La recherche de surfaces disponibles pour l’installation de panneaux photovoltaïques, sans impacter les milieux naturels est un vrai défi. Du côté de Caderousse (Vaucluse), la Compagnie Nationale du Rhône, vient d’annoncer la mise en service dans les prochaines semaines d’ombrières photovoltaïques au-dessus de la véloroute ViaRhôna, sur presque 1 kilomètre.
En construction depuis janvier dernier, ce parc de panneaux photovoltaïque longitudinal est une première. Il comporte 6 sections et totalise 900 mètres de longueur. Installé sur la véloroute ViaRhôna reliant la Suisse à la Camargue, sur la commune de Caderousse, il sera mis en service à la fin de l’été. La production d’électricité est estimée à 1 300 mégawattheure (MWh) par an, soit l’équivalent de la consommation de prêt d’un milliers de personnes.
Le projet de Caderousse est pionnier en la matière
Sur des projets de cette nature où les liaisons de transport du courant produit sont grandes il fallait trouver une solution pour limiter les pertes d’énergie explique la Compagnie Nationale du Rhône. Pour relever ce défi, cette dernière s’est associée à NEXANS, Schneider Electric, la SNCF et SuperGrid Institute pour mettre au point une architecture électrique utilisant le courant continu à haute tension. Cette technologie sera utilisée pour la première fois dans de telles conditions.
Après les parking des centres commerciaux, ou encore la reconversion d’anciennes gravières, la Compagnie Nationale du Rhône ouvre avec les véloroutes un nouveau filon pour l’installation de panneaux photovoltaïques. En France, on compte actuellement pas mois de 15 000 km de véloroute. Si à cela on ajoute les abords de routes, autoroutes, voies de chemin de fer, canaux l’objectif de production d’énergie solaire à l’horizon 2030 pourrait être atteint (60 GWc) sans prendre sur les terres agricoles ou les milieux naturels. Rien que pour les routes la Compagnie Nationale du Rhône estime que 28 000 km de routes seraient compatibles. Utiliser des surfaces déjà artificialisées sans remettre en question leur fonction première est une idée qui devrait faire son chemin.
Des panneaux solaires sur la véloroute ViaRhôna
C’est en Haute-Marne que le groupe Vauclusien détrône Piolenc pour le titre de la plus grande centrale solaire lacustre du vieux continent.
Q Energy met en service la plus grande centrale solaire flottante d’Europe. Elle est composée de plus de 135 000 panneaux solaires fixés sur des flotteurs de technologie française implantés à Perthes en Haute-Marne. La nouvelle centrale s’étend sur 127 hectares d’anciennes gravières. D’une puissance de 74,3 MWc, cette installation alimentera chaque année 37 000 personnes en énergie verte soit l’équivalent de 65% de la population de la Communauté d’agglomération Saint-Dizier, Der et Blaise. Grâce à elle, l’émission de 18 000 tonnes de CO2 sera évitée chaque année. Anciennement RES, le groupe Q Energy France est basé dans la zone de Courtine à Avignon. Il appartient au coréen Hanwha Solutions depuis octobre 2021. L’entreprise est aujourd’hui le 3e développeur sur le marché hexagonal des énergies renouvelables derrière les géants EDF et Engie.
Un projet porté sur plus de 5 ans Ce projet de centrale solaire flottante a été initié par Q Energy en 2019 avec l’ambition de revaloriser un espace artificialisé au profit de la transition énergétique départementale et du dynamisme économique du territoire. Il visait à recréer une activité économique vertueuse sur les bassins créés par l’inondation de carrières dont l’exploitation prenait fin en 2020. Un espace ne revêtant par nature aucun conflit d’usage. Après plus de 5 ans de développement, le parc est rentré en construction au mois de septembre 2023 avant d’être mis en service en juin. Avec deux premiers parcs éoliens inaugurés dans le département dès 2010, Q Energy est un acteur important de la transition énergétique de la Haute-Marne. 15 ans plus tard, ce sont 274 MW qui ont été développés sur ce territoire par la société vauclusienne pour une production d’électricité verte équivalente à la consommation annuelle de plus 257 000 personnes. « Les relations qui ont été liées depuis plus d’une décennie avec les élus, les services de l’Etat et le tissu économique local nous permettent aujourd’hui de développer des projets avec une compréhension fine des enjeux et des spécificités de ce territoire. Sans elle un tel projet n’aurait certainement pu voir le jour », explique Corentin Sivy, directeur du développement au sein de Q Energy France depuis presque un an désormais.
Un vauclusien en chasse l’autre Avec cette mise en service, Q Energy ravit le titre de ‘la plus ‘grande centrale photovoltaïque flottante d’Europe’ à Piolenc. En effet, c’est le long du Rhône que Akuo, producteur indépendant français d’énergie renouvelable, a lancé ‘O’Mega 1’ en 2019 sur le plan d’eau Li Piboulo en lieu et place d’une ancienne carrière d’extraction de matériaux de 17 hectares. Inaugurée en grande pompe par Elisabeth Borne, alors ministre de la transition écologique avant qu’elle ne devienne 1er ministre, le site de Piolenc affichait une capacité de production 22MWc.
La centrale photovoltaïque flottante de Piolenc était jusqu’alors la plus grande d’Europe. Crédit :Akuo
Des panneaux solaires sur la véloroute ViaRhôna
L’entreprise Batteries Prod a été créée en 2015. Elle a connu depuis une croissance à deux chiffres tous les ans, sur un créneau haut de gamme en batteries. Désormais, la société basée à Monteux mise sur le marché de la robotique et des drones.
Mikaël Zezza et Stéphan Belin sont les deux créateurs de Batteries Prod. Mikaël s’occupe des achats et de la production, Stéphan du commercial. « Nous étions tous les deux passionnés de technologie et avons décidé de vendre notre agence de com en 2015 pour pouvoir acheter nos premières machines servant à fabriquer des batteries. Personne ne fabriquait de batterie au lithium-ion destinée aux particuliers en France, à part la société de machines agricoles Pellenc dont le siège est à Pertuis » explique Mikaël Zezza. Les deux associés y voient une opportunité et se lancent sur ce créneau. Le succès est rapidement au rendez. L’entreprise Batteries Prod a investi en juin 2023 dans une usine flambant neuve située dans la zone des Escampades à Monteux, pour un budget de 2M€. « Ce nouvel outil nous a permis de gérer la croissance de notre entreprise qui est très importante depuis sa création à 2023 » explique Mikaël Zezza. En 2024 et 2025, le marché s’est cependant ralenti notamment dans le domaine de la mobilité avec les vélos électriques notamment.
Une opportunité en 2024 « L’Afrique de l’Ouest connaît des coupures d’électricité régulières pouvant durer plusieurs heures. Ceci cause un réel problème économique pour les entreprises, que ce soient des industries ou des services. Plusieurs entreprises africaines nous ont contactés en direct pour nous demander de mettre au point une station de stockage d’énergie autonome. Notre équipe de recherche-développement a travaillé sur un prototype qui est aujourd’hui au point. » Les batteries vont être reliées au réseau domestique et seront rechargées quand il y aura du courant, comme des onduleurs pour les ordinateurs. Dès qu’une panne de courant survient, cette station de stockage autonome prendra le relais. « L’avantage par rapport à un groupe électrogène est économique, vu le prix de l’essence dans cette zone de l’Afrique. Nous avons gardé notre concept de batteries haut-de-gamme constituées de lithium ion NCM, dont les prix baissent en raison de leur développement massif et de la baisse du prix de nombreuses matières premières comme le cobalt ».
Batteries Prod en chiffres – 9,5 M€ de chiffre d’affaires en 2024 (idem en 2023) – 50 salariés – 100 000 batteries fabriquées depuis 2015 – Certification ISO 9001 en 2021 – Prix moyen d’une batterie : entre 350 et 500€ Crédit : DR/Batteries Prod
35M€ de chiffres espérés Les premières commandes ont été expédiées début mars vers l’Afrique de l’Ouest. L’entreprise estime la potentialité de ce marché à 35M€. Dans un premier temps la société espère écouler 750 batteries mensuellement. « Cette zone du monde est en effet en forte croissance démographique, avec une classe moyenne qui émerge et un certain développement économique » constate Mikaël Zezza. L’ONU demande à ce sujet aux entreprises de développer ce concept qui, en plus des coupures d’électricité, servira également de substitution aux panneaux photovoltaïques qui vont être amenés à se développer grandement dans les années à venir dans cette zone du monde. Un an après le lancement de ce projet, l’objectif fixé été revu à la baisse pour des raisons géopolitiques avec le Mali notamment. « Je crois toujours fermement à ce projet mais les choses avancent plus lentement que prévu. Il nous faut être patient. »
« Nous travaillons actuellement sur les nouvelles technologies de batteries sodium-ion. »
Mikaël Zezza
Une opportunité pour une nouvelle batterie « Nous travaillons actuellement sur les nouvelles technologies de batteries sodium-ion. Ces dernières ont des caractéristiques écologiques meilleures que celles au lithium. Le coût est moins cher. L’avantage de ce type de batteries et qu’elle est moins sensible aux basses et hautes températures. Elle se recharge également plus vite, générant plus de puissance », poursuit Mikaël Zezza. L’entreprise travaille dur sur ce concept qui est idéal pour le stockage d’énergie dans des applications comme le médical. Un autre atout est également le zéro risque d’explosion, contrairement aux batteries au lithium. Dans quelques années, elles seront 20% moins chers que celles au lithium.
Une convention avec une start-up chinoise « Nous sommes pionniers dans ce domaine et avons un contrat avec une start-up chinoise qui est en train de la mettre au point depuis 2022. Notre métier en tant qu’assembleur sera de créer la batterie proprement dite. Les perspectives de développement sont très importantes. L’idée est que l’on devienne les assembleurs de cette entreprise chinoise pour l’Europe. »
Un métier d’assembleur « Nous achetons la matière première chez Samsung et LG, constituée d’accumulateurs ressemblant à des grosses piles. Nous avons pris le choix du lithium ion NCM, nickel-cobalt-manganèse, qui a la meilleure densité énergétique, la meilleure longévité, entre cinq et sept ans de durée, et une bonne sécurité. Nous voulions utiliser cette technologie premium car une batterie plus bas de gamme qui dure deux ans aurait été en concurrence avec la Chine, avec une différence de prix en leur faveur. »
Le marché de la robotique et des drones « Nous étions précédemment dans divers marchés dont celui de la mobilité comme le vélo électrique. Ces derniers sont saturés, avec moins de perspectives de croissance. Nous nous tournons naturellement vers des marchés plus jeunes comme celui de la robotique et les drones. »
Une usine flambant neuve à Monteux L’investissement du terrain d’une surface de 1ha, du bâtiment de 1 500 m2, des lignes de fabrication entièrement automatisée et des machines a coûté autour de 2M€. « Ceci a été le fruit d’une belle collaboration avec le service développement économique de la communauté d’agglo des Sorgues-du-Comtat qui nous ont bien accueillis et proposés un terrain de cette surface, sur la ZAC des Escampades à Monteux, que nous n’avions pas ailleurs. Le maire de Monteux, Christian Gros, nous a rencontré sur le site et l’affaire a été conclue rapidement » explique Mikaël Zezza. La société a la capacité de sortir une batterie toutes les trois minutes. Elle a un gros potentiel de croissance, avec assez peu d’entreprises faisant le même métier présentes en France. L’équipement actuel ne permet pas de fabriquer de batterie pour voitures. Crédit : DR/Batteries Prod-Linkedin
Des panneaux solaires sur la véloroute ViaRhôna
Le lobbying de la Fédération Française du Bâtiment aura été payant. Après 10 jours de négociation, la ministre du logement Valérie Létard a annoncé que le dispositif MaPrimRénov’ sera finalement maintenu pour les rénovations par gestes (chauffage et isolation).
Par contre, les travaux d’ampleur se trouveront prochainement gelés jusqu’au 15 septembre. Cette mise eu pause devrait permettre de résorber le surplus de dossiers en attente et d’affuter les moyens de lutter contre la fraude.
La Fédération Française du Bâtiment se félicite d’avoir obtenu gain de cause auprès du gouvernement. « C’est une belle et grande victoire de la FFB. L’absence de gel de l’aide aux monogestes redonne de l’espoir à des centaines de milliers d’artisans et d’entrepreneurs du bâtiment, rassure des centaines de milliers de ménages et rend à nouveau possible l’atteinte des grands objectifs de la transition écologique » précise Olivier Salleron, président de la FFB.
Ils étaient tous là pour ce congrès annuel organisé par le réseau Food’In. Les représentants de l’ARIA (industrie alimentaire), le CRITT (centre technique) et l’IFRIA (institut de formation) mutualisent leur savoir-faire, leur expertise et leurs moyens pour une alimentation saine et souveraine.
Il faut dire que l’agroalimentaire est une composante majeure avec 3,9% du PIB, un chiffre d’affaires de 8Mds€, 87 000 emplois, et l’an dernier sur 32 000 embauches, 45% l’ont été en CDI. Et la Région Sud occupe la 2ème position en France par le nombre d’établissements dédiés aux boissons (vin notamment) et à la transformation et conservation des fruits et légumes et autres plats préparés et condiments. En Vaucluse, ce secteur occupe 30% des emplois contre 21% dans l’Hexagone. Citons : Campbell (soupes au Pontet), McCormick (herbes, poivres, épices, sauces, aides à la pâtisserie à Carpentras, Monteux et Avignon), Agis (plats cuisinés en Courtine), Soleco (salades Florette à l’Isle-sur-la-Sorgue), Kerry (fruits confits à Apt), Charles Faraud (conserves fruits et légumes, salades, compotes et desserts bio Charles & Alice à Monteux), Européenne d’Embouteillage (Schweppes Orangina à Chateauneuf-de-Gadagne).
Parmi les invités de ce congrès, Guy Moureau, vice-président du Grand Avignon qui a insisté sur « ce bassin d’excellence qu’est le pôle agroalimentaire dans le département. Une filière qui s’adapte aux attentes des consommateurs et au changement climatique, qui a tout un réseau entre les lycées agricoles, le MIN d’Avignon, l’INRAE, l’école d’ingénieurs agronomes ISEMA, la pépinière Créativa et bientôt le parc Naturalia de 26 hectares à Entraigues dédié à la valorisation du terroir et à la transformation de produits naturels. » Il a aussi insisté sur ‘Vitamina’, un collectif engagé pour la formation et l’innovation des métiers de l’IAA avec d’ici 2030, 5 200 nouveaux apprenants formés dans ce secteur.
Table ronde et visite du bâtiment Food’In à Avignon
Au cours d’une table ronde, l’énergie, la réduction de la consommation d’eau et la réutilisation d’eau chaude, la limitation d’énergie pour la climatisation, le choix de machines frigorifiques, la mise en valeur du renouvelable comme le photovoltaïque, le remplacement des ampoules par des LED, la réduction de gaz à effet de serre, la stratégie bas carbone, le choix de nouveaux emballages recyclés et bio-sourcés, la mobilisation des salariés sur les enjeux climatiques, l’engagement en RSE… tous ces sujets vertueux ont été abordés.
Tous les participants ont ensuite visité le nouveau site de Food’In à Agroparc, véritable totem de l’IAA. Un bâtiment exemplaire de 1 000 m², labellisé ‘Bâtiment Durable Méditerranéen’ niveau or, orienté est-ouest, à forte inertie thermique, entouré de végétaux. Son ‘Food Lab’, véritable plateforme innovante de recherche et développement.
Maxime Costilhes, directeur général de l’ANIA (Association nationale des industries alimentaires) venu de Paris l’a dit en conclusion : « l’IAA ce sont 32 métiers différents et 98% des entreprises sont des TPE et PME. Vous avez montré votre savoir-faire, votre attractivité. Nous devons tout faire pour avoir une alimentation souveraine, même si nos capacités de production de fruits et légumes ont reculé face à une concurrence déloyale. »
Des panneaux solaires sur la véloroute ViaRhôna
Trop de demandes, pas assez de budget et beaucoup de fraudes. Le dispositif d’aide à la rénovation énergétique des logements aurait cette année déjà épuisé son enveloppe de 2,3 milliards d’Euros. Le ministre de l’économie, Eric Lombard, a annoncé le 4 juin la suspension du dispositif mais assure vouloir le rétablir avant la fin de l’année, avec sans doute quelques modifications dans son application.
A mi-année, l’enveloppe de 2,3 milliards d’Euros prévue pour aider les foyers à la rénovation énergétique de leur logement serait, d’après des informations du Parisien, totalement consommée. En 2024, cette enveloppe était de 3,3 milliards d’Euros avec la mise en œuvre de 340 800 dossiers de rénovation. Face à l’afflux de dossiers, qui se poursuit en 2025 sur un rythme soutenu, plusieurs solutions seraient envisagées.
Un durcissement des conditions d’obtention des aides serait aussi à l’étude
Outre une suspension imminente du dispositif, un durcissement des conditions d’obtention des aides serait aussi à l’étude. Dans ce scénario on pourrait abaisser le montant maximal des aides qui passeraient ainsi de 70 000 à 50 000 €. On pourrait aussi revoir le % des aides. Dans certains cas, elles peuvent atteindre 70 % du montant des travaux engagés. On pourrait également ne réserver les aides qu’aux passoires énergétiques (DPE de niveau G ou F)… Pour certains le dispositif est trop généreux et les modalités d’obtention facilitent également la fraude. Celle-ci porterait sur 16 000 dossiers pour un montant de 500 millions d’Euros. Un projet de lois devrait prochainement renforcer les moyens juridiques nécessaires à une lutte contre la fraude plus efficace.
MaPrimeRenov’ 2025 n’a plus de sous est-ce une bonne ou une mauvaise nouvelle ? Sans aucun doute plutôt une bonne. Cela veut dire que d’avantage de français vivront plus confortablement dans leur logement, que leurs pouvoirs d’achats s’en retrouveront améliorés, que les émissions de CO2 y gagneront aussi et qu’enfin le secteur du BTP y trouve une relance de son activité. Reste maintenant à voir ce que réservera le budget 2026 à ce dispositif qui connaît un succès sans précédent.
Des panneaux solaires sur la véloroute ViaRhôna
En 2024, la France a confirmé son statut de première exportatrice d’électricité en Europe, avec un solde net d’exportation de 89 térawattheures (TWh), battant son record précédent de 77 TWh établi en 2002. La France avait repris la place de première exportatrice d’électricité sur le continent en 2023, devant la Suède et la Norvège, grâce à la remontée en puissance du parc nucléaire français, touché en 2022 par une baisse de production historique due à des arrêts de maintenance prolongés et des réductions liées à la sécherresse.
Comme le montre notre infographie, basée sur des données du Réseau européen des gestionnaires de réseau de transport d’électricité (ENTSO-e) compilées par Energy-Charts, un excédent d’exportation a été enregistré sur toutes les frontières françaises, notamment vers l’Italie (solde net de +22,29 TWh), le Royaume-Uni (+20,04 TWh), la Suisse (+16,64 TWh) , la Belgique (+14,39 TWh), l’Allemagne (+12,90 TWh) et l’Espagne (+2,80 TWh). Majoritairement bas-carbone et plutôt compétitive en Europe en matière de coûts, la production d’électricité française est fréquemment sollicitée pour alimenter la consommation européenne.
L’éolien et le solaire ont rattrapé les énergies fossiles dans l’UE L’année 2024 a marqué un tournant dans la production d’électricité en Europe. Selon le suivi du think thank spécialisé sur les questions énergétiques Ember, au premier semestre, pour la première fois sur six mois, les énergies éolienne et solaire ont produit plus d’électricité dans l’Union européenne (UE) que l’ensemble des énergies fossiles (charbon, gaz et pétrole). Sur l’ensemble de l’année cependant, ces deux sources renouvelables et les combustibles fossiles ont contribué à part à peu près égale à la production électrique européenne, soit près de 29 % du mix électrique de l’UE comme l’indique notre graphique. Il s’agit d’un record pour l’éolien et le solaire, tandis que la production d’électricité à partir d’énergies fossiles dans l’UE a atteint son plus bas niveau historique.
Les analystes d’Ember indiquent que c’est la forte croissance de l’énergie solaire qui a le plus contribué au déclin des combustibles fossiles dans l’UE en 2024, la production d’électricité photovoltaïque dépassant celle issue du charbon pour la première fois. La production électrique à partir de gaz naturel a baissé pour la cinquième année consécutive et a été inférieure à la production éolienne pour la deuxième année consécutive. Grâce à la croissance de l’énergie solaire et à la relance de la production hydroélectrique, les énergies renouvelables ont représenté près de la moitié (47 %) de la production d’électricité de l’UE l’an dernier, et les sources d’énergie bas-carbone – en incluant le nucléaire (24 %) – ont atteint 71 %, deux niveaux record.
Le coût de production des énergies renouvelables a fortement diminué D’après Ember, un think tank dont la mission est d’accélérer la transition vers l’énergie propre, 30 % de l’électricité produite dans l’Union européenne au premier semestre 2024 provenait de l’éolien et du solaire, dépassant pour la première fois les combustibles fossiles (27 %). La production d’électricité à partir d’énergie fossile a diminué de 17 % (soit -71 TWh) au premier semestre 2024 par rapport à la même période l’année précédente. Après une forte chute de la demande d’électricité en 2022 et 2023, celle-ci a repris cette année, et la mise en service de nouvelles capacités éoliennes et solaires ont permis à l’Union européenne d’y répondre.
Comme le montre notre infographie, basée sur des données de l’Agence internationale pour les énergies renouvelables compilées par Our World In Data, le coût moyen de production d’énergie solaire photovoltaïque a diminué de façon significative depuis 2010. Cette année-là, produire un kilowattheure d’électricité à partir de l’énergie solaire coûtait 42 centimes de dollar en moyenne sur l’ensemble de la durée de vie de la centrale électrique (donnée corrigée de l’inflation). En 2023, ce coût n’était plus que de 6 centimes de dollar, soit un montant similaire à celui nécessaire à la production d’un kilowattheure d’électricité avec l’énergie éolienne : 5 centimes de dollar. Le coût nécessaire à la production électrique d’origine éolienne a également diminué, bien que dans une moindre mesure, puisqu’il était de 14 centimes de dollar en moyenne en 2010.
De Tristan Gaudiaut et Valentine Fourreau pour Statista
Des panneaux solaires sur la véloroute ViaRhôna
Lundi 14 avril, l’antenne régionale de l’association de préservation naturaliste et l’entreprise nationale gestionnaire d’1,4 million de km de réseau électrique ont œuvré ensemble sur un chantier de maintenance à Sault.
Partenaires depuis 15 ans, les deux organismes collaborent en faveur de la protection de l’avifaune. Les oiseaux sont en effet les premières victimes des lignes électriques à haute tension. Pour y remédier dans la commune de Sault, Enedis a effectué une opération habituelle à la demande de la LPO PACA. Elle consiste à poser des roues d’effarouchement, à mettre en conformité des éléments de la ligne identifiée et à sécuriser les infrastructures électriques.
Un chantier minutieux Deux poids lourds, dont un camion atelier et une nacelle, ont été nécessaires pour cette mise en place. Les quatre techniciens spécialisés sont intervenus sous tension HTA (20 000 volts) en utilisant la méthode “distance”, pour pouvoir manoeuvrer sereinement à 3m des câbles. Tout d’abord, l’équipe a posé deux roues d’effarouchement sur un premier support électrique. Elles se trouvent à 25 cm de la pince de l’isolateur médian, afin de dissuader les oiseaux de se poser entre les roues et la tête du support. Cette action permet ainsi de sécuriser la ligne. Dans un second temps, sur un autre support, certaines composantes ont été ajustées pour répondre aux enjeux de sécurité liés à la faune.
Crédit : DR/Enedis
Quand aménagement rime avec engagement Par ailleurs, sensible à la situation fragile de la biodiversité, Enedis avait marqué son engagement auprès de la préservation des oiseaux en 2022, par un don de 2000€ offert au Centre régional de sauvegarde de la faune sauvage de Buoux. Ce dernier chantier en date aura ainsi pour conséquence de réduire les risques de mort des oiseaux passant sur le territoire de Sault (labellisé réserve de biosphère du mont Ventoux par l’Unesco depuis 1990), notamment les faucons crécerelles qui peuplent le secteur. L’opération entre dans le cadre de la convention partenariale entre Enedis et le Parc naturel régional du Ventoux, englobant le village aux lavandes. Ces actions ponctuelles, en synergie avec les entreprises, les institutions (Parce Naturels Régionaux, Région Sud) et les associations environnementales, permettent à l’activité humaine de diminuer son impact et de tendre vers une meilleure prise en considération de la Nature dans ses aménagements.
Amy Rouméjon Cros
Les principales actions d’Enedis en faveur de l’avifaune – L’enfouissement de la quasi-totalité des réseaux neufs HTA (95 %). – La désensibilisation des lignes par la pose de protections isolantes à proximité des supports. – La mise en place de tiges empêchant les oiseaux de se poser sur les supports ou les interrupteurs aériens. – La mise en place de spirales sur les conducteurs, afin d’assurer une visibilité des lignes pour les oiseaux. – La sensibilisation des salariés d’Enedis à la biodiversité. – La formation des entreprises prestataires d’élagage à la biodiversité.
Sur la photo (de droite à gauche) : Emilie Blondel, adjointe Direction Territoriale Vaucluse, Anthony Roux, responsable du pôle biodiversité Parc du Ventoux, Cécile Boule, coordinatrice bénévole du Groupe local Ligue de Protection des Oiseaux PACA Ventoux, Georges Ughetto, association la Nesque Propre, Cindy Mahieu, Interlocuteur Privilégié Enedis de la commune de Sault, Claude Labro, Maire de Sault, Jean-Pierre Saussac, association la Nesque Propre et Jean-Pierre Ranchon, 1er adjoint de la commune de Sault et vice-président du Parc du Ventoux.
Des panneaux solaires sur la véloroute ViaRhôna
Selon le fournisseur d’électricité Octopus energy, les Vauclusiens gaspilleraient plus de 2,31M€ chaque année à cause de contrats mal calibrés. En Provence-Alpes-Côte d’Azur, se montant s’élèverait à 21M€ par an. Au niveau national, cela représenterait même plus de 300M€ perdus par les Français.
Calculer au mieux la bonne puissance de son compteur « Plus d’un Français sur deux paie trop cher pour son compteur électrique », estime Octopus Energy. Alors pour permettre aux consommateurs de savoir si c’est leur cas, Octopus Energy France a lancé en octobre dernier, Opti’Compteur, un outil visant à déterminer si la puissance de leur compteur électrique est adaptée à leur consommation. « Ce service gratuit et accessible, quel que soit son fournisseur, permet de connaître la puissance idéale de son compteur Linky par rapport à ses besoins réels, explique le fournisseur d’énergie. Sur la base des analyses de l’outil, des économies allant jusqu’à plusieurs dizaines d’euros par an peuvent être réalisées, en demandant simplement à son fournisseur de mettre en œuvre la bonne puissance. »
Pas besoin de changer de fournisseur La puissance d’un compteur électrique, exprimée en kilovoltampères (kVA), correspond à la quantité maximale d’électricité pouvant être utilisée simultanément. D’après l’étude d’Octopus Energy France, près de 56% des foyers souscrivent à une puissance trop élevée. « Cette erreur se traduit par des coûts inutiles sur la facture : plus la puissance souscrite est importante, plus l’abonnement est coûteux. Par exemple, passer d’un abonnement 12 kVA à 9 kVA permet d’économiser environ 40€ par an, un chiffre non négligeable dans le contexte économique actuel. »
Comment ça marche ? Pour vérifier l’adéquation entre la puissance de son compteur et son utilisation réelle, il suffit de renseigner via la page Opti’Compteur son nom, prénom ainsi que son ‘point de livraison’, (facilement trouvable sur une facture ou via son compteur Linky en appuyant sur le bouton ‘+’ jusqu’à ce que l’écran indique ‘NUMERO PRM’). Et ce, tout en restant – si on le souhaite – chez son fournisseur actuel. Si la puissance est surdimensionnée, l’outil recommandera ensuite, en quelques secondes, le niveau de puissance adapté à la consommation réelle du foyer et calculera la somme qui pourrait être ainsi économisée à l’année. Si des ajustements sont nécessaires, l’outil gratuit d’Octopus Energy France fournit des recommandations personnalisées pour demander à leur fournisseur actuel de réduire la puissance et économiser.
Des niveaux de puissance au plus proche des besoins des clients « Aujourd’hui, de nombreux fournisseurs d’électricité ne permettent pas à leurs clients de régler la puissance de leur compteur précisément et ne se basent que sur les niveaux de puissance historiques (à savoir des multiples de 3 : 3kVA, 6kVA, 9kVA, etc.), affirme le founisseur d’électricité. Octopus Energy se démarque en proposant des niveaux de puissance, plus proches de la consommation réelle de ses clients (2kVA, 4kVA, 5 kVA, 7kVA, etc.). »