27 août 2025 |

Ecrit par le 27 août 2025

Ça swing à Venasque

La commune de Venasque organise la seconde édition de son festival de musique ‘Swing’in Venasque’ les dimanche 23 et lundi 24 juillet sur la Place du Baptistère. Cette année, les claviers seront à l’honneur lors de quatre concerts.

Après une soirée Jazz à 4, organisée en 2021, ayant obtenu un énorme succès, la commune de Venasque a proposé la première édition de Swing’in Venasque en 2022. Plus de 1000 personnes avaient fait le déplacement, encourageant la commune a réitéré l’événement cette année avec une édition consacrée aux claviers.

Emma’Swing Trio ouvrira le bal le dimanche 23 juillet à 18h30 avec une formule originale autour du son de l’orgue Hammond. Le groupe proposera un jazz mêlant swing, blues et rythmes latins. Puis viendra le tour d’Eric Luter à 21h, qui proposera une formule improvisée et recomposée autour du washboard de Charles Prévost, accompagné du pianiste Ahmet Gülbay.

Le pianiste sera également de la partie le lundi 24 juillet, aux côtés de Nicola Sabato à la contrebasse et Sylvain Glevarec à la batterie. Ensemble, ils offriront au public un jazz profondément ancré dans la tradition du swing à 19h30. Le groupe Darius Brubeck Quartet, composé de Darius Brubeck au piano, Dave O’Higgins au saxophone ténor, Matt Riddley à la contrebasse et Wesley Gibbens à la batterie, clôturera le festival à 21h30.

Les deux concerts du dimanche 23 juillet seront gratuits mais il est conseillé de réserver sa place sur la billetterie en ligne. Pour assister à ceux du lundi 24 juillet, il vous faudra débourser 20€ (13€ pour les bénéficiaires de minimas sociaux et les moins de 25 ans, 15€ pour les adhérents de l’association MAM) sur la billetterie en ligne.

V.A.


Ça swing à Venasque

L’événement de musique électronique Positif Festival revient pour une quatrième année au Théâtre antique d’Orange les vendredi 18, samedi 19 et dimanche 20 août. Au programme : des artistes incontournables, une ligne de vêtements, une exposition, et plein d’autres surprises. L’occasion de revenir sur l’histoire du festival et de son équipe qui se veut familiale.

Créé par le producteur et artiste Nicolas Cuer en 2012, le Positiv Festival voit le jour à Beaucaire dans le Gard, avant de se déplacer à Marseille jusqu’en 2017. Après une pause de deux ans, le festival est relancé au Théâtre antique par Nicolas, qui s’associe à Julien Gaona en 2019. Ensemble, les deux amis d’enfance développent l’événement, qui aujourd’hui, est devenu un incontournable de la programmation estivale du monument.

Tout comme Edeis, la société en charge de la gestion culturelle du Théâtre antique, l’équipe du Positiv a volonté de faire résonner le passé avec le futur, en proposant une programmation électronique couplée aux nouvelles technologiques dans un lieu qui a plus de 2000 ans.

Une large programmation

Cette année, la programmation du Positiv Festival s’étale sur trois jours. Au programme : des artistes connus de tous, même de ceux qui ne sont pas spécialistes de musique électronique, des artistes connus du milieu électro, et des artistes en plein essor. « On essaye de proposer une programmation très variée pour attirer un public large », explique Julien Gaona.

« Le festival se veut aussi un tremplin pour les artistes en train d’éclore. »

Julien Gaona

Ainsi, de gros artistes déjà implantés dans le milieu seront à l’affiche. À leurs côtés, un artiste en devenir a été choisi par l’équipe du Positiv et par sa communauté. Pour chaque édition, un appel à candidatures est lancé. Nicolas Cuer et Julien Gaona choisissent trois candidats avant de proposer au public de participer en votant pour son artiste préféré via les réseaux sociaux du Positiv Festival. Le gagnant obtient l’opportunité de performer en première partie.

Cette année, ce sera donc le DJ Attalin qui assurera la première partie durant la soirée du samedi 19 août qui sera une soirée 100% française. Il sera suivi de Vitalic, Vladimir Cauchemar, I Hate Models, Billx, et Nicolas Cuer. Le vendredi 18 août, l’artiste Boris Brejcha monopolisera la soirée. Le dimanche 20 août, le festival se terminera en beauté avec Justin Mylo, Martin Garrix et Richard Orlinski.

L’édition de 2022.

Les nouveautés du festival

Cette année, le festival ne propose pas seulement une programmation musicale. « On souhaitait proposer quelque chose qui mélange la musique et l’art », développe Julien Gaona. Un jour, le co-directeur du festival tombe sur le livre Pourquoi j’ai cassé les codes, écrit par le sculpteur et musicien Richard Orlinski. Les mots de l’artiste résonnent en lui, il décide donc de prendre contact. « Il voulait relancer sa carrière musicale donc c’est bien tombé, on lui a proposé un créneau, et il a proposé en retour de mettre des œuvres au sein du Théâtre antique », développe Julien. Ainsi, du 2 août au 3 septembre, quatre œuvres de Richard Orlinski, l’artiste français le plus vendu au monde, seront exposées au sein du monument, dont le célèbre Kong. Une collaboration avec Positiv Prod qui pourrait bien se pérenniser.

Cette année, le festival va aussi profiter de la présence des projecteurs qui servent à projeter les vidéomappings, notamment pour le spectacle L’Odyssée Sonore, pour également proposer quelque chose de visuel en plus de la programmation musicale. À ces deux nouveautés s’ajoutent d’autres surprises que les festivaliers découvriront lors de l’événement.

Positiv, plus qu’un festival

Le Positiv festival tend à devenir bien plus qu’un événement estival étalé sur quelques jours. Depuis déjà deux ans, l’équipe propose un format hivernal du festival. Les deux premières éditions ont eu lieu à l’Alpe d’Huez. Au vu de l’engouement, l’équipe réfléchit à proposer une programmation plus conséquente dans d’autres stations.

« Notre objectif est de développer la marque Positiv. »

Julien Gaona

La marque Positiv prend donc de l’ampleur, que ce soit à travers les programmations des festivals d’été et d’hiver, ou à travers le merchandising. Il y a peu est née la boîte de production Positiv Prod, qui permet notamment l’organisation d’autres manifestations musicales en dehors des dates du festival. Cette année, le Théâtre antique va notamment accueillir le concert de Sting le mardi 25 juillet, qui affiche complet depuis plusieurs mois déjà. « On souhaite proposer d’autres styles de musique, en plus de la programmation électronique d’août, pour toucher un public plus large », explique Julien Gaona.

Une petite équipe, de grands projets

L’équipe du Positiv est composée de sept personnes à temps plein. À ces membres s’ajoutent entre 150 et 180 personnes chaque été, entre régisseurs, techniciens et autres, pour mener à bien le festival. « C’est une belle machine qui est très chronophage mais qui est tout autant passionnante, de par le contact avec toute l’équipe, mais aussi avec les festivaliers de qui on a de très bons retours », poursuit Julien.

Mis à part Nicolas Cuer, quasiment tous les membres de l’équipe viennent d’horizons complétement différents du milieu de la musique. Julien lui-même, ne vient pas de ce milieu. Après avoir été entrepreneur dans le bâtiment, expert immobilier puis commercial, c’est sans bagages qu’il est arrivé dans le milieu de la musique et du spectacle. « Je me suis fait les dents sur le terrain, et très vite ce métier est devenu ma passion, affirme-t-il. C’est peut-être ça qui fait notre force, parce qu’on est arrivés dans ce milieu avec un regard différent, un regard neuf. » L’équipe Positiv Prod a osé casser les codes, ce qui semble aujourd’hui porter ses fruits.

DR

Positif Festival. Vendredi 18, samedi 19, dimanche 20 août. Billetterie en ligne. Théâtre antique. Rue Madeleine Roch. Orange.


Ça swing à Venasque

Du lundi 10 au dimanche 16 juillet prochains, la ville d’Arles va accueillir la 28ᵉ édition du festival Les Suds. Concerts, rencontres et master classes… Partez à la découverte des musiques du monde.

Le festival Les Suds a été créé en 1996 par Marie José Justamond, présidente de l’événement, à l’impulsion de l’ancien maire d’Arles Michel Vauzelle. À l’initiative de sa création, une interrogation : comment considérer la Méditerranée comme un ensemble culturel ?

Si l’ADN du festival repose sur la culture méditerranéenne, rapidement après sa naissance, l’événement est allé chercher plus loin, en termes de géographie. Aujourd’hui, c’est un festival des musiques du monde. « C’est un réel voyage que l’on propose du lundi matin au dimanche soir », affirme Stéphane Krasniewski, directeur du festival Les Suds.

La fusion des patrimoines culturel et architectural

À l’origine, l’idée a été de mettre le patrimoine architectural arlésien mais aussi le patrimoine culturel en valeur. Ainsi, tout au long de la semaine, les festivaliers se regrouperont dans divers lieux emblématiques de la ville pour découvrir différentes parties du monde à travers la musique.

Le jardin Hortus, l’espace Van Gogh, le musée départemental Arles antique, la place Voltaire, le Théâtre Antique, la cour de l’Archevêché, et bien d’autres endroits seront mis en lumières lors du festival. « La possibilité que nous offrent tous ces lieux est de mettre les artistes sur une scène adaptée à leur expression, mais aussi à un moment propice, explique le directeur. On ne programme pas de la même manière un concert du matin et un concert du soir. »

Des artistes déjà connus et des talents émergents

La programmation de Les Suds est dense. En tout, ce sont 80 concerts et rencontres musicales qui vont avoir lieu. Qui dit programme dense dit bon nombre d’artistes. Comme chaque année, le festival propose des artistes déjà connus aux côtés de talents émergents, en passe de devenir les têtes d’affiche de demain.

« Les artistes déjà en place vont permettre d’apporter de la lumière à l’événement. Le festival doit être un accélérateur de carrière pour les artistes moins connus. »

Stéphane Krasniewski

Ainsi, de gros noms seront présents comme Barbara Pravi, interprète du tube ‘Voilà‘, Silvia Pérez Cruz, dont la notoriété n’est plus à prouver, notamment dans son pays l’Espagne, ou encore le producteur et musicien Raül Refree, qui a, entre autres, fait découvrir la star de la pop Rosalía au grand public. Venezuela, Colombie, Mongolie, France, Mali, Tunisie… Tous les continents seront représentés. Le département de Vaucluse, quant à lui, sera également de la partie à travers le groupe Tant que li siam qui chante en provençal.

Plus qu’une succession de concerts

Au cours de la semaine, les festivaliers ne vont pas seulement assister à des représentations musicales. Les temps de médiation auront eux aussi une grande place lors de l’événement. Il y aura notamment les petits-déjeuners orientaux du lundi 10 au samedi 15 juillet à 9h30, servis par l’Association de solidarité avec les travailleurs immigrés (ASTI) à l’école du Cloître. L’occasion de se retrouver entre festivaliers, mais aussi de croiser l’équipe de l’événement et parfois les artistes de la programmation.

Il y aura également les apéros découverte du lundi 10 au vendredi 14 juillet à l’espace Van Gogh qui permettront d’en apprendre plus sur les artistes avec des anecdotes, des coups de cœur, et bien sûr, de la musique en acoustique. « Ces moments sont importants pour présenter les artistes, mais aussi pour faire comprendre l’histoire ou le contexte politique de chaque type de musique », explique Stéphane Krasniewski. Certains chantent pour la liberté dans leur pays, d’autres pour la liberté d’expression et de création, c’est aussi ça que veut mettre en avant le festival Les Suds. Des films et documentaires seront également projetés tous les jours à 14h30 pour en apprendre plus sur les différentes cultures représentées lors de l’événement.

Le programme du festival

Des stages et master classes

Tout au long de la semaine, le festival proposera également 12 stages ‘danse’, 9 stages ‘instrument’, 10 stages ‘voix’, 6 stages ‘art de vivre’ et 3 stages ‘jeunesse’, animés par des artistes reconnus dans leur domaine. L’objectif est de partager une passion, de découvrir une ou plusieurs cultures, mais aussi de faire vivre le festival de l’intérieur.

Lors de ces moments, les stagiaires pourront apprendre les danses indiennes, le flamenco, le hip-hop contemporain, les percussions soufies & zar, l’accordéon, les maracas vénézuéliennes, l’histoire de la polyphonie, les chants et danses du Sahara, la cuisine provençale, le yoga, ou l’éveil corporel et musical. Le prix des stages se situe entre 50€ et 350€. Pour découvrir tous les stages et vous y inscrire, cliquez ici.

Une programmation pour tous

Chaque année, entre 40 000 et 45 000 personnes sont au rendez-vous et vivent le festival à fond, de 10h à 3h tous les jours pendant une semaine. Près de deux tiers d’entre eux viennent du Grand Régional (Montpellier-Marseille / Nîmes-Avignon), entre 25% et 30% des métropoles françaises, et entre 5% et 10% de l’international (Italie, Espagne, Suisse, Allemagne), notamment pour faire les stages.

Chaque journée du festival est ponctuée d’événements gratuits jusqu’à 19h, puis on bascule dans la cour de l’Archevêché et dans le Théâtre antique qui, eux, proposent des concerts payants avec des artistes plus reconnus. Ainsi, il y en a pour tous les goûts, et tous les budgets !

Pour découvrir l’intégralité de la programmation du festival et réserver vos billets pour les concerts payants, ou réserver vos pass, cliquez ici.


Ça swing à Venasque

Durant quatre jours du 10 au 13 août prochains, les artistes vont se succéder sur scène pour l’Insane Festival à Apt. Le programme vient d’ailleurs d’être dévoilé dans son intégralité.

Si la sixième édition de l’Insane Festival a réuni plus de 37 000 personnes venues du monde entier en 2022, l’édition 2023 devrait faire déplacer encore plus de festivaliers sur le territoire du Pays d’Apt puisque l’événement s’octroie cette année une journée de plus au programme.

Les festivaliers, autrement appelés les Insaners, pourront notamment retrouver des artistes habitués du festival tels qu’Apashe, Angerfist, Expulze & Narfos, Sköne, ou encore El Desperado. Les festivaliers iront également à la découverte de nouveaux artistes. C’est d’ailleurs le point fort de l’événement. Ce festival de musique électronique se démarque des autres par sa programmation très pointue mêlée à la découverte de nouveaux talents. « Nous voulons aller vers une position de ‘petit Coachella français’, avec une grande qualité artistique dans un milieu paradisiaque », avait déclaré Cédric Maros, adjoint en charge de la culture à la mairie d’Apt, après l’édition de 2022.

La particularité du festival : faire venir des artistes reconnus dans le monde de la musique électronique, mais aussi des artistes connus du grand public. L’année dernière, les festivaliers avaient pu voir Orelsan, Suzane ou encore Hatik sur scène. Cette année, c’est l’artiste belge Angèle qui est à l’affiche, accompagnée de son frère Roméo Elvis.

Pour découvrir la liste des artistes qui seront présents, cliquez ici. Pour accéder à la billetterie, cliquez ici.


Ça swing à Venasque

La Chapelle Saint-Louis accueille la chanteuse yakoute dans le cadre du Festival ‘Toutes les Couleurs d’Eurasie’.

Née en 1986 dans la ville de Yakutsk, dans la République de Sakha dans le Yakoutie en Russie, Olena ‘Uutai’ Podluzhnaya, virtuose de la guimbarde traditionnelle ‘khomus’, parcourt les scènes du monde entier pour faire entendre ses chants et musiques d’inspiration chamanisme venus de Sibérie.
Ces chants et musiques traditionnels reposent sur l’idée de l’harmonie et de l’unité de la Nature. S’appuyant sur ce patrimoine ancestral, Olena crée et improvise, inspirée par la voix des oiseaux, des animaux, et les sons de la Nature. Un spectacle rare et envoûtant.

Olena Uutai est une artiste étonnante, porteuse des traditions millénaires de sa Sibérie natale. Ses chants et musiques célèbrent la beauté et la fragilité de la Terre, et sont un hymne à tous ceux qui l’habitent et lui donnent vie : oiseaux, animaux, arbres, fleurs, etc. Sur scène, Olena chante et joue du ‘khomus’, cette harpe à bouche qu’elle pratique depuis son enfance.
Sa voix puissante se fait hululement de la chouette, croassement du corbeau, vocalisation d’un oiseau, hennissement du cheval, hurlement du loup… Sa maîtrise à reproduire les bruits des bêtes est impressionnante, dans la plus pure tradition des chant chamaniques de sa région.
Du plus aigu au plus grave, du plus puissant au souffle le plus ténu, Olena fait preuve d’une maîtrise exceptionnelle des possibilités de la voix humaine, qui lui a valu d’être invitée dans les plus grands festivals du monde. Une expérience auditive et sensorielle inoubliable.

Olena UutaiI – Chants chamaniques de Sibérie (Guimbarde khomus, chant, percussions). Vendredi 2 décembre 2022 – 20h. Chapelle Saint-Louis, rue Ancien collège. Orange.


Ça swing à Venasque

Le Blues Rock Festival fait son grand retour, après deux annulations consécutives à cause de la pandémie de Covid-19, pour une 3ᵉ édition à Châteaurenard pour deux soirées exceptionnelles à partir de demain, le vendredi 21 octobre.

Créé en 1997 à la Cité des papes, le Blues Rock Festival, qui à l’origine s’appelait le Avignon Blues Festival, a déménagé à Châteaurenard en 2018. Si les deux premières éditions dans la commune des Bouches-du-Rhône ont remporté un franc succès, le Covid-19 est venu casser le rythme, obligeant deux annulations en 2020 et 2021. Demain et samedi, le festival fait son grand retour avec une programmation de grande qualité.

La soirée du vendredi 21 octobre, le public découvrira le groupe français Same player shoot again, qui a notamment été le grand gagnant du Cahors Blues Festival 2019. L’Américain Tommy Castro et son groupe The Painkillers se produiront également sur scène. Le guitariste, chanteur et auteur-compositeur a gagné trois récompenses aux Blues Music Awards 2022, dont une avec son groupe.

Le samedi 22 octobre, la scène accueillera l’auteure-compositrice-interprète américaine Christina Holmes, qui assurera la première partie de Donavon Frankenreiter et ses chansons pop-folk mêlées à de la country, du blues-rock, et du raggae. Cette soirée sera également marquée par la venue du bluesman américain Bernard Allison, fils du célèbre Luther Allison, connu pour son blues-rock explosif.

Le tarif plein pour assister à l’une des deux soirées est de 25,99€ (22,99€ tarif réduit) pour le vendredi, et 30,99€ (27,99 €) pour le samedi. Le pass deux jours vous coûtera 46,15€ (41,03€ tarif réduit). Pour assister aux concerts, il vous suffit de prendre votre ticket sur la billetterie en ligne.

Vendredi 21 et samedi 22 octobre. 20h30. Salle de l’Étoile. 10 Avenue Léo Lagrange. Châteaurenard.

V.A.


Ça swing à Venasque

Qui dit festival dit concentration de plusieurs dizaines de milliers de personnes sur un territoire. L’attractivité de ce dernier est donc largement stimulée, ainsi que son économie. Le week-end dernier, du 12 au 14 août, la ville d’Apt a accueilli l’Insane Festival et plus de 37 000 festivaliers sur trois jours. Quel impact sur le territoire ?

Le week-end dernier, la ville d’Apt a vu sa population tripler lors du festival de musique électronique Insane. 37 500 personnes ont fait le déplacement, ce qui représente plus que toute la population de la communauté de communes du Pays d’Apt Luberon. Ainsi, si beaucoup d’argent a été engendré au sein même du festival, il en est de même pour le territoire qui l’a accueilli pour la 4ème fois. Au départ, le choix de faire venir ce festival à Apt n’était pas forcément dans un but économique, c’était avant tout dans l’optique de faire une proposition artistique de qualité, dans un territoire qui n’a pas de zénith, et où il n’y a pas d’accès aux grandes salles.

Pourtant, le fait d’avoir cette exigence en terme de qualité artistique au niveau de la musique électronique permet d’avoir une réelle attractivité. Cette année, l’Insane a réuni des spectateurs venant du monde entier. 20% d’entre eux venaient d’ailleurs de l’étranger, de près de 20 pays différents. Ce festival de musique électronique se démarque des autres par sa programmation très pointue mêlée à la découverte de nouveaux talents. « C’est son point fort et c’est ce qui lui permet de s’installer sur le long terme et d’avoir une certaine notoriété », explique Cédric Maros, adjoint en charge de la culture à la mairie d’Apt. L’affluence de beaucoup de personnes sur un territoire a forcément un impact sur l’économie de ce dernier, comme cela a été le cas pour la ville d’Apt pendant ces trois jours.

©Insane Festival

Une économie locale stimulée

D’après des études nationales, si on prend la fourchette la plus basse, il est estimé qu’un festivalier dépense en moyenne autour de 50€ par jour en dehors du festival. Cela voudrait dire que les festivaliers de l’Insane ont dépensé environ 1,5 millions d’euros sur le territoire durant les trois jours. Le festival, quant à lui, a dépensé entre 300 000 et 500 000€ dont une grosse partie pour les équipements et le reste pour les hébergements, la nourriture, et autres besoins. Ces chiffres ne sont pour l’instant que des estimations, ils feront l’objet d’une étude qui révélera leur exactitude en 2023.

Les grandes surfaces et les stations essences ont bien évidemment pu profiter de l’affluence pendant le festival, mais les commerçants n’ont pas été mis de côté pour autant.

« Il faut sortir du cliché du festivalier qui ne va qu’au supermarché. »

Cédric Maros

Pendant le week-end, la ville d’Apt n’a pas seulement accueilli l’Insane Festival. Au centre-ville, il y avait une brocante, et les commerçants ont organisé leur grande braderie. Ainsi, beaucoup de festivaliers ont été aperçus dans les ruelles et les boutiques du centre-ville aptésien. Si certains festivaliers ont préféré camper sur place, d’autres ont passé leurs nuits en chambre d’hôtes, et même dans des hôtels plus hauts de gamme. « Nous n’avons plus cette image du festivalier qui sort uniquement pour faire ses courses mais qui reste tout le temps du festival sur les lieux de ce dernier », développe l’adjoint en charge de la culture.

Une visibilité importante

En plus d’avoir fait tourner l’économie locale, l’Insane a acquis une nouvelle visibilité pour cette édition et n’a pas manqué d’en faire profiter le territoire du Pays d’Apt. La communication qui a été réalisée sur les réseaux sociaux en amont du festival et pendant ce dernier a eu une importance capitale pour sa fréquentation et son rayonnement. La page Facebook de l’Insane est suivie par près de 60 000 personnes et sa page Instagram par plus de 25 000 personnes. La communication est donc une étape cruciale pour donner de la visibilité à l’événement, et par conséquent au territoire dans lequel il est implanté.

« Pendant longtemps, la ville d’Apt était connue seulement pour son marché et pour ses fruits confis, maintenant, il est fréquent d’entendre ‘Apt c’est la ville de l’Insane’. »

Cédric Maros

Ainsi, la population qui s’est retrouvée au sein de la ville d’Apt a été rajeunie puisque le festival accueille des jeunes à partir de 16 ans (accompagnés d’un adulte). Le Pays d’Apt s’est donc doté d’une attractivité nouvelle, mais aussi d’une certaine visibilité et notoriété, ce qui par conséquent, a stimulé son économie. « Nous avons déjà eu des échos, sur les réseaux sociaux, de personnes qui n’ont pas pu faire le déplacement cette année mais qui aimeraient déjà réserver leur place pour l’année prochaine », explique Cédric Maros.

De plus, le fait d’ouvrir le festival à des artistes davantage grand public tel qu’Orelsan, Hatik, ou encore Suzanne, permet également d’attirer un nouveau public. Ce dernier, qui n’est pas forcément le public cible de ce type de festival, s’est vite rendu compte qu’il y avait tout à fait sa place. « Beaucoup m’ont dit qu’ils étaient venus pour Orelsan uniquement mais qu’ils prendront le pass 3 jours l’année prochaine », développe Cédric Maros. Faire venir ces artistes a permis d’installer une respectabilité supplémentaire sur le festival qui aujourd’hui se place dans le top 3 des festivals de la Région Sud aux côtés du Delta Festival et les Plages électroniques. Désormais, l’objectif de l’Insane est de se placer dans le top 10 des festivals français. « Nous voulons aller vers une position de ‘petit Coachella français’, avec une grande qualité artistique dans un milieu paradisiaque », affirme l’adjoint en charge de la culture.



La place du territoire dans cet événement

La question maintenant est de savoir comment le territoire peut absorber et accompagner un événement d’une telle ampleur. L’Insane est amené à grandir dans les années à venir, il va sûrement être étalé sur plus de jours et donc ramener encore plus de festivaliers, ce qui va faire davantage tourner l’économie d’Apt. « Plusieurs milliers de personnes ont été sur liste d’attente et n’ont pas pu avoir de place cette année, nous avons dû en refuser beaucoup, donc il y a un réel potentiel de croissance », affirme l’adjoint en charge de la culture.

Le territoire et les équipes de l’Insane estiment qu’ils ont désormais réussi à sécuriser l’événement et à le mettre en place avec une bonne organisation. « Je prévois pour la rentrée une réunion avec l’ensemble des acteurs culturels, économiques, touristiques, mais aussi environnementaux, ajoute Cédric Maros. Il faut voir quelle est la prochaine étape et comment nous pouvons nous assurer que le territoire dans son entièreté puisse en tirer profit durablement, et que ce ne soit pas considéré comme une nuisance qui vient juste s’installer temporairement au sein du territoire. »

L’effet moteur d’un événement d’une telle ampleur

Si l’Insane Festival dure seulement trois jours, il est considéré comme une structure à part entière qui s’est implantée sur Apt. D’ailleurs, il y a des bureaux et une boutique qui lui sont dédiés à Apt, qui permettent l’emploi de 9 personnes à temps complet à l’année. Ces dernières travaillent pour l’Insane mais aussi pour la programmation d’autres festivals, et ils comptent bien se développer.

« C’est pas seulement un événementiel de trois jours, mais c’est une entreprise qui est venue s’installer sur la ville d’Apt et qui va l’accompagner dans ses projets culturels. »

Cédric Maros

Des projets sont d’ailleurs en cours de discussion pour dynamiser la ville en dehors de sa période touristique. De plus, le fait d’accueillir un événement d’une telle ampleur et d’avoir des retours positifs concernant son organisation et ses répercussions en terme de visibilité crée un effet moteur. La visibilité et la respectabilité de l’Insane dans le monde culturel pourrait permettre à d’autres organisations de vouloir s’implanter à Apt.

Un futur parc des expositions pour la ville d’Apt ?

La prochaine étape serait donc la construction d’un parc des expositions permettant d’accueillir ce festival dans de meilleures conditions, sans avoir à tout reconstruire chaque année, à ramener l’eau, l’électricité, le réseau, et à refaire le parking. C’est un investissement que le Département, le Pays d’Apt Luberon et la ville d’Apt semblent prêts à effectuer puisque ce projet n’est plus seulement à l’étape d’hypothèse. Les premières heures de travail sur ce projet d’envergure devraient avoir lieu à la rentrée afin de pouvoir lancer les travaux qui vont s’étaler sur plusieurs années. Pour le moment aucune date précise n’a été mentionnée, seulement une échéance de trois ou quatre ans.

L’objectif pour la communauté de communes du Pays d’Apt Luberon est de se structurer, d’avoir un équipement qui pourrait accueillir 20 000 spectateurs par jour, telle est l’ambition de l’Insane Festival. Cette infrastructure accueillerait d’autres manifestations comme l’Insane, mais également des rencontres sportives ou encore des salons. Ce parc des expositions va être porté par le pôle ‘développement économique’ de la communauté de communes car il n’aura pas vocation à avoir une utilisation uniquement culturelle, cela sera une extension de la zone économique de Perréal.

Quels objectifs pour l’Insane 2023 ?

Si cette année, l’Insane Festival a été une grande réussite, les équipes ne revoient pas leurs objectifs à la baisse pour 2023. De nouveaux noms sont en cours de discussion, pour l’instant rien ne peut être révélé. Toujours dans cette volonté d’avoir des grands noms qui vont surprendre, qu’on ne s’attend pas réussir à avoir à Apt. De nouveaux partenariats sont également prévus, beaucoup d’entreprises locales ont déjà manifesté leur volonté d’accompagner le festival l’année prochaine.

Pour ce qui est de la durée du festival, elle devrait augmenter. Ce dernier ne se tiendrait donc plus sur trois jours, mais sur quatre. Et la jauge devrait en faire de même. Le festival devrait pouvoir accueillir 15 000 festivaliers par jour en 2023, au lieu de 12 000, ce qui ferait un total de 60 000 personnes sur les quatre jours.



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