14 mai 2024 |

Ecrit par le 14 mai 2024

Les Femmes cheffes d’entreprises sont-elles des leaders ?

Dominique Santoni, présidente du Conseil départemental de Vaucluse était l’invitée des Femmes cheffes d’entreprise (FCE). Au programme ? La femme qu’elle est et son implication dans la vie de la Cité. Rencontre.

Dominique Santoni est Aptésienne. Après des études à Aix-en-Provence puis à Paris, elle débute sa carrière au sein d’agences de publicité où elle travaille durant une dizaine d’années.  A la naissance de son fils ainé, elle créé sa propre entreprise et devient agent pour photographes durant 18 ans. «Nous avions monté un bureau à Paris, puis à New-York, à Milan et à Londres.» Son père, Georges Santoni, pharmacien à l’hôpital d’Apt, a été député (de 1958 à 1962 et de 1968 à 1973)  et maire UDR (Union des démocrates pour la République) d’Apt (de 1965 à 1971).

Depuis 10 ans en politique
«La politique ne m’intéressait pas. De Paris je revenais à Apt régulièrement -parce que je suis très famille- puis je repartais avec de plus en plus de chagrin. C’était le moment aussi où nous avions décidé, avec mon associé, de développer le bureau de New-York. Mon mari, qui travaillait chez Publicis, y était muté. Alors que toute la famille était prête à franchir l’Atlantique, mon père est décédé. Il n’était pas question de laisser ma mère seule. Nous aurions pu aller à New York, nous sommes partis à Apt ! (rires de la salle). C’est à ce moment que l’on m’a demandé de me présenter à un premier mandat. Je me suis prise au jeu et cela m’a beaucoup intéressée. J’ai vendu mon entreprise et suis entrée en politique, cela fait maintenant 10 ans.»

Qui je suis
«J’ai été maire d’Apt, élue à la Communauté de communes, puis le binôme de Maurice Chabert (ancien président du Conseil départemental 84) vice-présidente élue aux sports, associations et collèges et des transports (désormais transférés à la Région). Je me suis présentée à un second mandat et été élue sur le canton d’Apt. Alors que nous étions dans une majorité relative et que je suis plutôt une femme de droite, le duo Anthony Zilio (maire de Bollène ex PS puis sans étiquette)- Christine Lanthelme, qui avait demandé à rencontrer les deux candidats de gauche (Jean-François Lovisolo) et de droite, a décidé de voter pour moi. Je ne pouvais plus reculer et j’ai été élue. Mon seul regret ? Avoir dû renoncer à ma mairie pour l’aspect terrain et proche du monde de l’entrepreneuriat que j’ai connu. Maintenant ? Je suis dans une grosse machine.»

Ce qui m’intéresse
«Le Conseil départemental ? C’est la collectivité de la proximité : collèges, culture, agriculture, sports, associations, insertion, les solidarités, le RSA, les enfants, la grande vieillesse, les routes… La vie des Vauclusiens est tous les jours en rapport avec le Conseil départemental. Ce que j’aime ? C’est faire ! Un héritage de ma première vie. Je dirige le département comme avant la mairie, comme un chef d’entreprise. Je ne me vois pas me présenter pour les législatives parce que ça n’est pas assez concret.»

Feuille de route
«D’abord sortir de cette idée de département le plus pauvre car le Vaucluse a énormément d’atouts et regorge de talents. L’idée ? Donner envie de Vaucluse et pour cela investir pour accueillir des entreprises et populations exogènes, remettre les gens en selle via l’insertion et mettre le département sur le devant de la scène.  Investir ? Oui, par les grands travaux comme l’aménagement du carrefour de Bonpas –gros nœud routier- qui devrait sortir de terre en 2026 car le temps politique est un temps long. Mon programme ? Investir, rénover, embellir, bouleverser et retrouver l’allant du monde entrepreneurial. Ce que je veux ? Réveiller, donner l’envie à ce bateau au long cours, que tout le monde soit fier d’habiter en Vaucluse et se sortir du classement misérable dans lequel on se trouve !»

La Place de la femme entrepreneur
«Avoir imposé la parité en politique a été important. Logiquement on ne devrait même pas avoir besoin de l’imposer. Je ne pense pas que nous ayons à nous adapter à un modèle masculin. Les femmes sont différentes parce qu’elles ont l’humilité, l’empathie. La maternité font d’elles des êtres à l’écoute, enfin, elles ne s’engagent pas à la légère. Oui, elles manquent de confiance en elles et elles doutent… Alors je me remémore cette phrase un peu caricaturale de Françoise Giroud : ‘La femme sera l’égale de l’homme le jour où, à un poste important, on désignera une femme incompétente’. Je crois que, parfois, elles se sentent étouffées, avec cette petite idée de n’être pas tout à fait égales aux hommes et de devoir faire leurs preuves lorsque les hommes n’ont pas à le faire… C’est dommage. Les femmes ont encore des combats à mener, des positions à affirmer et surtout du talent.»

Les partenariats publics privés
«La Loi Notre (Nouvelle organisation territoriale de la République) a transféré la compétence économique du Département à la Région, alors j’aimerais mettre en place des ambassadeurs du territoire permettant de faire se rencontrer davantage les mondes économique et politique qui interviendraient dans le sport, la culture et encore ailleurs, afin d’aider au développement économique du département.»

L’emploi
«Nous concevons toutes des problèmes à recruter des personnes compétentes, qu’est-il possible de faire ? » Interroge une adhérente des FCE. «Nous avons créé une plateforme Job Vaucluse sur laquelle sont mis en relation entreprises et publics en demande d’emploi. Le travail n’est pas assez valorisé. Peut-être faudrait-il augmenter le salaire des travailleurs et créer une plus grande différence avec ceux qui ne travaillent pas. Au Département nous essayons de baisser le nombre d’allocataires du RSA (Revenu de solidarité active), en menant une politique de contrôle accrue, au profit du lancement de formations et de campagnes de recrutement. Nous avons un problème d’emploi dans tous les secteurs et dans tout le Vaucluse. Nous travaillons avec la Région pour mettre en adéquation emplois et formations.»

Mandats
Dominique Santoni (LR, Les Républicains) a été élue maire d’Apt en 2015, succédant à Olivier Curel élu maire de 2008 à 2015. Elle a été Conseillère, vice-présidente départementale du canton d’Apt, suppléante du député Julien Aubert et élue présidente du Conseil départemental depuis juillet 2021. Véronique Arnaud-Deloy (LR), professeur d’anglais au lycée d’Apt, lui succède en tant que maire d’Apt depuis le 20 juillet 2021.

Elles étaient là
La soirée des FCE avec leur invitée, Dominique Santoni s’est déroulée au Grand café Barretta à Avignon, mercredi 17 novembre en soirée. En présence d’Odile Bouchard, conservatrice du Musée Vouland, Carole Pauleau, de l’association Face Vaucluse, agir contre l’exclusion ; Dominique Brogi, Bijou connecté MonShérif ; Anaïs Aubert, coach Ozéaxion, Monique Deyaert, cheffe à domicile et David Pellet.
Les adhérentes sont : Renate Nicolai ; Florence de Graeve ; Marie-Pierre Egloff ; Nathalie Maillet ; Sylvie Inzirillo ; Marie Daladier ; Magdo Nitard ; Claudie Delauche ; Michèle Faure ; Bénédicte Anav ; Sandra Vich ; Chantal Cayla ; Stéphanie Marchal ; Chrystel Malachane ; Delphine Vassille ; Mathilde Durand ; Bettina Martin ; Martine Boisset ; Magali Beaumont-Bertholet ; Isabelle Suzan-Nibbio ; Valérie Martin ; Alexandra Farnos ; Céline Boutroy ; Nadia Esposito ; Elodie Germain ; Marie Proniewski ; Isabelle Rimbaud ; Anne-Laure Leblanc et Jacqueline Marinetti.


Les Femmes cheffes d’entreprises sont-elles des leaders ?

Cette 7e édition organisée avec le soutien du ministère de l’Éducation nationale aura lieu au parc des expositions d’Avignon, le samedi 20 novembre de 9h à 17h.

Quelles poursuites d’études après le bac ? Quel parcours dans l’enseignement supérieur est le plus adapté à votre profil ? Quelles études pour quels métiers ? Ce salon, partenaire de la radio NRJ, s’adresse aux lycéens concernés par l’élaboration, la mise en œuvre d’un projet d’orientation et la découverte de Parcoursup, aux étudiants souhaitant se réorienter, poursuivre leurs études après un bac +2/+3 ou affiner leurs choix d’orientation, aux parents et aux enseignants qui accompagnent les jeunes dans leurs choix d’étude et de métiers. Pour plus d’informations et télécharger votre invitation gratuite et obligatoire, rendez-vous en ligne.

Par ailleurs, NRJ est également partenaire du Salon de l’étudiant de Montpellier qui aura lieu le 20 novembre au Corum.

L.M.


Les Femmes cheffes d’entreprises sont-elles des leaders ?

Les embauches battent des records en France. Avec près de 840 000 déclarations d’embauche de plus d’un mois (hors intérim) enregistrées en septembre, le niveau de recrutement des entreprises a atteint un nouveau sommet, selon l’Urssaf. Si l’on se penche sur les données de l’ensemble du troisième trimestre, la France n’avait en effet jamais comptabilisé autant d’embauches en CDI et CDD de plus d’un mois sur un trimestre depuis janvier 2000.

Comme le met en avant notre graphique, les embauches ont progressé tout au long de l’année 2021, confirmant la forte reprise du marché de l’emploi depuis la sortie du troisième confinement, même si cela est également lié à l’effet de rattrapage de la crise sanitaire.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Les Femmes cheffes d’entreprises sont-elles des leaders ?

Après Chambéry et avant Toulouse, ‘le French fab tour – le village de l’industrie’ vient de faire étape aux allées de l’Oulle à Avignon. A cette occasion, durant toute une journée plus d’un millier de jeunes vauclusiens se sont pressés pour assister aux nombreuses animations proposées dans le cadre de cette tournée nationale itinérante en 13 étapes visant à promouvoir « l’excellence industrielle française, sensibiliser le jeune public à ses métiers, et ainsi co-construire l’industrie de demain ».
Au programme de cette manifestation organisée par l’UIMM et Bpi France  : démonstrateurs de technologies industrielles innovantes, échanges avec des industriels, conférences, Masterclass et job-dating pour les scolaires (collégiens,lycéens) ainsi que pour les étudiants en recherche d’alternance et les demandeurs d’emploi.

« Cette initiative vise à la reconquête du cœur de l’industrie, précise Tomas Redondo, secrétaire général de l’UIMM Vaucluse. Car les débouchés sont assurés. Ce qui nous manque ce sont les jeunes. » En effet, si depuis 30 ans le solde de l’emploi est négatif dans l’industrie, la tendance  vient désormais de s’inverser depuis 3 ans maintenant dans un département où les secteurs de l’agro-alimentaire, la chimie et la plasturgie sont particulièrement présents.
Pour Gilbert Marcelli, président de l’UIMM 84, ce rendez-vous était aussi l’opportunité de montrer les savoir-faire des entreprises industrielles de Vaucluse puisque sur la trentaine d’exposants présents (ndlr : dans des stands aménagés dans des conteneurs conçus par la société Capsa du groupe avignonnais Dreyer dirigé par Pierre Pernias), un tiers était des ‘locaux’ (France Chimie Med, Aria Sud, Provenance Numérique, Avenir 84, EDF, Eurenco, Moscatelli, Quadient et l’UIMM 84.)

Bertrand Gaume, préfet de Vaucluse (au centre), avec les représentants de l’opération ‘French fab tour – le village de l’industrie’ dont Gilbert Marcelli, président de l’UIMM 84.

A organiser plus souvent
« Pour nous, ce type d’événement nous permet créer des partenariats ou de renforcer nos liens avec les acteurs de l’industrie comme ceux de l’énergie notamment, explique Alexandre Kormanyos, directeur délégué aux formations professionnelles et technologiques au campus des sciences et techniques aux lycées Philippe de Girard et Robert Schuman à Avignon. C’est aussi l’occasion de placer des stagiaires, de faire connaître nos offres de formations ou de vérifier que ces dernières soit bien en adéquation avec les attentes des potentiels employeurs. Dans tous les cas, ce type d’opération devrait être organisé plus souvent. »

Poursuivre le ‘choc’ de réindustrialisation
Après une première édition réussie en 2019, et dans un contexte de sortie de crise où la réindustrialisation et la relance sont au cœur des priorités du gouvernement, Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée chargée de l’Industrie, tient à saluer « l’organisation de cette nouvelle tournée itinérante du French Fab Tour. A l’heure de la reconquête industrielle, impulsée par le président de la République dès le début du quinquennat et accélérée depuis un an grâce à ‘France relance’, cet événement permet à la fois de casser les idées reçues sur l’industrie, de mieux faire connaître ses métiers et de valoriser ses fleurons auprès de nos concitoyens. Il rend aussi hommage aux entreprises industrielles de notre pays, aux femmes et aux hommes qui y travaillent, qui ont été au rendez-vous tout au long de la crise sanitaire. Nous leur devons beaucoup, et nous comptons sur leur engagement et leurs savoir-faire pour poursuivre le choc de réindustrialisation qui a été engagé par le Président de la République. »

« Faire progresser l’attractivité de nos métiers. »

Eric Trappier, président de l’UIMM

Même ‘enthousiasme’ pour Eric Trappier, président de l’UIMM : « La crise du Covid a démontré avec force que l’industrie est déterminante pour l’économie de notre pays. Nous devons faire progresser l’attractivité de nos métiers et la formation pour relever le défi demain d’une industrie moderne, innovante et d’excellence. C’est le sens du French Fab Tour et de son édition 2021 qui arrive à un moment clef, pour rendre hommage à nos industriels pour leur mobilisation inédite durant l’année écoulée et pour défendre et promouvoir une relance de l’industrie en France. »


Les Femmes cheffes d’entreprises sont-elles des leaders ?

Deux rendez-vous incontournables pour l’emploi approchent à grands pas en Luberon Mont de Vaucluse (LMV) : le e-forum de l’emploi et le bus de l’Entrepreneuriat et des initiatives.

Sur son territoire, LMV accueille près de 1 700 entreprises pour 13 000 emplois. Pour autant, le chômage s’élève à environ 9,5% sur le premier trimestre 2021 à Cavaillon, qui est le principal bassin d’emploi de l’Agglo « et parallèlement à cela, certaines entreprises ont du mal à recruter », souligne Luberon Monts de Vaucluse. C’est pourquoi, en ce mois d’octobre, l’Agglo et ses partenaires (La Mission locale du Luberon, Pôle emploi et Initiative terres de Vaucluse) organisent deux événements à destination des personnes en recherche d’emploi.

Les recrutements reprennent du souffle

« Les offres d’emploi déposées à Pôle emploi Cavaillon ont augmenté de 24% depuis le début de l’année par rapport à l’année dernière. Le secteur qui recrute le plus, c’est-à-dire qui a les plus fortes augmentations de déclarations à l’embauche, reste celui des services à la personne avec +36% de déclarations à l’embauche au mois d’août 2021 par rapport au mois d’août 2020, détaille l’Agglo LMV. Le secteur est en tension par manque de candidats. Le BTP reste aussi un secteur qui recrute, tout comme l’industrie et les métiers autour de la santé. Sur la plateforme LMV emploi, le métier de préparateur de commandes est celui qui propose le plus d’offres d’emploi (95), devant chauffeur (63), comptable (59), mécanicien (54), manutentionnaire (42) et infirmier (39). Plus de 58% des demandeurs d’emploi qui suivent une formation à Pôle emploi Cavaillon retrouvent un emploi dans les 6 mois. »

Teaser du e-forum

25 entreprises proposent 180 postes

Le e-forum de l’emploi aura lieu le jeudi 14 octobre, à 9h30, en direct sur le site internet de LMV. Organisé par la Mission locale du Luberon, avec la participation active de Pôle emploi, il se présentera sous la forme d’un film séquencé, tourné et monté, mis en ligne dès 9h30. Pour s’y connecter, les participants auront juste à cliquer le lien qui sera prochainement mis en ligne sur en cliquant ici. Le forum est gratuit et sans inscription préalable, pour les recruteurs comme pour les candidats. Pour ceux qui ne pourront pas être devant leur écran le 14 octobre, le replay du forum sera accessible jusqu’à la mi-novembre, toujours sur le site internet de LMV. 25 entreprises proposant 180 postes à pourvoir présenteront leur activité et le profil de candidats recherchés.

Pléiade d’entreprises

La liste est longue : Mutatec, ADMR, Auchan, ID Logistics, Aroma Zone, Voyages Arnaud, Chabas Cavaillon, Michel Blanc, Groupe Bernard Blachère, Family Sphère, Hôtel Mercure, Décathlon, Mc Donald’s, GEIQ BTP, LMV, Ville de Cavaillon, CCAS de Cavaillon et MIN de Cavaillon. Le détail des postes à pourvoir sera communiqué quelques jours avant le forum, sur le site de LMV Agglomération.

A noter que LMV fait aussi partie des recruteurs puisque plusieurs postes sont à pourvoir dans le Pôle petite enfance, notamment avec l’ouverture en janvier prochain d’un nouvel établissement d’accueil du jeune enfant (EAJE) à Cavaillon. Le service de l’urbanisme aussi recherche des instructeurs du droit des sols. Le service collecte recherche également régulièrement des agents pour des missions de remplacement.

Le bus de l’entrepreneuriat. Crédit photo: Luberon Monts de Vaucluse

Le bus de l’entrepreneuriat et des initiatives

Le mardi 26 octobre, de 9h à 12h, avenue Follereau à Cavaillon, se tiendra le bus de l’entrepreneuriat et des initiatives piloté par Initiative Terres de Vaucluse. Le bus sera stationné dans la cour de l’ancien centre de loisirs Kennedy, là où l’espace France Services et le Point justice intercommunal ont ouvert leurs portes. Les opérateurs viendront dans ce quartier prioritaire (même si l’opération est ouverte à tous) afin de rencontrer les habitants qui ont un projet de création d’entreprise ou qui l’ont déjà créée.

Ils leur présenteront des solutions d’accompagnement auxquelles ils sont éligibles. Ils leur donneront aussi des conseils et des contacts afin d’anticiper les difficultés qui peuvent survenir et ainsi assurer un développement pérenne de leur parcours entrepreneurial. La seconde mission du bus est de soutenir les personnes dans leur démarches d’emploi, de formation et plus généralement d’insertion.

L.M.


Les Femmes cheffes d’entreprises sont-elles des leaders ?

La Mission locale jeunes Grand Avignon participe à la semaine nationale des Missions locales qui se déroule du 13 au 22 octobre 2021. Plusieurs rendez-vous incontournables jalonneront les échanges avec les jeunes.

Comme chaque année maintenant depuis 2016, les 440 Missions Locales se mobilisent dans le cadre d’une semaine d’information et d’action exceptionnelle. Plus de 700 événements sont ainsi organisés dans l’hexagone. Découvrez le programme de la Mission locale jeunes Grand Avignon qui accompagne plus de 4500 jeunes par an et compte 427 entreprises partenaires.

‘Job dating’

Cet événement permettra de rapprocher l’offre et la demande et permettre aux jeunes de trouver un emploi. Il va s’agir de rencontrer des employeurs qui recrutent dans le secteur du commerce et tous secteurs. Les jeunes vont pouvoir en amont bénéficier d’une préparation aux recrutements avec le service emploi. Ce forum va être organisé avec tous les partenaires du Service public de l’emploi dans le centre commercial de Auchan le Pontet. Le 13 et 14 octobre de 10h00 à 17h00 : à Auchan Supermarché Le Pontet, 246 rue Jean et René Reinaudo 84130 Le Pontet.

Découverte des métiers avec les Compagnons du devoir

L’objectif de l’événement est de faire découvrir certains métiers de l’artisanat. Les jeunes seront présents pour découvrir les métiers et des jeunes Compagnons échangeront sur leur Tour de France. Les Compagnons du devoir feront la démonstration des métiers de la ferronnerie et tailleur de pierres ainsi que les métiers de la boulangerie. Ils exposeront des œuvres et les participants pourront tester en condition réelle. Le 22 octobre de 14h00 à 17h00 à la plaine des sports.

Atelier collaboratif

Lutte contre la discrimination via un recrutement inversé, avec des entreprises et des habitants des QPV (Quartier prioritaire de la ville). Dans le cadre d’un appel à projet régional de lutte contre les discriminations, la Mission locale jeunes Grand Avignon organise avec le cabinet juridique Lexegalis un temps d’échange en intelligence collective sur les comportements discriminatoires, avec 5 entreprises et 5 habitants des quartiers prioritaires. Le 18 octobre de 14h00 à 17h00 à la Mission Locale Jeunes Grand Avignon.

Inauguration de l’espace Garantie Jeunes

A l’occasion de l’inauguration des nouveaux locaux de la Garantie jeunes situés 46 cours Jean Jaurès (1er et 2eme étage), Bertrand Gaume, préfet du Vaucluse, présentera le plan de relance. Les jeunes seront présents et témoigneront de leur parcours en ‘Garantie jeunes’ plus largement à la Mission locale jeunes Grand Avignon ainsi que dans le cadre de contrats aidés. Les différents partenaires de la Garantie Jeunes, les jeunes et les équipes seront présents pour mettre en valeur les premiers résultats du plan #1jeune1solution avec des témoignages d’entreprises ou collectivités et de jeunes ayant bénéficié du plan au travers de contrats aidés ou d’un parcours d’accompagnement Pacea et ou Garantie jeunes. Le 22 octobre à 17h00 à la CCI du Vaucluse.

Forum de l’emploi inversé

L’objectif de l’événement est de réaliser des entretiens inversés. Les jeunes ainsi que les entreprises pourront échanger entre eux. Les jeunes seront présents et participeront à l’événement. Un forum inversé à la BNP dans le cadre de l’action quartier d’été. Le 19 octobre de 14h00 à 17h00 à la Mission Locale.

La mobilité internationale

L’objectif de cette action, a pour but de présenter les acteurs, et dispositifs de la mobilité européenne dans le cadre des ‘Erasmus days‘. Lors de ce forum, les jeunes pourront trouver toutes les informations sur les dispositifs et aides au départ en Europe, de la découverte culturelle au stage professionnel, en passant par le volontariat européen. Durant la matinée ils trouveront des stands tenus par les membres de la Cami, dont Eurocircle, Hors-Piste, Parcours le Monde. Ils pourront également rencontrer et échanger avec les jeunes stagiaires partis en stage professionnel en mars 2021 à Kalamata grâce au partenariat avec La Maison de l’Europe de Nîmes. Un Visio échange avec l’association Kane, en direct de Grece, est également programmée pour leur expliquer comment les hébergements et stages sont trouvés sur place. Convivialité, Culture, échange et ouverture des possibles sont donc au programme de ce forum. Le 14 octobre de 9h30 à 13h00 à la Mission Locale.

Mission Locale Jeunes Grand Avignon, Immeuble Le Vinci – 2 place Alexandre Farnèse, 84000 Avignon. Téléphone : 04.90.81.13.00.

L.M.


Les Femmes cheffes d’entreprises sont-elles des leaders ?

Pôle emploi Provence-Alpes-Côte d’Azur a imaginé la ‘Place de l’emploi et de la formation’ comme un lieu de ressources et d’échanges, animé par un réseau de partenaires et d’entreprises à la rencontre des publics. La prochaine session aura lieu jeudi 14 octobre, de 13h à 17h, 6A avenue Charles de Gaulle au Pontet.

L’idée ? Proposer des solutions d’insertion professionnelle durable, promouvoir les opportunités de formations et faire découvrir les métiers porteurs. Cette initiative hors les murs repose sur des partenariats locaux forts dans le domaine de l’emploi et de la formation (organismes de formation, fédérations professionnelles, associations d’entreprises…) et dans le domaine du social (centres sociaux, CAF, associations de quartier…) pour permettre une information complète des visiteurs.

Quatre espaces

Cette rencontre se compose de quatre espaces distincts. Un premier espace orientation et formation ‘Même sans le bac, je peux !’ vise à découvrir les métiers qui recrutent grâce aux casques de réalité virtuelle qui permettent une immersion au cœur des secteurs, les formations accessibles et faire le point sur ses compétences. Deux chantiers d’insertion viendront faire découvrir leurs métiers : la couture avec ‘Au fil de soi’ et la restauration de meubles avec la ‘Ressourcerie le Grand R’.

L’espace accompagnement propose lui un appui aux techniques d’entretien, à la création de CV et de lettre de motivation. Des  ateliers coaching en image, relooking et portraits pour CV seront également proposés. L’espace numérique vise à valoriser les métiers du numérique et favoriser l’inclusion numérique. Un espace job dating permet enfin aux entreprises et aux candidats de se rencontrer autour d’opportunités locales.

Les prochaines dates à découvrir en cliquant ici.

L.M.


Les Femmes cheffes d’entreprises sont-elles des leaders ?

‘On démarre demain !’, c’est le nom de la nouvelle plateforme digitale dédiée à l’emploi en région Paca. Près de 200 postes sont à pourvoir immédiatement dans la région au sein de 350 entreprises partenaires des GEIQ (Groupements d’employeurs pour l’insertion et la qualification) Paca.

Avec le soutien de la Métropole Aix Marseille Provence et de la Dreets Paca, les Geiq en Paca lancent une plateforme digitale visant à favoriser le rapprochement entre des candidats en difficulté d’accès à l’emploi et des entreprises en demande. Les candidats et entreprises peuvent désormais être mis plus facilement en relation en passant par les Geiq de leur région via le site : www.on-demarre-demain.fr. Parmi les Geiq du Vaucluse : Geiq Avenir CHR, GEIQ BTP Vaucluse, GEIQ fruits et légumes Provence (bassin d’Avignon et Cavaillon), GEIQ Geste ou GEIQ Silver Paca. La liste complète des Gieq est à consulter en cliquant ici. « Un maillage d’autant plus important que le taux de chômage en Paca continue d’augmenter pour atteindre un taux de 9,1% au 1er trimestre 2021 », précise le groupement Paca.

Les secteurs qui recrutent

En Vaucluse, 10 postes sont à pourvoir immédiatement dans le BTP (Bâtiment et travaux public). Dans l’agroalimentaire, 20 postes de conducteurs de lignes ou de machines, préparateurs de commandes en agroalimentaire et techniciens de maintenance sont à pourvoir à Avignon. Dans le médico-social, 4 postes d’accompagnant éducatif et social immédiat, 10 postes d’accompagnant éducatif et social pour un démarrage en janvier, 2 postes d’agent de service hospitalier immédiat, 4 postes d’aide-soignant début 2022 sont à prévoir dans les départements 13, 83, 84 et 06. Dans l’Hôtellerie, tourisme et restauration, 15 contrats de commis de cuisine et 15 contrats de serveurs pour la saison d’hiver sont a pourvoir dans les départements 13, 84, 83 et 06 (formation en Paca mais poste à pourvoir en Rhône-Alpes).

En Paca, près de 1 000 salariés bénéficient d’un parcours d’insertion chaque année au sein de 350 entreprises adhérentes. En 2020, malgré la crise sanitaire, c’est un total de 743 personnes qui ont été accompagnées par les Geiq Paca. 68% des personnes ont trouvé un emploi à l’issue de leur contrat Geiq, 47% un emploi durable, preuve de l’engagement des entreprises pour embaucher de manière durable des candidats formés et qualifiés.

Vous avez dit Geic ?

« Imaginé il y a plus de 30 ans, le concept des Geiq est né de la volonté de quelques chefs d’entreprises, pionniers de l’économie responsable, rencontrant les mêmes problématiques territoriales ou sectorielles de recrutement, motivés par le défi de la qualification et l’insertion professionnelle des personnes les plus éloignées de l’emploi », précise le groupement Paca. Les Geiq proposent un outil de qualification et d’accès à l’emploi destiné aux personnes qui en sont éloignées (jeunes sans qualification, chômeurs de longue durée, réfugiés, etc.).

En tout, 10 catégories de publics prioritaires sont visées par ce dispositif d’entreprise visant à résoudre leurs problèmes structurels de recrutement. Assumant les responsabilités de tiers-employeur, le Geiq accueille, sélectionne et recrute les candidats susceptible de travailler au sein des entreprises adhérentes au Geiq dans le cadre d’un contrat en alternance. Il organise leur parcours de formation, leur fait bénéficier du double tutorat Geiq-entreprise et assure un accompagnement socioprofessionnel (aide aux problématiques de mobilité, logement, démarches administratives, santé etc.). « Concrètement, les Geiq créent un pont efficace entre l’entreprise, les demandeurs d’emploi et le territoire », conclue le groupement.

Plus d’informations sur les offres disponibles en cliquant ici.

*Ces données intègrent les données du Geiq de la Corse, mais n’intègrent pas les données des 2 Geiq implantés en PACA mais
dont le siège se situe en dehors de la région. C’est pour cela que l’on parle ici de 15 Geiq au lieu de 16.

L.M.


Les Femmes cheffes d’entreprises sont-elles des leaders ?

C’est chez Proman que s’est déroulée la 5e Conférence régionale sur la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté. Ni dans une préfecture, ni dans une mairie, ni dans une Chambre de commerce et d’industrie, ni dans une Chambre des métiers et de l’artisanat mais bien dans les locaux d’une entreprise-leader des Alpes-de-Haute-Provence et 4e acteur européen sur le marché du travail en intérim et du recrutement en CDD et CDI.

Et ce choix d’une entreprise est celui de son président-fondateur, Roland Gomez. A 70 ans passés, il affiche un chiffre d’affaires de 2,387 milliards d’euros, emploie 3 000 collaborateurs permanents et 75 000 intérimaires dans 14 pays. Mais ce patron n’est pas qu’un homme d’affaires, c’est avant tout un homme de cœur. Il se plaît à citer Henry Ford : « L’entreprise doit faire des profits, sinon, elle mourra. Mais si l’on tente de faire fonctionner une entreprise uniquement sur le profit, alors elle mourra car elle n’aura plus de raison d’être ». Pour lui, la performance économique et la solidarité ne sont pas antinomiques, au contraire. « Il faut des synergies pour construire une société plus généreuse qui donne leur chance aux plus fragiles, ceux qui sont au bord de la route. »

« Il faut construire une société plus généreuse. »

Roland Gomez, président fondateur de Proman

Roland Gomez, fondateur de Proman.

Une vision qui résonne en totale harmonie avec la ‘Stratégie pauvreté’ lancée en septembre 2018 par le Président de la République. D’autant que La Région Provence-Alpes-Côte d’Azur est la 3e région de France Métropolitaine la plus touchée par la pauvreté, après la Corse et Les Hauts de France (le Vaucluse le 5e département le plus pauvre de l’hexagone avec un taux 20%).
Joëlle Chenet, Commissaire auprès du Préfet de Région en charge de la stratégie anti-pauvreté et cheville ouvrière de cette conférence insiste : « La crise sanitaire a généré des alliances inédites, le soutien de l’Etat a permis de maintenir le pays debout mais les inégalités sont parfois encore plus visibles. Et si cette crise était l’élément déclencheur d’une société plus inclusive, d’une prise de conscience collective de la nécessité de bâtir les fondations d’une relation plus étroite entre les entreprises et le territoire, ses habitants, ses élus et le monde associatif ? »
Le Préfet de région Christophe Mirmand le martèle : « Il nous faut prévenir la reproduction de la pauvreté et en sortir par l’emploi ». De citer quelques chiffres de ce qu’a mis en œuvre la Préfecture de la Région Sud depuis le Covid : «  7 000 jeunes ont pu s’insérer grâce à la ‘Garantie Jeunes’, 8 600 décrocheurs ont été pris en charge, 4 800 personnes ont bénéficié d’un accompagnement global de Pôle-Emploi, 1 200 sans-abris ont eu accès à un logement autonome, 230 places de crèches ont été créées. »

860M€ pour la relance en Paca
Il a décliné aussi le Plan de relance en Paca (860M€) : « 590 000 salariés ont été indemnisés par le chômage partiel, 211 000 entreprises ont touché le Fonds de Solidarité. On compte 163 000 bénéficiaires du RSA (revenu de solidarité active), 25 000 de l’Allocation Solidarité, 94 000 de l’Allocation Adulte Handicapé, 351 000 foyers qui ont reçu une aide exceptionnelle de solidarité ainsi que 37 500 jeunes de moins de 25 ans qui ont reçu un coup de pouce ». Autre chiffre significatif, l’aide alimentaire versée par l’Etat. Elle a carrément été multipliée par 12 en 2020, passant de 1M€ à 12M€…
S’agissant des Alpes de Haute-Provence lieu de la Conférence Régionale : « Elles représentent seulement 3% de la population de la Région Sud (avec un taux de pauvreté de 17%, et 28% de jeunes hors formation professionnelle) mais 22% du territoire. Il faut donc mutualiser toutes les énergies pour une société plus inclusive et tricoter de nouveaux partenariats pour mieux vivre ensemble » a conclu le Préfet de Région.

Christophe Mirmand, préfet de Région.

« Simplement solidaire »
Dans son intervention, Roland Gomez a insisté : « L’humain est au centre de nos préoccupations, aux côtés des associations, des missions locales, des écoles de la 2e chance. En France, 1 million et demi de mineurs vivent sous le seuil de pauvreté, 2 enfants sur 3 ne partent pas en vacances ». Lui qui a créé la ‘Fondation Proman’ en 2019 dont la devise est ‘Simplement solidaire’ le dit : « Nous devons aller encore plus loin au service des plus vulnérables, c’est un enjeu social déterminant et un impératif quotidien. Nos motivations sont simples : incarner les valeurs de l’entreprise, bienveillance, humanité ».
Lors de la première table ronde sur ‘Les entreprises- collectivités locales-associations partenaires de la cohésion sociale des térritoires’, Daniel Margot, président de la CCI 04 et patron de ‘La Savonnerie de Haute-Provence’, a préconisé la visite régulière des entreprises du départements par les écoliers, collégiens, lycéens pour connaître les débouchés locaux, les filières mais aussi les métiers de demain avec les énergies renouvelables. « Avant c’était marche ou crève avec un productivisme à outrance, maintenant le personnel est mieux traité, travaille dans de meilleurs conditions, le patron échange, partage avec ses collaborateurs, c’est un facilitateur dans un climat de confiance. »

A la rencontre des jeunes isolés
Autre intervenant, Bruno Galy, directeur régional des ‘Apprentis d’Auteuil’ qui ont des antennes à Tarascon, Arles, Marseille, Toulon, Brignoles et Nice. Créée en 1866 pour secourir les orphelins des rues, cette fondation a été reconnue d’utilité publique en 1929. En Provence-Alpes-Côte d’Azur, elle s’occupe de près de 4 000 jeunes et familles. «  Le but est qu’ils deviennent des adultes épanouis. La relation en entreprise a évolué, c’est davantage une alliance. Nous avons un ‘Bus des possibles’ qui quadrille la région, surtout en milieu rural pour rencontrer les jeunes isolés et les raccrocher à un projet de vie, leur montrer le chemin de la dignité. Comme le colibri nous apportons de l’eau, goutte après goutte, mais nous n’avons pas la folie des grandeurs et la prétention de sauver le monde. »
Pour conclure, Jean-Michel Scuitto, directeur risques, audit, éthique et RSE chez GSE à Avignon et représentant de ‘Global Compact’ a rappelé ce qu’était ce relais des Nations-Unies : « Un cadre d’engagements universels et volontaires articulé autour de principes relatifs au respect des Droits Humains, des normes internationales du travail, de l’environnement et de lutte contre la corruption ». Il avait été initié au Sommet de Davos en 1999 par Kofi Annan pour éliminer le travail forcé ou obligatoire, les discriminations et le travail des enfants.

Recruter autrement
Seconde table ronde ‘Recruter autrement’, avec d’entrée de jeu une annonce-choc de Mathilde Dufourcq, ancienne présidente du CJD (Centre des Jeunes Dirigeants) et directrice générale d’APS-Prévoyance à Châteaurenard : « Chez moi, ni CV (curriculum vitae), ni lettre de motivation ! »

« On a cassé la chaîne de la pauvreté. »

Mathilde Dufourcq, directrice générale d’APS-Prévoyance

A la tête d’une société d’utilité sociale créée par son père, Jacky Dufourcq, en 1985, elle travaille sur les Bouches-du-Rhône, le Gard et le Vaucluse dans le secteur de la santé. « Je donne sa chance à chacun à l’issue d’un entretien d’embauche ‘face to face’. Les plus motivés sont pris, un plan de formation de 400 heures a été réalisé depuis 5 ans, le taux de réussite est de 60%. On a cassé la chaîne de la pauvreté, on a aidé les plus démunis, ils ont retrouvé l’estime de soi. On peut allier envie personnelle et business, la preuve : on fait des bénéfices, donc ce modèle est viable et me donne une bonne raison de me lever chaque matin. »

Pour sa part, Didier Long, président de l’Union des Entreprises des Alpes-de-Haute-Provence a un credo : « Chacun a un potentiel, une compétence, un rôle à jouer pour contribuer à l’essor du territoire et des jeunes. Même les autistes! Ils ont une rigueur extrême, si vous leur dites de mettre 31 grammes de sucre, vous ou moi on en mettra 30, 35 mais lui 31, avec toujours les mêmes gestes précis ».

Nul n’est inemployable
Autre intervenant, Laurent Laïk de ‘La Varappe’ à Aubagne. Il part d’un principe simple : « Nul n’est inemployable et l’entreprise est le meilleur lieu pour insérer ceux qui sont au bord du chemin ». Et il sait de quoi il parle, il édite 6 000 bulletins de salaire par mois avec des structures qui travaillent dans le secteur de la revalorisation des déchets, de l’éco-contruction et du médico-social dans toute la France sauf les Hauts de France. « On a du mal à recruter, l’ascenseur social ne fonctionne plus alors qu’avant on brisait le plafond de verre en une génération. Maintenant, il est bloqué au rez-de-chaussée et il faudra 16 générations pour s’en sortir ». Laurent Laïk a aussi signé un partenariat avec Vinci autoroutes et a recruté 70 personnes qui entretiennent les bretelles et aires d’autoroutes de l’hexagone.

Plus de 200 personnes ont participé à cette 5e Conférence régionale sur la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté qui s’est tenue dans les locaux de Proman.

Partenariat gagnant pour tous
Dernier témoignage, celui du directeur du Pôle Emploi des Alpes-de-Haute-Provence, Richard Spinoza. Que n’a-t-on pas entendu, depuis des décennies sur l’ANPE (Agence nationale pour l’emploi) devenue Pôle Emploi… « Nous avons changé, évolué grâce à un outil, la MRS (Méthode de recrutement par simulation) qui évalue l’aptitude, l’habileté d’un candidat à exercer tel métier avec des mises en situation au cas par cas. Ces tests sont conçus avec l’employeur à la recherche de main d’œuvre pour détecter le bon profil, c’est un partenariat gagnant pour tous, le demandeur d’emploi, le patron et Pôle Emploi. En plus, existe désormais un guichet unique, le demandeur d’emploi explique ce qu’il est une fois pour toutes, pas besoin de répéter chaque fois son parcours, ses compétences, ses ambitions ». Richard Spinoza qui est par ailleurs élu dans le Var a cité l’exemple d’un centre commercial dont le futur directeur avait étudié en amont les besoins en vendeurs, chefs de rayons, agents de caisse. « Au départ 1 200 offres avaient été lancées, finalement, grâce à l’anticipation, aux réunions préalables, rencontres, explications, échanges, réunions publiques de tous, 1 600 varois ont trouvé du travail. »

Ouvrir le champ des possibles
Concrètement, au terme de deux heures de débats, et en présence de Marine Jeantet, déléguée interministérielle à la prévention et à la lutte contre la pauvreté, un premier document, un SPIE (Service public de l’insertion et de l’emploi), était co-signé par le préfet de Région, Violaine Demaret, la préfète des Alpes-de-Haute-Provence et Eliane Bareille, présidente du Conseil Départemental 04.
Quant à l’infatigable Roland Gomez, en plus de la Fondation Proman, il a lancé une autre action à mener, il veut dynamiser les ‘Entreprises du Cœur’ et trouver ‘1 000 parrains pour 1 000 enfants’, des enfants fragiles de toute la région Sud. « Mon but est d’ouvrir pour eux le champ des possibles en formation, sports, culture mais aussi leur donner de l’amour. » Au départ, il prévoit 1000 à 3000 € par an et par enfant dès l’âge de 10 ans jusqu’à sa majorité, ce qui sur 10 ans coûtera entre 10 et 30M€. « On gagne sa vie avec ce que l’on reçoit mais on la bâtit avec ce que l’on donne », conclut le fondateur de Proman en citant Winston Churchill.

Trop de bla-bla ?
Quant aux jeunes invités à assister à cette conférence régionale sur la pauvreté, à imaginer leur futur travail et à commenter les échanges des débateurs, ils n’y sont pas allés par 4 chemins. Francs, directs, sans ambage, Schouka, Lisa, Aléna et Anthony ont pris la parole pour conclure qu’il y avait eu « Trop de bla-bla… »
Et malgré tous les dispositifs déployés depuis le début de la crise sanitaire, aide alimentaire, ‘Garantie Jeunes’, ‘1 jeune 1 solution’ et les 1 098 jeunes embauchés comme apprentis (+ 24% en 1 an dans les Alpes-de-Haute Provence, quand la moyenne est de 52% en PACA et 41% en France), leur parcours n’a pas été un long fleuve tranquille. Et le financement d’un ordinateur, d’un permis de conduire, d’un véhicule même d’occasion, de la location d’un petit studio, ça coûte « un pognon de dingue », expliquent-ils en chœur.

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