14 juillet 2025 |

Ecrit par le 14 juillet 2025

Med’Agri en octobre 2024 à Avignon, la vitrine de la richesse de l’agriculture méditerranéenne

« Ce sera un salon des solutions, des innovations, face au changement climatique, aux attentes de la société en matière d’environnement, de réduction de la consommation d’eau et d’intrants et de souveraineté alimentaire » explique André Bernard, le président de la Chambre Régionale d’Agriculture Provence-Alpes-Côte d’Azur, qui a initié cette manifestation.

Prévu du 15 au 17 octobre 2024 sur 14 000 m², Med’Agri Bio & Tech fera la part belle à toutes les filières de productions du Sud de la France : maraîchage, arboriculture, oléiculture, élevage, plantes aromatiques et à parfum, et surtout viticulture en partenariat avec le Syndicat des vignerons des Côtes du Rhône. Un espace sera animé par des œnologues et des oléiculteurs pour des dégustations de vins et d’huiles d’olive.

« Il y aura aussi Innov’Alliance, le pôle de compétitivité leader de la transition énergétique pour la transformation du végétal, ajoute André Bernard. Par exemple, les noyaux d’amandes et d’abricots, qui, par éco-extraction, peuvent être utilisés en cosmétique. Il y aura aussi Vaucluse Provence Attractivité, qui a pour ambition d’accroître la notoriété et le rayonnement des territoires et terroirs de Vaucluse en France et à l’international, pour attirer des pépites, des talents et des investisseurs. »

« Ce sera un moment d’information et de partage des connaissances pour les professionnels qui viendront avec une cinquantaine de temps forts, des rencontres, des conférences, des ateliers, des démonstrations, des restitutions d’études scientifiques, sur l’intelligence artificielle au service de l’agriculture de demain, sur les défis énergétiques ou les co-produits et leur valorisation », poursuit Rémy Laurent, chargé de l’organisation de Med’Agri.

Cinq halls de Châteaublanc abriteront les fabricants de serres, les producteurs de semences, de plants, d’accessoires, de fertilisateurs, les pôles innovation, nouvelles technologies et énergies renouvelables, des salles de conférences. Et à l’extérieur, une zone d’exposition, de démonstration de drones et de machines agricoles. 

Nombre de stands seront dédiés à la formation (enseignement, diplômes, apprentissage pour les jeunes collégiens et lycéens invités au salon) et à la reconversion. Comme son nom l’indique « Tech & Bio » accompagnera et conseillera les professionnels de l’agriculture bio, qui traversent des difficultés face à la baisse de consommation, l’inflation, dans ce qui est pourtant la 1ʳᵉ région bio de France (35,8% de la surface agricole).

Bref, 380 exposants sont attendus, plus de 15 500 professionnels pour ce salon qui est le plus important du Sud de la France, en alternance une année sur deux avec le SITEVI qui s’est tenu la semaine dernière à Montpellier.


Med’Agri en octobre 2024 à Avignon, la vitrine de la richesse de l’agriculture méditerranéenne

Les particules fines PM2.5, particules dont la taille est inférieure à 2,5 micromètres, sont émises dans l’atmosphère lors de la combustion de matières premières, principalement pour le chauffage et le transport, ainsi que lors de l’utilisation de certains pesticides. D’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la pollution de l’air serait responsable de plus de quatre millions de décès chaque année, et une exposition prolongée aux particules fines pourrait causer ou aggraver de nombreux problèmes de santé comme les troubles cardiovasculaires, l’obésité et le diabète. Depuis 2021, l’OMS recommande un niveau maximal de cinq microgrammes de PM2.5 par mètre cube d’air pour une exposition prolongée. En Europe, presque toutes les villes dépassent ce seuil.

Cependant, comme le montre notre infographie, basée sur des données de l’Agence européenne pour l’environnement compilées par le site Toute l’Europe, dix villes d’Europe se maintenaient en dessous du niveau de particules fines recommandé par l’OMS. En 2021-2022, la ville européenne la moins polluée de l’étude était Faro, au Portugal, où la concentration moyenne de PM2.5 dans l’air n’était que de 3,7 μg/m3. Venaient ensuite deux villes suédoises, Umeå (3,9 μg/m3) et Uppsala (4 μg/m3). En France, aucune des villes analysées ne se situait en dessous du niveau fixé par l’OMS. Les villes françaises les moins polluées étaient Brest, avec une moyenne de 6,8 μg/m3, et Saint-Brieuc (7,2 μg/m3).

De Valentine Fourreau pour Statista


Med’Agri en octobre 2024 à Avignon, la vitrine de la richesse de l’agriculture méditerranéenne

Le Département de Vaucluse a lancé le dispositif ’50 000 arbres en Vaucluse’ dans le but de végétaliser le territoire en conseillant, accompagnant et subventionnant en nature les collectivités. À Velleron, sur six sites choisis par la commune, 91 arbres et 210 arbustes seront plantés.

En février dernier, le maire de Velleron, Philippe Armengol, et Katia Cavallini, adjointe au maire en charge de la transition écologique, ont sollicité le Département de Vaucluse pour bénéficier du dispositif ’50 000 arbres en Vaucluse’. Une convention a donc été signé en juillet et c’est quatre mois plus tard que le projet de végétalisation de la commune voit le jour avec les premières plantations.

En tout, 91 arbres et 210 arbustes vont être plantés dans six lieux de la commune, soit l’allée Michel Vermelin, le boulevard Fernand-Maillan, le chemin des Nesquières, l’avenue de Lucenay, la parcelle AE193 en bordure de la RD146 et le long de la Mayre des Vautes sur l’aire de
stationnement du marché agricole. Le Département a participé au financement de cette opération d’un coût total de 28 000€ à hauteur de 15 000€.

©Département de Vaucluse

Le dispositif

Les arbres sont capables d’apporter une réponse à de nombreux enjeux environnementaux tels que la captation de CO2, ou encore la création d’îlots de fraicheur. C’est la raison pour laquelle le Département de Vaucluse porte le projet ’50 000 arbres en Vaucluse. En 1999, le Conseil départemental avait prévu la plantation de 10 000 arbres. Un objectif qui a été atteint en 2012 et renouvelé.

Les 20 000 végétaux ayant été atteints en 2021, Dominique Santoni, présidente du Conseil départemental, a décidé de fixer l’objectif des 50 000 arbres et arbustes d’ici la fin de son mandat en 2028. De nombreux arbres et arbustes ont déjà été plantés dans d’autres communes vauclusiennes telles que Mondragon, Malaucène, Cheval Blanc, ou encore Entraigues-sur-la-Sorgue.

V.A.


Med’Agri en octobre 2024 à Avignon, la vitrine de la richesse de l’agriculture méditerranéenne

Pour passer à la vitesse supérieure en matière de protection de l’environnement, dans une vingtaine de pays, des défenseurs de la nature ont obtenu que certains écosystèmes soient reconnus comme des entités juridiques à part entière. Ce statut leur donne de facto des droits et en particulier pour les protéger. Dans le Vaucluse, le collectif SOS Durance Vivante, a lancé un processus similaire pour la Durance, qui pourrait ainsi devenir une personne à part entière.

Doter la nature d’une personnalité juridique est un acte qui pourrait être bien plus important que de permettre de trainer devant les tribunaux ceux qui la menace. Reconnaître à la nature des droits, c’est en définitive un changement de paradigme, un vrai débat philosophique, voire démocratique. Ainsi, en l’espèce on considère que l’homme n’est plus souverain sur la nature mais une simple composante du vivant. Ce qui peut se concevoir. Mais les interrogations sont nombreuses. Tout d’abord, on reconnaît que les dispositifs juridiques existants ne sont pas efficients, à commencer par la législation européenne qui en matière environnementale est déjà très élaborée et plutôt contraignante. De plus les associations de défense de l’environnement, ont accès à la justice et peuvent représenter les écosystèmes menacés. Mais peut-être qu’il faut aller encore plus loin ?

Le droit de la Nature l’emporterait sur le droit des hommes

En définitive, la question qui se pose : faut-il des « règles » ou un « droit » ? Dans le premier cas ce sont les hommes qui édictent les règles dans le second, c’est la nature. Le droit de la nature l’emporterait ainsi sur le droit des hommes. C’est la subordination du politique au scientifique. Et, qui seront ces scientifiques qui définiront les contours et le cadre des possibles ? Quels contrôles ou contre-pouvoirs le peuple aurait-il sur leurs décisions ? En l’espèce il peut s’agir d’un vrai glissement démocratique. Tout serait alors possible puisqu’il s’agit de l’avenir du monde donc du notre… Comme un petit goût de déjà vu !

Ne serait il pas plutôt possible de trouver une articulation entre le scientifique et le politique qui soit autre qu’une subordination ? Au travers de ces propos je me fais que le porte-parole des pour et des contre et aussi des questions qui sont posées. Il ne faut pas négliger pour autant l’urgence de la situation mais, mais n’oublions pas un des fondements de notre démocratie : « le gouvernement du peuple par le peuple, pour le peuple » (article 2 de la Constitution).

La Durance mérite toute notre attention et le fait de lui enlever son article défini pourrait être une première étape vers une nouvelle considération pour cette rivière nourricière. Alors vive Durance !


Med’Agri en octobre 2024 à Avignon, la vitrine de la richesse de l’agriculture méditerranéenne

L’Isema, école de commerce spécialisée sur les secteurs de la Naturalité et l’Isara, école d’Ingénieur en agronomie, innovation, alimentation et environnement, viennent d’accueillir une conférence-débat sur les grands enjeux de l’eau dans le Vaucluse.

« L’eau est une ressource rare, précieuse, menacée et fait partie des enjeux environnementaux du XXIe siècle », expliquent les organisateurs de ce rendez-vous qui vient de se tenir au campus de l’Isema-Isara dans la zone d’agroparc à Avignon.
A partir de ce constat, le groupe Isara-Isema a donc proposé une soirée ‘Afterwork’ destinée à un public de professionnels, de particuliers et d’étudiants concernés par cette thématique.

A cette occasion, Karine Viciana, directrice de la Maison régionale de l’eau Provence-Alpes-Côte d’Azur, a dressé un état des lieux certes préoccupant avec la hausse des températures, le manque de précipitations notamment dans le Sud de la France, les dangers pour la biodiversité aquatique…une réalité anxiogène mais des solutions existent. En s’appuyant sur le 6è rapport du GIEC elle a aussi dressé la liste d’exemples très concrets pour répondre et s’adapter au changement climatique (économiser, recycler, désimperméabiliser…).

Karine Viciana, directrice de la Maison régionale de l’eau Provence-Alpes-Côte d’Azur, Gaëtan Matard, encadrant maraicher au sein de l’association avignonnaise Semailles, et Jean-François Brun, adjoint au directeur au développement de la Société du canal de Provence, sont intervenus durant cette conférence-débat sur les enjeux de l’eau en Vaucluse.

Pour sa part, Gaëtan Matard, encadrant maraicher au sein de l’association avignonnaise Semailles qui fournit des paniers Bio autour de l’agglomération de la cité des papes a témoigné sur les bonnes pratiques agricoles utilisées sur son exploitation en dressant les stratégies possibles pour mieux gérer la ressource en eau en agriculture (optimisation de l’irrigation, paillage, travail du sol…)

Enfin, Jean-François Brun, adjoint au directeur au développement de la Société du canal de Provence a poursuivi sur l’usage de l’eau dans la Région Sud, les infrastructures, l’approvisionnement de la population et les adaptations nécessaires en lien avec le réchauffement climatique.
« Une soirée riche en informations où chacun a pu échanger avec les intervenants, imaginer des solutions au quotidien », se félicite Isara-Isema.

L.G.


Med’Agri en octobre 2024 à Avignon, la vitrine de la richesse de l’agriculture méditerranéenne

Selon le suivi de l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique, en juin 2023 (moyenne annuelle), l’atmosphère de la Terre affichait une concentration de 419 parties par million (ppm) du principal gaz à effet de serre, le dioxyde de carbone. Cela représente 4,3 ppm de plus qu’en juin 2021 et 23,5 ppm de plus qu’il y a dix ans, en 2013. 

Toujours selon l’agence américaine, le rythme d’accroissement annuel du dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère, essentiellement dû à la combustion des énergies fossiles, a triplé depuis les années 1960. Comme l’indique également notre graphique, on estime que la concentration atmosphérique en CO2 est en hausse d’environ 50 % depuis l’ère pré-industrielle (19ème siècle).

L’augmentation de la concentration des gaz à effet de serre dans l’atmosphère a un impact direct sur le climat. « Le niveau actuel des concentrations de gaz à effet de serre nous conduit vers une augmentation des températures bien supérieure aux objectifs de l’Accord de Paris d’ici à la fin du siècle », a averti cette semaine Petteri Taalas, le Secrétaire général de l’Organisation météorologique mondiale, lors de la publication du dernier Bulletin des gaz à effet de serre de l’agence.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Med’Agri en octobre 2024 à Avignon, la vitrine de la richesse de l’agriculture méditerranéenne

A l’occasion de la semaine européenne de la réduction des déchets qui se tiendra jusqu’au dimanche 26 novembre prochain, le groupe Suez et Odoxa ont réalisé une enquête sur l’investissement des habitants de la région à vouloir limiter leurs déchets. Et à ce jeu-là, ce sont les Vauclusiens qui sont les plus mobilisés.

La nouvelle édition du baromètre annuel ‘Les Français et la réduction des déchets’ réalisé par l’institut de sondage Odoxa pour le compte du groupe Suez fait apparaître que les habitants de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur sont de plus en plus nombreux à estimer faire attention à réduire leurs déchets au quotidien. Ils sont ainsi 83%, soit 1 point de plus que l’année précédente.
Dans le détail, la 4e édition de ce baromètre annuel* place les Vauclusiens (86%) en tête des habitants de la région à être sensibilisé à ce sujet. Ces derniers devancent nos voisins de la métropole d’Aix-Marseille (83%).

Le tri c’est bien, moins de déchets c’est mieux
« En hausse de 4 points par rapport à 2022, 59% des habitants de la région Sud considèrent aujourd’hui que pour réduire ses déchets il ne suffit pas de bien trier – une habitude désormais ancrée dans le quotidien et considérée comme facile par 82% des interrogés – il faut également adopter une consommation moins productrice de déchets, explique le baromètre Odoxa-Suez. Les départements de la région Sud enregistrent sur ce point des résultats supérieurs à la moyenne nationale (57%) : dans les Bouches-du-Rhône, 60% des citoyens estiment que réduire ses déchets, c’est adopter une nouvelle façon de consommer ; ils sont 64% dans le Vaucluse, 56% dans les Alpes-Maritimes et 53% dans le Var.

En Vaucluse, 64% des habitants estiment que la réduction des déchets passe par l’adoption de nouvelle façon de consommer alors que pour 35% d’entre-eux il suffit encore de bien trier.

Le plastique ce n’est plus fantastique
« Parmi les écogestes mis en œuvre, deux comportements connaissent une forte progression en comparaison à 2022 : renoncer aux produits jetables (65%, +3pts en 1 an) et éviter les équipements et objets en plastiques (77 %, +4pts), précise Suez et Odoxa. Sur ce critère, on notera le comportement plus engagé encore des habitants des Bouches-du-Rhône (80%) et du Vaucluse (83% ; +5 pts par rapport à la moyenne nationale). »
« La plus grande vigilance des habitants de la région PACA à l’égard du plastique se lit aussi dans le fait que la part d’entre eux privilégiant l’eau du robinet à celle en bouteille (79%) est supérieure à la moyenne nationale (+ 6pts). »

Comment les Vauclusiens priorisent les écogestes à privilégier dans le contexte actuelle.

Les objets ont une seconde vie
« Dans une moindre mesure, les écogestes liés à la durabilité progressent également, dans un contexte de crise économique qui les favorise : 81% des habitants de la région PACA essayent plus souvent de réparer leurs objets et équipements pour les faire durer (+ 2 pts*) et 70% revendent sur des plateformes de seconde main des vêtements et équipements qu’ils auraient jetés auparavant (+2pts). »
« Si le tri des emballages est un réflexe désormais largement adopté, les habitants de la région Sud-Paca essaient à présent d’éviter de produire des déchets en modifiant leurs habitudes de consommation et en donnant une seconde vie aux objets, confirme François Pyrek, directeur de Territoire Suez Sud-Paca, service aux collectivités.

« Les citoyens expriment ainsi une vraie attente sur ce sujet des biodéchets qui représente un levier majeur dans la réduction des déchets. »

François Pyrek, Territoire Suez Sud-Paca, service aux collectivités

Dans ce cadre, Suez, qui dispose de 2 000 collaborateurs, 10 centres de tri et de transfert ainsi que 7 installations de traitement et de valorisation des déchets sur le territoire régional, rappelle par la voix de François Pyrek que le groupe « accompagne les collectivités et les entreprises dans leur transition écologique en associant les usagers autour de ces tendances de fond pour mettre en place des solutions favorisant la prévention, la réutilisation et le réemploi. Autre signal très positif, la majorité des habitants de la région Sud-Paca sait que le tri des biodéchets entrera en vigueur au 1er janvier prochain (ndlr : 58% en Région et 68% pour le Vaucluse) et 6 sur 10 font confiance à leur collectivité pour mettre en place des solutions efficaces. Les citoyens expriment ainsi une vraie attente sur ce sujet des biodéchets qui représente un levier majeur dans la réduction des déchets. »

L.G.

*Méthodologie : Enquête réalisée par voie électronique du 19 septembre au 6 octobre 2023 sur un échantillon de 1 010 habitants de la région Sud-Paca représentatifs de la population régionale âgée de 18 ans et plus (issu d’un échantillon total de 12 529 français).


Med’Agri en octobre 2024 à Avignon, la vitrine de la richesse de l’agriculture méditerranéenne

Dans les régions polaires, l’étendue de la banquise suit un cycle saisonnier. Le mois de septembre marque généralement le début de la période de reconstitution de la banquise arctique et, inversement, le début de la période de fonte pour la banquise antarctique. Indépendamment de ces variations saisonnières, les données de l’Agence américaine d’observation environnementale (NOAA) révèlent que l’étendue des banquises de la planète a atteint cette année son point le plus bas depuis le début des observations satellitaires en 1979.

En septembre 2023, l’étendue moyenne des banquises sur Terre était de 21,2 millions de kilomètres carrés, soit 3 millions de kilomètres carrés de moins que la moyenne mesurée à la même période de 1991 à 2020. Comme le met en avant notre graphique retraçant l’évolution de la superficie de mer gelée depuis 1980 (sélection d’années), après avoir battu un record d’étendue minimale en février dernier (16,1 millions de kilomètres carrés), les banquises n’ont pas suffisamment rebondi et sont restées à un niveau très inférieur aux normales de saison durant l’été de l’hémisphère nord.

Tristan Gaudiaut pour Statista


Med’Agri en octobre 2024 à Avignon, la vitrine de la richesse de l’agriculture méditerranéenne

Déjà élu en novembre 2020, Philippe Pellaton vient d’être réélu président d’Inter-Rhône. Il est ainsi désigné pour un second mandat de 3 ans suite à l’assemblée générale de l’interprofession des vins AOC Côtes-du-Rhône et de la Vallée du Rhône qui vient de se tenir ce vendredi 3 novembre.
Le vigneron de 54 ans, président de la Maison Sinnae issue de la fusion des caves gardoises de Laudun et de Chusclan, entend poursuivre le plan stratégique de diversification, de développement et de hiérarchisation déjà entamé sous sa mandature précédente.
Pour cela, Philippe Pellaton souhaite que l’interprofession accélère la croissance des vins blancs tranquilles et des vins rosés pour répondre à l’évolution de la consommation mondiale sur ces 2 catégories et faire face à une décroissance globale de la consommation des vins rouges. Les volumes ciblés à 2031 sont de 300 000 hectolitres pour les blancs et 470 000 Hl pour les rosés, dont 200 000 Hl de Côtes-du-Rhône.

Blanc et rosé sont les couleurs qu’Inter-Rhône souhaitent particulièrement développer en terme de volume. ©Thomas O’Brien Inter-Rhône

Priorité à l’export
Cette initiative baptisée ‘Plan d’ambition collective des vignobles de la Vallée du Rhône’ a débuté en 2023 et doit se poursuivre jusqu’en 2026. Après un an, ce sont 138 évènements qui se sont déjà déployés, sur 11 pays dont la France, pour toucher plus de 7 400 professionnels avec près de 3 000 cuvées dégustées. L’export est un réseau prioritaire de ce plan, qui œuvre à maximiser la diffusion des vins rhodanien au grand export, pour atteindre la part de 50% des volumes commercialisés en 2035.

« Affirmer la région comme référente nationale en vins rouges auprès des consommateurs. »

Elaboré en concertation entre les 2 familles de la production et du négoce, le plan prévoit également communication d’envergure à destination des consommateurs afin d’affirmer notamment la région comme référente nationale en vins rouges, grâce à leur diversité.
En parallèle de cette diversification de la production, Philippe Pellaton réaffirme sa volonté de valoriser par la hiérarchisation et la montée en puissance des Côtes-du-Rhône Villages avec indication géographique et des Crus. A ce titre, le président  envisage une belle marge de progression puisque certaines appellations des Côtes-du-Rhône ne revendiquent pas encore tout leur potentiel de production.

La préservation de l’environnement fait aujourd’hui partie des axes majeurs de la politique d’Inter-Rhône.©David Z Inter-Rhône

Favoriser les démarches environnementales et RSE
Celui qui est titulaire d’un diplôme d’ingénieur en agriculture de l’Isara de Lyon encourage également tous les acteurs des vignobles des Côtes-du-Rhône et de la Vallée du Rhône à adopter un comportement responsable et à entreprendre une démarche environnementale (bio, HVE, labels environnementaux).
« Au-delà de la source de valorisation que ces certifications et labellisations apportent, il s’agit d’un véritable engagement visant à intégrer les enjeux du développement durable, à moyen et long terme », explique l’interprofession.

« Maintenir un équilibre entre efficacité économique, le respect de l’environnement et le progrès social. »

« Depuis plusieurs années, les pratiques vertueuses d’un engagement RSE sur les plans économiques, sociaux et environnementaux sont reconnues par les acteurs du vignoble, vignerons, caves coopératives et négociants, poursuit Inter-Rhône. L’objectif est de maintenir l’équilibre entre l’efficacité économique, le respect de l’environnement et le progrès social. »
Et pour mieux montrer l’exemple, Inter-Rhône, qui s’était engagée dans une démarche RSE en 2021, a été labellisée ‘Engagée RSE’ en juin 2022.

Plusieurs outils à disposition
Pour mener à bien l’ensemble de ces objectifs, l’interprofession, dont le siège se trouve à Avignon, peut s’appuyer sur plusieurs outils répartis en plusieurs pôles.
Le pôle technique développé avec l’Institut Rhodanien situé à Orange qui constitue ‘le bras armé’ technique de l’interprofession pour accompagner notamment les opérateurs dans la définition des profils des vins rhodaniens pour les vins blancs et rosés. L’Institut Rhodanien est également partie prenante du plan d’action de la filière face au changement climatique, piloté par l’IFV (Institut français de la vigne et du vin), qui consiste à mettre en place des démonstrateurs dans les différentes régions viticoles pour bâtir des modèles locaux résilients et innovants pour s’adapter au changement climatique et en atténuer les effets.

« Être sources de belles rencontres. »

L’interprofession porte une ambition forte en matière d’œnotourisme.©Camille Meffre Inter-Rhône

Inter-Rhône dispose également d’un pôle économique qui s’est doté nouveaux indicateurs économiques, indexés sur des données de commercialisation déclarées par les opérateurs afin de permettre d’affiner la mesure des exportations et des ventes. Objectif : de piloter les orientations stratégiques sur les marchés de la filière de façon plus pertinente et efficace.
Enfin, le pôle promotion va poursuivre sa mission d’organisation, en France et à l’étranger, de la promotion des vins AOC de la Vallée du Rhône.
Le président rappelle « la place centrale qu’occupe le consommateur dans chaque action menée par l’interprofession. Et dans ce cadre, il porte une ambition forte pour l’œnotourisme : que ce soit pour générer des revenus complémentaires ou uniquement un moyen de promouvoir le vin, celle de voir la filière rhodanienne émerger comme destination oenotouristique engagée à l’horizon 2026. L’enjeu est celui d’une offre œnotourisme responsable, plus concrètement la promotion d’offres d’écotourisme et ‘slow tourisme’. Une ambition parfaitement illustrée par la nouvelle plateforme de marque ‘Vignobles de la Vallée du Rhône’ qui vise à faire rayonner les vins et faire vivre les territoires rhodaniens, promettre le goût de l’accueil, être sources de belles rencontres. »

https://www.echodumardi.com/tag/environnement/page/14/   1/1