2 mai 2024 |

Ecrit par le 2 mai 2024

Les sociétés privées à la conquête de l’espace

Quel est l’avenir spatial de l’Europe ? C’était l’une des questions centrales discutées au Sommet européen sur l’Espace, qui s’est tenu du 6 au 7 novembre 2023 à Séville, alors que les différents pays membres de l’Agence spatiale européenne (ESA) restent divisés sur la stratégie à adopter pour relancer une filière à la peine face aux concurrents américains, chinois et indiens.

Comme le mettent en avant les données de Bryce Tech présentées dans notre graphique, la majorité des missions de lancement spatial sont aujourd’hui réalisées par des acteurs privés. Avec 77 envois en orbite terrestre réalisés au cours des quatre derniers trimestres étudiés (jusqu’à fin juin 2023), l’entreprise américaine SpaceX domine largement le marché. 

Le deuxième opérateur privé le plus actif, l’entreprise américaine d’origine néo-zélandaise Rocket Lab, se situe assez loin derrière avec 10 missions de ce type recensées sur la période, suivis de United Launch Alliance (6 missions) et de la société chinoise ExPace (6 missions). La société européenne Arianespace affiche quant à elle 5 lancements orbitaux au compteur.

Reflet des ambitions spatiales de la Chine, l’agence spatiale du pays, la China Aerospace Science Corporation (CASC), a effectué 33 lancements orbitaux au cours des six premiers mois de l’année. L’agence russe, Roscosmos, affiche de son côté 21 lancements, et l’agence indienne, l’ISRO, 7 lancements.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Les sociétés privées à la conquête de l’espace

En juin 2023, la Commission européenne a appelé les 27 pays membres de l’Union européenne et les opérateurs télécoms à exclure Huawei et ZTE de leurs réseaux mobiles, estimant que les fournisseurs chinois représentaient un risque en matière de sécurité pour l’UE. « Nous ne pouvons pas nous permettre de maintenir des dépendances qui pourraient devenir des armes contre nos intérêts. Ce serait un trop grand risque pour notre sécurité commune », avait déclaré Thierry Breton, Commissaire européen au Marché intérieur, lors d’une conférence de presse à Bruxelles.

Si la France a déjà écarté le chinois Huawei de son réseau 5G, avec une loi votée en 2019 et validée par le Conseil constitutionnel en 2021, c’est au tour de l’Allemagne de se pencher sérieusement sur la question. Selon des éléments dévoilés par la presse allemande fin septembre, les équipements provenant de constructeurs chinois pourraient être complètement exclus à partir de 2026 sur le réseau primaire allemand et limités à un maximum de 25 % pour le matériel moins critique. Comme le révèlent des recherches réalisées par Welt am Sonntag et Politico, environ 60 % des composants du réseau 5G installés actuellement en Allemagne sont de fabrication chinoise, contre moins de 20 % en France.

Tristan Gaudiaut pour Statista


Les sociétés privées à la conquête de l’espace

En France, il est estimé qu’environ 9 millions de tonnes de nourriture sont gaspillées chaque année, soit l’équivalent de près de 130 kilos par habitant. C’est ce qui ressort des dernières estimations publiées par l’Office statistique de l’Union européenne, Eurostat, qui rendent compte du gaspillage intervenant au niveau des différents maillons de la chaîne alimentaire (de la production aux ménages).

Comme le montre notre carte, l’Hexagone se classe, avec l’Allemagne, au milieu de la fourchette européenne. Les taux de gaspillage alimentaire par habitant les plus élevés sont mesurés à Chypre (près de 400 kilos par an), ainsi qu’en Belgique et au Danemark (plus de 200 kilos). À l’inverse, la Croatie et la Slovénie se distinguent par un niveau de gaspillage relativement faible (environ 70 kilos par habitant).

En chiffres absolus, le gaspillage alimentaire total dans l’Union européenne s’élève à près de 60 millions de tonnes par an (donnée de 2021). Dans le détail, plus de la moitié du gaspillage intervient au niveau des ménages (54 %), alors que l’industrie agroalimentaire (transformation/fabrication) et le secteur de la restauration étaient responsables de respectivement 21 % et 9 % des pertes estimées.

Tristan Gaudiaut pour Statista


Les sociétés privées à la conquête de l’espace

Mardi 10 octobre, lors d’une visite commune à Hambourg, le président Français Emmanuel Macron, et le chancelier Allemand Olaf Scholz, ont annoncé travailler ensemble afin de parvenir à un accord sur la réforme du marché européen de l’électricité. L’ambitieuse et controversée réforme, proposée par la Commission européenne, a pour but d’enrayer la volatilité des prix de l’électricité, d’accélérer l’essor des énergies renouvelables et l’abandon progressif du gaz, ainsi que de mieux protéger les consommateurs contre les possibles flambées des prix et les manipulations du marché.

Les prix de l’électricité ont en effet connu de très fortes augmentations ces dernières années, d’abord avec la crise énergétique qui a touché l’Europe en 2021 et la reprise économique post-pandémique, puis ensuite, bien plus dramatiquement, avec la guerre en Ukraine en février 2022. Les vagues de chaleur qui ont fait grimper la demande d’électricité et perturbé la production l’été suivant, combinées à la réduction voire l’arrêt des livraisons de gaz russe vers l’UE, ont provoqué une nouvelle flambée des prix, et la plupart des pays ont enregistré des records.

Si la pénurie d’approvisionnement en énergie a touché l’UE dans son ensemble, l’impact sur le prix de l’électricité n’a pas été le même partout. En août 2022, au moment du pic des prix le plus important, c’est l’Italie qui affichait le prix le plus élevé sur le marché de gros, à plus de 543 euros par mégawattheure. Ce pays est notamment le premier importateur net d’électricité de l’UE. La France et l’Allemagne ont également connu une explosion des prix à cette période, mais sont parvenu à maintenir une moyenne inférieure à 500 euros par mégawattheure durant l’été 2022.

Comme le met en avant notre graphique, cette situation était cependant différente en Espagne, où le prix de l’électricité sur le marché de gros se situait alors toujours en dessous de 200 euros le mégawattheure. La Commission européenne a en effet accordé une dérogation qui permet à l’Espagne et au Portugal de plafonner les prix du gaz intervenant dans la production d’électricité.

Outre cette « exception ibérique », c’est en Suède – où l’hydroélectricité et l’énergie nucléaire représentent une part importante de la production électrique – que la hausse a été la moins prononcée. Si le pays scandinave a vu le prix de l’électricité plafonner à presque 235 euros par mégawattheure en décembre 2022, celui-ci est depuis dramatiquement redescendu, pour y atteindre seulement 21,7 euros en septembre. La Suède a également atteint cette année des records de production d’énergie éolienne : 27 % de son d’électricité était fabriquée à partir du vent en février 2023, battant de peu le record de 26% établi en janvier.

Valentine Fourreau pour Statista


Les sociétés privées à la conquête de l’espace

Début septembre, l’entreprise pharmaceutique danoise Novo Nordisk a détrôné LVMH en tant que société cotée en bourse la mieux valorisée d’Europe, mettant fin au règne du groupe de luxe français qui durait depuis plus de deux ans. Alors que le cours de l’action LVMH pâtit ces derniers mois des inquiétudes liées aux perspectives économiques en Chine (la clientèle chinoise représentant près du tiers des achats mondiaux de luxe), Novo Nordisk surfe quant à lui sur une vague de demande pour ses médicaments contre le diabète et le surpoids, Ozempic et Wegovy, qui a propulsé ses bénéfices et ses actions à des niveaux records.

Depuis que le laboratoire danois a annoncé, le 8 août, qu’une vaste étude avait démontré que le Wegovy présentait également des avantages cardiovasculaires (en plus de son efficacité pour la perte de poids), ses actions ont augmenté d’environ 20 %. Lundi 5 septembre, la capitalisation boursière de Novo Nordisk s’élevait ainsi à environ 424 milliards de dollars, contre 419 milliards de dollars pour LVMH. Le top 5 des entreprises les mieux valorisées d’Europe est complété par le fleuron européen des puces électroniques, le néerlandais ASML, avec un peu plus de 260 milliards de dollars de capitalisation boursière, suivi des groupes français de cosmétiques et de luxe, L’Oréal et Hermès, avec respectivement 235 et 217 milliards de dollars de valorisation début septembre.

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Tristan Gaudiaut, Statista.


Les sociétés privées à la conquête de l’espace

Bientôt le paquet de cigarettes à 12 euros ? Selon des informations reprises par Ouest France, le prix du paquet de cigarettes pourrait atteindre ce seuil en 2024 en France. Si rien n’est encore décidé pour le moment, l’hypothèse est envisagée par le gouvernement pour équilibrer le budget. Cette année, le prix moyen d’un paquet de vingt cigarettes « Marlboro Rouge », référence la plus vendue dans l’Hexagone, se situait à 10,50 euros (données du premier semestre). La France fait ainsi déjà partie des cinq pays d’Europe où les prix du tabac sont les plus élevés, derrière l’Irlande, le Royaume-Uni, la Norvège et l’Islande, où le prix moyen d’un paquet de vingt unités variait entre 11 et 15 euros selon Numbeo.

Comme le montre le graphique ci-dessous, à l’exception du Royaume-Uni, les prix pratiqués par nos voisins frontaliers restent en moyenne bien moins élevés. Il faut par exemple débourser entre 9 et 10 euros pour un paquet de la même référence en Suisse, en moyenne 8 euros en Belgique et en Allemagne, 6 euros en Italie, et un peu plus de 5 euros au Luxembourg et en Espagne. Bien qu’Andorre ait rehaussé ses prix du tabac ces dernières années, la principauté des Pyrénées reste le territoire frontalier où le prix des cigarettes est le moins cher. Le paquet de vingt « Marlboro Rouge » y coûte en moyenne 4,75 euros, soit presque 2 euros de plus que le prix moyen le plus bas mesuré dans l’Union européenne (3 euros en Bulgarie).

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Tristan Gaudiaut, Statista.


Les sociétés privées à la conquête de l’espace

Auparavant concentrée de juillet à septembre, la saison des feux de forêt en Europe méridionale tend à s’allonger et s’intensifier avec le réchauffement climatique et les épisodes plus fréquents de sécheresse.

D’après le suivi du Système européen d’information sur les feux de forêt (EFFIS), au 26 août, la surface ravagée par les flammes dans les pays européens du bassin méditerranéen (Espagne, France, Italie, Grèce) était près de deux fois plus élevée que la moyenne des années précédentes. Alors que la saison des incendies n’est pas encore terminée, près de 330 000 hectares de forêts sont déjà partis en fumée dans la région, contre 190 000 hectares en moyenne de 2006 à 2022 (année entière).

Dans le détail, la Grèce représente environ la moitié de la superficie de forêt brûlée en Europe du Sud à cette date : près de 160 000 hectares, soit quatre fois la moyenne annuelle enregistrée dans le pays de 2006 à 2022. « Cet été est le pire de l’histoire, depuis le début de la collecte des données météorologiques », a déclaré le ministre grec de la Crise climatique et de la Protection civile, lors d’une conférence de presse fin août. Alors que de nombreuses régions et îles du pays ont été fortement touchées par les incendies en juillet (Attique, Thessalie, Corfou, Rhodes,…), les pompiers grecs combattent actuellement le plus grand feu de forêt jamais enregistré dans l’UE.

Comme le montre l’infographie ci-dessous, si les incendies sont de moindre ampleur en France comparés à ses voisins méditerranéens, ils avaient tout de même déjà détruit 22 000 hectares de surfaces boisées au 26 août, soit un chiffre près de deux fois supérieur à la moyenne annuelle nationale des quinze dernières années. Les zones les plus concernées par les feux de forêt se situent dans le Sud du pays (Corse, côte méditerranéenne, forêt des Landes, Périgord,…).

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Tristan Gaudiaut, Statista.


Les sociétés privées à la conquête de l’espace

Entre 2012 et 2022, le PIB par heure travaillée – un indicateur permettant de mesurer la productivité du travail – a fortement augmenté en Europe de l’Est, mais aussi en Irlande et en Turquie, comme le montrent les données de l’OCDE. Les pays qui ont réformé leur économie et qui ont vu leur PIB augmenter au cours du processus – comme plusieurs ex-républiques soviétiques ainsi que d’autres pays en voie de modernisation – ont enregistré les gains de productivité les plus importants. En revanche, dans certains pays d’Europe occidentale et méridionale, dont la France, l’Italie et l’Espagne, la productivité du travail a plutôt stagné sur la période étudiée, et elle a même baissé au Mexique et en Grèce.

Selon l’OCDE, comparer le PIB par heure travaillée entre les pays reste délicat, car il n’existe pas encore de méthode uniforme de mesure à l’échelle internationale, malgré une amélioration récente dans les données communiquées. Les études longitudinales – c’est-à-dire qui regardent comment la productivité d’un pays évolue dans le temps – sont en revanche plus fiables.

Selon des études récentes, la réduction du temps de travail – par exemple dans le cadre de la mise en place de la semaine de quatre jours – pourrait effectivement stimuler la productivité. Mais selon les données de l’OCDE, les résultats seraient mitigés. Le PIB par heure travaillée ne reflète en effet que partiellement la productivité exprimée en matière de capacités personnelles et d’intensité des efforts des travailleurs. Le rapport entre la production et le facteur travail dépend pour une large part d’autres facteurs, dont le capital, l’évolution technique ou organisationnelle, les gains d’efficience, les économies d’échelle ou encore la structure et les spécificités de l’appareil productif d’un pays donné.

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Tristan Gaudiaut, Statista.


Les sociétés privées à la conquête de l’espace

Si Nausicaá endosse le statut de plus grand aquarium d’Europe depuis 2018, son directeur général Christophe Sirugue, préfère lui insister sur le rôle d’aquarium à mission. Mastodonte de l’attractivité du littoral boulonnais, Nausicaá veut continuer avant tout de sensibiliser à la préservation des océans et des espèces.

La saison estivale 2023 démarre tambour battant pour Nausicaá. « Les 15 premiers jours de juillet suivent une très bonne tendance. On compte entre 5 000 à 6000 visiteurs de plus qu’en 2022 à la même période » indique Christophe Sirugue à la tête du navire depuis 2021. L’année 2023 avait déjà démarré sur les chapeaux de roue avec une fréquentation « en très forte hausse en février et mai ». Le Centre de la Mer accueille 850 000 visiteurs en moyenne par an – dont 110 000 scolaires – ce qui représente 97% des ressources de Nausicaà. « Une bonne fréquentation est synonyme d’une bonne incidence sur notre chiffre d’affaires (25,5 M€ en 2022, ndlr) » glisse le directeur. Parmi les clients, on compte 70% de Français et 30% d’internationaux. On retrouve en tête les Belges (70%), suivis des Allemands, des Néerlandais et des Anglais qui reviennent progressivement (6% contre 13% avant le Brexit).

« 40% sont des revisiteurs »

Si Nausicaà attire chaque année de nouveaux touristes, l’aquarium parvient surtout à fidéliser sa clientèle. « 40% des visiteurs sont des revisiteurs, ce qui est énorme » affiche fièrement Christophe Sirugue. Pour y parvenir, Nausicaá mise énormément sur les nouveautés. Lancée en 2022, l’expérience « Grand Large » en réalité augmentée, a été un véritable succès. « Il fallait trouver quelque chose suffisamment original et puissant pour maintenir notre attractivité, Grand Large nous a offert une surface médiatique extraordinaire ainsi qu’une belle fréquentation ». Cet été, le dernier programme « Dans les pas d’un soigneur » offre la possibilité aux visiteurs d’assister un soigneur pendant 4h. Si Nausicaá apporte chaque année des nouveautés, cela s’explique par la mise en place du programme pluriannuel d’investissement à hauteur d’1M€ en moyenne par an. « Nous investissons chaque année pour amplifier le message qui est le nôtre : Nous sommes un aquarium à missions qui a l’ambition de mobiliser, d’informer, de sensibiliser l’ensemble de nos visiteurs à la préservation des océans, des espèces et aux conséquences du réchauffement climatique ».

Christophe Sirugue, directeur général de Nausicaá © Lena Heleta – La Gazette Nord Pas-de-Calais

En octobre prochain est prévue l’ouverture d’un espace spécifique de 700 m² dédié au jeune public et aux parents. L’espace Abysse sera également amélioré avec l’introduction de vivants pour permettre d’expliquer quelles sont les espèces des grandes profondeurs. L’espace tropical, qui a fait l’objet d’une lourde rénovation, ouvrira de nouveau en 2025. La première réception des travaux d’extension côté plage pour le bassin des lions de mer est prévue pour 2026 avant la grande extension de 8 000 m² (30 000€ d’investissement) qui portera Nausicaá à 40 000 m² de visites (4h30 contre 3h30 actuellement). Cette extension, portée par la Communauté d’Agglomération, prévoit la présentation d’un nouvel écosystème du grand nord avec une colonie de manchots et une salle d’exposition temporaire.

« Le bien-être des animaux dans l’ADN »

On retrouve à Nausicaá 1 600 espèces confondues soit entre 50 000 et 60 000 animaux. « Le bien-être des animaux est fondamental pour nous c’est vrai depuis 32 ans et c’est de plus en plus vrai. Notre ambition est de faire de nos visiteurs des ambassadeurs. Si sur 850 000 visiteurs, 20% voire 30% ont compris à la sortie que les gestes de chacun, la connaissance, la sensibilisation, modifiait leur comportement, on ferait déjà beaucoup de progrès sur la protection des océans » insiste Christophe Sirugue.

© Lena Heleta – La Gazette Nord Pas-de-Calais

Quant aux animations prévues, trois en moyenne par jour, encore une fois, le message est clair : « on ne parle surtout pas de spectacle, on présente ce qu’on fait avec nos lions de mer, le nourrissage mais aussi les actes médicaux qu’on est capable de faire : prise de sang, échographie, intubation. Nos otaries ont par exemple des séances d’ostéopathie et certaines d’acupuncture. Cette notion de bien-être animal est inscrite dans l’ADN d’entreprise ». Nausicaá est également engagée dans des programmes – à dimension européenne – d’alimentation, de conservation, et de reproduction : « On s’efforce à choisir des espèces qu’on est capable de trouver sans aller prélever dans le milieu naturel, soit que des collègues ont, soit qu’on sait reproduire, soit des espèces invasives, dans leur milieu naturel, qui sont capturées pour être tuées » conclut le directeur général.

Marie Boullenger – La Gazette Nord Pas-de-Calais pour Réso hebdo éco.

https://www.echodumardi.com/tag/europe/page/2/   1/1