27 août 2025 |

Ecrit par le 27 août 2025

Rocambole : une appli pour lire sur son smartphone

Rocambole est une start-up française née d’un Start-up Week-end et soutenue par la French Tech Grande Provence. Ambition ? Devenir le Netflix français du livre sur smartphone. L’entreprise, dont le siège social se situe à Avignon, vient de lever 350 000€ via BPI France, les Business angels, le Réseau Entreprendre Rhône-Durance et The Bridge.  Entretien avec François Delporte, co-fondateur de Rocambole.

Rocambole c’est quoi ?

«C’est une application de séries littéraires délivrées sur smartphone dont les épisodes durent 5 minutes, explique François Delporte, co-fondateur de Rocambole. Pourquoi le smartphone ? Parce que c’est un objet tendance, qui s’est inséré dans le quotidien des Français et que l’on met dans sa poche. Notre intention ? Proposer aux Français de lire, tous les jours, 5 minutes.»

Pourquoi parier sur la lecture via un smartphone alors que les liseuses existent ?

Notre offre est complémentaire à la liseuse. Nos épisodes sont ‘calés’ sur 5 minutes pour des séries d’environ une à deux heures maximum. Nous sommes donc sur un usage différent puisque les personnes lisent, sur la liseuse, des livres en séquences de plusieurs heures que l’on peut retrouver en librairie, alors que nous, nous sommes sur des contenus originaux que l’on ne peut trouver nulle par ailleurs. Notre intention est de proposer un ‘choc’ d’imaginaire à consommer avec son café, dans les transports en commun, avant de s’endormir, ou en cas d’insomnie.»

D’où proviennent ces séries ? Comment prenez-vous lien avec les auteurs ? Combien sont-ils ? Sont-ils de nationalités différentes ?

«Nous sommes organisés en trois modes de production. Le 1er s’instaure sur le mode de la candidature : les auteurs candidatent sur notre site, ‘rocambole.io’, formulaire ‘devenir auteur’ joignant leurs premiers épisodes, l’arc narratif de la 1ère saison et la construction des 5 minutes proposées car ce ne sont pas des épisodes ‘découpés’ que nous souhaitons mais bien des constructions complètes sur un délai court. Nous répondons aux candidatures dans le mois qui suit. Nous sommes très exigeants car nous ne retenons que 5% des candidatures. Nous travaillons avec des directeurs de collection –métier propre au monde de l’édition- qui accompagnent les auteurs jusqu’au niveau d’exigence requis pour être publiés sur l’application. La 2e façon de produire est de s’adresser à notre pool d’auteurs et de scénaristes que nous faisons se rencontrer afin qu’ils travaillent ensemble sur un sujet donné, comme, par exemple, notre série ‘Coronavirus’. La 3e façon de produire est une commande que nous adressons à un auteur ou à un journaliste de renom sur un sujet précis et dont il a l’expertise, mais cela réclame plus de moyens, justement pour rémunérer ces grands noms. Nous collaborons avec 50 auteurs situés partout en France –y compris en Corse- et dans les Dom-Tom (Départements et territoires d’Outre-mer), tous de nationalité Française, pour 60 séries réalisées. Une fois intégré dans notre écosystème certains auteurs réécrivent de nouvelles séries.»

Ça coûte combien ?

«Nous fonctionnons comme une maison d’édition mais pas comme celles qui souvent travaillent à compte d’auteur. Nous avons conservé le système d’à valoir qui est une avance sur les droits futurs s’échelonnant entre 50 et 500€ pour la partie candidature. Pour le pool auteurs c’est un peu différent car, là, nous entrons sur des commandes qui se négocient au cas par cas ce qui permet à l’auteur d’obtenir une rémunération pour son travail et qui touchera, ensuite, 10% de la consommation qu’il y a sur sa série ce qui lui permet d’obtenir un revenu récurent et non négligeable lorsque l’on connaît le statut et la précarité d’être auteur en France. Finalement, le lecteur soutient ce qu’il a consommé et aimé.»

Quand l’appli a-t-elle été lancée et combien de lecteurs/ abonnés avez-vous ? Quels sont leurs profils ?

«Notre histoire s’est construite en 3 dates. Le projet a été lancé en juin 2018 lors d’un start-up Week-end organisé par le Ministère de la Culture. Nous avions 2 jours pour proposer un projet, le présenter devant un jury et convaincre celui-ci. C’est ainsi que l’on a remporté un accompagnement à Avignon avec l’incubateur The Bridge. Cela nous a permis de nous lancer puis nous avons créé la société en juin 2019. Ensuite, nous avons lancé l’application en 2019 et sommes passés en accès gratuit lors du confinement dû à la Covid-19 tout en tissant des partenariats avec 20 minutes et Neon magazine qui diffusaient nos épisodes numériques sur leur site. C’est d’ailleurs ainsi que nous avons pu convaincre des investisseurs. Aujourd’hui nous avons 15 000 utilisateurs et 600 abonnés. Leur profil ? Ils ont entre 25 et 60 ans. Ce que l’on observe ? La génération Z (18-25 ans) est très sollicitée et conçoit à nouveau de l’intérêt pour la lecture, particulièrement lorsqu’elle aborde la vie active. Les 50-60 ans comprennent, sans surprise, une forte majorité de femmes ce qui est corrélé aux études sur la lecture qui confirme qu’il s’agit aux 2/3 de femmes habitant majoritairement dans les grandes villes françaises.»

Avez-vous organisé un comité de lecture pour sélectionner les séries proposées ?

«Tout à fait, nous collaborons avec un Comité de lecture indépendant –que nous avions créé, auparavant, dans le cadre de notre organisation- qui, sur 100 séries, en présélectionnent une dizaine leur semblant prometteuses. Cette sélection est ensuite lue par nos directeurs de collection et notre directeur éditorial qui effectuent un second tri, cette fois-ci définitif. Le Comité de lecture regroupe une dizaine de personnes passionnées de littérature, également sélectionnées à partir d’un test, qui effectuent ce travail, sur leur temps libre. Les personnes qui voudraient en faire partie peuvent s’inscrire sur Rocambole.io, onglet contact. On peut également proposer sa candidature pour devenir Directeur de collection, car nous sommes sensibles aux profils très qualitatifs. Nous sommes toujours à l’écoute de personnalités, d’entreprises qui souhaiteraient collaborer avec nous…»

Votre catalogue donne à choisir de la Science-fiction, de la romance, de la fantasy, du thriller … Allez-vous proposer des livres audio ? Est-ce que des ouvrages de BD dans la même veine pourraient étayer votre catalogue ?

«Nous proposons l’ensemble des genres et également des autobiographies, événements tirés de faits réels, de l’érotique, de la comédie, de l’historique, tout sauf la littérature Jeunesse qui nécessite un autre type de plume… Notre challenge ? Proposer des séries qui sortent des genres habituels que les lecteurs lisent habituellement. Les livres audio ? On pourrait proposer  cette fonctionnalité d’écouter l’histoire néanmoins cela aurait un coût car pour bien le faire il faudrait s’entourer du talent, en plus de l’auteur d’acteurs, de comédiens… Cela pourra faire l’objet d’un développement lors d’une prochaine levée de fonds. La BD (bande dessinée) ? Il s’y fait des choses tout à fait intéressantes. Si nous souhaitons aborder ce genre il faudra le faire par un biais différent, c’est-à-dire proposer au dessinateur, à l’illustrateur d’écrire pourquoi il a décidé de créer cette BD, comme un best of complémentaire à la BD. Offrir du contenu additionnel autour d’une œuvre.»

Rocambole aujourd’hui ?

« Rocambole ? C’est une dizaine de collaborateurs, tout statut confondu. Nous avons profité de l’été pour nous structurer grâce, notamment, à la levée de fonds. Nous nous développerons durant ces 12 à 18 mois prochains pour, peut-être, nous restructurer à nouveau comme toute jeune entreprise.»

Comment l’idée de Rocambole a-t-elle germé ?

«C’est l’histoire d’une rencontre, celle de Camille Pichon et moi. Camille venue du monde de la littérature et de l’édition numérique et moi du monde de l’investissement et de l’entrepreneuriat. L’idée a germé en discutant et nous nous sommes dits : ‘Ce serait chouette de recevoir, chaque jour, un bout d’histoire par sms’. Ça a été l’élément déclencheur. Puis Camille s’est exclamée : Ca ressemble beaucoup au format du roman feuilleton du 19e siècle auquel on pourrait adjoindre la technologie d’aujourd’hui pour passer du roman feuilleton à la série, du sms à une application. C’est ainsi que l’on a construit les fondamentaux qui font Rocambole aujourd’hui autour d’une intention forte : lire 5 min chaque jour.» 

Qui compose l’équipe ?

«Nous sommes 4 co-fondateurs : Camille Pichon est présidente-directrice générale, moi, directeur-général, Boris Duda un ami d’école de commerce travaillant sur la partie marketing-communication et Julien Simon notre directeur éditorial qui cumule 20 ans d’expérience en édition, libraire, auteur également entrepreneur du numérique. Nous venons de lever 350 000€ de fonds grâce à l’aide des Business Angel et de BPI France et sommes également lauréats du Réseau Entreprendre Rhône-Durance.»

Comment allez-vous employer cet argent ?

«Selon 3 axes, en se faisant connaître du grand public car nous sommes plutôt innovants : marque, format, personne ne peut nous trouver ‘naturellement’. Nous cherchons à créer des séries avec de grands noms de l’édition, du divertissement, de la télévision et nous souhaitons professionnaliser notre pool de production comprenant des scénaristes et auteurs pour être en capacité de produire des séries qui nous paraissent dans l’air du temps et prometteuses afin de ne pas dépendre du flux entrant de candidatures.»

Quelles sont vos stratégies pour vous faire connaître du plus grand nombre ?

«Il y a 5 canaux : les relations presse et les médias, les réseaux sociaux, en faisant appel aux influenceurs en proposant des partenariats, en B to B to C (Business to business to consumer) comme, par exemple, travailler avec des mairies et autres collectivités qui proposeraient aux adhérents de la bibliothèque un abonnement à Rocambole, ou aux usagers des transports en commun ou, pourquoi pas, dans le domaine de la santé à des personnes qui seraient hospitalisées ou qui sortiraient d’un établissement de santé et enfin, pour le 5e canal il s’agirait de street marketing en distribuant des prospectus avec des crieurs de rue, comme à l’époque du roman feuilleton qui annonce des meurtres ou quelque chose comme ça, avec une gazette imprimée en noir et blanc… Opération que nous mènerons à Paris, en octobre.

Rocambole premium ce sont 2 mois gratuits pour  accéder à 12 mois de lecture pour 39,99€ ou 3,99€ par mois renouvelable et l’offre découverte pour accéder à 5 séries qui représentent 4h de lecture. https://rocambole.io

 

 

 


Rocambole : une appli pour lire sur son smartphone

Le conseil d’administration de la French Tech Grande Provence vient de procéder au renouvellement des membres du bureau. En voici les membres :

Président : Paul Hermelin, président du conseil d’administration de Capgemini SE.
Vice-présidente : Laurence Le Ny, directrice de l’écosystème Startup des industries créatives chez Orange
Vice-président : Philippe Ellerkamp, président d’Avignon Université
Vice-président : Paul Rondin, délégué général du Festival d’Avignon
Coordinateur général : Christophe Leininger, chief technical officer chez B2PWeb
Secrétaire général : Kevin Kastelnik, cofondateur de DreaminzZz
Secrétaire générale adjointe : Élodie Sarfati, fondatrice de People In
Secrétaire général adjoint : Vladimir Sekelj, fondateur de Kawalearn
Trésorier général : Jean-Michel Ambrosino, avocat à Avignon
Trésorier général adjoint : Boris Delécluse, fondateur de Cap Affaires

Une seconde étape passera par le renouvellement du conseil d’administration (CA) lors de l’Assemblée générale extraordinaire prévue le 24 septembre prochain.  A noter que le Label French Tech impose 12 membres maximum au CA, dont 75 % issus du milieu de l’entreprise.


Rocambole : une appli pour lire sur son smartphone

Dans le cadre du nouveau programme européen Be-Readi Alps EADI, destiné à accompagner les PME de la région alpine dans leur développement, la French tech Grande Provence organise un webinaire sur le thème : ‘Transition digitale des PME : plus d’efficience pour plus d’humanité’. Animé par Olivier Bazire, fondateur de la société U-Do qui accompagne les PME dans leur quête de la performance globale, le webinaire mettra en lumière la transition digitale à l’aide d’exemples concrets.

Mercredi 20 mai. 14h30.

Inscription ici


Rocambole : une appli pour lire sur son smartphone

En cette période de confinement, la French Tech Grande Provence propose aux PME et startups du territoire un webinaire (ndlr : terme désignant une réunion collective retransmise en direct sur internet) sur la question du droit du travail liée à l’épidémie de Covid-19. Laurent-Attilio Sciacqua, avocat associé chez Ventury Ey Avocats, dressera un état des lieux de la situation actuelle avec un focus sur le télétravail, la suspension du contrat de travail, l’activité partielle et le fonctionnement des institutions représentatives du personnel.

Mercredi 29 avril. 14h30 à 15h30. Inscription ICI 


Rocambole : une appli pour lire sur son smartphone

Face au Covid-19, la French Tech Grande Provence by Orange, modifie son programme de conférences pour proposer un ‘webinar’ (séminaire en ligne) centré sur la gestion de crise en mode opérationnel et stratégique. Laurence Boursican, partner chez Better Life Factory, et Vincent Boichard, ex-lieutenant-colonel de la sécurité civile et N°2 du centre de crise national, aborderont le business en mode survie et la gestion de crise. Quelle attitude et quels outils, quelle stratégie de survie à très court terme, quels sont les bons réflexes et les bonnes pratiques du dirigeant pour gérer les ressources rares et préserver les possibilités d’adaptation et de rebond ? Autant de questions qui seront abordées par les deux experts pour ce premier rendez-vous appelé à se renouveler chaque semaine et où les participants pourront faire leur bilan de la semaine écoulée ainsi que les actions qu’ils auront pu mettre en place.

Jeudi 9 avril. 9h30 à 11h. Inscriptions sur https://app.livestorm.co/french-tech-grande-provence/rester-stable-au-feu-comment-gerer-son-business-en-periode-de-cris


Rocambole : une appli pour lire sur son smartphone

L’association French tech grande Provence et l’opérateur de téléphonie Orange organisent une conférence à destination des startups, indépendants et salariés désireux de connaître les outils existants qui les aideront dans le développement de leur activité.

Etienne Laffaire, responsable des opérations et partenariats, présentera les meilleurs outils et logiciels : productivité, communication, développement commercial, création d’entreprise, automatisation, prototypage, juridique…

Créée à Avignon en 2013 sous le nom de ‘La Culture tech’, la French tech grande Provence fédère l’ensemble des acteurs de l’écosystème numérique, de l’entrepreneuriat et de l’innovation des territoires d’Avignon, Nîmes et Arles.

Jeudi 13 février. 9h30 à 11h. CCI Vaucluse. 46, cours Jean-Jaurès. Avignon. Gratuit. contact@lafrenchtech-grandeprovence.fr. 04 90 22 72 24.


Rocambole : une appli pour lire sur son smartphone

Outre la fédération des acteurs de l’écosystème numérique du territoire, la French tech grande Provence est aussi partie prenante de plusieurs projets de coopération à l’échelle européenne, sous différents programmes comme ‘Starts’ ou tout récemment ‘Interreg’ destiné plus spécifiquement à l’espace alpins.

La French tech grande Provence démarre le projet ‘Be-readi’ aux côtés de 9 organisations européennes (Italie, Slovénie, Autriche, Allemagne et France) dont les marseillais de Rising Sud. Soutenu par le programme ‘Interreg alpine space’ de la Commission européenne, l’objectif de cette coopération d’une durée de 3 ans est de proposer à des PME de l’espace alpin des outils et des accompagnements pour se lancer dans des projets d’innovation. Une quinzaine de nouveaux projets ont d’ailleurs été approuvés en octobre dernier par le comité du programme ‘Interreg alpine space’ sur des thèmatiques comme la transition vers l’économie circulaire, une meilleure utilisation des ressources naturelles de santé alpines, le développement des environnements durables adaptés aux personnes âgées ou bien encore le développement de nouveaux produits et services sur la mobilité, l’environnement et le secteur du tourisme.

■ Qu’est-ce que le programme Espace alpin ?

Le programme européen Espace Alpin est un programme transnational de coopération territoriale européenne qui vise à soutenir le développement régional durable dans la région alpine. Il existe depuis 2000 et concerne 7 pays de l’arc alpin: la France avec quatre régions éligibles (Alsace, Franche-Comté, Rhône-Alpes et Provence-Alpes Côte d’Azur), l’Italie, la Slovénie, la Suisse, le Liechtenstein, l’Allemagne et l’Autriche. Il offre aux parties prenantes un cadre pour développer, expérimenter, mettre en œuvre et coordonner de nouvelles idées en finançant une bonne partie des projets autour de l’innovation, la faible émission de carbone, la gouvernance et la qualité de vie. Le budget total du programme pour la période 2014-2020 avoisine les 140M€, dont 116,6 M€ sont financés par le Fonds européen de développement régional (Feder). Les projets peuvent être cofinancés jusqu’à 85% par le Feder. Les 15 restants peuvent être apportés par des fonds publics ou privés.

■ Fédérer l’écosystème numérique

Initialement créé à l’initiative du gouvernement à Avignon en 2013 sous le nom de ‘La Culture tech’, la French tech grande Provence fédère l’ensemble des acteurs de l’écosystème numérique, d’entrepreneuriat et de l’innovation des territoires d’Avignon, Nîmes et Arles. L’ambition est de créer sur le territoire les conditions favorables à l’émergence, la pérennisation et le développement de startups. Dans ce cadre, la structure vient de nouer un partenariat avec l’opérateur Orange pour l’année 2020 afin de promouvoir les innovations des startups, de permettre leur développement sur le territoire, d’organiser des rencontres professionnelles…

Côté Europe, il n’y a pas que les espaces alpins puisque la French tech grande Provence a aussi développé, depuis 2 ans, une expertise européenne à travers son investissement dans le ‘Starts’. Un programme qui entend soutenir les collaborations entre chercheurs, ingénieurs et artistes pour le développement d’une innovation créative, durable et inclusive, sous diverses formes (prix, ateliers, résidences).

https://www.echodumardi.com/tag/french-tech-grande-provence/page/4/   1/1