8 mai 2024 |

Ecrit par le 8 mai 2024

L’innovation, maître-mot du 3e Salon de l’Agriculture Méditerranéenne ‘Med’Agri’

L’événement Med’Agri se tiendra du 18 au 20 octobre prochain au parc des expositions d’Avignon.

« Nous devons absolument innover pour préserver nos ressources » martèle d’entrée de jeu André Bernard, président de la Chambre régionale d’agriculture, lors de la conférence de presse de présentation à la Maison des vins d’Avignon. « Nous sommes confrontés à un véritable bouleversement climatique, canicule, déficit en eau, pouvoir d’achat en berne avec la flambée du prix des matières premières, fuel, engrais. Mais nous nous en sortons plutôt mieux que d’autres dans la Région Sud, grâce à de nouvelles variétés végétales moins gourmandes en eau qui résistent au stress hydrique, grâce à de nouvelles pratiques techniques, les paysans ont su s’adapter. »

350 exposants sur 14 000m2
Jean-Pierre Bourdin, le directeur général de Med’Agri se félicite de l’inscription de 350 exposants pour ce salon de 14 000m2 au Parc de Châteaublanc : « Les professionnels ont hâte de se retrouver en présentiel, dans d’effervescence de ce rendez-vous tous les 2 ans à Avignon, après deux années de crise sanitaire, de visio-conférence et de digital ».

Au nom du Syndicat général des vignerons, son président Denis Guthmuller rappelle que « La viticulture est la filière majeure de l’agriculture en Vaucluse et dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Notre syndicat répond présent depuis le lancement de Med’Agri. Nos vignerons contribuent à la préservation et mise en valeur de nos terroirs. Nous avons élaboré des Cahiers des charges de production, des missions de contrôles, une Charte paysagère pour toujours mieux respecter l’environnement, la bio-diversité, les oiseaux, les abeilles, les chauves-souris. Nous avons des ‘Ateliers vers de terre’ qui sont nos indicateurs de vie, de ce qui se passe sous terre, nous avons des cépages nouveaux, résistants à la sècheresse, aux maladies cryptogamiques comme aux attaques d’insectes ».

Christian Gély, le vice-président de la Chambre d’agriculture a présidé le jury du Grand Prix de l’Innovation qui sera décerné le 19 octobre à 18h. Sur les 25 dossiers envoyés, c’est l’Aprel, station d’expérimentation de la filière légumes en Provence qui l’a décroché pour une machine qui nettoie les paillages plastiques des salades et permet de les recycler au lieu de les jeter. 2e : Coquas, une ligne qui ‘casse’ les fruits secs à coques (noisettes, amandes, noix, pistaches et arachides). 3e : Thermitube, des tuyaux de 50cm de diamètre qui serpentent dans les serres pour récupérer la chaleur le jour et la restituer la nuit, donc consommer moins.

Trois de jours de rencontres, d’ateliers, de conférences et de démonstrations
Pendant 3 jours, les rencontres, conférences, ateliers et démonstrations vont se succéder pendant ce salon pour diffuser un maximum d’informations sur les solutions innovantes pour répondre aux enjeux de l’agriculture et de l’alimentation de demain. Sans faire une liste exhaustive à la Prévert : conséquences de la guerre en Ukraine sur l’agriculture européenne, nutrition azotée en grandes cultures, nouvelle PAC (Politique agricole commune) qui s’appliquera à partir de janvier 2023 avec des euro-députés en duplex du Parlement de la CE à Strasbourg, débouchés de la méthanisation pour produire une énergie renouvelable, un bio-carburant, l’agriculture du Ventoux face au changement climatique, la bio-dynamie, l’oléiculture bio, la filière cerise d’avenir, les clés de l’urbanisme pour diversifier l’agritourisme et l’accueil à la ferme ou dans les caves de vignerons, la démarche « Produisons et consommons responsables », les propositions des Agriculteurs solidaires pour limiter le gaspillage, les invendus (dons, cueillettes solidaires).

65e congrès des producteurs de ‘légumes de France’
Les producteurs de ‘Légumes de France’ tiendront justement leur 65e Congrès au coeur du Parc des Expositions les 20 & 21 octobre. Leur filière est la 3ème en Europe avec 31 000 exploitations, 80 000 emplois et 125 000 hectares. Elle fera le point notamment sur le maraîchage, l’arboriculture, la viticulture, l’oléiculture, les élevages ovins et caprins, les plantes aromatiques, les légumineuses, mais aussi la gestion durable des ressources. Et le jeudi sera érigée devant la mairie d’Avignon, place de l’Horloge, une pyramide de fruits et légumes frais d’une tonne et demi pour rendre visible la diversité de productions de nos paysans. Ils seront ensuite redistribués auprès d’associations caritatives via le groupement du MIN (Marché d’intérêt national). « Une main tendue vers les plus démunis pour lutter contre la faim et le gaspillage » comme le dira Gérard Roche, un des représentants vauclusiens de la filière.

Autre pôle de ce salon, celui de l’orientation, l’apprentissage, la formation dans le monde agricole. A l’attention des demandeurs d’emplois comme des jeunes collégiens (700 sont invités à visiter Med’Agri) avec une mine de métiers à découvrir dans la production des produits de la terre, leur transformation, leur commercialisation, l’aménagement des paysages, la protection de l’environnement, les activités hippiques, l’élevage, les soins aux animaux.

Arrêter ‘l’agri-bashing’
Georgia Lambertin, la présidente de la Chambre d’Agriculture de Vaucluse insistera de son côté sur la richesse de notre terroir et évoquera l’adaptation en cours de nos agriculteurs au changement climatique avec l’étude qui est menée depuis des années avec les paysans du Ventoux. Autre femme qui compte dans le paysage agricole de Vaucluse : Bénédicte Martin, conseillère régionale qui se bat depuis des années aux côtés de nos producteurs puisque la Région Sud est leur partenaire. En 2021, 23M€ ont été consacrés au développement rural auxquels il faut ajouter 46M€ issus du Fonds Européen Agricole. « Environnement – eau – climat constituent le tryptique d’une agriculture durable et compétitive, dira-t-elle. L’innovation est le nerf de la bataille en irriguant plus avec moins d’eau et surtout faire ruisseler l’agri-loving plutôt que l’agri-bashing auprès de nos paysans qui se décarcassent ».

Dernier intervenant lors de cette présentation de Med’Agri, David Ferry, représentant de la CNR (Compagnie nationale du Rhône) à Villeneuve-lès- Avignon. « Nous sommes un partenaire historique des agriculteurs pour favoriser l’irrigation et nous avons réalisé une quarantaine de prises d’eau qui ont permis aux agriculteurs d’être reliés au Rhône et d’arroser leurs milliers d’hectares. Les différents Plans Rhône ont participé à la protection de la ressource en eau, à l’optimisation de sa consommation ». Mais il a lancé un cri d’alarme : « Attention, le débit du fleuve s’est considérablement réduit sous l’effet de la canicule et de l’absence de pluie cette année, du coup pour 2022 notre production hydro-électrique accusera une baisse de 25 à 30% ».

Contact : www.med-agri.com


L’innovation, maître-mot du 3e Salon de l’Agriculture Méditerranéenne ‘Med’Agri’

Initialement prévue ce dimanche 25 septembre, la 24e édition de la foire d’automne de Monteux vient d’être annulée. L’événement réunissant les artisans, les commerçants et les associations montiliennes dans les rues de la ville est supprimé en raison des conditions météorologiques annoncées ce week-end.
Une décision prise par la commune en concertation avec l’Union des Commerçants et Artisans de Monteux.


L’innovation, maître-mot du 3e Salon de l’Agriculture Méditerranéenne ‘Med’Agri’

Pierre Cardin aurait eu 100 ans le 2 juillet 2022. Le couturier de renom nous a quittés le 29 décembre 2020, mais le festival qu’il a créé il y a 22 ans continue avec son neveu, Rodrigo Basilicati-Cardin. « Mon oncle aimait les artistes, la musique, le théâtre, la danse, la création, l’innovation, peu importe combien cela coûtait », explique-t-il.

Place au cinéma musical…
Cette année le festival se déroulera en deux temps. Du 24 au 30 juillet, ‘3e édition du Cinéma Musical’ : « Pierre Cardin avait créé les costumes du film culte ‘La belle et la bête’ de Jean Cocteau. Nous projetterons sur un nouveau grand écran de 100m2 ‘Mamma mia’, ‘Aladdin’, ‘Le fantôme de l’opéra’ et ‘Flashdance’ notamment ».
Parallèlement, un festival du ‘Film court musical’ se déroulera cette semaine-là pour promouvoir les réalisateurs de films musicaux avec Claire Chazal comme jurée notamment.

… sans oublier l’art de la scène
Pour sa part le 22e Festival ‘Art de la scène’ est prévu du 1er au 12 août avec d’abord ‘Saint-Exupéry-Romain Gary’, une rencontre improbable au Bar de l’Escadrille entre les deux écrivains interprétés par Philippe Caroit et Manuel Blanc le 1er août. Le 3, claquettes et jazz à New-York avec Broadway Rhythm.
Le vendredi 5 août, Gérard Depardieu revient 2 ans après son récital Barbara. Cette fois, ce sera pour une lecture de certaines ‘Confessions de Saint-Augustin’ qu’il avait interprétées en 2003 à Notre-Dame de Paris à la demande de Monseigneur Lustiger. Gérard Depardieu dont le compagnonnage avec Pierre Cardin avait débuté dès 1974, à l’Espace éponyme, avec ‘La chevauchée du Lac de Constance’ de Peter Handke, mise en scène par Claude Régy et avec une distribution éclatante, jugez plutôt : entouraient Depardieu, Jeanne Moreau, Delphine Seyrig, Samy Frey, Michael Lonsdale et les costumes avaient été réalisés par Yves Saint-Laurent.

Une ‘diva’ pour clôturer l’été
Le 7 août, André Dussolier pour ‘Le grand plaisir des mots’, une sélection subjective des textes qu’il aime, de Victor Hugo, Sacha Guitry, Alphonse Allais ou Raymond Devos. Le 9 le chanteur Cali, le 11 août Thierry Lhermitte dans ‘Fleurs de soleil’ de Simon Wiesenthal ou comment un ancien officier nazi n’obtiendra pas le pardon d’un juif pour tous les crimes qu’il a commis, le 11 août. Enfin, clôture avec une diva, Isabelle Adjani le 13 dans ‘Le vertige Marilyn’.
« Elle sera seule sur scène, blonde, dans une robe noire Christian Dior, nappée dans une subtile mise en lumière, pour évoquer une double solitude, la sienne et celle de Marilyn Monroe, un double-monologue intérieur » explique le directeur du Festival Rodrigo Basilicati-Cardin.
Cette année, le Château du Marquis de Sade racheté et restauré par Pierre Cardin sera ouvert au public tout l’été. Une exposition de grands formats de créateurs contemporains y sera accrochée. Et si on ne verra par Eve Ruggieri en 2022, c’est parce qu’elle est en train de rédiger ses mémoires. Une riche et longue vie de rencontres avec des stars comme Rubinstein ou Pavarotti qu’elle viendra raconter, à sa façon, au Festival de Lacoste 2023.

Contact : www.festivaldelacoste.com. 04 90 75 93 12. Espace La Costa – Rue Basse – 84 480 Lacoste.


L’innovation, maître-mot du 3e Salon de l’Agriculture Méditerranéenne ‘Med’Agri’

Le traditionnel concert annuel gratuit du lycée Théodore Aubanel se déroulera ce soir à l’opéra du Grand Avignon. L’événement, organisé en partenariat avec la cité scolaire de Vaison-la-Romaine et l’opéra de la cité des papes, devrait réunir plus de 200 élèves provenant des options et spécialité Musique du lycée Aubanel ainsi que des CHAM (Classes à horaires aménagés musique) et option Musique de la cité scolaire voconce.

Les plus grands tubes de tous les temps 
Chorale, solistes et orchestre interpréteront « Les plus grands tubes de tous les temps » sous la houlette d’Odile Sick-Plantevin, professeur de musique du lycée Aubanel et Thibault Plantevin, professeur de musique de la cité scolaire de Vaison- la-romaine.
Pour les organisateurs, ce concert à l’opéra est un retour aux sources très attendu. En effet, cette soirée musicale du lycée avignonnais se déroule depuis 11 déjà à l’opéra, mais elle a dû être annulée durant la période du Covid.

Mercredi 27 avril 2022. 20h30. Ouverture des portes à 20h. Entrée gratuite et sans réservation. Opéra du Grand Avignon. Place de l’Horloge. Avignon.

Découvrez le concert du lycée Aubanel de 2019, avant les annulations de l’événement en raison de la crise sanitaire liée Covid.

L’innovation, maître-mot du 3e Salon de l’Agriculture Méditerranéenne ‘Med’Agri’

Nouvelle identité visuelle, nouveaux événements… Coup de jeune pour Châteauneuf-du-Pape avec une animation pour chaque saison à commencer par ‘Les causeries’ qui vont débuter le mois prochain.

« Nous voulons dynamiser notre village connu dans le monde entier pour ses vins, son château, son histoire et son patrimoine et nous souhaitons aussi renforcer son rayonnement local et international » explique Laure Garcia, élue de la municipalité de Châteauneuf-du-Pape en charge de la communication.
Pour attirer et satisfaire encore plus de touristes, la commune, les commerçants, les restaurateurs, les vignerons, les associations travaillent main dans la main. « C’est une force de frappe commune, une synergie qui vont nous aider à mettre encore plus en valeur nos festivités, nos animations et notre vie culturelle » ajoute-t-elle.
Pour ce faire, le logo en lettres gothiques a été modernisé, la mitre des papes stylisée, la palette de couleurs dédiée aux quatre saisons, vert, jaune, ocre, bleu, vert, grenache. L’accent sera mis sur les réseaux sociaux, le site de la commune sera revu de fond en comble. Si les panneaux d’affichage 4×3 et lumineux sont encore à l’étude, l’agence JC Decaux sait bien que d’autres solutions sont possibles comme les écrans digitaux ou les portières siglées de véhicules, moins polluants pour l’œil et l’environnement.

La qualité c’est populaire
Une autre façon de booster Châteauneuf-du-Pape, c’est d’organiser des événements populaires et de qualité. A commencer par une nouveauté : ‘Les causeries’ prévues mi-mai après une rencontre entre le maire, Claude Avril et l’écrivain et historien Franck Ferrand. L’animateur de Radio classique sera là le vendredi 13 mai pour une conférence sur ‘La Prophétie d’Avignon’. Le samedi matin, à 9h30 au Cellier du château, le sociologue Michel Maffesoli évoquera ‘Le retour au territoire, enracinement dynamique’, à 11h30, le philosophe François-Xavier Bellamy insistera sur ‘L’urgence de transmettre’. L’après-midi aux Fines Roches, les même intervenants participeront à une causerie animée par la journaliste Christine Kelly, ancienne membre du CSA (Conseil Supérieur de l’Audiovisuel) et la journée se terminera en beauté par un spectacle pyrotechnique sur l’esplanade du château pontifical avec Calixte de Nigremont comme maître de cérémonie, le hiératique ‘Monsieur Loyal de « Cheval Passion ».

BD et théâtre
‘Le bel été de Chateauneuf’ se poursuivra le 25 juin avec un festival de BD et des stars comme Serge Carrière (Achille Talon), Ptitluc (Les Pieds- Nickelés) ou Franck Margerin (Lucien). Du 18 au 22 Juillet, 7e édition de ‘Châto’Off les murs’, le festival d’Avignon décentralisé pour 5 soirées dans la cour de récréation de l’école avec bar à vins des jeunes producteurs, enfin le 6 août, pendant la Véraison, Nocturnes littéraires’ avec une quarantaine d’auteurs sélectionnés par Pierre Défendini qui font le tour des sites huppés de Provence, Cassis, Six-Fours, Saint-Tropez et évidemment, Châteauneuf-du-Pape.

Contact : chateauneufdupape.org

Présentation de la nouvelle charte graphique de la ville de Châteauneuf-du-Pape (©Sunmade)

L’innovation, maître-mot du 3e Salon de l’Agriculture Méditerranéenne ‘Med’Agri’

Après une mémorable 9e édition en mars 2019 les Rencontres du Sud avaient été annulées pour cause sanitaire en 2020 et 2021. Avec cette manifestation cinématographique professionnelle ouverte partiellement au public, Avignon redevient capitale du 7e art du mardi 15 au samedi 19 mars 2022. Près de 300 professionnels sont attendus pour échanger et découvrir 17 films dont une partie  en avant-première, et cinq équipes de films. Rencontre avec René Kraus, président de l’événement et directeur général du multiplex Capitole Studios au Pontet.

Quel impact a eu la crise sanitaire sur le cinéma ?
« Avec ce que nous avons subi et dont nous souffrons encore, le cinéma a été en sérieuse difficulté. Nous avons été à l’arrêt il y a deux ans. Nous avons repris par périodes mais avec des difficultés liées au passe sanitaire, au passe vaccinal, au décalage des films, au développement des plateformes, à la suppression de la confiserie qui fait partie du rêve que nous vendons, et représente 15 à 20 % de notre chiffre d’affaire. Heureusement pour se maintenir nous avons eu des aides de l’État, aussi bien du ministère de l’Économie que du centre national du cinéma. »

Le cinéma reprend des couleurs ?
« Spider-Man sorti en décembre 2021 a incroyablement bien marché. Puis début janvier avec toutes les contraintes réglementaires  les entrées ont encore plongé de 40 à 50 %. Le 16 février la vente de la confiserie a été autorisée, depuis le 28 février il n’y a plus la contrainte des masques et à partir du 14 mars plus l’obligation de contrôler le passe vaccinal. Les gens seront plus sereins et à l’aise. Même si de nouvelles habitudes ont été prises, notamment par les seniors, j’ai bon espoir de voir le cinéma remonter rapidement la pente grâce à cette liberté retrouvée et aux films qui vont sortir. »

« Nous sommes les premiers en Europe. »

La France a une population attachée au cinéma ?
« Tout à fait ! En 2019 une année extraordinaire nous avons fait plus de 200 millions d’entrées ce qui en faisait le 3e marché au monde. Nous sommes derrière les Etats-Unis et la Chine mais les premiers en Europe. Cela est dû à notre production interne française mais aussi à ce parc de salles qui est le plus gros. Le cinéma donne du rêve et le public aime toujours vivre cette expérience dans les salles. »

Le territoire local est bien pourvu ?
« Sur Avignon nous avons une belle diversité entre le Pathé Cap Sud, le Capitole Studios, Utopia qui est plutôt un cinéma d’art et essai, le Vox cinéma du centre-ville. Vraiment il y a une belle présentation et c’est très éclectique au niveau de la programmation. Les exploitants sont bien en place pour reprendre la situation en main avec le public qui je pense et je l’espère va continuer à nous suivre. »

Comment sont nées les Rencontres du Sud ?
« Il y a 12 ans, les rencontres cinématographiques régionales existaient à Gérardmer dans les Vosges, en Bretagne, dans le Nord, mais rien dans le Sud. Nous avons été quelques-uns dans une petite équipe, à penser que c’était une bonne idée de lancer l’équivalent à Avignon. Des rencontres spécifiques à la profession, rassemblant exploitants, distributeurs, etc, autour de films présentés en avant-première avec la venue d’acteurs, d’équipes de films. Dans un moment sans autre manifestation du genre, situé idéalement entre les festivals de Cannes et celui de Berlin. »

Quel est le chemin parcouru par cette manifestation ?
« Les deux années précédentes elle a dû être annulée. En nombre d’éditions nous arrivons à la 10e. Au fil des années avec des films commerciaux et des films d’auteurs, les Rencontres ont pris de l’ampleur. Nous avons eu plus de 150 équipes de films. Nous avons aussi mis en avant des personnes qui sont moins dans la lumière mais cruciales pour le métier. La manifestation s’est ouverte aux étudiants, aux petits avec le ciné-pitchouns, au public. Notre esprit a évolué pour faire participer l’ensemble du territoire mais en même temps cela reste des rencontres professionnelles. »

« L’occasion de célébrer les 100 ans du Vox. »

Et cette année ?
« C’est une édition différente, un peu édulcorée parce qu’on reprend. Elle ne se passera pas au Capitole centre repris par Frédéric et Mélanie Biessy de la Scala à Paris. Ils vont en faire la Scala Provence à Avignon après une très grosse restauration des salles pour le théâtre mais aussi le cinéma puisqu’ils nous recevront en 2023. Les Rencontres du Sud se dérouleront essentiellement au centre-ville au Vox et Utopia. Au Capitole Studios Le Pontet aussi. Le Vox cela nous est apparu comme une évidence puisque cette année c’est les 100 ans du cinéma qui a été créé par la famille Bizot. »

Des exploitants emblématiques ?
« Tout à fait ! Jean-Paul et Léonie Bizot sont toujours présents auprès de leur fils Emmanuel et de sa compagne Sherazed. C’est Joseph Bizot le grand-père de Jean-Paul et arrière-grand-père d’Emmanuel qui s’est lancé dans le cinéma en 1922. Voilà qui nous rappelle que cet art qu’est le cinéma s’est renouvelé, a changé, évolué avec le son, la projection, le numérique, le 3D. L’évolution s’est faite et les Bizot sont toujours à la tête du Vox. là. Nous tenons particulièrement à célébrer cette famille en 2022. »

Quelles sont les particularités cette année ?
« Il n’y aura pas les Victoires, cérémonie prestigieuse de clôture où était dévoilé le palmarès du festival des montreurs d’images. Il y aura seulement un prix remis par les étudiants. Mais nous avons une programmation de qualité avec 17 films qui seront dévoilés et 5 équipes de films présentes. Même s’il y a eu peu de manifestations, les exploitants ont fait beaucoup de visios. Se retrouver là, discuter des films et voir comment on va les défendre c’est quand même notre ADN. »

La programmation est éclectique ?
« Internationale avec des films espagnol, argentin, japonais, coréen notamment du réalisateur  Ryusuke Hamaguchi qui a fait ‘Drive my car’. Il présentera son 3e film. Nous recevrons entre autres Delépine et Kerven réalisateurs de ‘En même temps’, Cédric Klapisch pour ‘En corps’, Thierry Demaizière et Alban Teurlai avec leur documentaire ‘Allons enfants’, Jean-Pierre Améris qui sera là pour ‘Folies Fermières’. Nous ferons pour les enfants le Ciné Pitchoun au Capitole Studios le samedi matin 15 mars. »

Êtes-vous soutenus ?
« Par nos partenaires institutionnels,  Région, Département, Grand Avignon, Mairies d’Avignon et du Pontet, oui bien sûr. Ils nous ont suivi pendant ces années covid et nous voulons également leur montrer que nous sommes toujours présents. Que nous aimerions dès l’année prochaine élargir à plus de public. Notre volonté c’est de devenir un festival beaucoup plus important avec plus de films et des thématiques très précises. »

Après le succès en 2020 de ‘ La belle époque’» dont vous étiez co-producteur, vous investissez-vous encore dans la production ?
« Je n’ai pas chômé ces deux dernières années. En 2022 je suis également co-producteur indépendant avec François Fontès, de ‘Mascarade’ prochain film de Nicolas Bedos, avec Pierre Niney, François Cluzet, Isabelle Adjani, Charles Berling, Emmanuelle Devos et Marine Vacth qui est l’héroïne principale. On espère le film au festival de Cannes mais il sortira peut-être plus tard. C’est une histoire qui se passe sur la Côte-d’Azur dans la jet-set. Une histoire très subtile. Je n’en dévoile pas plus, mais comme dit Bedos ‘ la vie c’est une gifle et une caresse’ »…

« Arles mérite un nouveau cinéma de 8 ou 9 salles pour des films commerciaux, d’auteurs, d’art et essai. »

Un autre projet ?
« Je me suis lancé dans un autre film, ‘Quand tu seras grand’ d’Eric Métayer et Andréa Bescond qui avaient fait le film ‘Les chatouilles’, sur le thème de la pédophilie et qui en 2019 étaient au festival d’Avignon avec une création sur le thème de l’euthanasie. Là c’est un film avec Vincent Macaigne, Marie Gélin, Eric Métayer sur la vie en maison de retraite, les relations entre les uns et les autres, les difficultés qui existent… Quand Eric m’a parlé de son projet je lui ai dit que je pouvais dire comment cela se passe car avant d’être dans le cinéma j’ai été directeur d’un Ehpad à Salon-de-Provence. Je ne sais pas quand le film va sortir, je pense plutôt en octobre. »

Avez-vous des ambitions sur Arles avec la construction d’un multiplexe ?
Nous en discutons depuis un certain temps avec Jean-Paul Capitano et Robillard les exploitants locaux. On développerait 8 ou 9 salles pour des films commerciaux, d’auteurs, d’art et essai. On discute avec la mairie pour trouver le meilleur endroit. Parce que la ville le mérite. Arles bouge. La ville a une véritable dimension culturelle. Il y a Acte Sud, le festival de la photographie, la Luma et le Parc des ateliers de Maya Hoffmann, le musée Arles antique, etc. Il y a la possibilité de développer un multiplexe classique avec une programmation bicéphale mais aussi de créer un festival. »
Retrouvez le programme complet des Rencontres du Sud 2022

Propos recueillis par Jean-Dominique Réga

Bio express
Après la faculté de droit, René Kraus n’a pas spécialement en tête de tenter la magistrature ou de devenir avocat. Son père biologiste l’oriente sur l’ouverture d’une maison de retraite. « J’ai fait une école de management, l’Institut Bocuse à lyon, et pendant 14 ans je me suis occupé d’un Ehpad de 90 lits à Salon-de-Provence. Après la vente, avec Raoul Aubert un ami de mon grand-père qui tenait un cinéma, nous avons ouvert en avril 2009 le Capitole Studios au Pontet où je suis entouré aujourd’hui de collaborateurs passionnés comme moi. »


L’innovation, maître-mot du 3e Salon de l’Agriculture Méditerranéenne ‘Med’Agri’

Après avoir été reportée puis annulée l’an dernier, l’édition 2022 de Cheval passion, 36e du nom, se déroulera donc au Parc des Exposition entre le 19 et le 23 janvier prochains. Comme tous « Les salons, foires, zoos et parcs d’attraction », cet évènement est maintenu mais la jauge sera limitée à 2 000 places en intérieur pour ‘Les crinières d’or’. Le pass vaccinal sera exigé à l’entrée, tout comme le port du masque, et les gestes barrières hautement recommandés. Sans oublier deux sens de circulation pour les flux de spectateurs, histoire d’éviter la propagation du virus. Plus de restauration debout ni de buvette. Voilà pour les règles.
Place au programme. En amont, samedi 15 janvier, au parc de l’Abbaye à Saint-Ruf, une série de baptêmes en poney et de déambulations de chevaux Camargue sont prévus entre 10 et 16h. Au Parc des Expositions d’Avignon-sud, plus d’un millier de chevaux sont attendus pendant 5 jours, 800 éleveurs et les organisateurs l’espèrent, 90 000 visiteurs.

6,5M€ de retombées économiques
« On continue, on résiste et on se réjouit que cette manifestation ait lieu » se félicite la présidente du Conseil départemental de Vaucluse, Dominique Santoni, par ailleurs cavalière émérite. « Cheval Passion, ce sont 6,5M€ de retombées économiques et transversales sur les plans culturel, sportif, éducatif, touristique, qui illustrent l’attractivité de notre département et attirent des visiteurs du monde entier. En cette période de morosité et de crise sanitaire, on a tous envie d’évasion, de rêve, de magie, ce qui est justement le thème de cette 36ème édition. »
Deuxième évènement populaire du département après le Festival d’Avignon, Cheval Passion accueillera 250 exposants de cette filière équestre. Aliments pour chevaux, produits vétérinaires, phytothérapie, bottes, selles, vans, boxes. Mais aussi professionnels de l’enseignement, de la formation, de la pédagogie auprès des écoliers, collégiens et lycéens pour des activités aussi différentes que l’élevage, la maréchalerie ou le travail en centres équestres et poney-clubs.
Le 5e Challenge de l’innovation récompensera des produits et initiatives qui concourent à faire progresser la filière comme l’avaient été en 2020 un équipement qui privilégie la sécurité et le confort du cavalier, un boîtier connecté aux clôtures électriques pour en éloigner les chevaux ou encore des plantes bio pour soulager les juments.

Une manifestation éco-responsable
Dominique Méjean, la directrice de Cheval Passion a insisté sur l’éco-responsabilité de ce salon. « Nous privilégions le développement durable en recyclant le fumier ou le sable (3 000 tonnes) utilisé et nous achetons, en circuit court, le foin (40 tonnes) produit par les paysans de Montfavet ».
Côté spectacle, Maurice Galle et son fils Fabien, les producteurs des Crinières d’or insistent sur la créativité de ces spectacles qui allient tradition française, dressage et voltige de haut niveau avec la garde républicaine, Caroline Osmont-Patino, cavalière franco-colombienne de renom, Laurent Douziech, voltigeur professionnel, Benoît Soumille à cheval sur 6 chevaux, Gari Zoher éleveur et complice de chevaux lusitaniens dans le Gard ou encore Renaud Vinuesa qui met en scène le travail des gardians avec des chevaux blancs camarguais.
Nombre de démonstrations sont également prévues : western et tri de bétail. Un table ronde (le jeudi 20 après-midi) sur le statut des artistes équestres en France, le 16e MISEC (Marché international de spectacle equestre de création) – le 21 au matin – réservé aux organisateurs de spectacles et artistes pour valoriser le travail des chevaux, dresseurs, cavaliers et chorégraphes.

Graines d’artistes
Et, comme 20% des spectateurs de Cheval Passion depuis sa création en 1986, sont des jeunes, Maurice Galle a eu l’idée, avec la direction académique de Vaucluse et le rectorat, de rapprocher les enfants des écoles et le cheval avec ‘Graines d’artistes’. Une façon de faciliter l’accès de tous les enfants, même ceux qui ne font pas d’équitation le mercredi, au monde équestre. En travaillant ensemble, professeurs et élèves sur la création d’un numéro, d’une scénographie et d’un décor, lors de l’année scolaire 2019-2020, ils ont mis au point un spectacle qui sera présenté lors de Passion-Poney le 20 janvier. Façon de promouvoir la culture équestre et de se projeter dans l’avenir avec une nouvelle génération, les enfants des quartiers et de construire avec eux un projet artistique autour d’un élément majeur de notre patrimoine vivant, le cheval.

Contacts : www.cheval-passion.com
officetourisme@avignon-tourisme.com

Billets entrée du salon :
. 13€ : enfants moins de 12 ans et groupes à partir de 10 personnes
. 16€ : tarif plein
Accès aux Crinières d’Or : de 28 à 50€.


L’innovation, maître-mot du 3e Salon de l’Agriculture Méditerranéenne ‘Med’Agri’

Prévue initialement du 16 au 18 avril prochain, la 98e foire d’Avignon vient d’être annulée.
« Dans un contexte sanitaire toujours incertain et dans un évident souci de préservation de la santé de tous, participants et visiteurs, il s’avère actuellement impossible d’assurer l’organisation de l’édition 2021 de la foire dans des conditions optimales », regrette Avignon tourisme en charge de la tenue de cette manifestation qui se déroule chaque printemps au parc des expositions situé dans la zone d’Agroparc.
« Avignon tourisme espère pouvoir vous accueillir à nouveau cet événement en 2022 pour une nouvelle édition, autour d’un nouveau concept sur lequel les équipes sont d’ores et déjà en train de réfléchir activement », annoncent les organisateurs.

16 000 visiteurs en 2019
La dernière édition de la foire d’Avignon c’est donc tenue en 2019. A cette occasion, elle avait accueilli 16 000 personnes venus découvrir près de 200 exposants et assister aux différentes animations proposées dans les 7 halls du parc. Une fréquentation en hausse de 9 % par rapport à l’année précédente.
Depuis 2013, l’événement organisé par Avignon Tourisme est proposé dans un format plus resserré (4 jours contre une semaine auparavant) et son accès est devenu désormais gratuit.

https://www.echodumardi.com/tag/evenement/page/2/   1/1