15 octobre 2025 |

Ecrit par le 15 octobre 2025

La station d’épuration d’Avignon va bientôt chauffer 2 000 habitants

Grâce à un procédé de méthanisation à partir des boues d’épuration, la station de traitement des eaux usées d’Avignon va être en mesure de produire, début 2022, de quoi alimenter la consommation de chauffage de 2 000 habitants de l’agglomération.

La Communauté d’agglomération du Grand Avignon et le groupe Veolia viennent de lancer le chantier de l’usine de méthanisation de la station de traitement des eaux usées d’Avignon. D’une capacité de 177 000 équivalent/habitant, cet équipement situé en Courtine depuis 1995 et agrandi en 2010-2011 lors de son passage en mode fonctionnement biologique, traite les eaux usées des communes d’Avignon, du Pontet, des Angles et de Villeneuve-lès-Avignon*. Cela représente environ 29 millions de m3 d’eau traités par an. Cette activité génère plus de 2 500 tonnes de boues d’épuration actuellement acheminées vers un centre de traitement à Tarascon afin d’être recyclées en compostage.

6 000 MWh de biométhane
La réalisation de l’unité de méthanisation vise à produire du biométhane, une énergie dont la qualité est équivalente à celle du gaz naturel, grâce à la digestion d’une partie de ces boues d’épuration. L’opération d’une durée de 25 jours comprend plusieurs phases : décantation, clarification puis agitation permanente dans un ouvrage cylindrique d’une capacité de 4 000 m3. Une fois purifié le biogaz sera injecté sur le réseau de GRDF. A terme, l’unité de méthanisation devrait permettre de produire environ 6 000 MWh de biométhane par an soit l’équivalent de la consommation en chauffage de 2 000 habitants. « Ce chantier représente un investissement important en matière d’environnement, se félicite Joël Guin, président du Grand Avignon. Et ce d’autant plus qu’il va aussi permettre de réduire le volume des boues de 30 %. Cela fera donc autant de camions en moins à destination de la plateforme de revalorisation de Tarascon. »

Un projet de 8,2 M€
Les travaux devraient durer 16 mois pour s’achever dans le courant du 4e trimestre 2021. Après une première phase de mise en route, les premières injections de gaz dans le réseau de distribution devraient ensuite avoir lieu lors du 1er trimestre 2022. L’ensemble représente un investissement de 8,2 M€ HT pour Grand Avignon Assainissement, filiale du groupe Veolia à qui l’agglomération a délégué la gestion de la station d’épuration communautaire depuis le 1er janvier 2019. Le projet a également reçu des aides financières de la Région Sud, de l’ADEME (Agence de la transition écologique, anciennement Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) et de l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée et Corse.

350 unités de méthanisation biogaz d’ici 2030
En France, aujourd’hui, seulement 15 % des stations de plus 30 000 équivalent/habitant sont équipées de ce type d’installation. « En Suisse par exemple, 100 % des stations sont équipées, précise le préfet de Vaucluse Bertrand Gaume présent lors de la pose de cette première pierre. Le symbole est important. Il illustre un changement de paradigme en France. » Représentant Renaud Muselier, le président du Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur, la conseillère régionale vauclusienne Jacqueline Bouyac a tenu à rappeler que la Région entend « relever le défi de la transition énergétique. Il s’agit d’une de nos préoccupations majeure. » Et celle qui est aussi présidente de la Cove (Communauté d’agglomération Ventoux-Comtat Venaissin) de poursuivre : «  la Région Sud a pour but la neutralité carbone en 2050 et ainsi être la première région française à atteindre cet objectif. »

A ce jour, la région Provence-Alpes-Côte d’Azur compte près d’une dizaine d’unités de valorisation de biogaz via la fermentation des déchets organiques. Trois sont situées en Vaucluse au sein de la cave vinicole de la Vigneronne Touraine à La Tour d’Aigues, chez le producteur de pommes bio Tamisier environnement à l’’Isle-sur-la-Sorgue (première unité de fruits et légumes de Paca) et à l’usine Aptunion d’Apt. D’autres projets fleurissent un peu partout en région puisqu’une dizaines d’études de faisabilité sont en cours et une trentaine sont sur les rails. Il ne faudra cependant pas traîner car le Région table sur 350 unités de méthanisation biogaz d’ici 2030.

* Le Grand Avignon gère 9 autres stations d’épuration sur son territoire ; il s’agit des stations de Caumont-sur-Durance, Velleron, Pujaut, Sauveterre, Rochefort-du-Gard, Saze, Roquemaure, Morières-lès-Avignon et Jonquerettes.


La station d’épuration d’Avignon va bientôt chauffer 2 000 habitants

Entre questions de sécurité, déboires financiers (EPR), atouts climatiques et promesses technologiques (ITER), l’avenir de la filière nucléaire fait l’objet de nombreux débats dans l’Hexagone. Désireux de réduire la dépendance au nucléaire afin de favoriser les énergies renouvelables, le gouvernement français table sur une réduction de la part de l’atome dans le mix énergétique à 50 % d’ici 2040. Avec actuellement 56 réacteurs nucléaires répartis dans 18 centrales en France, la part du nucléaire dans la production électrique française se situe autour de 70 %, faisant de loin de l’Hexagone le pays le plus nucléarisé au monde. Comme le montre le graphique publié par Statista, la suite du classement est occupé par la Slovaquie, l’Ukraine et la Hongrie, où la part de l’atome dans le mix énergétique dépasse également 50 %. Les pays qui ont le plus misé sur l’atome pour la production d’énergie sont tous situés en Europe.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


La station d’épuration d’Avignon va bientôt chauffer 2 000 habitants

Dès la rentrée Ikea proposera, en partenariat avec Voltalia, la vente et l’installation de panneaux solaires chez ses clients de la région Sud avant d’élargir la proposition à tout l’hexagone, avant la fin de l’année. 

Le contexte de crise sanitaire et la conscience de l’impact des activités de l’homme arrêtées dans beaucoup de parties du monde pendant le confinement du Covid-19 aura sans doute poussé le géant suédois a passer à la vitesse supérieure en proposant à ses clients de la Région Sud, via son service ‘Solstråle’ (rayons de soleil en suédois), l’achat et l’installation de panneaux solaires sur toutes les surfaces disponibles telles que le toit de la maison, de la terrasse, du pool-house et du garage. Une proposition d’énergie renouvelable et pure qui tombe à pic puisqu’il est possible de revendre son électricité à EDF. Côté pratique Le géant suédois s’attèle à la définition des besoins de ses clients via un simulateur tandis que son partenaire Voltalia –société française spécialisée dans l’installation de panneaux photovoltaïques- s’acquittera de la pose. Ikea France n’a pas encore annoncé le prix de vente des panneaux solaires.

Le futur ?

Les particuliers peuvent tout à fait imaginer devenir énergétiquement indépendants comme le propose le toit Tesla doté de tuiles solaires (3e génération) tout comme les Powerwall ces importantes batteries alimentant les appareils électroniques de la maison avec, toujours cette possibilité de revendre son surplus d’électricité. Le hiatus ? L’installation requiert l’enlèvement des anciennes tuiles, l’adaptation de la structure du toit et la pose des tuiles solaires. Devenir indépendant énergétiquement réclame quelques ajustements comme utiliser les appareils ménagers les plus énergivores lorsque l’ensoleillement est au plus fort, tout comme la recharge de la voiture électrique. Evidemment, l’indépendance énergétique sourira plus aux régions les plus ensoleillées qu’à celles moins pourvues.

Ikea Avignon se trouve 100, Chemin du Pont blanc à Vedène, Centre commercial Buld’air.

 

Qui était Nikola Tesla ?

Nikola Tesla (1856-1943) est Autrichien, Austro-Hongrois et Américain. Il était inventeur, ingénieur- électricien-mécanique-industriel et physicien. Il a, par exemple, conçut radar et robots télécommandés et a déposé plus de 300 brevets (sans doute plus mais la dépose de ceux-ci étant payante, et étant peu argenté, il n’a pu en déposer plus) traitant notamment de la conversion de l’énergie. Il est l’auteur du moteur électrique asynchrone, de l’alternateur polyphasé, du montage triphasé en étoile, de la commutatrice. Il aide Edison et fait en sorte que le courant continu fonctionne. Il est le principal promoteur du transport de l’énergie électrique en courant alternatif. En 1889, il s’intéresse à la haute fréquence et réalise un générateur fournissant une fréquence de 15 kHz. Il expose en 1891, lors de démonstrations, sa lampe ‘haute fréquence’ à pastille de carbone. À partir de 1896, en parallèle à Branly, il effectue des expériences de télécommande. En se basant sur l’excitateur de Hertz, il met au point la bobine qui porte son nom et qui constitue un premier émetteur accordé à ondes amorties. Tesla définit les bases de la télé-automatique. Il conçoit qu’on puisse un jour commander des véhicules à des centaines de kilomètres sans qu’il y ait d’équipage, en utilisant la télégraphie sans fil. Il crée deux navires robots télécommandés dont un est submersible. Ses brevets de 1895 contiennent en réalité les spécifications d’un bateau torpille sans équipage muni de six torpilles de 4,20 mètres. Expérimentation des gigantesques résonateurs à haute fréquence de 1899 à 1900 à Colorado Springs, en vue de la construction d’une tour de télécommunication à Wardenclyffe (Shoreham), Long Island. La voiture Tesla qui porte son nom le doit aux brevets qu’il a déposés. Il est inhumé à Belgrade en Serbie, dans le musée Nikola Tesla.

https://www.echodumardi.com/tag/energie-renouvelable/page/2/   1/1