Cap Luberon : comment optimiser la performance collective ?
Ce vendredi 18 novembre, le pôle intercommunal de services aux entreprises Cap Luberon, situé à Apt, va accueillir une formation sur le management et l’accompagnement du changement en entreprise. Animée par Sandra Guiliani, directrice commercial de Nove Concept, cette formation abordera notamment l’optimisation de la performance collective.
Les nouveaux défis auxquels les entreprises doivent faire face seront également évoqués. Les personnes inscrites en apprendront davantage sur trois formes de management : le management hybride, le management intergénérationnel, ainsi que le management de crise et de résolution des conflits.
Vendredi 18 novembre. 9h. Cap Luberon. 472 Traverse de Roumanille. Apt.
V.A.
Cap Luberon : comment optimiser la performance collective ?
À l’occasion de la Semaine Européenne pour l’Emploi des Personnes Handicapées, les équipes handicap, nées du rapprochement entre Cap emploi et Pôle emploi pour simplifier les démarches des demandeurs d’emploi en situation de handicap, organisent plusieurs rencontres en région Provence-Alpes-Côte d’Azur, dont une à Apt.
Le jeudi 17 novembre, la ville d’Apt va accueillir ‘Le café de l’emploi’ au café Grégoire. Un rendez-vous pour des échanges informels entre des demandeurs d’emploi en situation de handicap et des employeurs du territoire autour de trois thématiques :
Quelles représentations pour le handicap ?
Parler de son handicap.
Comment intégrer en entreprise une personne bénéficiaire de l’obligation d’emploi ?
Jeudi 17 novembre. Inscription en ligne. De 8h30 à 11h. Café Grégoire. 19 Place de la Bouquerie. Apt.
V.A.
Cap Luberon : comment optimiser la performance collective ?
Arôme, c’est l’agence de communication avignonnaise pionnière dans l’optimisation de la fiche Google et du référencement de site web. Aujourd’hui, elle dédie à cette fiche un ‘Pack Visibilité’ afin d’aider ses clients à prendre l’outil en main.
Si vous cherchez une couturière et que vous vous apercevez qu’elle a seulement 2 avis et une note de 2,5/5 sur Google, fondamentalement, vous allez essayer d’en chercher une autre avec de meilleurs avis. C’est dans une dynamique d’optimiser sa fiche Google que réside le ‘Pack Visibilité’ établi par l’agence de communication Arôme.
« Cette fiche, c’est le préambule de la communication digitale », débute Rémi Vicente, co-fondateur d’Arôme. Qu’est-ce que la fiche Google ? C’est l’encadré que l’on aperçoit sur la droite des résultats de recherche Google lorsque l’on tape le nom d’un commerce, d’un hôtel ou d’un autre type d’entreprise. Cette fiche regroupe notamment la localisation de ladite entreprise sur Google Maps, les avis, ou encore les infos pratiques comme les horaires.
À quoi sert cette fiche ?
La fiche ‘Google My Business’, qui au départ était nommée la ‘fiche d’établissement Google’, est en réalité un très vieux produit lancé par Google afin de concurrencer les Pages Jaunes à l’époque où le marché des annuaires faisait rage et était très actif. C’était surtout un moyen pour Google de proposer une offre plus complète de sa fonctionnalité Google Maps en incluant les entreprises sur son plan.
Aujourd’hui, cette fiche est devenue un outil très important pour les entreprises. Elle leur permet d’être localisées très rapidement. Avec son développement au fil des ans qui lui permet aujourd’hui de regrouper de nombreuses informations, elle apporte immédiatement ce que l’on cherche sur telle ou telle entreprise. À l’ère où tout le monde, ou presque, possède un smartphone et effectue une recherche internet pour obtenir la moindre information, cet outil s’apparente à la vitrine d’une boutique.
Le ‘Pack Visibilité’
En maîtrisant rapidement sa propre fiche, Arôme s’est révélée être une entreprise pionnière concernant le développement de cet outil et a pu accompagner ses clients très tôt et les sensibiliser au fait qu’il est fondamental de maîtriser parfaitement cette fiche. « Il y a encore beaucoup d’entreprises aujourd’hui qui ne la gèrent que partiellement et minimisent son impact », explique Rémi Vicente. Arôme a donc décidé de formaliser cette prestation en lançant un ‘Pack Visibilité’ pour accompagner les entreprises dans l’optimisation de l’outil. Ce pack n’a pas de prix fixe, tout dépend des besoins et des demandes de chaque entreprise.
L’agence de communication avignonnaise est là pour prendre la main de ses clients et les diriger vers une meilleure utilisation de l’outil afin de générer plus de clics et donc d’obtenir plus de visibilité et de trafic au niveau local, mais pas seulement. Il est parfois possible de leur faire dépasser les frontières du local. Ainsi, une entreprise située à Carpentras peut très bien obtenir une certaine notoriété dans les communes voisines, voire plus loin encore.
Un outil qui s’entretient
Si Arôme propose une aide pour la création et la configuration de la fiche Google, pour la saisie des informations stratégiques, ou encore pour son enrichissement, une fois lâché dans la nature, les clients doivent continuer d’alimenter cette fiche régulièrement.
« Cette fiche, il faut en prendre soin comme la prunelle de ses yeux »
Rémi Vicente
« Avant toute chose, il faut passer de la phase ‘je subis’ à la phase active », insiste le co-fondateur de l’agence. Au lieu d’être passif et d’attendre que les avis tombent, il faut donc aller les collecter, y répondre, enrichir avec des photos, et faire bien d’autres choses pour faire évoluer sa fiche. « Il faut visualiser cet outil comme un allié plutôt qu’un poids », poursuit Rémi Vicente. Plus de 90% des entreprises sur le marché ne sont pas des marques notoires. Ainsi, il parait nécessaire d’apparaitre de façon qualitative sur la recherche Google.
Le fait d’avoir de nombreux avis positifs et une fiche très complète permet également un meilleur référencement. Par exemple, sur trois restaurants qui se situent dans la même rue, c’est celui qui aura la meilleure qualité de fiche et les meilleurs avis qui ressortira en premier dans une recherche sur Google puisque l’objectif du moteur de recherche est de toujours proposer des résultats de meilleure qualité.
À qui s’adresse ce pack ?
Toute entreprise qui souhaite prendre sa communication digitale en main sans savoir par où commencer peut se tourner vers cette solution. C’est le premier outil, avant même d’avoir un site internet, qui va permettre à une entreprise de pouvoir se faire un carnet de clients, d’obtenir des devis, et bien d’autres.
C’est important pour les entreprises qui reçoivent du public quotidiennement telles que les hôtels et les restaurants ou encore les salons de coiffures, mais cela vaut aussi pour les sociétés telles que les agences de communications, ou encore les banques. La fiche ‘Google My Business’ présente immédiatement un critère de performance et de réputation.
Cap Luberon : comment optimiser la performance collective ?
Wecandoo ? C’est une start-up enthousiaste à l’idée de faire se rencontrer artisans et entreprises ou particuliers lors d’ateliers immersifs d’initiation. Objectif ? Renouer avec le made in France, apporter un complément de revenus aux artisans et apprendre à faire soi-même.
Le concept ?Faire entrer le grand public dans le quotidien hors-norme des artisans par le biais d’ateliers immersifs d’initiation. L’objectif ? Faire découvrir aux clients la beauté du geste et la patience nécessaires pour fabriquer du made in France, tout en offrant un complément de revenus aux artisans. Après cinq années d’activité, Wecandoo réunit déjà plus de 1800 artisans, des centaines de savoir-faire et ce sont déjà plus de 250 000 clients qui ont déjà vécu un atelier immersif en France et en Belgique.
Avignon-Arles-Nîmes Ce que l’on peut faire dans les environs ? A la vérité, 1 000 choses ! Comme souffler du verre à l’Isle-sur-la-Sorgue où l’on pourra même créer 5 pièces. On commence avec le cueillage du verre au moment où il est en fusion pour ensuite réaliser une goutte de verre, puis à incruster la couleur et, enfin, apprendre les gestes du souffleur pour donner forme aux pièces de verre. Les ateliers de 6h réunissent 2 à 4 personnes. On peut y participer à partir de 15 ans. Le coût de l’atelier est de 260€ par personnes. On peut offrir cet atelier et même le privatiser. Ça se passe à l’Isle-sur-la-Sorgue.
Avec plus belle la vigne on assemble son vin Là, on plonge dans le métier de vigneron. Au départ ? On visite le domaine où l’on nous explique les caractéristiques des cépages, l’importance du choix de la vinification et de l’élevage dans la création du vin. Progressivement, Odile la vigneronne vous guide dans la réalisation de votre cuvée personnalisée et dès que l’assemblage est prêt, on met en bouteille sa propre cuvée. L’atelier de 2h est de 75€ par personne et se situe à Violès.
Se re’truffer entre amis ici l’on visite une truffière de 200 chênes et on déguste des mets truffés avec Yolaine trufficultrice. Ce qu’on y apprend ? Les secrets de a culture de la truffe, la plantation d’une truffière ou de plants à la récolte avec les chiens et on dégustera même des truffes d’été. L’atelier de 1h30 est de 65€. Ça se passe au Garn, dans le Gard.
Eclat de nature Initiez-vous à la taille de pierre précieuse et réalisez un pendentif avec Corinne, artisan lapidaire. Bienvenue dans l’univers des pierres précieuses, en partant d’une pierre brute, vous apprendrez à la tailler et lui révéler toute sa splendeur ! L’atelier commencera par une introduction sur les minéraux et une découverte de la gemmologie. Vous aurez le choix entre plusieurs pierres parmi les trésors de Corinne : jaspe, agate ou labradorite. Après avoir choisi la forme de votre pendentif, vous apprendrez à tailler une pierre au caubauchon, comme il se doit ! Puis, le polissage permettra de donner de la brillance à la pierre. Ça se passe dans le centre-ville de Nîmes. L’atelier accueille une personne durant 4h et il faut avoir au minimum 15 ans pour y participer. 180€.
Et si on créait nos propres santons ? Tout commence par une visite de l’atelier ainsi qu’une présentation de tous les petits outils de travail qui seront utilisés lors de cette session. Puis, vous découvrirez l’ensemble des étapes de réalisation des santons en suivant les conseils de Christine qui vous aidera à choisir parmi les modèles de santons disponibles pour réaliser votre saynète de 3 à 4 sujets : personnages, animaux et décors. Pour les étapes de fabrication, vous travaillerez la terre avant de l’introduire dans un moule. Puis, vous démoulerez votre pièce en toute délicatesse et vous enlèverez « la couture », la marque du moulage pour obtenir un modèle parfait !Christine se chargera de cuire vos pièces après leur séchage. Vous pourrez donc revenir chercher vos pièces directement à l’atelier ou alors par colis postal (en supplément). L’atelier se déroule sur 2h30 et coûte 70€. Ça se passe à Barbentane.
Distillez votre Gin L’atelier débutera par une présentation du gin et des bases de la distillation. Puis, vous choisirez vos propres plantes aromatiques et créerez votre recette unique et originale. Ensuite, vous distillerez vous-même votre gin dans un alambic en cuivre. Enfin, vous vous amuserez à lui donner un nom et à créer votre étiquette. Il ne vous restera plus qu’à mettre votre précieux breuvage en bouteille que vous embarquerez avec vous, après avoir siroté un cocktail maison à base de gin, préparé passionnément par Théo. L’atelier se déroule à Sault, s’étend sur 2h et coûte 80€. L’atelier peut comprendre jusqu’à 8 personnes, s’étend sur 2h et pour y participer il faut avoir plus de 15 ans.
Game of Cônes Là on apprend à faire des glaces et sorbet végétaux. Au programme : glaces, sorbets et même esquimau ! Vous découvrirez toutes les étapes de fabrication, depuis la transformation des matières premières (fruits, laits végétaux) jusqu’à l’utilisation des outils du glacier (réfractomètre, turbine…), le conditionnement puis l’étiquetage. L’atelier se terminera par une dégustation et vous pourrez repartir avec vos créations. Ça se passe à Avignon, à la Rocade, où l’atelier peut accueillir jusqu’à 6 personnes durant 2h30 et c’est 69€ par personne.
Forgez votre couteau en acier intégral Après un petit café de bienvenue. Vous étudierez en compagnie de Loïc votre projet de couteau. Puis, après quelques consignes de sécurité et de bon fonctionnement, vous procéderez à l’usinage de votre lame sur back stand et procéderez vous-même aux traitements thermiques. La trempe de votre lame est un instant magique que vous n’oublierez pas de sitôt ! Le polissage et l’affûtage viendront finaliser votre œuvre d’art. À la fin du stage, vous repartez avec de très bons souvenirs, une expérience enrichissante et surtout le fruit de votre travail, un couteau en acier, de type celte ! Ps : le midi, vous ferez une pause gourmande autour d’un repas traiteur compris dans le prix de l’atelier. L’atelier Forge se déroule sur 8h et pour 1 à 2 personnes. Ça se passe à Grambois et l’atelier coûte 320€.
Poignet d’amour Réalisez votre bracelet en argent. Lors de cet atelier, Amandine vous apprendra les gestes du bijoutier pour réaliser un bracelet unique en argent. Dans un premier temps, vous définirez la forme de votre bracelet avant de vous lancer dans la découpe d’une plaque d’argent. Une fois les formes découpées, Amandine vous enseignera la technique du martelage pour donner de la texture à l’argent. Puis, vous suivrez votre poignet pour obtenir un fil d’argent à votre taille. Vous apprendrez à manier l’art de la soudure grâce au chalumeau pour souder vos pièces au fil formé. Vous repartirez de cet atelier avec un bracelet unique. De plus, vous pourrez également le personnaliser avec un petit mot doux pour 15€ de plus ou demander à Amandine de le plaquer or. L’atelier s’étend sur 3h30 et accueille une personne. Il coûte 150€ et a lieu en centre-ville d’Arles.
Tu te brosses les dents et olives ! Récoltez et transformez vos olives.Pendant une journée complète, vous vivrez le quotidien de Rose et son mari pendant la saison de récolte des olives. De la récolte à la bouche, il y en a des étapes ! Le moulin, la transformation en huile, les préparations, etc. Vous verrez l’olive dans tous ses états ! Rose vous apprendra les gestes pour récolter vos olives directement sur les oliviers. Puis vous vous dirigerez au moulin pour que la magie de l’huile opère. Puis vous apprendrez à composer tout un repas tout autour de l’olive, pompe à l’huile d’olive, tapenade, cake aux olives, olives marinés à déguster. L’atelier se déroule à Sarrians, s’étend sur 7h et coûte 75€.
Décorez votre vaisselle en céramique Lors de cet atelier, Anne vous enseignera les bases de la décoration sur céramique. Dans son atelier en plein cœur d’Avignon, vous pourrez décorer une à deux pièces déjà cuites, au choix parmi des bols, mugs, assiettes. Vous pourrez utiliser les nombreux outils disponibles pour décorer vos pièces en suivant ses conseils pour appliquer de multiples techniques telles que la peinture au pinceau, le pochoir, la gravure, la décoration à l’éponge, l’effet bullé avec des pailles, l’effet marbré avec de la mousse à raser ou encore les scotchs spéciaux ! Vous repartirez avec votre pièce décorée et l’envie d’en décorer pleins d’autres avec toutes les techniques que vous aurez apprises. L’atelier a lieu en plein cœur d’Avignon, se déroule durant 2h avec 4 personnes maximum. 2h. 30€.
Ils ont eu cette idée géniale Wecandoo est une initiative d’Edouard Eyglunent diplômé de l’EDHEC à Lille, Grégoire Hugon diplômé de EDHEC et Arnaud Tiret diplômé de CPE à Lyon qui lancent Wecandoo en juin 2017.
De gauche à droite Edouard Eyglunent, Arnaud Tiret et Grégoire Hugon, les fondateurs de Wecandoo
“En permettant au grand public d’entrer dans l’atelier d’un artisan pour quelques heures, nous créons un moment de partage unique où les savoir-faire sont mis en lumière et les humains qui les pratiquent aussi. Les clients sont transcendés par le plaisir de façonner de leurs mains un objet avec lequel ils repartent fièrement. »
« Près de 2000 artisans ouvrent leurs portes au grand public pour faire découvrir leur savoir-faire. Chaque mois, 1 million d’euros est ainsi reversé aux artisans par le biais de ces rencontres. En plus de dépoussiérer des métiers parfois oubliés et méconnus, la plateforme de mise en relation permet aux artisans de percevoir un complément de revenus (750€ en moyenne) qui leur permet de soutenir leur activité́ de création.
« Consommer moins, mais consommer mieux c’est ce que découvrent les clients qui partagent ce moment de création avec un artisan : choix des matériaux, temps de création, complexité́ du geste, faire par soi-même, reste le meilleur moyen d’appréhender le quotidien de l’artisan et de comprendre le coût d’une pièce artisanale, » relatent les trois fondateurs de Wecandoo.
Cap Luberon : comment optimiser la performance collective ?
Période post-Covid, crise énergétique, guerre en Ukraine, envolée du coût des matières premières, pénurie de main d’œuvre, remboursement du PGE, plan Faubourg… A l’occasion de cette rentrée Bernard Vergier, président de la CPME de Vaucluse s’inquiète des difficultés qui s’accumulent pour les entreprises vauclusiennes.
« L’année 2021, puis le premier semestre 2022, ont été marqués par la crise du Covid puis par la reprise de l’économie freinée par des difficultés de recrutement et des pénuries de matières premières sans précédent », constate Bernard Vergier, président de la CPME 84 (Confédération des petites et moyennes entreprises) à l’occasion de la conférence de presse de rentrée de la première organisation patronale de Vaucluse (900 adhérents directs et 8 000 entreprises représentées via les branches affiliées à la Confédération départementale). Malgré cela, poursuit-il, la CPME reste plus que jamais mobilisée pour faire entendre haut et fort la voix des PME au cœur d’un contexte incertain : lutte contre l’inflation et les pénuries, indispensables réformes des retraites et de la sphère publique, transitions écologique et numérique. Et pour cela, notre objectif est clair : militer inlassablement pour bâtir un environnement plus favorable aux TPE-PME. »
Flambée des coûts de l’énergie En premier lieu, la CPME 84 s’alarme des conséquences de la flambée des coûts de l’énergie. « Nous redoutons cet hiver une cherté de l’énergie qui risque de se coupler à une rareté. Nos chefs d’entreprise s’y préparent et font déjà le maximum pour réduire leur consommation mais nous devons impérativement éviter les coupures ou les délestages même si 59% des entreprise ont déjà réduit leur consommation énergétique. Il est nécessaire, en premier lieu, d’être accompagnés par les énergéticiens qui doivent nous aider à anticiper les difficultés. Les pouvoirs publics devront réactiver les mesures d’activités partielles de longue durée et les fonds de solidarité afin d’éviter des licenciements économiques voire des fermetures d’entreprise.
« Eviter des licenciements économiques voire des fermetures d’entreprise en raison des coûts de l’énergie. »
Bernard Vergier
« Dans un souci de séduction politique et d’un certain dogmatisme écologiste, nos politiques ont voulu croire que l’on pouvait s’en sortir avec le ‘tout solaire et éolien’, regrette Bernard Vergier. Le résultat est aujourd’hui là, notre forte dépendance énergétique est susceptible de remettre en question la viabilité de nos entreprises les plus énergivores. »
Difficultés de recrutement et inflation Le président de la CPME 84 s’inquiète des fortes difficultés de recrutement que rencontrent les entreprises locales. « Trop d’entreprises peinent à recruter, trop de postes sont vacants sur l’ensemble des secteurs d’activités mettant en difficulté le développement et l’activité de nos structures », constate Bernard Vergier même si « à l’échelle de notre département, les acteurs concernés se sont fortement saisis du sujet et nous pouvons saluer les efforts conjoints de la DEETS, de la Préfecture de Vaucluse, Pôle Emploi, des organisations patronales et branches professionnelles ainsi que l’ensemble des partenaires travaillant sur le sujet. »
« L’apprentissage reste le meilleur dispositif pour insérer nos jeunes dans nos entreprises. »
Pour combler en partie ce manque de main d’œuvre, le président de la CPME de Vaucluse plaide pour que l’apprentissage continue à être soutenu : « Il reste le meilleur dispositif pour insérer nos jeunes dans nos entreprises en leur donnant une formation concrète, en travaillant sur les savoir-être ainsi que sur la valeur ‘travail’ ». Et Bernard Vergier de regretter à contrario ceux qui « choisissent encore le chômage de complaisance. Les conditions d’indemnisation de l’assurance chômage doivent être resserrées, avec une incitation plus rapide à reprendre un emploi, comme c’est le cas dans la plupart des autres pays européens. »
« Il est nécessaire de redonner du pouvoir d’achat à nos collaborateurs »
Concernant l’inflation, même si celle-ci est une des plus faibles d’Europe, la CPME propose de réactiver pour toutes les entreprises la défiscalisation des heures supplémentaires et de plafonner le montant des charges patronales. Concrètement, au-delà de la 35e heure, un salarié serait payé 25% de plus mais les charges patronales n’augmenteraient pas. La CPME propose également d’assouplir les dispositifs de participation et d’intéressement ainsi que de permettre plusieurs versements au cours de l’année de la prime Pepa (Prime exceptionnelle de pouvoir d’achat dit aussi ‘Prime Macron’). « Il est nécessaire de redonner du pouvoir d’achat à nos collaborateurs », insiste Bernard Vergier.
Mobilité : le plan Faubourgs en ligne de mire Enfin, le président de la CPME s’alarme des conséquences de la mise en place du plan Faubourgs à Avignon. « Les embouteillages impactent au quotidien l’ensemble de notre activité économique, touchent les professionnels, leurs collaborateurs, leurs clients et fournisseurs qui ne peuvent se passer de leur véhicule pour exercer leur activité professionnelle, déplore Bernard Vergier. Le commerce de proximité implanté sur le plan faubourgs subit des pertes de chiffres d’affaires jusqu’à -85%, certains d’entre eux ont procédé à des licenciements économiques et cessés leur activité. Dans le même temps, des pics de pollution importants sont régulièrement enregistrés aux heures d’affluence. Les conséquences environnementales nous inquiètent… Les professionnels prioritaires (pompiers, ambulances, services d’ordre) sont aussi touchés et ne peuvent intervenir dans les délais nécessaires, ce qui peut mettre en danger la population concernée. De fortes inquiétudes sont aussi émises par les propriétaires de logement privatifs et professionnels sur les dévaluations immobilières déjà annoncées à court et moyen terme. »
« Notre ville n’a pas le droit de mourir. »
« Tout cela impacte grandement les activités des entreprises d’Avignon et au-delà. Cela touche aussi les populations de la cité des papes mais aussi plus largement celles du Vaucluse, du Gard et des Bouches-du-Rhône. Nous ne sommes pas contre le principe, mais là, on a fait les choses à l’envers. Il aurait fallu d’abord finaliser les travaux de la tranche 2 de la LEO, mettre en place des parkings relais et faire émerger de nouvelles plateformes dédiées aux automobilistes. Là, on est allé trop loin. Notre ville n’a pas le droit de mourir. »
La CPME 84 dénonce les conditions et les conséquences de la mise en place du plan Faubourgs à Avignon.
« Face à la position dogmatique de la municipalité que nous regrettons, je rappelle que la CPME 84 a déposé une requête au Tribunal administratif de Nîmes avec l’association Adrem à l’encontre de ce plan », conclu Bernard Vergier qui déplore que son organisation soit l’une des seules à se mobiliser sur ce sujet. « En off, les autres acteurs institutionnels sont tous d’accord avec nous mais ils n’osent pas prendre publiquement position. Ils ont peur, pas nous car la CPME 84 est une organisation strictement apolitique dont la l’économie locale et l’emploi sont les seules préoccupations. Nous ne pouvons-nous soustraire de cet enjeu d’intérêt général. »
Cap Luberon : comment optimiser la performance collective ?
Betoobe, éditeur d’une plateforme permettant de gérer l’intégralité du cycle de vie des flottes mobiles, vient d’annoncer l’acquisition de 100% des titres de la société parisienne Adjungo. C’est la première opération de croissance externe de l’entreprise Saint-Rémoise.
Créée en 2018 à Saint-Remy-de-Provence, la société Betoobe n’a cessé de croître depuis sa naissance. Si au départ l’équipe ne se composait que de 5 collaborateurs, elle devrait en réunir 35 d’ici la fin de l’année. Le chiffre d’affaires, lui aussi, n’a cessé d’évoluer et devrait atteindre 4 millions d’euros à la fin de 2022, telle est l’ambition de l’entreprise. Ces estimations se justifient notamment par la récente acquisition de la société Adjungo.
Créée en 2011, Adjungo, qui réunit à ce jour plus de 15 personnes, a acquis une forte notoriété auprès de clients Grands Comptes autour de la gestion de flottes, de l’expertise en Solutions UEM (Unified Endpoint Management) et d’outils de mobile device management. Son rachat devrait donc permettre à Betoobe de franchir un nouveau cap, notamment en développant l’offre de services en région Île-de-France et en renforçant son expertise autour des solutions d’administration de parcs mobiles.
« Nous sommes fiers de ce rapprochement avec les équipes d’Adjungo, explique Sébastien Reverdy, co-fondateur de Betoobe. Notre nouvel ensemble va offrir à nos équipes des perspectives attractives. Nous allons créer un cadre unique associant environnement de travail au service de nos valeurs orientées développement durable et bien-être au travail. »
V.A.
Cap Luberon : comment optimiser la performance collective ?
Vous êtes en phase de création d’entreprise, à la tête d’une entreprise récemment créée, à la direction d’une structure en phase de croissance ? Créativa vous exposera les bonnes raisons de s’implanter sur son site et vous informera sur son offre adaptée, flexible et clés en mains.
Rendez-vous le jeudi 7 juillet à 10h dans les locaux de Créativa, bâtiment Pierre Thomas, 546 rue Baruch de Spinoza, secteur Agroparc à Avignon.
Cap Luberon : comment optimiser la performance collective ?
La pandémie de la Covid-19, les confinements successifs puis les couvre-feux ont considérablement changé la vie de millions de personnes. C’est exactement ce qui s’est passé dans le Village Monde de l’Isle-sur-la-Sorgue. Trois personnes, Maria, Gilbert et Humbert qui y travaillent et y vivent ont lancé ‘Lire sur la Sorgue’ des rencontres littéraires toute l’année et un festival au printemps parce que pour eux, ‘Un livre peut changer une vie’.
Tout a commencé par un coup de fil. Est-ce que l’Echo du mardi pourrait venir nous voir parce qu’on voudrait vous expliquer ce qu’est Lire sur la Sorgue ? Intrigués, nous nous rendons à l’invitation. Lire sur la Sorgue c’est quoi ? Un festival du livre, des rencontres, des auteurs et des lecteurs ? Des déclamations théâtralisées dans la rue, sur une barque portée par la Sorgue, plus encore ? Pour le savoir direction l’Isle-sur-la-Sorgue. Arrivée au parking du Portalet, le petit pont franchi nous voici sur la place de la Liberté à l’Isle-sur-la-Sorgue. On a hâte de les rencontrer.
Humbert Mogenet Copyright Mairie de l’Isle sur la Sorgue
On file au Café de France à l’invitation d’Humbert Mogenet, le financier de l’asso, ancien banquier de la Caixabank devenu courtier où conversent déjà Maria Ferragu, la libraire ingénieure en communication, et Gilbert Conil le président de l’asso qui a passé, avec brio, sa thèse de philosophie. Tous les trois se retrouvent régulièrement pour concocter les rencontres qui feront se croiser les gens de toutes les strates et de tous les âges. «Parce que la qualité de la vie ce sont les rencontres, soutient Gilbert Conil. Nous ? On adore l’Isle-sur-la-Sorgue, on y vit, on y respire et ce lieu est tellement fantastique qu’il doit l’être pour tout le monde. Mais on ne veut surtout pas de l’entre soi, ni de clivage entre les jeunes et les vieux. On invite les gens à se parler et à se respecter parce que tout l’enjeu réside dans le respect et la transmission. On veut aider à ce que chacun puisse s’exprimer, être écouté, que les dialogues se nouent dans la bienveillance et sans jugement.» indique chacun en substance. Lire sur la Sorgue ? Ça veut dire apprendre à se parler et à cheminer ensemble. Oui mais concrètement ? Dans les faits ? L’aventure est protéiforme : Un festival du livre de mercredi 18 à dimanche 22 mai prochain dans plusieurs endroits de l’Isle. Pour cette 2e édition, il y aura un spectacle sur les correspondances entre René Char et Camus dont l’amitié ne fut rompue que par la mort de l’enfant terrible d’Alger ; Au Musée Pétrarque -à Fontaine de Vaucluse- on explorera la poésie et la nature au gré d’une conférence de Daniel Bergez. Michel Field, le parrain de la 1re édition rythmera, pour cette deuxième édition, des tables rondes. En tout, plus d’une quinzaine d’auteurs viendront rencontrer leurs lecteurs et en séduire de nouveaux ; un conteur de rue déambulera et s’essaiera même à une performance sur les pescaïres et les Negochin –barques à fond plat-.
En résumé «Lire sur la Sorgue ce sont des événements littéraires : des spectacles, des conférences, des rencontres, toute l’année dans la librairie, dans les entreprises, dans les associations, dans les lieux ouverts avec, au printemps, son festival, résume Gilbert Conil. C’est aussi aider chacun à se constituer une bibliothèque et pour les plus jeunes, s’engouffrer dans la lecture tout en utilisant les outils numériques pour faire des créations, des captations, des assemblages et de la diffusion.»
Gilbert Conil Copyright Mairie de l’Isle sur la Sorgue
Collégiens et lycéens Le smart phone combiné à l’écrit, ça déchire ! Cependant Gilbert Conil veut aussi mettre l’accent sur les collégiens et lycéens. «On oppose trop souvent high tech et livres. On se gargarise du ‘c’était mieux avant’ alors que pas du tout ! Les smart phones sont dans toutes les mains et permettent particulièrement, en plus d’être des téléphones, de filmer et prendre des clichés de très grande qualité. Alors on a fait une expérience. On a proposé à des élèves de travailler à la fois l’écrit et les images en parallèle ce qui a donné des productions de très grande qualité. Cela a surpris tout le monde alors que ça n’aurait pas dû parce que travailler avec les outils d’aujourd’hui est nécessaire et fait éclore des talents qui ne demandent qu’à être mis au jour. Il sera aussi question des métiers du livre, de la fondation Frédéric Gaillanne où se déroule chaque mois un quai des lecteurs.»
Les salariés d’entreprise «Les entreprises sont partout et pourtant on oublie les salariés et leurs besoins, reprend le président de Lire sur la Sorgue. Alors on s’est dit qu’on allait faire entrer les livres dans l’entreprise et que chacun, en parlant du livre qu’il avait choisi, pourrait converser avec ses collègues qu’il côtoie au quotidien sans les connaitre. Le livre est un vecteur qui permet de parler de soi et de dialoguer avec les autres. Cela bouscule les codes, permet d’entrevoir l’autre différemment et, peut-être d’éviter des burn out ou des rapports froids et distants. D’ailleurs le principe est déjà acté avec la Fondation Frédéric Gaillanne –la 1re école en France et en Europe qui éduque et offre gratuitement des chiens guides exclusivement destinés à des enfants déficients visuels- où se déroule un quai des lecteurs chaque mois.
Les entreprises publiques et privées amoureuses des livres ? C’est bien ce que veut impulser Lire sur la Sorgue. D’autant plus que 2021-2022 a été déclaré Grande cause nationale par le président de la République Emmanuel Macron, avec une inclination, certes pour les plus jeunes mais aussi pour tous les français. Des entreprises parmi les plus importantes de France comme des plus modestes s’y sont essayées. Parmi elles ? La BPI (Banque publique d’investissement) qui, en lien avec des éditeurs, commande des ouvrages pour ses soirées littéraires. La Poste, Orange, la SNCF, Enedis, le BTP tiennent des clubs de lecture, organisant des rencontres entre les écrivains et les salariés. Des start-up de la tech proposent à côté des babyfoot et des corbeilles de fruits de la littérature entrepreneuriale et managériale. A tel points que certains rêvent après la RSE (Responsabilité sociétale des entreprises) de se mettre à la RCE (Responsabilité culturelle des entreprises).
L’enjeu du livre : la distribution puis la diffusion Copyright Mairie de l’Isle sur la Sorgue
Orange, Enedis, Harmonie mutuelle… Pour mémoire, la Fondation Orange a lancé le prix du livre pour soutenir le papier alors que l’e-book et autres liseuses étaient sensés enterrer les ouvrages. Objectif ? Distinguer les écrivains confidentiels et promouvoir leur notoriété. Depuis 2020 Orange lorgne même du côté de la BD. Enedis a lancé en 2016 ‘Lire la société, Lire la politique’ et encourage ses 38 000 employés à prendre la plume sur ces thèmes en s’engageant à publier les manuscrits avec ‘Le prix du livre des salariés’. Harmonie Mutuelle a créé son prix ‘Solidarité’ en 2004. Le sujet explorés ? Jeunes aidants, précarité des jeunes et handicap avec une approche intergénérationnelle. Après ? Les écrivains lauréats rencontrent les salariés lors d’événements régionaux. A noter dans le top 5 des genres de livres les plus lus en France figurent les livres professionnels. Ce qui séduirait ces lecteurs ? Le développement de la culture managériale et entrepreneuriale. Les grandes marques comme Chanel font même des salons littéraires filmés menés par Charlotte Casiraghi avec les rendez-vous littéraires de Cambon. Source LH Mars 2022.
Travailler ensemble Ce qui fait le ciment de ces trois-là : Maria Ferragu, Gilbert Conil et Humbert Mogenet ? Un très fort attachement à l’Isle sur la Sorgue et l’envie de tisser du lien avec tous les acteurs locaux, ainsi les commerçants qui le veulent participeront à Lire sur la Sorgue, notamment en choisissant la phrase en réserve blanche qui parcourra leur vitrine de la citation d’un ouvrage qui les a particulièrement marqués. «C’est un village où les auteurs viennent rencontrer des lecteurs accueillants et curieux.» explique Humbert Mogenet, président du fonds de dotation ‘Nouveaux lecteurs’.
Le point de départ ? «Ça a été le confinement, relate Maria Ferragu. J’ai vu des gens rentrer dans la librairie qui d’habitude n’achetaient que sur Amazon. Beaucoup de nouveaux lecteurs ont poussé la porte sans savoir comment fonctionnait une librairie. On s’est dit, il y a quelque chose à faire. C’est grâce au confinement qu’est né Lire sur la Sorgue. Oui mais on voulait des rencontres très concrètes, qui répondent à une vraie demande précise Gilbert Conil et surtout ne pas opposer high tech et livre.
Maria Ferragu Copyright l’Isle sur la Sorgue
Pour mettre au point leur projet ils ont créé 3 structures Le passeur de l’Isle –la librairie indépendante-, le Cercle Lecteurs des Sorgues –le navire amiral et ses 40 bénévoles et le Fonds de dotation Nouveaux lecteurs. Le budget du festival de Lire sur la Sorgue qui aura lieu du 19 au 22 mai ? La 1re année il était de 35 000€, cette année il sera au moins de 75 000€. Également, chacun des trois membres fondateurs est le président de sa structure qui porte l’ensemble. Maria Ferragu pour Le passeur de l’Isle, Gilbert Conil pour Le Cercle des lecteurs des Sorgues et Humbert Mogenet pour le fonds de dotation des nouveaux lecteurs.
Le Fonds de dotation des nouveaux lecteurs dont le président est Humbert Mogenet a pour but de rechercher des financements privés pour soutenir des actions philanthropiques, sociales et culturelles. Il est le socle financier de Lire sur la Sorgue. «La structure offre à ses donateurs les mêmes avantages fiscaux que les fondations reconnues d’utilité publique, à l’exception des dons en réduction de l’IFI (impôt sur la fortune immobilière) souligne Humbert Mogenet qui se penche sur les entreprises pour tisser de nouveaux partenariats. L’association bénéficie du régime fiscal de faveur du mécénat au titre des entreprises (Article 238 bis – Code général des impôts – Légifrance) et des particuliers (Article 200 – Code général des impôts – Légifrance). Fdd.nouveauxlecteurs@gmail.com
Le cercle des lecteurs des Sorgues Est l’association –créée en 2013- qui porte Lire sur la Sorgue sur une idée innovante de Gilbert Conil –qui en est le président-. C’est grâce au bénévolat de plus de 40 adhérents enthousiastes et engagés pour promouvoir la lecture que Lire sur la Sorgue créé des événements littéraires toute l’année. lecteursdessorgues@gmail.com
Le Passeur de l’Isle Est une librairie indépendante généraliste tenue par Maria Ferruga qui en est la gérante. Le passeur de l’Isle, en plus de plus de 13 000 références propose un espace décoration à l’étage et des rencontres régulières d’auteurs tandis que l’époux de Maria Ferruga, Rémi, tient le Tome 2 dont la spécialité est la vente de vinyles et de BD.
Vous voulez en savoir plus ? Maria Ferruga, Humbert Mogenet et Gilbert Conil nous en disent un peu plus sur eux.
Maria Ferragu tient la Librairie indépendante Le passeur de l’Isle. Si le lieu existe depuis 1998, elle l’a repris en 2015. Pourtant rien ne la prédestinait, au départ, à cette nouvelle aventure. «Avignonnaise, après un master de Droit privé obtenu à la fac d’Avignon et un autre de marketing des services à Lyon, je travaillais dans la communication pour Eco emballages devenu Citéo ce qui m’amenait à me déplacer régulièrement auprès des collectivités territoriales et à rayonner sur le secteur Paca-Corse-Languedoc-Roussillon.»
« On peut changer une vie avec un livre », disent Maria, Gilbert et Humbert
Quand la famille s’agrandit «A l’arrivée de ma fille, Héloïse, je souhaitais me réveiller, chaque jour, auprès de ma famille et décidais d’orienter différemment ma carrière, se remémore la libraire. J’étais moi-même cliente dans cette librairie et commençait une formation terrain en même temps que j’y étais salariée durant deux ans. J’ai alors entrepris de mieux maîtriser le métier : l’assortiment, la relation client, la gestion de PME et NFI (nouvelle formation d’ingénieur en communication). Résultat ? Le chiffre d’affaires a doublé en 5 ans ce qui est aussi une conséquence de l’ouverture du 2e magasin, le Tome 2. Nous avons également bénéficié des effets de la pandémie de la Covid-19 dans les années 2020 et 2021 puisque nous étions le seul support culturel accessible.»
Une reconversion réussie «Ma maitrise de droit et mon parcours en école de commerce ne m’avaient pas préparée à cette reconversion effectuée à 33 ans, pour un métier peu rémunérateur mais passionnant, s’amuse Maria Ferragu. 10 ans plus tard, je ne regrette pas mon choix parce que je voulais faire quelque chose de bien. Et j’ai même entraîné mon mari dans l’aventure avec notre fille Héloïse. Le livre qui a changé ma vie ? ‘Rien ne s’oppose à la nuit’ de Delphine de Vigan.»
En termes de chiffres ? En plus de ses 13 000 références la librairie propose, à l’étage, des objets de décoration, de la papeterie, une multitude de petits objets en relation avec l’univers du livre. Les précédents propriétaires conjuguaient deux métiers, lui était libraire et sa femme, grande voyageuse, rapportait de ses voyages –notamment en Inde- des vêtements ainsi que des objets de décoration. C’est à l’étage que se tiennent les salons littéraires où deux fauteuils cossus, coussins et plaids, attendent auteurs et passionnés de lecture pour un moment hors du temps et lorsqu’il fait beau ça se passe devant la librairie.
Le Tome 2 Le Tome 2, l’échoppe voisine du Passeur de l’Isle, propose à la vente des vinyles «revenus sur le devant de la scène depuis 10 ans, précise Maria Ferragu. On y trouve aussi des chaînes Hi-Fi. Les jeunes à partir de 15 ans et moins jeunes s’y retrouvent pour compléter leur collection et retrouver les sons d’une époque où le numérique n’existait pas. Le passeur de l’Isle emploie, 6 salariés -5 équivalents temps plein- dont une chargée de mission culturelle à temps plein. «Nous sommes en zone touristique et lors de la saison estivale nos lieux restent ouverts 7 j sur 7, précise Maria Ferragu. La librairie est un espace atypique porté par Linda, Isabelle, Estelle, Tomek, Yann et Rémi.»
Au fait, c’est comment la vie d’un livre ? « Un livre connaît une espérance de vie de 3 à 6 mois, constate la libraire, une nouveauté chassant l’autre. Le nerf de la guerre ? La diffusion et la distribution. L’auto-édition comme chez Amazon ? Cela répond souvent à un besoin d’écriture familiale, d’autobiographies, des ouvrages qui seront distribués lors d’une cousinade, intervient Gilbert Conil. D’ailleurs les imprimeurs locaux proposent l’auto-édition avec des livres bien mieux relus et surtout mieux réalisés. Et puis nous partons du principe qu’une personne qui écrit s’améliore. Là encore le conseil reste primordial. Avons-nous rencontré un talent d’ici ? OUI !, nous avons ici un bel exemple de réussite avec ‘Le dit du Mistral’ d’Olivier Mak-Bouchard, -qui a grandi à Apt et vit désormais à San Francisco et dont le livre est un best-seller, » sourit fièrement le philosophe.
De Gauche à droite Gilbert Conil, Maria Ferruga et Humbert Mogenet Copyright Mairie de l’Isle sur la Sorgue
Humbert Mogenet «Après un cursus à Montpellier, en école supérieure de commerce, j’ai toujours œuvré dans le secteur de la banque à Bordeaux, Paris, Clermont-Ferrand… relate Humbert Mogenet. Mes passions ? Rencontrer les gens et œuvrer dans le monde des affaires. Ma plus belle aventure professionnelle ? Je l’ai vécue avec la Caixabank -Caisse d’épargne catalane et espagnole la plus importante d’Europe création de l’agence affaires, développée en 1990 en Europe- dont j’ai ouvert une agence à Avignon en 1992. Fin 1998 mon épouse, Laurence, et moi-même étions de retour à L’Isle sur la Sorgue. Nous étions redevenus, comme j’aime à le dire, vauclusiens volontaires. Aujourd’hui ? Je suis devenu courtier en financement pour les entreprises. Grand lecteur, je fais partie de ces personnes qui pensent que les livres sauveront le monde. Mes préférences ? La littérature classique, un brin lyrique, qui vous soulève comme avec Bernanos, Charles Péguy, Victor Hugo, Albert Camus. J’aime la lecture qui vous dépasse. Dernièrement ? Nous avons organisé une soirée sur ‘Les correspondances Albert Camus-René Char’ avec le plus grand spécialiste du grand écrivain né dans le petit village de Dréan (Mondovi) en Algérie, Franck Planeille. La soirée était dévolue à nos bénévoles ainsi qu’à nos partenaires pour les remercier.»
Gilbert Conil «Je suis un vrai l’Islois, j’ai 63 ans. J’ai débuté ma carrière chez Pechiney en faisant les 3 voire les 4X8, en tant que technicien des automatismes après avoir obtenu un CAP puis un BEP de micromécanique. Aujourd’hui ? J’entame ma retraite après avoir travaillé la majorité de ma vie chez EDF-GDF devenu Enedis. J’ai été releveur de compteurs durant 15 ans avant d’aborder des activités syndicales, sociales parce que ne vis et ne respire que par le partage. Je crois que j’ai épuisé, dans ma vie professionnelle, tous les systèmes de formation parce que j’avais soif d’apprendre. Je suis devenu un grand lecteur à l’adolescence. Je me suis construit avec les livres. Lire était et reste une quête pour approcher des informations de qualité. J’ai acquis, au cours de mon parcours professionnel, une licence Jeunesse et sport, animation sociale, animé des groupes de management, été directeur de maison de retraite à Sainte-Tulle en encadrant 35 salariés, dirigé une entreprise de vidéo spécialisée dans le recueil de témoignages, particulièrement dans les quartiers nord de Marseille. Mon crédo ? La qualité de la rencontre. J’ai toujours placé l’humain au cœur de mon travail. A la fin de ma carrière j’ai passé une thèse de philo justement sur l’expérience au travail. Dorénavant je me consacre à ma passion, la lecture et je fabrique moi-même mes bibliothèques en bois d’arbre fruitiers. Mon auteur préféré ? Il est inconcevable de choisir. Je suis éblouis par François Jullien, notamment avec son ‘Traité de l’efficacité’. Il est le philosophe le plus traduit dans le monde. Il est d’ailleurs intervenu en mars dernier, dans le cadre d’un cercle des lecteurs à l’4rt gallery. Nous pensons tous les trois que les livres peuvent changer les vies.»
Cap Luberon : comment optimiser la performance collective ?
Cette dernière abordera plusieurs sujets comme les types d’infraction, l’analyse de risque, la responsabilité pénale, et bien d’autres. Pour toute inscription d’une personne, Procamex offre une seconde place. Le tarif de cette formation s’élève à 250€ pour les adhérents de l’association, et de 300€ pour les non-adhérents.
Pour toute information supplémentaire, contactez procamex@arles.cci.fr
Jeudi 14 avril 2022. De 8h30 à 12h. CCI du Pays d’Arles. Avenue de la 1ère division France Libre. Arles.