27 octobre 2025 |

Ecrit par le 27 octobre 2025

Département et préfecture : des vœux inédits en Vaucluse

Pour cette nouvelle année, le Conseil général de Vaucluse et la préfecture avaient décidé de mutualiser leurs vœux par soucis d’économie notamment. Une volonté affichée de montrer également la dynamique commune qui peut aussi exister entre les services de l’Etat et les collectivités locales. Le tout avec le président de la Région Sud en invité surprise et un leitmotiv : l’amour, l’amour, toujours l’amour…

« C’est un plaisir décuplé de faire ces vœux avec le Conseil départemental », s’est réjouie Violaine Démaret, nouvelle préfète de Vaucluse à l’occasion des vœux communs du Département et des services de l’Etat qui viennent de se dérouler à la salle des fêtes de l’Isle-sur-la-Sorgue.

« Cependant, si c’est la première fois que cela se déroule ainsi en Vaucluse, ce n’est pas inédit dans la région où cela s’est déjà pratiqué dans d’autres départements », a tenu à rappeler la représentante de l’Etat qui a prise officiellement ses fonctions en août dernier.

« Un année 2023 placée sous le sceau de coproduction. »

Violaine Démaret, préfète de Vaucluse

Sous les yeux de Christophe Mirmand, préfet de région, invité surprise, en compagnie de Renaud Muselier, président du Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur, de cette cérémonie, Violaine Démaret a souhaité « que cette année 2023, à l’image de ces vœux, soit placée sous le sceau de la coproduction. »
Et devant les nombreuses difficultés liées à la conjoncture actuelle, la préfète de Vaucluse a exhorté « les élus et les responsables locaux à relever tous ces défis afin répondre à ces problématiques. »
« ‘L’Etat répondra d’ailleurs présent également », a-t-elle tenue à insister en rappelant que ses services seraient particulièrement actif dans les domaines du renforcement de la sécurité, du déploiement des dispositifs d’aides, de l’aménagement du territoire tout en le préservant, du renforcement de la citoyenneté ainsi que dans la prise en compte de l’urgence climatique et environnementale. »

Violaine Démaret, préfète de Vaucluse (au centre), Dominique Santoni, présidente du Conseil départemental de Vaucluse (à gauche de la représentante de l’Etat sur la photo) et Renaud Muselier, président de la Région Sud (à droite).

Rationalisation des dépenses publiques
« Avec madame la préfète de Vaucluse, nous avons eu la volonté commune, d’organiser ensemble cette cérémonie de vœux, en cassant quelque peu les codes du monologue de début d’année, confirme Dominique Santoni, présidente du Conseil départemental de Vaucluse. Avec elle nous avons aussi voulu nous adresser à vous conjointement dans un souci partagé de rationalisation des dépenses publiques bien sûr, mais aussi parce que nous sommes toutes deux animées par le désir de travailler en collaboration et en complémentarité, Département et services de l’Etat, en Vaucluse. Comme nous le faisons pareillement avec la Région. Compte tenu des difficultés que nous traversons collectivement, compte tenu des crises qui se succèdent, il est essentiel que les pouvoirs publics additionnent leurs forces localement pour apporter des solutions à nos concitoyens. »

La présidente de l’institution départementale a ensuite égrené les projets majeurs à venir du Département :
« En 2023, jamais le Département de Vaucluse n’aura aussi autant investi, poursuit Dominique Santoni : 133M€ d’investissements au total pour lancer des chantiers de grande envergure comme Memento, le pôle des archives et du patrimoine en Vaucluse, la future Maison des Personnes Handicapées à Avignon, ou bien encore pour démarrer la déviation d’Orange, très attendue et depuis longtemps, ainsi que l’aménagement visant à désengorger le carrefour de Bompas. Cette année, 5,35M€ seront également consacrés aux infrastructures vélo. Cet effort permettra de finaliser les itinéraires de la Via Rhôna (par la réalisation de la liaison entre Sorgues et La Barthelasse) et de la Via Venaissia entre Orange et Velleron. »

Découvrez les voeux du Département en vidéo.

Miser sur un Vaucluse durable qui ne soit pas punitif
« Avec la crise concomitante du coût de l’énergie, un Vaucluse durable n’est plus une option, c’est une obligation, insiste par ailleurs la présidente. Incontestablement, 2022 aura été l’année d’une prise de conscience collective sur le réchauffement climatique et ses conséquences. Et notamment sur la raréfaction de notre ressource en eau. Chacun voit bien désormais qu’on ne peut plus faire comme avant ni comme si, il ne se passait rien. Notre action pour la transition écologique se déploiera donc dans tous les domaines, avec des mesures pragmatiques et incitatives. L’écologie ce n’est pour moi ni une idéologie punitive, ni une morale culpabilisatrice. C’est une somme de solutions pratiques et concrètes pour faire mieux en abimant moins. »
Equipement systématique de photovoltaïque sur les toitures des collèges et des bâtiments du département chaque fois que cela pourra ce faire, plantation de 50 000 arbres, développement d’un réseau d’aires labelisées de covoiturage (objectif : 35 aires et près de 500 places fin 2023), 4M€ par an pour la mise en œuvre de sa stratégie d’irrigation agricole (notamment le projet HPR coté Rhône et celui, au Sud, avec la Durance), mise en place du plan santé et déploiement de la télémédecine, fusion entre Vallis habitat et Grand Delta habitat afin de disposer d’un outil local performant de construction et de gestion du logement social, lancement d’une filière audiovisuel et cinéma, montée en puissance de Vaucluse Ingénierie, une plateforme opérationnelle qui recueille d’ores et déjà l’adhésion de nombreux maires…
C’est après ces nombreuses annonces et avec la chanson ‘l’Amour, l’amour, l’amour’ de Mouloudji en fond sonore que Dominique Santoni a conclu qu’en ce « ce début d’année, je veux être confiante, optimiste et pleine d’espoir pour notre département. Je suis une élue locale, viscéralement attachée à la proximité et aux solutions concrètes de terrain. Loin de la politique partisane. »

Un des plus beaux départements de la Région Sud
Débordant d’amour lui aussi pour le Vaucluse, Renaud Muselier, président de la Région Sud-Provence-Alpes-Côte d’Azur s’est enthousiasmé en rappelant aux représentants des corps constitués que « vous vivez dans l’une des plus régions d’Europe et dans l’un des plus beaux départements de cette région ». Et d’enfoncer ensuite le clou en rappelant que le « Vaucluse est un département essentiel à la région Provence-Alpes-Côte d’Azur ».
L’occasion aussi pour le président de la Région Sud, participant surprise à cet événement, de préciser que durant son deuxième mandat la Région va déployer 2,3 milliards d’euros pour le Vaucluse (1,6 milliard d’euros de fonds régionaux et 700M€ de fonds européens).
Avec, par exemple, 21M€ pour les urgences d’Avignon et de Carpentras, 1,3M€ pour l’aide aux polices municipales et aux forces de l’ordre, 30M€ pour les aménagements hydraulique agricole Haute Provence Rhodanienne pour le Nord Vaucluse, 7,5M€ pour l’échangeur de Bonpas, 18M€ pour le passage à 100% de la couverture THD (Très haut débit), 1M€ pour l’aménagement de la zone d’activités Europarc à Bollène, 8 M€ pour le tramway du Grand Avignon ou bien encore 2,8M€ pour les pistes cyclables entre Jonquières et Orange.
« Dès notre premier mandat, la Région a engagé 1 milliard d’euros pour le Vaucluse : 690 M€ de fonds régionaux et 310 M€ de fonds européens, poursuit Renaud Muselier. Depuis, la Région a multiplié ses engagements en Vaucluse avec des dossiers emblématiques comme à Sorgues, 300 000€ pour la société CARI, pour une usine de production, à Apt, les aménagements touristiques du Plan d’Eau pour 700 000€, pour la Plaine d’Avignon, 2M€ pour la modernisation du canal hydraulique, à Carpentras, 2M€ pour l’aménagement de l’Hôtel-Dieu, à l’Isle-sur-la-Sorgue, 1,1M€ pour la réhabilitation de l’îlot Tour d’Argent, à Vaison-la-Romaine, la création d’un dojo pour 200 000€… Partout dans le département, 12 maisons de santé construites dont une à Sorgues. »


Département et préfecture : des vœux inédits en Vaucluse

Pour soutenir les entreprises touchées par la hausse des prix de l’énergie, et notamment de l’électricité, le Gouvernement a mis en place différents dispositifs d’aide depuis le début d’année 2022. Ces dispositifs sont poursuivis en 2023.

Toutes les entreprises continuent de bénéficier de la baisse de la fiscalité sur l’électricité (TICFE) à son minimum légal européen et du mécanisme dit d’ARENH (accès régulé à l’électricité nucléaire historique) (100TWh).

Bouclier tarifaire pour les TPE et petites collectivités locales

Mis en place à la fin de l’année 2021, le bouclier tarifaire permet de plafonner la hausse des factures d’électricité à 4%. Il sera prolongé en 2023 avec une hausse maximale du prix fixée à 15% à compter de janvier 2023. Ce plafond permet d’éviter la forte augmentation des factures d’énergie pour les TPE concernées. Les TPE de moins de 10 salariés avec deux millions d’euros de chiffre d’affaires et ayant un compteur électrique d’une puissance inférieure à 36 kVA sont éligibles à ce bouclier. Pour en bénéficier, l’entreprise doit se rapprocher du fournisseur d’énergie.

Amortisseur électricité pour les PME et collectivités locales

L’amortisseur électricité permettra de protéger les consommateurs ayant signé les contrats les plus élevés, avec un plafond d’aide unitaire renforcé. Les consommateurs en percevront les effets dès le début d’année 2023. L’amortisseur sera destiné à toutes les PME (moins de 250 salariés, 50M€ de chiffre d’affaires et 43M€ de bilan) non éligibles au bouclier tarifaire, et à toutes les collectivités et établissements publics n’ayant pas d’activités concurrentielles, quel que soit le statut. Cette aide sera calculée sur la « part énergie » d’un contrat donné, c’est-à-dire le prix annuel moyen de l’électricité hors coûts de réseau et hors taxes. Pour un consommateur ayant un prix unitaire de la part énergie de 350 euros/MWh (0,35 euros/kWh), l’amortisseur électricité permettra de prendre en charge environ 20% de la facture totale d’électricité. L’aide sera intégrée directement dans la facture d’électricité des consommateurs et l’Etat compensera les fournisseurs. Les consommateurs n’auront qu’à confirmer à leur fournisseur qu’ils relèvent du statut de PME, d’association, de collectivité ou d’établissement public et qu’ils n’ont pas d’activités concurrentielles. L’amortisseur est cumulable avec le guichet d’aide au paiement des factures de gaz et d’électricité pour les entreprises qui y sont éligibles. Il entrera en vigueur au 1er janvier 2023 pour un an.

Guichet d’aide au paiement des factures de gaz et d’électricité pour toutes les entreprises

Un numéro de téléphone est mis à la disposition de toutes les entreprises afin de répondre aux questions d’ordre général sur le dispositif d’aide « Gaz Electricité » ou relatives aux modalités pratiques de dépôt d’une demande d’aide : 0806 000 245. Le site www.impots.gouv.fr/aide-gaz-electricite propose un ensemble de services qui permettent aux entreprises de s’informer sur le dispositif et de trouver des renseignements précis en fonction de leur situation. A partir du 1er janvier 2023, toutes les TPE et les PME éligibles au dispositif de l’amortisseur électricité et qui rempliraient toujours, après prise en compte du bénéfice de l’amortisseur, les critères d’éligibilité au guichet d’aide au paiement des factures d’électricité et de gaz pourront également déposer une demande d’aide, via le site impots.gouv.fr et cumuler les deux aides. En ce qui concerne la facture de gaz, toutes les entreprises auront accès jusqu’au 31 décembre 2023, au même guichet d’aide au paiement des factures de gaz plafonnées.

JR.


Département et préfecture : des vœux inédits en Vaucluse

L’u-na-ni-mi-té. C’est ce qu’il a fait pendant 4 ans dans le département, la plus grande longévité pour un préfet de Vaucluse dont Napoléon a diligenté le 1er en 1810. Nommé le 9 mai 2018, Bertrand Gaume prendra son nouveau poste à Evry-Courcouronnes le 23 août prochain. Pendant ces 4 ans passés à sillonner le département, chacun, que ce soient les élus, syndicalistes, agriculteurs, vignerons, commerçants, artisans, chefs d’entreprises, forces de l’ordre, pompiers, associations, enseignants, personnels de santé, partenaires sociaux, culturels et économiques, chacun l’a apprécié.

A commencer par le Préfet de Région, Christophe Mirmand venu spécialement de Marseille pour la cérémonie de départ organisée dans les jardins de la préfecture Chabran à Avignon, en présence de tous ceux qui comptent en Vaucluse. « Je salue l’homme attentionné que tu es Bertrand, j’en ai été le témoin. A la fois confiant et joyeux, tu as facilité les échanges. Représentant de l’Etat, tu as toujours été engagé, disponible, réactif. Tu connais parfaitement les dossiers, tu es accessible, tu as une énorme capacité de dialogue, de chaleur humaine, en toute simplicité. Tu as porté très haut le métier de préfet. Et pourtant tu en as connus des moments difficiles, les gilets jaunes, la pandémie, mais tu es un geek confirmé qui maîtrise parfaitement les visioconférences. En jouant collectif avec ton équipe, tu as su gérer le Festival d’Avignon et le Off en 2021, après l’annulation de l’édition 2020, concilier l’accueil du public et les contraintes sanitaires. Tu as battu un record de durée dans ce département, tu as pour les Vauclusiens un attachement voire une affection réelle. A toi et ta famille, bonne installation en Essonne.  Violaine Démaret (actuelle préfette des Alpes-de-Haute-Provence) te succèdera en août, ce sera un défi. Bon vent, tu vas nous manquer, mon cher Bertrand. »

« Quant aux Vauclusiens c’est quand ils chassent en meute qu’ils sont terriblement efficaces. »

Après cet hommage très appuyé « à un très grand préfet », c’est au tour de Bertrand Gaume de prendre la parole. « Voici l’heure de tourner la page, de boucler la boucle, de tirer sa révérence. Et pour la première fois dans l’histoire du Vaucluse, c’est une femme qui va arriver, Violaine Démaret, une grande professionnelle qui a le sens des relations humaines, vous verrez tous que vous ne serez pas surpris négativement. Merci d’être venus pour ce moment de partage à l’ombre des platanes. Le temps file depuis l’arrêté paru au journal officiel de ma nomination dans l’Essonne le 20 juillet, tout s’accélère. »
Paraphrasant Gérard de Nerval, il évoque « Le soleil cendré de la mélancolie, le Vaucluse sublimé par le soleil, cette terre de la vallée clause, la puissance du Ventoux, la finesse des Dentelles de Montmirail, la beauté fragile de Fontaine de Vaucluse, la Combe de Lourmarin, la force du Rhône, la fougue de la Durance. Et le mistral, ce don du ciel anti-fongique, ambivalent, lui qui réchauffe l’été mais attise l’incendie, lui qui chasse les nuages l’hiver mais qui en même temps glace. Le Vaucluse avec ses paysages, ses festivals et son patrimoine est beau, sublime, mais il peut aussi être âpre. Quant aux Vauclusiens c’est quand ils chassent en meute, qu’ils sont ni de gauche, ni de droite qu’ils sont terriblement efficaces. »

Marqué par la mort d’Eric Masson et les gilets jaunes
Il poursuit en évoquant les rôles constitutionnels du préfet : l’ordre public, la sécurité des biens et des personnes passablement menacés lors de la crise des gilets jaunes qui a duré plus de 2 ans. « Il y en a eu des manifs, des samedis, des week-ends, des anti-vax, des anti-pass. Nous avons agi collectivement. Il n’y a pas eu de casse de vitrines, de pillages de magasins dans les rues d’Avignon. »
Pour cela il a tenu des réunions hebdomadaires le jeudi, avec Michel Gontard, alors premier adjoint à la Ville d’Avignon, Michel Maridet, directeur général de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Vaucluse et Claude Tumimo représentant les commerçants avignonnais pour, en fonction du parcours des manifestations, anticiper, enlever les poubelles sur le trajet pour qu’elles ne se transforment pas en projectiles, éventuellement baisser les rideaux de fer des commerces une heure, le temps du passage des gilets jaunes. Moment d’émotion avec des sanglots dans la voix, quand Bertrand Gaume a évoqué la mort du policier Eric Masson le 5 mai 2021, d’autant plus que son papa était présent dans l’auditoire, à Chabran lors de son départ. « C’est un souvenir qui ne m’a pas laissé indemne. Il ne s’effacera jamais de ma mémoire. » Le préfet a aussi évoqué le 1er décembre 2018, le jour à Paris du pillage de l’Arc de Triomphe, du bas-relief fracassé, de la tombe du soldat inconnu piétinée. Et des 2 500 ou 3 000 manifestants avignonnais qui, dans un premier temps ont forcé les grilles du site de Chabran avant de revenir en centre-ville et de s’en prendre à sa résidence privée où se trouvaient sa femme, ses enfants et leurs grands-parents. « Je comprends les mouvements sociaux mais en aucun cas, ils ne doivent porter atteinte à l’intégrité des personnes, c’est inacceptable. Heureusement le groupe de police auquel d’ailleurs appartenait Eric Masson a agi avec une fermeté et une rigueur remarquables. Quand la mort frappe un policier, cela nous interpelle collectivement, cela nous oblige à lutter 24h sur 24, sans rien lâcher. » Il a également rendu hommage aux gendarmes et aux pompiers, les 500 professionnels et les 1 800 volontaires : « Il est fondamental de débroussailler autour de sa maison. L’an dernier 950 hectares sont partis en fumée au pied des Dentelles, il faut faire de la pédagogie, développer la culture du risque, ne céder ni à la paranoïa ni à la psychose, expliquer dans les écoles, les collèges, les lotissements, les communes, associer la Croix-Rouge et la Protection Civile. »

Le préfet de Vaucluse en compagnie du préfet de région (à gauche avec la cravate rouge).

« Le service public c’est le patrimoine de ceux qui n’ont rien. »

Bertrand Gaume est aussi revenu sur « Les difficultés sociales du Vaucluse, la pauvreté, la délinquance, les trafics de stups qui gangrènent la société, mais il n’y a pas de fatalité. Le service public c’est le patrimoine de ceux qui n’ont rien. Ceux qui ont les moyens vivent dans des maisons sécurisées. Si tous les acteurs publics et privés travaillent main dans la main, comme on commence à le faire par l’emploi et l’insertion avec le Département, la Région Sud Provence Alpes Côte d’Azur, les Chambres consulaires et les syndicats, il y a des résultats. Force Emploique nous avons créée il y a 3 ans, c’est un outil de formation qui marche. Le chômage en Vaucluse était supérieur de 3 points à la moyenne nationale, nous avons réussi à le réduire de 0,9 point, soit plus d’un tiers. »

Quand on s’intéresse à l’économie en Vaucluse, on en vient évidemment à l’agriculture. A la question : »Vous semblez avoir une empathie, une affection particulière pour les agriculteurs, avez-vous eu un grand père paysan ? », la réponse fuse : « Familialement, le grand-père de ma mère, était agriculteur dans le Bourbonnais, les grands-parents de mon père aussi, et mon grand-père, dans sa jeunesse, tuait le cochon en Auvergne pour les grandes familles et il était rémunéré avec les pièces les moins nobles du porc. Donc ça me touche. Leur métier est essentiel, ils nous nourrissent. Si on ne veut pas importer de fruits et légumes il faut absolument promouvoir l’agriculture française. Avec les lois ‘Egalim 1 et 2’, les relations entre les producteurs, les intermédiaires, les industriels et les distributeurs se sont améliorées, mais dans les négociations commerciales il n’y a que 5 centrales d’achats face aux millions d’agriculteurs. Donc il faut organiser les filières pour peser davantage. Dans le Vaucluse c’est ce que nous avons fait pour le raisin de table avec René Reynard, avec la cerise autour de Venasque. Pour la fraise de Carpentras, la confrérie va devenir une organisation de producteurs pour mieux se défendre. Il faut aussi rappeler que grâce au député communiste auvergnat, André Chasseigne une loi a été votée à l’unanimité qui garantit les retraites agricoles à tous, y compris les conjointes des paysans qui avant n’en n’avaient pas. Le bien-être sera au cœur de groupes de travail dès la rentrée à la MSA Alpes-Méditerranée pour un suivi psychologique, social et physique des agriculteurs qui parfois se suicident ou s’empoisonnent petit à petit à cause des pesticides. Il faut rendre le traitement phytosanitaire plus efficace contre les nuisibles mais moins nocif pour l’homme. C’est d’ailleurs le sens du projet d’usine qui va s’implanter au Thor et bénéficiera de la plus grosse subvention de la région (6M€). Son nom : Antofénol, un procédé inventé par une chercheuse vauclusienne, Fanny Rolet, qui permettra de remplacer les pesticides chimiques par des extraits végétaux, à terme 220 emplois seront créés sur le site.

« Confluences verra bien le jour. »

Autre secteur en voie de développement, le projet ‘Confluences’ en Courtine. « Il concerne un fleuve, le Rhône et une rivière, la Durance, donc 2 PPRI (Plans de prévention des risques d’inondations). Avec des travaux de confortement de la Digue de Bonpas pour la réhausser ainsi que la digue du Rhône. Ils sont financés, lancés avec la labellisation RAR (Résistance à l’aléa de référence), en l’occurrence une crûe millénale de 6 500m3 par seconde. Dès cet automne, on va d’ailleurs drainer le lit de la Durance pour lui donner une forme plus linéaire. Confluences verra bien le jour, des constructions seront faites avec des systèmes de refuges ».

Les déserts médicaux aussi sont une préoccupation pour la population du Vaucluse. Dominique Santoni, la présidente de l’exécutif l’a bien identifiée qui a lancé un appel dans la presse nationale : « Devenez médecin salarié en Vaucluse » et financé 8 emplois pour mailler le territoire. Ce que comprend Bertrand Gaume : « Nous vivons en France dans un système de liberté d’installation des médecins, on ne peut les obliger à rien, on peut simplement les inciter. Du coup, les collectivités locales s’daptent à la mutation de la société. Les anciens médecins de famille qu’on réveilllait la nuit, qu’on dérangeait le week-end, c’est fini, ils ont pris leur retraite. Les jeunes qui leur succèdent préfèrent travailler différemment. Du coup, certains maires ont créé des Maisons de la Santé dans leur commune. Dans le Vaucluse, on a innové avec les CPTS (Comités professionnels territoriaux de santé), il y en a un à la Cove un autre dans le Luberon et c’est un bon exemple. Médecins, infirmiers travaillent ensemble, font leurs tableaux de service et organisent leurs permanences de soins pour leur patientèle. »

Le regret de la LEO
Un serpent de mer que Bertrand Gaume aurait bien aimé régler avant de nous quitter : la LEO (Liaison est-ouest) d’Avignon. « A l’époque de la création du TGV-Med, le territoire a su se mobiliser. Pas question de traverser les vignes des Côtes du Rhône et de Châteauneuf-du-Pape. (Guy Penne, un sénateur socialiste, par ailleurs vigneron et ami du Président François Mitterrand a su taper du poing sur la table et se faire entendre). Du coup le parcours fait un coude côté Gard avant de revenir vers Avignon. Si on avait fait la même chose pour la route, en 1987, le problème aurait été réglé. Pour ma part j’aurais rêvé d’aboutir avant de vous quitter… Hélas, les riverains des HLM de la Rocade Charles de Gaulle subissent 60 000 véhicules par jour, dont 5 000 poids-lourds qui passent sous leurs fenêtres et polluent l’air. C’est un problème de santé publique il est donc essentiel de le régler, mais on ne peut pas supprimer les camions qui livrent ce dont nous avons besoin, il faut donc agir en bonne intelligence. Je me suis battu pendant des mois auprès du Préfet de Région, Christophe Mirmant et de Vinci Autoroutes, pour que la complétude de l’échangeur A7-A9 soit faite. Des études sont en cours, mais il faut concilier les contraires puisqu’on continue à acheter sur internet, les livreurs doivent apporter les colis à destination, donc continuer à traverser Avignon. »

« Le projet ‘Grande Provence’. C’était une excellente idée. »

Le territoire du ‘Bassin de vie’ d’Avignon est aussi un enjeu majeur puisqu’il concerne deux régions (Provence Alpes Côte d’Azur d’un côté et Occitanie de l’autre) mais aussi trois départements (Vaucluse, Gard et Bouches du Rhône). « Notre agglomération d’Avignon souffre, c’est elle qui accueille la majorité des logements sociaux quand la richesse fiscale est ailleurs (Villeneuve-lès-Avignon, le plus riche canton gardois sur l’autre rive du Rhône), explique le Préfet de Vaucluse. Je salue le travail de Jean-Marc Roubaud (ancien président du Grand Avignon) et celui du regretté Jean-François Césarini, député de Vaucluse emporté par le cancer qui avaient élaboré le projet ‘Grande Provence’. C’était une excellente idée , une vision qui concernait le bassin de vie de milliers de familles qui n’ont pas la même carte scolaire pour leurs enfants selon qu’ils sont scolarisés sur une berge ou l’autre du Rhône, dont les horaires des transports en commun ne sont pas non plus coordonnés, l’hôpital d’Avignon reçoit des malades gardois qui ajoutent à la pression des urgences. Or il n’a reçu aucune subvention d’Occitanie, idem pour le Pont de l’Europe qui était fissuré, il a été rénové et sécurisé, ce qui a coûté cher, mais uniquement aux frais des contribuables Vauclusiens, pas aux Gardois qui travaillent côté Cité des Papes et le franchissent matin et soir. »

Rassurer, agir, dialoguer, innover, accompagner
Avant de nous quitter le préfet nous a aussi confié « La manière d’exercer mon métier est très humaine, donc chaque fois que je quitte une préfecture, je laisse des bouts de moi, mais je reçois beaucoup en échange, comme je l’ai vécu mercredi à Chabran avec tous ces Vauclusiens qui me disaient merci pour ce que vous avez fait pour nous, on va vous regretter. C’est la vie, je reviendra discrètement revoir ceux avec lesquels j’ai tissé des liens indéfectibles. »

La semaine prochaine, il devra remplir le coffre de sa voiture de tous les cartons et coffrets de vins de Vacqueyras, Cairanne, Châteauneuf, Sablet, Roaix, Sainte-Cécile que lui ont offerts les vignerons ainsi que sécateur électrique fabriqué par le groupe Pelenc de Pertuis. « Je m’en servirai dans le jardin de ma maison en Normandie, pour tailler les arbres que j’ai plantés au fil du temps, les pommiers, noyers, acacias et saules et je penserai à eux. »

Bertrand Gaume était arrivé chez nous en mai 2018 après le passage-éclair d’un autre préfet qui avait inquiété la plupart des élus locaux mais, heureusement, n’était resté que 9 mois. Pendant 4 ans Bertrand Gaume a su rassurer, agir, dialoguer, innover, accompagner les Vauclusiens qui étaient nombreux à avoir les yeux rougis par la peine de le voir partir mercredi. Heureusement la rumeur sur la future préfète de Vaucluse est positive. Violaine Démaret bénéficie d’un grand capital de sympathie et de confiance. Le 23 août elle arrivera à Avignon quand Bertrand Gaume débarquera à Evry-Courcouronnes.


Département et préfecture : des vœux inédits en Vaucluse

Sur proposition d’Elisabeth Borne, première ministre, le conseil des ministres vient d’adopter les nominations de Bertrand Gaume, actuel préfet de Vaucluse, comme préfet de l’Essonne ainsi que de Violaine Démaret, préfète des Alpes-de-Haute-Provence depuis août 2020, qui lui succèdera à compter du mardi 23 août prochain.

Bertrand Gaume, préfet de Vaucluse, vient d’être nommé préfet de l’Essonne. Une promotion pour celui qui avait pris ses fonctions dans le département en mai 2018. Il avait alors succédé à Jean-Christophe Moraud qui, arrivé à peine 9 mois plus tôt, avait réussi à fédérer la quasi-totalité des élus locaux contre lui. Bertrand Gaume avait dû alors faire preuve d’un grand sens du dialogue pour rétablir la confiance des élus vauclusiens envers l’Etat.

Les élus locaux ‘redoutaient’ cette nouvelle
Aujourd’hui, ces derniers seront nombreux à regretter son départ. Ils ne s’en cachaient d’ailleurs pas puisque la nomination du préfet était déjà ‘redoutée’ depuis l’an dernier. La crise du Covid a cependant gelé les affectations jusqu’à cet été.
Diplômé de l’Institut d’études politiques (IEP) de Lyon et titulaire d’un DESS (Diplôme d’études supérieures spécialisées) politiques publiques locales, Bertrand Gaume est issu de la promotion Copernic de l’Ena. 
Préfet de Corrèze de 2015 à 2018, il a aussi été auparavant directeur de cabinet de Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, directeur de cabinet de Benoit Hamon ministre délégué auprès du ministre de l’économie, des finances et du commerce extérieur, chargé de l’économie sociale et solidaire et de la consommation ou bien encore sous-directeur, chef du service des finances et du budget au ministère de la défense et des anciens combattants, chef du bureau central des cultes au ministère de l’intérieur ainsi que sous-préfet et directeur de cabinet des préfets du Doubs et de la Gironde.

Violaine Démaret, préfète des Alpes-de-Haute-Provence depuis août 2020, va succéder à Bertrand Gaume à la tête de la préfecture de Vaucluse. Ici lors du 14 juillet à la mairie de Digne-les-Bains.

Une ‘voisine’ pour lui succéder
C’est Violaine Démaret, préfète des Alpes-de-Haute-Provence depuis août 2020, qui va succéder à Bertrand Gaume à la tête de la préfecture de Vaucluse. Cette jeune ‘quadra’ iséroise a été notamment auparavant sous-préfète hors classe, secrétaire générale de la préfecture du Nord en 2017 et 2018, Sous-Préfète hors classe, secrétaire générale de la préfecture de l’Isère de 2015 à 2017 ainsi que conseillère administration territoriale et conseillère technique réforme de l’Etat au cabinet du Ministre de l’Intérieur en 2015.

Ancienne élève de l’École Nationale d’Administration (promotion Aristide Briand), Violaine Démaret a débuté sa carrière, en 2008, comme administratrice civile au sein du ministère de l’Intérieur, de l’Outre-Mer et des Collectivités Territoriales. Directrice de cabinet du préfet de l’Ain en août 2008, elle a ensuite occupé les fonctions de secrétaire générale de la préfecture de Tarn-et-Garonne en 2011. Elle a ensuite été nommée au ministère de l’Intérieur comme cheffe du bureau de l’organisation et des missions de l’administration territoriale à la sous-direction de l’administration territoriale (DMAT) en 2013.

Le représentant de l’Etat dans le Vaucluse
Seul haut fonctionnaire dont les compétences ont une base constitutionnelle, le préfet est nommé par décret du Président de la République, pris en Conseil des Ministres, sur proposition du Premier Ministre et du ministre de l’Intérieur. Il est le représentant de l’État dans les départements et les régions. Ses principales missions en Vaucluse sont de veiller au maintien de l’ordre public et à la sécurité des personnes et des biens, de permettre l’exercice des droits et des libertés des citoyens, de contrôler la légalité des actes des collectivités locales, de mettre en œuvre et coordonner à l’échelon local les politiques du Gouvernement (emploi, cohésion sociale, aménagement du territoire, développement économique, environnement…) et de gérer et répartir les dotations et subventions de l’État à l’échelon local.

A.B. & L.G.


Département et préfecture : des vœux inédits en Vaucluse

Jean Castex, premier ministre, vient d’annoncer les lauréats de l’appel à projets lancé en décembre dernier pour les transports collectifs en site propre et pôles d’échanges multimodaux. Dans ce cadre, le Grand Avignon a obtenu une participation de l’Etat d’un montant de 7,83M€ pour la réalisation de la 2e tranche du tramway de la cité des papes. Cette ligne qui comprendrait 6 stations doit relier le parking de l’île Piot au quartier Saint-Lazare, devant l’université. La portion de 3,2km viendra compléter, d’ici 2025, les 5,2 km de la première ligne reliant la porte Saint-Roch au terminus de Saint-Chamand. Le coût de cette phase 2 est estimé à plus de 61M€.

2,15M€ pour la navette express avec Les Angles
Dans le même temps, le premier ministre a aussi annoncé que l’Etat va participer à hauteur de 2,15M€ à un autre projet de transport du Grand Avignon : celui de navette express entre Les Angles et Avignon. Cette liaison prévue d’ici 2024 entre le rond-point Grand Angles et le centre-ville via la RN 100, avec une voie au moins en site propre, comprend aussi la création d’un parking relais de 200 places ainsi que de nombreux aménagement de voirie (budget estimé à 17M€).

187 dossiers retenus pour se partager 900M€
En tout, avec les 2 projets du Grand Avignon, 187 dossiers ont été retenu au niveau national (dont 11 en Paca – voir carte ci-dessous) lors de ce 4e appel à projets initialement doté d’une enveloppe de 450M€, puis réévalué à 900M€ dans le cadre du plan France relance 2020-2022.
« Le Premier ministre a souhaité que ce montant soit doublé afin de soutenir l’investissement des collectivités territoriales dans un secteur durement éprouvé par la pandémie, » explique le ministère chargé des transports. Pour être éligible, les projets retenus ne devaient pas avoir commencé les travaux à la date de lancement de l’appel à projets, et doivent les démarrer avant fin 2025.


Département et préfecture : des vœux inédits en Vaucluse

En début d’année, Olivia Grégoire, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance, en charge de l’Économie sociale, solidaire et responsable avait annoncé la mise en place d’un fonds d’urgence de 30M€ pour les structures de l’Economie sociale et solidaire (ESS) de moins de 10 salariés, frappées par la crise.
Dans la foulée, le réseau d’entrepreneur France Active et ses 35 associations territoriales, a assuré, jusqu’au 31 juillet dernier, le déploiement de ce fonds baptisé ‘UrgencESS’ partout en France à travers un guichet unique.
Au final au niveau national, cette aide financière non-remboursable allant de 5 000€, pour les structures de 1 à 3 salariés, à 8 000€ pour les structures de 4 à 10 salariés, a permis de soutenir 4 866 structures rencontrant des difficultés économiques liées à la situation sanitaire. L’impact sur le maintien de l’emploi en France aurait permis de sauvegarder près de 16 000 emplois.

268 000€ pour le Vaucluse
Dans le détail, 44 structures de l’ESS ont bénéficié de 268 000€ d’aides en Vaucluse (voir tableau ci-dessous). De quoi préserver 164 emplois, faisant du département le 2e de Paca à profiter de ce dispositif derrière les Bouches-du-Rhône (486 emplois concernés). Cela rappelle également le poids de l’ESS dans le Vaucluse, 5e département le plus pauvre de France selon l’Insee, où l’économie sociale et solidaire représente près de 9% des emplois locaux et 10% du PIB national.
Au total, l’ensemble de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur a obtenu 2,07M€ afin de soutenir 346 structures et sauvegarder 1030 emplois. Dans les départements voisins, le Gard (252 000€ pour 103 emplois), l’Ardèche (184 000€, 81 emplois) et surtout la Drôme (394 000€, 193 emplois) ont également été bien lotis.

Développer de nouveaux financements durables
Au-delà de l’aide financière, UrgencESS a également permis d’accompagner des structures solidaires dans le maintien de leur activité, notamment des petites associations. Elles ont ainsi bénéficié d’un diagnostic de leur situation économique et de conseils leur permettant de s’orienter vers de nouvelles solutions de financement, notamment dans le cadre de France Relance.
« Avec UrgencESS, nous avons pu apporter une réponse plus que tangible à des associations comme à des entreprises pleinement mobilisées sur le développement du lien social, la culture ou l’écologie, explique Pierre-René Lemas, président de France Active. Et nous leur avons aussi permis de penser leur modèle pour rebondir face à la crise et de se projeter dans une relance pleinement solidaire. »
Certaines ont également bénéficié d’un accompagnement de partenaires de l’opération tels que le réseau des Dispositifs Locaux d’Accompagnement (DLA) ou de KissKissBankBank, la plateforme de financement participatif du groupe La Poste.
« Les structures que nous avons pu accompagner pour traverser la crise sont mieux armées pour s’engager dans la relance, qui concerne tous les acteurs économiques du pays, se félicite Olivia Grégoire, Secrétaire d’État à l’Économie sociale, solidaire et responsable. Nous devons désormais poursuivre notre politique de soutien aux entreprises de l’ESS en développant de nouveaux financements durables compatibles avec la dimension solidaire qu’elles portent au quotidien. »

Salariés aidants : encourager les entreprises
C’est notamment dans cette logique qu’Olivia Grégoire ainsi que Brigitte Bourguignon, ministre déléguée auprès du ministre des solidarités et de la santé, chargée de l’Autonomie et Sophie Cluzel, secrétaire d’État auprès du Premier ministre chargée des Personnes handicapées viennent de lancer une mission confiée à la Plateforme RSE de France Stratégie, relative à la mobilisation des entreprises envers leurs salariés aidants.
« Ses travaux porteront en particulier sur les conditions nécessaires à l’élargissement des critères de la RSE à cette problématique en identifiant les leviers favorisant l’appropriation effective de cet enjeu par les entreprises ainsi que le développement et la valorisation de pratiques exemplaires », expliquent les 3 membres du gouvernement.
Une attention particulière sera également portée aux petites et moyennes entreprises et aux propositions de solutions concrètes pour soutenir et intensifier le recours au congé proche aidant indemnisé, effectif depuis le 1er octobre 2020.Les recommandations de la Plateforme RSE seront présentées au Gouvernement d’ici le 1er février 2022.


Département et préfecture : des vœux inédits en Vaucluse

La réforme de l’organisation territoriale de l’État vise à une plus forte proximité avec les usagers, en privilégiant l’échelon départemental. Depuis le début du mois d’avril 2021, de nouvelles entités départementales interministérielles ont vu le jour : les Directions départementales de l’emploi, du travail et des solidarités (DDETS).

Ces nouvelles entités résultent de la fusion des Directions départementales de la cohésion sociale (DDCS) et de la protection des populations le cas échéant (DDPP), des directions départementales déléguées des directions régionales de la cohésion sociale dans les départements concernés, ainsi que des unités départementales des Directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (UD DIRECCTE).

La DDETS de Vaucluse est dirigée par Christine Maison, secondée par deux adjoints : Judith Husson en charge du département solidarités (pôle insertion logement, dirigé par Brigitte Plane et pôle insertion sociale et accès aux droits, dirigé par Samira Zaidan). Et Michel Cavagnara en charge du département emploi, entreprises et travail (pôle insertion emploi, entreprises, dirigé par Zara Nguyen Minh et pôle système inspection du travail, dirigé par Robert Lacour). Rattachées au ministère de l’Intérieur, ces nouvelles directions et leurs personnels sont placés sous l’autorité du préfet de département.

Dans le Vaucluse, la DDETS contribue à la mise en œuvre des politiques publiques au cœur de la vie quotidienne des citoyens : logement, cohésion sociale ; emploi et formation professionnelle ; étrangers en France ; prévention et lutte contre la pauvreté et les discriminations. Au sein de la DDETS, l’inspection du travail conserve son système d’organisation et sa hiérarchie propre. La Direction conduit son action au quotidien avec un écosystème de partenaires : acteurs du service public de l’emploi, acteurs socio-économiques, partenaires sociaux, politique de la ville, etc.

Placée sous l’autorité du préfet de région, la direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités, DREETS Provence-Alpes-Côte d’Azur est dirigée par Monsieur Jean-Philippe Berlemont. Cette direction devient l’interlocuteur économique et social privilégié au niveau régional pour les entreprises et les acteurs socio-économiques.

La DDETS de Vaucluse est implantée sur deux sites : le site Chabran (Pôle solidarités, 2 avenue de la Folie, 84905 Avignon – Téléphone : 04 88 17 84 84 ) et le site Althen (Pôle entreprise emploi travail, 6 Rue Jean Althen 84000 Avignon – Téléphone : 04.90.14.75.00) Courriel : ddcs-directeur@vaucluse.gouv.fr


Département et préfecture : des vœux inédits en Vaucluse

Le groupe bollènois Egide vient d’être retenu dans le cadre du plan de relance de l’Etat. L’entreprise spécialisée dans la fabrication de boîtiers hermétiques et de solutions de dissipation thermique pour composants électroniques sensibles a été retenue dans le cadre du secteur aéronautique avec son ce projet de robotisation et digitalisation visant à faire baisser ses coûts de production, améliorer les flux de production, la qualité et les délais de fabrication.

« Cette nouvelle compétitivité permettra d’accélérer la croissance sur des marchés diversifiés, expliquent les services de la préfecture de Vaucluse. Ce projet comprend aussi un volet environnemental avec une baisse de la consommation d’eau et d’énergie et un meilleur traitement des déchets. »

CA : limitation de la ‘casse’ en 2020
Malgré la crise du Covid-19 et l’incendie de sa ligne de galvanoplastie dans son usine à Cambridge aux Etats-Unis, le groupe vauclusien a réussi à minimiser leurs impacts en 2020.
L’an dernier, Egide a ainsi réalisé un chiffre d’affaires de 29,96M€, en baisse de -5,8% par rapport à 2019. Cependant, sur cette période l’activité sur la zone Europe a augmenté de +15,3%.
De son côté, les revenus d’Egide USA ont été affectés au second semestre par l’interruption de la production (-28,3% par rapport à 2019). La perte de chiffre d’affaires en 2020 est de l’ordre de 5M€, mais aucune annulation de commande n’a été enregistrée, ce qui signifie qu’elles seront livrées en 2021.

Quelles perspectives en 2021 ?
Côté perspectives, le niveau du carnet de commandes au 31 décembre 2020 confirme la capacité de résistance du groupe face à la crise et affiche le même niveau que l’année précédente. Par ailleurs, de nouveaux clients ont été acquis dans le cadre de la politique de diversification du groupe et ce en dépit des conditions de prospection commerciale très difficiles en raison des mesures sanitaires liées au Covid-19.

« Les clients américains sont restés fidèles à Egide USA depuis l’incendie de juillet, explique Egide. Même si certains ont dû trouver temporairement d’autres solutions, Cambridge reste leur fournisseur privilégié. Le nouvel atelier de traitement de surface sera pleinement opérationnel début mars 2021. »
Pour le groupe créé en 1986 L’activité enregistrée laisse prévoir une croissance pour 2021, mais la persistance de la pandémie empêche toute projection fiable en termes d’activité ou de tendances des marchés.

 


Département et préfecture : des vœux inédits en Vaucluse

Marie-Françoise Lecaillon vient d’être nommée préfète du Gard. Elle occupera officiellement ses fonctions à partir du lundi 8 mars 2021. Cette dernière, jusqu’alors préfète de l’Allier depuis janvier 2018, succèdera à Didier Lauga en poste dans le Gard depuis décembre 2015.

Marie-Françoise Lecaillon a aussi auparavant exercé les fonctions de préfète de la Haute-Saône de 2015 à 2017. Elle a aussi était secrétaire générale pour les affaires régionales au sein de la préfecture de région Aquitaine, conseillère technique au Ministère du logement et de la ville, sous-préfète de Montreuil-sur-Mer puis de Cambrai ou bien encore directrice de cabinet de la préfecture de la Savoie.

Diplômée d’administration publique à l’institut régional d’administration de Metz, la future préfète du Gard connaît le Sud. En effet, elle a été sous-préfète chargée de la politique de la ville à la préfecture des Alpes-Maritimes de 1998 à 2000 et, plus récemment, directrice départementale de la cohésion sociale au sein de la préfecture des Bouches-du-Rhône de 2010 à 2012.

https://www.echodumardi.com/tag/etat/page/4/   1/1