Donald Trump et sa politique vont-ils coûter cher à l’industrie du tourisme des États-Unis ? En raison de l’actualité, de plus en plus d’Européens décident d’annuler leur projet de voyage aux États-Unis. C’est ce que révèlent les derniers chiffres publiés en avril par l’Office national américain du tourisme et des voyages (NTTO), qui indiquent que les arrivées de visiteurs internationaux ont baissé au premier trimestre 2025, et que cette situation s’est aggravée en mars.
Par rapport à la même période en 2024, le nombre de voyageurs en provenance d’Europe de l’Ouest, incluant aussi bien les touristes que les voyageurs d’affaires, a chuté d’environ 17 % le mois dernier, et depuis janvier, de 7 %. Comme le détaille notre infographie, la diminution des flux de voyageurs est particulièrement marquée en provenance d’Allemagne, d’Irlande et d’Espagne, avec une chute de plus de 20 % mesurée en mars. Le nombre de voyageurs français aux États-Unis a lui baissé de 8 % le mois dernier et d’environ 6 % sur la totalité du premier trimestre.
Récemment interviewés par le journal Le Monde, des porte-paroles et dirigeants de l’industrie du voyage en France confirment la tendance : « des clients qui avaient commencé le processus ont renoncé, dans la foulée de l’arrivée de Trump », « on a vu une vraie différence après l’épisode du bureau Ovale », « pour des raisons politiques, c’est rare ».
Donald Trump et sa politique vont-ils coûter cher à l’industrie du tourisme des États-Unis ? C’est en tout cas ce que suggère un récent article du Washington Post. D’après la revue Tourism Economics, revue internationale qui couvre les aspects commerciaux du secteur du tourisme dans le monde, le nombre de visiteurs internationaux vers les États-Unis devrait diminuer de 5 % cette année, contribuant à un manque à gagner de 64 milliards de dollars pour l’industrie du voyage dans le pays.
Comme le montrent les données de l’Office national du voyage et du tourisme des États-Unis, le nombre de personnes ayant visité les États-Unis a diminué en 2025 par rapport à 2024. Si l’on considère l’ensemble des pays et des régions du monde, le nombre de visiteurs a baissé de 2,4 % en février. Certes, le recul pour l’Europe de l’Ouest est un peu moins important (-1,0 %), mais ces chiffres varient fortement d’un pays à l’autre.
L’Allemagne semble par exemple avoir particulièrement choisi de délaisser les États-Unis. Si les Allemands étaient déjà moins nombreux à traverser l’Atlantique en janvier, le trafic touristique s’est littéralement effondré en février, avec une baisse de 8,5 %. En France aussi, l’intérêt pour les voyages vers les Etats-Unis semble avoir diminué depuis le début de l’année. Il existe toutefois des exceptions. Ainsi, au cours des deux premiers mois de l’année, les Britanniques ont été nettement plus nombreux à prendre l’avion en direction des Etats-Unis qu’en 2024.
Selon le suivi des aides internationales promises à l’Ukraine de l’Institut d’économie de Kiel, les États-Unis ont accordé le plus grand soutien à Kyiv depuis le début de l’invasion russe, avec un total d’environ 114 milliards d’euros d’aides, principalement militaire, recensées fin décembre 2024. Les pays dépasse ainsi l’ensemble des institutions de l’Union européenne (auxquelles la France contribue via sa participation au budget de l’UE) qui ont accordé un total d’environ 49 milliards d’euros sur la même période, en incluant les aides financières de la Banque européenne d’investissement. En février 2024, les 27 pays de l’Union européenne s’étaient accordés sur un programme de soutien de 50 milliards d’euros supplémentaires pour l’Ukraine, inclus dans une rallonge du budget de l’UE jusqu’en 2027.
La France se classe quant à elle au 10e rang des pays ou institutions fournissant le plus d’aides en valeur, avec un montant total annoncé de 4,9 milliards d’euros du 24 janvier 2022 au 31 décembre 2024 (dernier relevé disponible). Au cours de cette période, le soutien officiellement accordé par le gouvernement français a principalement été d’ordre militaire (3,5 milliards d’euros). Le 12 mars dernier, l’Assemblée nationale avait voté à une large majorité en faveur de l’accord bilatéral d’aide entre la France et l’Ukraine. Cet accord, signé le 16 février dernier par le président de la République Emmanuel Macron et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, prévoit entre autres un engagement de dix ans de la France envers l’Ukraine.
Si l’on regarde la contribution rapportée à la taille de l’économie, c’est le Danemark et l’Estonie qui arrivent en première position, avec des montants accordé en aides bilatérales qui représentaient 2,2 % de leurs PIB respectifs sur la période étudiée. La Lituanie (1,8 %) suivait. En comparaison, l’aide engagée par les États-Unis représentait 0,5 % de son (important) PIB.
Note : pour les pays de l’UE, ces chiffres ne prennent en compte que l’aide bilatérale accordée par chaque pays, et exclut leur participation au budget de l’UE.
Les Européens boudent les États-Unis
L’ancien président Donald Trump a survécu à une tentative d’assassinat lors d’un meeting à Butler, en Pennsylvanie, samedi 13 juillet. Le tireur, identifié plus tard comme Thomas Matthew Crooks, âgé de 20 ans, a ouvert le feu sur le candidat républicain, le blessant à l’oreille. Une personne a perdu la vie, et deux autres ont été grièvement blessées lors de l’incident. La fusillade jette une ombre considérable sur la Convention nationale républicaine de cette semaine, au cours de laquelle M. Trump devrait accepter sa troisième nomination consécutive en tant que candidat présidentiel du Parti Républicain en vue de l’élection de 2024.
Cette attaque contre Donald Trump marque la tentative la plus grave d’attenter à la vie d’un président ou d’un candidat à la présidence depuis que Ronald Reagan a été grièvement blessé par balle en 1981. Trois ans et demi après les événements du 6 janvier 2021, cette fusillade attire à nouveau l’attention sur le climat politique de plus en plus polarisé aux États-Unis, suscitant des inquiétudes quant à d’éventuelles éruptions de violence politique avant et après les prochaines élections présidentielles.
L’histoire regorge d’exemples de violence à l’encontre de dirigeants élus, et les États-Unis ne font pas exception. Comme le montre notre infographie, quatre présidents américains ont été assassinés alors qu’ils étaient en fonction, Ronald Reagan étant le seul président en exercice à avoir survécu à une tentative d’assassinat. Comme Donald Trump, l’ancien président Theodore Roosevelt faisait campagne pour revenir à la Maison Blanche lorsqu’il a été blessé par balle en 1912. Roosevelt a survécu, bien que la balle soit restée logée dans le muscle de sa poitrine ; son impact aurait été atténué par du papier plié et un étui à lunettes qui se trouvaient dans sa poche.
De Valentine Fourreau pour Statista
Les Européens boudent les États-Unis
Si aucun accord n’est trouvé au Congrès américain pour rehausser le plafond de la dette, les États-Unis pourraient se retrouver en défaut de paiement dès le 1er juin. Officiellement, le plafond d’endettement fixé par le pays (31 381 milliards de dollars) a déjà été atteint le 19 janvier, mais le gouvernement a obtenu un sursis grâce à des mesures d’exception.
La ministre américaine des Finances, Janet Yellen, a exhorté les parlementaires du Congrès à sceller le plus vite possible un accord, précisant qu’« attendre jusqu’à la dernière minute […] peut causer de graves dommages aux entreprises et à la confiance des consommateurs, augmenter les coûts d’emprunt à court terme pour les contribuables et pénaliser la cote de crédit des États-Unis ».
Une comparaison directe avec les pays de l’Union européenne montre à quel point la montagne de la dette publique des États-Unis est énorme. Au total, les 27 pays membres de l’UE cumulaient 13 273 milliards d’euros de dette à la fin de l’année 2022 (dont 2 950 milliards d’euros pour la France). Cela correspond à moins de la moitié de la dette américaine à la même date. Exprimée en pourcentage du PIB, la dette des États-Unis dépasse actuellement les 120 % (contre environ 110 % pour la France).
Le groupe Egide, spécialisé dans la fabrication de boîtiers hermétiques et de solutions de dissipation thermique pour composants électroniques sensibles et dont le siège se situe à Bollène, a annoncé la nomination de Terry Toh au poste de directeur de l’usine de Cambridge, aux États-Unis.
Après l’usine de Bollène qui a accueilli un nouveau directeur en avril dernier, c’est au tour de celle de Cambridge. Terry Toh succède à Kirk Williamson, qui a décidé de poursuivre sa carrière en dehors du groupe Egide. « Terry arrive chez Egide avec une solide expérience de gestion dans un environnement de fabrication et avec une expérience en marketing, ventes, développement commercial et ingénierie, a expliqué Jim Collins, président du groupe. Nous nous félicitons de compter sur une telle compétence pour diriger le site de Cambridge. »
Si le groupe enregistre un chiffre d’affaires stable au premier semestre de 2022, il compte bien poursuivre sa croissance au second et l’accélérer en 2023, et l’arrivée de Terry Toh s’inscrit dans cette ambition. Le nouveau directeur est diplômé d’une licence en génie électrique et électronique de l’université technologique de Nanyang, à Singapour, et titulaire d’une maîtrise en Business Administration du Endicott College de Beverly, dans le Massachusetts. Avant d’intégrer le groupe Egide en juin dernier, il a travaillé dans l’industrie des semi-conducteurs au sein d’entreprises telles qu’Applied Materials et Veeco pendant plus de 20 ans en tant qu’ingénieur process, ingénieur d’applications, responsable de ligne de produits et directeur général.
V.A.
Les Européens boudent les États-Unis
La visite début août à Taïwan de Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, n’a fait que tendre davantage les relations entre Washington et Pékin. Depuis, les frictions entre la Chine et l’île soutenue par les Etats-Unis, ne cessent de s’aggraver.
Quelle est la position des pays voisins de la Chine face au conflit ? Et s’ils devaient choisir, sur quel partenaire stratégique préfèreraient-ils s’aligner, la Chine ou les États-Unis ? Un sondage mené par l’Institut d’études sur l’Asie du Sud-Est a révélé que 57 % de la population interrogée dans les 10 pays membres de l’ASEAN choisiraient les États-Unis.
Le Laos (avec 81,8 %) et le Cambodge (avec 81,5 %) sont les pays qui préfèrent en grande partie la Chine comme partenaire, alors que les États-Unis ont la confiance du Myanmar (92,0 %), des Philippines (83,5 %) et de Singapour (77,9 %).
Rencontrés lors des Coulisses du bâtiment et des travaux publics, Christian Pons, président de l’interprofessionnelle et Daniel Léonard, vice-président de la branche Travaux publics de Vaucluse se sont confiés sur la pénurie et la hausse des coûts des matériaux qui mettent un coup d’arrêt à la sortie de chantiers et au bon déroulement de ceux-ci. Conjoncture.
Nous sommes dans la tourmente ! «Mais nous saluons, tout d’abord, le soutien de l’État via M. le préfet de Vaucluse relatif aux incidences de la crise sanitaire Ukrainienne, a entamé Christian Pons, pour soutenir les entreprises par l’application de l’imprévision, la révision et le gel des pénalités. Désormais nous comptons sur la réactivité et la solidarité des maîtres d’ouvrages publics pour en faire l’application. Ce que nous demandons aux maîtres d’ouvrages publics et bailleurs sociaux ? D’appliquer des clauses de variations de prix en en demandant l’actualisation et la révision. Nous souhaitons le partage des surcoûts par les dispositions sur l’imprévision, le gel des pénalités de retard en cas de rupture d’approvisionnement car nous constatons que des marchés publics sont lancés en prix fermes alors que l’augmentation des prix des matériaux est avérée depuis un an.»
Le constat ? « Cette crise des matériaux est la conséquence d’un fort redémarrage de l’économie au sortir de la crise sanitaire, détaille le président de la fédération du bâtiment et des travaux publics de Vaucluse, avec une demande globale en augmentation conduisant à des délais et des goulots d’étranglement que ce soit sur la fabrication, sur l’approvisionnement, voire des ruptures sur certains matériaux comme l’acier, le plastique et les composants électroniques. »
Les raisons ? « L’Asie et notamment la Chine, 1er consommateur mondial de matières premières, prévoit une croissance de +7,5% ainsi que les États-Unis dont le plan de relance du président Joe Biden initie un programme de reconstruction des infrastructures, rappelle le bâtisseur. Il est aussi question de la situation internationale et des chaines d’approvisionnement rompues par la guerre en Ukraine avec des contournements allongeant les délais de livraison, la hausse des prix de l’énergie : pétrole, gaz, électricité… »
Conséquences pour les Travaux publics ? « Les hausses tarifaires et les pénuries sont aussi immaitrisables qu’imprévisibles déplore Christian Pons. Les durées de validité des devis fournisseur sont de 24, 48h ou de deux semaines maximum. Le mélèze, le chêne, les panneaux OSB, les câbles électriques, le carrelage viennent à manquer et les délais de livraisons s’allongent de plusieurs semaines à plusieurs mois de retard. Les béton, ciment, granulats ont augmenté d’entre 6 et 12%, le bitume pour la fabrication des enrobés +40% ainsi que le prix des carburants alors qu’un engin Travaux publics consomme quotidiennement 400 litres. »
Pour le bâtiment ? Tout ce qui est de l’ordre de la platerie, et de l’isolation a subi une augmentation tarifaire de 7% à 15%. Les fenêtres de toit 10%, le PVC 15%, c’est tout autant que le bois, le carrelage 20%, les conduits galva et alu 30%, les portes, parois de douche, pare-baignoire 9%, l’aluminium 28%, les ronds à béton 50%, les profilés acier 50%, les treillis soudés 50%, le cuivre 6%, les aciers 30% entre janvier et février 2022 et 60% depuis fin février 2022. La tonne d’acier est passée de 540€ à 1 800€.
Un impact plus profond et plus durable que la crise du Covid-19 «Ce que nous vivons actuellement nous impacte de façon bien plus importante que lors de la pandémie de Covid-19 constate Christian Pons. Nous sommes dans la tourmente ! Le monde du bâtiment et des travaux publics est tellement variés que les uns et les autres ne vivent pas la même chose de la même manière. Les métalliers sont frappés de plein fouet par tout ce qui a trait à l’acier et tous les produits qui nécessitent d’être transformés par l’énergie telle que le gaz, l’électricité, le fioul. Pour le moment les entreprises semblent tenir le coup mais déjà se renseignent sur de possibles compression de personnel, de mise à temps partiel car les chantiers peinent à sortir devant l’envolée des coûts des matériaux. Si nous n’observons pas de défaillance d’entreprises pour le moment, nous craignons que le mois de septembre se révèle compliqué.»
Un exemple ? «Il y avait sur Avignon un chantier ville qui devait être signé, illustre Christian Pons. Le métallier n’a pas pu signer le contrat à cause de la mention ‘prix ferme non révisable’ alors qu’il venait de subir une augmentation des coûts de matériaux de plus de 50%. Il n’a pas pu signer le contrat sous peine de perdre de 20 à 30% sur ce chantier. Lorsque cela se produit c’est toute la chaîne qui s’arrête. C’est là que les élus découvrent, tout à coup, cette situation. Ils disent : Comment peut-on faire car nous avons un budget ? Les professionnels leur répondent qu’ils ne peuvent pas perdre d’argent sous peine de mettre en danger leurs entreprises. Cette situation est générale !»
L’Etat informe «Nous avons écrit au préfet, reprend Christian Pons, à la présidente du Conseil départemental, au président du Grand Avignon, aux maires, pour leur dire que nous étions en incapacité de signer des marchés non-révisables. Nous ne pouvons à nous seuls, absorber la hausse mondiale des matériaux. Le préfet a commencé à se mobiliser pour en informer toute la chaine décisionnaire des élus.»