15 juillet 2025 |

Ecrit par le 15 juillet 2025

Automobile : les constructeurs américains perdent du terrain en France

Elon Musk a annoncé, mardi 22 avril 2025, qu’il allait réduire son implication politique au sein du département de l’Efficacité gouvernementale (DOGE), afin de se concentrer sur son entreprise Tesla. Une décision précipitée en partie par les mauvaises performances de la marque de voitures électriques, qui traverse sa plus grave crise depuis des années. Comme le préfiguraient les données des livraisons publiées début avril, les résultats financiers trimestriels du constructeur automobile américain, rendus public hier soir, sont en chute libre. Sur le premier trimestre de l’année 2025, Tesla a livré 336 681 voitures électriques, soit une baisse de 13 % par rapport à la même période en 2024 (386 810) et de 20 % comparé à 2023 (422 875). Qui dit baisse des ventes, dit moins de rentrées d’argent : de janvier à mars, le groupe a ainsi vu son chiffre d’affaires et son bénéfice net mondial chuter de respectivement 9% et 71% sur un an.

La situation est particulièrement alarmante en Europe, où les ventes de Tesla ont dégringolé de 40 % à 60 % en glissement annuel au premier trimestre sur plusieurs marchés importants des voitures électriques, dont l’Allemagne et la France. Les raisons sont multiples : concurrence accrue entre constructeurs, transition de modèles, mais aussi crise d’image liée aux positions politiques du milliardaire et à son engagement aux côtés de l’administration Trump, qui a déclenché des appels au boycott et des actes de vandalisme contre la marque. En France, la part de marché de Tesla est par exemple tombée à 1,6 % lors du dernier trimestre terminé en mars, contre 2,6 % il y a un an, confirmant la perte d’attractivité de la marque auprès des acheteurs potentiels et l’intensification de la concurrence dans ce secteur.

Comme le détaille notre infographie, basée sur les chiffres du Comité des constructeurs français d’automobiles (CCFA), les marques américaines ont globalement perdu du terrain sur le marché automobile français par rapport à l’année dernière, au profit notamment des constructeurs chinois. Ford, le constructeur américain le plus populaire en France devant Tesla, accuse également un recul, avec une part de marché passée de 2,7 % à 2,3 % sur un an. En parallèle, les marques chinoises connaissent une nette progression. Entre le premier trimestre 2024 et 2025, la part de marché combinée de MG (propriété du groupe SAIC depuis 2006), BYD, Leapmotor et Xpeng a grimpé de 1,3 % à 2,2 %. À l’heure actuelle, MG représente la moitié de la part cumulée des quatre marques chinoises citées. Arrivées sur le marché français entre 2022 et 2024, BYD, Leapmotor et Xpeng affichent de leur côté des volumes de ventes encore plutôt modestes en comparaison mais néanmoins en forte croissance.

Bourse : jusqu’où ira le plongeon de l’action Tesla
Dans les semaines qui avaient suivi la victoire électorale de Donald Trump, le 5 novembre 2024, le cours de l’action Tesla a grimpé à des niveaux jamais atteints auparavant, atteignant un record le 17 décembre 2024, à près de 480 dollars américains en clôture. Mais quatre mois plus tard, la situation est bien différente pour le constructeur automobile américain, comme le retrace notre infographie. Le 22 avril 2025, une action Tesla ne valait en effet plus qu’environ 238 dollars, soit une chute de 50 % par rapport au pic mesuré en décembre dernier.

Les raisons de la dégringolade en bourse du leader du marché automobile électrique en 2024 sont multiples. D’une part, les ventes de véhicules Tesla ont connu un net recul au premier trimestre 2025, d’autre part, le constructeur a récemment perdu l’avance technologique qu’il entretenait sur la concurrence. À cela s’ajoute le fait que les positions politiques et l’influence d’Elon Musk à la Maison Blanche ces derniers mois ont eu des conséquences néfastes pour l’image de l’entreprise qu’il dirige.

Entre autres répercussions, le patrimoine de Musk, principal actionnaire de Tesla, a perdu plus de 100 milliards de dollars depuis le début de l’année 2025. Selon le magazine économique américain Forbes, il reste malgré tout la personne la plus riche de la planète, et ce avec une marge considérable. Avec une fortune nette estimée à environ 370 milliards de dollars le 14 avril, il devançait toujours de plus de 150 milliards de dollars le fondateur d’Amazon, Jeff Bezos, et le PDG de Meta, Mark Zuckerberg (respectivement 202 et 188 milliards de dollars à la même date).

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Automobile : les constructeurs américains perdent du terrain en France

Donald Trump et sa politique vont-ils coûter cher à l’industrie du tourisme des États-Unis ? En raison de l’actualité, de plus en plus d’Européens décident d’annuler leur projet de voyage aux États-Unis. C’est ce que révèlent les derniers chiffres publiés en avril par l’Office national américain du tourisme et des voyages (NTTO), qui indiquent que les arrivées de visiteurs internationaux ont baissé au premier trimestre 2025, et que cette situation s’est aggravée en mars.

Par rapport à la même période en 2024, le nombre de voyageurs en provenance d’Europe de l’Ouest, incluant aussi bien les touristes que les voyageurs d’affaires, a chuté d’environ 17 % le mois dernier, et depuis janvier, de 7 %. Comme le détaille notre infographie, la diminution des flux de voyageurs est particulièrement marquée en provenance d’Allemagne, d’Irlande et d’Espagne, avec une chute de plus de 20 % mesurée en mars. Le nombre de voyageurs français aux États-Unis a lui baissé de 8 % le mois dernier et d’environ 6 % sur la totalité du premier trimestre.

Récemment interviewés par le journal Le Monde, des porte-paroles et dirigeants de l’industrie du voyage en France confirment la tendance : « des clients qui avaient commencé le processus ont renoncé, dans la foulée de l’arrivée de Trump », « on a vu une vraie différence après l’épisode du bureau Ovale », « pour des raisons politiques, c’est rare ».

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Automobile : les constructeurs américains perdent du terrain en France

Donald Trump et sa politique vont-ils coûter cher à l’industrie du tourisme des États-Unis ? C’est en tout cas ce que suggère un récent article du Washington Post. D’après la revue Tourism Economics, revue internationale qui couvre les aspects commerciaux du secteur du tourisme dans le monde, le nombre de visiteurs internationaux vers les États-Unis devrait diminuer de 5 % cette année, contribuant à un manque à gagner de 64 milliards de dollars pour l’industrie du voyage dans le pays.

Comme le montrent les données de l’Office national du voyage et du tourisme des États-Unis, le nombre de personnes ayant visité les États-Unis a diminué en 2025 par rapport à 2024. Si l’on considère l’ensemble des pays et des régions du monde, le nombre de visiteurs a baissé de 2,4 % en février. Certes, le recul pour l’Europe de l’Ouest est un peu moins important (-1,0 %), mais ces chiffres varient fortement d’un pays à l’autre.

L’Allemagne semble par exemple avoir particulièrement choisi de délaisser les États-Unis. Si les Allemands étaient déjà moins nombreux à traverser l’Atlantique en janvier, le trafic touristique s’est littéralement effondré en février, avec une baisse de 8,5 %. En France aussi, l’intérêt pour les voyages vers les Etats-Unis semble avoir diminué depuis le début de l’année. Il existe toutefois des exceptions. Ainsi, au cours des deux premiers mois de l’année, les Britanniques ont été nettement plus nombreux à prendre l’avion en direction des Etats-Unis qu’en 2024.

De Valentine Fourreau pour Statista


Automobile : les constructeurs américains perdent du terrain en France


Automobile : les constructeurs américains perdent du terrain en France

Selon le suivi des aides internationales promises à l’Ukraine de l’Institut d’économie de Kiel, les États-Unis ont accordé le plus grand soutien à Kyiv depuis le début de l’invasion russe, avec un total d’environ 114 milliards d’euros d’aides, principalement militaire, recensées fin décembre 2024. Les pays dépasse ainsi l’ensemble des institutions de l’Union européenne (auxquelles la France contribue via sa participation au budget de l’UE) qui ont accordé un total d’environ 49 milliards d’euros sur la même période, en incluant les aides financières de la Banque européenne d’investissement. En février 2024, les 27 pays de l’Union européenne s’étaient accordés sur un programme de soutien de 50 milliards d’euros supplémentaires pour l’Ukraine, inclus dans une rallonge du budget de l’UE jusqu’en 2027.

La France se classe quant à elle au 10e rang des pays ou institutions fournissant le plus d’aides en valeur, avec un montant total annoncé de 4,9 milliards d’euros du 24 janvier 2022 au 31 décembre 2024 (dernier relevé disponible). Au cours de cette période, le soutien officiellement accordé par le gouvernement français a principalement été d’ordre militaire (3,5 milliards d’euros). Le 12 mars dernier, l’Assemblée nationale avait voté à une large majorité en faveur de l’accord bilatéral d’aide entre la France et l’Ukraine. Cet accord, signé le 16 février dernier par le président de la République Emmanuel Macron et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, prévoit entre autres un engagement de dix ans de la France envers l’Ukraine.

Si l’on regarde la contribution rapportée à la taille de l’économie, c’est le Danemark et l’Estonie qui arrivent en première position, avec des montants accordé en aides bilatérales qui représentaient 2,2 % de leurs PIB respectifs sur la période étudiée. La Lituanie (1,8 %) suivait. En comparaison, l’aide engagée par les États-Unis représentait 0,5 % de son (important) PIB.

De Valentine Fourreau pour Statista

Note : pour les pays de l’UE, ces chiffres ne prennent en compte que l’aide bilatérale accordée par chaque pays, et exclut leur participation au budget de l’UE.


Automobile : les constructeurs américains perdent du terrain en France

L’ancien président Donald Trump a survécu à une tentative d’assassinat lors d’un meeting à Butler, en Pennsylvanie, samedi 13 juillet. Le tireur, identifié plus tard comme Thomas Matthew Crooks, âgé de 20 ans, a ouvert le feu sur le candidat républicain, le blessant à l’oreille. Une personne a perdu la vie, et deux autres ont été grièvement blessées lors de l’incident. La fusillade jette une ombre considérable sur la Convention nationale républicaine de cette semaine, au cours de laquelle M. Trump devrait accepter sa troisième nomination consécutive en tant que candidat présidentiel du Parti Républicain en vue de l’élection de 2024.

Cette attaque contre Donald Trump marque la tentative la plus grave d’attenter à la vie d’un président ou d’un candidat à la présidence depuis que Ronald Reagan a été grièvement blessé par balle en 1981. Trois ans et demi après les événements du 6 janvier 2021, cette fusillade attire à nouveau l’attention sur le climat politique de plus en plus polarisé aux États-Unis, suscitant des inquiétudes quant à d’éventuelles éruptions de violence politique avant et après les prochaines élections présidentielles.

L’histoire regorge d’exemples de violence à l’encontre de dirigeants élus, et les États-Unis ne font pas exception. Comme le montre notre infographie, quatre présidents américains ont été assassinés alors qu’ils étaient en fonction, Ronald Reagan étant le seul président en exercice à avoir survécu à une tentative d’assassinat. Comme Donald Trump, l’ancien président Theodore Roosevelt faisait campagne pour revenir à la Maison Blanche lorsqu’il a été blessé par balle en 1912. Roosevelt a survécu, bien que la balle soit restée logée dans le muscle de sa poitrine ; son impact aurait été atténué par du papier plié et un étui à lunettes qui se trouvaient dans sa poche.

De Valentine Fourreau pour Statista


Automobile : les constructeurs américains perdent du terrain en France

Si aucun accord n’est trouvé au Congrès américain pour rehausser le plafond de la dette, les États-Unis pourraient se retrouver en défaut de paiement dès le 1er juin. Officiellement, le plafond d’endettement fixé par le pays (31 381 milliards de dollars) a déjà été atteint le 19 janvier, mais le gouvernement a obtenu un sursis grâce à des mesures d’exception.

La ministre américaine des Finances, Janet Yellen, a exhorté les parlementaires du Congrès à sceller le plus vite possible un accord, précisant qu’« attendre jusqu’à la dernière minute […] peut causer de graves dommages aux entreprises et à la confiance des consommateurs, augmenter les coûts d’emprunt à court terme pour les contribuables et pénaliser la cote de crédit des États-Unis ».

Une comparaison directe avec les pays de l’Union européenne montre à quel point la montagne de la dette publique des États-Unis est énorme. Au total, les 27 pays membres de l’UE cumulaient 13 273 milliards d’euros de dette à la fin de l’année 2022 (dont 2 950 milliards d’euros pour la France). Cela correspond à moins de la moitié de la dette américaine à la même date. Exprimée en pourcentage du PIB, la dette des États-Unis dépasse actuellement les 120 % (contre environ 110 % pour la France).

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Automobile : les constructeurs américains perdent du terrain en France

Le groupe Egide, spécialisé dans la fabrication de boîtiers hermétiques et de solutions de dissipation thermique pour composants électroniques sensibles et dont le siège se situe à Bollène, a annoncé la nomination de Terry Toh au poste de directeur de l’usine de Cambridge, aux États-Unis.

Après l’usine de Bollène qui a accueilli un nouveau directeur en avril dernier, c’est au tour de celle de Cambridge. Terry Toh succède à Kirk Williamson, qui a décidé de poursuivre sa carrière en dehors du groupe Egide. « Terry arrive chez Egide avec une solide expérience de gestion dans un environnement de fabrication et avec une expérience en marketing, ventes, développement commercial et ingénierie, a expliqué Jim Collins, président du groupe. Nous nous félicitons de compter sur une telle compétence pour diriger le site de Cambridge. »

Si le groupe enregistre un chiffre d’affaires stable au premier semestre de 2022, il compte bien poursuivre sa croissance au second et l’accélérer en 2023, et l’arrivée de Terry Toh s’inscrit dans cette ambition. Le nouveau directeur est diplômé d’une licence en génie électrique et électronique de l’université technologique de Nanyang, à Singapour, et titulaire d’une maîtrise en Business Administration du Endicott College de Beverly, dans le Massachusetts. Avant d’intégrer le groupe Egide en juin dernier, il a travaillé dans l’industrie des semi-conducteurs au sein d’entreprises telles qu’Applied Materials et Veeco pendant plus de 20 ans en tant qu’ingénieur process, ingénieur d’applications, responsable de ligne de produits et directeur général.

V.A.


Automobile : les constructeurs américains perdent du terrain en France

La visite début août à Taïwan de Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, n’a fait que tendre davantage les relations entre Washington et Pékin. Depuis, les frictions entre la Chine et l’île soutenue par les Etats-Unis, ne cessent de s’aggraver.

Quelle est la position des pays voisins de la Chine face au conflit ? Et s’ils devaient choisir, sur quel partenaire stratégique préfèreraient-ils s’aligner, la Chine ou les États-Unis ? Un sondage mené par l’Institut d’études sur l’Asie du Sud-Est a révélé que 57 % de la population interrogée dans les 10 pays membres de l’ASEAN choisiraient les États-Unis.

Le Laos (avec 81,8 %) et le Cambodge (avec 81,5 %) sont les pays qui préfèrent en grande partie la Chine comme partenaire, alors que les États-Unis ont la confiance du Myanmar (92,0 %), des Philippines (83,5 %) et de Singapour (77,9 %).

De Claire Villiers pour Statista

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