’ai eu la chance de traiter pendant un peu moins de 7 ans et au quotidien des sujets qui sont au cœur des missions de risingSUD. Je n’arrive donc pas en terrain conquis, mais maîtrisé je dirais. Je connais mes interlocuteurs, les partenaires, les enjeux. Les difficultés aussi et les points à améliorer. J’ai les idées assez claires et je sais où je veux aller. Mon challenge maintenant c’est d’y arriver, et d’obtenir les résultats en conséquence. Je suis assez obstinée de nature donc je compte bien tout faire pour cela. »

Philippe Million, président de Everest Isolation à Orange parle de risingSUD dans le cadre de la promotion 3 de Sud Accélérateur de l’agence d’attractivité et de développement économique de la Région Sud.

Rentrée : la CPME 84 s’inquiète pour les entreprises vauclusiennes

Avec la crise du Covid-19 et les mesures déployées pour soutenir l’économie, la dette publique de nombreux pays a considérablement enflée depuis 2020. Comme le montre notre infographie basée sur les données du FMI et de Trading Economics, plusieurs économies développées enregistraient un niveau de dette publique supérieur à 100 % de leur produit intérieur brut (PIB) à la fin de l’année 2021.

Le Canada est le pays du G7 qui a le plus creusé son déficit budgétaire en rapport à sa production économique : l’endettement de l’État atteignait 112 % du PIB en décembre 2021, contre 87 % en 2019 (soit une hausse de près de 30 %). La dette publique s’est également beaucoup creusée aux États-Unis, où elle atteint désormais plus de 137 % du PIB.

En France, le niveau d’endettement, qui était d’environ 98 % du PIB avant la pandémie, se situait à près de 113 % à la fin de l’année 2021. D’autres pays européens, comme l’Espagne, la Belgique et le Royaume-Uni, ont également dépassé le seuil des 100 % du PIB. Quant au Japon, pourtant synonyme de prospérité et d’avancées technologiques, il est le deuxième pays le plus endetté au monde (derrière le Venezuela), avec une dette publique qui atteignait 266 % du produit intérieur brut l’année dernière.

Parmi les grandes puissances économiques mondiales, la Chine et l’Allemagne maintenaient toujours de leur côté un niveau d’endettement inférieur à 70 % de leur PIB en décembre 2021.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Rentrée : la CPME 84 s’inquiète pour les entreprises vauclusiennes

La guerre en Ukraine a des répercussions immédiates sur les marchés alimentaires, étant donné le rôle des pays impliqués dans les échanges internationaux de produits agricoles essentiels, tels que le blé, l’orge, le maïs ou les huiles végétales.

Comme le montrent les données de la FAO, les prix des produits alimentaires de base suivent une tendance à la hausse depuis 2020, en raison notamment des effets de la pandémie de Covid-19. Mais le conflit actuel perturbe fortement l’approvisionnement mondial et fait grimper les prix à des sommets inédits, dépassant les pics enregistrés au début du printemps arabe en 2011 et lors des émeutes de la faim de 2008 en Afrique, Asie et Amérique latine.

Plusieurs experts s’inquiètent des dommages collatéraux de la guerre en Ukraine, l’explosion des prix agricoles menaçant la sécurité alimentaire et la stabilité politique dans plusieurs régions du globe.

Sur le même sujet : les pays africains qui dépendent du blé russe et ukrainien.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Rentrée : la CPME 84 s’inquiète pour les entreprises vauclusiennes

Boire une bière peut être très bon marché ou très cher, selon la ville où l’on se trouve quand la soif pour ce breuvage houblonné se fait sentir. Comme le met en évidence notre graphique, rien qu’en Europe, le prix d’une bière peut varier du simple au quadruple.

Les villes scandinaves sont parmi les plus chères du monde. À Oslo, en Norvège, il faut par exemple débourser entre 8 et 9€ pour boire une bière de 0,5L dans un bar ou restaurant. Dans les supermarchés, la note est également plutôt salée, puisqu’une bouteille d’un demi-litre y coûte un peu plus de 3€. Pour comparer avec la ville la plus chère de France, Paris, le prix moyen dans la capitale française est de 6€ dans un débit de boisson et d’un peu moins de 2€ en magasin.

Une soirée au bar revient nettement moins chère à Berlin, où la pinte coûte en moyenne 4€. Mais les prix les plus avantageux se trouvent au Sud et à l’Est du continent. À Madrid, une bière de 0,5L en terrasse revient en moyenne à 4€ et le prix descend même autour de 2€ à Lisbonne et à Prague.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Rentrée : la CPME 84 s’inquiète pour les entreprises vauclusiennes

Le Réseau entreprendre Rhône-Durance vient de tenir son assemblée générale à la Chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon. Outre son bilan annuel, l’association de chefs d’entreprise qui accompagne les entrepreneurs afin de créer ou reprendre une PME, a aussi procédé à l’élection d’un nouveau président. Emmanuel Sertain, PDG de l’agence Shoot the moon, succède ainsi à Marie-Laure Baron, en poste depuis 2015, à la tête de ce réseau regroupant 522 membres en Paca dont 92 pour la section Rhône-Durance.

« Nous sommes là pour venir en aide aux lauréats qui ont des projets de reprise ou de création d’entreprise, explique le nouveau président. Outre le soutien financier, Réseau Entreprendre Rhône-Durance offre un accompagnement individualisé de la part d’entrepreneurs locaux d’expérience. Objectif : valider et accompagner des projets de création ou de reprise qui permettent la création significative d’emplois dans les 3 ans. »

Emmanuel Sertain, nouveau président du Réseau entreprendre Rhône-Durance est aussi vice-président régional et administrateur national au sein de Réseau entreprendre.

Partage d’expérience
S’il n’a pas pu bénéficier personnellement de l’appui du Réseau entreprendre lors de la reprise de son entreprise en 2009 (ndlr : anciennement Longrine), Emmanuel Sertain a rejoint ‘l’aventure’ Rhône-Durance en 2017 car il est convaincu de la nécessité de partager l’expérience des entrepreneurs plus aguerris. « Avec le temps, les chefs d’entreprises sont souvent de plus en plus seul. C’est pour cela que cet accompagnement est particulièrement important », insiste celui dont le premier lauréat qu’il a accompagné était la plateforme de voyage de Saint-Saturnin-lès-Avignon myweekendforyou.com.
« Durant cet accompagnement, nous créons une relation particulière de confiance avec les lauréats, insiste le nouveau président de Réseau entreprendre Rhône-Durance. C’est une chance pour les lauréats mais aussi pour les accompagnants et même pour l’ensemble de notre réseau. »

Présidente depuis 2015, Marie-Laure Baron a dirigé sa dernière AG du réseau Rhône-Durance. © Fabrice Sabre

Un partage qui constitue l’ADN du Réseau puisque les lauréats sont ensuite incités, sans qu’il y ait d’obligation toutefois, à rejoindre les ‘accompagnants’ une fois qu’ils ont développé leur activité afin d’aider les nouvelles générations de lauréats.
Un véritable sacerdoce, puisque, outre le temps consacré, les membres payent également une cotisation de près 1 700€ pour avoir le droit de venir en aide aux néo-entrepreneurs !
Mais le Réseau entreprendre Rhône-Durance c’est aussi des événements afin de faire la promotion de la création d’emplois via l’entreprenariat. Ainsi, le 1er mars dernier, l’association a réuni plus de 650 décideurs économiques locaux au palais des papes pour ‘Cultive ta boîte’, une grande soirée de prestige avec en tête d’affiche Jean-Louis Etienne médecin explorateur ; Cynthia Fleury philosophe et psychanalyste et Jean Moreau président-fondateur de Phénix, entreprise anti-gaspi alimentaire.
Un événement que le réseau Rhône-Durance souhaite pérenniser tous les deux ans : « C’est un bon rythme », explique Emmanuel Sertain, également vice-président régional et administrateur national au sein de Réseau entreprendre.

10 lauréats en 2020, 17 en 2021
Intégrée au réseau national créé en 1986 dans le Nord de la France, la section vauclusienne qui a vu le jour en 2003 avant de se transformer en associations départementales en 2013, couvre aujourd’hui l’ensemble du Vaucluse mais aussi le Nord des Bouches-du-Rhône ainsi qu’une partie du Gard rhodanien.
Dans ce cadre, après avoir accompagné 10 lauréats en 2020, pour un total de prêts d’honneur de 430 000€, Réseau entreprendre Rhône-Durance en a soutenu 17 en 2021. Cela représente 11 entreprises lauréates (ndlr : il peut y avoir plusieurs lauréats pour une entreprise) : 5 créations, 4 reprises et 2 développements pour un montant total de 439 000€ de prêts engagés. De quoi créer et sauvegarder 193 emplois sur le territoire.

Les lauréats 2021 et les accompagnateurs du Réseau entreprendre Rhône-Durance. © Fabrice Sabre

A la découverte des lauréats
Pour cette année, voici la liste des lauréats (également en photo ci-dessus et ci-dessous) :
Eve et Jan Prudik, créateur de Frach, une ‘market place’ généraliste basée à Cavaillon, spécialisée dans les produits fabriqués en France (40 000€ de prêt d’honneur – accompagnateur : Pierre Nicolet du groupe Vincypack).
Benjamin et Benoit Klesse repreneur de la société De La Rosa Industrie, créée en 1972 à Arles. Implantée sur une zone de production de 2 700m², cette menuiserie industrielle fabrique des fenêtres en bois sur mesure et s’est spécialisée dans les produits coupe-feu (50 000€ de prêt d’honneur – accompagnateur : Guy Pons de PDC).
Pierre de Giraud d’Agay, repreneur d’Augier & fils, créée en 1929 à Vaison-la-Romaine. La société est spécialisée dans le négoce et le conditionnement de miel et produits dérivés avec un savoir-faire de qualité unique depuis 4 générations (40 000€ – accompagnateur Bertrand Dufour des Epices Fuchs).
David Jouanin a lui repris l’entreprise La Fenêtre isolante. Créée en 2008, à Avignon, elle est spécialisée dans la fourniture et la pose de menuiseries extérieures pour tout type de fenêtres, portes vitrées, portes de garages, volets, exclusivement pour des travaux de rénovation, en 100% sur-mesure (20 000€ – accompagnateur : Julien Aaron d’Axens-Xerox).
Myriam Dugnas a créé ‘Petit Léon’ début 2020 à Avignon. Un concept store digital, spécialiste des premiers équipements de bébé de 0 à 3ans, 100% ‘eco-friendly’ (30 000€ – accompagnateur : Emmanuel Sertain).
Andréa Pozzo et Mattéo Gachon, créateur à Apt de EEC technologie. Une Start-up qui protège les aînés par la prédiction et la détection des risques via l’intelligence artificielle. Le capteur EEC technologie analyse et détecte les anomalies en temps réel afin de donner l’information au personnel soignant pour prévenir des risques de chutes dans les Ehpad (12 000€ – accompagnateur : Romain Allain-Launay de Blachère Illumination).

Les lauréats 2021.

Lucie Tisserand pour l’Entrepôt, une plateforme de conditionnement de produits alimentaires bio, locaux et zéro déchet. L’Entrepôt va directement chez les producteurs de produits secs dans un rayon de 200km autour d’Avignon avec de grands contenants lavables et réutilisables. Denrées conditionnées ensuite pour épiceries vrac, cantines scolaires, restaurateurs… (15 000€ – accompagnateur : Lionel Dosne de la chocolaterie Castelain).
Régis Briat repreneur de la société Egpa, implantée à Apt depuis 1991 et spécialisée dans la pose et le raccordement de matériel électrique. Il souhaite apporter à la société son expérience du génie climatique et de la gestion du bâtiment afin de diversifier et qualifier l’offre technique d’EGPA (25 000€ – accompagnateur : Guy Pons de PDC).
Marine Daul et Paul Charon, créateur de Omaj : un dépôt-vente en ligne qui décharge le vendeur de la complexité du processus de vente auprès d’un tiers de confiance et offrant à l’acheteur une expérience qui se rapproche du neuf (20 000€ – accompagnateur : Daniel Labails de MDD).
Nina Lausecker et Sebastian Landaeus pour la poursuite du développement de Lökki dans la catégorie ‘Booster’. Lökki, basée à Cavaillon, est créateur et fabricant de boissons fermentées certifiées biologiques et équitables (dont le Kombucha est la première référence). Nina et Sébastian étaient lauréats pour la création en 2015 (40 000€ – Lionel Dosne de la chocolaterie Castelain et François Llado de Talaya).
Alessandra et Etienne de Chezelles de Verre & Transparence en catégorie ‘Ambition’. D’abord lauréats en 2012, puis membres depuis 2015, Etienne et Alessandra sont à nouveau lauréats pour leur société installée à Avignon mais aussi Saint-Etienne et Sainte-Maxime. L’entreprise vauclusienne propose un service global, du bureau d’études à la mise en œuvre de produits verriers, avec une spécialisation ‘piscine en verre’ (accompagnateur : Laurent Danset d’Alizé-Bâtiment, Daniel Labails de MDD et Bruno Paglia de BP Amorçage).


Rentrée : la CPME 84 s’inquiète pour les entreprises vauclusiennes

Les effets de la guerre en Ukraine se font sentir sous bien des aspects. La Russie et l’Ukraine exercent une influence majeure sur l’économie mondiale en raison du rôle qu’elles jouent en tant que principaux fournisseurs d’un certain nombre de matières premières essentielles : des combustibles fossiles aux denrées agricoles, en passant par plusieurs métaux indispensables dans l’industrie.

Comme détaillé dans les dernières « Perspectives économiques de l’OCDE » : « À eux deux, ces pays représentent environ 30 % des exportations mondiales de blé, 15 % des exportations de maïs, 20 % pour les engrais minéraux et le gaz naturel, et 11 % pour le pétrole. De surcroît, les chaînes d’approvisionnement mondiales sont tributaires des exportations russes et ukrainiennes de métaux précieux ».

En conséquence, les prix de bon nombre de ces matières premières ont fortement augmenté depuis le lancement de l’invasion russe, le 24 février 2022. Comme le met en avant notre graphique, c’est le cas notamment du charbon et du blé, dont les prix ont connu une hausse moyenne comprise entre 60 % et 70 % (variation entre le cours moyen de janvier et celui sur la période allant du début de l’invasion russe jusqu’au 1er juin). L’envolée des prix est également importante pour d’autres matières premières stratégiques, comme le gaz et le pétrole (de 25 % à 55 %), mais aussi des métaux comme le nickel et le platine (entre 21 % et 47 %).

Cette flambée généralisée des prix et les perturbations qui pourraient en découler auront des répercutions importantes pour de nombreuses économies, notamment pour les pays émergents et en développement.

De Tristan Gaudiaut pour Statista

https://www.echodumardi.com/tag/economie/page/5/   1/1