23 octobre 2025 |

Ecrit par le 23 octobre 2025

Déchets : la France déborde, le trafic s’organise !

Chaque année, la France produit près de 340 millions de tonnes de déchets. En marge des circuits officiels, des trafics mafieux et des dépôts sauvages gangrènent le territoire. Du béton balancé en pleine forêt à la fraude industrielle en Provence, l’émission ‘Enquête exclusive’ lève le voile sur un système opaque, lucratif et toxique. À voir dimanche 12 octobre à 23h10 sur M6.

Enquête : quand la France devient la poubelle de l’Europe. Pneus usés, gravats, plastiques, électroménager hors service… Ces déchets, vous les voyez parfois en bord de route ou au détour d’un chemin forestier. Mais ce que vous ne voyez pas, ce sont les circuits illégaux et les trafics organisés qui prospèrent sur le dos d’un pays devenu incapable de gérer ses propres ordures.

Une pollution à ciel ouvert
À Forbach, en Moselle, les forêts se transforment en décharges à ciel ouvert. Nos confrères ont filmé des dépôts sauvages en pleine nature : des voitures venues de France… mais aussi d’Allemagne. Car outre-Rhin, le recyclage des pneus est strictement encadré et payant. Côté français, les sanctions – jusqu’à 1 500€ – sont rarement appliquées. Résultat : les forêts deviennent des exutoires bon marché, et le nettoyage repose, bien souvent, sur des bénévoles épuisés et désemparés.

Quand la fiscalité pousse à tricher
En Dordogne, à Périgueux, un autre phénomène prend de l’ampleur. Ici, les habitants doivent payer à chaque dépôt d’ordures. Une carte annuelle à 272€ donne droit à un sac par semaine. Au-delà ? 6€ le sac. Une mesure incitative qui vire à la débâcle : poubelles publiques surchargées, sacs abandonnés dans la rue, rats en fête… et des services municipaux débordés. Le coût environnemental et social dépasse largement les économies espérées.

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La Provence, plaque tournante d’un trafic organisé
Mais c’est en Provence que l’enquête prend une tournure quasi-mafieuse. Sur une ancienne propriété agricole, Enquête exclusive a découvert un impressionnant stock de déchets de chantier : plus de 1 000 tonnes réparties sur des dizaines d’hectares. Derrière cette montagne de déchets, un trafic bien rodé, orchestré avec la complicité de salariés d’un grand groupe de retraitement. Un système illégal mais extrêmement rentable.

Des frontières poreuses
Aux confins du Luxembourg, les douaniers multiplient les contrôles sur les camions transportant des “matières valorisables”. Un terme souvent utilisé pour camoufler des cargaisons illégales. Si les remorques sont interceptées, elles repartent illico vers leur pays d’origine, mais l’amende – entre 150 et 900€ – reste dérisoire face aux profits réalisés.

Un système à bout de souffle
La France croule donc sous ses déchets. Et face à la multiplication des dépôts illégaux (35 000 recensés), les réponses tardent. Sanctions faibles, contrôles insuffisants, inégalités fiscales entre pays européens… Le système favorise les dérives. Et les conséquences sont bien réelles : sols pollués, nappes phréatiques menacées, tensions sociales en hausse. Une plongée sans fard dans un monde où l’économie de la poubelle est devenue un business juteux. Mais à quel prix ?

Enquête exclusive – Trafics, dépôts sauvages : la France croule sous les ordures Dimanche 12 octobre 2025 À 23h10 Sur M6.


Déchets : la France déborde, le trafic s’organise !

La France se prépare à deux journées de mobilisation annoncées contre les projets d’économies budgétaires du gouvernement Bayrou. Le 10 septembre par un mouvement lancé sur les réseaux sociaux et le 18 septembre par l’intersyndicale, alors que certains syndicats du secteur des tranports aérien et ferroviaire prévoient des actions pour les deux dates. 

À cette occasion, nous nous sommes penchés sur le recours à la grève en Europe. La France est-elle vraiment le pays où l’on dénombre le plus de mouvements sociaux de ce type ?

Selon une analyse de l’Institut syndical européen (European Trade Union Institute, ETUI), un centre indépendant de recherche lié à la Confédération européenne des syndicats, entre 2020 et 2023, la France faisait partie des pays européens où le nombre annuel moyen de jours de grève recensés était le plus élevé, soit près de 80 journées non travaillées pour 1 000 employés (estimation pour le secteur privé et public). Cependant, elle n’était pas seule en tête et était même devancée sur cette période, et selon les données disponibles, par la Finlande (environ 140 jours par an pour 1 000 employés), la Belgique et le Royaume-Uni (chacun plus de 90 jours pour 1 000 employés). À l’inverse, les pays européens comptabilisant les ratios de journées de grève les moins élevés sur la période 2020-2023 étaient la Pologne, la Lettonie, la Suède et la Suisse (1 à 2 jours non travaillés par an pour 1 000 employés).

Il est toutefois important d’indiquer que les pays qui publient des données à ce sujet utilisent des méthodologies différentes pour comptabiliser les grèves, notamment en ce qui concerne les seuils à partir duquel elles sont recensées (par exemple en France : entreprises de 10 employés ou plus). Ainsi, bien que l’étude de présentée ici offre un aperçu intéressant des tendances à l’échelle régionale, il convient de prendre avec prudence les comparaisons de pays à pays et de tenir compte du fait que les chiffres indiqués représentent une sous-estimation du nombre total réel d’actions syndicales à l’échelle nationale.

Assiste-t-on à une recrudescence des grèves en France ?

Assiste-t-on a une recrudescence des grèves en France ? Tout dépend de l’échelle de temps sur laquelle on se place. Alors que le nombre de grèves est tombé au plus bas pendant la pandémie de Covid-19, un retour en force de la contestation sociale est observé depuis 2022, comme le révèlent les données de la Direction de l’animation de la recherche, des études et des Statistiques (Dares). Toutefois, les chiffres annuels sur les grèves publiés à ce jour restent assez loin des niveaux enregistrés en 2010.

En 2023, dernière année pour laquelle ces données disponibles, la Dares a comptabilisé 171 journées individuelles non travaillées pour fait de grève pour 1 000 salariés dans le secteur privé non agricole en France. Un chiffre en hausse de 72 % par rapport à 2022 (99 jours pour 1 000 salariés), et de 195 % par rapport au creux enregistré en 2021 (58 jours). L’année 2023 avait notamment connu des mouvements sociaux importants liés à la réforme des retraites. Comme le montre notre infographie, sur la période étudiée (2008-2023), c’est en 2010 que le nombre de jours de grève dans le privé reste le plus élevé : 308 jours par salarié. Cette année-là, d’importants mouvements sociaux avaient touché le pays, principalement contre la réforme des retraites, mais ils avaient aussi pris une dimension anti-austérité plus générale suite à la crise financière de 2008.

Dans le détail, sur la période couverte, les transports et la logistique étaient le secteur d’activité dans lequel le ratio de journées individuelles non travaillées pour fait de grève était le plus élevé : 538 jours par an pour 1 000 salariés, tandis que le secteur de la construction affichait le ratio le plus faible : 11 jours, et que la moyenne nationale dans le secteur privé s’élevait à 110 jours.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Déchets : la France déborde, le trafic s’organise !

En 2024, la France a confirmé son statut de première exportatrice d’électricité en Europe, avec un solde net d’exportation de 89 térawattheures (TWh), battant son record précédent de 77 TWh établi en 2002. La France avait repris la place de première exportatrice d’électricité sur le continent en 2023, devant la Suède et la Norvège, grâce à la remontée en puissance du parc nucléaire français, touché en 2022 par une baisse de production historique due à des arrêts de maintenance prolongés et des réductions liées à la sécherresse.

Comme le montre notre infographie, basée sur des données du Réseau européen des gestionnaires de réseau de transport d’électricité (ENTSO-e) compilées par Energy-Charts, un excédent d’exportation a été enregistré sur toutes les frontières françaises, notamment vers l’Italie (solde net de +22,29 TWh), le Royaume-Uni (+20,04 TWh), la Suisse (+16,64 TWh) , la Belgique (+14,39 TWh), l’Allemagne (+12,90 TWh) et l’Espagne (+2,80 TWh). Majoritairement bas-carbone et plutôt compétitive en Europe en matière de coûts, la production d’électricité française est fréquemment sollicitée pour alimenter la consommation européenne.

L’éolien et le solaire ont rattrapé les énergies fossiles dans l’UE
L’année 2024 a marqué un tournant dans la production d’électricité en Europe. Selon le suivi du think thank spécialisé sur les questions énergétiques Ember, au premier semestre, pour la première fois sur six mois, les énergies éolienne et solaire ont produit plus d’électricité dans l’Union européenne (UE) que l’ensemble des énergies fossiles (charbon, gaz et pétrole). Sur l’ensemble de l’année cependant, ces deux sources renouvelables et les combustibles fossiles ont contribué à part à peu près égale à la production électrique européenne, soit près de 29 % du mix électrique de l’UE comme l’indique notre graphique. Il s’agit d’un record pour l’éolien et le solaire, tandis que la production d’électricité à partir d’énergies fossiles dans l’UE a atteint son plus bas niveau historique.

Les analystes d’Ember indiquent que c’est la forte croissance de l’énergie solaire qui a le plus contribué au déclin des combustibles fossiles dans l’UE en 2024, la production d’électricité photovoltaïque dépassant celle issue du charbon pour la première fois. La production électrique à partir de gaz naturel a baissé pour la cinquième année consécutive et a été inférieure à la production éolienne pour la deuxième année consécutive. Grâce à la croissance de l’énergie solaire et à la relance de la production hydroélectrique, les énergies renouvelables ont représenté près de la moitié (47 %) de la production d’électricité de l’UE l’an dernier, et les sources d’énergie bas-carbone – en incluant le nucléaire (24 %) – ont atteint 71 %, deux niveaux record.

Le coût de production des énergies renouvelables a fortement diminué
D’après Ember, un think tank dont la mission est d’accélérer la transition vers l’énergie propre, 30 % de l’électricité produite dans l’Union européenne au premier semestre 2024 provenait de l’éolien et du solaire, dépassant pour la première fois les combustibles fossiles (27 %). La production d’électricité à partir d’énergie fossile a diminué de 17 % (soit -71 TWh) au premier semestre 2024 par rapport à la même période l’année précédente. Après une forte chute de la demande d’électricité en 2022 et 2023, celle-ci a repris cette année, et la mise en service de nouvelles capacités éoliennes et solaires ont permis à l’Union européenne d’y répondre.

Comme le montre notre infographie, basée sur des données de l’Agence internationale pour les énergies renouvelables compilées par Our World In Data, le coût moyen de production d’énergie solaire photovoltaïque a diminué de façon significative depuis 2010. Cette année-là, produire un kilowattheure d’électricité à partir de l’énergie solaire coûtait 42 centimes de dollar en moyenne sur l’ensemble de la durée de vie de la centrale électrique (donnée corrigée de l’inflation). En 2023, ce coût n’était plus que de 6 centimes de dollar, soit un montant similaire à celui nécessaire à la production d’un kilowattheure d’électricité avec l’énergie éolienne : 5 centimes de dollar. Le coût nécessaire à la production électrique d’origine éolienne a également diminué, bien que dans une moindre mesure, puisqu’il était de 14 centimes de dollar en moyenne en 2010.

De Tristan Gaudiaut et Valentine Fourreau pour Statista


Déchets : la France déborde, le trafic s’organise !

Il y a 80 ans, le 8 mai 1945, la Seconde Guerre mondiale prenait fin en Europe avec la capitulation inconditionnelle de l’Allemagne nazie. Depuis cette date, la paix a globalement régné sur une grande partie du continent, et pour la plupart des gens, la survenue d’une guerre interétatique sur le sol européen était devenue une perspective lointaine. Mais au cours des trois dernières années, la guerre d’agression contre l’Ukraine menée par la Russie en violation du droit international a changé la donne, faisant revenir le spectre d’un conflit militaire de grande ampleur en Europe.

Comme le montrent les enquêtes du baromètre mensuel « What Worries the World » publié par Ipsos, les préoccupations à ce sujet ont tendance à gagner du terrain dans les pays européens. En France par exemple, en avril 2025, un quart des personnes interrogées (25 %) ont déclaré qu’un conflit militaire entre États faisait partie de leurs plus grandes inquiétudes, en hausse de 9 points de pourcentage sur un an. Même au début de la guerre en Ukraine, en avril 2022, ce chiffre n’était pas aussi élevé (20 %). Outre dans l’Hexagone, les craintes liées à la survenue d’un conflit ont aussi particulièrement augmenté aux Pays-Bas : alors que 16 % des Néerlandais interrogés se disaient inquiets à ce propos en avril 2024, ce chiffre est passé à 29 % le mois dernier (+13 points).

Comme l’indique notre infographie, les Polonais font partie de ceux qui se montrent les plus inquiets à ce sujet – probablement parce que leur pays partage une frontière à l’est avec l’Ukraine et au nord avec la Russie (enclave de Kaliningrad). En effet, 39 % d’entre eux ont récemment déclaré qu’un conflit militaire interétatique était l’une de leurs plus grandes préoccupations. À l’inverse, la situation semble bien différente en Hongrie, qui affiche le niveau d’inquiétudes à ce sujet le plus faible des pays européens étudiés (moins de 10 % des sondés).

Armement : les dépenses militaires explosent dans le monde
Alors que les conflits se multiplient dangereusement ces dernières années, le monde se réarme à vive allure. Selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI), les dépenses militaires mondiales ont atteint 2 718 milliards de dollars en 2024, soit une croissance annuelle de 9,4% en termes réels. Il s’agit de la plus forte hausse sur un an jamais enregistrée depuis au moins la fin de la guerre froide. SIPRI souligne que les dépenses militaires ont augmenté dans toutes les régions du monde, avec une hausse particulièrement rapide en Europe et au Moyen-Orient.

Les États-Unis, la Chine, l’Inde, la Russie et l’Allemagne figurent en tête de liste des pays qui affichent les dépenses militaires les plus élevées. Ensemble, ils représentent plus de 60 % des dépenses mondiales dans ce domaine. Quant à la France, elle se classe au dizième rang derrière l’Arabie saoudite, avec un budget de défense de près de 65 milliards de dollars l’an dernier. L’industrie française de l’armement a su tirer partie de la hausse de la demande dans ce secteur ces dernières années : ses exportations ont augmenté de près de 50 % entre la période 2014-2018 et 2019-2023, faisant du pays le deuxième exportateur mondial d’armes.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Déchets : la France déborde, le trafic s’organise !

Donald Trump et sa politique vont-ils coûter cher à l’industrie du tourisme des États-Unis ? En raison de l’actualité, de plus en plus d’Européens décident d’annuler leur projet de voyage aux États-Unis. C’est ce que révèlent les derniers chiffres publiés en avril par l’Office national américain du tourisme et des voyages (NTTO), qui indiquent que les arrivées de visiteurs internationaux ont baissé au premier trimestre 2025, et que cette situation s’est aggravée en mars.

Par rapport à la même période en 2024, le nombre de voyageurs en provenance d’Europe de l’Ouest, incluant aussi bien les touristes que les voyageurs d’affaires, a chuté d’environ 17 % le mois dernier, et depuis janvier, de 7 %. Comme le détaille notre infographie, la diminution des flux de voyageurs est particulièrement marquée en provenance d’Allemagne, d’Irlande et d’Espagne, avec une chute de plus de 20 % mesurée en mars. Le nombre de voyageurs français aux États-Unis a lui baissé de 8 % le mois dernier et d’environ 6 % sur la totalité du premier trimestre.

Récemment interviewés par le journal Le Monde, des porte-paroles et dirigeants de l’industrie du voyage en France confirment la tendance : « des clients qui avaient commencé le processus ont renoncé, dans la foulée de l’arrivée de Trump », « on a vu une vraie différence après l’épisode du bureau Ovale », « pour des raisons politiques, c’est rare ».

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Déchets : la France déborde, le trafic s’organise !

Donald Trump et sa politique vont-ils coûter cher à l’industrie du tourisme des États-Unis ? C’est en tout cas ce que suggère un récent article du Washington Post. D’après la revue Tourism Economics, revue internationale qui couvre les aspects commerciaux du secteur du tourisme dans le monde, le nombre de visiteurs internationaux vers les États-Unis devrait diminuer de 5 % cette année, contribuant à un manque à gagner de 64 milliards de dollars pour l’industrie du voyage dans le pays.

Comme le montrent les données de l’Office national du voyage et du tourisme des États-Unis, le nombre de personnes ayant visité les États-Unis a diminué en 2025 par rapport à 2024. Si l’on considère l’ensemble des pays et des régions du monde, le nombre de visiteurs a baissé de 2,4 % en février. Certes, le recul pour l’Europe de l’Ouest est un peu moins important (-1,0 %), mais ces chiffres varient fortement d’un pays à l’autre.

L’Allemagne semble par exemple avoir particulièrement choisi de délaisser les États-Unis. Si les Allemands étaient déjà moins nombreux à traverser l’Atlantique en janvier, le trafic touristique s’est littéralement effondré en février, avec une baisse de 8,5 %. En France aussi, l’intérêt pour les voyages vers les Etats-Unis semble avoir diminué depuis le début de l’année. Il existe toutefois des exceptions. Ainsi, au cours des deux premiers mois de l’année, les Britanniques ont été nettement plus nombreux à prendre l’avion en direction des Etats-Unis qu’en 2024.

De Valentine Fourreau pour Statista


Déchets : la France déborde, le trafic s’organise !

Selon le suivi des aides internationales promises à l’Ukraine de l’Institut d’économie de Kiel, les États-Unis ont accordé le plus grand soutien à Kyiv depuis le début de l’invasion russe, avec un total d’environ 114 milliards d’euros d’aides, principalement militaire, recensées fin décembre 2024. Les pays dépasse ainsi l’ensemble des institutions de l’Union européenne (auxquelles la France contribue via sa participation au budget de l’UE) qui ont accordé un total d’environ 49 milliards d’euros sur la même période, en incluant les aides financières de la Banque européenne d’investissement. En février 2024, les 27 pays de l’Union européenne s’étaient accordés sur un programme de soutien de 50 milliards d’euros supplémentaires pour l’Ukraine, inclus dans une rallonge du budget de l’UE jusqu’en 2027.

La France se classe quant à elle au 10e rang des pays ou institutions fournissant le plus d’aides en valeur, avec un montant total annoncé de 4,9 milliards d’euros du 24 janvier 2022 au 31 décembre 2024 (dernier relevé disponible). Au cours de cette période, le soutien officiellement accordé par le gouvernement français a principalement été d’ordre militaire (3,5 milliards d’euros). Le 12 mars dernier, l’Assemblée nationale avait voté à une large majorité en faveur de l’accord bilatéral d’aide entre la France et l’Ukraine. Cet accord, signé le 16 février dernier par le président de la République Emmanuel Macron et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, prévoit entre autres un engagement de dix ans de la France envers l’Ukraine.

Si l’on regarde la contribution rapportée à la taille de l’économie, c’est le Danemark et l’Estonie qui arrivent en première position, avec des montants accordé en aides bilatérales qui représentaient 2,2 % de leurs PIB respectifs sur la période étudiée. La Lituanie (1,8 %) suivait. En comparaison, l’aide engagée par les États-Unis représentait 0,5 % de son (important) PIB.

De Valentine Fourreau pour Statista

Note : pour les pays de l’UE, ces chiffres ne prennent en compte que l’aide bilatérale accordée par chaque pays, et exclut leur participation au budget de l’UE.


Déchets : la France déborde, le trafic s’organise !


Déchets : la France déborde, le trafic s’organise !

Interviewé récemment sur BFMTV, le ministre de la Justice Gérald Darmanin a suggéré la suppression la commission de magistrats chargée d’étudier les demandes d’OQTF émises par le gouvernement, afin d’expédier les procédures d’expulsion. Le garde des sceaux a également réitéré sa volonté de remettre en cause le droit du sol, et déclaré que le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, « a raison de vouloir expulser des gens (…) qui crachent sur la France ». Ces déclarations interviennent quelques jours après l’annulation par la justice administrative de l’expulsion de l’influenceur algérien Boualem Naman, dit « Doualemn », qui vit légalement en France.

D’après les données d’Eurostat, la France est le deuxième pays européen (voir graphique ci-dessous) ayant procédé au plus grand nombre d’expulsions de ressortissants étrangers en 2023 : 12 170, soit 11 % du total des renvois de l’Union européenne, derrière l’Allemagne, avec un peu près de 15 500 renvois (14 % du total de l’UE), et devant la Suède, avec un peu plus de 10 000 (9,3 %).

Avec près de 167 000 dossiers déposés en 2023, dont 145 000 nouveaux dossiers, la France était également le deuxième pays ayant reçu le plus de demandes d’asile en Europe, derrière l’Allemagne (351 510). La Suède, Chypre et la Pologne, entre autres, se distinguent quant à elles par un nombre élevé d’expulsions en rapport aux flux de demandeurs d’asile.

De Valentine Fourreau pour Statista

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