Les Français plus que jamais favorables à l’énergie nucléaire
L’année 2022 a été marquée par l’annonce d’un plan de relance du nucléaire civil en France, qui prévoit la construction de six réacteurs EPR d’ici 2035 et potentiellement huit autres d’ici 2050. Dans ce contexte, nous nous sommes intéressés à l’évolution de la perception de l’énergie nucléaire par la population française.
Selon le dernier baromètre de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) publié en septembre, les Français n’ont jamais été aussi favorables à l’énergie nucléaire. En 2022, un Français interrogé sur deux (50 %) était d’accord avec le fait de « continuer à construire des centrales nucléaires ». Un score qui dépasse de 6 points le record établi en 2021 (44 %) et qui représente plus du double de la moyenne établie depuis les premières enquêtes en 1977 (24 %). En parallèle, l’opinion sur le fait de devoir « fermer les centrales » est tombée à 19 % l’année dernière, alors qu’elle était de 26 % en 2021 et de 38 % en 2020.
Les inquiétudes sur la sécurité énergétique liées à la guerre en Ukraine et la flambée des prix de l’énergie ont indéniablement joué un rôle dans ce regain d’intérêt soudain pour le nucléaire. Comme le souligne l’étude de l’IRSN, l’« indépendance énergétique » reste le premier argument en faveur de l’énergie nucléaire (cité par 43 % des répondants), suivi par « le faible coût de l’électricité » (22 %) et « la faible émission de gaz à effet de serre » (13 %).
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Tristan Gaudiaut, Statista.
Les Français plus que jamais favorables à l’énergie nucléaire
Mardi 19 septembre, Enedis organisait l’Énergie Tour Vaucluse, une journée dédiée à la Transition Écologique.
« Il faut que les énergies renouvelables représentent 40% de notre consommation dès 2030 ». C’est ce qu’a déclaré Violaine Démaret, sur le terrain, à 8h30, devant le Parc photovoltaïque au sol de la Carrière Sainte-Marthe à Pernes-les-Fontaines. D’une puissance de 5MW, l’équivalent de la consommation annuelle d’un millier de foyers, elle participe à l’accélération de la production d’énergie renouvelable.
Deux heures plus tard, la visite a continué par la « renaturation » de la Gare de Pernes, un ancien site logistique de plus de 5 hectares qui, désormais, préserve la biodiversité, fait la part belle à la véloroute Via Venaissia et bénéficie d’une rénovation de l’éclairage public grâce à un ensoleillement de plus de 2 800 heures par an et 13 500 modules photovoltaïques.
Et à midi, c’est au siège de GSE, le contractant global en immobilier d’entreprise à Avignon-Sud, que tout le monde s’est retrouvé, le directeur d’Enedis Vaucluse, la présidente du Conseil Départemental et le président du Grand Avignon.
« Le but de cette journée, c’est de mettre en valeur les initiatives des collectivités locales comme des entreprises en matière de transition et de sobriété énergétique » explique Sébastien Quiminal, patron d’Enedis 84. « Nous, nous sommes là pour raccorder le réseau, nous assurer qu’entre les panneaux photovoltaïques et les bornes électriques, il y a effectivement du courant. Nous sommes là aussi pour fédérer, pour mailler le territoire. Pour que les acteurs du secteur privé comme du secteur public se parlent et qu’une synergie existe ».
Roland Paul, au nom de GSE évoque la rénovation énergétique du site, les ombrières photovoltaïques et les bornes de recharge pour les véhicules de la société et des salariés de l’entreprise sur le parking, la biodiversité des aménagements extérieurs, avec d’innombrables essences de plantes et d’arbres pour accueillir oiseaux et insectes. La société, qui emploie 600 salariés et affiche un chiffre d’affaires d’un milliard d’euros, construit des bâtiments respectueux de l’environnement, économes en énergie, fonctionnels et agréables à vivre dans les secteurs industriels, logistiques, tertiaires, commerciaux ou de loisirs dans le monde entier. Cette exemplarité, c’est sans doute la raison pour laquelle GSE a été choisi pour le lancement de cet Energie Tour. « Ici, on reçoit beaucoup de clients et on souhaite leur monter ce qu’on est capable de faire » explique Roland Paul. « On a fait des travaux d’isolation, on a remplacé les chaudières par des pompes à chaleur et on a fini par diviser par 3 notre consommation et on va continuer à trouver des solutions moins énergivores ».
Joël Guin, le président du Grand Avignon a évoqué la « mobilité durable » : « Nous avons fait évoluer nos services de transports pour favoriser les mobilités douces et durables, pour optimiser, avec Enedis, le réseau Vélopop, les Baladines et les bus grâce à des piles électriques ». Enfin, Dominique Santoni, présidente du Conseil Départemental, mais aussi du Parc Naturel Régional du Luberon, a dit à quel point elle était investie dans cet engagement environnemental. « Nous sommes passés de 300 à 800 points de charge en 2 ans pour les vélos, les voitures, les transports en commun. Les deux aires d’autoroute de Mornas viennent d’être raccordées avec des stations haute puissance pour les automobilistes ».
Après un cocktail végan arrosé d’un rosé de chez Minuty (Var), un déplacement a été organisé à Piolenc, au domaine viticole expérimental. Un vignoble de 4,5 hectares où les ceps sont protégés de la canicule par des filets qui filtrent les rayons de soleil. Grâce à cette installation, leurs besoins en eau ont été réduits de -12 à -34%. La journée s’est conclue par une signature de convention entre Enedis et la présidente de la Chambre d’Agriculture 84, Georgia Lambertin pour « accompagner les paysans dans l’installation d’unités de production d’énergies renouvelables et l’implantation de bornes de recharge ».
Les Français plus que jamais favorables à l’énergie nucléaire
Jusqu’au 31 août, à l’image des défis de réduction de consommation lancés ces derniers hivers,Engie propose à ses clients de Provence Alpes Côte d’Azur le premier défi estival de réduction de consommation d’électricité.
Le principe est simple : Engie informe ses clients de Paca des écogestes pour optimiser leur consommation d’électricité et leur propose de s’inscrire à ce « Challenge Ma Conso », via leur espace « Mon programme pour agir ». Les efforts doivent être faits entre le 1er et le 31 août. A la fin du mois, Engie comparera leur consommation à celle du mois d’août de l’année précédente.
Le défi est ouvert aux clients qui ont un contrat d’électricité chez Engie, équipés d’un compteur communicant installé et activé, et ce, depuis plus de 12 mois. Cet historique de consommation est nécessaire pour permettre la comparaison des données des deux périodes.
Les clients d’Engie qui choisissent de participer à ce défi et qui auront consommé en août moins d’électricité qu’au cours de la même période l’année précédente seront récompensés de 100 KiloActs*, utilisables dans leur espace « Mon programme pour agir ».
Soutenir la sobriété énergétique
Avec ce programme d’engagement, lancé en 2020, l’entreprise propose à ses clients particuliers une palette d’outils pour consommer moins et mieux.
Des compétitions collectives de réduction de consommation entre clients Engie de villes similaires ont également été mises en place, entre Toulouse et Bordeaux notamment à la fin 2022. Elles permettent non seulement aux clients de remporter des KiloActs mais aussi à des associations de bénéficier de dons d’Engie pour la rénovation énergétique de logements dans les villes participantes.
« Avec les challenges de baisse de consommation d’énergie, nous les incitons à suivre leurs consommations d’énergie afin de les réduire. Ce premier challenge estival a l’ambition de les encourager à réduire l’utilisation de leur climatisation tout en les aidant à adapter leurs habitudes de consommation, dans un contexte où la sobriété énergétique s’inscrit pleinement dans nos enjeux collectifs de transition énergétique », explique Thomas Szygula, responsable de Mon programme pour agir d’Engie.
228 000 clients d’Engie dans toute la France ont pris part à ces défis depuis 2020.
1 240 tonnes de CO2 évitées, grâce aux 34 GWh d’électricité non consommés, soit l’équivalent par exemple de 5 ans de consommation électrique de la Tour Eiffel.
En Paca, ce sont 2,56 GWh d’énergie qui ont été économisés lors des challenges de réduction de consommation organisés l’hiver dernier.
* Un KiloAct est une unité virtuelle, créée par Engie pour le programme. Les clients peuvent les utiliser pour bénéficier d’avantages au quotidien (économiseurs d’eau, prise connectée…) ou soutenir des projets, comme le développement de startups de l’économie sociale et solidaire ou encore des projets de dépollution de zones naturelles.
Les Français plus que jamais favorables à l’énergie nucléaire
Au cours des dix dernières années, la Chine est devenue le leader mondial incontesté des véhicules électriques, avec des ventes annuelles de voitures électriques à batterie (BEV) qui sont passées d’environ 10 000 unités en 2012 à 4,4 millions en 2022 (soit une hausse de 44 000 %).
Comme le montrent les données du Global EV Data Explorer de l’Agence internationale de l’énergie, les États-Unis (800 000 voitures électriques vendues), l’Allemagne (470 000), le Royaume-Uni (270 000) et la France (210 000) complètent le top 5 des principaux marchés en volume l’an dernier. Cependant, même regroupés ensemble, ces quatre pays ne pèsent même pas la moitié du marché chinois.
Le mouvement en faveur du développement de la mobilité électrique en Chine coïncide notamment avec les efforts menés par Pékin dans le secteur de l’énergie. Le pays devrait atteindre ses objectifs en matière de production d’énergie éolienne et solaire cinq ans plus tôt que prévu et produire 1 200 gigawatts grâce à ces énergies renouvelables d’ici à 2025, comme le rapporte The Guardian. En 2022, les énergies renouvelables ont représenté 45 % de la capacité énergétique totale de la Chine, contre 26 % en 2011.
Il est également intéressant de mettre les chiffres sur le marché des véhicules électriques en perspective. L’an dernier, les ventes totales de voitures particulières en Chine se sont élevées à 23,6 millions d’unités, ce qui signifie qu’environ 19 % des nouvelles voitures étaient électriques. Le deuxième marché mondial, les États-Unis, affichait en comparaison une part de seulement 6 %. L’Allemagne, le Royaume-Uni et la France talonnent la Chine de plus près, avec une part comprise entre 13 et 18 % de voitures électriques à batterie (BEV) dans les ventes de voitures neuves. Le leader si l’on regarde la part de marché est toujours la Norvège, où plus de 75 % des nouvelles voitures sont électriques.
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Tristan Gaudiaut, Statista.
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Face à la crise énergétique, l’entreprise Charles & Alice, tout comme de nombreux industriels, a décidé de diversifier ses sources d’énergie. Ainsi, la société drômoise à opter pour les énergies renouvelable, et notamment l’énergie solaire, pour ses sites drômois et vauclusien.
Le site de production de Monteux, en Vaucluse, acquis par l’entreprise en 2021, est désormais doté de 1178 modules photovoltaïques, posés notamment sur des ombrières et des bâtiments de stockage. Installés sur 2200 m², ces panneaux solaires permettent d’éviter jusqu’à 34 424 tonnes de CO2 par an, soit l’équivalent de la consommation électrique de 124 foyers.
Charles & Alice a également opté pour l’énergie solaire sur son site d’Allex, dans la Drôme, avec l’installation de 1 328 modules photovoltaïques sur une surface de 2 419 m². L’énergie produite sur l’année par ces panneaux représentera la consommation électrique de 129 foyers par an, soit l’équivalent de 35 676 tonnes de CO2 économisées par an.
« Nous sommes en recherche constante de solutions pour parvenir à réduire notre consommation et notre empreinte carbone », a affirmé Fabien Ployon, directeur industriel de Charles & Alice. Depuis 2018, le groupe a installé 7 600 m² de panneaux photovoltaïques, ce qui représente une réduction de 86 tonnes d’émissions de CO2 par an. Ces installations représentent 10% des besoins en électricité de l’entreprise.
V.A.
Les Français plus que jamais favorables à l’énergie nucléaire
Les prix de l’électricité pour les industriels et le secteur privé varient parfois considérablement d’un pays à l’autre de l’Union européenne, ce qui peut donner un avantage à certaines entreprises face à la concurrence internationale.
Selon les données d’Eurostat, au deuxième semestre de l’année dernière, le Danemark et l’Italie étaient en tête de la comparaison européenne, avec un prix moyen de respectivement 44 et 39 centimes d’euro par kilowattheure pour le secteur non résidentiel. À l’inverse, l’électricité était la moins chère en Finlande (17 centimes/kWh) et en France (15 centimes/kWh).
Outre-Rhin, la première puissance industrielle d’Europe affichait de son côté un prix moyen de 26 centimes/kWh. L’Allemagne envisage actuellement d’instaurer un tarif spécial pour l’électricité à usage industriel, avec des discussions autour de la mise en place d’un bouclier tarifaire jusqu’en 2030 pour les industries les plus énergivores frappées par la hausse des coûts.
Tristan Gaudiaut, Statista.
Les Français plus que jamais favorables à l’énergie nucléaire
Cette conférence sera l’occasion de discuter des avantages économiques de la transition au profit d’une énergie plus propre et efficace pour les entreprises. Lors de l’apéritif qui suivra, les partenaires à impact positif présenteront des produits et services, des solutions durables et rentables pour vos entreprises.
Les intervenants proposeront des accompagnements possibles et des dispositifs d’aides en énergie, incluant le photovoltaïque et les bornes de recharge, pour un investissement rentable sur le court, moyen et long terme. Les intéressés auront la possibilité de financer des travaux avec un tiers-investisseur ou via le dispositif CEE.
Infos pratiques Gratuit. 23 mai. 18h-21h. Concessionnaire Toyota. Impasse Georges Braque. Carpentras. Pour participer. 06 12 06 49 73.
Les Français plus que jamais favorables à l’énergie nucléaire
Animé par l’Agence locale de la transition énergétique (Alte), ce sera l’occasion d’aborder les aspects techniques et financiers des projets solaires mais également les aides financières à la rénovation des logements.
Mercredi 10 mai. De 18h à 19h30. Maison du citoyen. 35 rue du collège. Carpentras. Informations au 04 90 74 09 18.
V.A.
Les Français plus que jamais favorables à l’énergie nucléaire
Une estimation préliminaire de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) pour l’année 2022 montre que les subventions mondiales à la consommation de combustibles fossiles ont dépassé les mille milliards de dollars, de loin le montant annuel le plus élevé jamais enregistré. Dans l’ensemble, les subventions pour les combustibles fossiles ont doublé par rapport à l’année précédente, comme le montre le graphique ci-dessus. Les aides à la consommation de gaz et d’électricité ont doublé, tandis que les aides à la consommation de pétrole ont augmenté d’environ 85%.
Face à la déstabilisation des marchés de l’énergie liée à la guerre en Ukraine et aux prix « extraordinairement élevés et volatils », les gouvernements ont préféré protéger les consommateurs et les entreprises, selon l’AIE. Des mesures qui pourraient avoir un impact important sur les finances publiques et qui pourraient également réduire l’incitation à utiliser l’énergie de manière efficace ou à passer à une énergie propre, explique l’AIE.
Le pacte de Glasgow sur le climat se retrouve également en contradiction avec ces subventions record : la suppression des subventions aux combustibles fossiles étant considérée comme une étape fondamentale pour une transition réussie vers les énergies propres.
L’AIE souligne qu’il serait préférable d’investir dans des changements structurels plutôt que dans de l’aide d’urgence, et de mieux calibrer les subventions afin qu’elles ciblent principalement les couches les plus pauvres de la population, qui souffrent le plus des coûts engendrés par la hausse des prix de l’énergie.