17 juin 2025 |

Ecrit par le 17 juin 2025

Aix-en-Provence : 19e édition des Flâneries d’art contemporain dans les jardins aixois

Musique, opéra, littérature, danse, théâtre, humour, peinture, sculpture, Andréa Ferréol offre tous les arts au public.

« L’art est une affaire de passion, de curiosité » explique la célèbre comédienne présidente d’Aix-en-Oeuvres qui veut mettre l’art à la portée de tous et qui organise cette manifestation culturelle renommée bien au-delà de la Région Sud.
Alors qu’Aix-en-Provence rend hommage et célèbre en 2025 son peintre Paul Cézanne, l’aixoise Andréa Ferréol invite gratuitement le public à venir flâner le temps d’un week-end, samedi 21 et dimanche 22 juin dans quatre magnifiques jardins privés du quartier Mazarin investis par des artistes d’horizons différents.

Peinture, sculpture, photographie, dessin, ainsi que de nombreux événements captivants tels que des lectures, des concerts de musique classique, d’opéra, du théâtre seront au programme de cette édition 2025. Une aubaine pour les visiteurs qui tout en se promenant dans la ville aux 100 fontaines, vont pouvoir découvrir de belles œuvres, singulières, intéressantes, rencontrer et échanger avec des artistes.

Quatorze artistes-plasticiens accompagnés de comédiens, musiciens, danseurs et d’humoristes seront présents. Les visiteurs auront l’occasion de se laisser emporter par la magie de l’art, à travers des performances artistiques variées, et des rencontres enrichissantes avec les artistes.

Les créateurs invités à cette 19e édition sont : Patio des Oblats : David David, sculpture – David Mansot, sculpture – Philippe Azema, peinture. Jardin Hôtel d’Espagnet : Wilfrid Bricourt, sculpture – Foued Mokrani, peinture. Jardin Musée Arbaud : Fabrice Magnée, sculpture – Véronique Lecoq, dessin. Jardin Salons d’Olivary : Francesca Piqueras, photo – Marco Mencacci, sculpture – Alain Signori, assemblage ferraille – Rachel Levy, photo – Evgenia Saré, peinture – Rebecca Campeau, sculpture textile – Yannick Mur, bijoux.

Les comédiens, Jacques Pessis, Émilie Reignier, Bruno Raffaelli, Sophie Barjac accompagnée du pianiste Alexis Tcholakian, Philippe Cariou et Pierre Azéma, feront des lectures de lettres d’auteurs célèbres tels que : Cézanne, Zola, Pierre Dac, etc. Michel Fraisset auteur spécialiste de Cézanne rencontrera le public pour partager son expertise sur l’artiste.

L’humour sera présent avec le duo Alex Vizorek et l’accordéoniste Pascal Contet, dans Fou de sport. Clément Fréze mentaliste reconnu, invitera le public à repousser les frontières du cerveau humain. Le jeune public ne sera pas oublié avec Pipoune et Henri, un spectacle clownesque. La musique classique sera à l’honneur et la jeune prodige pianiste Gayané Gharagyozyan, âgée de 14 ans dévoilera son talent. Léa Desandre (mezzo-soprano) et Thomas Dunfort (luth et théorbe) emmèneront les spectateurs à travers trois siècles de chansons d’amour françaises.

Autres moments musicaux Aurélie Lombard et Diego Lubrano (accordéon et guitare) proposeront un voyage musical mêlant des valses virevoltantes, tangos argentins et standards de jazz les plus entraînants. Ameylia Saad Wu (harpe), Nans Bart (piano), Christian Fromentin (violon), accompagneront les visiteurs dans les différents jardins. Enfin, la danse sera présente avec un duo né autour de l’amour de la danse, Laura Deleaz (comédienne à la Bulle Bleue) et Lorenzo Dallaï (chorégraphe et danseur).

JD Réga

Le programme
Samedi 21 juin 2025
Patio des Oblats : : 15h45 Gayané, concert piano -17h00 Jacques Pessis : lecture : texte de Pierre Dac -18h30 Laura Deleaz et Lorenzo Dallaï, danse Nans Bart, piano
Jardin Hôtel d’Espagnet:-15h00 Michel Fraisset, auteur -17h45 Philippe Cariou et Pierre. Azéma, Lecture Cézanne et Zola -18h45 Alex Vizorek et Pascal Contet spectacle humour et accordéon, Christian Fromentin violon
Jardin Musée Arbaud : 15h30 Clément Freze, mentaliste – 16h30 Emilie Reignier, lecture Cézanne à Aix – Aurélie Lombard et Diego Lubrano, accordéon et guitare
 Jardin Salon d’Olivary : 16h00 Bruno Raffaelli, lecture, Les souffrances du barbouilleur – 17h30 Emilie Reignier, lecture Cézanne à Aix  –  18h30 Clément Freze, mentaliste – Ameylia Saad Wu, harpe

Dimanche 22 juin 2025
Patio des Oblats : 12h00 Clément Freze, mentaliste – 14h00 Nans Bart, concert piano – 16h30 Sophie Barjac et Alexis Tcholakian, lecture et piano jazz : Monk, la fureur du jazz… et le silence -18h00 Léa Desandre et Thomas Dunfort, Mezzo-soprano et luth Nans Bart, piano
Jardin Hôtel d’Espagnet : 11h30 Pipoune et Henri, spectacle pour enfants -15h30 Bruno Raffaelli, lecture -17h00 Émilie Reignier, lecture Cézanne à Aix 
Jardin Musée Arbaud : 13h00 Emilie Reignier, lecture Cézanne à Aix -15h00 Clément Freze mentaliste – Aurélie Lombard et Diego Lubrano, accordéon et guitare
Jardin Salon d’Olivary : 12h00 Le Trio Keynoad, concert – 14h30 Philippe Cariou et Pierre Azéma, lecture Cézanne et Zola 17h30 Clément Freze, mentaliste Ameylia Saad Wu, harpe.

Fabrice Magnée, sculpteur belge né à Huy en 1968 est basé à Namur (Belgique). Après avoir été enseignant, en autodidacte il se forme aux techniques du travail du métal dès 2002. Chose peu courante, ce sont les clous forgés, vieux d’un ou plusieurs siècles qui sont ses matériaux privilégiés.
« Les clous ont une histoire. J’aime partager cette dernière, notamment avec les Compagnons du Devoir mais aussi avec le public » explique l’artiste qui grâce à la soudure les assemble et leur redonne vie. Les clous sont déformés par extraction au pied de biche ou à la tenaille. Ils ne sont pas ou peu retravaillés par la suite. De là jaillit l’expression et surgit l’oeuvre. « Chaque clou symbolise un personnage (cinq clous pour un personnage) » Dans ses sculptures beaucoup de vies parallèles. « Les clous deviennent marcheurs, funambules, échasseurs, dans une architecture nouvelle faisant écho à l’ancienne » explique l’artiste qui a exposé à Paris, Strasbourg, Saint-Paul de Vence, et à la galerie MMB à Avignon. Les flâneurs pourront voir ses œuvres et le rencontrer samedi 21 et dimanche 22 juin 2025 au jardin du Musée Arbaud 20 rue Mazarine à Aix-en-Provence.

Wilfrid Bricourt sculpteur fil de fer de Camaret-sur-Aygues dans le Vaucluse.
« Gamin à 12/14 ans j’ai commencé avec des bouchons de champagne. Aujourd’hui je redonne vie à des fils de fer torturés trouvés dans la nature. Le fil de fer par sa légèreté et sa malléabilité incarne le dualité de la force et de la fragilité des liens qui nous unissent. Il y a quelques années j’ai aidé les sinistrés de la vallée de la Roya. Il y avait beaucoup de déchets, notamment des fils de fer que j’ai retravaillés ensuite pour leur redonner vie et une image plus positive. De cette matière naissent des sculptures représentant des personnages, animaux, végétaux, qui reviennent dans notre environnement. A travers ce matériau humble mais puissant, j’invite à réfléchir sur notre place dans le monde  et sur la matière dont nous façonnons les liens qui nous relient à l’autre et à la nature. Je tend une main à ces fils de fer torturés, ou peut-être ce sont eux qui viennent vers moi, mais ensemble nous filons vers une nouvelle vie » explique l’artiste que le public pourra rencontrer au jardin de l’hôtel d’Espagnet à Aix-en-Provence où il exposera notamment « Icare » une œuvre de 3,50 m d’envergure.

David Mansot, artiste cabaniste depuis 15 ans. Originaire du Beaujolais, il a été architecte d’intérieur à Lyon et ébéniste.
« J’ai commencé à faire des forteresses pour mes garçons quand ils avaient 10 et 12 ans. Cela les rendait vraiment heureux » révèle l’artiste qui suspend aux murs des maisons des cabanes à rêver qu’il fabrique avec des matériaux de récupération. « Ma première cabane je l’ai faite en pensant à mon grand-père qui était menuisier et forgeron. Je dessine d’abord puis je fabrique en imaginant la vie des gens à l’intérieur. C’est l’histoire des habitants qui me guide vers l’architecture de la cabane. Les gens les commandent en me racontant la vie de la personne à qui elle est destinée » indique David Mansot qui réalise une architecture merveilleuse de lieux réels ou fantastiques. Les objets qui composent les œuvres sont eux-mêmes des débuts de témoignage d’existence passée, d’usage et de gaspillage souvent. Ils serviront à dire plus encore qu’il faut prendre soin de notre monde. Les cabanes de David Mansot sont comme de projets magiques ou des madeleines de Proust. Et elles touchent.  A noter qu’à l’occasion de ces 19èmes Flânerie David Mansot exposera ses œuvres au Patio des Oblats 54 Cours Mirabeau.

Yannick Mur, artiste designer (bijoux contemporains) depuis 25 ans. Ancienne danseuse (classique et contemporain).
« J’ai fondé ma marque YM Parures d’ailleurs en 1998. Depuis j’ai créé de nombreuses collections de bijoux contemporains, de la pièce unique à la grande série, diffusées en France et à l’international notamment au Musée des arts décoratifs à Paris, au Musée d’art contemporain de Chicago, chez Takashimaya, à Osaka… Cette expérience me permet de maîtriser l’ensemble des étapes nécessaires au développement d’une collection et d’en avoir une vision globale. J’élargis aussi mon activité en proposant diverses missions de collaboration dans le cadre de la création, du conseil et de la formation » déclare l’ancienne danseuse basée aujourd’hui à Aix-en-Provence » indique Yannick qui a mis au point une technique de broderie compressée de fil d’or 18 carats ou d’argent tissant des volumes laissant filtrer la lumière. Avant les Flâneries 2025 à Aix-en-Provence Yannick Mur aura présenté du 21 au 25 mai 2025 au Grand Palais à Paris dans le cadre de la Biennale internationale des métiers d’art et de la création sa dernière collection : « Phénix » ainsi qu’une sélection de pièces uniques que le public des Flâneries pourra découvrir. « Il y aura aussi une collection qui associe ivoire végétal, or et argent et particulièrement un concept de bagues modulables, ce qui permet de réaliser sa bague de façons personnelle pour un budget raisonnable. Dans la collection origine le bijou est pensé comme une sculpture. Quand on ne le porte pas il devient sculpture » précise l’artiste qui sera au Jardin Salon d’Olivary, 10 rue du 4 septembre à Aix-en-Provence.

Francesca Piqueras photographe italo-péruvienne travaille la photographie comme un peintre analyse avec justesse le galeriste Cyril Guernieri de la rue Visconti à Paris.
Francesca fait partie d’une famille d’artistes. Au coeur de cet univers elle a grandi en observatrice attentive, s’intéressant au monde fascinant des minéraux et des éléments fondamentaux. Sa série de pierre et de sable  réalisée en 2022 au Pérou, nous transporte dans un univers minéral aux mille couleurs, qui ferait presque oublier l’existence de la vie humaine.
Témoin de son époque Francesca expose depuis 2007 à Paris, en noir et blanc, avec des séries centrées sur l’univers urbain. Elle passe à la couleur en 2009 et affirme une vision métaphysique de l’archéologie industrielle contemporaine. Elle développe ainsi huit séries sur les architectures marines à l’abandon qui confrontent la fragilité des œuvres humaines à la force des éléments : épaves de cargos rongés par la rouille, fortifications militaires rongées par l’océan, plateformes pétrolières en déshérence. Glacier au Pérou, montagne, dunes, désert : ses photographies explorent ces existences parallèles à l’activité humaine. « Je sous expose mes photos pour aller dans le clair obscur pour créer quelque chose de très rythmique » révèle l’artiste qui a représenté la France à la première Photomenta au musée Eretz Israël de Tel Aviv qui expose à ce titre plus de vingt tirages en grand format de Francesca Piqueras. Lors des Flâneries 2025 elle exposera au Jardin Salon d’Olivary, 10 rue du 4 septembre.

Véronique Lecoq est diplômée de l’école d’architecture intérieure CREAD à Lyon. Aujourd’hui artiste auteure (dessin depuis 1999) elle est installée à Aix-en-Provence.
Elle vit comme elle travaille en fonction de sa sensibilité. Son œuvre reflète un sens profond de l’harmonie, alliant des éléments abstraits avec une approche équilibrée. « C’est le trait qui fait ma signature. Il doit à lui seul créer l’émotion » explique Véronique qui est en recherche d’équilibre et d’harmonie pour apporter plus de douceur à ses tableaux. « Le trait c’est ma poésie et ma muse c’est l’amour sous toutes ses formes. L’amour pour la vie, pour soi, pour les autres et l’énergie qu’on peut créer entre chacun. Je prends un réel plaisir à travailler pour partager mes valeurs d’un trait simple, avec des petites histoires en noir et blanc. Dans un équilibre entre le plein et le vide. La douceur m’accompagne, réceptive à la mélodie de la vie ainsi qu’à ses mystères. Je partage le symbole de la légèreté et de la fantaisie par un style minimaliste où seul le trait éveille l’émotion » précise l’artiste dont la vison artistique est largement reconnue. Les flâneurs pourront voir ses œuvres au Jardin du Musée Arbaud 20 rue Mazarine à Aix-en-Provence.


Aix-en-Provence : 19e édition des Flâneries d’art contemporain dans les jardins aixois

C’est le rendez-vous attendu à Aix en Provence. La manifestation qui déplace la foule, les artistes et les œuvres. Présidente  de l’association Aix-en-oeuvre qu’elle a créé en 2002, la comédienne Andréa Ferréol  organise et propose depuis plus de vingt ans avec son équipe de bénévoles cet évènement gratuit placé sous le parrainage du Ministère de la Culture et de la Communication.

Le samedi 15 et le dimanche 16 juin, le public tout en se promenant dans la magnifique Cité du Roi René va pouvoir rencontrer des artistes de talent et découvrir leur travail dans de beaux écrins au coeur de la ville dans trois jardins privés du quartier Sextius (jardins Mérindol, des Étuves, des Guerriers) spécialement et gracieusement ouverts au public pour cette 18ème édition. Une aubaine pour les visiteurs. Le temps d’un week-end ils pourront rencontrer et échanger avec douze créateurs qui exposeront quelques unes de leurs œuvres. Comme de coutume ils seront accompagnés d’auteurs, de comédiens et de musiciens, dont certains artistes de renommée internationale. Arts plastiques, peinture, sculpture, design, dessins, mais aussi concerts de musiques classique, opéra, danse avec Jack Rexhausen et Ayla Pidoux (Preljocaj Junior), et lectures captivantes sont à l’affiche de cette édition 2024.

Seront présents des personnalités comme la soprano Nathalie Dessay, le Frère Pablo, l’auteur Boris Cyruinik ou encore la comédienne Julie Depardieu qui viendra faire une lecture de lettres de Magda Goebbels avec le comédien Stéphan Druet (Bunker : le terrible destin de Magda Goebbels). A noter aussi, c’est une première aux Flâneries la présence d’un humoriste de talent, Pierre Aucaigne. Il sera présent dimanche 16 juin.

L’ouverture de cette manifestation culturelle est fixée au vendredi 14 juin au jardin des Étuves en entrée libre. A 18h15 l’actrice Emilie Reignier dira des poèmes de Prévert accompagnée à la clarinette de Michel Lethiec. A 19h00 place au théâtre mis en scène par Vincent Messager avec une lecture spectacle. Sur les planches Andréa Ferréol, Frédérique Tirmont et Erwin Zirmi dans une pièce qui met en présence la marquise de Maintenon et la marquise de Montespan, deux maîtresses de Louis XIV qui règlent leurs comptes.

Une pièce que chacun souhaite voir jouer au Festival d’Avignon 2025, avec le même succès qu’Andréa Ferréol et Vincent Messager avaient obtenu dans le Off 2022 avec « La priapée des écrevisses »

« Cette 18ème édition laisse une grande place à la jeunesse avec de nombreux jeunes talents plasticiens, et musiciens » annonce Andréa Ferréol qui cite Balzac « Flâner est une science, c’est la gastronomie de l’oeil ». « Alors bon appétit » conclut-elle !

Jean-Dominique Réga

Le programme samedi 15 juin
1 Jardin Mérindol, 12 rue Mérindol
-15h30 Yoyo Maeght, auteur
-17h30 Émilie Reignier, Les liaisons dangereuses
-19h00 Philippe Carriou, correspondance de Groucho Marx
2 Jardin des Étuves, rue des Étuves
15h00 Duo Arborescence, violon-piano
17h10 Mathis Cathignol, piano
18h45 Boris Cyrulnik, auteur.
3 Jardin des Guerriers, rue des Guerriers
14h00 Philippe Cariou, correspondance de Groucho Marx
16h00 Julie Depardieu avec Stéphane Druet, lettres de Magda Goebbels
18h00 Prejlocaj juniot, danse
19h30 Émilie Reignier, Les liaisons dangereuses.
Le programme dimanche 16 juin
1 Jardin Mérindol
12h00 Trio Keynoad, concert Reflets du Cédre
14h00 Émilie Reignier avec Jacque Patron, lettres Edith Piaf et Marcel Cerdan
16h00 Frère Pablo, guitare-chant
17h45 Philippe Cario, correspondance de Groucho Marx
2 Jardin des Étuves
15h00 Michel Lethiec, clarinette avec le Quatuor Girard, violons
17h10 Pierre Aucaigne, humour
18h15 Nathalie Dessay, chant avec Philippe Cassard, piano
3 Jardin des Guerriers
12h00 Frère Pablo, guitare-chant
13h00 Philippe Cariou, correspondance de Groucho Marx
17h30 Émilie Reignier avec Jacques Patron, lettres Edith Piaf et Marcel Cerdan.

LES CREATEURS INVITES

Guillaume Piechaud sculpture-design, Behi Samadian, bijoux, Nurcan Giz, peinture, Sascha Nordmeyer, plasticien, Marie-Laure Manceaux, croquis, Milox, peinture, Yoyo Maeght, galerie Maeght, Rubin Plummer, peinture-sculpture,  Nicolas Pagnier, dessins, Pauline Ohrel, sculpture du sensible, Clément Santois, peinture-sculpture, Sylvie Dubois, céramique.

Marie-Laure Manceaux, croquis-minute
Marie-Laure Manceaux dessinatrice et peintre qui travaille principalement à Paris, sera aux Flâneries d’art pour faire ses magnifiques croquis-minutes, genre croquis mode. Incroyable artiste, elle sait capter l’essentiel dans l’urgence en moins de cinq minutes. Elle dessine depuis sa tendre enfance. Après l’école supérieure des arts appliqués Duperré à Paris, elle a travaillé dans la mode et le luxe et a été illustratrice dans les métiers de la communication et de l’évènementiel.
Dans le jardin des Étuves à Aix-en-Provence elle croquera en live et en toute décontraction les flâneurs volontaires. Sans tomber dans la caricature elle porte  toujours un œil bienveillant sur son modèle qui repart avec son portrait.

Marie-Laure Manceaux.©Jean-Dominique Réga

Milox, peinture
Milo Berthet, Milox de son nom d’artiste lorsqu’il peint est le plus jeune créateur (17 ans) invité par Andréa Ferréol aux Flâneries d’Art. Il sera au jardin des Étuves. « J’ai la chance d’être entouré d’artistes depuis mon plus jeune âge, ce qui m’a formé à une vision. Mes parents me soutiennent dans  mes choix. Ils ne m’ont jamais freiné. Peindre me rend heureux » explique Milox qui vit avec ses parents à Lourmarin. Il est lycéen (option arts plastiques) à Pertuis. A la recherche de couleurs, matières techniques et formes singulières, il travaille assidûment à la création de son identité artistique. « A travers mes peintures je veux transmettre un sentiment de chaleur, de tendresse par un dégradé de couleurs et des formes arrondies. Dans mes créations, il n’y a pas d’angle, pas de ligne droite qui selon moi représentent des barrières, des restrictions. A travers mes multitudes de formes je veux donner un sentiment d’infini. Je travaille aussi la lumière avec des effets de transparence. J’aime m’exprimer la nuit, là c’est la lumière qui me guide » explique Milox le jeune homme qui prépare son bac. « Mon rêve c’est de pouvoir rentrer aux Beaux Arts à Paris. Puis voyager, découvrir le monde, faire mes humanités ».

Milo Berthet.©Jean-Dominique Réga

Nurcan Giz, peinture
Nurcan Giz née en 1952 à Istanbul est une artiste turque qui a d’abord étudié la psychologie en Turquie avant d’aller en Suisse étudier l’art à l’école des Arts Décoratifs de Genève.
Elle explore la profondeur de la mémoire , comme pour faire remonter à la surface des souvenirs et sentiments. Dans une démarche qui relève de l’introspection elle révèle un monde intérieur profondément enfui. « Quand je peins je m’enfuie d’un monde extérieur pour aller dans mon intérieur. Comme tous les artistes je trouve la créativité dans mon monde intérieur. Je cherche la dynamique entre noir, blanc et gris, c’est la base et je rajoute une couleur bleue ou ocre » indique l’artiste qui fait une peinture abstraite à l’acrylique.

Nurcan Giz.©Jean-Dominique Réga

Sascha Nordmeyer, plasticien, peintre, artiste visuel
Sascha Nordmeyer, 46 ans est un artiste franco-allemand basé à Reims qui a vécu en Allemagne vingt ans avant de s’installer en France. D’abord designer, il se fait connaître grâce au projet Communication Prosthesis qui a été exposé au MOMA de New York en 2011. Associant la technologie issue du design et le geste de la main, il crée des installations aériennes et transparentes en papier et métal qui invitent le spectateur à s’immerger et développer un rapport intime à l’oeuvre. « C’est la rencontre entre la maîtrise et le hasard. J’utilise les outils de designer pour développer un travail de plasticien » précise Sascha. « Et bientôt je vais réaliser ma première œuvre monumentale en acier devant le CHU de Reims pour rendre hommage aux donneurs d’organes ou de tissus. Une œuvre pérenne de cinq mètres sur six, composée de trois voiles totem en acier ».

Sascha Nordmeyer.©Jean-Dominique Réga

Sylvie Dubois, céramique
Céramiste basée à Puyloubier village des Bouches-du-Rhône le plus près de la Sainte-Victoire, l’artiste qui a été médecin révèle que la poterie est une des joies de sa vie. « J’ai commencé il y a trente ans chez Caroline Chevalier qui m’a tout appris tout en me laissant une grande liberté dans ma pratique. Je n’aime pas vraiment utiliser le tour. Aux objets lisses je préfère ceux qui sont un peu biscornus. En fait je recherche l’accident qu’il sera impossible à reproduire. Je suis en quête de l’inattendu. C’est vrai avec la poterie et l’émail. Mes créations pour moi sont souvent utilitaires. J’aime les voir et les utiliser » confesse l’artiste qui aime la relation de la main, l’outil, le terre et l’esprit.

Sylvie Dubois.©Jean-Dominique Réga

DES PERSONNALITES

Personnalités de la musique, de la danse, de l’opéra, du théâtre, de la littérature.

Boris Cyrulnik, neuropsychiatre, auteur de nombreux ouvrages revient dans son nouveau livre sur ses thèmes de prédilection : l’enfance, l’importance cruciale de l’attachement à des figures aimantes et sécurisantes, la nécessité aussi de s’en émanciper pour construire son autonomie. Samedi 15 juin 18h45 jardin des Étuves.

Les comédiens Julie Depardieu et Stéphan Druet feront une lecture de la pièce de Christian Siméon Bunker : le terrible destin de Magda Goebbels. Samedi 15 juin à 16h jardin des Guerriers.
Nathalie Dessay cantatrice soprano sera accompagnée du pianiste Philippe Cassard, dimanche 16 juin à 18h15 au jardin des Étuves.
Le quatuor Girard (quatres frères et soeurs originaires d’Avignon) invité de salles et festivals prestigieux en France, est également demandé à l’étranger. La formation sera présente dimanche 16 juin à 15h au jardin des Étuves.
Le Frère Pablo pour qui la musique est une histoire de famille et la voix un don de Dieu donnera un récital chant guitare dimanche 16 juin à 16h au Jardin Mérindol.
Jack Rexhausen chrégraphe danseur et Ayla Pidoux danseuse, du Ballet Preljocaj Junior vont seront samedi 15 juin à 18h au jardin des Guerriers.

Le quatuor Girard.

Aix-en-Provence : 19e édition des Flâneries d’art contemporain dans les jardins aixois

« Dix-sept ans de plaisir, de joie, de partage et de découvertes » analyse la comédienne Andréa Ferréol présidente de l’association Aix-en-oeuvres qui a lancé cette manifestation culturelle gratuite devenue un rendez-vous incontournable.

Une aubaine pour le public qui tout en se promenant va pouvoir rencontrer et échanger avec des artistes dont certains de renommée internationale, et découvrir leur travail dans quelques uns des plus beaux endroits de la cité du Roi René. Une des spécificités de l’évènement est aussi de permettre au public de pouvoir découvrir des lieux privés habituellement fermés. Deux seront ouverts pour la première fois. Cette année c’est un retour dans le célèbre quartier Mazarin à proximité du Cours Mirabeau, un lieu caractérisé par ses nombreux hôtels particuliers du XVII ème siècle et ses fontaines ornées.

Marie Piselli artiste plasticienne française confirmée vit et travaille à Paris où elle a exposé au centre Pompidou, au Grand Palais, à l’Espace Vendôme. Elle expose aussi à l’international comme dernièrement à la Fondation Palmieri à Lecce en Italie, à Mexico-City ou au centre culturel la Cupala de Mérida au Mexique, à Rome, Berlin où armée d’une énergie débordante et d’une émotion créative et artistique, elle a préparé en résidence quelques unes de ses performances et installations.
Elle travaille à imaginer demain. Qualifié d’expressionnisme transcendantal son travaille utilise les humains comme des pinceaux. Son œuvre s’inscrit dans la contemporanéité. Son art fait appel à tous nos sens et nous entraîne vers le futur. « Ma base c’est la peinture, sinon je fais de la photo, vidéo, sculpture… On est là pour laisser une photo de notre époque. Je suis très positive, dans une idée de renouveau, d’espoir. Il faut regarder autour de soi pour se dire qu’on a de la chance, et dire oui à la vie » explique l’artiste qui sera présente avec son installation au Jardin Salons d’Olivary, 10 rue du 4 Septembre.

Le temps d’un week-end, les 17 et 18 juin quinze artistes-plasticiens accompagnés d’auteurs, comédiens, chanteurs, musiciens, danseurs, exposeront leurs œuvres, belles, singulières, étonnantes. Seront présents entre-autres Marie Piselli (plasticienne) Karen Farkas (peinture sculpture) Vincent Breton (photographie), Luisa Rampon (sculpture), Magali Fleurquin-Bonnard créatrice de Rose et Marius, le Studio Ely (photographie) véritable témoin du quotidien de la vie d’Aix-en-Provence depuis 1889, ou encore l’avignonnaise Véronique Dominici avec son cabinet de curiosité. Un mélange de tous les arts à la portée de tous. Une occasion d’associer dessin, bande dessinée, peinture, sculpture, céramique, bijoux, parfums, arts plastiques, photographie, lecture, musique, danse dans un programme riche et éclectique.

« Le port de tête raconte » affirme Luisa Rampon sculptrice française basée à Mirmande dans la Drôme. Ses œuvres questionnent la figure humaine. « Fascinée par le merveilleux de l’Homme, effrayée par ses audaces destructrices, je n’ai cessé d’essayer de comprendre cette dualité. Espérant une réponse à mes questionnements, j’ai passé deux ans aux Beaux-Arts de Valence, puis j’ai quitté la France pour Haïti où j’ai découvert un merveilleux pays aux profondes cicatrices, les danses profanes, sacrées et la culture animiste. Le Ballet National de Port-au-Prince, en 1988 m’a accueillie comme danseuse interprète. De cette riche expérience, j’ai rapporté le désir de chercher le contact avec les éléments, la nature et bien sûr le rythme. Mes pièces sont un mélange du monde du vivant, minéral, végétal, animal et humain » explique l’artiste qui se débarrasse des superflus de l’apparence et ne fait pas de sculpture sans dessins.
Luisa Rampon sera au Patio des Oblats, 54 Cours Mirabeau.

Les comédien-ne-s Laurence Boccolini, Philippe Cariou, Antoine Coesens, Cerise Guy feront des lectures de lettres de grands écrivains et compositeurs (Erik Satie, Karl Marx, Pauline Carton, Marcel Pagnol). Les auteur-rice-s Christophe Girard (homme politique), Lola Sémonin (Madeleine Proust) Denis Coutagne (historien d’art), Alain Gachet (physicien), Marcel Paul (bédéiste), Marc Levy présenteront leurs ouvrages.

Le jazz sera mis à l’honneur avec Thomas Leleu et Guillaume Vincent, comme la musique classique avec notamment la soprano lyrique Mélody Louledjian, Lina Ferencz et Frédéric Isoletta. Le public pourra apprécier Le Trio Keynoad avec sa musique du monde, le récital du Père Pablo, le concert de la chanteuse Ewunia et Yves Dupuis, Mathieu Pirro pianiste chanteur, Christian Fromentin (violon), Nans Bart (piano). Le G.U.ID (Groupe urbain d’intervention) dansera des extraits du répertoire du chorégraphe Angelon Preljocaj. Et pour la première fois les flâneries accueilleront Clément Freze, mentaliste qui invitera les flâneurs à repousser les frontières du cerveau humain.

Karen Farkas (peinture sculpture) vit et travaille à Paris où elle a été repérée à la galerie Baudoin Lebon par Andréa Ferréol qui a eu un coup de coeur pour ses œuvres.
Passionnée par l’art, elle suit d’abord une formation d’architecte avant de se consacrer pleinement à la peinture. Dans ses premières œuvres la référence à la figure ou au paysage est évidente, puis peu à peu elle transcende le motif pour développer une peinture plus instinctive. En 2022 pour célébrer l’année internationale du Verre, elle se met au défi d’explorer la troisième dimension avec ce matériau et réalise une série de sculptures avec les artisans verriers du centre européen de recherches et de formation des arts verriers. « J’ai travaillé avec deux souffleurs. Le verre c’est pour moi une forme innovante et une autre façon de décliner la lumière » explique l’artiste qui pendant les flâneries sera présente dans le Jardin Salons d’Olivary, 10 rue du 4 septembre.

Ouverture vendredi 16 juin à 20h30 en l’église Saint-Jean de Malte avec un concert lyrique réunissant Emy Gazeilles (soprano) Diego Godoy (ténor) et Antoine Palloc (piano).
Un émerveillement différent chaque année !

Lieux, horaires, programme complet sur https://www.aix-en-oeuvres.com/flaneries-2023/

Jean-Dominique Réga

Vincent Breton pratique une photographie très intuitive a été invité dans de nombreuses expositions nationales et internationales et nombre de ses tirages ont rejoint des collections publiques.
« Les sujets de mes photographies sont souvent de simples objets auxquels on ne prête que peu d’attention et de valeur. Choses petites, humbles et précaires qui, par leur contemplation, nous permettent d’accéder à une réalité supérieure et plus profonde. Je ne cherche ni à saisir l’essence des choses, ni à les représenter dans leur totalité mais plutôt à entrer au cœur d’elles-mêmes de telle manière qu’elles nous livrent une part de leur mémoire, nous ouvrent les portes d’autres univers. Je pars d’une intuition, d’une sensation, de l’émotion poétique suscitée par un détail précis. Je travaille par thèmes, soldats de plomb, vieux journaux, bouts de ficelles, caractères d’imprimerie, outils, vieux registres notariaux, etc. Les objets choisis portent les traces du passage du temps, de son vertige, mais aussi l’empreinte et les marques laissées par les hommes qui les ont utilisés. Ils sont porteurs de signes qui semblent vouloir faire sens, fragments de mémoire contre l’oubli » dévoile Vincent Breton qui exposera au Jardin Salons d’Olivary à proximité de la place des Quatre Dauphins.
Ici à côté d’Andréa Ferréol, Guillaume Siard chorégraphe du Groupe Urbain d’Intervention Dansée (GUID) travaille avec le Ballet Preljocaj-Pavillon Noir, centre chorégraphique national. Le Guid créé en 1998 mène la danse dans des lieux inattendus en présentant des extraits du répertoire d’Angelin Preljocaj qu’il accompagne parfois sur des tournées en France ou à l’étranger. Les danseurs spécialement choisis pour ce projet portent non seulement les œuvres du grand chorégraphe mais aussi sa volonté de proximité avec le public. Dans le cadre des Flâneries d’Art 2023, les artistes du Ballet offriront la danse aux flâneurs du Jardin, Chambre des Notaires, 8 boulevard du Roi René à 18h15. A l’issue de la représentation ils se prêteront au jeu des questions-réponses.

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