3 mai 2025 |

Ecrit par le 3 mai 2025

Journées du Patrimoine et si on allait à Gordes rendre visite à Vasarely ?

La Fondation Vasarely célèbre les 50 ans de sa reconnaissance d’utilité publique –intervenue en septembre 1971- par une double exposition dans deux lieux emblématiques : le château Renaissance de Gordes avec l’exposition intitulée : ‘Gordes magistral ! jusqu’ au 31 octobre et également au Centre architectonique d’Aix-en-Provence avec ‘L’art sera trésor commun ou ne sera pas’ du 10 novembre au 8 mai prochains.

Vasarely ? C’est cet artiste Hongrois amoureux du village de Gordes qui, sur ses fonds propres, commença la restauration de ce château devenu, un temps, son espace de travail et de création. L’exposition de Gordes rappelle, à travers un riche ensemble de documents d’archives, d’œuvres originales, textes et photographies, les circonstances de la création du Musée Didactique de Gordes en 1971. Elle conte plus particulièrement la période artistique dite ‘Gordes Cristal’ et le tournant majeur que constitua la rencontre avec le village dans le parcours du peintre vers l’abstraction. Enfin, elle illustre un aspect plus personnel de sa vie et de son atelier des Devens à Gordes, partie intégrante du Projet scientifique et culturel de sa fondation.

Les infos pratiques

Château de Gordes à Gordes. Exposition jusqu’au 31 octobre. Visite également de la Fondation Vasarely 1, avenue Marcel Pagnol à Aix-en-Provence 04 42 20 01 09. Tous les jours de 10h à 18h.
MH

Zèbres A, 1938, Victor Vasarely

Journées du Patrimoine et si on allait à Gordes rendre visite à Vasarely ?

L’exposition ‘Rapaces du Luberon, connaître pour protéger’ a lieu jusqu’au 25 août à la Maison du parc à Apt. Découvrez ces oiseaux, maîtres des cieux, qui fascinent tant les humains…

Majestueux, agiles, puissants, insaisissables… Les rapaces sont peut-être les créatures ailées qui ont le plus inspiré de mythes. Au cœur de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, le Parc naturel régional du Luberon abrite de nombreuses espèces qui sont aussi fragiles que leur environnement. « Ce territoire est un havre qui permet de les étudier et de mettre en évidence combien notre histoire et notre destin sont étroitement liés. » Mais qui sont véritablement ces rapaces du Luberon ? Venez le découvrir dans cette exposition accompagnée de photos de David Allemand.

« Le positionnement des rapaces au sommet des pyramides écologiques est indispensable au bon fonctionnement d’un écosystème. Grâce à l’action du Parc naturel régional du Luberon, ils ont fait l’objet d’une protection spéciale dans le Luberon depuis plusieurs décennies.

Maison du Parc à Apt, 60 place Jean-Jaurès. Entrée libre. Du lundi au vendredi, 9h-12h et 13h30-17h30. Tel : 04 90 04 42 00.

L.M.


Journées du Patrimoine et si on allait à Gordes rendre visite à Vasarely ?

Brigitte Mika, artiste-peintre propose de venir découvrir sa prochaine exposition de peintures contemporaines jusqu’au 1er août inclus au magasin éphémère ‘La vitrine’, place Jean Jaurès à Villeneuve-lès-Avignon. Le vernissage aura lieu ce jeudi 29 juillet à partir de 17h.

Rencontrée lors de l’été 2020, Brigitte Mika se confiait sur sa façon d’appréhender une toile : «Je ne sais jamais ce qui va se passer, ni quand, ni comment. Puis quelque chose survient donnant le signal. C’est très physique. Tout mon corps se penche sur la toile installée à la verticale et un enseignement discret, comme celui de la transparence se fait réalité. Mon art évolue au creux de moi à chaque appel. Si je ne réponds pas à cette injonction ? Il n’y aura pas l’œuvre que je devais mettre au jour. Je ne pourrai pas ‘retrouver’ ce qui aurait pu être.»


Journées du Patrimoine et si on allait à Gordes rendre visite à Vasarely ?

Autodidacte Jean-Marc Battini développe une passion pour la peinture pendant le premier confinement. Inspiré par les personnages de son enfance, l’artiste nous entraîne dans son monde pictural entre pop culture et Street Art où il détourne et mixe images cultes et personnages connus armé de ses couleurs, collages, tags… Sensible à l’environnement. l’artiste peint librement, utilisant d’anciennes enseignes publicitaires en panneaux de composite d’aluminium comme support.

Les infos pratiques

Exposition de peinture de Jean-Marc Battini. Ouverture ce jeudi 8 juillet à 19h. Maison Bronzini Provence. Lieu de culture, expos, concerts, bistronomie, boutique et art de vivre. 74, rue de la République à Villeneuve-lès-Avignon. 04 90 25 45 59
M.H.


Journées du Patrimoine et si on allait à Gordes rendre visite à Vasarely ?

200 écrans mobilisés pendant 3 week-end dans les principales gares de l’hexagone, une présence stratégique sur ‘Le Bon Coin’, l’OBS et les réseaux sociaux, Avignon Tourisme met les bouchées doubles ! Objectif ? Se différencier et attirer les touristes français et européens en proposant 1 001 expériences à vivre dans la cité papale.

Cécile Helle, maire d’Avignon, entourée de Marc Simeliere, président d’Avignon tourisme et d’Arnaud Pignol, directeur général d’Avignon tourisme, vient de dévoiler les dernières lubies de la municipalité pour booster le tourisme cet été. Au programme: nouveautés, expériences, indémodables et nature. En sortie de crise, chacun était questionné sur les atouts à mettre en avant pour redonner un souffle de vie dans les rues.

« Le palais a déjà accueilli 15 500 visiteurs en juin contre 8 000 en 2020 et le pont 11 000 contre 6 000 en 2020. Les visiteurs reviennent », se félicite Mars Simeliere, également élu au tourisme. Pour les taux de réservation, ils sont de « 70% autour d’Avignon pour les semaines à venir », complète Arnaud Pignol. « Notre ville, comme beaucoup d’autres, a été marquée par la crise sanitaire et ses conséquences en matière de fréquentation touristique », précise l’édile. Lors des journées partenariales regroupant les représentants tourisme d’une trentaine de pays, la tendance prévoyait une reprise progressive en été et plus forte dès l’automne avec l’arrivée plus franche des clientèles européennes, notamment les allemands, les belges, les suisses, les espagnols et italiens.

Petite partie de boules ?

Qui se laisserait bien tenté par un concours de pétanque sur le Pont Saint-Bénezet ? Avignon tourisme mise ici sur un moment insolite, le sport provençal s’invite au pont d’Avignon, l’emblème par excellence de la Provence. Les ‘Pétan Cœurs‘ déroulent leur terrain comme un véritable tapis rouge et les liens se nouent comme par enchantement grâce à une animation pétanque originale, créatrice d’échanges et d’émotions.

A la belle étoile sur le toit du palais

Pour ceux à la recherche d’inédit et d’authentique, une collection de six nuits sera à gagner dans des lieux d’exception : le toit du palais des Papes ou le Pont St Bénezet. Observer les étoiles depuis le pont d’Avignon, confortablement installé sur une chaise longue, le clapotis du Rhône en fond sonore… Voilà une idée de sortie qui sort du lot et redonne l’envie aux touriste de(re)découvrir le patrimoine en toute quiétude. La nuit et ses lumières célestes proposent un tout autre paysage dépaysant. En partenariat avec le Parc du Cosmos.

Le festival de lumière Helios est de retour !

Fort de son succès lors de l’édition précédente, Hélios Avignon festival est de retour avec en prime des groupes régulièrement programmés lors de la Fête des lumières à Lyon. Un événement qui vise à mettre en lumière le patrimoine et des bâtiments remarquables de la cité des Papes. Accessibles à tous, ces vidéos sans paroles projetées dont les durées varient de 4 à 7 mn, sont l’occasion d’une déambulation artistique dans le centre historique ou d’une pause détente sur les jolies terrasses des restaurants et cafés de ces places. Nouvelle illumination cette année place des Carmes !

Une offre plein air et nature

« Toutes les villes n’ont pas à proximité la plus grande île fluviale d’Europe, avec l’ile de la Barthelasse, notre poumon vert », s’enthousiasme Cécile Helle. La Barthelasse à vélo, vous connaissez ? Une invitation à découvrir l’ile, son histoire et son lien avec Avignon. De nombreux thèmes seront abordés dont la faune, la flore, le Rhône, les duels, l’agriculture… Une visite culturelle et sportive pour passer un agréable moment.

Le Rhône et Avignon : c’est une découverte en canoë inédite. Une descente de 8kms, à l’embouchure du Rhône et de l’Ouvèze, pour découvrir la faune, la flore, les aménagements du fleuve et l’histoire d’Avignon dans la bonne humeur. ‘Autour du Pont’, c’est une découverte active, sportive et culturelle en famille. Une balade d’une heure sur le Rhône en canoë autour du célèbre Pont Saint-Bénezet, encadrée par un guide et un moniteur. Par ailleurs, la transformation du stade nautique en Avignon plage avec des animations proposées tous les dimanches de juillet contribueront au dynamisme estival.

City pass: Grands bateaux de Provence

Les Grands bateaux de Provence sont désormais inclus dans l’offre de loisirs ‘City pass’ mais pas seulement. Sur la promenade du mardi matin, en juillet et août, l’Office de tourisme de Villeneuve met à disposition un guide touristique pour une durée d’une heure afin de replonger dans l’histoire de la commune. De nouveaux points de vente : palais des Papes et au Pont d’Avignon, Pont Saint Bénezet et Grands Bateaux de Provence.

Les indémodables

Les jardins pontificaux, inaugurés en 2020, pourront être visités à partir du 1er juillet pour élargir l’offre patrimoniale. Cet été, la Collection Lambert et le palais des Papes accueilleront une double exposition de l’artiste Yan Pei-Ming. ‘Tigres et vautours’ sera exposée au Palais jusqu’au 31 janvier 2022 et à la Collection Lambert du 26 juin au 26 septembre.

La Maison Jean Vilar apporte un vent de liberté poétique et nous permet de respirer la culture à plein poumon avec cette très belle idée conçue par Nathalie Cabrera et son équipe mettant en scène 30 images inédites et géantes des années 50 pour fêter le créateur du festival d’Avignon, Jean Vilar. Une exposition bucolique retraçant des moment de la vie des troupes, au temps estival, à savourer au jardin des doms d’Avignon, jusqu’au 14 novembre 2021.

Les assises du tourisme seront lancées dès la rentrée afin d’ouvrir la réflexion sur le tourisme dans la cité des papes cet automne.


Journées du Patrimoine et si on allait à Gordes rendre visite à Vasarely ?

C’est le rendez-vous incontournable à Aix-en-Provence qui déplace le public, les artistes, les œuvres, et ouvre les jardins de la ville aux mille fontaines. Les Flâneries d’Art 2021, organisées par la comédienne Andréa Ferréol présidente de l’association Aix-en-Oeuvres auront lieu cette année  samedi 26 et dimanche 27 juin 2021. La manifestation, 15ème édition, est gratuite. Une aubaine pour le public qui tout en se promenant va pouvoir rencontrer des artistes dont certains de renommée internationale, et découvrir leur travail dans quelques uns des plus beaux endroits de la ville.

Andréa Ferréol (à droite) et Sophie Barjac (Photo de JD Réga).

Peinture, arts plastiques, sculpture, joaillerie, céramique, photographie, parfumeur-créateur, se mêleront. Dix-neuf artistes plasticiens exposeront leurs œuvres, belles, singulières, étonnantes. Parmi d’autres Dominique Rembauville créatrice multicartes exposera à l’hôtel d’Oléon Boysseuil, quelques unes de ses œuvres dont ses mystérieuses lettres d’amour enfermées dans des boites transparentes numérotées. Charlotte Mano qui explore la photographie à la frontière du réel et sème le trouble avec son regard de femme sur les femmes sera  au Patio des Oblats, 54 cours Mirabeau. Un lieu où l’artiste peintre Klent et le photographe Gianni Soglia ont installés « Vapor » une création commune visuelle et sonore qui plonge le public en immersion. Nouveauté cette année, les master classes les parfumeurs du monde seront animées par Thierry Bernard et Stéphane Piquart au salon d’Olivary.

Gianni Soglia (à gauche) et Klent (Photo JD Réga).

Dans le célèbre quartier Mazarin et ses jardins particuliers du XVIIème siècle, les exposants seront accompagnés d’auteurs, acteurs, musiciens. Des comédiens feront des lectures : Sophie Barjac (lettres à Gala 1924-1948 de Paul Eluard), Anny Duperey, Samuel Labarthe, Bénédicte Roy et les aixois Philippe Cariou (correspondance d’Albert Camus et Maria Casarès) et Andréa Ferréol (correspondances d’artistes). Quatre écrivains, Jean d’Aillon, Olivier Bellamy, Florence Quentin, Marc Lagrange échangeront avec les visiteurs. La musique et la danse seront largement présentes. Les Trompettes de Lyon, l’accordéoniste Pascal Contet, le ténor Julien Dran, les pianistes Antoine Palloc, Julie Anna Zappalà, le Duo Myrias (harpes), Anne-Laure Chelle et Jorge Caldeon Arias (danse), qui se produiront dans les différents jardins.

Depuis leur création les Flâneries d’art ont accueilli 180 000 visiteurs et 250 artistes. Un émerveillement différent chaque année !

Jean-Dominique Réga

Lieux, horaires, programme complet sur https://www.aix-en-oeuvres.com/flaneries-2021/


Journées du Patrimoine et si on allait à Gordes rendre visite à Vasarely ?

Le musée Angladon-Collection Jacques Doucet propose une exposition ‘Also known as Man Ray’ (Aussi connu sous le nom Man Ray) d’une centaine d’œuvres issues d’une collection particulière. Elle est visible jusqu’à dimanche 3 octobre 2021. 

On connaît Man Ray (Emmanuel Radnitsky 1890-1976) photographe. Devenu célèbre comme portraitiste des personnalités artistiques du Paris de l’entre-deux-guerres, il est aussi peintre, dessinateur, créateur d’objets, graphiste, dessinateur, théoricien, poète, cinéaste. Si la photographie le rend célèbre et lui permet de vivre confortablement, elle ne suffit pas à l’artiste en Man Ray. « La photographie n’est pas l’art », n’hésite-t-il pas à écrire en titre d’un livre-manifeste qu’il publie avec André Breton en 1937. Parallèlement à son travail de photographe, il développe en contrepoint des activités qu’il qualifie de « créatrices », « plus libres », « plus imaginatives ». Elles sont pour lui « l’essentiel de la vie ». C’est cet autre Man Ray que l’exposition du Musée Angladon – Collection Jacques Doucet met en lumière, sous le titre Also known as man Ray. Une collection particulière.

Un prêt exceptionnel d’une collection privée

Grâce aux prêts exceptionnels d’une collection privée, de la Bibliothèque littéraire Jacques Doucet et du Centre Pompidou, une centaine d’œuvres sont à découvrir au fil d’un parcours qui s’attache à éclairer ce versant moins connu et essentiel de l’artiste, à savoir son œuvre inventé : des peintures, dessins, mais aussi des rayogrammes révélant la magie des objets simplement posés sur un film sensible, des lithographies, des collages et autres pièces expérimentales, dont deux films de la période surréaliste. Pour Lauren Laz, directrice du Musée et commissaire de l’exposition, ces œuvres non commerciales « naissent d’une autre nécessité, personnelle cette fois : elles sont guidées, dans le fond, par la liberté et le plaisir et, dans la forme, par une volonté de faire différemment, de rompre avec des conventions esthétiques en place, une volonté typiquement moderne de changement. »

Les multiples facettes de l’artiste

L’exposition met en lumière les multiples facettes de cet artiste foisonnant, explorant les nouveaux horizons de la modernité en compagnie de ses amis plasticiens et poètes : la tentation Dada qui le conduit, avec Duchamp, à « fabriquer » des images étranges ; l’aventure des libres livres menée avec Paul Éluard ;  l’« inquiétante étrangeté » cultivée par la communauté surréaliste, et sa floraison d’objets détournés, rêvés, réinventés ; enfin l’esthétique Man Ray liée au cinéma hollywoodien.

Ce qu’on y verra

Parmi les œuvres exposées : la série des Revolving Doors, (1916-1917) où Man Ray découpe, colle, et travaille au pochoir des masses colorées. Des rayogrammes, où Man Ray laisse les objets révéler leur vérité, transposant au champ plastique l’idée d’écriture automatique chère aux surréalistes. Notamment les tout premiers, publiés en 1922 dans l’album Champs délicieux préfacé par Tristan Tzara, et d’autres dont ceux réalisés en 1931 pour l’album Électricité.

De très rares originaux

Citons encore les originaux des dessins de l’ouvrage Les Mains libres, illustré de poèmes de Paul Eluard, dont un dessin exceptionnel, une version non publiée du Pont brisé, où la longue silhouette d’une femme – peut-être la muse Nusch Éluard – épouse celle du Pont d’Avignon. ‘À l’heure de l’Observatoire – les Amoureux, lithographie où se devinent, dans la forme de lèvres célestes, deux corps enlacés’.  ‘Domesticated Egg,’ qui témoigne de sa création d’objets assemblés et réinventés accompagnés d’un titre au second degré. ‘Much ado about nothing’, tiré de la série des Équations shakespeariennes réalisée à partir d’objets mathématiques photographiés à l’Institut Poincaré. Le Poète, qui reprend le visage de l’Esclave mourant sculpté par Michel-Ange. Et le portrait de Man Ray par Warhol, qui vient clore le parcours.

Lorsque Jacques Doucet rencontre Man Ray

Cette exposition prend tout son sens au sein du Musée qui conserve la collection Jacques Doucet (1853-1929). L’inventeur de la haute couture, mécène très impliqué auprès des surréalistes, entre en contact dès 1922 avec Man Ray grâce à André Breton. Dès lors, il s’intéresse de très près à son travail, collectionne ses œuvres, et lui confie en 1925 le soin de réaliser son portrait photographique, dont un tirage appartient aux collections du Musée.

Une publication

L’exposition s’accompagne d’une publication reproduisant l’intégralité de la collection particulière qui en est l’objet. Cet ouvrage vient renouveler, avec des contributions polyphoniques, la connaissance et l’interprétation d’une œuvre, à la recherche d’un autre Man Ray.

En savoir plus, les grandes thématiques de l’expo

«Le papier, nuit blanche» Paul Éluard, 1937 Si Man Ray entretiendra toute sa vie une amitié profonde avec Marcel Duchamp, la présence de Paul Éluard est tout aussi importante et féconde. Cette amitié, élargie à leurs compagnes respectives, dont le merveilleux modèle pour Man Ray qu’est Nusch Éluard, est à la base de l’ouvrage Les Mains libres, relevé du sous-titre « dessins de Man Ray illustrés par les poèmes de Paul Éluard », soit à l’envers des usages de collaborations entre écrivains et illustrateurs. L’espace du livre, le corps que cet objet civilisationnel et respectable constitue, suscite chez Man Ray une créativité folle, attisée par le souffle de liberté que lui et son entourage amical immédiat tiennent à entretenir à une époque, celle de l’entre-deux-guerres, dont tous sentent la redoutable barbarie idéologique qui les menace.

Man Ray durant la 2e guerre mondiale

La Deuxième Guerre mondiale oblige Man Ray à revenir sur le territoire américain. Installé à Hollywood, il ne crée alors plus vraiment, et exploite par l’édition des images anciennes. Photographe alors célèbre et recherché, Man Ray noue des liens d’amitiés dans le monde du cinéma et retrouve là ses premières amours pour la création d’images en mouvement. Sa contribution à l’univers hollywoodien n’est guère assumée, ni même signalée, toutefois elle se lit dans les multiples références qui sont faites à son œuvre. Malgré la volonté de subversion qui a présidé à l’existence même du groupe surréaliste, c’est une véritable esthétique que les surréalistes ont contribué à créer. Par exemple, le film d’Al Lewin, ‘Pandora’, fondé sur la légende du Hollandais volant, construit son univers fantastique en s’appropriant, par la lumière à laquelle Man Ray collabore, le décor, le costume, ce qu’on peut considérer comme une esthétique surréaliste. Le moment semble venu de se mettre en recherche de cette empreinte Man Ray jusqu’alors restée dans l’ombre.

La rencontre de Man Ray avec Jacques Doucet

Le collectionneur Jacques Doucet (1853-1929), à l’origine des collections du musée, fut aussi un mécène proche des surréalistes, et c’est par eux que s’est établi le lien avec Man Ray. Le 10 juillet 1922, André breton présente Man Ray à Jacques Doucet, lequel, dès lors, s’intéresse à lui de très près. Alors âgé de 69 ans, le mécène s’implique de façon très personnelle dans le mouvement des avant-gardes. Dès 1924, il finance et aide Marcel Duchamp alors qu’il conçoit la Rotative demi-sphère dans l’atelier de Man Ray. Dans cette même période, le collectionneur confie à Man Ray le soin de réaliser son portrait photographique. Il va jusqu’au bout de sa démarche et voit l’un de ses films surréalistes de Man Ray qu’il juge très mauvais.

Acquisitions

En 1926, pour la 1re exposition Man Ray de la galerie surréaliste ouverte par Breton, Doucet y prête deux de ses acquisitions : ‘Boîte’ de 1921 et ‘Portrait’ de 1925. D’autres œuvres rejoindront ensuite ses collections, dont deux portraits de Picabia et ‘La femme à la cigarette’, photographie pour laquelle il commande, en juin 1927, un encadrement à Rose Adler. Une icône que l’on retrouve alors exposée dans son salon de l’avenue du Bois, aux côtés d’autres chefs d’œuvres de la modernité appartenant aujourd’hui aux collections du musée.

Les infos pratiques

Musée Angladon – Collection Jacques Doucet. 5, rue du Laboureur à Avignon. Jusqu’au 31 octobre, du mardi au dimanche, de 13h à 18h. 04 90 82 29 03. 8€. https://angladon.com


Journées du Patrimoine et si on allait à Gordes rendre visite à Vasarely ?

16 artistes contemporains afficheront leurs œuvres sur les vitrines des commerces, dans des lieux patrimoniaux et sur les murs de la ville de Villeneuve-lès-Avignon pendant trois semaines, du 5 au 30 juin.

Un parcours d’art contemporain prendra vie dans des lieux divers, fédérant des démarches artistiques plurielles unies par un thème commun : « il ou elle m’inspire ». Le départ se fera au garage Euromaster, l’arrivée est prévue à la chapelle Notre dame des sept douleurs. Pas d’œuvres accrochées au hasard pour ‘décorer’ des commerces, mais une série dʼexpositions, dʼinterventions in situ imaginées en cohérence avec les lieux et le thème de cette 3e édition. Les artistes de toutes disciplines sont choisis en fonction de ce quʼils proposent.

Les rencontres d’Aubergine

Des artistes, des enseignants, des spectateurs, tous sont désireux de créer un événement culturel qui rassemble, dans leur ville. Villeneuve-lès-Avignon a toujours entretenu des liens forts avec les artistes qui se réunissaient jadis au restaurant nommé aujourd’hui « Aubergine ». Les rencontres d’Aubergine, c’est avant tout une histoire de rencontres humaines, celle d’amis investis dans une association.

Depuis plusieurs années c’est à cette même adresse que se retrouve un groupe d’artistes et d’amis de la ville à l’occasion d’une soirée mêlant musique, théâtre, chanson, écriture, arts plastiques. En 2018, ce rendez-vous est devenu un parcours avec plusieurs expositions, en 2019 il s’est développé, en 2020-2021 il prend son envol. D’abord avec une exposition collective en septembre à la chapelle Notre Dame des sept douleurs, puis avec le parcours en juin. Découvrez le programme et la liste des artistes en cliquant ici.

L.M.


Journées du Patrimoine et si on allait à Gordes rendre visite à Vasarely ?

Déjà 600 tickets ont été achetés par les joueurs de la tombola organisée par le musée Vouland grâce à la générosité de Jean-Marie Fage et de sa famille qui offriront la toile intitulée ‘Vol sur fond bleu’. Le tirage au sort a lieu samedi 29 mai à 16h, dans le jardin du musée. Il est encore possible d’acheter des tickets -en vente jusqu’à samedi 15h- ou de visiter l’exposition « On n’a pas encore tout vu ! » prolongée jusqu’au 6 juin 2021. La tombola a pour objectif de soutenir le musée et, surtout, de financer les expositions futures. Le ticket est à 10€.

Et aussi

Outre Vol sur fond bleu, huile sur toile d’une valeur de 3 000€ ; seront également mis en jeu : de Jean-Pierre Geay, Les douze quartiers du peintre, 1986 ; L’un des 42 exemplaires illustrés de deux gouaches originales de Jean-Marie Fage. (Valeur : 400€) ; une Lithographie de Jean-Marie Fage réalisée chez Point Marseille. (Valeur : 250€) ; Des livres, DVD et cartes postales de l’exposition ; Des billets d’entrée pour des visites commentées de l’exposition ; Une carte de l’association des Amis du Musée Louis Vouland ; Un trèfle à quatre feuilles, sous verre, issu du jardin du musée Vouland.
Musée Vouland. 17, rue Victor Hugo. Avignon. 04 90 86 03 79. www.vouland.com
M.H.

L’Exposition des œuvres de Jean-Marie Fage au Musée Vouland est prolongée jusqu’au 6 juin 2021

https://www.echodumardi.com/tag/exposition/page/18/   1/1