Place des Gourmands : Le marché de Velleron aux couleurs du Festival Bien Bon
Le vendredi 19 septembre, de 18h à 22h30, le marché agricole de Velleron se métamorphose, le temps d’une soirée, en un véritable carrefour des saveurs. À l’occasion du Festival Bien Bon, producteurs, vignerons, artisans et chefs du Grand Avignon se réunissent pour célébrer les plaisirs simples et sincères d’une gastronomie locale, créative et engagée.
Réputé pour la fraîcheur de ses produits et son ambiance chaleureuse, ce marché emblématique de Provence accueille une édition inédite, placée sous le signe du goût, du partage et des circuits courts. Une parenthèse festive où traditions culinaires et créations contemporaines se rencontrent autour des savoir-faire du terroir.
Un programme gourmand et généreux Atelier dégustation : découverte des vins du Grand Avignon Démonstrations de chefs : cuisine de rue et cuisine nourricière à l’honneur Grand championnat d’aïoli : ouvert à toutes et tous, animé par cinq Maîtres Cuisiniers de France : Xavier Mathieu, Pascal Barnouin, Serge Chenet, Patrice Leroy, Francis Robin. À la clé : un chèque gourmet de 150€ à utiliser dans l’un des restaurants des Maîtres Cuisiniers.
Copyright Julie Vandal
Des ateliers pour éveiller les plus jeunes Parce que la découverte du goût commence dès l’enfance, les plus petits seront invités à participer à plusieurs ateliers ludiques et sensoriels : Créations culinaires autour des fruits et légumes de saison ; Rempotage de plantes aromatiques ; Blind test de glaces aux saveurs inattendues.
Une ambiance festive à chaque coin d’allée Foodtrucks, fanfares, rencontres avec les producteurs et ambiance conviviale accompagneront les visiteurs tout au long de la soirée. L’esprit du Festival Bien Bon s’y déploiera pleinement, entre découvertes gourmandes et instants de partage. Une soirée unique à Velleron, à la croisée du terroir, de la fête et de la gastronomie. Toutes les infos pratiques ici.Marché agricole de Velleron. Vendredi 19 septembre. De 18h à 22h30. Entrée libre et gratuite.
Grand championnat de l’aïoli Vendredi 19 septembre. De 18h à 19h30. Durée 1h30. Un grand championnat de l’aïoli est également organisé lors de cette soirée. Toutes les informations pratiques et inscriptions ici. Place des Gourmands – Marché de Velleron – Vendredi 19 septembre 2025 – 18h.
Place des Gourmands : Le marché de Velleron aux couleurs du Festival Bien Bon
Le Grand Avignon a mis les petits plats dans les grands celundi 15 septembre, en lançant en fanfare la3ᵉ édition du festival Bien Bon !Et quelle soirée ! Plus de2 500 personnesse sont donné rendez-vous sur laplace Charles David à Villeneuve lez Avignonpour une fête aussi savoureuse que conviviale : le Défi Foodtrucks.
Dès 18 h, les effluves appétissants de la street food locale ont envahi les lieux, attirant curieux, gourmets et familles venus déguster une cuisine inventive, locale et durable. Le tout dans une ambiance musicale et chaleureuse, propice aux échanges et à la gourmandise.
Des saveurs responsables au menu Au programme :produits locaux, recettes créatives et un bel engagement pour une alimentation plus responsable. Les foodtrucks participants ont redoublé d’imagination pour séduire les papilles tout en respectant la planète. Une belle démonstration qu’on peut allier plaisir gustatif et conscience écologique.
Un défi relevé avec brio Point d’orgue de la soirée : la remise des prix ! Un moment très attendu, orchestré par un jury prestigieux composé de chefs étoilés, de personnalités locales et de professionnels de la gastronomie. Leur mission : départager les talents et récompenser les plus belles créations culinaires. Au final, le Défi Foodtrucks a tenu toutes ses promesses : du goût, de la joie, de la musique, et une belle mise en valeur de la richesse culinaire du territoire.
Copyright Grand Avignon/ Anthony Beignard
Les lauréats du Défi Foodtrucks Bien Bon 2025 Prix du jury (chefs & personnalités)
🥇 Prix Or – Meilleur Foodtruck Bien Bon 2025 : Emmanuel Lopez – Bistruck Burger
Burger à l’agneau de Provence : steak haché d’agneau, confits d’oignon, aubergines grillées, lard, chèvre, salade et tomate, servi avec des frites aux herbes de Provence (Origine France Provence).
🥈 Prix Argent : Tony Pisano – L’Assiette Andalouse
Ratatouille aux légumes de Provence et son riz de Camargue.
🥉 Prix Bronze : Victor Gérard – John Coffey
Travers de porc du Ventoux, sauce BBQ maison, cuisson lente au fumoir et grillé à la flamme, avec frites maison.
❤️ Prix Coup de Cœur du Grand Avignon : Meryeme Zeghouani – O Saveurs de Mimi
Pastilla au poulet français, œuf bio, persil et oignon confit au miel, amandes, miel et cannelle, servie avec semoule et jus de dattes.
🏆 Prix du Public : Myriam Truc – La Cantine du Sud
Brochettes de magret de canard du Sud-Ouest mariné, sauce piperade et pommes grenailles au four.
Copyright Grand Avignon/ Anthony Beignard
Les membres du jury Le jury était composé de chefs étoilés et de personnalités tels que : Christophe Chiavola (Le Prieuré), Serge & Maxime Chenet (Maison Chenet), Joannes Richard (Champion du monde du burger 2023), Serge Dupire (acteur), Manu Amoros (ancien international de football), Laurent Rigaud (maraîcher), Michaël Villechenoux (maître sommelier), Alain Catherin (Maison Bobosse), Joël Guin, Président du Grand Avignon, Xavier Belleville, vice-président du Grand Avignon, Pascale Bories, maire de Villeneuve Lez Avignon. Le jury a tenu à féliciter l’ensemble des participants pour leur créativité et leur engagement en faveur d’une street food durable et inventive, élaborée à partir de produits locaux et de saison, dans une logique zéro gaspillage.
Ce qu’a dit Emmanuel Lopez, Prix or Meilleur Foodtruck Bien Bon 2025 «Je suis fils de paysans et ma grand-mère vendait déjà ses produits directement aux consommateurs. Quand j’ai commencé, en 2014, à proposer des steaks hachés d’agneau en valorisant les parties moins utilisées à l’abattoir, certains me prenaient pour un fou. Aujourd’hui, j’en vends 300 par semaine : les éleveurs sont contents, car leur travail est mieux valorisé. » Enfin, il rappelle son parcours et la reconnaissance croissante de sa cuisine : «J’ai une longue expérience : j’ai débuté en 1973 et travaillé dans de grands restaurants et hôtels étoilés. Mon burger d’agneau a déjà été sélectionné en 2024 par le Gault & Millau. J’en ai vendu 150 ce soir. Ce défi foodtrucks a été une nouvelle belle occasion de partager ma passion.»
Copyright Grand Avignon/ Anthony Beignard
La soirée a été animée par untrio pop-latinoqui a entraîné le public sur la piste de danse. Les plus jeunes ont pu profiter d’un espace dédié avec jeux, ateliers et même un foodtruck spécial pour les enfants.
Le festival Bien Bon ! est officiellement lancé – et de la plus délicieuse des manières, demandez le programme ! La semaine Bien bon ! se poursuit : Mercredi 17 septembre : Tours des Gourmands – balades gourmandes à la rencontre des producteurs. Jeudi 18 septembre : Conférence Alléchante de Glenn Viel autour des enjeux de l’alimentation (entrée gratuite sur réservation). Vendredi 19 septembre : Place des Gourmands à Velleron – marché festif, producteurs, foodtrucks et championnat d’aïoli. Samedi 20 septembre : Tours des Gourmands à vélo et à pied. Dimanche 21 septembre : Surprise des Chefs – trois déjeuners gourmands dans des lieux d’exception. Toutes les infos pratiques ici et les réservations ici.
Place des Gourmands : Le marché de Velleron aux couleurs du Festival Bien Bon
L’aire d’accueil d’Avignon Courtine pour les gens du voyage a été modernisée par le Grand Avignon et mise en service au mois de juillet dernier. Après deux mois d’ouverture, le site affiche un premier bilan très positif.
Le Grand Avignon a investi 2,5M€ pour moderniser l’aire d’accueil de Courtine pour les gens du voyage. Implantée sur 15 000m², elle compte 24 emplacements, dont 5 accessibles aux personnes à mobilité réduite, avec des superficies supérieures aux prescriptions réglementaires (jusqu’à 208m² par emplacement). Conçu avec les représentants des gens du voyage, dont Nelly Debart, présidente de l’Association Nationale des Gens du Voyage Citoyens (ANGVC), le projet s’inscrit dans une logique de durabilité, avec la préservation des arbres existants, de nouvelles plantations et une gestion raisonnée des eaux pluviales.
Douches, cabinets d’aisance, buanderie, local technique partagé, ou encore loge de gardien, le site dispose d’équipements complets pour accueillir les familles dans les meilleures conditions. Ces dernières peuvent même suivre leur consommation d’eau et d’électricité en temps réel via smartphone grâce à un système de télégestion numérique avec un règlement reposant sur un prépaiement.
Une belle fréquentation dès l’ouverture
Depuis sa réouverture le 1er juillet 2025, l’aire de Courtine a accueilli 31 familles, soit 101 personnes, qui sont restées en moyenne un mois sur place. Les familles peuvent rester jusqu’à trois mois sur le site, avec une possibilité de dérogation afin de permettre aux enfants de poursuivre leur scolarité sans interruption.
À ce jour, 15 familles y séjournent. Il reste neuf emplacements disponibles. Le taux d’occupation s’élève donc à 62,5%. Une fréquentation pour laquelle le Grand Avignon se félicite. « Cela confirme la qualité et l’utilité de l’aire d’accueil de Courtine, qui répond pleinement à sa mission d’accueil temporaire dans des conditions dignes et sécurisées. »
Un taux de satisfaction très élevé
Afin d’évaluer le taux de satisfaction des gens du voyage concernant l’aire d’accueil de Courtine, le Grand Avignon a distribué des questionnaires aux 12 premières familles, représentant 39 personnes, y ayant séjourné afin de déterminer si le site répond aux attentes. Cette première enquête révèle un taux de satisfaction de 100% concernant les équipements et la superficie des emplacements, la gestion et l’accompagnement social, mais aussi en termes de sécurité.
La plupart des familles interrogées étaient satisfaites du mode de prépaiement, des plantations et de l’engazonnement, du positionnement géographique, et en ce qui concerne les nuisances sonores. Enfin, elles ont fait part de quelques améliorations possibles, notamment la pose de dalles béton sous les étendoirs à linge, l’ajout de prises électriques, les robinetteries extérieures, la création d’un terrain de pétanque et d’une aire de jeux pour enfants, l’installation d’un disjoncteur dans les sanitaires, ainsi que l’installation de blocs-portes, qui est déjà programmée par le Grand Avignon. Toutes les suggestions seront étudiées par l’Agglomération dans le cadre d’éventuels ajustements.
Place des Gourmands : Le marché de Velleron aux couleurs du Festival Bien Bon
L’association ‘Roulons à vélos’, établie à Avignon, participait, début août, à une approche ludique des véhicules intermédiaires, appelés Véli –véhicules hybrides se situant entre la voiture électrique et le vélo destinés aux mobilités urbaines et rurales-, organisée par le Grand Avignon au départ de l’Office de tourisme de la communauté d’agglomération à Villeneuve-lès-Avignon. Ces véhicules ‘intermédiaires’ peuvent être loués jusqu’au 26 septembre et sur réservation.
Trois boucles pour tester ces nouveaux engins à partir de Villeneuve-Lès-Avignon : Véli 1, un trajet d’1h30 au cœur des vergers pour un peu plus de 18km de pédalage en assistance électrique. Toutes les infos ici. Veli 2 Les villages perchés pour 2h30 de pédalages et 33 km de balade ici ; Véli 3, Patrimoine & Aviation pour 2h de sport et un peu plus de 30km de sport cycliste ici ; Véli 4, Du côté des anciens étangs pour 2h30 de découverte et 34 km de respiration au grand air ici.
Une journée à vélo Roulons à vélo avait couplé son activité avec cette découverte des vélis, proposant de rallier Roquemaure un jour de marché pour y piqueniquer. Plus de 40 participants joyeux avaient ainsi répondu à l’appel, pressés d’avaler les kilomètres tout en douceur en compagnie d’un véli.
Robin Allory avec son bus vélo Oui cycle Copyright MMH
Roulons à vélo L’association Roulons à vélos propose à ses adhérents, avec son atelier participatif et solidaire, d’apprendre à réparer ou entretenir son vélo, gratuitement. On s’y essaie à changer un patin de frein, à réparer une crevaison… Le principe ? L’adhérent apprend à effectuer les réparations lui-même aidé d’un des 5 salariés qui va l’accompagner : Grégory, Benjamin, Richard, Audrey ou Justine.
L’Heureux cyclage Roulons à vélo a intégré le collectif national l’Heureux cyclage, qui promeut l’utilisation et le recyclage des vélos partout dans l’hexagone afin d’éviter la mise au pilon ou en déchetterie de la petite reine. Les vélos de l’atelier de Roulons à vélo sont revendus à prix abordables, le plus souvent entre 60 et 70€. L’association compte 1 600 adhérents avignonnais et grand avignonnais. Les ateliers de Roulons à vélo d’Avignon (sur rendez-vous) et de Vedène (le jeudi de 14h à 17h) récupèrent les vélos pour leur donner une seconde vie. Rendez-vous en ligne ici. Les ateliers proposent également le gravage du vélo contre le vol pour un coût de 10€, en plus de l’adhésion qui est à 20€ en individuel, 10€ pour les étudiants et 30€ pour les familles. Les outils spécifiques à la réparation de vélo sont prêtés gratuitement. Réservation ici. L’association ‘Roulons à vélo’ existe depuis 15 ans et a été créée par Patrick Saule– et répare environ 2 000 vélos par an.
30 bénévoles Une trentaine de bénévoles vient en appui aux responsables et salariés de l’association pour la tenue des permanences d’autoréparation, le remontage des vélos, les ateliers mobiles, le vélo-école qui a pour mission d’accompagner les adultes à apprendre à faire du vélo. Des membres de l’asso font également du conseil aux collectivités, aide aux tâches administratives. Tous les bénévoles sont les bienvenus. Toutes les infos ici.
Des balades organisées toute l’année « Nous organisons des balades à vélo toute l’année, parfois une fois par mois, relate Audrey, permanente chez Roulons à vélo. Une concentration aura lieu en novembre avec la Fub (Fédération française des usagères et usagers de la bicyclette) à Avignon. Nous nous sommes joints à l’Office de tourisme, le 5 août dernier, pour faire tester les vélis à un plus grand nombre de personnes. L’association promeut l’usage du vélo au quotidien. Les gens sont de plus ne plus nombreux à emprunter les voies cyclables, déposant les enfants à vélo, allant travailler, faire leurs courses… » Audrey, avignonnaise, explique avoir abandonné la voiture en 2009 et tout faire à vélo. » Elle souligne cependant que si pour elle s’est un choix, elle n’en fait pas de prosélytisme.
Des cartes pour indiquer les pistes cyclables Sur Avignon, il existe plus de 241 km d’aménagements cyclables : voies vertes, pistes et bandes cyclables, voies partagées, 300 km de voies apaisées : zone de rencontre, zone 30 et plus de 20 km de rues piétonnes, dont 13,2km dans le centre ville historique ainsi que 3 300 places de stationnement vélo sur voirie, ainsi que 2 consignes sécurisées 10 bornes de réparation ou de gonflage vélos et 1 piste vélo pédagogique d’initiation routière place de la 1ère armée d’Afrique. Avignon et alentours à vélo ici. Tous les premiers vendredis du mois à 18h30 : l’association Roulons à vélo proposent des balades nocturnes d’une dizaines de kilomètres pour découvrir les plus beaux chemins d’Avignon et ses alentours.
40 Personnes s’étaient jointes à la manifestation Roulons à vélo Copyright MMH
Recrutement Roulons à Vélo cherche deux volontaires en Service Civique pour les activités suivantes : Vélo-École (apprentissage du vélo sur piste pédagogique et route) ; Atelier Vélo (mécanique, accueil, animation). L’annonce est ici. Et ici Roulons à vélo sera également au Job Dating organisé par la mission locale France travail+ mardi 9 septembre de 9h à 12h dans les locaux de la CCI d’Avignon, au 46 Cours Jean Jaurès à Avignon.
Vincent Pasquinelli, guide-conférencier Avignon & Villeneuve-lès Avignon « J’ai la chance d’être né et d’avoir grandi à Avignon et de résider à Villeneuve-lès-Avignon, souligne Vincent Pasquinelli, guide-conférencier, fondateur des Noctambules. J’organise des visites avec les Noctambules dans les rues d’Avignon et de Villeneuve. Le 5 août j’ai proposé de faire le lien entre les deux villes Villeneuve et Avignon depuis une balade en véli depuis les berges du Rhône. D’un côté en territoire papal avec deux Etats pontificaux : Carpentras et Avignon, et de l’autre au Royaume de France avec Philippe Le Bel. Au milieu ? Cette île de la Barthelasse, plus grande île fluviale d’Europe, que l’on n’oublie pas, qui fut gardoise et devint vauclusienne sous Napoléon 1er, et où il s’est passé quelques petites choses. Et aussi le Rhône frontière naturelle et également administrative puisque l’on est en Vaucluse d’un côté en dans le Gard de l’autre. Durant cette balade de deux heures, de 18km, nous auront évoqué le Rocher des Doms qui est à l’origine de la ville d’Avignon au néolithique. » Vincent Pasquinelli propose également des destinations hors des sentiers touristiques en Inde ici, avec Akvin tourism.
Le prêt des vélis avec Oui Cycle Robin Allory, ingénieur, était venu faire connaître Ouicycle -le bus qui révolutionne l’écomobilité-, un vélo collectif XXL conçu et réalisé par France quadricycle. Il est animateur régional Génération vélo région Sud et Corse, membre de la Fub, Fédération des usagers de la bicyclette et également de l’association Bilan carbone (ABC). Il œuvre à faire connaître le vélo auprès d’un public de tous les âges que ce soit le transport en commun des enfants pour aller à l’école en ouicycle, que les personnes âgées qui reprennent goût au mouvement et à la mobilité grâce à ces vélis à assistance électrique qui permettent de se déplacer en milieu urbain comme en milieu rural sur les routes, et en toute sécurité.
Les infos pratiques Vélis Réserver son véli jusqu’au 26 septembre, à l’Office de tourisme du Grand Avignon, Place Charles David. Réservation en ligne ici ou auprès de l’Office de tourisme. La réservation des vélis est gratuite. Des pièces sont nécessaires pour louer gratuitement cet acteur de la mobilité douce : une pièce d’identité du conducteur ; un chèque de caution de 500€ à l’ordre de la Fabrique des mobilités ; une attestation de responsabilité civile du conducteur ainsi qu’un contrat de prêt signé.
Place des Gourmands : Le marché de Velleron aux couleurs du Festival Bien Bon
Le Grand Avignon continue de soutenir la Croix rouge, notamment en achetant 2 500€ de carnets de timbres Croix Rouge chez La Poste. L’opération d’achat de timbres de la Croix Rouge, qui vient de fêter ses 110 ans, permet à la Poste de reverser 2€ par carnet vendu à l’association. Les carnets achetés sont utilisés par les services administratifs de la communauté d’agglomération.
Depuis 2006, et au niveau national, cette opération a permis de collecter plus de 27M€ mués en aides alimentaires, permettant l’accompagnement de personnes fragiles et vulnérables, le soutien à l’intervention des secours d’urgence, ainsi qu’à la formation aux gestes de premiers secours.
«Le Grand Avignon continue d’agir concrètement aux côtés d’acteurs de la solidarité et de la Croix Rouge, partenaire de confiance, a relevé Joël Guin, président du Grand Avignon qui souligne, Les carnets de timbres Croix-Rouge sont également disponibles pour le grand public dans tous les bureaux de poste, auprès des facteurs et sur le site de La Poste, permettant à chacun de contribuer, à son échelle, à cette action essentielle.» Le carnet de 10 timbres autocollants La Poste, d’une valeur faciale de 1,39€ -lettre verte- est à 15,90€. En savoir plus sur la philatélie ici.
Place des Gourmands : Le marché de Velleron aux couleurs du Festival Bien Bon
Dans le cadre de la mobilité douce, habitants et touristes sont invités à tester, gratuitement et à la journée, un véhicule intermédiaire, appelé véli, sur des itinéraires touristiques au départ de l’Office de tourisme du Grand Avignon à Villeneuve-lès-Avignon. Ça se passe mardi 5 août.Toutes les infos ici.
Ouicycle, véli -véhicule intermédiaire-Copyright Office de tourisme Grand Avignon Communication
Le véli, classé dans la catégorie vélo permet de transporter un passager adulte ou deux enfants en plus du conducteur. Il peut atteindre les 25 km/heure et dispose d’une autonomie de 50 à 80km.
Pendant deux heures Les participants embarqueront à bord d’un véhicule intermédiaire confortable, conduit par un chauffeur-conférencier qui contera une partie de la riche histoire empruntée entre les deux rives du Rhône.
Un véhicule léger Le Véli est particulièrement recherché pour sa faible consommation d’espace et de stationnement ; une moindre pollution sonore et visuelle et, enfin, une expérience de déplacement agréable dans un cadre souvent naturel et sécurisé, notamment grâce au déploiement des pistes pédestres et cyclables en Vaucluse.
Maillon, Véhicule intermédiaire.Copyright Office de tourisme Grand Avignon Communication
Un transport écologique Cette nouvelle mobilité écologique, slow et bas carbone, proposée aux habitants comme aux touristes est à l’initiative de l’Adème, a pour mission de nous ouvrir aux modes alternatifs à la voiture dans les territoires urbains, périurbains et ruraux.
Intégrer le changement Un changement d’habitude qui, à l’horizon 2030 réduirait d’environ 60% les impacts environnementaux et sociaux des mobilités touristiques. D’autant que nombre d’itinéraires pédestres et cyclo touristiques structurent cette stratégie de développement du territoire installée depuis plusieurs années.
Une journée spéciale Cette expérimentation unique en France lancée par la visite guidée du patrimoine, mardi 5 août en véli, a été concoctée par France quadricycle et les noctambules d’Avignon. Départs : 10h, 15h et 17h30. 29€/adulte – gratuit pour les moins de 12 ans. Réservation obligatoire à l’Office de Tourisme ou au 04 90 03 70 60. Toutes les infos pratiques ici. Je réserve mon expérience ici. Balades à véli ici. Egalement de nombreuses autres activités en Août ici, en septembre ici, en octobre ici.
Les véhicules en expérimentation Le Maillonest un véhicule à 3 roues doté d’une technologie sans chaîne et conçu, majoritairement avec des matériaux recyclés et recyclables. Il est équipé d’une assistance électrique, à propulsion humaine. Il est fabriqué en Occitanie.
Le karbikes arbore 4 roues et est dévolu aux déplacements urbains et périurbains. A mi-chemin entre le vélo et la voiture, il propose une assistance électrique et nécessite le pédalage. Sa structure fermée protège le conducteur des intempéries. Il peut atteindre les 25km/h. Il est développé à Strasbourg.
Karbikes, véhicule intermédiaire.Copyright Office de tourisme Grand Avignon Communication
Roulons à vélo ‘Roulons à vélo’ propose ce même jour une balade, en direction de Roquemaure. Rendez-vous : 9h, parking des Allées de l’Oulle (Avignon) ou 9h45 devant l’Office de Tourisme à Villeneuve lez Avignon. Programme : itinéraire par les Côtes du Rhône Gardoises, halte au marché local, puis pique-nique (à apporter ou à composer sur le marché). Retour : dans l’après-midi vers Villeneuve lez Avignon. Gratuit.
Place des Gourmands : Le marché de Velleron aux couleurs du Festival Bien Bon
Villeneuve-lès-Avignon lance sa visite du patrimoine en véhicule intermédiaire, c’est-à-dire à bord d’un véhicule qui se situe entre le vélo et la voiture affichant moins de 600kg. Objectif ? Découvrir la ville à plusieurs, confortablement, et à son rythme.
Le parcours, dans ce véhicule pouvant transporter six personnes en comptant le chauffeur-conférencier, –2 adultes et 2 à 3 enfants à l’arrière- propose de découvrir l’histoire des lieux au fil des deux rives du Rhône entre Avignon et Villeneuve-lès-Avignon.
Une expérimentation nationale Le Grand Avignon a été spécialement désigné pour porter, au niveau national, cette expérimentation dans le cadre de l’Extrême défi, porté par l’Adème –l’Agence de la transition écologique qui lutte contre le réchauffement climatique et la dégradation des ressources- et la Fabrique des mobilités –qui travaille à la mobilité et lutte contre la dépendance à la voiture- pour développer l’utilisation des véhicules intermédiaires en France.
Des outils porteurs d’avenir pour la mobilité Entrent dans cette catégorie grâce à la propulsion humaine : les vélos pliants, les bi et triporteurs, le vélo-voiture, le vélo mobile pour ce qui concerne le mode actif. S’inscrivent dans le mode passif la voiturette, la mini voiture, la microvoiture, les 2RM tricycles et quadricycles protégés.
Les infos pratiques A partir du 5 août. Visite commentée de deux heures, en véhicule léger, avec un chauffeur-conférencier. 2 adultes et 2 à 3 enfants par visite. 29€ par adulte et gratuit pour les moins de 12 ans. 3 départs de visites par jour : 10h, 15h et 17h30. Rendez-vous à l’Office de Tourisme du Grand Avignon place Charles David à Villeneuve-lès-Avignon. Réservation obligatoire ici.
Pour aller plus loin en vélo L’Association ‘Roulons à vélo’ propose, mardi 5 août, une sortie en vélo en direction de Roquemaure. Le rendez-vous est fixé à 9h, parking des Allées de l’Oulle à Avignon ou à 9h45, devant l’Office de tourisme de Villeneuve-lès-Avignon. Au programme : Itinéraire par les Côtes du Rhône gardoises, halte au marché local, puis pique-nique. Retour dans l’après-midi à Villeneuve-lès-Avignon. 34km aller-retour avec 315m de dénivelé positif. Lors de la balade, les encadrants de Roulons à vélo piloteront deux vélis pour en présenter les avantages. Possibilité également de découvrir des circuits touristiques en vélos ou vélis, jusqu’au 27 septembre, au départ de l’Office de tourisme du Grand Avignon. Réservation ici.
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Le serpent de mer aurait-il fini par se noyer ? Dossier initié officiellement dès 1987, la LEO (Liaison Est-Ouest), ce fameux contournement par le Sud de l’agglomération avignonnaise, verra t’il le jour ? Rien n’est moins sûr, car si une des 3 tranches est opérationnelle depuis 2010, les 2 autres tronçons sont toujours dans les cartons. Aujourd’hui, la tranche 2 focalise toutes les attentions car son avis de décès n’est pas loin d’être prononcé. De quoi mobiliser l’ensemble des acteurs de ce dossier qui s’inquiètent dans l’urgence des conséquences de l’abandon du projet. Problème : si tout le monde est à l’unisson sur le fait qu’il faut faire quelque-chose, personne n’est d’accord sur la manière de le faire. Entre ‘pas de décision’ et ‘mauvaise décision’, les politiques locaux s’écharpent sous l’œil agacé des services de l’Etat. L’enjeux ? le désenclavement de la cité des papes. Et si face à ces blocages sur la tranche 2, la solution passait par la réalisation de la tranche 3 ? Celle sur le Rhône qui justifie, à elle seule, l’ensemble du tracé. L’arrivée enfin d’Occitanie dans la danse pourrait rebattre la donne.
Devant les multiples atermoiements de ce projet dont la première évocation officielle remonte à 1987, avec une inscription au Conseil général de Vaucluse sous le vocable ‘Déviation Sud d’Avignon par les bords de Durance’, la LEO semble aujourd’hui dans l’impasse. En effet, sur les 3 tranches du projet, seule la première (entre Courtine et Rognonas) a été réalisée. D’une longueur de 3,8km, en 2×2 voies avec un pont sur la Durance, elle a été mise en service en 2010 pour un montant de 136M€. Elle permet de relier la gare TGV de la cité des papes au Nord des Bouches-du-Rhône. La tranche 2 prévoit 5,8km en 2×1 voies (éventuellement passés en 2×2 voies ultérieurement), de Rognonas aux Amandiers, avec un viaduc sur la Durance de 800 mètres. Enfin, la tranche 3 prévoit le franchissement du Rhône (3,7km à 2×2 voies) avec un pont de 1 000 mètres enjambant le Rhône entre l’actuel viaduc TGV et le pont ferroviaire Eiffel.
Calendrier : un jeu de DUP L’ensemble du tracé ayant été reconnu d’utilité publique par l’Etat en octobre 2003, le projet voit donc sa Déclaration d’utilité publique (DUP) arriver à échéance en 2027. Une perspective qui a incité Georges-François Leclerc, nouveau préfet de région Provence-Alpes-Côte d’Azur, à convoquer l’ensemble des acteurs publics concernés par l’avancée du dossier lors d’un comité de pilotage qui s’est tenu le 19 mai dernier. Un coup de pression du représentant de l’Etat afin de mettre tout le monde autour de la table pour savoir ‘qui paie quoi’ et surtout relancer définitivement la phase 2 avant que la fin de validité de la DUP ne la rende caduque. Peine perdue semble-t-il puisque la Ville d’Avignon et le Grand Avignon, ont campé sur leurs positions en défendant une reconfiguration de la LEO dont « le tracé a été imaginé il y a plus de 30 ans » regrettent en chœur Cécile Helle, maire d’Avignon, et Joël Guin, président du Grand Avignon.
Montage du Collectif anti-LEO afin de montrer l’impact du projet routier de la LEO au niveau de La Grande Chaussée dans la Ceinture Verte d’Avignon. Crédit : DR/Collectif anti LEO
Déception pour Terre de Provence, agacement de la Ville et de l’Agglo Une position particulièrement mal perçue par Corinne Chabaud, présidente de Terre de Provence agglomération où devrait se situer une partie de la tranche 2. « Nous sommes surpris et déçus par cette posture. Agir ainsi c’est oublier la complémentarité de nos territoires Bouches-du-Rhône, Vaucluse et Gard. C’est oublier l’enjeu autour de ce projet majeur structurant devenu indispensable. C’est oublier la perte de confiance exprimée ces dernières années par notre population. Ça suffit, nous ne pouvons plus attendre ! Malheureusement, Avignon et le Grand d’Avignon ont décidé de ne pas en tenir compte, nous faisant ainsi prendre le risque de compromettre définitivement la réalisation du projet. » Cette ‘sortie’ notamment soutenue par Martine Vassal, présidente du Conseil départemental des Bouches-du-Rhône, Marcel Martel, maire de Châteaurenard, et Stéphane Paglia, président de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) d’Arles, a eu le don d’irriter particulièrement la maire d’Avignon.
« Cela fait des années et des années que les élus du nord des Bouches-du-Rhône viennent dicter ce qui est bon ou pas pour les avignonnais et les avignonnaises. »
Cécile Helle, maire d’Avignon
Lors du conseil municipal du jeudi 26 juin, Cécile Helle a ainsi dénoncé le fait que « le président du Grand Avignon et la maire d’Avignon se fasse injustement attaquer via un communiqué de presse, limite outrancier, de la part d’une présidente d’une collectivité du nord des Bouches-du-Rhône ayant assisté à la même réunion que nous et qui n’a quasiment rien dit face au préfet de région. » Et l’élue de la cité des papes d’ajouter qu’elle avait eu du mal à accepter de « se faire ‘aligner’ pour avoir défendu une autre vision de ce que peut-être la voie de contournement qu’attendent effectivement tous les avignonnais, en particulier les habitants de la rocade ». Une voie qualifiée de route de ‘grande circulation’ par les services de l’Etat. Pour la maire, la LEO « c’est une vraie bataille d’opinion qui se conduit aujourd’hui car cela fait des années et des années que les élus du nord des Bouches-du-Rhône viennent dicter ce qui est bon ou pas pour les avignonnais et les avignonnaises ».
En rouge, le tracé du projet initial de la tranche 2 de la LEO. En noir, le tracé alternatif voulu par la Ville d’Avignon et le Grand Avignon. Crédit : DR/Préfecture de région Paca
Plus ‘soft’, Joël Guin, le président du Grand Avignon rappelait récemment dans nos colonnes : « Nous voulons faire vivre la LEO, mais dans l’intérêt de tous les citoyens, qu’ils soient des Bouches-du-Rhône ou du Vaucluse ». Il pointe ainsi du doigt la nouvelle mouture de l’Etat, « il faut éviter le tracé dans la ceinture verte. Proposer désormais un projet ramenant la tranche de 2×2 voies à 2×1 voie pour le brancher sur le rond-point des Amandiers ce n’est plus réaliste. Envoyer près 40 000 véhicules dont 3 000 camions vers un feu rouge cela ne va pas fonctionner et cela va engendrer des bouchons. »
« J’ai bien peur que le projet ne soit enterré. »
Corinne Chabaud, présidente de Terre de Provence agglomération
De l’autre côté de la Durance, forcément la lecture n’est pas la même : « On a passé quand même deux heures en réunion avec le préfet de région, a répondu la présidente de Terre de Provence sur les ondes de nos confrères d’Ici Vaucluse. Chacun a évoqué ses points de vue et on peut l’entendre. Madame la maire d’Avignon, Cécile Helle, défend la santé de ses habitants comme nous on défend les nôtres. La santé publique est pour tout le monde sur tous les territoires. Nous, on a demandé à faire quelques ajustements. On pensait qu’en faisant nous, un pas, la maire d’Avignon et le président du Grand Avignon en feraient un également. Bon, ce n’est pas le cas. C’est dommage. » « La saturation du réseau routier depuis de nombreuses années déjà entre Avignon et le Nord des Bouches-du-Rhône est devenue insupportable pour notre population, poursuit toujours sur Ici Vaucluse celle qui est également maire de Mollégès. Cette situation impacte très fortement l’attractivité, l’économie et l’emploi notamment. Il est donc impératif que nous trouvions un consensus mais j’ai bien peur que le projet ne soit enterré. » Qu’il semble bien loin, le temps où les deux rives de la Durance saluaient leurs volontés communes d’avancer main dans la main dans ce dossier.
Projet alternatif ou projet utopique ? La nouvelle joute, lors du comité de pilotage qui vient de se tenir en préfecture de Vaucluse afin de présenter le projet de la Ville d’interdire l’accès la circulation des plus gros poids-lourds sur la rocade aux heures de pointe, n’a fait que renforcer le fossé entre les élus de Terre de Provence et le bloc ‘Avignon-Grand Avignon’ même si les représentants de l’intercommunalité bucco-rhodanienne ont reçu le renfort des départements des Bouches-du-Rhône, de Vaucluse et du Gard. Tous ont particulièrement du mal à saisir la cohérence de la position de la ville-centre du bassin de vie : « Comment vouloir interdire les camions sur la rocade d’un côté et, de l’autre, ne pas souhaiter réaliser les infrastructures routières qui permettrait d’y dévier ce trafic ? »
Même levée de bouclier au sein des professionnels de la route avec Norbert Zoppi, président de l’Union TLF Méditerranée et aussi vice-président du groupe avignonnais Berto : « Cette approche ponctuelle, purement territoriale, reporte le problème sur les territoires voisins au lieu de le résoudre. » « La solution serait peut-être de déplacer Courtine de l’autre côté de la Durance », ironisait d’ailleurs il y a peu dans nos colonnes Jean-Yves Astouin, président pour la Région Sud de la Fédération nationale des transports routiers (FNTR) et dirigeant de Provence Astouin à Eyragues.
Estimation du trafic sur Avignon en 2035 sans la LEO. Crédit : DR/Préfecture de région Paca
Oui en 2019, non en 2025 La maire d’Avignon n’a cependant pas toujours était contre la Liaison Est-Ouest. « Le contournement de la LEO est en effet indispensable pour faire disparaître la fracture urbaine et sociale qui isole et confine les habitants de ces quartiers », écrivait-elle en 2019 à Edouard Philippe, alors 1er Ministre, pour réclamer que les travaux puissent démarrer le plus vite possible « comme s’y était engagé l’Etat ». Tout cela « pour diminuer significativement ce flux continu de camions et d’automobiles » évalué entre 28 000 et 36 000 véhicules/jour dont 9% de camions.
Aujourd’hui pourtant, Cécile Helle estime qu’il n’est plus nécessaire d’attendre la poursuite de la Liaison Est-Ouest pour déplacer ce trafic. Pour cela, elle souhaiterait que soient réalisés les 800 mètres manquants, entre la tranche 1 et le rond-point du pont de Rognonas. « Cela permettrait d’aller ensuite se connecter sur le réseau départemental existant des voies du nord des Bouches-du-Rhône, en prenant une déviation à Châteaurenard qui éviterait le cœur de village et desservirait son MIN (Marché d’intérêt national) dont le maire vient d’acter l’extension. » Quant à la tranche 2 de la LEO, hors de question de la réaliser dans sa configuration actuelle.
Vue générale du modèle physique du viaduc de la tranche 2. Crédit DREAL PACA
« Le projet qui nous a été présenté est complètement daté car, je le rappelle, ce tracé a plus de 30 ans aujourd’hui. Et en 30 ans, une agglomération et une ville se développent et s’aménagent différemment. » Une vision à laquelle elle se félicite d’ailleurs d’avoir rallié Joël Guin : « Je me réjouis que nous ayons convaincu au fil du temps, le président du Grand Avignon, à venir sur notre position ».
Ce dernier propose ainsi désormais de longer le Sud de la Durance « avec une route en partie en encorbellement » pour limiter l’impact environnemental et permettre les usages agricoles. « Cela permettrait aussi de supprimer les camions sur Châteaurenard et d’arriver par l’arrière de la zone des Iscles et du MIN », avant un éventuel franchissement de la Durance pour rejoindre le rond-point du parc des expositions et « se connecter à Bonpas où le Département de Vaucluse a débuté les travaux de réaménagement afin de fluidifier la zone. » Pour les deux élus, il faut donc prioritairement utiliser les voies de circulation existantes et impérativement réaliser la jonction entre l’A9 et l’A7 à Orange pour favoriser l’usage de l’autoroute et y renvoyer le plus de camions
Un enjeu pour les municipales Comme on l’a vu avec Julien Aubert (voir article principal), la LEO sera l’un des thèmes majeurs des prochaines élections municipales de mars prochain, tant dans la cité des papes que dans les communes limitrophes. Les 3 candidats de la majorité avignonnaise actuelle l’ont parfaitement compris et leur défi sera de trouver le point d’équilibre afin de justifier leur alignement sur la maire sortante concernant leur opposition au tracé actuel tout en affichant leur volonté de faire avancer le Schmilblick. Joël Peyre assure être celui « règlera le problème de la Rocade pour les habitants » mais constate que le projet c’est « une bonne idée, bloquée par l’Etat, mais désormais datée. Conçu dans les années 80 et validé en 2003, ce projet a 20 ans de retards. Déplacer les bouchons à Saint-Chamand et engorger encore davantage le carrefour de l’Amandier. Installer une voie express près de l’écoquartier, de la plaine des sports et des zones commerciales, c’est condamner un secteur déjà saturé par le trafic des voitures et des poids lourds. » « Le tracé aujourd’hui proposé pour la tranche 2 de la LEO, entre Rognonas et le rond-point de l’Amandier, est une aberration fonctionnelle. Il ne désengorge pas la ville », estime pour sa part Paul Roger Gontard. « Oui pour une LEO repensée au sud de la voie TGV, longeant la Durance et connectée à Bonpas, poursuit-il. L’urgence est un nouveau pont sur le Rhône. » « Il faut relancer le débat sur la LEO, insiste plus Sibyllin David Fournier Nous avons besoin de bouger mieux, de respirer mieux. Avignon mérite un plan de mobilité du XXIe siècle qui prenne en compte la situation de la cité des papes : son insularité, la totalité du périmètre de son aire urbaine, son positionnement stratégique sur l’axe PLM (Paris, Lyon, Marseille) et celui de l’Espagne et de l’Italie… Bref, avoir une vision pour demain en accord avec les territoires qui nous entourent. » Enfin, du côté du collectif Voix d’Avignon réussissant notamment les partis Renaissance et Horizons en vue du prochain scrutin le constat est sans appel : « On me parle de la LEO depuis que je suis gamin. Combien de fois on m’a dit : ‘laisse tomber’, ‘ce projet ne verra jamais le jour’, ‘ce n’est pas pour ta génération’… Mais justement, c’est parce que ça dure depuis trop longtemps qu’il faut enfin le faire. La LEO n’est pas un sujet technique : c’est un choix politique », déclare Julien Paudoie, porte-parole de Voix d’Avignon.
Un ‘chantage’ de l’Etat qui ne passe pas « Avec le Grand Avignon, nous sommes les seuls à défendre un projet alternatif, rappelle Cécile Helle. Et parce que nous prônons une vision différente, on veut nous faire croire que nous ne comprendrions rien aux enjeux de circulation et de mobilité. C’est assez insupportable, y compris de la part de l’Etat. Je pense qu’il y a effectivement un bras de fer à introduire afin de nous faire entendre plus fort que ce que l’on fait aujourd’hui. » Un ‘chantage’ qui ne passe vraiment pas puisque la maire d’Avignon disait déjà en décembre 2023 lors d’un conseil communautaire : « L’Etat a tôt fait de nous dire : soit c’est ce projet-là, soit ce n’est rien du tout. Ça c’est le pire qui puisse nous arriver, car il nous faut quand même une solution. »
Du point mort à un état de mort cérébrale Les partisans de la configuration actuelle de la LEO ont aussi des choses à reprocher à l’Etat : « pourquoi le préfet de région a relancé le dossier maintenant alors que les élections municipales arrivent bientôt ? Il y aura de nouveaux élus pour décider de l’avenir du territoire. Et puis pourquoi l’ancien préfet Bertrand Gaume a-t-il intégré la Ville d’Avignon dans le comité de pilotage alors qu’elle ne finance pas le projet ? C’est faire rentrer le loup dans la bergerie. » Difficile tout de même d’exclure des réflexions qui la concernent la ville centre de ce bassin d’emploi de près de 300 000 habitants, unique exemple en France de bassin de vie à cheval sur 3 départements, 2 régions et 2 zones scolaires.
Durant la construction du premier viaduc de la LEO mis en service en 2010 sur la Durance. Crédit : DREAL-Paca
On l’aura donc compris, la tranche 2 de la LEO est au point mort. « Par expérience quand depuis 20 ans un sujet d’intérêt national ne se fait pas, c’est qu’en fait ce n’est pas un sujet d’intérêt national », observe sobrement Thierry Suquet, l’actuel préfet de Vaucluse. Du point mort à l’état de mort cérébrale, il semblerait qu’il n’y ait qu’un pas. L’Etat ne s’y trompe d’ailleurs, tout heureux de remettre la main sur le ‘magot’ afin de l’orienter vers les projets des JO 2030 dans la région.
« Ce que l’on attend des élus d’un territoire : qu’ils le défendent, qu’ils le développent et qu’ils l’améliorent afin d’y rendre la vie le meilleur possible. »
Gaby Charroux, maire de Martigues
Les malheurs des uns, faisant le bonheur des autres, les crédits de la LEO ont aussi été fléchés pour financer le contournement autoroutier de Martigues et de Port-de-Bouc. Une nouvelle infrastructure routière qui ne semble donc pas effrayer les deux maires communistes, respectivement Gaby Charroux et Laurent Belsosa, qui se félicitent de passer un cap essentiel pour l’avenir de leurs communes. « C’est une reconnaisse d’attractivité et d’intérêt. C’est ce que l’on attend des élus d’un territoire : qu’ils le défendent, qu’ils le développent et qu’ils l’améliorent afin d’y rendre la vie le meilleur possible », souligne le maire de Martigues chez nos confrères de Maritima Médias.
Différentiel du trafic sur Avignon en 2035 avec ou sans la LEO. Crédit : DR/Préfecture de région Paca
Enjamber le Rhône plutôt que la Durance ? A défaut donc d’enjamber la Durance, les 7 maires gardois du Grand Avignon viennent d’écrire à Philippe Tabarot, ministre chargé des transports, afin de prioriser le franchissement du Rhône. Dans un courrier commun en date du 19 juin dernier, Rémy Bachelier, maire de Rochefort-du-Gard, Pascale Bories, maire de Villeneuve-lès-Avignon, Yvan Bourelly, maire de Saze, Jacques Demanse, maire de Sauveterre, Paul Mély, maire des Angles, Nathalie Nury, maire de Roquemaure, et Sandrine Soulier, maire de Pujaut ont ainsi conjointement demandé une inversion de calendrier entre les tranches 2 et 3. Objectif : prioriser la réalisation d’un nouveau pont sur le Rhône se connectant ensuite à RN 100 jusqu’au rond-point de Grand Angle.
« Le projet de LEO est une véritable clé de voûte pour notre territoire. »
Les élus gardois du Grand Avignon
« Le projet de LEO est une véritable clé de voûte pour notre territoire, pour réduire la pollution de l’air et pour le développement de son attractivité économique », rappellent les cosignataires qui demandent dans la foulée que « les crédits étant disponibles, nous vous serions donc grés d’officialiser une inversion des tranches 2 et 3 de la LEO afin de lancer, enfin, la construction de ce troisième pont sur le Rhône attendu de façon unanime par l’ensemble des habitants et des collectivités. » De quoi répondre tout particulièrement aux attentes des 63% de Villeneuvois qui ont plébiscité la réalisation d’un nouveau franchissement du fleuve-roi lors d’une enquête consultative initiée par la municipalité cardinalice. Pour les électeurs villeneuvois, il s’agit ainsi de la priorité numéro 1 des actions à mener.
Dans la foulée, les 7 maires gardois ont aussi réclamé que la DUP de la tranche 2 soit prolongée au-delà de 2027 et que la tranche 3 soit intégrée au prochain contrat de plan Etat-Région renouvelé, lui-aussi, en 2027. En début d’année, Pascale Bories, aussi présidente du Scot (Schéma de cohérence territoriale) du bassin de vie d’Avignon avait déjà interpellé le préfet de région Provence-Alpes-Côte d’Azur sur le sujet : « La réalisation des tranches 2 et 3 de la LEO est aujourd’hui une urgence absolue à l’heure d’une crise écologique majeure pour permettre le désengorgement du bassin de vie avignonnais de part et d’autre du Rhône. » Auparavant, celle qui est aussi conseillère départementale du Gard avait également précisé, lors d’une consultation réalisée en 2021 par la préfecture du Gard sur la LEO que « L’aménagement de notre territoire (était) toujours coincé dans le siècle dernier. (…) Habitants du bassin de vie avignonnais, nous avons le privilège de vivre à la croisée de trois axes majeurs de notre pays. Ce positionnement doit être une chance pour notre économie et notre développement, il ne doit pas être un fardeau. »
Plus de 95% de la tranche 3 (à gauche en violet sur la carte) se situe en Occitanie et dans le département du Gard. Crédit : DR/Préfecture de région Paca/DREAL
Si l’intention est louable afin de garder la main sur les financements de l’Etat, la donne change quelque peu par rapport aux tranches 1 et 2 du projet. En effet, la phase 3 se situe à 95% dans le Gard et donc en Occitanie. Là où la Région Sud avait prévu d’apporter 38,47M€ et le Département de Vaucluse 21M€ afin de financer la tranche 2 (après avoir déjà respectivement contribués à hauteur de 46,2M€ et 14,2M€ pour la tranche 1), les deux collectivités outre-Rhône n’ont jusqu’alors jamais montré leur empressement à s’aligner sur la ligne de départ des financeurs de la LEO. Leur seul concours s’élevant à ce jour à 250 000€ de participation à des études au mitant des années 2000 alors que la région s’appelait encore Languedoc-Roussillon.
LEO : « J’y suis complètement favorable. »
Carole Delga, présidente de la Région Occitanie
Coup de Chance, Carole Delga était en Avignon à l’occasion de la fête nationale. En effet, la présidente de la Région Occitanie, qui assiste chaque année au festival à titre privée, a participé aux cérémonies du 14 juillet à Villeneuve-lès-Avignon. Questionnée sur la LEO par nos confrères de la presse quotidienne régionale, elle a déclaré : « J’y suis complètement favorable. Mais la question de son financement est liée à la participation de l’Etat (…). La France a besoin d’investir dans des infrastructures ferroviaires, routières et maritimes. C’est primordial pour la compétitivité économique des entreprises ». Un véritable revirement pour Carole Delga qui, interrogée par nos soins sur ce dossier en juillet 2022 lors du lancement officiel à Avignon de la nouvelle ligne ferroviaire TER entre le Gard rhodanien et la cité des papes, avait affirmé que « l’époque n’était plus aux grandes infrastructures, notamment routières ». Un 360° de l’élue socialiste toulousaine qui laisse désormais en rade une autre élue de gauche, la maire d’Avignon qui martelait encore ses convictions lors du dernier conseil municipal : « Cette bataille, c’est celle qui va dans le sens de l’histoire. On peut tourner dans tous les sens aujourd’hui, les grands projets d’infrastructures routières sont dépassés ! »
Tout le monde a un avis sur la LEO « Il est temps que le vaucluse cesse de passer à côté de son histoire. A terme, cette voie LEO sera incontestablement l’épine dorsale économique du Grand Avignon », expliquait déjà en 2021 Jean-Baptiste Blanc, le sénateur de Vaucluse. Pour une infrastructure aussi vitale pour le territoire, on peut donc s’étonner du peu d’empressement à la réaliser. Pourtant ce n’est pas les avis qui manquent. Le monde économique d’abord. En avril dernier, la CPME de Vaucluse a sollicité le cabinet du ministère des transports afin de faire le point sur la poursuite du chantier : « On arrive à saturation », se plaignait alors excédé Bernard Vergier, président de la CPME84. Même constat pour Frédéric Laurent, secrétaire général de l’union départementale de la CGT Vaucluse et Roland Paul, président du Medef 84 lors d’un entretien croisé entre les deux leaders syndicaux : « Le tour d’Avignon, c’est devenu catastrophique. Le contournement de la ville avec la LEO, c’est une aberration que l’on n’arrive pas à avancer. » Du côté des élus, dans les colonnes de nos confrères de La Marseillaise Dominique Santoni, présidente du Conseil départemental de Vaucluse rappelle : « L’État est revenu avec un projet à 175M€, nous demandant si on était d’accord pour réfléchir sur cette nouvelle proposition. Avignon et le Grand Avignon ont décidé de ne pas y aller. C’est une erreur. (…) Car le préfet de Région a été clair : il n’y aura pas de tracé alternatif. Ce que je regrette, c’est que c’est de l’argent qui aurait dû être déversé sur le territoire vauclusien et qui va partir ailleurs. Au final, on n’aura pas de projet routier ni résolu le problème de la Rocade. » « Il faut absolument un troisième pont sur le Rhône », demandait récemment pour sa part Claude Avril, le maire de Châteauneuf-du-Pape. « Que chacun prenne sa part, c’est une question d’intérêt général ».
Mieux vaut tard que jamais Après avoir été longtemps aux abonnés absents sur ce projet, on peut s’interroger sur le niveau de motivation de la région Occitanie qui aura mis près de 30 ans à entrer dans le dossier. Vouloir la LEO, c’est bien. La financer, c’est mieux. La remarque est d’ailleurs également valable pour le Département du Gard. En 2014, le coût de la tranche 3 s’élevait à 216M€ avant d’être réévalué à 241M€ vers 2020. Mieux vaut tard que jamais cependant puisque la Région s’est largement mobilisée pour la remise en service de la ligne voyageur entre le Gard Rhodanien et Avignon. A ce titre, elle vient de débloquer plus de 5M€ d’investissements pour la réouverture de la gare de Villeneuve-lès-Avignon. Un premier pas néanmoins insuffisant dans ce territoire chroniquement sous doté en matière d’investissement depuis des dizaines d’années. A moins que Carole Delga ne soit venue éteindre le feu des velléités d’expansion du Vaucluse sur ce délaissé de Languedoc-Roussillon puis d’Occitanie.
La Région SUD, mais aussi les départements de Vaucluse et des Bouches-du-Rhône contribuent fortement au financement de la tranche 2. Pour la tranche 3, l’implication d’Occitanie et du Gard est espérée à des niveaux au moins équivalents. Crédit : DR/Préfecture de région Paca
En effet, ils sont de plus en plus nombreux, élus Vauclusiens comme Gardois, à évoquer le rattachement de l’intégralité du canton de Villeneuve à la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. « S’ils viennent, je les accueille avec plaisir. Je ne veux pas décider pour les élus, mais ça paraît cohérent. Car ils ont plus de proximité avec Avignon qu’avec le Gard ou avec Marseille qu’avec Toulouse, la capitale régionale », expliquait Dominique Santoni, présidente du Conseil départemental à nos confrères de La Marseillaise dans leur édition du 26 juin dernier. Un propos qui s’inscrit dans les pas de son prédécesseur, Maurice Chabert qui, déjà il y a quelques années, évoquait ce redécoupage administratif complexe mais pas impossible (voir encadré : ‘D’Occitanie à la Provence : comment modifier les frontières du canton de Villeneuve-lès-Avignon ?’).
Même vision du territoire pour Joël Guin, président du Grand Avignon qui, tout récemment dans nos colonnes, assurait « qu’il y aurait une certaine logique à raisonner en bassin de vie ». Le maire de Vedène s’inscrivant, lui aussi, dans la lignée d’un de ces prédécesseurs à la présidence de l’agglomération : le gardois Patrick Vacaris. « L’ensemble du Gard avignonnais, c’est-à-dire le canton de Villeneuve, là ou je suis né, est tourné vers Avignon. Notre bassin de vie c’est Avignon. On y consomme, on y va pour la culture, les sorties… C’est une évidence, le canton de Villeneuve devrait être rattaché au Vaucluse », déclarait sans langue de bois en 2020 celui a été aussi conseiller général du Gard pendant 20 ans avant de rajouter : « La LEO c’est le parfait exemple du désintérêt total de la région Occitanie pour ce territoire. On a envie de leur demander combien vous comptez y mettre ? »
Tranche 2 : le point sur l’état d’avancement Aujourd’hui, l’Etat a acquis la maîtrise foncière afin de réaliser la tranche 2 de la LEO. Dans ce cadre, il a même procédé à certaines opérations d’évacuations illégales et de démolitions comme en avril 2024. Des interventions contre laquelle s’était notamment opposée l’ASCVA (Association de sauvegarde de la ceinture verte d’Avignon). Dans sa configuration d’origine, le projet initial évalué à 142,7M€ en 2014 serait aujourd’hui estimé entre 274M€ et 303M€. C’est pour cela que le préfet de Région est venu proposer une version ‘light’ à 174M€ pour rentrer dans le budget, quitte à recalibrer l’infrastructure dans l’avenir. Auparavant, alors que les financements étaient bouclés au printemps 2012 (une ‘époque’ où le Vauclusien Thierry Mariani était ministre des transports), il faudra attendre 2020 pour un nouvel alignement des planètes budgétaire. Les financeurs annoncent alors qu’ils sont à nouveau prêt à lancer les travaux pour une mise en service espérée en 2023. Rien ne bouge jusqu’en février 2022 où, répondant à l’assemblée nationale à une question de Souad Zitouni, députée de la première circonscription de Vaucluse, Bérangère Abba, Secrétaire d’État auprès de la ministre de la Transition écologique annonçait espérer un démarrage des travaux en 2023 pour une mise en service courant 2027. Fin 2023, c’est le Grand Avignon qui porte une dernière estocade en retirant une délibération octroyant 600 000€ à la LEO dans le budget 2024 de l’agglomération. Au final, les entreprises attributaires en 2020 du marché public pour la réalisation de la 2e tranche de la Liaison Est-Ouest ont reçu en février dernier un courrier leur annonçant le classement sans suite de la procédure. Alors que le code des marchés publics impose d’informer dans les plus brefs délais les opérateurs économiques ayant participé à ce type de démarche, il aura donc fallu 5 ans pour les prévenir d’une décision pour motif ‘d’intérêt général’, sans que l’intérêt général en question ne soit motivé… Le tout bien évidemment, sans indemnisations. Photomontage depuis la rive droite de l’ouvrage de franchissement de la Durance Amont de la tranche 2 de la LEO. Crédit : Lavigne Cheron Architectes/Cerema
Une offensive tous azimuts qui n’est certainement pas passée inaperçue du côté de Toulouse, capitale occitane située à plus de 3 heures de route, là où Marseille (1h) et même Lyon (2h) sont plus proches. Et ce d’autant plus que vu leur niveau de revenus moyen, les habitants du canton de Villeneuve figurent parmi les principaux contributeurs fiscaux du Conseil départemental du Gard et d’Occitanie. Une manne qui permet de financer des aménagements dans le Lot, l’Ariège ou bien encore le Gers… mais rarement dans le Gard Rhodanien pourtant très largement peuplé. « Quelle que soit la majorité politique, le canton de Villeneuve-lès-Avignon n’a jamais été bien doté. Nous sommes les oubliés, dénonçait d’ailleurs Patrick Vacaris. Même à l’époque de Languedoc-Roussillon nous n’avons jamais été pris en compte alors que les habitants de notre canton participent très largement aux recettes fiscales. »
« Une erreur stratégique historique. »
Renaud Muselier, président de la Région Sud
En attendant, ce projet cristallise les agacements liés à ce territoire des occasions manquées perpétuelles. Renaud Muselier, le président de la Région Sud constatait déjà en 2023 en séance plénière : « Ce dossier date presque de la nuit des temps. Il a cristallisé des oppositions mais à un à moment le projet a fait l’objet d’un consensus politique qui faisait que la LEO pouvait avancer. Ce consensus politique a été financé, validé et organisé. » Conscient que la fenêtre de tir était étroite, Renaud Muselier veut alors que Pierre Dartout, le préfet de région d’alors, lance le chantier. Ce dernier hésite et veut lancer une nouvelle étude. Le créneau de lancement vient de se refermer… Pas tendre, le président de la Région Sud poursuit : « J’ai Avignon qui est contre, mais le Grand Avignon qui est pour. Je leur dit :‘entendez-vous entre vous, nous on finance’. Joël Guin me dit qu’il n’en veut plus et bien on ne fait plus. L’argent qui est disponible pour cette opération partira sur d’autres opérations. La Région a provisionné 38M€ et l’Etat 54M€. C’est plus de 90M€ qui vont partir de là et qui, mécaniquement, vont aller ailleurs parce que la volonté politique de l’action territoriale sur Avignon fait en sorte qu’ils ne les veulent pas. Je trouve que c’est une erreur stratégique historique. Moi, je pense que la LEO c’était nécessaire. C’est un dossier qui va poser d’énormes difficultés dans l’avenir. »
Laurent Garcia
D’Occitanie à la Provence : comment modifier les frontières du canton de Villeneuve-lès-Avignon ? Si tout le monde semble d’accord sur l’incohérence des frontières administrative du bassin de vie d’Avignon, l’argument avancé par les élus qui ne veulent surtout pas se lancer dans ces démarches c’est d’affirmer : « C’est compliqué ». Pourtant, il n’y pas si longtemps que cela le Vaucluse s’est agrandit dans le Gard. C’était en 2007 lorsqu’une partie de la commune des Angles avait été rattachée à celle d’Avignon. Cette modification de périmètre a concerné 7,96ha situés sur l’île Piot, à l’emplacement de l’actuel parking-relais gratuit, ainsi que 5,45ha pris sur le Rhône. Cette demande avait été formulée en 2001 par la commune d’Avignon. La raison ? La commune des Angles n’étant alors pas dotée de police municipale, c’était celle de la cité des papes qui devait intervenir lorsque cet espace de stationnement était occupé illégalement par les gens du voyage. La zone n’étant pas situé dans le même département, ni la même région, cela posait des problèmes juridiques concernant la légalité des interventions des agents municipaux. La solution a donc été de transférer ces terrains sous la juridiction d’Avignon. De fait, la cité papale s’est agrandie d’un peu plus de 13ha. Effet domino, il en a été forcément de même pour le département de Vaucluse et la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Une décision « portant modification des limites territoriales de communes, de cantons, d’arrondissement, de départements et de régions dans le Gard et le Vaucluse » entériné par un décret du ministère de l’intérieur et de l’aménagement du territoire du 14 mai paru le jour suivant au Journal officiel. Cependant, ces modifications n’ont entraîné aucun changement dans la population des deux communes puisque les terrains concernés étaient inhabités.
Il existe des jurisprudences « Dès qu’il y a des habitants cela complique les choses » assurent à nouveau les élus frileux à l’idée de lancer la ‘machine’ à calquer les frontières administratives à la réalité des attentes des concitoyens de leur bassin de vie. Là encore pourtant, il existe des jurisprudences. La plus récente : depuis le 1er janvier 2018, le village de Pont-Farcy, dans le Calvados, a changé de département pour intégrer celui de la Manche. Une première en France pour ce village de 550 habitants qui a, en fait, rejoint la commune nouvelle de Tessy-Bocage vers laquelle son bassin de vie se tournait (commerces, établissements scolaires, emploi…). Un transfert validé sans difficulté par le Conseil d’Etat. « Il y a un lien naturel évident », expliquait alors le maire Christian Baude pour justifier cette démarche entérinée par un décret en date du 26 décembre 2017. Ce que les Normands sont capables de faire, des Provençaux ne le pourraient pas ?
La loi permet aux habitants de s’exprimer par référendum « Pour modifier un tracé régional, il faut une décision législative car les périmètres ont été fixé par la loi de 2016 », éclaire Thierry Suquet, préfet de Vaucluse. C’est donc au parlement que se trouve la clef de cette décision. Pas forcément impossible donc, pour peu qu’il y ait la volonté d’y arriver. Ou simplement d’essayer. Et si finalement, la réponse se trouvait tout simplement dans ce qui fait l’essence de notre République : la démocratie. « La possibilité de laisser les intercommunalités et leurs habitants s’exprimer par référendum existe, rappelait avec bon sens l’ancien président du Conseil départemental de Vaucluse Maurice Chabert. Elle est prévue par la loi. Pourquoi ne pas l’utiliser alors sur ces questions ? » Effectivement, on peut s’interroger : pourquoi ?
Place des Gourmands : Le marché de Velleron aux couleurs du Festival Bien Bon
La Communauté d’agglomération a obtenu le niveau 3 du label régional ‘Territoire durable, une Cop d’avance’, la démarche locale de développement durable de l’agenda 2030 dans le cadre du Plan Climat régional.Le Grand Avignon, Avignon et Velleron ont été particulièrement félicités, par l’Arbe –l’Agence régionale de la biodiversité et de l’environnement– pour la solidité et la cohérence de leurs stratégies environnementales. Cette journée dévolue à la transition écologique a réuni plus de 150 personnes accompagnées par la Région Sud-Paca et l’Aurav, à Châteauneuf-de-Gadagne.
Le label ‘Territoire durable, une COP d’avance’ est une distinction portée par la Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur, en partenariat avec l’État, et animée par l’Arbe –l’Agence régionale de la biodiversité et de l’environnement-, qui vise à identifier, accompagner et valoriser les collectivités qui s’engagent dans une démarche locale de développement durable, dans le cadre des Objectifs de développement durable (ODD) de l’Agenda 2030 et le Plan Climat régional.
Le Grand Avignon Cette reconnaissance souligne les efforts menés par le Grand Avignon, en direction de la transition énergétique, d’achats publics durables et responsables, ainsi que de prévention des déchets, à travers notamment le Schéma de développement des énergies renouvelables, le Programme local de prévention des déchets ménagers et assimilés (PLPDMA).
Le programme 2025 En 2025, la communauté d’agglo a lancé trois projets structurants : une stratégie du numérique responsable, le développement de la biodiversité et la rénovation du patrimoine public et privé.
Depuis 2021 Pour mémoire, le Grand Avignon a adopté la transition écologique en 2021 puis le Plan Climat-Air-Energie territorial (PCAET) en 2024. La reconnaissance de l’Arbe, pour le travail accompli, conforte le Grand Avignon dans les domaines de l’énergie, la mobilité, l’aménagement et la gestion des ressources.
Une approche globale de la transition écologique Ce label distingue les territoires qui adoptent une approche globale de la transition écologique, fondée sur l’amélioration continue et l’adaptation aux enjeux locaux. La démarche est rythmée par 4 niveaux de reconnaissance : selon la maturité et la cohérence de la démarche engagée. Même au niveau 4, le plus élevé, les territoires sont encouragés à poursuivre leur progression. La durée du label est de 3 ans, à l’issue desquels le lauréat peut renouveler sa candidature.
Dans le détail La remise des labels s’est déroulée à l’occasion de la rencontre territoriale du bassin rhodanien ‘Cap sur 2026 : la transition écologique, une opportunité pour votre projet de mandat’, organisée le 1er juillet à Châteauneuf-de-Gadagne. Le Grand Avignon, partenaire de l’Agence régionale pour la biodiversité et l’environnement (Arbe), avait convié les élus du territoire à participer à cet événement pour un partage d’expériences.
Motivés Plus de 150 participants étaient présents, dont la moitié d’élus, pour assister à 18 ateliers thématiques centrés sur les retours d’expérience autour de 6 axes clés : le cadre de vie, le patrimoine naturel, la protection des populations, la gestion économe, l’exemplarité et la mobilisation des acteurs. Le Grand Avignon, la Ville d’Avignon et la commune de Velleron y ont partagé leurs démarches avec l’appui notamment de l’Aurav –Agence d’urbanisme Rhône Avignon Vaucluse-. La remise des labels 2025 (« Territoire durable, une COP d’avance », « Territoires engagés pour la nature » et PARC+) est intervenue en clôture de l’après-midi.