14 septembre 2025 |

Ecrit par le 14 septembre 2025

CCI Paca et Avignon, le grand chamboule tout de l’été

Il n’y a plus que trois membres sur sept au Bureau de la Chambre de commerce et d’industrie de Vaucluse. Les nouvelles élections pour élire le Bureau interviendront le 23 septembre prochain. Fin juillet, Philippe Renaudi, président de la CCI Provence-Alpes-Côte d’Azur démissionnait, là encore de nouvelles élections sont prévues à l’automne, pour élire le nouveau président pour moins de deux ans.

CCI 84 Copyright MMH

Après les démissions de Bruno Delorme, dirigeant de la société Béton Sud 84 -et secrétaire du Bureau de la CCI 84- intervenue en 2024 puis celles, le 30 juin de Thierry Francou –trésorier et président d’Eurenco- et, enfin de Nordine Saihi, secrétaire-adjoint président de l’U2P Vaucluse et de Richard Hémin, trésorier-adjoint du bureau et patron du Grand Barretta, le 6 août, la Chambre de commerce et d’industrie de Vaucluse ne dispose plus de quorum -nombre minimum de membres présents pour délibérer- pour le Bureau et donc d’instance décisionnelle. L’institution est donc passée sous tutelle de la préfecture de Provence-Alpes-Côte d’Azur le 20 août.

De nouvelles élections
Une mesure temporaire selon le président Gilbert Marcelli qui, sans Bureau, ne peut plus œuvrer comme il l’entend. Pour mémoire, la CCI de Vaucluse avait été mise sous tutelle entre 2018 et 2021 suite à ‘la querelle des chefs’ qui opposait Jacques Brès, ancien président de la fédé BTP 84 et du Médef Vaucluse, à Bernard Vergier, président de la CPME 84, tout deux en lice pour la présidence de la CCI 84, notamment pour une remise en cause des élections.

Plus d’amplitude pour la formation
La CCI de Vaucluse avait racheté, via l’Académie Vaucluse Provence, Nextech, en novembre 2024. En effet, le Tribunal judiciaire d’Avignon avait retenu l’offre de la CCI de Vaucluse, parmi 4 autres candidats repreneurs, lui attribuant ainsi la reprise de l’école Nextech (informatique, industrie, chaudronnerie). Lors du vote des salariés, ces derniers s’étaient prononcés à 81,8% en faveur de l’offre de la CCI Vaucluse. En difficulté à la suite de dysfonctionnements financiers et de gouvernance, la société de formation avait été placée en août 2024 en redressement judiciaire.

Le Quai des saveurs Copyright MMH

Création du Quai des saveurs
Egalement, la Cci de Vaucluse a créé, en juin 2024, Le quai des saveurs, restaurant bistronomique où apprentis et étudiants en restauration issus de l’Académie Vaucluse Provence font leurs premières armes. Les prochaines élections de la CCI, pour élire le Bureau, auront lieu le 23 septembre prochain. Gilbert Marcelli, ancien président de l’UIMM 84 –Union des industries et métiers de la métallurgie de Vaucluse, qui a fusionné en juillet 2023 avec l’instance Alpes-Méditerranée-, avait été élu à l’unanimité –des 34 membres titulaires- en novembre 2021. Désormais, les membres restants du bureau sont Catherine Panattoni, vice-présidente ‘Services’ et Dominique Damiano, vice-président ‘Commerce’, et bien sûr le président, Gilbert Marcelli.

De nouvelles élections
Désormais, en l’absence de quorum, due à des démissions en chaîne, la CCI de Vaucluse devra se plier à l’organisation d’une Assemblée générale extraordinaire ou à des élections anticipées pour renouveler les membres du Bureau, qui désigneront ou conforteront, à leur tour, le président. Pour mémoire, le Bureau détermine les orientations stratégiques de la CCI, vote le budget et les comptes et adopte tous les actes de l’établissement public. L’organisation, les élus et les collaborateurs de la CCI de Vaucluse ici.

Concernant la CCIR Paca
Concernant la Chambre de Commerce et d’Industrie Régionale de Provence-Alpes-Côte d’Azur, Philippe Renaudi a démissionné fin juillet ainsi que de ses mandants consulaires. L’intérim est assuré par Daniel Margot, 1er vice-président de la CCI des Alpes-de-Haute-Provence pour deux mois, le temps de mettre en place de nouvelles élections –organisées par la Préfecture de Région- pour nommer les membres, le bureau et le nouveau président pour deux ans.

Le Quai des saveurs Copyright MMH

CCI Paca et Avignon, le grand chamboule tout de l’été

S’il avait été déjà officiellement désigné par la section du Parti socialiste d’Avignon en avril dernier, c’est véritablement maintenant que David Fournier a lancé sa campagne pour les prochaines élections municipales dans la cité des papes. Après Joël Peyre, puis plus récemment Paul-Roger Gontard, ils sont donc trois issus de la majorité actuelle à vouloir briguer la succession de Cécile Helle qui n’a pas souhaité se représenter lors du scrutin de mars 2026.

Militant socialiste depuis ses 14 ans, David Fournier a eu très largement le temps d’observer qu’une campagne électorale se mène à rythme bien particulier. Ni trop vite, ni trop lentement. Depuis 40 ans, il a eu également tout le loisir de voir combien il était important de respecter le ‘tempo’ des appareils. D’abord le temps des investitures avec le vote des militants locaux (il a été désigné par la section d’Avignon en avril dernier), puis l’adoubement par les instances nationales (c’est un proche d’Olivier Faure, premier secrétaire du PS) et, enfin, le lancement officiel de la campagne lors d’une réunion publique en présence de ses soutiens.
C’est donc le 3e étage de cette ‘fusée’ qui a été lancée lors d’un rassemblement qui vient de se tenir au parc du Clos de la Murette. Un lieu symbolique pour l’actuel adjoint au maire qui marque son enracinement dans les quartiers du Sud de la cité des papes.
« Un ilot de fraicheur à proximité de la rocade, quartier populaire à côté duquel j’ai grandi puisque j’ai été respectivement élèves à Jean Henri-Fabre, Anselme-Mathieu puis Roumanille. Il est à proximité également de quartiers résidentiels et nous sommes symboliquement à la jonction des deux. Cela défini notre volonté de faire grandir le bien être ensemble, d’où que l’on vienne. »

« En 11 ans, Avignon s’est transformée. »

Sous la bannière ‘Ensemble et Solidaires’ près de 250 personnes, dont plusieurs personnalités de la gauche vauclusienne (voir encadré en fin d’article), se sont donc réunies pour écouter le candidat socialiste qui entend s’appuyer en premier lieu sur le bilan de Cécile Helle.
« En 11 ans, Avignon s’est transformée, rappelle celui qui boucle son deuxième mandant aux côtés de la maire sortante. Nos enfants, même ceux des familles populaires peuvent partir en vacances avec ‘un été à Avignon’. La ville est largement désendettée. Les bâtiments sont rénovés. Le tramway apporte de la mobilité aux quartiers populaires notamment. Nos écoles sont rénovées et leurs cours végétalisées. L’intra-muros et le tour des remparts ont été rendus aux habitants grâce à nos aménagements de végétalisation et de piétonnisation. Je pourrais continuer longtemps avec la liste des réalisations que nous nous étions engagés à faire. A commencer par une dernière promesse tenue, celle de Cécile de ne pas briguer un troisième mandat. Ce qu’elle a réalisé est le plus difficile pour un élu : savoir dire ‘stop’ et poursuivre sa vie autrement, en faisant confiance aux siens pour continuer le combat. »

David Fournier (à droite) en compagnie d’Olivier Faure, premier secrétaire national du PS. Crédit :DR

S’il est donc élu, David Fournier veut s’inscrire dans les pas de la maire actuelle. Cependant, confronté à la réalité du terrain ainsi qu’aux contraintes nationales voire internationales, celui qui se voit comme le leader de la gauche avignonnaise souhaite aussi marquer sa différence à commencer par des thèmes où la gauche n’est pas forcément très à l’aise comme la sécurité ou le développement économique.
« Il s’agira d’abord de défendre l’intérêt général humain plutôt que l’intérêt électoral de chacun. Avignon a besoin de toutes les compétences et de toutes les volontés. D’où qu’elles viennent ! »

« La sécurité, ce n’est pas un slogan. C’est un droit. »

Sécurité et propreté
Bien que le détail du programme sera ‘co-construit’ à partir de septembre dans le cadre d’une large concertation lors de tables rondes et d’ateliers avec les militants et des représentants de la société civile, David Fournier entend déjà mettre en avant les problématiques de propreté et de sécurité dans cette campagne qui s’annonce.
« La propreté est la première vitrine de notre ville. Elle est aussi le reflet de notre respect collectif », estime t’il en annonçant déjà des moyens accrus pour la propreté urbaine ainsi qu’une tolérance zéro pour les incivilités. « Il faudra aussi agir à l’échelle du Grand Avignon sur une meilleure gestion des déchets. »
Côté sécurité, le candidat socialiste martèle : « La sécurité, ce n’est pas un slogan. C’est un droit. » Il préconise le recrutement de policiers municipaux supplémentaires : « il faut continuer le déploiement d’une police de proximité à l’instar de ce que nous avons fait à Saint-Chamand, au Pont-des-deux-eaux et sur la rocade avec la création d’un poste mixte police nationale et police municipale ».
« Aujourd’hui, Avignon doit faire face à l’emprise croissante du narcotrafic, qui engendre violence et insécurité dans nos quartiers, faisant peser la peur sur de trop nombreux habitants », constate le candidat qui souhaite aussi la mise en place, jour et nuit, de brigades de tranquillité dans les quartiers sensibles ainsi que le renforcement de la vidéoprotection dans le respect strict des libertés individuelles.
L’élu ne veut cependant pas miser sur ‘le tout sécuritaire’ : « Nous devons également faire le pari de la prévention, de l’éducation et de la présence humaine car on ne construit pas l’apaisement uniquement avec des caméras, mais avec de la confiance et du lien ».
Le déploiement de médiateurs urbains en lien avec les associations locales et les forces de l’ordre est annoncé. « Je souhaite aussi développer dans les quartiers de nouveaux services publics de proximité. »

« L’emploi, c’est la dignité. »

L’économie n’est plus un mot tabou pour la gauche
Conscient que pour pouvoir mieux partager la richesse, il faillait avant tout en créer, David Fournier rappelle que « les acteurs économiques ont un rôle essentiel à jouer et nous devons les accompagner ». Un soutien qu’il veut davantage marquer dans les secteurs des ICC (Industries culturelles et créatives), des énergies vertes, de l’installation des artisans et commerçants, de la redynamisation du commerce de proximité, de l’entrepreneuriat féminin et de l’insertion des jeunes. « L’emploi, c’est la dignité. Et la dignité doit être notre boussole. Notre ville a tout pour réussir : une histoire prestigieuse, un patrimoine d’exception, une jeunesse vivante, une position stratégique. Mais il faut libérer son potentiel. »
Et pour libérer son potentiel, David Fournier a aussi compris que l’enjeu des mobilités sera l’un des thèmes majeurs de la prochaine campagne, particulièrement le dossier de la LEO (Liaison Est-Ouest).

« Il faut relancer le débat sur la LEO. »

« Nous avons besoin de bouger mieux, de respirer mieux. Avignon mérite un plan de mobilité du XXIe siècle qui prenne en compte la situation de la cité des papes : son insularité, la totalité du périmètre de son aire urbaine, son positionnement stratégique sur l’axe PLM (Paris, Lyon, Marseille) et celui l’Espagne et de l’Italie… Bref, avoir une vision pour demain. »
Comme la compétence des transports dépend principalement de l’agglomération, il estime qu’il faut donc travailler au sein du Grand Avignon afin de développer des transports en commun et les mobilités douces, définir les extensions des réseaux de transports en commun vers les quartiers périphériques et les quartiers en construction, créer des pistes cyclables sécurisées supplémentaires ainsi que développer zones à faibles émissions.

Pour le lancement de sa campagne, David Fournier a réuni près de 250 personnes. Crédit :DR

« Pourquoi pas ne pas proposer le lancement d’un ‘Pass Mobilité Avignon’, accessible à tous, gratuit pour les moins de 18 ans, suggère-t-il ? Avec une révision des tarifs pour les familles en difficulté ou s’orienter vers la gratuité si nous en avons la possibilité financière ? »
Mais l’urgence à ses yeux c’est le trafic sur la Rocade : « Nous devrons aussi agir sur ce point aujourd’hui source de tensions avec plus de 40 000 véhicules par jour, dont 1 500 camions, qui dégradent la qualité de l’air, la sécurité et la santé de milliers de riverains. Il faudra remettre à plat ce dossier. » Les solutions existent : réaliser une liaison intra autoroute à Orange entre l’A7 et l’A9 « pour nous éviter des milliers de véhicules chaque jours », et surtout « relancer le débat sur la LEO » afin d’obtenir des mesures de restriction pour les poids lourds de transit.

« Je ne promets pas des miracles, mais du travail et de l’écoute. »

« Je ne promets pas des miracles, mais du travail, de l’écoute, de la transparence, de la proximité et un engagement total, insiste-t-il pour conclure son propos devant un auditoire conquis. Je suis de ceux qui croient que la politique peut encore réconcilier. Que les élus doivent ressembler à leur ville, la porter avec tendresse mais aussi avec courage. Je suis un homme de dialogue, un homme de terrain, un homme profondément humaniste. »

Laurent Garcia

Union de la gauche : « Rien de grand ne se construit dans la division »
Alors qu’ils sont trois de la majorité actuelle sur la ligne de départ pour ces élections municipales 2026, David Fournier a pu compter sur la présence d’une dizaine d’élus lors du lancement de sa campagne. Parmi eux notamment, Eric Deshayes de Génération.s, Mouloud Rezouali et Jean-Pierre Cervantes d’EELV (Europe écologie les verts), Julien De Benito du PCF 84 mais aussi Lucien Stanzione, sénateur PS de Vaucluse, ou bien encore le conseiller départemental de Vaucluse Samir Allel.
« Notre mouvement ‘Ensemble et Solidaires’, incarne un espoir concret : celui d’un projet humaniste, audacieux, ancré dans les valeurs de gauche, et porté par le sens du collectif. Car nous le savons : rien de grand ne se construit dans la division. L’union de la gauche et des écologistes est une condition à notre réussite. Je salue d’ailleurs la volonté des partis politiques de gauche d’entamer des discussions sincères et unitaires. Cette conduite est tout à leur honneur. J’en serai à la hauteur et je l’affirme : nous sommes prêts et disponibles pour discuter », assure le candidat socialiste.
Et quand on lui pose la question des divisions qui pourraient naître des rivalités avec ses Joël Peyre et Paul-Roger Gontard, ses ‘collègues’ de la majorité municipale, il répond : « contrairement à ce que peuvent dire les médias nous échangeons, nous nous rencontrons et nous avons tous le sens des responsabilités. »


CCI Paca et Avignon, le grand chamboule tout de l’été

Paul-Roger Gontard, élu de gauche, adjoint au maire dAvignon en charge des grands projets, vient d’annoncer qu’il sera sur les rangs de deux élections : la Ville d’Avignon et le Grand Avignon. Sa promesse pour la Ville et au-delà ? Travailler sur six défis majeurs et re-bâtir une ville qui prendrait soin de ses habitants.  

Les six défis majeurs identifiés par Paul-Roger Gontard ? Une adaptation urgente au climat pour gagner en confort de vie dans l’espace public comme dans les logements ; Lutter contre les fractures sociales et territoriales pour en terminer avec les clusters de pauvreté ; Eradiquer l’insécurité et le narcotrafic –historiquement implanté à Avignon- pourvoyeur de 25M€ annuels de chiffre d’affaires ; Prendre en compte les problèmes de santé mentale – trop de jeunes marginalisés- et les fragilités comme la précarité alimentaire ; Parier sur l’innovation numérique comme nouveau creuset de l’emploi et, enfin, favoriser ‘l’implication citoyenne’ dont l’adjoint au maire constate le dangereux délitement.

En quelques mots ?
Paul-Roger Gontard évoque une démarche républicaine profondément humaniste, tournée vers le collectif. Il promeut la vision d’une ville qui prend soin de ses habitants. Mais qu’en sera-t-il de la culture, de l’histoire, des sciences et de la bonne volonté sur le ring impitoyable de la politique où le marketing de soi a plus de poids que les projets qui eux, butent à presque se briser sur les falaises géo-paléontologiques du temps administratif ?

Une ville pixelisée par l’absence de stratégie urbaine
Paul-Roger Gontard a choisi de remédier aux fractures territoriale et sociale d’Avignon et de ses pays – du Grand Avignon- «Un territoire avignonnais au sens large, décrit par l’Insee comme le plus ségrégué de France. Une ville clustérisée, pixelisée dans l’absence de stratégie urbaine de la fin des années 1990, où il est urgent de recréer de l’harmonie, ce qui passe par une plus grande solidarité, par arrêter de concentrer les difficultés, de fabriquer du vivre ensemble, pour faire société… »

Le discours de Paul-Roger Gontard ?
Rassembleur, pour y accueillir toutes les sensibilités politiques, ‘à l’exclusion de ceux qui excluent’ et un socle de six défis à relever. Son programme ? Il sera construit après que son équipe –actuellement une cinquantaine de personnes- et lui, aient rencontré les habitants à partir de septembre. Mission ? Nouer le dialogue, recueillir et entendre les préoccupations pour, ensuite, bâtir sa feuille de route.

Paul-Roger Gontard Copyright MMH

Dans le détail
1. Le climat
«L’adaptation au climat se révèle urgente car d’ici 2050 les températures maximales dépasseront les 40°» -Ndlr on s’en approche déjà- alors Paul-Roger Gontard (PRG) parie sur l’optimisation de la trame bleue –les canaux- encore trop invisible, l’arborisation massive, la revisite et la construction de bâtiments et logements sobres en énergie et confortables à vivre tant dans le froid que la canicule.  

2. La fracture sociale
«Le taux de pauvreté à Avignon atteint 33% de la population, lorsque celui du Grand Avignon est de 22,5% et le taux de chômage – pratiquement 11%- le plus élevé de France. Autre constat : La pauvreté et la précarité sont concentrées dans les quartiers.» PRG préconise plus de liens entre les quartiers, une urbanisation revue pour une mixité sociale renouvelée.

3. Insécurité et narcotrafic
«Le narcotrafic réalise, au bas mot, un chiffre d’affaires annuel estimé entre 20 et 25M€. Près de 10 points de deal ont été identifiés dont les plus productifs –certains produisent 3 500€ par jour- sont repris par la mafia marseillaise. La sécurité est l’affaire de tous, alliés contre le narcotrafic : habitants, associations, élus et Forces de l’ordre. Nous avons une responsabilité collective. D’autres pays s’y sont attaqués avec succès comme le Portugal. Nous pourrions faire de même»

4. Santé et fragilités
«La santé mentale –trop de jeunes marginalisés-, la précarité alimentaire –qui touche particulièrement les enfants et les personnes âgées-, le vieillissement : un quart des Avignonnais aura plus de 65 ans en 2050, et les plus de 75 ans auront presque doublé passant de 8 000 à 15 000 Avignonnais ce qui sera pris en compte avec une Ville qui prendra soin de ses habitants.»

5. Le numérique
«L’acculturation –assimilation d’une culture étrangère à la sienne- numérique doit être généralisée des plus jeunes aux séniors, des PME (Petites et moyennes entreprises) aux grandes entreprises via une académie populaire, l’enseignement supérieur, les associations, les tiers-lieux et les fablabs –laboratoires de fabrication numérique-. La digitalisation ne devra pas être le lit d’une nouvelle fracture sociale et économique».

6. Le pacte citoyen et Républicain
«La fatigue démocratique qui atteint l’ensemble des français touche aussi une part des avignonnais. Cela s’observe avec les taux de participation, les choix de colère, l’inflation des votes blancs et nuls. Beaucoup des concitoyens estiment que le modèle démocratique ne les rend pas audibles, ne leur permet pas d’accéder au partage de la prise de décision. Donc il faut changer cela profondément, car cela remet en cause notre modèle de vivre ensemble, de prise de décision collective. C’est aussi un enjeu international qui peut se résoudre de façon locale. Le bien vivre ensemble se fabrique ici.»

Réinventer les entrées de ville
«Les entrées de ville, souvent dévolues aux zones commerciales à figure d’entrepôt, créées entre les années 1960-70 sont touchées de plein fouet par la mutation des modes de consommation alors que le e-commerce est passé de 71 milliards d’€ de chiffre d’affaires à 174 milliards d’€ -en France- et que la vacance commerciale augmente dans la galerie marchande de la zone commerciale Cristole/Castellette, sur l’axe de la route de Marseille. Ces zones, notamment l’entrée Sud d’Avignon -composée du parc des expositions, du Technopole d’Agroparc, du Quartier Durable Méditerranéen Bel Air, de grands équipements sportifs comme le stade nautique et du quartier de Saint Chamand inscrit dans un programme NPNRU (Nouveau programme national de renouvellement urbain) seront transformées en termes architectural, paysager, d’usages, de mobilités, d’habitat, de développement commercial, et bénéficieront de corridors écologiques.»

Léo, l’impasse d’un projet d’un autre siècle
«Le tracé aujourd’hui proposé pour la tranche 2 de la LEO, entre Rognonas et le rond-point de l’Amandier, est une aberration fonctionnelle. Il ne désengorge pas la ville. Au contraire, il injectera brutalement plus de 30 000 véhicules par jour dans un carrefour déjà saturé aux heures de pointe.»

Non à la Léo mais oui à un nouveau pont
«Oui pour une LEO –Liaison Est Ouest- repensée au sud de la voie TGV, longeant la Durance et connectée à Bonpas. L’urgence est un nouveau pont sur le Rhône à l’ouest ou au sud, permettant enfin un contournement fluide et équilibré d’Avignon. Aujourd’hui, le pont Daladier, le pont de l’Europe et l’échangeur autoroutier de Remoulins sont les seules issues engorgées pour franchir le fleuve dans l’agglomération.»

Paul-Roger Gontard
Paul-Roger Gontard est avignonnais et docteur en droit. Depuis 2020 il est adjoint au maire auprès de Cécile Helle, et en charge du développement territorial, de l’urbanisme et des grands projets. Il est également conseiller communautaire du Grand Avignon.
‘Nos confluences citoyennes’, blog de Paul-Roger Gontard. J’aime Avignon en grand.


CCI Paca et Avignon, le grand chamboule tout de l’été

Dans une lettre ouverte adressée « aux Avignonnaises et aux Avignonnais », la maire d’Avignon a annoncé qu’elle ne se lancerait pas dans la course aux prochaines élections municipales qui se tiendront en mars 2026. Après avoir refusé de nombreux mandats et fonctions( députée, conseillère régionale, conseillère départementale, sénatrice, ministre… ), elle confirme sa promesse prise en 2014, année de sa première élection, de ne faire que 2 mandats de maire. L’élue socialiste s’impliquera toutefois dans la campagne de son ou sa successeur.

En 2014, Cécile Helle, alors élue pour un premier mandat à la tête de la commune d’Avignon avait pris un engagement public : celui de ne faire que 2 mandats de Maire. « Aujourd’hui, conformément à l’engagement pris il y a maintenant près de 12 ans, j’ai donc décidé de ne pas me représenter à l’occasion de l’élection municipale de 2026, explique t’elle dans une lettre ouverte adressée aux Avignonnais. Cette décision, je l’ai évidemment mûrement réfléchie et j’en ai parfaitement mesuré les conséquences. Elle est en conformité avec la conviction qui est la mienne de ne surtout pas faire le mandat de trop, celui qui ne serait utile ni pour Avignon ni pour les Avignonnaises et les Avignonnais : j’ai trop de respect pour ma ville et pour vous, pour me lancer dans une aventure collective que je ne serais pas prête à assumer et vivre, à la fois intensément et intimement. »

« Ne surtout pas faire le mandat de trop. »

« Fidèle aux engagements qui ont été les miens depuis toujours, j’ai, en premier lieu, tenu ma promesse de consacrer tout mon temps et toute mon énergie à mon seul mandat de Maire, tant j’en ai mesuré, jour après jour, l’exigence. Cette règle, je l’ai appliquée dès 2014, en démissionnant de mon mandat de Vice-Présidente du Conseil Régional et en refusant systématiquement tous les mandats ou fonctions qui m’ont été proposés : députée, conseillère régionale, conseillère départementale, sénatrice, ministre. Ainsi, pendant près de 11 ans, mon action a toujours été exclusivement tournée vers notre ville, Avignon et vers vous.
Je m’étais également engagée à ne pas augmenter les impôts des Avignonnaises et des Avignonnais. Depuis 2014, cet engagement a lui aussi été tenu contre vents et marées, malgré une situation héritée plus que dégradée et des crises qui depuis 2020, se sont succédé. Rien ne fut simple ni facile, mais ce cap a été maintenu pendant toutes ces années et nous pouvons aujourd’hui nous réjouir d’une santé financière largement assainie. Il en va à mes yeux, du respect de la parole donnée et de la confiance accordée. »

« J’ai tenu ma promesse de consacrer tout mon temps et toute mon énergie à mon seul mandat de Maire. »

« Je sais que cette décision pourra surprendre mais je la prends en toute sérénité, avec le sentiment du travail accompli, et plus que jamais convaincue que la démocratie a besoin de renouvellement. Elle se comprend aussi par le parcours politique qui a été le mien et qui m’a conduit pendant près de 30 ans, au travers de l’exercice de différents mandats, à œuvrer pour l’intérêt général, forte des convictions qui sont les miennes depuis toujours.
Jusqu’au dernier jour de mon mandat, je serai votre Maire, plus que jamais engagée à vos côtés, toujours avec la même énergie, la même croyance en notre ville et la même sincérité d’action. Notre aventure commune est loin d’être finie. Dans les prochains mois, de nombreux projets se finaliseront, d’autres sont et seront lancés pour être poursuivis et achevés au-delà de 2026, et ainsi préparer l’avenir de notre ville, et notre propre avenir. Enfin, nous avons à partager tous ensemble Curiosité (s), cette année culturelle exceptionnelle que nous avons imaginée et inventée tous ensemble. Cet immédiat horizon est à la fois stimulant et enthousiasmant ! »

« Ensemble, nous avons fait entrer Avignon dans le 21ème siècle. »

Déjà l’heure d’un premier bilan ?
Citant ses réalisations les plus symboliques à ses yeux : la création de la Plaine des Sports, la construction de l’Ecole Melly et Paul Puaux, la requalification de la rue des Trois Faucons et de la place St Didier, les rénovations du Stade Nautique, de l’école Louis Gros, des halles sportives Genicoud et de la bibliothèque Renaud-Barrault, l’aménagement de la promenade du tour des remparts, du parvis jardin de la gare centre et du chemin de la confluence…, elle poursuit « Ensemble, nous avons fait entrer Avignon dans le 21ème siècle. Comment ne pas évoquer aussi les projets, d’ores et déjà lancés et qui se concrétiseront prochainement : le nouveau Musée des Bains Pommer, la bibliothèque et la Halle sportive du Puzzle installées dans la forêt enchantée, le réaménagement du Jardin du Rocher des Doms, la mise en lumière de la place et du Palais des Papes sans oublier bien sûr, les réhabilitations et requalifications des espaces publics dans le cadre de la rénovation urbaine des quartiers des Olivades, des Grands Cyprès, de Saint-Chamand et de la Grange d’Orel… Toutes ces réalisations ont été accompagnées de politiques municipales guidées par l’équité et la justice sociale : pour tous, gratuité des musées et des bibliothèques et création d’un Eté à Avignon ; pour les enfants et leurs familles, gratuité des activités périscolaires, des accueils du matin et du soir et des kits de fournitures scolaires, tarifs solidaires pour les stages sportifs, dans les cantines et les centres de loisirs ; pour les plus fragiles, corbeilles et légumes solidaires et pour nos seniors, activités culturelles et sportives en libre accès et colis gourmands de Noël. »

Quid des prochaines élections ?
« A ma place, consciente du contexte politique singulier dans lequel nous nous trouvons aujourd’hui tant au niveau national qu’au niveau local, je serai bien évidemment aux côtés et en soutien de celles et ceux qui porteront, lors de la prochaine élection municipale, les valeurs de gauche, humanistes, écologistes, solidaires et républicaines, qui sont depuis toujours les miennes. Et je suis certaine qu’une nouvelle fois, vous ferez le bon choix pour Avignon, notre ville de cœur. Être Maire, c’est aussi cela : savoir passer le témoin au bon moment et dans les meilleures conditions possibles. »


CCI Paca et Avignon, le grand chamboule tout de l’été

Ici comme dans les 87 autres chambres de métropole et d’outre-mer, les paysans vont voter pour les syndicats qui, selon eux, défendent le mieux leurs intérêts. En Vaucluse, c’est la FDSEA, (Fédération des Syndicats d’Exploitants Agricoles), alliée aux JA (Jeunes agriculteurs) qui est arrivée largement en tête avec 61,29% des suffrages lors du dernier scrutin en 2019, comme dans une majorité de départements de l’hexagone. Arrivée 2ème dans le département, la Confédération Paysanne (18,08%), 3ème le MODEF (14,06%), bien mieux représenté en Vaucluse que dans le reste du pays (1,8%), et enfin 4ème la Coordination Rurale (6,57%).

Chaque syndicat a son programme. Pour la FDSEA, la priorité est d’avoir des revenus dignes et de maintenir l’agriculture comme 1ère richesse économique. Une vision largement répandue, sauf que ce poids-lourd est accusé de double-jeu, de co-gestion avec le pouvoir, d’être l’interlocuteur privilégié de l’exécutif avec un président national, davantage business-man que paysan, à la tête d’un géant des huiles, le groupe Avril (Lesieur, Puget, Isio). Ses détracteurs parlent d’agriculture « conquérante et intensive ». Et on se souvient que, dans le passé, la FDSEA a donné deux ministres à la France, François Guillaume lors du mandat de Jacques Chirac et Michel Debatisse, quand Raymond Barre était à Matignon.

La Confédération Paysanne, inspirée à l’origine par José Bové est plutôt opposée au libre-change, au productivisme à outrance, au recul du gouvernement sur le glyphosate. Elle plaide pour un développement agricole durable, une transition agro-écologique et un revenu juste pour les paysans.

La Coordination Rurale, qui a gagné en lisibilité depuis plus d’un an avec des manifs en gilets et bonnets jaunes, des opérations « coup de poing » en tracteur devant les supermarchés qui importent des produits venus de l’autre bout du monde et qui n’ont pas les mêmes obligations sanitaires et sociales que celles des français. Elle se bat, commes les autres syndicats, contre la sur-transposition des normes française sur celles, déjà draconiennes et tatillonnes, de la CE.

Enfin, le MODEF 84 (Mouvement de défense des exploitants familiaux), « face à l’hégémonie et l’opacité de la FDSEA », prône des prix planchers rémunérateurs, une grande distribution encadrée, l’interdiction de vente à perte, le retour aux droits de plantation pour la vigne, la fin des accords de libre-échange. Bref, il propose une agriculture durable, solidaire et à taille humaine.

En 2019, la FDSEA 84 était arrivée largement en tête, mais le taux national de participation avait fléchi de – 8%, pour la 1ère fois de son histoire au-dessous de 50% (avec 46,52%). Aujourd’hui aucun candidat des syndicats n’est résigné même s’ils sont las de se battre et de ne pas être entendus par les gouvernants. En 2025, tous (cultivateurs, arboriculteurs, éleveurs, oléiculteurs, trufficulteurs, viticulteurs, maraîchers), espèrent vivre de leur travail et nourrir les consommateurs avec les meilleurs produits du terroir vauclusien.

Enfin, une nouveauté lors de ces élections 2025 à la Chambre d’Agriculture : en cas de listes ex-aequo, sera retenue celle dont la moyenne d’âge est la plus faible, donc la plus jeune. Cela changera de ce qu’on a déjà vécu, il y a quelques années dans d’autres structures comme le Conseil Général et la Chambre de Commerce, où c’est le plus vieux qui s’est retrouvé à la présidence, au « bénéfice » de l’âge, comme ils disent.


CCI Paca et Avignon, le grand chamboule tout de l’été

Le second tour des élections législatives anticipées en France a accouché, dimanche 7 juillet 2024, d’un hémicycle sans majorité absolue et dominé par trois principaux blocs politiques (voir infographie en illustration principale ci-dessus). Avec 180 sièges, la coalition de gauche du Nouveau Front populaire a créé la surprise et devient la première force politique à l’Assemblée nationale. Elle devance le camp présidentiel (Ensemble), qui n’obtient que 163 députés élus, soit 82 de moins que les 245 élus il y a deux ans. En troisième position, le Rassemblement national et ses alliés LR ne remportent finalement que 143 sièges, selon les résultats définitifs communiqués par le ministère de l’Intérieur. Mais, avec plus de 30 % des suffrages exprimés au premier comme au second tour, le parti d’extrême droite continue de gagner du terrain et enregistre un gain de 54 sièges par rapport aux 89 remportés en 2022.

©DR

Avec 66,7 % des inscrits qui sont aller voter au premier tour et 66,6 % au second (contre respectivement 47,5 % et 46,2 % en 2022), il s’agit de la participation la plus élevée pour une élection législative depuis 1997. Concernant la représentation des femmes au parlement, la nouvelle Assemblée nationale compte 369 hommes et 208 femmes (36 %), soit un hémicycle moins féminisé que ceux issus des législatives de 2022 et 2017 (respectivement 37 % et 40 % de femmes).

Crédit : Le Trombinoscope
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L’extrême droite gagne du terrain en Europe

Le Rassemblement national n’est arrivé qu’en troisième position à l’Assemblée nationale à l’issue des élections législatives 2024, derrière le Nouveau Front populaire et la coalition présidentielle (Ensemble), mais cela ne doit pas occulter le fait que 32 % des électeurs français ayant participé au scrutin ont voté pour le parti d’extrême droite dirigé par Jordan Bardella, et que ce dernier représente le premier parti en nombre de voix à cette élection.

La montée de l’extrême droite semble ainsi se poursuivre en Europe, en témoigne les autres résultats de scrutins récents dans la région. La carte ci-dessous donne un tour d’horizon du score obtenu par une sélection de partis européens classés à l’extrême droite de l’échiquier politique lors de la dernière élection législative, en pourcentage des suffrages exprimés. Ces formations politiques présentent bien sûr des différences, mais peuvent être rapprochées sur le plan idéologique pour, entre autres, leur nationalisme, leur conservatisme social et leur rejet de l’immigration.

Outre-Manche, le parti Reform UK (anciennement Parti du Brexit), dirigé par Nigel Farage, a recueilli 14 % des voix lors des élections générales britanniques du 4 juillet 2024 (obtenant 4 sièges). Il s’agit de la première fois que ce parti europhobe et anti-immigration est représenté au Parlement du Royaume-Uni. En mars dernier, à l’issue des élections législatives anticipées au Portugal, le parti d’extrême droite Chega est devenue la troisième force politique du pays, en recueillant pas moins de 18 % des voix, quadruplant ainsi son nombre de députés au Parlement (de 12 à 48).

Un peu plus tôt, fin 2023, le parti d’extrême droite PVV (Parti de la Liberté), mené par Geert Wilders, est arrivé en tête des élections législatives aux Pays-Bas, obtenant 24 % des suffrages. En Pologne, la coalition centriste pro-européenne de Donald Tusk a récemment battu les nationalistes-conservateurs du PiS, qui étaient au pouvoir depuis huit ans. Mais avec 35 % des voix, le PiS restait une force politique soutenue dans le pays. En Hongrie, le Fidesz de Viktor Orbán est au pouvoir depuis plus de dix ans déjà. Il remporté une victoire écrasante aux dernières législatives de 2022 (54 % des suffrages) et forme actuellement une coalition gouvernementale avec le parti chrétien-démocrate NKDP.

Les prochaines élections législatives en Europe auront lieu le 29 septembre 2024 en Autriche, où l’extrême droite (FPÖ) avait obtenue 16 % des voix en 2019.

De Tristan Gaudiaut pour Statistahttps://fr.statista.com/


CCI Paca et Avignon, le grand chamboule tout de l’été

Hervé de Lépinau, député RN sortant est réélu au premier tour dans la 3e circonscription de Vaucluse.

3e circonscription de Vaucluse :
Hervé de Lépinau, remplaçante Fanny Lauren (RN) : 53,51%
Muriel Duenas, remplaçant Lounès Djoumer (Nouveau Front Populaire) : 20,71%
Christophe Tonnaire, remplaçant Melvin Chabran (LR) : 6,24%
Souad Zitouni, remplaçant David Marques (Renaissance) : 17,01%
Bertrand Helleu, remplaçante Joëlle Aracil (LO) : 1,28%
Louis Roussel, remplaçant Paul Samuelian (Reconquête) : 1,26%

Composition communale de la 3e circonscription du Vaucluse
Althen-des-Paluds, Bédarrides, Carpentras (partie de commune), Courthézon, Entraigues-sur-la-Sorgue, La Roque-sur-Pernes, Le Beaucet, Mazan, Monteux, Pernes-les-Fontaines, Saint-Didier, Sorgues, Vedène, Velleron, Venasque.

3e circonscription de Vaucluse

CCI Paca et Avignon, le grand chamboule tout de l’été

Le premier tour des élections législatives anticipées aura lieu ce dimanche 30 juin. À moins d’une semaine du scrutin, le Rassemblement National caracole toujours en tête : d’après le plus récent sondage Ipsos pour Le Parisien et Radio France, le RN et leurs alliés sont actuellement crédités de 35,5 % des intentions de vote (31,5 % pour les candidats du Rassemblement National, et 4 % pour les candidats des Républicains soutenus par le Rassemblement National). La gauche, réunie sous la bannière Nouveau Front Populaire, arrive en seconde position, avec 29,5 % des intentions de vote, dix points de pourcentage devant la majorité présidentielle Ensemble, créditée de 19,5 % des intentions de vote.

Si le RN et ses alliés reçoivent 35,5 % des voix à l’issue des élections, ils obtiendraient alors une large majorité relative à l’Assemblée nationale, mais pas de majorité absolue. Le week-end dernier, le président du RN, Jordan Bardella, a annoncé qu’il n’accepterait une nomination au poste de Premier ministre que si son parti disposait d’une majorité absolue à l’Assemblée, sans laquelle il lui serait difficile de mettre en place son programme.

Assemblée nationale : quel visage à l’issue des élections ?
Par ailleurs, d’après les derniers sondages, ce pari de la dissolution par le président de la République pourrait s’avérer perdant, puisque tous les sondages donnent actuellement le Rassemblement national en tête, suivi de la gauche, rassemblée sous la bannière Nouveau Front Populaire. Le groupe de la majorité présidentielle, Ensemble, est actuellement crédité d’un peu moins de 20 % des intentions de vote.

Comme le montre cette infographie, basée sur les résultats d’un récent sondage pour BFMTV et La Tribune Dimanche, si ces projections s’avèrent correctes, le Rassemblement national et leurs alliés disposeraient d’une large majorité relative, mais n’atteindraient cependant pas la majorité absolue : ils pourraient envoyer entre 250 et 280 députés à l’Assemblée. Le groupe Nouveau Front Populaire, qui inclut des candidats issus de LFI, du PS, du PS, des Écologistes ainsi que de divers groupes de gauche, devrait compter entre 150 et 170 députés, ce qui en ferait le second groupe le plus important dans la nouvelle législature. Quant au groupe Ensemble, il devrait compter 90 et 110 députés. Finalement, le groupe des candidats Les Républicains (hors alliance RN), UDI et divers droite pourrait représenter entre 35 et 45 sièges à l’Assemblée.

Valentine Fourreau pour Statista


CCI Paca et Avignon, le grand chamboule tout de l’été

La villeneuvoise Emmanuelle Sokolowski, une jeune femme chef d’entreprise, s’engage dans la 3e circonscription du Gard comme remplaçante du bagnolais Christian Baume portant les couleurs d’Horizons le parti d’Edouard Philippe.

« Au soir du 9 juin, quand j’ai entendu le mot dissolution, j’étais sous le choc. Cela m’a fait trembler, moi qui quelques jours auparavant, avais porté avec fierté la flamme olympique. » Ainsi s’exprime la créatrice d’Almé, une ligne de vêtements pour femmes rondes qui est basée à Avignon. Elle a une trentaine de salariés et affiche un chiffre d’affaires de 16M€.
« Depuis 2018, j’ai décidé de rendre élégantes les femmes qui ne sont pas filiformes. D’ailleurs, 40% d’entre elles en France s’habillent à partir du 46, c’est dire ». Emmanuelle Sokolowski ajoute : « Nous devons oser être ce que nous sommes, rayonner, entreprendre, suivre nos rêves. »

« Au soir du 9 juin, quand j’ai entendu le mot dissolution, j’étais sous le choc. Cela m’a fait trembler, moi qui quelques jours auparavant, avais porté avec fierté la flamme olympique ».

Elle fait équipe, comme remplaçante – avant on disait suppléante – avec Christian Baume pour le parti ‘Horizons’ d’Edouard Philippe dans les communes de Villeneuve-lès-Avignon, Bagnols-sur-Cèze, Chusclan, Laudun, Les Angles, Remoulins, Rochefort-du-Gard et Tavel, où la sociologie est plutôt constituée de CSP+ (vignerons, cadres, retraités plutôt aisés). L’UMP Jean-Marc Roubaud y a été élu député en 2002 et 2007. En 2017, c’est le macroniste Anthony Cellier qui lui a succédé et, en 2022, la frontiste Pascale Bordes. Un seul socialiste Patrice Prat en 2012 a été envoyé à l’Assemblée Nationale par les électeurs de cette 3e circonscription.

« Je ne me suis jamais engagée publiquement en politique, mais j’estime qu’une situation inédite implique une attitude inédite. En tant que citoyenne j’ai décidé d’apporter mon soutien aux politiques qui incarnent mes valeurs. Aujourd’hui, nous sommes appelés à choisir, faire barrage aux extrêmes et défendre les valeurs qui nous sont chères. Les miennes sont celles de l’éducation pour tous, de l’égalité des chances et d’une meilleure représentation des femmes dans la société. C’est pourquoi j’ai rejoint Christian Baume, dont je partage les valeurs humanistes et républicaines. La voix d’Edouard Philippe est la seule alternative raisonnée, construite et plausible pour rassembler suffisamment de députés et compter au Palais Bourbon. »

Emmanuelle Sokolowski et Christian Baume ©DR

Emmanuelle Sokolowsky précise : « Je ne suis ni naïve, ni candide, je ne fais pas partie des Bisounours et je ne me crois pas à Disneyland. Mais je me reconnais en Edouard Philippe. Avec Christian Baume qui est venu me chercher pour travailler à ses côtés, nous sommes sur le terrain ensemble, nous tractons, nous rencontrons les citoyens sur les marchés. Nous détestons les magouilles, les faux-semblants, la politique façon ‘Baron noir’. Les Français sont inquiets, ils ne doivent pas baisser les bras. Voter, c’est la noblesse de la démocratie avec toutes ses diversités. Moi, je veux faire corps avec mon pays et avec mes valeurs ».

“Voter, c’est la noblesse de la démocratie avec toutes ses diversités. Moi, je veux faire corps avec mon pays et avec mes valeurs ».

Emmanuelle Sokolowski

Edouard Philippe qui avait une trentaine d’élus dans l’assemblée sortante dispose de 82 investitures pour ces législatives du 30 juin. Même s’il a déclaré « qu’en décidant la dissolution, Emmanuel Macron a tué la majorité présidentielle », le président d’Horizons « reste la personnalité politique préféré des français dans le dernier baromètre “Ipsos-La Tribune dimanche“. A la question, « Quelle est votre satisfaction en cas d’accession à la Présidence de la République ? », le maire du Havre domine le classement devant Jordan Bardella. Suivent Marine Le Pen, puis Gabriel Attal, Gérad Darmanin, Raphaël Glucksmann, Bruno le Maire et François Ruffin. Avec le taux de détestation et d’impopularité qui frappe Emmanuel Macron, le parti « Horizons » pourrait, lui aussi, tirer son épingle du jeu pour les législatives 2024.

Les 7 Candidats de la 3e circonscription du Gard classés par rang d’affichage
Panneau n° 1 : Valery Fourmi et Robert Mischer (Lutte ouvrière)
Panneau n° 2 : Christophe Presvot et Lorys Elmayan (Sans étiquette)
Panneau n° 3 : Florent Grau et Elisabeth Hirsig (LR)
Panneau n° 4 : Christian Baume et Emmanuelle Sokolowski (Horizons)
Panneau n° 5 : Pascale Bordes et Catherine Dellong Meng (RN)
Panneau n° 6 : Daniel Jean et Jean-Marc Brés (Divers droite)
Panneau n° 7 : Sabine Oromi et Vincent Poutier (Front populaire)

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