13 mai 2025 |

Ecrit par le 13 mai 2025

Le tram d’Avignon souffle sa première bougie

Mis en circulation le 19 octobre 2019 après trois années de travaux, le tramway d’Avignon vient de fêter son premier anniversaire. L’occasion pour le Grand Avignon de dresser un premier bilan, chiffres à l’appui.

Avec se 5,2 km de tracés, ses 10 stations et ses 14 rames aux couleurs de personnalités locales, le tramway est depuis un an inscrit dans le paysage Avignonnais. A l’occasion de son premier anniversaire, le Grand Avignon tire un bilan en dévoilant les chiffres de fréquentation. Ainsi, depuis sa mise en service, le tramway a attiré 1 200 000 voyageurs. Après une période de démarrage où il aura fallu un peu de temps aux usagers pour prendre leurs marques, le tramway accueillait une moyenne de 6 300 utilisateurs par jour avec des pointes pouvant atteindre jusqu’à 7 000 voyageurs. Quant aux deux lignes de bus à haute fréquence baptisées Chron’hop (C2 et C3) mises en service en début d’année et qui viennent en complément du tram, elles affichaient une moyenne de 3 600 voyageurs par jour pour la C2 contre 1 800 pour la C3. « En début d’année nous avions atteint 70 % de l’objectif de fréquentation fixée à l’horizon des trois ans, souligne Daniel Bellegarde, vice-président du Grand Avignon délégué au transport. Une dynamique nettement au-delà de nos attentes mais qui a été freinée par l’arrivée de la Covid-19 et de la période de confinement. »

Les lundis et jeudis, jours les plus fréquentées
Avec le déconfinement, la fréquentation a connu une progression régulière, accentuée depuis la rentrée de septembre où le tram enregistre une fréquentation journalière de 6 150 voyageurs (soit -2% par rapport à la fréquentation pré-Covid-19) avec des pointes à 6 800 voyageurs par jour. « Cette reprise avec une fréquentation soutenue laisse augurer de belles perspectives pour l’avenir, précise Daniel Bellegarde. Les lundis et jeudis sont les jours les plus fréquentés (4 à 6 % de plus que la moyenne hebdomadaire) et on constate des pics aux heures de pointe le matin avec 30 % de passagers supplémentaires. » Enfin, parmi les stations les plus fréquentées, on retrouve tout d’abord la gare centre avec 2 140 montées et descentes quotidiennes (18 %), suivie des Olivades et de Saint-Chamand (13% chacune).

Le tram, un enjeu de requalification urbaine
Outre la mobilité, la mise en œuvre du tram répond aussi à des enjeux de requalification urbaine et de développement durable qui sont au centre de la politique de l’agglo. « En l’espace de trois ans, le tramway a métamorphosé Avignon en paysage urbain de qualité, que ce soit autour des remparts, le long de la Rocade et du quartier Saint-Ruf où le tracé forme une ligne végétale, souligne Joël Guin, président du Grand Avignon. 850 arbres et 7 350 arbustes ont été plantés tout au long du trajet et 125 000 m² d’espaces publics ont été créés ou réaménagés avec l’arrivée du tram. »

Deux nouveaux tronçons d’ici 2025
Le tram qui a par ailleurs permis la formation de 105 agents dont 68 conducteurs.  « La dynamique engagée sur la phase 1 du tram est supérieure à celle attendue », résume Joël Guin avant d’évoquer la phase 2 : « Les études préliminaires ont été vendues fin août. D’ici 2025 deux tronçons s’ajouteront au tracé initial : l’un de près de 2 km pour relier Saint-Roch à l’Ile piot et l’autre de 1,3 km qui longera les remparts jusqu’à la porte Saint-Lazare. Le réseau portera ainsi à 16 stations qui desserviront 20 000 habitants, 13 500 étudiants et 20 500 salariés supplémentaires pour une fréquentation qui devrait augmenter de 20 000 voyageurs par jour. »

Un jeu-concours pour les 1 an du tram
Mais pour l’heure, le Grand Avignon a choisi de fêter les un an du tram en lançant un jeu concours sur www.orizo.fr  jusqu’au 29 octobre avec de nombreux lots à gagner dans les commerces desservis par le tram dont un abonnement à vie au réseau Orizo.


Le tram d’Avignon souffle sa première bougie

Jeudi 8 octobre, le Grand Avignon et la Ville d’Avignon organisent une réunion publique sur Le Nouveau programme national de renouvellement urbain (NPNRU) afin d’informer les 4 960 habitants des quartiers Nord-Est de l’avancement du projet.

Impulsé par le Gouvernement et porté par l’Agence nationale de renouvellement urbain (ANRU), le NPNRU a pour objectif d’améliorer le cadre de vie en désenclavant les quartiers de la ville afin de permettre une meilleure connexion aux espaces urbains tout en favorisant la mixité sociale.

Sur Avignon, les quartiers Sud (17 770 habitants), Saint-Chamand (2 610 habitants) et Nord-Est (4 960 habitants) ont été sélectionnés parmi 400 quartiers en France pour bénéficier du NPNRU. Réalisés d’ici 2030, les travaux porteront sur les logements, les commerces, les équipements, les espaces publics ou encore les plans de circulation. En 2018, le projet a fait l’objet d’un avis positif de la part de l’ANRU qui lui a attribué une subvention d’un montant de 115 millions d’euros.

Pour faciliter la compréhension et l’appropriation du projet par les habitants, le Grand Avignon et les maîtres d’ouvrage (la ville d’Avignon et les bailleurs sociaux) souhaitent donner une information régulière. C’est dans ce cadre que sera organisée cette première réunion à destination des résidents des quartiers Nord-Est, soit Reine-Jeanne, Grange d’Orel, Neuf Peyres et Saint-Jean. Plusieurs réunions publiques, ateliers, balades urbaines et visites de chantier sont programmés tout au long du projet.

Jeudi 8 octobre. 18h30. Mairie Nord – salle polyvalente. 34 Avenue Jean Boccace. Avignon.


Le tram d’Avignon souffle sa première bougie

Dans le cadre des Journées européennes du patrimoine qui se tiendront les 19 et 20 septembre, l’Office de Tourisme du Grand Avignon lève le voile sur les visites et les animations proposées.

Parmi les nouveautés cette année, des monuments ouvriront exceptionnellement leurs portes pour fêter le patrimoine (Chapelles Notre-Dame des Sept Douleurs et de l’Hospice à Villeneuve-lez-Avignon par exemple) et les édifices plus habitués à recevoir du public proposeront des animations spécifiques comme une visite du Tinel, une visite nocturne, un jeu de piste à la Chartreuse ou une découverte des salons du Palais Abbatial de l’Abbaye Saint-André à Villeneuve.

Deux visites thématiques
De son côté l’Office de Tourisme organise deux visites thématiques. ‘La Foire Saint-André : une création de Villeneuve’, se tiendra ce vendredi 18 septembre à 14h30 et permettra au public de découvrir cette foire emblématique. La seconde visite intitulée ‘L’enseignement à Villeneuve, des origines au XXème siècle’ aura lieu samedi 19 septembre à 11h et reviendra sur les nombreux lieux dédiés à l’enseignement : la Maison de la Providence, le couvent Sainte-Elisabeth, l’école des Frères, l’école « Ferry » jusqu’à l’école Montolivet.

De la musique et un atelier d’écriture
La musique sera à l’honneur dans bon nombre de lieux et plus particulièrement à Roquemaure avec un dimanche rythmé par un concert d’orgue et un concert a capella à la Collégiale, mais aussi un intermède musique sacrée à la chapelle du Domaine Boucarut. A Caumont-sur-Durance, le musicien virtuose André Gabriel donnera le ton dans l’église Saint-Symphorien. Un atelier déambulatoire sera organisé à Villeneuve lez Avignon à parcourir, carnet en main, pour raconter en poésie la ville, ses paysages et ses monuments.

La nature à l’honneur
Certains villages vivront au rythme d’antan, comme aux Angles, avec l’évocation des anciens commerces, mais aussi de personnages célèbres y ayant vécu ou y étant passés. Une calèche déambulera dans le village. Des jardins de la Seigneurette aux jardins de l’Abbaye Saint-André à Villeneuve-lez-Avignon en passant par Caumont-sur-Durance avec ses 8 jardins thématiques dédiés symboliquement à une divinité antique, la nature sera mise à l’honneur.

En complément, de nombreuses visites de villages, de monuments et d’expositions seront organisées par les communes et les associations du Grand Avignon qui mettront tout en œuvre pour recevoir les visiteurs en toute sécurité, dans le respect des gestes barrières.

Consultez le livret des animations ici. Informations au 04 90 03 70 60


Le tram d’Avignon souffle sa première bougie

La Mission locale jeunes Grand Avignon tient son assemblée générale ce jeudi 10 septembre à l’Autre Scène à Vedène. Les membres présenteront les rapports moral, financier et d’activité de l’année écoulée. L’assemblée sera également l’occasion d’entendre les professionnels ainsi que les jeunes accompagnés témoigner de leurs parcours d’insertion.

Premier réseau d’accompagnement des jeunes dans l’Hexagone, la Mission locale accueille, oriente et accompagne les personnes de 16 à 25 ans vers le marché de l’emploi de façon durable. Chaque année, ce sont en moyenne 5 000 jeunes résidant sur le Grand Avignon, Sorgues et Bédarrides.

Jeudi 10 septembre. 10 h. L’Autre Scène du Grand Avignon. Avenue Pierre-de-Coubertin. Vedène.


Le tram d’Avignon souffle sa première bougie

Le réseau de transports en commun Orizo fait sa rentrée avec la mise en place de nouvelles cartes pour les usagers. Face à la crise sanitaire, la boutique s’adapte et déploie de nouvelles mesures pour sa clientèle.

Depuis le 24 août, Orizo propose de nouvelles cartes rechargeables dont certaines valables jusqu’à 10 ans. Selon leurs déplacements, les usagers peuvent circuler librement en tram, en bus, ou encore en vélopop’ qui se dote d’une nouvelle station à la gare TGV. De l’hôpital à Avignon Nord en passant par Amandier, Casares, Mistral 7 ou bien le Pontet, le tram permet un trajet plus éco-responsable. Les tarifs, eux, restent inchangés depuis 2018.

Face à l’affluence constatée ces derniers jours à la boutique Orizo, les agents mettent en place de nouvelles mesures. Quatre guichets sont ouverts non-stop, deux guichets supplémentaires s’ouvrent en cas d’attente trop importante, un point de pré-renseignement est disponible à l’entrée de la boutique.

Retrouvez toutes les infos et horaires des lignes sur orizo.fr et sur l’appli orizo.


Le tram d’Avignon souffle sa première bougie

Le thermomètre grimpe et la touffeur de l’été étreint habitants et visiteurs. Une chaleur sèche qui, à peine sorti des salles climatisées, assomme le promeneur. C’est ainsi qu’à la demande du Grand Avignon, ‘Eau Grand Avignon-Société Suez’ dédiée à l’exploitation d’eau potable, a acquis et mis en place, à Avignon, deux kiosques dotés de brumisateurs square Agricol Perdiguier, cours Jean Jaurès ainsi qu’au parc Colette, avenue Eisenhower. Le système de rafraîchissement, matérialisé par un petit kiosque en métal bleu et blanc est accessible par une rampe. Une fois au centre du dispositif, des capteurs actionnent un fin débit de gouttelettes rafraîchissantes sur les adultes comme les enfants, à partir du bas comme du haut de la silhouette. Un troisième kiosque est attendu pour l’année prochaine.

Ils ont dit

Joël Guin
Président du Grand Avignon
«Nous sommes en train de mener une étude des besoins de rafraîchissement d’eau en ville indique Joël Guin, président du Grand Avignon, afin, justement de déployer ces deux kiosques de brumisateur d’eau plus un troisième attendu l’an prochain, sur les lieux adéquats. Ces dipositifs ont aussi pour objectif de lutter contre le ‘Street pooling’ qui consiste à ouvrir les bornes incendies pour en faire jaillir l’eau en geyser et créer des ‘piscines de rue’, pratique dangereuse par la puissance du jet émis, les risque d’électrocution, inondation et altération des conditions de circulation en plus de pertes considérables d’eau avec 750L par minute. La consommation mensuelle d’un kiosque est d’environ 5 à 10m3 par mois.»

Julien Nialon
Directeur général Eau grand Avignon
«Nous connaissons des épisodes estivaux et caniculaires de plus en plus chauds ainsi que des ilots de chaleurs de plus en plus nombreux au fur et à mesure que les zones urbaines se sont développées, détaille Julien Nialon, directeur général d’Eau Grand Avignon. Ces kiosques concourent au bien-être des habitants en offrant des points de rafraîchissement faiblement consommateurs d’eau. Les deux dispositifs acquis sont légers car mobiles. Ils ne seront utilisés que lors de la période estivale de juin à septembre, le confinement ayant différé nos opérations. Grâce à une cartographie satellite de 2019 nous identifions des ‘points chauds’ qui peuvent aller jusqu’à 50° sur les places minérales et bitumées, et, a contrario, des espaces plus arborés culminant à 27° alors qu’ailleurs il fait 36°. Parallèlement, nous avons lancé une enquête sociologique à destination des habitants du Grand Avignon et des questionnaires sur le compte facebook du Grand Avignon sur leur ressenti à ce phénomène de canicule afin de cibler, à l’avenir, les lieux les plus adéquats pour accueillir ces dispositifs rafraîchissants. Quant au coût ? Il est intégré au contrat de service public. La consommation en eau ? Elle est celle de ce que consommerait un foyer de 2,5 personnes pendant un mois. Nous élaborons également une carte identifiant les points de ‘Street-pooling’ (ouverture ‘sauvage’ des bornes incendies). »

Isabelle Portefaix
Adjointe au maire à la Ville écologique et durable, conseillère communautaire
«Ces squares rafraichissants viennent en complémentarité de nos 30 parcs, jardins, fontaines, oasis de biodiversité et de fraîcheur dont nous avons rappelé l’existence aux Avignonnais. Il n’y a que la végétalisation et l’eau pour faire baisser la température. Nos sites remarquables pour se reposer sont : la Plaine des sports, l’Abbaye de Saint Ruf, le parc Chico Mendès, le Verger Urbain V… Des citoyens, via le budget participatif proposent également des jeux d’eau, leur installation, à l’unité s’élève à environ à 150 000€.»

Ghislaine Persia
Conseillère communautaire
«On ne peut pas évoquer ces kiosques brumisateurs comme une alternative au ‘Street-pooling’, intervient Ghislaine Persia, car ils n’ont pas le même emploi. Les kiosques sont installés dans les parcs tandis que les bornes à incendies sont vandalisées en bord de rues et de routes. Les personnes qui font cela n’iront pas dans les parcs pour se rafraîchir. Il n’y a donc pas matière à présenter les kiosques comme un dispositif permettant de faire cesser l’ouverture inopportune des bornes à incendies qui chaque année, à la même époque, aux mêmes endroits sont ouvertes.» 

Où se rafraîchir
Où se rafraîchir à Avignon ? Aux Jardin des Carmes, Verger Urbain V, Square Pétramale, Rocher des Doms, Square Agricol Perdiguier, Jardin Chabran (Préfecture), Parc de la Croix de Noves, Abbaye de Saint-Ruf, Square Lopofa, Parc Campo bello, Parc Champ Fleury, Clos de Massillargues, Clos de la Murette, Parc de la Cantonne de Montfavet. Les parcs restants ouverts sont La plaine des sports, le Parc Chico Mendès, le Parc Colette, Champ vert.

Propos recueillis par Mireille Hurlin


Le tram d’Avignon souffle sa première bougie

Pour celles et ceux dont le Pass annuel velopop’ est arrivé à expiration et qui souhaiteraient le renouveler, le réseau de transports du Grand Avignon Orizo offre 5 € lors de la réinscription. A noter que le Pass est utilisable avec les 300 vélopop’ répartis sur les 30 stations présentes dans le Grand Avignon.

L’offre est valable jusqu’au 31 août 2020. Pour en bénéficier il suffit d’appeler le 0810 456 456.


Le tram d’Avignon souffle sa première bougie

Le président du Grand Avignon Joël Guin, également maire de Vedène, vient d’attribuer les délégations à ses 15 vice-présidents.

1er Vice-président : Joël Peyre, Avignon (conseiller municipal) : Renouvellement urbain, politique de la ville
2ème Vice-président : Joris Hébrard, Le Pontet (Maire) : Travaux : voirie, bâtiments
3ème Vice-président : Xavier Belleville, Villeneuve lez Avignon (1 er adjoint au Maire) : Finances, cohésion communautaire
4ème Vice-président : Guy Moureau, Entraigues-sur-la-Sorgue (Maire) : Economie soutenable et solidaire
5ème Vice-président : Jean-Louis Banino, Les Angles (Maire) : Ressources humaines
6ème Vice-président : Annick Dubois, Morières-lès-Avignon (conseillère municipale) : Habitat, gens du voyage
7ème Vice-président : Patrick Sandevoir, Rochefort-du-Gard (conseiller municipal) : Eau potable, assainissement collectif
8ème Vice-président : Philippe Inderbitzin, Roquemaure (conseiller municipal) : Attractivité touristique
9ème Vice-président : Claude Morel, Caumont-sur-Durance (Maire) : Spectacles vivants
10ème Vice-président : Serge Malen, Saint-Saturnin-lès-Avignon (Maire) : Assainissement non collectif, eaux pluviales urbaines
11ème Vice-président : Guy David, Pujaut (adjoint au Maire) : Conservatoire à rayonnement régional
12ème Vice-président : Philippe Armengol, Velleron (Maire) : Transition écologique, eau, air, biodiversité
13ème Vice-président : Yvan Bourelly, Saze (Maire) : Gestion des milieux aquatiques, prévention des inondations
14ème Vice-président : Jacques Demanse, Sauveterre (Maire) : Transition énergétique, valorisation des déchets
15ème Vice-président : Daniel Bellegarde, Jonquerettes (Maire) : Mobilité durable


Le tram d’Avignon souffle sa première bougie

L’Autorité environnementale (AE) du conseil général de l’environnement et du développement durable vient d’émettre son avis consultatif concernant le projet de Liaison Est-Ouest (LEO) située au Sud d’Avignon. L’AE, dont la mission est d’évaluer les impacts des grands projets et programmes sur l’environnement, se montre très critique vis-à-vis du projet.

« Le dossier présenté est constitué de documents disparates, s’étalant de 2002 à 2020, et notamment d’une étude d’impact obsolète, non conforme aux dispositions de la directive ‘projet’, sans actualisation ni de l’ensemble du projet ni même de la tranche 2, objet de la demande d’autorisation environnementale, explique l’AE dans ses conclusions. En l’état, le dossier fait apparaître de nombreuses lacunes et insuffisances vis-à-vis des principaux enjeux environnementaux relevés par l’AE : la préservation de l’exceptionnelle richesse du milieu naturel (notamment de la Durance), la réduction de la pollution atmosphérique et des nuisances sonores dans le secteur du projet, mais aussi dans celui de la rocade sud et dans l’ensemble de l’agglomération, la prévention des risques d’inondation et les émissions de gaz à effet de serre liées à la réalisation d’un projet induisant un accroissement des trafics routiers. »

Une première tranche mise en service en 2010

Le projet de liaison Est-Ouest consiste en un contournement routier de l’agglomération d’Avignon par le sud, en créant une voie nouvelle de 13 km destinée à fluidifier les trafics de la ville (notamment la rocade Charles de Gaulle) et de l’agglomération ainsi que le Nord des Bouches-du-Rhône. Sous maîtrise d’ouvrage de l’Etat (direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement Provence-Alpes-Côte d’Azur-Dreal), l’infrastructure, constituée de 3 tranches dont la première a été mise en service en 2010, doit comprendre au total 2 ouvrages de franchissement de la Durance, en site Natura 2000, un ouvrage sur le Rhône et sept échangeurs. Le projet a fait l’objet d’une déclaration d’utilité publique en octobre 2003 et d’un arrêté d’autorisation au titre de la loi sur l’eau en août 2003, modifié en 2018 (sans saisine de l’AE).

Incidences importantes sur le milieu naturel

« Les conditions du choix il y a une vingtaine d’années de la variante en cours de mise en œuvre, qui, avec ses deux franchissements de la Durance, apparaît aujourd’hui être celle présentant les incidences les plus importantes sur le milieu naturel, poursuit l’organisme dépendant du ministère de la Transition écologique. Les dispositions retenues par le maître d’ouvrage pour le viaduc de la tranche 2 en maximisent en outre les incidences : franchissement en biais, présence de 6 piles dans le lit mineur, construction obstruant les quatre cinquièmes du lit, passage en immédiat aval du seuil 68 qui concentre les zones de frayères, notamment de l’Alose feinte. L’AE considère nécessaire de rechercher des solutions de substitution permettant de garantir l’absence de perte nette de biodiversité. »

Un doute sérieux quant à la préservation de l’intégrité du site

« L’analyse d’incidences Natura 2000 comporte des lacunes, assure l’AE dans la synthèse de sa conclusion. Elle Ignore un certain nombre d’habitats et d’espèces à l’origine de la désignation de la zone spéciale de conservation (ZSC) au titre de la directive ‘Habitats, faune, flore’ et de la zone de protection spéciale (ZPS) au titre de la directive ‘Oiseaux’. »

Par ailleurs, l’AE rappelle que l’autorité décisionnelle n’est pas en mesure d’octroyer une autorisation environnementale dès lors que les incidences résiduelles sont significatives et qu’il existe un doute sérieux quant à la préservation de l’intégrité du site.

Au final, cet avis facultatif, faut-il le rappeler, préconise « d’actualiser l’étude d’impact en conformité avec la réglementation, voire reconsidérer le projet pour tenir compte du contexte actuel et futur. Le dossier doit par conséquent être intégralement repris, complété et présenté de nouveau à l’AE ».

Une conclusion qui pourrait ouvrir la brèche aux partisans, de plus en plus nombreux, d’un passage de la LEO dans le Nord des Bouches-du-Rhône, avec une connexion au pont de Bonpas et une proximité avec le Min de Châteaurenard en plein développement actuellement, et ainsi éviter un nouveau franchissement de la Durance histoire de mobiliser les crédits actuels sur la réalisation d’un pont sur le Rhône (tranche 3), indispensable pour justifier l’ensemble de la réalisation de cet infrastructure.

https://www.echodumardi.com/tag/grand-avignon/page/25/   1/1