2 mai 2025 |

Ecrit par le 2 mai 2025

Quel poids économique pour les gîtes de France en Vaucluse ?

Avec son réseau de 859 structures d’hébergement, le réseau gîtes de France participe activement au développement économique du Vaucluse. Selon une étude de l’institut MKG consulting cette présence générerait ainsi près de 49M€ retombées économiques globales par an.

À ce jour, le Vaucluse compte 859 structures d’hébergement disposant du label Gites de France. Dans le détail, on dénombre 784 gîtes, 71 chambres d’hôtes et 4 gîtes de groupe. L’ensemble représente une capacité d’accueil de 4 594 lits dans le département (3 881 en gîtes, 585 en chambre d’hôtes et 128 en gîtes de groupe).

Crédit : MKG consulting-Gîtes de France

Près de 49M€ de retombées économiques directes et indirects
Pour le territoire, cette présence n’est pas neutre puisque la génération par ces structures d’hébergement de l’équivalent de 404 532 nuitées entraîne un chiffre d’affaires direct de 14,27M€.
À cela s’ajoute les dépenses extérieures des touristes estimées à 20,25M€, le chiffre d’affaires fournisseurs induit (4,56M€) ainsi que le chiffre d’affaires induit lié aux investissements (9,7M€) pour un total de 34,61M€. Pour le Vaucluse, l’ensemble de ces retombées économiques globales est ainsi évalué à 48,89M€.

Crédit : MKG consulting-Gîtes de France

Un moteur pour l’emploi et l’investissement
Par ailleurs, dans le département les Gîtes de France permettent la création de 452 emplois ETP (Equivalent temps plein), soit 240 emplois directs, 99 emplois indirects et 113 emplois induits. Cette activité génère plus de 8M€ d’impôts sociaux et fiscaux (1,44M€ d’impôts versé à l’Etat, 1,15 d’impôts locaux et 5,52M€ de TVA directe, indirecte et induite).
Enfin, le montant total des investissements locaux du secteur s’élève localement à 9,9M€ : 6,67M€ en création et 3,23M€ sur les actifs existants.

La Cove en pole position
Avec 266 structures labellisées pour une capacité d’accueil de 1 447 lits, le territoire de la Cove (Communauté d’agglomération Ventoux-Comtat Venaissin) est celui disposant de la plus importante capacité en Vaucluse. Il devance le Pays d’Apt (140 établissements pour 718 places), Vaison-Ventoux (112 et 692), Luberon Monts de Vaucluse (95 et 419), Pays des Sorgues et des Monts de Vaucluse (48 et 202), Ventoux Sud (42 et 217), Sorgues du Comtat (38 et 229), le Grand Avignon (36 et 204), Cotelub (25 et 125) et le Pays réuni d’Orange (23 et 125).

Crédit : MKG consulting-Gîtes de France

Forcément, en termes de retombées économiques c’est la Cove qui en profite le plus (15,11M€ par an et 136 emplois). Derrière cependant, ces retombées ne sont pas neutres pour le reste du département même si le classement est un peu différent : Pays d’Apt (7,19M€ et 68 emplois), Vaison-Ventoux (6,59M€ et 61 emplois), Luberon Monts de Vaucluse (5,32M€ et 51 emplois), Pays des Sorgues et des Monts de Vaucluse (3,14M€ et 26 emplois), le Grand Avignon (2,37M€ et 22 emplois), Sorgues du Comtat (2,36M€ et 22 emplois), Ventoux Sud (2,02M€ et 19 emplois), Cotelub (1,3M€ et 13 emplois) et le Pays réuni d’Orange (1,2M€ et 13 emplois).

Bédoin, Malaucène et Vaison-la-Romaine sur le podium de retombées
Toujours selon une étude de l’institut MKG consulting, c’est la commune de Bédoin qui compte le plus d’hébergements Gîtes de France (49) devant Malaucène (39) et Saint-Saturnin-lès-Apt (34). En revanche, en termes de capacité d’accueil c’est Malaucène (239 places) qui devance Bédoin (230) et Vaison-la-Romaine (190).

Crédit : MKG consulting-Gîtes de France

Côté retombées économiques globales, on retrouve Bédoin (2,98M€) devant Malaucène (2,77M€) et Vaison (2,09M€). Malgré sa plus faible capacité (33 structures d’accueil pour 136 places) l’Isle-sur-la-Sorgue se place en 4e position avec 1,69M€ de retombées. Le top 10 vauclusien est ensuite complété par Saint-Saturnin-lès-Apt (1,69M€), Gordes (1,46M€), Pernes-les-Fontaines (1,39M€), Entrechaux (1,39M€), Beaumes-de-Venise (1,26M€) et Mazan (1,26M€).

Laurent Garcia

Lexique
Direct :
▪ Chiffre d’affaires direct : chiffre d’affaires réalisé par l’activité des structures Gîtes de France.
▪ Emploi à temps plein direct : emplois générés correspondants à l’activité des propriétaires Gîtes de France, des salariés internes employés par les propriétaires, et des prestataires extérieurs au sein des entreprises sollicités par les propriétaires.
Indirect :
▪ Chiffre d’affaires indirect : dépenses extérieures réalisées par les clients lors de leur séjour en structure Gîtes de France : bars-restaurants, loisirs, alimentation, souvenirs/autres, transports.
▪ Emploi à temps plein indirect : emplois générés indirectement par le biais des dépenses des touristes lors de leur séjour en structure Gîtes de France.
Induit :
▪ Chiffre d’affaires induit : chiffre d’affaires issu des achats aux fournisseurs et des investissements des structures Gîtes de France.
▪ Emploi à temps plein induit : l’activité du réseau Gîtes de France apporte la création ou le maintien d’un certain nombre d’emplois induits par différents facteurs : emplois induits à travers les achats aux fournisseurs et les investissements (construction, mobilier).
Impôts locaux : les propriétaires Gîtes de France sont assujettis aux taxes locales suivantes : la taxe d’aménagement, les taxes locales directes comme la taxe foncière et la taxe d’enlèvement des ordures ménagères, la taxe de séjour et la taxe d’habitation.
Impôts versés à l’État : les impôts perçus par l’État par le biais des structures Gîtes de France : l’impôt sur le revenu, l’impôt sur la Fortune immobilière, les cotisations sociales, la redevance TV, les Cotisations Foncières des Entreprises et l’impôt sur les sociétés.


Quel poids économique pour les gîtes de France en Vaucluse ?

Authenticité, qualité de l’accueil, respect de l’environnement, voilà l’ADN des ‘Gîtes de France‘, réunis en Universités d’Automne à Avignon du lundi 6 au mercredi 8 novembre.

Ils étaient 210 participants dans la Salle Benoît XII du Centre des Congrès du Palais des papes à Avignon en début de semaine pour faire le point sur ce réseau qui irrigue campagnes, arrière-pays et montagnes depuis plus de 70 ans.

Au départ, en 1951, à l’époque où l’on ne parlait pas d’Alpes-de-Haute-Provence mais de Basses-Alpes. C’est donc un sénateur bas-alpin, Emile Aubert, qui avait lancé l’idée de ce genre d’hébergement chez l’habitant pour lutter contre la désertification des territoires ruraux qui se vidaient et des maisons délaissées qui finissaient par tomber en ruines. Déjà certains citadins avaient envie de nature et de verdure et c’est dans le village de La Javie, au Nord-Est de Digne qu’avait été implanté le tout premier ‘Gîte de France’.

Les Gîtes de France aujourd’hui

« Les 40 000 propriétaires de ces 55 000 gîtes sont de véritables ambassadeurs du territoire » lance Sylvie Pellegrin, présidente du réseau ‘Gîtes de France’, qu’il s’agisse d’un chalet, d’un meublé, d’une roulote d’un camping, de cabanes perchées ou de chambres d’hôte. C’est un label, la 3ᵉ marque la plus connue des Français pour le tourisme, avec un cahier des charges précis et entre 1 et 5 épis selon le degré de confort. »

Sylvie Pellegrin, présidente du réseau ‘Gîtes de France’.

Au fil des décennies, le réseau, très impliqué dans la solidarité et le vivre-ensemble, s’est doté de 1 300 hébergements accessibles aux personnes handicapées. Également, il y a 30 ans, a été signé un partenariat avec WWF pour des éco-gîtes ‘Panda’ qui préservent et protègent l’environnement et proposent aux visiteurs des randonnées à pied ou à vélo sur des circuits d’observation de la faune et la flore. En 2014 a été lancée l’opération ‘Je pars, tu pars, il ou elle part’ (en vacances) pour les familles défavorisées. 50 000€ ont été collectés et reversés au Secours Catholique qui s’est occupé des billets de train et des loisirs des parents et des enfants. Pendant la crise sanitaire, en 2020, une Opération Solidarité Soignants a permis d’accueillir infirmières et brancardiers dans des gîtes proches des hôpitaux à moindre coût.

Le réseau à Avignon

« Un bon tiers de nos membres se sont réunis dans ce lieu emblématique qu’est le Palais des Papes car le Vaucluse occupe une place à part dans ce tourisme authentique qui favorise le partage de richesses culturelles et patrimoniales, ajoute Sylvie Pellegrin. Il y a deux Parcs Naturels Régionaux (Luberon et Ventoux), le Colorado provençal, des festivals connus dans le monde entier, des musées, des paysages magnifiques, des sites remarquables, des vignobles classés AOC et AOP, des véloroutes. Nous défendons l’idée d’un tourisme durable pour tout le monde. Pour les propriétaires qui louent leur maison (fabriquée à partir de matériaux biosourcés et dans un style architectural local) et qui travaillent en toute sécurité, dans un sentiment de bien-être. Pour les visiteurs qui sont sensibilisés aux éco-gestes (tri sélectif), consomment le moins possible d’eau et d’énergie et préfèrent les mobilités douces aux véhicules à moteur, bruyants et polluants pour ne pas déranger la biodiversité. »

Avant d’attaquer 2024, la présidente des « Gîtes de France » a fait le bilan de la saison écoulée en Provence. « Plutôt bonne, au printemps et à l’automne, énonce-t-elle. En revanche, cet été avec la canicule, les risques d’incendies et les piscines montrées du doigt, les locations ont légèrement baissé, mais finalement, on est revenu aux chiffres 2019, d’avant Covid, avec 39% de clientèle hors Hexagone. »

Les différentes ‘marques’ du réseau Gîtes de France.

Les Gîtes de France sont multigénérationnels

Le réseau des gîtes reçoit des vacanciers depuis 70 ans, parfois les enfants des hôtes succèdent à leurs parents partis à la retraite avec toujours le même sens de l’hospitalité, du partage et de la convivialité. Une vraie fidélité qui cimente ces relations entre générations. « Nous recevons le touriste en ami », disait l’un d’eux.

Pour mieux connaître les visiteurs, leurs attentes, leur profil, les membres des ‘Gîtes de France’ travaillent sur un site plus clair, plus fluide, de réservation unique sur internet qui permettra de personnaliser les séjours au cas par cas. « Et pour les allergiques à la dématérialisation, nous les aidons, nous leur donnons un coup de pouce pour mettre le descriptif et les photos de leur hébergement en ligne, à leur place », conclut Sylvie Pellegrin.

Le réseau ‘Gîtes de France’ en chiffres
93 agences départementales
5 millions de vacanciers accueillis par an
1,1 milliard € de volume d’affaires annuel
31 745 emplois directs et indirects
478M€ de recettes fiscales reversés
21,3M€ reversés sous forme de Taxe de Séjour

Les Gîtes de France en Vaucluse
1 084 lits
814 propriétaires de gîtes
18 000 clients par an


Quel poids économique pour les gîtes de France en Vaucluse ?

Avec le soutien du Conseil Régional, Gîtes de France s’équipe de bornes de rechargement de véhicules électriques en Provence-Alpes-Côte d’Azur. En Vaucluse, 17 bornes ont déjà été installées et 15 sont en cours d’installation.

La Fédération Régionale Gîtes de France et le Conseil Régional Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur ont noué un partenariat pour accompagner 240 hébergeurs du réseau vers l’installation de bornes de rechargement. Dans le Vaucluse, 17 bornes de rechargement subventionnées ont déjà été installées et 15 sont en cours d’installation. Dans les Bouches-du-Rhône, 13 bornes ont été installées et 36 hébergeurs inscrits au programme vont bénéficier de ce dispositif.

A Vauvenargues (13), une borne de rechargement a été installée en avril 2023 dans le gîte de Bernard Gaulin, hôte Gîtes de France. Il témoigne : « Une cliente hollandaise a séjourné deux semaines au gîte. Elle était ravie de pouvoir avoir accès à une borne sur son lieu d’hébergement. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’elle a choisi ce gîte pour ses vacances. L’avantage de ces bornes c’est que je sais exactement ce qui est consommé, je facture au prix coûtant, je peux montrer les consommations directement aux clients ».

L’électromobilité : un enjeu majeur pour les hébergeurs

Le marché de l’automobile électrique est en pleine croissance, sur le premier trimestre 2022, l’électrique a atteint 11,9% de parts de marché avec 43 507 immatriculations (+42,7%), contre 16,5% pour le diesel (-44,1%). Dans le cadre des déplacements touristiques, les prestataires doivent s’adapter pour répondre à une demande de rechargement qui devrait fortement progresser au cours des prochaines années. La présence de bornes de rechargement pour véhicules électriques sur le lieu de séjour tend à devenir un critère de choix pour les clients.

Mme MOUYSSET avec la 1ère borne subventionnée installée, la Yourte des Alpilles à Eyguières © Gîte de France

J.R.

https://www.echodumardi.com/tag/gites-de-france/   1/1