21 décembre 2025 |

Ecrit par le 21 décembre 2025

Chabas sera toujours Chabas

Suite au décès soudain de Pierre-Frédéric Chabas cet été, c’est sa sœur, Delphine-Marie, qui a repris les rênes de l’entreprise familiale vauclusienne spécialisée dans la vente et l’aménagement de véhicules utilitaires et poids lourds. Un changement dans la continuité pour cette société centenaire fondée il y a 5 générations.

Le 11 août dernier, Pierre-Frédéric Chabas, qui dirigeait le groupe vauclusien DevanceChabas véhicules décédait brutalement, le lendemain de son 43e anniversaire. Un choc pour le groupe familial vauclusien qui a vu 5 générations de Chabas se succéder à la tête de cette société fondée au début du XXe siècle (voir encadré).
Malgré le deuil, c’est la sœur de Pierre-Frédéric, Delphine-Marie Chabas, en charge du parc immobilier depuis plus de 3 ans, qui se retrouve propulsée en plein cœur de l’été à la direction de ce groupe comptant plus de 180 collaborateurs.

« Je suis née ici, rappelle celle qui a aussi auparavant travaillé une demi-douzaine d’années comme assistante RH, puis au service commercial de l’entreprise familiale. Nous sommes là depuis plus de 120 ans maintenant. Nous sommes là et nous continuons. Chabas sera toujours là. »
Il faut dire que malheureusement le groupe a déjà connu pareil cas de figure lorsque Frédéric-Georges Chabas, le père de Pierre-Frédéric et Delphine-Marie est également décédé soudainement en août 2010. Là aussi, il a fallu reprendre en urgence la direction du groupe, ce qu’a fait Pierre-Frédéric avec le succès qu’on lui connaît.

« Je voulais leur montrer qu’ils pouvaient compter sur moi. »

Delphine-Marie Chabas, présidente du groupe Devance-Chabas véhicules 

« La première chose que j’ai voulu faire, explique la nouvelle dirigeante, c’est aller sur le terrain au contact des équipes avec notre comité de direction composé de Pascal Bongiovanni, notre directeur général, Jean-Philippe Bonacci, notre directeur commercial, et Manuel Rodriguez, notre directeur technique/après-vente. Il s’agissait de rassurer tous nos collaborateurs qui, eux-aussi, étaient sous le choc. Pour leur montrer qu’ils pouvaient compter sur moi. Que ce soit tant du côté exécutif que de l’opérationnel, j’ai rencontré des personnes impliquées et engagées. Tout comme je le suis pour cette entreprise. »

Pierre-Frédéric et Delphine-Marie Chabas. Crédit : DR

Une vraie continuité
« Pierre me tenait au courant de tous les dossiers importants. Il savait me solliciter parce que j’avais un regard extérieur et que nos prismes étaient différents. En tant qu’actionnaire de l’entreprise avec notre maman, nous échangions énormément tous les trois. Il y a donc une vraie continuité de sa pensée et de sa vision. »

Des valeurs communes
Cependant, « je ne suis pas mon frère. Je ne l’ai jamais été et je ne le serai jamais, déclare celle qui a également travaillé une dizaine d’années dans la gestion de résidences de tourisme dans le Luberon. Donc, il ne va pas falloir que les gens attendent de moi d’être un nouveau Lui. »
Une prise de fonction qui s’accompagne donc d’un changement de style.
« Bien évidemment, nous avons des valeurs communes. Nous avons été élevés ensemble. Nous avons fréquenté les mêmes établissements scolaires. Nous avons reçu la même éducation. Evidemment, j’ai travaillé moins longtemps que lui dans l’entreprise mais notre père nous a formé tous les deux avec la même force et la même conviction. »
« Il est désormais indispensable d’avoir une vision à moyen et long terme, histoire de continuer à projeter l’ADN de la famille dans l’avenir de l’entreprise familiale. »
Il faut dire que chez les Chabas, on semble « être tombé dans la marmite quand on était petit ».
« Mon fils a la curiosité de ce métier. A 15 ans, il a voulu travailler dès l’été dernier avec son oncle et m’a demandé une caisse à outils pour Noël ! Il veut découvrir notre univers mais surtout apprendre dès qu’il le peut et c’est là ma plus grande fierté ! ».

« Chez les Chabas, il y a toute une histoire. »

Pascal Bongiovanni, directeur général

« Chez les Chabas, il y a toute une histoire : la gestion des garages, la vie de l’automobile, la notion de service aux clients… Tout cela transpire chez eux, ils en sont imprégnés. C’est dans l’ADN de la famille. Alors forcément, cela déteint un peu sur leurs collaborateurs », confirme Pascal Bongiovanni, directeur général du groupe.
Après quelques mois afin de trouver ses marques en s’appuyant sur ses équipes dans un marché orienté à la baisse au niveau national, Delphine peut commencer à dresser un bilan de la situation.

Dans les ateliers du groupe Devance-Chabas véhicules

« Tous les secteurs de la mobilité sont en baisse : du vélo au camion. Le poids lourd, c’est moins 8%. L’utilitaire, c’est moins 14%. Malgré tout, nous arrivons à maintenir nos parts de marché tout en ‘grattant’ quelques parts de marché supplémentaires. Dans un marché baissier, on ne tire pas donc trop mal notre épingle du jeu. Cependant, cela reste compliqué car actuellement en raison des incertitudes budgétaires au niveau national les clients achètent moins de camions. »

Diversification des activités
Avec 2/3 de clients privés et 1/3 de collectivités, Chabas a su se diversifier avec une activité de carrosserie sur-mesure désormais implantée dans la zone de Courtine à Avignon sous le nom de Devance. Là, l’entreprise vauclusienne produit des carrosseries pour les véhicules des 3 marques que vendent ses concessions (Iveco, Fiat et Piaggo) mais aussi pour d’autres marques désormais.

Aménagements spécifiques pour les artisans bien sûr, mais aussi véhicules caractéristiques pour transporter les bouteilles de gaz, poids-lourd transformé en poulailler, ambulances ou camions de pompier, spécialisation dans les dépanneuses, maintenance des portes-voitures ou bien encore des véhicules Iveco de l’Armée… le groupe compte de nombreuses cordes à son arc.

Désormais installé en Courtine, Devance, l’activité de carrosserie du groupe, propose des aménagements sur-mesure. Crédit : DR/Chabas véhicules

« L’enjeu sera véritablement que nous soyons en mesure de produire des véhicules adaptés aux différents métiers. »

S’adapter aux enjeux de demain ?
Une agilité qui se traduit également dans la volonté de l’entreprise de relever les défis de la mobilité professionnelle de demain. Que cela passe par la formation des collaborateurs, la découverte des nouveaux métiers du secteur ou tout simplement les modes de propulsion à venir.

« L’enjeu sera véritablement que nous soyons en mesure de produire des véhicules adaptés aux différents métiers, complète Pascal Bongiovanni. C’est-à-dire adapté à la distribution urbaine, à la distribution régionale, nationale et internationale où les autonomies ne sont pas les mêmes. Les points de recharge ne sont pas les mêmes non plus, c’est donc la problématique du ravitaillement déterminera le choix de propulsion. »

Alors que le diesel reste le mode le plus efficace et le meilleur marché pour les poids-lourds, les moteurs électriques ne sont pas forcément performants, l’hybride n’est pas adapté, le gaz a été plombé par la guerre en Ukraine et l’hydrogène semble avoir disparu des radars. Bref, bien malin celui qui pourra dire de quoi sera fait le marché dans un proche et moyen terme.

Lucide et consciente que c’est un accident de la vie qui l’a nommée à la tête de Chabas Véhicules–Groupe Devance, Delphine est prête à relever le défi dans ces circonstances-là. « En aucun cas c’est une contrainte, c’est un choix délibéré. Mon fils et mes deux neveux sont une motivation supplémentaire. Je le fais aussi pour eux. »

L.G.

A propos de Chabas Véhicules–Groupe Devance
Chabas Véhicules a été fondé en 1903 par Jules Chabas. L’entreprise est spécialisée dans le domaine des véhicules utilitaires et poids lourds des marques Iveco, Fiat et Piaggo. Le groupe, aujourd’hui baptisé Chabas-Devance, s’est peu à peu diversifié afin d’offrir une gamme complète de services à ses clients : vente et location de véhicules neufs et d’occasion, maintenance et réparation, carrosserie industrielle, pièces détachées, ainsi qu’un accompagnement complet dédié aux professionnels (location longue durée de véhicule, financement…).

Outre son siège social et sa concession situés au Pontet, le groupe vauclusien compte également 3 autres concessions à Cavaillon, Milhaud (à côté de Nîmes) et Saint-Hilaire de Brethmas (à côté d’Alès). Il est aussi présent avec ses points services de Cavaillon, Brignoles, Saint-Martin-de-Crau et Barbentane (notamment spécialisé dans la maintenance des portes-voitures). Enfin, il possède deux sites spécialisés à Cavaillon et un dans la zone de Courtine à Avignon dédié à la carrosserie industrielle.

Le groupe regroupe plus de 180 collaborateurs pour un chiffre d’affaires annuel d’environ 50M€ dont 60% via la vente de véhicules et 40% de la maintenance et de l’aménagement.


Chabas sera toujours Chabas

Sandrine et son mari Raphaël Vannelle représentent la 8ᵉ génération de cette success-story familiale implantée à Châteauneuf-du-Pape depuis bientôt 200 ans.

« 2025 a été une bonne année, les consommateurs ont plébiscité les produits authentiques, régionaux dont ils connaissent l’histoire en toute transparence. Qui les fabrique, où, avec quels moyens, quelles matières premières, leur sourcing. Ils préfèrent ça aux fonds de pension venus on ne sait d’où », explique Raphaël Vannelle.

Bilan 2025 ? 1 300 000 bouteilles de sucré vendues. Avec en vedette le fameux Pac à l’eau au citron qui vient de fêter ses 60 ans et se vend comme des petits pains (800 000 unités), suivi du Fun Bleu au goût intense de chlorophylle. « Cet été, nous avons proposé des magnums pour ces deux produits phares avec une centaine de bouteilles numérotées qui ont fait un tabac ! »  Côté alcools, 150 000 bouteilles ont été commercialisées comme le Pastis Marra ou Le Camarguais, des liqueurs comme l’Origan du Comtat, l’Elixir du Mont-Ventoux et une nouveauté, la verveine avec bouchon cacheté à la cire. Également de la Crème de Cassis et de myrtille. « Nous avons aussi une gamme supplémentaire de Marcs de Châteauneuf millésimés de 2010 à 2015 qui élargit la gamme. »

Près d’une trentaine de sirops sortent de la Distillerie A. Blachère, menthe, grenadine, fraise, framboise, orange, melon, lavande, orgeat, pêche, figue, violette, anis, barbe à papa. Et des saveurs supplémentaires comme réglisse, banane, fruits de la passion, kiwi, caramel.  « Et surtout du cola sans bulles, peu sucré donc peu calorique qui s’arrache », précise le patron.

©Andrée Brunetti / L’Echo du Mardi

Malgré la crise, la hausse du prix des matières premières, de l’énergie, du prix du verre, du transport et la baisse du pouvoir d’achat, « Nous avons bloqué nos prix depuis 3 ans mais nos ventes ont progressé, notre chiffre d’affaires aussi à 5M€ (+6%). Mais cela est dû à l’apport de nouveaux clients car notre clientèle habituelle, elle, a freiné sur les dépenses (-4% à -5%). Nous avons aussi élargi et intensifié notre rayon de commercialisation vers le Var, les Alpes-Maritimes, mais aussi Toulouse, nous avons également tous les réseaux de la grande distribution de proximité à Avignon Nord et Sud, dans le Luberon, les Alpilles. »

Un grand projet à partir de 2026, annonce Raphaël Vannelle. « Moderniser, agrandir, restructurer notre outil, notre site de production, de stockage, d’accueil et de vente, ici à Châteauneuf-du-Pape. Avec Sandrine, on y réfléchit depuis 7 ans, c’est long le temps administratif avec toutes les normes, un vrai parcours du combattant. Mais nous le faisons pour conforter notre maison, pour la pérenniser, pour que la Distillerie Auguste Blachère demeure pendant encore de longues années, des décennies, pour nos enfants. Nous le faisons aussi pour nos 14 salariés, ils ont souvent des tâches physiques pénibles, porter des volumes importants de cartons de bouteilles, cela facilitera leur quotidien, les soulagera. »

Et comme Raphaël Vannelle a une autre corde à son arc, la BD, il a déjà coché la date du 13 juin prochain sur son agenda. Ce jour-là, il fera venir comme parrain du festival Châteauneuf en Bulles 2026, l’actuel dessinateur de Tanguy et Laverdure, Sébastien Philippe. Les Chevaliers du Ciel avaient été créés il y a plus de 60 ans par Albert Uderzo et Jean-Michel Charlier. Et donné en 2005 un film avec Benoît Magimel et Clovis Cornillac tourné en partie à la Base Aérienne 115 d’Orange-Caritat.

Raphaël Vannelle. ©Andrée Brunetti / L’Echo du Mardi

Chabas sera toujours Chabas

Le Crédit agricole Alpes-Provence vient de lancer une ‘task force 360°’ dédiée à l’accompagnement des entreprises. L’objectif est de réunir les expertises existantes de la banque régionale ainsi que de nouvelles hyper compétences spécialisées afin de répondre aux besoins clés des entreprises, de la trésorerie aux ressources humaines, jusqu’à la confiance numérique.

« Avec cette task force 360°, nous franchissons une nouvelle étape de notre engagement. »

Laurent Fromageau, directeur général du Crédit agricole Alpes-Provence

« L’hyper-proximité n’est pas un slogan : c’est un engagement, insiste Laurent Fromageau, directeur général du Crédit agricole Alpes-Provence. Dans un contexte national où les entreprises doivent faire face à des transformations rapides et parfois profondes, avec les équipes du Crédit Agricole Alpes Provence nous avons fait le choix d’accélérer. Avec cette task force 360°, nous franchissons une nouvelle étape de notre engagement : apporter des réponses concrètes, expertes et immédiatement opérationnelles à toutes les entreprises de nos territoires. »

Un levier de financement pour les PME et ETI
Concrètement cette accompagnement s’appuie sur la mise à disposition de solution de capital-investissement. Dans ce cadre, le Crédit Agricole Alpes Provence va donc renforcer son action grâce à un nouvel apport de 15M€ de ses actionnaires, un réinvestissement systématique des résultats, une augmentation des seuils d’intervention jusqu’à 10M€ par opération et jusqu’à 50€ aux côtés des autres structures d’investissement du groupe Crédit Agricole.
Pour cela la banque peut notamment s’appuyer sur un partenaire durable : Sofipaca qui depuis sa création en 1984 a accompagné plus de 300 PME et ETI de la région.
« L’intervention de Sofipaca en tant qu’associé dans les entreprises de la région crée une proximité encore plus forte avec les dirigeants et renforce le rôle de ‘façonneur du territoire’ du Crédit agricole, » explique Florence Politi, directrice d’investissements de Sofipaca qui a aujourd’hui sous gestion 150M€ dans des secteurs clés de l’économie régionale : santé, agriculture, numérique, énergie, mobilité et tourisme.

Renforcer la confiance numérique
Dans le même temps, le Crédit agricole Alpes-Provence ambitionne d’apporter des solutions simples et sécurisées pour accompagner toutes les entreprises dans le domaine de la facture électronique. Pour cela, la banque propose les outils Kolecto (pour les entreprises de moins de 50M€ de CA) et Doxalia (pour celle de plus de 50M€ de CA) qui permettent notamment d’importants gains de temps.

Relever le défi des RH
À l’heure où l’attractivité, la fidélisation et le pouvoir d’achat des collaborateurs sont devenus des enjeux majeurs, le Crédit agricole Alpes-Provence a aussi décidé de structurer une offre dédiée pour accompagner les PME du territoire dans leurs problématiques RH. Avec la banque des ressources humaines, la banque propose une offre comprenant une épargne salariale et retraite pour motiver et valoriser les salariés (via Amundi), une assurances santé et prévoyance pour protéger les salariés (via Crédit Agricole Assurances) ainsi que Worklife, une solution digitale pour simplifier et enrichir le quotidien des salariés.
Afin de soutenir cette nouvelle offre stratégique, le Crédit agricole Alpes-Provence a créé 6 postes spécifiquement dédiés.

Les projets 2026
Outre un engagement fort dans la perspective des JO 2030, le Crédit agricole Alpes-Provence considère que la transmission d’entreprise constitue un enjeu central pour l’économie régionale, avec 70 000 entreprises susceptibles de changer de main dans les 5 prochaines années et plusieurs millions d’emplois concernés à l’échelle nationale.
Le Crédit Agricole Alpes Provence structure donc une réponse dédiée pour sécuriser ces étapes clés et accompagner durablement les dirigeants avec la création en 2026 de la Banque Patrimoine qui offrira une approche intégrée combinant expertise financière, fiscale et juridique pour accompagner les opérations de succession, de reprise ou de restructuration patrimoniale. Egalement prévu la création d’une direction dédiée aux marchés des entreprises qui complétera les dispositifs déjà déployés par la Caisse Régionale(événements dédiés à la transmission, sessions Loi de Finances, accompagnement des experts-comptables et suivi individualisé par les chargés d’affaires).
Pour rappel, le Crédit agricole Alpes-Provence est une banque coopérative couvrant les territoires des Bouches-du-Rhône, du Vaucluse et des Hautes-Alpes. Forte de plus de 800 000 clients, 350 000 sociétaires et d’un réseau de plus de 130 points de ventes, l’établissement bancaire « la solidité financière et la capacité à mobiliser l’expertise » du 9ᵉ groupe bancaire mondial.

L.G.

Livre : ‘Nouvelles Proximités : 21 histoires de confiance et d’engagement’
A l’initiative de Laurent Fromageau (à gauche sur la photo ci-dessus), et Franck Alexandre (à droite), respectivement directeur général et président du Crédit Agricole Alpes Provence, le nouvel ouvrage Nouvelles Proximités : 21 histoires de confiance et d’engagement’ de la collection Débats publics « propose un voyage au cœur des Alpes et de la Provence à la rencontre des dirigeants d’entreprises et d’associations qui bâtissent le futur de cette région. Chaque porteur de projet dialogue avec un président d’une caisse locale du Crédit agricole Alpes-Provence pour mieux comprendre les 21 projets qui façonnent le territoire. »

Parmi eux, plusieurs Vauclusiens Franck Alexandre de la Caisse locale de Beaumes-de-Venise, Alain Bremond président de la caisse de Pertuis, Jordan Charransol, président de Jeunes agriculteurs de Vaucluse et viticulteur et maraîcher dans l’enclave des papes, Marilyn Gallet, présidente de la caisse de Pernes-les-Fontaines, Morgane Cousin, présidente de l’association Egal Accès, Céline Isirdi présidente de la caisse de Cadenet, Laure Galpin, directrice générale du Parc naturel régional du Luberon, Martine Millet, vice-présidente de la caisse de Bollène, André Bernard, président du canal de Carpentras, Florence Mutte, vice-présidente de la caisse de Carpentras, Serge Andrieu, président du conseil de surveillance du centre hospitalier de Carpentras, François Sanchez, président de la caisse de l’Isle-sur-la-Sorgue ainsi que Frédéric Gaillanne de la fondation Gaillanne.

« À travers ces récits et ces initiatives se dessine une région plus inclusive, plus solidaire et profondément ancrée dans le collectif, explique l’éditeur. Ces histoires témoignent également d’un lien singulier : celui qu’entretient le Crédit Agricole Alpes Provence avec les forces vives locales, qu’elles se trouvent dans les villes ou dans les campagnes. Une relation de confiance unique, fondée sur des valeurs d’utilité, d’universalité et de responsabilité partagée. »

‘Nouvelles Proximités : 21 histoires de confiance et d’engagement’. 311 pages. Prix : 20€ TTC. Collection Débat publics.


Chabas sera toujours Chabas

La plateforme Initiative Terres de Vaucluse vient de renouveler sa convention de partenariat avec le groupe avignonnais GSE. L’occasion pour les ‘patrons’ des deux structures de rappeler leur attachement viscéral au développement de leur territoire ainsi que de porter un message de confiance pour tous les entrepreneurs locaux en cette période d’incertitude.

Le premier, Christophe Emprin, est le président d’Initiative Terres de Vaucluse depuis 2018. C’est aussi le dirigeant de Pack Solutions, une société de gestion de portefeuilles de produits de prévoyance et d’assurance implantée aux Angles, l’une des plus importantes entreprises du Gard avignonnais.
L’autre c’est Roland Paul, le président du groupe GSE, l’une des pépites avignonnaises de l’économie vauclusienne et l’un des plus anciens partenaires privés de la plateforme d’accompagnement et de financement. Ensemble, ils viennent de renouveler leur partenariat afin de faciliter le soutien des porteurs de projets, des créateurs ou des repreneurs d’entreprise par Initiative Terres de Vaucluse. Objectif : participer au développement économique du territoire.

32,3M€ injectés dans l’économie vauclusienne par effet de levier en 2024
Pour y arriver, il faut reconnaître que la structure créée en 1998 sous l’impulsion de la Région Sud Provence Alpes Côte d’Azur, du Département du Vaucluse, de collectivités locales, de la Caisse des Dépôts ainsi que de chefs d’entreprises et de partenaires bancaires ne chôme pas.

En 2024, la trentaine de collaborateurs du réseau dirigé par Hicham Bourohi, épaulés par 250 bénévoles (voir encadré), a accompagné 809 porteurs de projet. Parmi eux, 442 ont été financés cette année permettant la création ou le maintien de 643 emplois. Pour cela, il aura fallu mobiliser près de 4 M€ de prêts d’honneur, générant par effet de levier 32,3M€ dans l’économie locale via la participation des établissements financiers et l’apport des entrepreneurs.

« Il y a beaucoup d’énergie dans ce territoire Terres de Vaucluse. »

Christophe Emprin, président d’Initiative Terres de Vaucluse

« Il y a beaucoup d’énergie dans ce territoire Terres de Vaucluse, constate Christophe Emprin. Il y a énormément d’énergie créatrice et d’énergie innovante. Simplement, il faut aller la débusquer, aller la chercher dans les moindres recoins : dans les territoire ruraux, urbains, les quartiers de la politique de la ville… »
Pour faire ce travail de terrain, outre son siège du Pontet, Initiative Terres de Vaucluse s’appuie aussi sur ses antennes et points d’accueil d’Orange, Sorgues, Avignon, Cavaillon, l’Isle-sur-la-Sorgue, Lourmarin et Apt afin de mailler le département.

Christophe Emprin, président d’Initiative Terres de Vaucluse, et Roland Paul, président de GSE lors de la signature de leur renouvellement de partenariat. Crédit : Echo du mardi/LG

« Notre réseau est au plus proche des porteurs des projets, poursuit le président d’Initiative Terres de Vaucluse. Cette notion de proximité et d’ancrage, c’est qui donne confiance aux porteurs de projets quand ils viennent auprès de nous trouver des réponses. Au-delà même des solutions de financements, ils viennent aussi chercher un accompagnement humain. Parce que l’entreprise n’est rien sans l’humain. Cela peut paraître une évidence, mais l’entreprise doit toujours être à hauteur d’homme car les projets ne fonctionnent que parce qu’il y a des femmes et des hommes qui y sont impliqués. »

« Quand on prend soin de l’humain, on reçoit beaucoup en échange. »

Roland Paul, président de GSE

« Il y a deux ans, nous avons décidé de devenir une entreprise à mission, confirme Roland Paul, président de GSE. Pour cela, nous avons interrogé nos salariés pour savoir ce qu’était notre mission. Il est ressorti trois points essentiels. Le premier, c’était de concevoir et bâtir dans le respect de la nature avec la nécessité absolue de faire attention à son environnement. Le deuxième, c’était de prospérer en prenant soin de l’humain. Quand on prend soin de l’humain, on reçoit beaucoup en échange. Enfin, le troisième point, c’était d’être au service des territoires. Parce qu’on ne fait rien, si on n’est pas correctement installé dans les territoires. Et pour faire partie de cet écosystème il faut échanger avec lui. »

S’adapter à la réalité du terrain
Si Initiative Terres de Vaucluse donne accès à de très nombreux dispositifs d’actions, Christophe Emprin rappelle que le rôle la plateforme qu’il préside « est de s’adapter à chacune des particularités du territoire où elle intervient. Parce qu’évidemment quand vous êtes dans une commune rurale dans le Luberon ou quand vous êtes dans un quartier difficile d’Avignon ou de Cavaillon, ou que vous êtes en train de redynamiser les commerces d’un centre-ville on ne peut pas proposer la même offre. Notre boulot c’est donc d’imaginer les bons dispositifs appliqués à chacune des spécificités du territoire. »

« Ne pas se couper de ses racines a beaucoup de sens, insiste la patron de GSE afin de souligner son attachement à son territoire. C’est à la fois affectif de vouloir développer son propre territoire, mais c’est aussi faire preuve de pragmatisme car une entreprise, c’est comme l’humain, ce sont les mains tendues qui font que l’on se développe. Ici, il y a beaucoup de mains tendues, c’est pour ça que je suis très heureux d’être dans ce territoire. D’ailleurs, lorsque que nous avons été repris il y a 6 ans par le groupe allemandt Goldbeck, ils nous ont dit : ‘GSE c’est une entreprise qui a les pieds dans la terre et qui a les pieds dans le territoire’. Nous, nous sommes développés qu’avec des gens proches des territoires. »

« Un territoire est sinistré quand il est désuni, quand il est désorganisé. »

Christophe Emprin

« On dit souvent que le Vaucluse est une zone sinistrée, rappelle Christophe Emprin. Pourtant, je pense qu’aucun territoire, quelle que soit sa position géographique, est totalement sinistré. Il l’est quand il y a désunion, quand il est désorganisé. Quand il n’y a pas cette volonté de faire ensemble qui, pour moi, est un critère essentiel. J’ai une conviction : aucun écosystème ne peut fonctionner seul. Un réseau associatif seul ne peut pas vivre, que ce soit dans un domaine social, culturel ou économique. Une collectivité territoriale ne peut tout faire toute seule, surtout dans un contexte de paupérisation des fonds publics. Les entreprises, grandes et petites ne peuvent pas fonctionner seules, elles ne sont pas hors sol. Ce qui fonctionne sur notre territoire c’est justement, qu’à un moment donné, ces différents écosystèmes, entreprises et grandes entreprises, collectivités territoriales et collectivités publiques, réseaux associatifs ont décidé de faire ensemble, d’additionner leurs forces, leurs énergies et leurs idées pour faire en sorte que ce territoire se développe. »

Le plus ancien partenaire privé
Afin de renforcer son action, Initiative Terres de Vaucluse a donc renouvelé son partenariat avec GSE, qui constitue le plus ancien partenaire privé de la plateforme d’accompagnement. A ce titre, l’entreprise avignonnaise apporte donc une participation financière (dont les deux tiers sont fiscalement déductibles) ainsi qu’un accompagnement humain des porteurs de projets.

97% de taux de pérennisation
Les porteurs de projet accompagnés par Initiative Terres de Vaucluse affichent un taux de pérennité de 97% à 3 ans. Au niveau national, une entreprise sur deux non-accompagnées n’atteint pas sa 3e année d’existence. A 5 ans, ce taux de survie est encore de 95% pour les projets soutenus par Initiative Terres de Vaucluse qui figure parmi les 206 plateformes du réseau Initiative France, 1er réseau d’accompagnement et de financement de la création, reprise et développement d’entreprises.

« Les partenariats privés prennent encore plus de sens aujourd’hui qu’hier, assure Christophe Emprin, car les fonds publics vont avoir tendance à se tarir.  Il faut donc que l’on pérennise et que l’on équilibre nos financements et notre fonctionnement. Ce partenariat avec GSE, le partenaire privé le plus ancien du réseau, s’inscrit dans cette histoire de confiance faite pour s’inscrire sur la durée. Un contrat de confiance dans le temps qui rassure nos porteurs de projets, nos financeurs et finalement tout l’écosystème de notre territoire. »

« La réussite, ce n’est pas qu’un chiffre d’affaires. »

Roland Paul

« Les gens font confiance aux entreprises, souligne Roland Paul, également président du Medef de Vaucluse. Aujourd’hui, plus de 60% des français font confiance à l’institution entreprise. C’est largement plus que pour l’institution politique. C’est bien dommage, mais c’est une réalité. Nous avons donc un vrai devoir en matière de développement car on nous fait confiance pour relever les défis économiques et les défis sociaux. »

« La réussite, ce n’est pas qu’un chiffre d’affaires qui monte au ciel, poursuit le patron de GSE. La réussite c’est d’avoir des clients satisfaits parce que l’on a fait du bon travail. La réussite, c’est d’avoir des salariés satisfaits. »

« Il existe encore des acteurs qui croient profondément dans la force du collectif. »

Hicham Bourohi, directeur d’Initiative Terres de Vaucluse

« Il est essentiel de rappeler qu’il existe encore des acteurs qui croient profondément dans l’avenir, dans la responsabilité, dans la force du collectif, remarque Hicham Bourohi, directeur d’Initiative Terres de Vaucluse. Ce partenariat est plus qu’une signature. C’est aussi un message d’espoir, adressé par deux hommes qui partagent une vision commune, celle du développement durable, humain et ambitieux. Deux dirigeants qui, chacun à leur manière, incarnent la confiance dans l’avenir et la volonté d’agir ici, sur ce territoire qu’ils connaissent et qu’ils aiment. Un message adressé à tous les entrepreneurs, notamment du département de Vaucluse, qui créent, qui innovent, qui embauchent et qui chaque jour participent à faire vivre notre économie locale. »

L.G.

Un soutien sans faille des bénévoles
Le réseau Initiative Terres de Vaucluse peut compter sur le soutien de plus de 250 bénévoles. Au travers de réunions techniques, de comité d’agréments, d’ateliers de travail ou bien encore d’ateliers thématiques ces derniers rencontrent et conseillent les porteurs de projets ou les jeunes entrepreneurs.
« C’est dans ces moments-là, durant les 3 premières années de leur activité surtout, que ces personnes ont besoin le plus d’être entourées, insiste Christophe Emprin, président d’Initiative Terres de Vaucluse. Durant cette période où vous n’intéressez absolument pas les banques et les fonds d’investissement. Quand on est dans une espèce de no man’s land dans l’accompagnement financier. C’est là, qu’il faut de l’accompagnement, du conseil, de l’attention, de la bienveillance et parfois tout simplement du soutien psychologique pour traverser cette période difficile. C’est ce que font nos bénévoles au quotidien. »


Chabas sera toujours Chabas

En 1968 à la télé, Les Shadoks « pompaient, pompaient, pompaient. » C’était à l’époque de l’ORTF. Depuis 75 ans, l’entreprise de Montfavet Maurin, elle, pompe et débouche canalisations, fosses septiques et cuves. Cette société familiale créée par Josette et Louis Maurin le jour de la Saint-Valentin, le 14 février 1950, n’a fait qu’évoluer et se développer, non seulement dans le Vaucluse mais bien au-delà, dans les Bouches-du-Rhône, le Gard, voire la Drôme.

Au fil des décennies, c’est Magali Maurin, fille des fondateurs qui s’est retrouvée à la tête de la société en 1982,  avec son mari Didier Limongi. Et son frère Marc Maurin, 72 ans, bien que parti à la retraite, continue à venir au bureau tous les matins, pour ouvrir le courrier et saluer le personnel, histoire de toujours prendre des nouvelles des 75 employés qui font quasiment partie de la famille. Comme celui qui est entré après son service militaire et qui est resté jusqu’à la fin de sa vie professionnelle. Quant à la 3e génération, elle est représentée par Karine et Lou, les deux cousines germaines qui travaillent elles aussi à Montfavet.

Maurin, c’est une gamme toujours plus large d’activités liées à l’hygiène, la chasse aux nuisances olfactives, au curage de canalisations, leur vidange. De graisses de garages et de restaurants, de lingettes, papier toilette, tampons qui engorgent les tuyaux, sans parler des tracteurs et engins agricoles à débourber, des racines d’arbres qui perforent certaines canalisations, les obstruent et qu’il faut « éparpiller, façon puzzle » à grands jets. Aussi bien chez les particuliers que dans les hôpitaux, les entrepôts, les écoles, lycées, usines, hôtels, locaux professionnels.

Une entreprise aux nombreux métiers

Mais il y aussi ce que Didier Limongi appelle les « 4D » : dé-sinsectisation de cafards, de punaises, comme de frelons, dé-pollution, dé-pigeonnage et dé-sinfection. « On a créé une société ‘H2Eaux Solutions‘ dédiée à la détection de fuites par caméra infrarouge, vidéo endoscope à fibre optique, écoute électro-acoustique, mesure de pression, gaz traceur et réhabilitation des réseaux. »

Les métiers sont nombreux chez Maurin, égouttier, opérateur en assainissement, chauffeur, administratif, commercial. La flotte d’engins – une cinquantaine de véhicules environ – est diverse également. Avec des tailles différentes, du pick-up de 3,5 tonnes aux camions de 12t, 16t, 19t jusqu’au poids-lourd de 26t pour gros pompages avec citerne et aspiration sous vide. « Dès 1969 a été acquis un combiné hydro-cureur à haute pression. Là aussi, on peut passer de 50 à 450 bars selon le diamètre des canalisations. »

©Maurin

Une réglementation à respecter

En 75 ans, la législation a évolué. « Nous avons des critères stricts à respecter pour décrocher chaque année l’agrément de la préfecture. Et nous avons une liste précise des installations à vidanger (dans les communes et communautés de communes) et les centres de traitement et stations d’épuration où déverser ce que nous avons pompé. Sans oublier les sites de valorisation comme le SITTEU de Sorgues qui crée du compost ou l’Unité de Méthanisation de Courtine à Avignon. C’est pareil pour transporter les matières qui contiennent des hydrocarbures et des huiles, nous devons recevoir l’ADR (Accord européen relatif au transport des marchandises dangereuses pour la route) pour ce qui est inflammable, explosives ou toxique et nos chauffeurs suivent une formation spéciale. En plus du siège, ici à Montfavet, nous avons une agence à Bagnols/Cèze et des points de vente à Cavaillon et Villeneuve-les-Avignon. » En projet également, un procédé pour réutiliser les eaux usées, les traiter grâce à un camion spécial avec 2 citernes qui isolera les boues sans utiliser ni eau ni matière chimique.

Une entreprise familiale

Aux côtés de Didier Limongi depuis 43 ans, sa femme, Magali Maurin, fille des fondateurs. Elle est présidente mais elle préfère qu’on l’appelle modestement « la patronne. » Discrète, elle insiste : « Nous sommes avant tout une entreprise familiale et l’harmonie doit régner. Nous sommes heureux ensemble, au bureau comme en privé. Et le travail est notre moteur à tous, en veillant à ne surtout pas froisser quiconque. Et mon rôle c’est de perpétuer ce que mes parents nous ont légué à mon frère Marc et à moi et à consolider l’entreprise sur le plan moral et financier. Et quand notre famille, nos salariés et leurs enfants voient nos camions rouges dans les rues, qu’ils en soient fiers. Même si certains ricanent sur ce métier de déboucheur, on en a tous besoin un jour et l’argent n’a pas d’odeur. »

Chez les Maurin, on est également engagé auprès d’associations caritatives comme la SPA et la luttre contre le cancer. Et l’entreprise qui embauche les salariés à + 20% du SMIC pour débuter, les forme tout au long de leur carrière, leur permet d’évoluer et leur verse primes de panier, de salaire et d’intéressement, plus 13ème mois, jusqu’à gagner 4000€ mensuels. Le chiffre d’affaires 2025 est stable, autour de 8,2M€. Et l’adresse porte le nom des aïeux : 5, Impasse Josette et Louis Maurin – 84 140 Montfavet. « C’est Marie-Josée Roig, l’ancienne maire d’Avignon, qui était très proche des entrepreneurs, commerçants et artisans, qui nous avait proposé de le faire, il y a 22 ans », confie en toute discrétion Magali Maurin Limongi. Bel hommage, vraie reconnaissance ! D’ailleurs, aux Trophées des Entrepreneurs Positifs, en octobre dernier, Didier et Lou ont reçu le Prix de la Persévérance pour leur anniversaire, 75 ans de compétence de la société Maurin, au service de tous.

Didier Limongi et Marc Maurin. ©Maurin

Contact : 04 90 31 24 80


Chabas sera toujours Chabas

La cybersécurité est une problématique essentielle à prendre en compte par les entreprises. Thucy est une société basée à Carpentras et spécialisée dans ce domaine technique, avec l’apport de solutions préventives et curatives contre des attaques éventuelles. Trois jeunes associés développent ce concept.

En 2020, Samy Scanna et Sylvain Borreda décident de lancer leur entreprise en cybersécurité. Les deux copains viennent d’obtenir leur Master en cybersécurité, sous forme d’apprentissage à Pertuis auprès de la CCI. « Au lancement de l’entreprise, nous n’avions pas de local professionnel et nous travaillions chez nous à Carpentras. » L’entreprise se développe peu à peu, elle peut alors embaucher un apprenti en 2022.

Un troisième associé

En 2023, les deux jeunes créateurs rencontrent Thibaud Perrard. Ils décident alors de créer un trio d’associés en créant l’entreprise Thucy, qui vient de la fusion de Volt Security, créée par Samy et Sylvain, et Thucidide, lancée par Thibaud.

Quatrième année à Mon premier bureau

L’entreprise s’est installée en 2022 au Château Durbesson qui abrite Mon premier bureau, loué pour les créateurs d’entreprise de services par le service Développement économique de la CoVe. « Cela été une belle opportunité pour nous sur l’aspect financier car le tarif des loyers est avantageux. Nous sommes dans deux bureaux ici jusque mai 2026 car la durée maximale d’occupation est de 4 ans », explique Samy Scanna qui est basé à Carpentras avec Lana qui est en apprentissage, les deux autres associés étant allés s’installer à Aix-en-Provence. Le projet est de créer rapidement un bureau sur cette ville des Bouches-du-Rhône.

Samy Scanna loue son bureau à Carpentras à la CoVe. ©Olivier Muselet / L’Echo du Mardi

Le concept

« En premier lieu, je veux dire que nous travaillons toujours dans une dimension éthique. Notre métier a deux facettes : l’offensif et le défensif. Pour l’offensif, nous mettons dans la peau d’un hacker. Nous attaquons les entreprises en recherchant les failles de sécurité. Une fois ce diagnostic établi avec une cartographie de tous les vecteurs d’attaque, nous les aidons à corriger ces vulnérabilités informatiques », indique Samy Scanna. Un rapport est alors établi avec des préconisations et un plan d’action proposés. Un accompagnement est également assuré pour  la mise en place de ces corrections avec les outils nécessaires. Cette prestation concerne plutôt les entreprises d’une certaine taille, comme les ETI ou les grands groupes.

L’autre label de l’entreprise est ExpertCyber, label délivré par l’ANSSI, Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information. Il s’adresse plus particulièrement aux entreprises de taille importante que sont les ETI et les grands groupes

Des entreprises qui travaillent dans des secteurs d’activités sensibles comme la défense ont l’obligation d’avoir recours à la cybersécurité.

L’approche défensive

Le second volet de compétences apporté par Thucy est le défensif. Il s’agit alors pour Thucy d’apporter des solutions de protection à des entreprises de toutes tailles, de la PME aux grands groupes. Elle déploie des solutions de sécurité avec la mise en place d’outils comme les pare-feux, la sensibilisation auprès des utilisateurs de l’entreprise ainsi que l’installation de solutions antivirales. « La majeure partie de notre activité concerne du préventif. Il arrive néanmoins que l’entreprise soit attaquée. Nous devons alors appliquer une méthode curative très urgente. » Les cyberattaques sont en effet une catastrophe pour les entreprises car tout est alors bloqué comme le système de paye ou les commandes par exemple. « Ce phénomène est de plus en plus important mais les entreprises y sont en revanche de plus en plus sensibles en se protégeant davantage que par le passé. »

Un second métier

L’autre métier de l’entreprise est l’infogérance qui consiste à gérer le parc informatique d’une entreprise. « Cette activité représente une petite part dans l’entreprise mais nous y ajoutons pour nos clients notre approche cybersécurité qui est véritablement l’ADN de l’entreprise. Nous avons à ce jour cinq clients dans le Vaucluse. » Grâce à leur formation cybersécurité, les trois trentenaires assurent également des formations jusqu’à Bac+5 auprès de la CCI à Avignon.

Un logiciel créé

Thucy vient de lancer un logiciel autonome, Data Shields. Les entreprises peuvent y souscrire sous forme d’abonnement. Cet outil permet de surveiller toute la surface exposée sur internet. Dès qu’il y a une anomalie détectée sur une fuite d’informations, le logiciel envoie alors une alerte. « Nous sommes évidemment passionnés d’informatique. À ce jour, ce nouveau logiciel a été commercialisé auprès d’une dizaine d’entreprises de toutes tailles dont un grand groupe. »

Les perspectives de l’entreprise sont de consolider toutes ses prestations auprès d’un plus grand nombre de clients. La recherche et développement, dada de ces trois jeunes créateurs, doit également permettre à terme de sortir de nouveaux produits. L’entreprise va rester à Carpentras et l’ouverture d’un nouveau bureau à Aix-en-Provence va lui apporter un nouveau bassin économique potentiel.

– Pour les collectivités de moins de 25 000 habitants : 1 collectivité sur 10 déclare avoir été victime d’attaques dans les 12 derniers mois
– Un baromètre révèle que 44% de ces collectivités s’estiment faiblement exposées, tandis que 53% pensent bénéficier d’un bon niveau de protection.

Menaces principales pour les entreprises / associations (répartition des demandes d’assistance) :
– Hameçonnage : 21%
– Piratage de compte : 20%
– Rançongiciel : 12%
– Fraudes aux virements : forte hausse en volume (+29%)
– Défigurations de site Internet : baisse en volume (-17%)
– Attaques DDoS : baisse (-4%)

Source : rapport de cybermalveillance.gouv.fr (ANSSI)


Chabas sera toujours Chabas

Ce jeudi 16 octobre, la Ville d’Orange a accueilli la 2e édition du Salon de l’Entreprise. Porté par la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) de Vaucluse et le Réseau Initiative Terres de Vaucluse, cet événement a attiré de nombreux entrepreneurs venus se renseigner sur le digital, la transition écologique, le droit, le financement, la cybersécurité et bien d’autres sujets.

Dès l’ouverture à 9h, on ressent déjà l’effervescence des premiers visiteurs venus en nombre, leur envie de s’informer, de réseauter et de développer leur entreprise. Le Salon de l’Entreprise a fait son grand retour hier à Orange, après une première édition à Sorgues en 2024 qui avait accueilli plus de 500 visiteurs.

Les prochaines éditions s’implanteront dans d’autres villes du département afin de toucher le plus d’entrepreneurs possibles. « Il est important de mettre à l’honneur le monde de l’entreprise sur un territoire aussi dynamique et attractif que le Vaucluse », affirme Gilbert Marcelli, président de la CCI de Vaucluse.

Une seconde édition à Orange

Victime de son succès lors de sa première édition, le Salon de l’Entreprise a fait son retour très attendu au sein de la ville d’Orange, qui s’est présentée comme une évidence. « Le Pays d’Orange est un territoire particulièrement dynamique », déclare Marc-André Mercier, l’un des organisateurs du salon, membre de la CCI Vaucluse et, et lui-même président d’une entreprise orangeoise, Arturo Formation.

« Cet événement est à l’image des missions de la CCI : être au service des entreprises et animer la vie économique locale. »

Marc-André Mercier

Le succès a de nouveau été au rendez-vous pour cette nouvelle édition. Les entrepreneurs ont pu se renseigner auprès d’une cinquantaine de stands (contre une trentaine l’année dernière). Ils ont aussi pu assister divers ateliers thématiques ainsi qu’à une conférence sur l’innovation. Au cours de l’événement, plusieurs entreprises vauclusiennes ont été distinguées pour leur innovation ou pour leur démarche RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises). « On vous remercie de continuer dans ce contexte incertain. On va continuer à pousser pour que le Pays d’Orange soit un territoire où l’on s’installe, où l’on investit », ajoute Yann Bompard, maire d’Orange.

Des conseils d’experts

Ce Salon a deux objectifs : enrichir son réseau professionnel, mais aussi se renseigner sur divers sujets qui touchent le monde de l’entreprise. Formation, financement, communication, cybersécurité, droit, réseau d’entrepreneurs… « C’est important pour nous de rencontrer ceux qui font le tissu local au niveau de l’entrepreneuriat », explique Anne-Audrey Beraud, manager de Cowool Avignon, établissement de coworking et coliving.

« L’entreprise/l’entrepreneur n’est pas un animal solitaire, il n’est jamais plus fort que lorsqu’il s’ancre dans le territoire. »

Christophe Emprin, président d’Initiative Terres de Vaucluse

Les visiteurs ont pu poser leurs questions aux nombreux exposants sur place. Parmi eux, le groupe Gemelli et la Banque populaire Méditerranée, tous deux partenaires de l’événement, mais aussi la Chambre de métiers et de l’artisanat, l’AIST 84, Inov-IT, Mercato de l’emploi, le Réseau Entreprendre Rhône-Durance, l’Ordre des avocats du Barreau d’Avignon, AXA, MMA, et bien d’autres. « En tant que jeune entreprise en développement, c’était l’occasion pour nous de croiser d’autres entrepreneurs du territoire, mais aussi d’apporter une visibilité à l’entreprise », explique Jantien Rault, fondateur de l’entreprise d’informatique POWERiti basée à Avignon.

©CCI de Vaucluse

Des ateliers thématiques

En plus de pouvoir échanger avec de multiples experts dans leur domaine, les visiteurs ont pu assister à 12 ateliers qui ont rythmé la journée sur divers thématiques :

  • Quelles tâches automatiser avec l’IA (par Google Ateliers Numériques)
  • Les étapes de la création d’entreprise (par la CCI de Vaucluse et Initiative Terres de Vaucluse)
  • Les financements et les solutions flux (par la Banque Populaire Méditerranée et Initiative Terres de Vaucluse)
  • Définir une stratégie marketing avec l’aide de l’IA (par Google Ateliers Numériques)
  • L’entrepreneuriat au féminin (par Femmes chefs d’entreprise et Les Premières Sud)
  • Se lancer à l’export : les dispositifs d’accompagnement (par Team France Export et Procamex)
  • Les étapes de la transmission d’entreprise (par CRA et les Avocats Du Barreau d’Avignon)
  • Storytelling : Comment raconter l’histoire de ma marque (par Google Ateliers Numériques)
  • Prendre soin de la santé du chef d’entreprise (par l’AIST84, CAIRE84, CIP, APESA et 60 000 Rebonds)
  • Générer des contenus pour les réseaux sociaux avec l’aide de l’IA (par Google Ateliers Numériques)
  • Combien vaut mon entreprise ? (par CRA et le Conseil Régional Ordre des Experts-Comptables PACA)
  • La location du local commercial : un enjeu stratégique du projet entrepreneurial (par le Barreau de Carpentras)

Une conférence

En fin de journée, Jean Delalandre, délégué général du Comité Richelieu, association française des Entreprises d’Innovation et de Croissance, a donné une conférence et a présenté les résultats de l’Observatoire de l’innovation.

L’innovation est aujourd’hui un enjeu majeur pour le développement d’une entreprise et de son territoire. Une conviction que partagent le Comité Richelieu et la CCI de Vaucluse.

Des récompenses

Cinq entreprises vauclusiennes ont été distinguées lors de cet événement. Premièrement, il y a eu la remise des Trophées RSE Vaucluse qui ont récompensé trois entreprises locales. Copat, basé à Sablet et spécialisé dans la production et la commercialisation de granulats, sables et graviers, a reçu le Prix Premiers Pas Initiatives Engagées. L’entreprise de chaudronnerie Theus Industries a quant à elle remporté le Prix RSE Vaucluse. Enfin, Les jardins de Solene, entreprise sociale et solidaire basée à Pernes-les-Fontaines qui lutte contre le gaspillage alimentaire en valorisant les fruits et légumes déclassés, a obtenu le Prix Coup de cœur du jury.

©CCI de Vaucluse

La CCI de Vaucluse, Initiative Terres de Vaucluse et le Comité Richelieu ont aussi remis les Trophées de l’Entreprise à deux startups avignonnaises : Lium, qui sécurise et décarbone les sites industriels sensibles avec son ballon captif autonome, et POWERiti, qui accompagne les entreprises dans leur transformation numérique. Les deux lauréats remportent leur place au sein du programme ‘Booster Start’ du Comité Richelieu, un dispositif d’accompagnement de 6 mois destiné aux de startups innovantes.

©CCI de Vaucluse

Chabas sera toujours Chabas

Après Toulon, Meyreuil, Gap et Digne-les-Bains c’est au tour d’Avignon d’accueillir ce jeudi 23 octobre le ‘roadshow’ de Rising Sud, l’agence d’attractivité et de développement économique de la Région Sud.

Pour la structure présidée par Bernard Kleynhoff, cette tournée dans les territoires a pour objectif de présenter ses accompagnements à la levée de fonds, au financement, au mentorat, aux partenariats, à l’innovation ou encore à l’internationalisation au plus près des acteurs locaux.

« Cette tournée est l’occasion de rencontrerdes chefs d’entreprises et des porteurs de projets susceptibles d’être accompagnés gratuitement ou à tarif préférentiel par l’agence d’attractivité et de développement économique de la Région Sud », explique l’équipe de Rising Sud qui vient notamment d’accompagner des entreprises vauclusiennes lors du dernier salon du Bourget.

Inscription obligatoire sur ce lien

Roadshow de Rising Sud. Jeudi 23 octobre. A partir de 8h30. Maison de la Région du Vaucluse. 135, avenue Pierre Sémard. MIN d’Avignon Bât D4. Avignon


Chabas sera toujours Chabas

Freddy Guillet a repris Alu Vaison en 2018, après une carrière de 30 ans en tant que cadre supérieur dans le BTP. L’entreprise qui installe et fabrique des menuiseries sur mesure a bien évolué depuis, avec un chiffre d’affaires qui a plus que doublé en 7 ans.

« Je suis ingénieur de formation. J’ai une carrière de cadre dans le secteur du BTP chez Bouygues dans un premier temps de 1991 à 2009 puis chez Vinci à Valence de 2009 à 2017.

À 50 ans, j’avais la volonté de voler de mes propres ailes et de reprendre ou de créer une boîte. Je me suis tourné vers la CCI de Vaucluse qui m’a orienté vers l’association CRA, Cédants et Repreneurs d’affaires. Cette association a pour objectif de faciliter la transmission des TPE-PME « , indique Freddy Guillet. En 2018, un an après son départ en tant que salarié, il trouve l’opportunité d’acquérir Alu Vaison située sur la zone des Ecluses à Vaison-la-Romaine. Le cédant, Thierry Pascal, avait créé cette entreprise en 1995. Freddy Guillet s’entoure d’un cabinet d’avocats et d’un expert-comptable. Il adhère au Réseau Entreprendre Rhône-Durance, pour se faire accompagner dans cette reprise. Il y obtient un prêt d’honneur de 50 000 € et devient lauréat de cette association en 2018. Il est accompagné durant deux ans par un chef d’entreprise parrain.

Freddy Guillet a repris Alu Vaison en 2018. ©Alu Vaison

Le métier

L’entreprise est spécialisée dans la menuiserie extérieure au sens large sur trois matériaux : aluminium, bois et PVC. Elle assure la pose sur du bâtiment neuf ou de rénovation. Sa zone géographique porte sur le Vaucluse et les départements limitrophes. « Mon objectif depuis le rachat de l’entreprise a été de la développer avec douceur, sans changer radicalement tout. La croissance de l’entreprise s’est faite régulièrement, avec une modernisation progressive. En 2023 nous avons reconstruit un nouveau local, situé à 300 m de l’ancien qui sert désormais de stockage. Une partie est dédiée à un atelier où nous assurons notre propre fabrication de menuiserie en aluminium. L’autre partie est dédiée à l’administratif et à un show-room. Ce projet nous permet d’avoir une meilleure réactivité par rapport à notre clientèle et de ne pas dépendre des approvisionnements », explique Freddy Guillet.

De belles perspectives

Les projets de l’entreprise sont bien évidemment de continuer son développement avec une bonne gestion et de continuer à former les équipes. Les marchés que l’entreprise désire développer son les extensions de maison. Elle a également pour objectif de faire grandir sa clientèle professionnelle en passant de 60% actuellement à 70% de son chiffre d’affaires. L’année 2025 a été marquée par un prix reçu. L’entreprise s’est en effet vue décerner le Trophée national du reprenariat par le CRA (Cédants et Repreneurs d’Affaires) dans la catégorie BTP.

L’entreprise s’est  vue décerner en 2025 le Trophée national du reprenariat par le CRA dans la catégorie BTP. ©Alu Vaison

« Au sujet du Réseau Entreprendre Rhône-Durance qui m’a grandement mis le pied à l’étrier lors de la reprise, je suis devenu membre du conseil d’administration et j’accompagne régulièrement des créateurs d’entreprise. Je suis également membre du CEPV, Club d’entreprises du Pays de Vaison, qui fête ses 10 ans en octobre. »

https://www.echodumardi.com/tag/entreprise/   1/1