4 mai 2024 |

Ecrit par le 4 mai 2024

Grand Delta Habitat, Inauguration de la résidence La Marguerite à Apt

Grand Delta Habitat vient d’inaugurer les travaux de réhabilitation de la résidence La Marguerite 7, rue du Ventoux à Apt, faisant passer le bâtiment de E à C en termes de diagnostic de performance énergétique (DPE). La coopérative de l’habitat social vise la réhabilitation de l’ensemble de son parc de logements à D ou au-dessus dès 2026. En 2022, Grand Delta habitat a investi 152M€ dans la construction et la réhabilitation de son parc immobilier.

Cette remise à niveau énergétique du bâtiment construit en 1964, s’élève à presque 5,7M€ -dont presque 262 000€ de fonds propres- pour 140 logements collectifs répartis en 5 bâtiments rythmés de 14 entrées. Objectif ? Travailler à la sobriété énergétique en réduisant les charges des habitants et en prenant en compte le changement climatique. La réhabilitation s’est étendue d’octobre 2021 à février 2023, devant permettre à chaque foyer, selon la typologie de son logement, d’économiser entre 20 et 61€ par mois.

Pédagogique mise en œuvre
Comme les travaux ont été exécutés en sites habités, ce qui se révèle logiquement plus long et plus onéreux qu’en site non-habité, la coopérative a organisé une concertation pour annoncer la réhabilitation, procédé à une réunion de consultation pour évaluer les attentes des locataires, et échangé sur le programme des travaux, afin d’ajuster et de valider le projet.

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Un logement témoin après travaux
Quant aux locataires, ils ont répondu favorablement aux sollicitations du bailleur à presque 83%, selon une enquête menée au préalable. Pour appuyer toutes ces informations le bailleur social a proposé la visite d’un appartement témoin. Il a également demandé aux locataires de choisir entre la pose d’une baignoire ou d’une douche, la couleur des revêtements, des faïences, des sols et des plinthes des pièces humides, telles que la cuisine, la salle de bain et les toilettes.

Dans le détail
Au chapitre thermique, les travaux ont consisté au traitement des façades, à l’étanchéité des toitures terrasses -Bâtiments B et D-, au changement des gaines techniques, à l’isolation des planchers et locaux non chauffés, au remplacement des radiateurs, à la reprise des réseaux chauffage collectif au gaz et à la régulation. Concernant les espaces communs, les hall d’entrées ont été restructurés et les portes d’accès remplacées ainsi que les portes palières. Les parties communes ont été repeintes, les interphones changés, les antennes TV revues, les boîtes aux lettres remplacées. Concernant les logements, les pièces humides ont été totalement revues, les gardes corps des balcons remplacés et dotés de protections solaires.

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Coup d’oeil sur les loyers

Qui fait quoi ?

Ils étaient là, lors de l’inauguration
L’inauguration des travaux de réhabilitation de la Résidence La Marguerite à Apt a eu lieu mercredi 26 juillet en présence de Michel Gontard Président de la Coopérative ; Xavier Sordelet Directeur Général ; des Administrateurs et des équipes de la Coopérative (techniques et proximité) ; de Véronique Arnaud Deloy Maire d’Apt et des élus Dominique Santoni Présidente du Conseil Départemental du Vaucluse ; Jean-Baptiste Blanc Sénateur du Vaucluse ; Gilles Ripert Président de la Communauté de communes Pays d’Apt-Luberon et des entreprises partenaires du chantier et des locataires.

Le patrimoine de Grand Delta Habitat


Grand Delta Habitat, Inauguration de la résidence La Marguerite à Apt

A l’occasion de la présentation de ses vœux 2023, Michel Gontard, président de Grand delta habitat a présenté le bilan de l’année écoulée de la plus grande coopérative HLM de France. Il est aussi surtout revenu sur les perspectives de développement du bailleur avignonnais suite à la fusion avec Vallis habitat actée en fin d’année dernière. L’opportunité pour le président de GDH de faire passer un message aux nombreux élus du territoire présents ainsi qu’aux services de l’Etat afin de se donner les moyens d’atteindre les objectifs voulus par tous en matière de logement.

Pour Grand delta habitat (GDH) le ‘marathon’ des vœux 2023 a débuté le mardi 31 janvier dernier avec ceux du personnel. Ils étaient ainsi plus de 640 collaborateurs, venus d’Avignon et de ses alentours, du Vaucluse mais aussi de Nîmes, Marseille et Nice, à assister en début d’après-midi au parc des expositions de la cité des papes au rappel des temps forts et surtout à la présentation des grands projets 2023 et au-delà. Il faut dire qu’avec la récente fusion entre GDH et Vallis habitat, le bailleur social du Conseil départemental de Vaucluse, les équipes de la plus importante coopérative HLM sont passées de 378 à 641 salariés. Un nouvel effectif qui a donc eu la primeur des ambitions du nouvel ensemble pour les années à venir que sont venus lui présenter Xavier Sordelet, directeur général de GDH et Michel Gontard, son président.

Dans la foulée de cette journée, Michel Gontard s’est ensuite adressé à plus de 400 élus, entreprises, partenaires et représentants des services de l’Etat ainsi que des collectivités afin leur présenter, à leur tour, les projets de cet acteur local incontournable du logement regroupant désormais 38 689 logements, dont près de 30 000 en Vaucluse (dont 12 000 rien qu’à Avignon), et logeant pas moins de 91 667 personnes dans 188 communes réparties sur 3 régions et 7 départements.

Le parc de logement de GDH est aujourd’hui réparti dans 188 communes, 7 départements et 3 régions.

GDH n’a pas attendu la crise pour avoir de l’audace
Sevré pendant 3 ans de ces moments de convivialité en raison de la crise sanitaire, Michel Gontard a tenu rappeler que Grand delta habitat n’avait pas attendu la prise de conscience de ces dernières années pour avoir de l’audace.
« Cela fait longtemps que nous avons une offre de logement soutenable prenant en compte la planète et notamment la problématique du dérèglement climatique, insiste-t-il. Dès 2010, nous avons ainsi été les premiers à sortir à Monteux des villas à ossature bois en Provence-Alpes-Côte d’Azur. En 2012, cela a été le tour de première résidence à énergie positive à Jonquières puis en 2013 la première résidence bas carbone réalisée à Mérindol en matériaux biodégradable avec de la paille de riz Camargue et de la paille de lavande à Mérindol. Un programme primé par le prix ‘Coup de cœur du jury – bas carbone’ décerné par EDF lors du congrès des HLM. »
Une sensibilisation environnementale depuis renforcée par les conséquences de la crise du Covid. Et le président de GDH de poursuivre : « C’est dans cet esprit que dès le mois de novembre 2020, notre conseil d’administration a décidé que tout logement neuf, qu’il soit acquis ou construit par nous-même, devrait être obligatoirement en classe A ou B. Quant au patrimoine existant, nous avons, de la même manière, demandé à nos équipes que d’ici 2026 au moins 50% de nos logements devraient être classé en A, B ou C. La moitié restante devant être classée au minimum en D. C’est ce que nous avions arrêté pour Grand delta habitat. Aujourd’hui, c’est une ambition que nous étendons à l’ensemble de notre patrimoine et donc de Vallis habitat. »

En avril dernier, Grand delta habitat a lancé Delta collect’, un service de gestion des encombrants, qui met gratuitement à disposition des plus vulnérables tout le nécessaire pour vivre décemment dans un logement (mobilier, vaisselle…). Un second point Delta collect’ verra bientôt le jour dans le Vaucluse.

Se soucier des autres
Mettant en avant la dimension sociale et solidaire de GDH, Michel Gontard a également rappelé les différents dispositifs d’aides que le bailleur a initié comme Delta énergie, un nouveau fonds d’aide destiné à soutenir les ménages face à la crise sanitaire.
« Il s’agit d’accompagner nos locataires qui se demandent comment payer leur loyer mais aussi leur alimentation et leur charge de chauffage. »
Ce fonds d’un montant initial de 400 000€, qui vient compléter les aides de l’Etat comme le chèque énergie, sera porté à 1,065M€ dès 2023 grâce à l’investissement supplémentaire de la Coopérative et la participation d’Action Logement.
Un soutien au locataire les plus fragiles qui passe aussi par le lancement, en avril dernier, de Delta collect’, un service de gestion vertueuse des encombrants, qui met gratuitement à disposition des plus vulnérables tout le nécessaire pour vivre décemment dans un logement (mobilier, vaisselle…). Cette lutte contre la précarité devrait d’ailleurs prochainement déboucher sur la création d’un second point Delta collect’ en Vaucluse.

La prise en compte des difficultés de ses locataires a aussi poussé GDH à prendre la soutenabilité des charges. Point d’orgue de cette réflexion  le programme Seul sur mars situé chemin du Pont de la Sable à l’Isle-sur-la-Sorgue. Une solution ‘zéro charge’ avec un projet de logement totalement autonome de 6 villas.

Le projet ‘Seul sur mars’ prévoit la création de 6 villas totalement autonome à l’Isle-sur-la-Sorgue.

De nouvelles agences pour renforcer la proximité
Un accompagnement des locataires qui passe aussi par le maintien de services de proximité grâce à l’ouverture de nouvelles agences afin de faire face à l’augmentation du parc de logement suite à la fusion avec Vallis habitat.
« Cette proximité, nous avions déjà décidé de la renforcer au plus fort de cette période difficile par l’ouverture d’agence de terrain, précise le président de la coopérative. C’est ainsi qu’entre 2020 et 2022 nous avons créé 4 nouvelles agences à Salon-de-Provence, Orange, Nice et Avignon-Les Sources. Maintenant nous ambitionnons de passer de 9 à 15 agences afin de correspondre à la nouvelle taille du parc de logements ainsi qu’à la demande des élus pour répondre aux attentes des locataires en ouvrant des agences à Apt pour le Luberon, Bollène pour le Nord-Vaucluse, une 4e agence à Avignon et à Toulon notamment. »

La réactivité comme clef du succès ?
« On a compris avec cette crise du Covid que la vitesse et la réactivité que nous allions mettre dans les réponses que nous allions proposer s’avèrent être les conditions essentielles du succès de l’offre que nous apporterons à ceux qui sont dans l’attente de logement sur le territoire qui est le nôtre », poursuit le président de Grand delta habitat dont la structure a dû, justement, faire preuve de réactivité en 2022 avec la fusion du bailleur social du Département : Vallis habitat.
Pourtant disert, Michel Gontard ne s’était jusqu’à présent pas exprimé sur ce rapprochement mené tambour battant durant le courant de l’année dernière.

« Nous avons poursuivi notre plan stratégique durant ces 3 années difficiles et puis, fin 2022, il y a eu la fusion avec Vallis habitat qui représente un véritable défi, reconnaît-il. Cette fusion, c’est une opération qui traduit la volonté d’associer, de se réunir. C’est la recherche d’une confiance qui est le véritable ciment de notre réussite. »
Et le président de ce nouveau GDH en version XXL de réaffirmer ses missions et d’afficher ses objectifs : « Après avoir livrés 504 logements cette année et réalisé 152M€ d’investissements, nous avons pour ambitions de disposer d’un parc de 40 000 logements d’ici 2025 (contre 220M€ actuellement). De quoi loger l’équivalent de 100 000 personnes. Il ne s’agit pas de faire la course mais de répondre à la demande de logements et pour cela il nous faudra créer 1 000 logements par an. Nous y arriverons presque cette année avec 954 prévus en 2023. »

« Pour être socialement solidaire, il faut être, en amont, économiquement efficace. »

Michel Gontard rappelle cependant « qu’il faut être économiquement efficace pour être socialement solidaire ». Dans cette optique GDH entend porter son chiffre d’affaires à 250M€ en 2025 afin de pouvoir investir 220M€ sur le territoire afin d’atteindre les objectifs que c’est fixée la coopérative HLM et que les élus souhaiteraient qu’elle réalise.

« Comment y parvenir ? interroge le président de GDH. Il nous faut trouver la confiance des financeurs en faisant valoir notre bonne santé financière. C’est pour cela que nous sommes les premiers dans le monde coopératif à avoir fait appel à des agences d’évaluation financière comme Standards & Poors qui nous délivre un ‘A’ depuis plusieurs années. Suite à notre fusion, Standards & Poors a d’ailleurs voulu nous re-audité et nous venons, de nouveau, d’obtenir un ‘A’. C’est une sécurité pour les financeurs, pour les banques et pour ceux qui font appel à nous. »
Toujours côté finances GDH souhaite ramener le taux de vacances de ses logements de 3,58% à 3% avant la fin de l’année. Un taux qui, avant la fusion, s’élevait à 0,89% pour Grand delta habitat. Même volonté de rigueur avec le taux de recouvrement « qu’il faudra maintenir à 99% minimum » (ndlr : il se montait à 99,40 avant la fusion).

L’indispensable confiance des élus et le soutien de l’Etat
« Pour parvenir à nos objectifs, il nous faut la confiance des élus, insiste le président du bailleur social dont le siège se situe à Avignon. Une confiance qui repose sur cette proximité que nous avons su établir et conserver avec l’ensemble de nos partenaires et les communes avec lesquelles nous avons une histoire en partage. Nous sommes un point d’appui. Le point d’appui sur lequel on peut bâtir ces projets. »
Le président Gontard a profité de la présence de Violaine Démaret, la préfète de Vaucluse, ainsi que celle des nombreux élus à ces vœux pour les exhorter à leur donner « ce point d’appui ».
« Si vous nous procurez du foncier, on pourra faire ce que l’on attend de nous. Trouvez nous du foncier et on fera le reste », martèle-t-il en demandant aussi aux pouvoirs publics et à l’Etat de ne pas raboter les capacités d’autofinancement des bailleurs sociaux. »

Xavier Sordelet, directeur général de Grand delta habitat lors des voeux aux personnels qui ont précédés ceux aux élus.

L’occasion pour Michel Gontard de rappeler la bonne volonté dont a fait preuve GDH dans le cadre du programme Anru (Agence nationale pour la rénovation urbaine) où, trouvant que le dossier n’allait pas assez vite, Grand delta habitat a anticipé sur ses fonds propres la requalification de 1 200 logements sur Avignon, dont le secteur de Saint-Chamand notamment. « Et nous allons continuer avec la réhabilitation des 198 logements de la résidence les Souspirous qui devrait être réalisée d’ici 2024 », annonce le président de la coopérative.

Anru : « On ne peut pas laisser Carpentras. »

Alors que le chantier de l’Anru doit débuter cette année, GDH a constitué une direction spéciale ayant vocation à porter son attention spécifique sur ces chantiers qui concernent la Rocade et Saint-Chamand pour Avignon, où les démolitions ont débuté, mais aussi Cavaillon avec le quartier du Docteur Ayme ainsi qu’à Orange dans le quartier de l’Aygues.

« Il y a une vraie question : c’est Carpentras, s’inquiète Michel Gontard. On connaît les difficultés de certains quartiers mais on ne peut pas laisser Carpentras comme cela. Nous sommes prêts à participer mais nos fonds propres ne nous permettent pas de le faire seul. Je sais que Carpentras essaye de se rapprocher de l’Anru. » Un appel du pied pour que les services de l’Etat intègre la capitale comtadine dans le dispositif national de requalification urbaine.

De nouveaux outils pour le développement du territoire
Conscient de son rôle d’acteur de l’aménagement de son territoire, GDH a aussi lancé plusieurs outils innovants de développement.
Le premier : la coopérative foncière méditerranée a pour mission de diffuser le bail réel solidaire BRS qui permet de dissocier le foncier et la propriété. « Un dispositif qui permet de payer un loyer pour le foncier et d’être propriétaire de votre immobilier », explique Michel Gontard. Ce dispositif, introduit par la loi Alur, vise ainsi à faciliter l’accession à la propriété des ménages à revenus moyens ou modestes notamment sur les zones où le prix des terrains est élevé et où il est aujourd’hui impossible de proposer des logements à prix abordables et maîtrisés.

Redynamisation des cœurs de villes
« Par ailleurs, nous lançons à Avignon la foncière Commerce avec la Caisse des dépôts-banque des territoires. Il s’agit d’apporter une réponse spécifique à la requalification et la redynamisation des cœurs de villes. »
Le principe : on acquiert les commerces – c’est le travail de la foncière – et GDH achète tout le reste de l’immeuble pour y réaliser des logements. Une foncière avec un bailleur social : il s’agit d’un dispositif inédit en France ayant pour objectif de réinjecter de l’activité commerciale et de proposer conjointement de l’habitat en cœur de ville. Les villes de Cavaillon, Isle-sur-la-Sorgue, Manosque et Salon-de-Provence seraient déjà intéressées par ce concept.

La sécurité pour priorité
Ces vœux ont enfin été aussi le moment où le président de Grand delta habitat a tenu à souligner son attachement à la sécurité « tant pour nos locataires que pour notre personnel »qui s’est traduit par l’installation de 500 caméras de surveillance. Un réseau qui équipera les nouveaux programmes ainsi que ceux de Vallis habitat.
Par ailleurs, la Coopérative a aussi passé trois accords de partenariats avec la Gendarmerie Zone Défense Sud (depuis 2019), la Police pour sa déclinaison (en 2022) et la Police direction Zonale de sécurité publique Sud.
Enfin, Grand delta habitat qui a déjà réalisé plusieurs casernes de gendarmerie (brigade + logements) à Roquemaure et Rochefort-du-Gard notamment, entend aussi se positionner sur le plan national de création de 200 nouvelles brigades de gendarmerie du ministère de l’Intérieur.

Lors des voeux 2023 de GDH, Michel Gontard a tenu mettre à l’honneur (de gauche à droite) Violaine Démaret, préfète de Vaucluse, Dominique Santoni, présidente du Département, et Cécile Helle, maire d’Avignon.

Grand Delta Habitat, Inauguration de la résidence La Marguerite à Apt

Le cœur d’Entraigues-sur-la Sorgue bouge se renouvelant sur lui-même, ainsi, le maire, Guy Moureau, choisit d’y faire construire des bâtiments veillant particulièrement à y accueillir des habitants de toutes les générations. Objectif : créer des espaces de vie partagés et respectueux de la personne à tous les âges de la vie du célibataire aux couples en passant par les familles et les personnes avançant dans l’âge. Le projet à un nom : La résidence Julien Lauprêtre.

Son ambition ? Créer un espace de vie ouvert sur la ville qui tisserait des interactions entre les résidents et les habitants afin que chacun trouve sa place, de l’entraide, nouant des relations les uns avec les autres. Son arme secrète ? Un Comité de pilotage réunissant tous les acteurs pour tenir chacun informé de la progression de la construction de ces logements sociaux de la Résidence Julien Lauprêtre, assortie des projets de vivre ensemble et de cohésion. Et les projets sont très concrets, notamment grâce à la Maison partagée qui permet à tous les habitants de se retrouver et d’échanger comme autour de 4 postes informatiques pour s’initier au numérique, communiquer, faire des recherches, se rassembler, cuisiner, jouer aux jeux de société, accueillir des associations, accéder aux commerces alentours. Bref, une résidence vivante et ouverte sur sa ville.

L’idée ?

L’idée provient de Corinne Ettouati, directrice générale de Sorenis, agence qu’elle a créée après un parcours dans la Politique de la ville et la rénovation urbaine. Son crédo ? Donner un supplément d’âme aux bâtiments qui s’érigent pour que les habitants dans et hors les murs fassent société. Alors elle a conçu un modèle qui accompagne les acteurs de la politique des territoires. Ce sont des maires, présidents d’agglo pour promouvoir l’habitat intergénérationnel et donc remettre de la vie dans la ville, le tout via une gestion responsable, ce qui veut dire transparente de l’habitat social et solidaire. Et cette idée est une première en France !

La Maison partagée pour ‘faire société’ de 7 à 77 ans et plus…

Le modèle

Le modèle propose une solution humaine aux maux de la société actuelle comme l’isolement, faciliter la vie des personnes les plus fragiles et surtout initier le lien intergénérationnel dès la petite enfance jusqu’à un âge avancé. Cela implique le maintien en autonomie des personnes vieillissantes à leur domicile le plus longtemps possible, initie la solidarité entre les générations, propose des lieux partagés où même trônent des postes informatiques pour ceux qui n’auraient pas pu encore appréhender Internet. En quelques mots, cela s’appelle apprivoiser la vie avec ses voisins et son environnement en créant un écosystème. Et cette ambition commence dès la construction, en passant par la mise en œuvre du projet de construction jusqu’aux 3 ans de vie du bâtiment, le temps du retour d’expérience tant matériel –conception de la résidence, des logements et espaces partagés, points à améliorer- qu’humain –pour réapprendre à vivre ensemble-.

Confiance et vérification

Alors, Corinne Ettouati joue la transversalité, tous au même niveau d’information et tous, surtout pour le bien commun. Toujours très concrètement, on se penche, sur l’adaptation de l’appartement aux difficultés de s’y mouvoir avec l’âge, de désencombrer les flux de circulation menant au couloir, aux toilettes, à la salle d’eau, aux chambres, à la cuisine, au salon, à la salle à manger sans portes trop encombrantes, particulièrement si l’on circule en déambulateur ou en fauteuil et que l’on puisse accéder à la terrasse sans marche. Il est aussi question de ré-habiter le centre-ville ce qui permet de lutter contre l’isolement, avec la satisfaction de voir la vie s’agiter juste derrière sa fenêtre, et pouvoir se permettre d’accéder aux commerces locaux ; de mutualiser les actions médicales et sociales. L’esprit est aussi, comme d’habitude, de minorer les charges en termes de dépenses énergétiques ; de prendre en compte les aspects environnements ; de faire vivre des espaces communs pour s’y rencontrer ; d’opérer le tri-sélectif et de tendre vers le zéro déchets. Et puis, tous ces process achevés, on modélise pour reproduire et personnaliser ces solutions dans des villes urbaines et villages ruraux.

Le mobilier 100% récupération provient de la Mine à Gréasque

C’est chose faite

Maintenant c’est chose faite ! Avec, pour sa 1re réalisation la résidence Julien Lauprêtre portée par le maire d’Entraigues-sur-la-Sorgue, Guy Moureau et Grand Delta Habitat via une Vefa (Vente en état futur d’achèvement) avec le promoteur Promosud. Pour cela, Sorenis a mis en place une assistance à maîtrise d’usage (AMU) réunissant le maire, le bailleur social et le promoteur via le Comité de pilotage décisionnel qui a également accueilli des associations, des Caisses de retraites, le Département, le Grand Avignon et des habitants. Pour que chacun en suive l’avancement, Corinne Ettouati a créé un espace numérique de suivi de projet à destination de tous les partenaires sur son site internet afin d’y intégrer l’ensemble des éléments du programme, dont, notamment la synthèse de chaque Comité de pilotage rendant compte de chaque étape et décision ce qui a induit une transparence de tous les instants. La valeur ajoutée de Sorenis ? C’est aussi d’avoir su lever des fonds pour asseoir le programme en cours de réalisation. Un exemple ? Corinne Ettouati a sollicité la Région Sud afin d’équiper les 78 foyers avec une tablette ‘Facilotab’ possédant une interface simplifiée d’accès à Internet et à la messagerie pour les personnes peu habituée à l’utilisation de l’informatique.

Sorenis pour quoi faire ?

Ce que propose Sorenis ? Rassembler les acteurs du logement autour d’un projet de société et surtout de l’habitat multigénérationnel ; soutenir les projets de territoire ; créer un modèle d’habitat intégrant le vieillissement, les publics fragiles, les travailleurs pauvres, les étudiants, l’environnement, avec des charges minorées et la mutualisation les financements publics. Pour cela, Corinne Ettouati prend son bâton de pèlerin, toque aux portes pour défendre le projet auprès du Conseil régional Paca ; des Caisses de retraite régionales ; à la Carsat Sud-Est ; à l’ARS (Agence régionale de santé) ; à l’USH (Union sociale pour l’habitat) régionale ; auprès de l’Etat ; d’Action logement ; de la Banque des territoires …

La Maison partagée

Elle est unique car elle a été entièrement conçue avec des matériaux de récupération. C’était le fer de lance de Corinne Ettouati. Un lieu comme à la maison où l’on pourrait se retrouver pour passer un moment, quand on en a envie, seul ou accompagné. Dans le détail, l’endroit propose un espace cuisine, bibliothèque, salon, 4 postes d’ordinateurs, une table de salle à manger, une rampe de siège de cinéma pour les projections, un bureau, et juste derrière les baies vitrées, un jeu de boules bientôt végétalisé ponctué de bacs pour y faire pousser des fleurs et se prêter à la démarche du potager parce que regarder les légumes pousser c’est aussi de la vie. Pour cet endroit et surtout son aménagement, Corinne Ettouati a levé près de 80 000€. Ce qu’on y vit et fait ? De l’aide aux devoirs pour les enfants par les seniors de la résidence, des ateliers toutes générations confondues, de l’aide administrative aussi. Évidemment des loisirs, de la gym douce…

La Maison partagée propose espace numérique, bibliothèque, bureaux, salon, salle à manger, kitchenette au rez-de-chaussée de la résidence Julien Lauprêtre à Entraigues-sur-la-Sorgue

La résidence Julien Lauprête

Dans les faits ? La résidence Julien Lauprêtre se compose de deux bâtiments accueillant 78 logements dont 36 dévolus aux seniors -dont 3 aux personnes handicapées avec le label Handitoit, et 42 dévolus aux familles. Une maison partagée, en rez-de –chaussée est propice au lien intergénérationnel. Ce nouveau pôle de vie, signé Grand Delta Habitat a été livré en novembre 2020. Il se situe 30, route de Sorgues à Entraigues-sur-la-Sorgue.

Témoignages

Guy Moureau

«Ce bâtiment devait à la fois répondre aux besoins des personnes âgées, handicapées et des familles en favorisant les liens intergénérationnels expose Guy Moureau, maire d’Entraigues-sur-la-Sorgue. On a bien vu, lors de cette pandémie, comme la question de l’isolement était prégnante et le lien intergénérationnel un puissant outil du vivre ensemble. La solution est là ! Chacun voulant vivre, tout simplement, comme tout le monde ! Puis-je dire qu’il n’est pas question de ‘parquer’ , de ‘mettre de côté’, dans un monde ‘à part’, parfois même virtuel, les gens ? Alors qu’il est question de se relier à la vie tout court, c’est là l’objet de cette résidence et de la Maison partagée pour laquelle nous avons remporté un appel à projet de l’ARS (Agence régionale de santé) qui finance le poste d’animateur pour y faire vivre le caractère intergénérationnel.»

Des ponts entre les générations

«Ce lien intergénérationnel est également en lien avec le centre-ville et la commune, souligne le maire d’Entraigues. Ainsi, avec le Grand Avignon, tous les trottoirs ont été adaptés à l’accessibilité et la circulation pédestre afin qu’anciens et personnes handicapées puissent aller en centre-ville, faire leurs courses, prendre un café et même déjeuner à la brasserie, quand ça sera à nouveau possible. Ce partenariat avec Sorenis a permis de questionner le vieillissement et le handicap. Cela aboutira aussi, très bientôt, à lancer au quartier gare sur 5 hectares, de nouveaux lieux de vie. Outre les labels HQE (Haute qualité environnementale) et BDM (Bâtiments durables Méditerranéens), nous souhaitons acquérir le label accessibilité (Icert) et Bâtiment accessible certifié (Bac) ce qui fera de ce nouveau quartier le 1er labellisé en France, en Paca et en Vaucluse. L’enjeu est important et l’objectif ambitieux car les questions posées dans ce nouveau quartier sont fortes au moment où la Loi Elan (Évolution du logement, de l’aménagement et du numérique) a réduit l’accessibilité de 100% à 20%, ce qui est à mon avis une faute… Nous, nous avons décidé que nos appartements seront 100% accessibles mais aussi la commune !»

Guy Moureau, maire d’Entraigues-sur-la-Sorgue, lors de l’inauguration de la résidence Julien Lauprêtre

Grand Delta Habitat

«Grand Delta Habitat, 1er bailleur de Vaucluse, a accompagné ce projet qualifié de qualité, témoigne Guy Moureau, durant toute sa construction et pour les années à venir et pourra intervenir sur d’autres projets, notamment parce que constructeurs et bailleurs portent l’innovation dans la construction et dans la vie quotidienne des habitants du lieu.»

Corinne Ettouati

«Ça a été une aventure, relate Corinne Ettouati, directrice-générale de Sorenis, en charge de la Maîtrise d’usage de la résidence depuis sa construction jusqu’aux 3 ans de vie des habitants dans les bâtiments, avec Primo Sud lorsque l’on a décidé de mettre en place cette ingénierie de service. Lors des Comités de pilotage, la confiance entre les différentes parties prenantes –GDH, Grand Avignon, les institutions, les associations, les Caisses de retraite- s’est instaurée. Le plus intéressant ? Nous avons pu échanger à bâtons rompus sur l’usage car aujourd’hui, le plus important, ce sont les habitants, comment ils vivent et les liens qu’ils tissent entre eux, entre les générations, comment ils s’insèrent dans le territoire. La Maison partagée est là pour répondre à des enjeux sociétaux et apporter des solutions concrètes à la fracture numérique, à la protection de l’environnement, à accroître les interactions avec les commerces de la commune. L’intégralité du mobilier de la Maison partagée a été réalisée avec des matériaux de récupération via la Nouvelle Mine à Gréasque. Les espaces extérieurs, en partenariat avec GDH, seront aménagés dans le même esprit avec un jeu de boules, des jardinières, le tri sélectif et le zéro déchet seront également mis en place, l’essentiel restant la qualité du lien entre les gens.» Enfin, pour mesurer l’impact social réel de la résidence le cabinet indépendant ‘Ingéniera’, a mis en place des critères d’évaluation avec des membres du Comité de pilotage et les résidents. ‘L’ensemble des habitants de la résidence ont un sentiment de présence et d’entraide entre eux. Ils évoquent un très fort sentiment d’attente et d’envie de s’impliquer dans les activités de la Maison partagée. Quant au ressenti du bien-être actuel, les résidents évoquent la note de 8/10.’ A travers ses premières impressions me vient l’idée de nécessité que le lieu s’adapte à la vie sociale et non pas le contraire », relève Corinne Ettouati. L’agence Sorenis est adhérente à la CRESS (Chambre régionale de l’économie sociale et solidaire) Paca et agréée ESUS (Entreprise solidaire d’utilité sociale).

Corinne Ettouati, agence Sorenis

Suzette et Serge Ganz

«Je suis native d’Entraigues et nous avons toujours été locataires de Grand Delta Habitat, relate Suzette Ganz, locataire avec son époux d’un appartement GDH dans la résidence. Mon mari n’arrivait plus à monter les escaliers et nous avions, tous deux, des problèmes de santé. Nous sommes très bien ici, nous nous plaisons beaucoup. Nos liens avec les voisins ? Ma voisine ? Nous nous sommes connues toutes petites. Quant aux autres locataires ? Nous avons toujours vécu ensemble au village ! Ça ne nous change pas. Nous avons deux enfants, sept petits-enfants et huit arrières petits-enfants. Ce qu’on apprécie dans ce bâtiment ? Je sors quand je veux, je suis libre, sourit Suzette.»

Serge et Suzette Ganz, habitants de la résidence Julien Lauprête

Andrée Moureau

«Je suis Entraiguoise depuis fort longtemps. J’ai été l’ancienne directrice de l’ADMR (Association d’aide à la personne) Vaucluse aujourd’hui très présente dans ce lieu. J’ai investi mon appartement en décembre, il y a 4 mois. Sa position au cœur du village me permet de parcourir mes 4 km par jour, à pied, mais en vieillissant il devient difficile de faire ce que l’on veut. J’avais besoin de me rapprocher du village et envie de continuer à être bénévole auprès du CCAS (Centre communal d’action sociale). Je veux surtout aider les personnes âgées, dont je fais partie, particulièrement pour lutter contre le manque de relations sociales de la plupart. J’ai toujours été, aussi, écrivain public, ce qui me permet également d’aider. J’ai participé au Comité de pilotage depuis le début. La Maison partagée est très importante pour vivre ensemble. L’essentiel est de nourrir le lien entre nous, entre les générations. Pour être heureuse ? Il faut se projeter vers l’avenir, ne pas regarder dans le rétroviseur parce qu’on a des souvenirs qu’il faut parfois oublier, et continuer à être en bonne santé pour pouvoir rester tous ensemble… profiter encore des jours…»

Andrée Moureau, habitante à la résidence Julien Lauprêtre

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