25 août 2025 |

Ecrit par le 25 août 2025

Le Grand Avignon et Lauris lauréats de la 1re édition du palmarès des paysages alimentaires

La Communauté d’agglomération du Grand Avignon et la commune de Lauris viennent d’être distingués à l’occasion de la première édition du palmarès des paysages alimentaires. L’intercommunalité de la cité des papes et le village du Luberon figurent parmi les 48 collectivités françaises ‘engagées’ mises à l’honneur lors de cet événement organisé par l’association Un plus bio qui s’est tenu le 14 mai dernier à Angoulême. Cette distinction nationale valorise les collectivités qui s’illustrent par des actions audacieuses et structurantes en matière de politique alimentaire.

‘Pays de Cogagne’ et ‘Villages rebelles’
Dans ce cadre, le Grand Avignon a recu le titre d’ambassadeur dans la catégorie ‘Pays de cocagne’ qui regroupe les territoires qui allient qualité de vie et ambition alimentaire. Dans le même temps, la commune de Lauris a été honorée au titre ‘d’Ambassadeur des villages rebelles’ pour l’action de son cuisinier et de l’équipe de son restaurant scolaire.
Parmi les lauréats figurent aussi notamment les villes de Nîmes, Marseille et Montpellier dans la catégorie ‘Les capitales de l’alimentation’ ainsi que les départements de la Drôme et du Gard dans celle des ‘Pionniers’.

Les lauréats de la première édition du Palmarès des paysages alimentaires organisé par l’association Un plus bio. Crédit : Cyril Chigot

Un modèle pour les autres collectivités
« En intégrant la catégorie ‘Pays de cocagne’, le Grand Avignon rejoint un cercle de territoires exemplaires dont l’action constitue un modèle pour d’autres collectivités, se félicite l’intercommunalité vauclusienne. Cette distinction consacre l’engagement du Grand Avignon en faveur de la préservation du foncier agricole, de l’alimentation durable et de la souveraineté alimentaire locale. »

En effet, depuis plusieurs années, l’agglomération avignonnaise mène une politique active pour enrayer l’artificialisation des sols, préserver les terres agricoles et accompagner l’installation de nouveaux agriculteurs. Cette stratégie repose sur des outils innovants, parmi lesquels une veille accrue sur le foncier agricole par une convention signée avec la Safer ou encore la création de l’espace test agricole du Mas Baudoin.
Cette politique a notamment permis d’identifier des secteurs agricoles prioritaires, comme la ceinture verte d’Avignon, les foins de Montfavet, la plaine d’Entraigues-sur-la-Sorgue ou encore la Plaine de l’Abbaye de Villeneuve-lès-Avignon, et de les inscrire au cœur des politiques publiques.

Cette démarche du Grand Avignon s’illustre également avec la mise en place de son Pat (Programme alimentaire territorial) retenu en 2019 par le Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation. Ce programme vise quatre objectifs majeurs : préserver une agriculture locale durable et diversifiée, favoriser une alimentation saine et durable accessible à tous, améliorer les pratiques durables de la restauration collective territoriale ainsi que de réancrer les circuits d’approvisionnement alimentaires sur le territoire.

« Le Grand Avignon affirme son rôle de territoire nourricier. »

« Le Pat du Grand Avignon se distingue ainsi par une gouvernance ouverte, une approche territorialisée de l’alimentation du champ à l’assiette, et une articulation forte entre enjeux agricoles, environnementaux, sociaux et économiques, insiste l’agglomération. Avec cette reconnaissance, le Grand Avignon affirme son rôle de territoire nourricier, prêt à relever les défis de demain en matière de transition alimentaire et d’aménagement du territoire. »
Pour rappel, avec un taux d’autonomie alimentaire de près de 8,2% l’aire urbaine d’Avignon est la plus autosuffisante des 100 premières aires urbaines de France.


Le Grand Avignon et Lauris lauréats de la 1re édition du palmarès des paysages alimentaires

Le projet déchetterie recyclerie qui devait s’installer dans le quartier d’Agroparc d’Avignon est aujourd’hui sérieusement remis en cause. Après le refus de son permis de construire en janvier dernier, le tribunal administratif de Nîmes vient cette fois de rejeter le projet faute des autorisations administratives environnementales suffisantes. Aujourd’hui, des projets comme celui-ci rencontrent de plus en plus de difficultés à avoir l’aval des populations avoisinantes qui le font savoir et se mobilisent.

Auparavant quand des infrastructures s’implantaient sur les territoires, les populations n’exprimaient pas leur opposition comme aujourd’hui. Au contraire, c’était vécu comme un progrès qui devait participer activement à l’amélioration de la vie quotidienne de chacun. Il faut se rappeler qu’au sortir de la deuxième guerre mondiale la France était totalement dévastée. Il a fallu reconstruire les routes, les ponts, les réseaux d’électricité, d’eau et surtout loger des centaines de milliers de familles qui n’avaient plus de toit. Aujourd’hui, le contexte et les préoccupations ne sont plus les mêmes. A chaque projet d’infrastructure (ou presque) on trouve des opposants déterminés et qui rassemblent de plus en plus de nos concitoyens. Ils s’organisent et se dotent de moyens juridiques pour faire obstacle.

Ce projet a fortement mobilisé les riverains qui se sont constitué en association

Un exemple ? Depuis plusieurs années la communauté du Grand Avignon cherche à implanter une déchetterie recyclerie dans le quartier d’Agroparc. Ce projet a fortement mobilisé les riverains qui se sont constitué en association. Baptisée ZAP (pour Zone A Protéger) cette association n’a pas ménagé ses efforts pour lutter contre cette implantation. En janvier dernier, ils ont obtenu l’annulation du permis de construire par le tribunal administratif de Nîmes. Et, il y a quelques jours ce même tribunal a rejeté le projet en l’absence d’un document administratif justifiant du respect d’un certain nombre de normes anti-pollution. Ce qui rend totalement caduque le projet.

On est loin de l’idée où le progrès technique était forcément synonyme de progrès social

Comment faire ? Passer en force et déposer un permis de construire sur une autre parcelle disponible, avec le risque d’avoir une nouvelle fronde ? Faut-il développer les capacités des déchetteries existantes ? Et peut-on le faire ? Ces PUMA (Projet Utile Mais Ailleurs) sont un vrai casse-tête pour les élus et les services de l’État. On est loin de l’idée où le progrès technique était forcément synonyme de progrès social. On en est un peu revenu ! Au fond, cette affaire n’est peut-être pas uniquement l’expression d’un égoïsme exacerbé. Sans doute la démonstration qu’un modèle basé sur toujours plus de développement et de croissance ne satisfasse plus tout le monde !

© Atelier Dalby Architectures

Le Grand Avignon et Lauris lauréats de la 1re édition du palmarès des paysages alimentaires

La 3e édition de la grande fête de l’environnement ‘Faites écho’, initiée par le Grand Avignon, aura lieu les jeudi 15, vendredi 16 et samedi 17 juin, au centre de loisirs de la Barthelasse, allée Antoine Pinay. Une invitation lancée aux habitants pour identifier les enjeux et solutions pratiques en s’exerçant à des activités créatives et ludiques. Plus de 3 500 visiteurs sont attendus.

L’alimentation durable, les ressources du territoire en eau, la biodiversité et les énergies renouvelables seront au cœur de ces trois jours de rencontres en lien avec des associations, entreprises, collectivités et artistes présents sur des stands, lors d’ateliers et de conférences.

Les nouveautés

Les nouveautés de cette 3e édition : Un village textile pour tout savoir sur le ré-emploi, la réparation et le recyclage des textiles ; le Village mobilité : tout savoir sur les déplacements durables dans le Grand Avignon et le Village des risques pour prévenir et échanger sur les risques majeurs du territoire : inondations, risques sismiques, incendies…

Deux pointures-stars
Il sera question de découvertes au gré d’un parcours informatif, récréatif et associatif avec, notamment deux personnalités ultra connues et reconnues comme le youtubeur et désormais expérimentateur d’une forêt comestible qu’il est en train de planter, Nicolas Meyrieux, humoriste, vidéaste et militant et le très sérieux et accessible François Gemenne, co-auteur du 6e rapport du GIEC (Groupement d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat et conférencier.

Quand les rencontrer ?
Nicolas Meyrieux donnera son spectacle : ‘On ne sait pas !’ jeudi 15 mai de 17h à 20h. L’humoriste et vidéaste militant engagé en écologie et agriculture est connu pour son ton décalé, son humour acéré, son talent à aborder des sujets de société complexes restitués avec pédagogie et légèreté, permettant de sensibiliser son public aux enjeux environnementaux. François Gemènne, co-auteur du 6e rapport du Giec, spécialiste des questions de migration environnementales et climatiques interviendra en une conférence intelligent et intelligible en partenariat avec le magazine Sans transition ! Samedi 17 mai à 13h30. Son intervention sera suivie d’une table ronde sur l’éco-anxiété.

Plus de 50 animations
Plus de 50 animations seront proposées aux petits comme aux grands comme des démonstrations, des balades pédestres, en vélo et même en canoé, des jeux, des contes, des ateliers cuisine, couture, de spectacles, des animations musicales, des courses d’orientation, des expositions… En 2024, 3 500 visiteurs avaient été séduits par ce rendez-vous dont 1 500 scolaires.

Copyright Delestrade studio

2 874 élèves attendus
Cette année, près de2 874 élèves –issus de classes primaires du Grand Avignon et des lycées d’Avignon- seront accompagnés de 300 encadrants. Ils se familiariseront à la biodiversité, à l’énergie, à l’eau, au climat, à la mobilité et à l’enjeu de la consommation du textile. Grands et petits élèves découvriront également, via des expositions, le monde de la biodiversité, les fonds marins, les Sorgues et les chauves-souris. Au programme également, des quizz géants et interactifs, l’observation de l’écopâturage avec des chèvres et des brebis, du sport, de la grimpe, des jeux de tri sur les déchets, un escape game sur la thématique des arbres, un spectacle…

Les autres temps forts

La gratiferia
La gratiferia textile -qui veut dire marché gratuit- propose d’apporter -ou non- des vêtements et de repartir avec ce qui nous plaît, sans troc ni monnaie. Pas d’argent en jeu mais un geste écolo et un esprit communautaire retrouvé. Durant toute la durée de Faites écho.

A quoi rêve-t-on ?
A quoi rêve-t-on où comment l’art et la culture nous aident à imaginer de nouveaux récits. Il s’agit là d’imaginer collectivement le futur à travers la culture et l’engagement en tant qu’acteur de ce changement à travers des témoignages d’acteurs locaux, des projections d’interviews d’artistes engagés, de courts métrages et de spectacles vivants mettant en lumière de nouveaux récits et visions de l’avenir. Vendredi 16 mai à partir de 17h.

Copyright Delestrade Studio

Samedi 17 mai
A 11h et 14h30
challenges de draisiennes avec l’Espélido –Centre social et culturel de Montfavet-. De 11h à 12h Café débat sur ‘La biodiversité en ville à vous de jouer’ proposé par l’Aurav –Agence d’urbanisme Rhône Avignon Vaucluse- de la mise en œuvre de la sobriété foncière à l’échelle du grand territoire en passant par l’aménagement des espaces publics jusqu’à la conception et l’entretien de son jardin. De 12h à 13h Café débat proposé par l’Arbe Région Sud –Agence régionale de la biodiversité et de l’environnement- : Savoir concilier aménagement, biodiversité et urbanisme tout en s’adaptant au changement climatique. A 12h15 et 15h30, défilé de mode entre réemploi et recyclage. 16h45 Conférence sur la gestion des cours d’eau et de la vie aquatique avec le dispositif Gemapi et l’Inrae l’Institut national de la recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement. 17h Spectacle ‘Pestos, pirate des campagnes par la Compagnie Pécable. Pestos le pirate des campagnes dépouille, arnaque, et vole sans scrupules toutes les personnes qu’il rencontre. Une seule d’entre-elle ose l’affronter : Miss Ecolo aidée de son acolyte Coxinette. Ensemble elles veulent lui faire cesser ses arnaques et récupérer le parchemin qu’il leur a dérobé. Elles croiseront Marga l’abeille, Camille la chenille et demanderont même de l’aide à l’esprit des insectes.’ De 19h à 22h30, ambiance musicale pour clôturer la fête avec les élèves musiciens du Conservatoire à rayonnement régional du Grand Avignon et le concert du groupe Ninetiz.


Le Grand Avignon et Lauris lauréats de la 1re édition du palmarès des paysages alimentaires

Identifiées dans les quartiers prioritaires du Grand Avignon, 13 associations ont reçu une dotation globale de 100 000€ ce mardi 29 avril à l’école Melly et Paul Puaux d’Avignon.

La Fondation Vinci pour la Cité, avec l’aide de l’agglomération, vient en soutien des projets présentés en faveur de l’accès à une alimentation saine, à la formation, au travail, à l’exercice des droits des habitants, à la création artistique, mais aussi pour renforcer le lien social et améliorer l’environnement. 

Créée en 2002, la Fondation soutient financièrement et humainement les actions associatives en faveur de l’insertion sociale et professionnelle des personnes les plus démunies. En plus d’une dotation financière pour chaque projet sélectionné, les collaborateurs du groupe Vinci s’investissent également en les parrainant. Pour cette première campagne en territoire du Grand Avignon, 20 salariés, issus entre autres du Réseau ASF, Citeos, Girard, Eurovia et Vinci immobilier se sont engagés auprès des associations de Quartiers Prioritaires de la Ville (QPV). Sur toute l’agglomération, ces QPV concernent plus de 34 000 habitants.

Les projets des associations du Grand Avignon bénéficiaires de l’aide 

Cécile Droux de la Fondation Vinci pour la Vité, ainsi que Joël Guin et Joël Peyre du Grand Avignon ont officiellement remis le chèque de 100 000€ à 13 associations de l’agglomération pour favoriser  les projets suivants : 

  • Centre Social d’Orel (Association Sports Loisirs Culture) : Création d’un espace ressource jeunesse pour les 16/25 ans présents dans les quartiers couverts par le centre social. Cet espace accompagne les jeunes dans leur autonomie, leur orientation et leurs droits. 
  • Centre social La Fenêtre 84 : Développement d’un programme d’accompagnement et de remobilisation des 16/25 ans par la culture, le sport et la santé. 
  • Espace social et culturel Croix des Oiseaux : Développer des activités pour les familles en dehors du quartier. 
  • Avenir Saint Louisien – Centre social : Projet intergénérationnel autour de l’inclusion numérique. Former les jeunes aux outils numériques (caméra, logiciels de montage, équipement pour podcast) afin qu’eux-mêmes aident les seniors à se familiariser à ces outils. Ce projet permet ainsi de renforcer le lien social entre générations.
  • Maison Pour Tous Monfleury – Centre social :  Aller à la rencontre des habitants des QPV Monclar et Champfleury en organisant des cafés en pied d’immeubles pour favoriser l’accès aux droits et l’aide administrative.
  • Les Petits Débrouillards PACA : Embarquement Immédiat : un festival itinérant de culture scientifique, technique et citoyenne au cœur des quartiers d’Avignon.
  • Label Épique : Vivement qu’on sème : Comprendre et agir face aux comportements des habitants avec leurs déchets.
  • L’Antre Lieux : Traversée : atelier de poésie pour les femmes invisibilisées et les enfants en classe de primaire issus de QPV.
  • Art dans le Jardin : Livre à goûter – livre à raconter : se raconter à travers un plat, le théâtraliser puis le retranscrire et le restituer.
  • Compagnie Mises en Scène : La ville est un songe : parcours pour créer du lien entre les habitants des QPV et les institutions et musées.
  • Culture du Cœur 84 : Sur les traces du patrimoine : visite « clés en main » de sites patrimoniaux pour sortir les habitants des quartiers.
  • Les Jardins du Colibri : Création d’un jardin partagé dans le quartier de Montfavet pour les habitants du quartier et les scolaires de l’école Sainte Catherine.
  • Association Marie-France Aziz : Création d’ateliers sous forme de jeux destinés à encourager les échanges, rencontres et dynamiques de groupe.

Soutien de terrain

Acteur mondial des métiers des concessions, de l’énergie et de la construction, le Groupe Vinci emploie 260 000 collaborateurs dans le monde. Sa Fondation Vinci pour la Cité accompagne depuis plus de 20 ans les initiatives locales, partout où les entreprises du groupe sont implantées. 

Lancé en 2010 pour soutenir les actions de renforcement du lien social, le programme Cité solidaire fonctionne par appels à projets géographiques avec l’appui des municipalités concernées. Il s’adresse aux associations de proximité qui agissent au plus près des territoires fragilisés. Face à l’enthousiasme des porteurs de projets et à l’engagement des parrains, le Grand Avignon et la fondation Vinci pour la Cité réfléchissent déjà à une seconde édition de cet appel à projets.

Amy Rouméjon Cros


Le Grand Avignon et Lauris lauréats de la 1re édition du palmarès des paysages alimentaires

La CPME de Vaucluse vient de solliciter le cabinet du ministère des transports afin de faire le point sur la poursuite du chantier de la LEO. A cette occasion, le ministère a annoncé que le ministre devrait prochainement mettre « tout le monde autour de la table » afin d’évoquer la tranche 2 et de finir ce qui a été lancé car il s’agit de la « crédibilité de la parole publique ».

Bernard Vergier, président de la CPME de Vaucluse, vient de s’entretenir avec le ministère des transports afin de faire part de la volonté des entrepreneurs locaux de voir le dossier de la réalisation de la LEO (Liaison Est- Ouest) aboutir. Ce contournement routier par le Sud de 13km de l’agglomération d’Avignon prévoit de relier le rond-point des Amandiers (à côté du centre commercial de Cap-Sud à Avignon) à celui de Grand Angle (à proximité du centre commercial Leclerc aux Angles).

1 seule tranche réalisée sur les 3 sections prévues
En tout, ce projet prévoit la réalisation de 3 tranches pour être mené à son terme. A ce jour, seule a été réalisée la 1re tranche : entre l’échangeur Courtine-Nord et l’échangeur de Rognonas. D’une longueur de 3,8km, en 2×2 voies avec un pont sur la Durance, elle a été mise en service en 2010 pour un montant de 136M€. Elle permet de relier la gare TGV de la cité des papes au Nord des Bouches-du-Rhône.
La tranche 2 (la plus avancée, ou plutôt la moins en retard puisque le début du chantier avait été annoncé en… 2023) prévoit 5,8km en 2×1 voies (éventuellement passés en 2×2 voies ultérieurement) de Rognonas aux Amandiers avec un viaduc sur la Durance de 800 mètres. Depuis, la Ville d’Avignon et le Grand Avignon ont sollicité l’État afin d’obtenir une reconfiguration du tracé de cette portion N°2.
Enfin, la tranche 3 prévoit le franchissement du Rhône (3,7km à 2×2 voies) avec un viaduc sur le Rhône entre l’actuel viaduc TGV et le pont ferroviaire Eiffel.

« On arrive à saturation. »

Bernard Vergier, président de la CPME de Vaucluse

Le tracé de la LEO et ses 3 tranches. DR

« On arrive à saturation, s’exaspère Bernard Vergier. A tel point, que les entrepreneurs ou les artisans ne veulent plus venir travailler sur Avignon, encore moins dans son centre-ville. Et quand ils l’acceptent, c’est à des tarifs prohibitifs pour compenser le temps qu’ils passent dans les bouchons. Au-delà de ça, c’est l’ensemble de la population qui souffre de la pollution. La richesse de ce territoire est également en train de partir aux alentours vers Aix, Montpellier, Nîmes ou Marseille. Côté emploi, on a aussi énormément de mal à recruter. Les gens ne veulent pas passer leur vie dans les embouteillages. »

Le pont de Rognonas sur-utilisé ?
« Le ministère a fait le point sur les problématiques de circulation qui se sont fait jour autour d’Avignon depuis les aménagements qui ont été décidé, a expliqué le cabinet du ministre des transports lors d’une visioconférence organisée sur le sujet avec la CPME 84. En effet, il semblerait que nous observions de nouveaux phénomènes de congestion routière. »
Ainsi, un report des flux intra-Avignon liés au plan Faubourgs aurait entraîné une forme de modification de la circulation avec des mouvements qui n’existaient pas jusqu’à présent. Et contre toute attente, ces points de congestion deviennent récurrents et ne concernent pas que les jours de circulation des poids lourds.
A cela s’ajoute certaines ‘difficultés’ liées au pont de Rognonas. A l’image du pont de l’Europe (entre Avignon et Les Angles), qui est en limite haute de sa capacité d’accueil du trafic et qui a nécessité d’être consolidé en 2013 et 2014, l’ouvrage suspendu construit en 1950 entre Avignon et Rognonas n’est plus forcément adapté au volume de circulation qu’il accueille. Tôt ou tard, il semblerait que des décisions de limitation de son usage devront être prises.

Faire aboutir la LEO : une question de crédibilité de la parole publique
« Il faut trouver une issue commune pour sortir de cette situation d’embouteillage permanent », insiste-t-on du côté du ministère. Dans cette optique, Philippe Tabarot, ministre des Transports, devrait ainsi prochainement se déplacer dans le secteur « afin de remettre autour de la table l’ensemble des élus concernés » – dont les 2 départements – « ainsi que de missionner le préfet de région, pour regarder comment est-ce qu’on peut revoir le modèle pour faire aboutir la LEO », précisent les services du ministère.
Pour ce dernier, l’objectif est donc clair : bâtir un nouveau scénario pour sortir de l’impasse actuelle tout en finalisant l’infrastructure telle qu’elle a été définie pour la tranche 2. Le tout en prenant en compte les contraintes budgétaires présentes et que les crédits alloués à l’Agence de financement des infrastructures de transport (Afit) de France ont été amputé de près d’un milliard d’euros cette année, soit un quart de son budget.

Rattraper le sous-équipement chronique du bassin de vie d’Avignon
Pour autant, il ne faut pas oublier que la réalisation de cette infrastructure initiée depuis près de 40 ans n’est que le rattrapage du sous-équipement chronique du bassin de vie d’Avignon depuis plus d’un demi-siècle avec la mise en service du pont de l’Europe il y a 50 ans tout juste. Ce dernier étant le seul ouvrage 2×2 voies gratuits entre la région Paca et l’Occitanie.
Aujourd’hui, les ouvrages d’art de la cité des papes (principalement le pont de l’Europe et dans une moindre mesure ceux d’Aramon et de Roquemaure) constituent le cordon ombilical entre l’A7 et l’A9. De nombreux chauffeurs de poids lourds l’ont d’ailleurs bien compris en empruntant ce raccourci gratuit pour rallier l’Espagne et l’Italie puis le Nord de l’Europe via le sillon rhodanien.

Un seul franchissement de la Durance a été réalisé à ce jour sur les 3 prévus (un autre sur la Durance et un sur le Rhône). Crédit : Laurent Garcia l’Echo du mardi.

Infrastructure vitale pour le bassin de vie (tout particulièrement le franchissement du Rhône qui donnerait tout son sens à la notion Est-Ouest), le LEO souffre d’un trop grand éclatement des territoires concernés par sa mise en œuvre. Son tracé s’étend sur 3 départements et 2 régions dont l’alignement financier des planètes n’est jamais synchrone repoussant sans cesse la réalisation de cette voie de contournement d’Avignon, une agglomération si étendue qu’elle a les besoins d’une métropole en matière de mobilité.
« Certes, la LEO ce n’est pas la solution à tout. Néanmoins, cela doit permettre de faciliter les choses. En termes de crédibilité de la parole publique, il faut au moins être capable de finir les projets qui ont été entamé », indique les services du ministère qui planchent également sur l’éventuelle création d’un échangeur autoroutier au Sud de la Durance, vers Cabannes, pour décharger la zone.


Le Grand Avignon et Lauris lauréats de la 1re édition du palmarès des paysages alimentaires

Dans le cadre du renouvellement partiel de sa flotte de 159 bus Orizo et navettes Citizen au profit de véhicules plus écologiques, le Grand Avignon a investi 41,2M€ depuis 2022, accueillant 28 bus 100% électriques, 36 bus hybrides et 20 de plus dans le courant de l’année.

Les cinq dernières navettes reçues 100% électriques proposent une capacité d’accueil de 21 voyageurs -11 places debout et 10 assises-, une accessibilité UFR (usager en fauteuil roulant), une caméra de surveillance, et desserviront le centre-ville d’Avignon ainsi que le parking relais des Italiens via les lignes Cityzen République et Cityzen Italiens. Elles disposent de 210 km d’autonomie et se rechargent en moins d’1h30.

70% de la flotte sera renouvelée entre 2022 et 2026
En 3 ans, le Grand Avignon a renouvelé 53% de sa flotte, constituée de 159 bus et navettes dont bientôt 56 bus hybrides et de 28 autres 100% électriques. En 2024, 820 000 voyageurs ont emprunté la Cityzen Italiens et 170 000 la Cityzen République.

Promesse de mandat tenue
Joël Guin, président du grand Avignon a précisé : «Après les investissements lourds réalisés par le Grand Avignon dans le tramway et les Chron’hop, nous faisons progresser notre offre de transport de proximité. La stratégie retenue au cours de ce mandat porte ses fruits, avec une offre qui a recueilli l’adhésion de plus de 14 millions de voyageurs en 2024.»

Daniel Bellegarde, Fabrice Tocabens, Joël Guin et Jean-Firmin Bardisa

En savoir plus
Tecelys, société publique locale, est une société anonyme de droit privé dont les actionnaires sont les collectivités locales, le Grand Avignon, les villes d’Avignon, Les Angles, Le Pontet et Villeneuve lez Avignon. Tecelys  assure le pilotage et la mise en œuvre de projets structurants pour l’ensemble des aménagements urbains. Elle exploite le réseau Orizo.

Projets et réalisations
Les grands projets portés par la Société Publique Locale Tecelys : Le Tram du Grand Avignon ; Les 2 lignes Chron’Hop du Grand Avignon ; La création du centre de Maintenance du Tramway du Grand Avignon ; La création du P+R Saint Chamand ; La création du P+R Agroparc ; L’aménagement et la végétalisation de la voie verte sur l’avenue du Général de Gaulle pour la Ville d’Avignon ; La requalification des rues Carnot et Carreterie pour la Ville d’Avignon.

Organisation de la mobilité
Depuis le 1er juillet 2022, le Grand Avignon qui a la compétence transport, a délégué sous la forme d’un contrat d’obligations de service public des services de mobilité, l’exploitation du réseau Orizo à la SPL Tecelys pour une durée de 6,5 ans. La société Tecelys est dirigée par Joël Guin, président directeur général et Daniel Audibert directeur.


Le Grand Avignon et Lauris lauréats de la 1re édition du palmarès des paysages alimentaires

Le saviez-vous ? Grand Avignon  finance à hauteur de 23,9 M€ l’action culturelle en 2025, un budget en hausse de 2% par rapport à l’an dernier, consolidant ainsi son soutien aux acteurs professionnels avec une enveloppe de presque 2M€, 1 969 500€ exactement.

Avec un budget global de 23,9M€, comprenant le financement de l’Opéra et du Conservatoire, le Grand Avignon est le premier acteur du territoire pour le spectacle vivant. Ainsi, l’agglomération interviendra à hauteur d’un peu plus de 1M€ dévolu au Festival d’Avignon, précisément 1,056M€. L’orchestre national Avignon Provence (Onap) sera quant à lui accompagné à hauteur de 690 000€ bénéficiant de 15 000€ d’augmentation pour l’année 2025.

Avignon dans le sérail des villes accueillant un ballet permanent
Le Grand Avignon appartient ainsi au club très restreint des 7 villes de France qui financent un ballet permanent. En dehors de l’Opéra National de Paris, seuls l’Opéra de Nancy-Loraine, l’Opéra de Lyon, l’Opéra de Bordeaux, l’Opéra de Nice, l’Opéra national du Rhin-Strasbourg, l’Opéra de Toulouse et donc l’Opéra du Grand Avignon accueillent un ballet permanent.

Ils ont dit
«Nous, responsables locaux, soutenons le monde de la culture dans ce contexte difficile, ont relevé Claude Morel, vice-président délégué aux spectacles vivants, et Guy David, vice-président délégué au conservatoire à rayonnement régional aux côtés de Joël Guin,  Président du Grand Avignon. C’est pourquoi j’ai toujours tenu à maintenir l’emploi artistique permanent au sein de notre Opéra comme de notre Conservatoire et à subventionner en priorité les structures professionnelles implantées dans notre agglomération. La culture est l’identité de notre territoire où œuvre la moitié des agents du Grand Avignon. Celle-ci l’identité de notre agglomération », a souligné Joël Guin.

Copyright Mickaël et Cédric Delestrade

Le Grand Avignon et Lauris lauréats de la 1re édition du palmarès des paysages alimentaires

Suite au vote pour la suppression des Zones à faibles émissions (ZFE) par les députés en commission la semaine passée, le Grand Avignon reporte la consultation publique du projet de ZFE de l’Agglomération, initialement programmée du 7 avril au 7 mai. 

Le président du Grand Avignon, Joël Guin et les vice-présidents réunis ce mercredi 2 avril ont en effet décidé de suspendre la consultation publique obligatoire sur le projet de ZFE, en attendant l’issue des débats parlementaires à ce sujet. Pour l’heure, la nouvelle date de consultation publique n’est pas encore connue. L’objectif du projet de ZFE est d’améliorer la qualité de l’air altérée par les véhicules polluants. 

Le projet pour le Grand Avignon

Avant d’être mis entre parenthèses ce mois-ci, le projet de Zone à faibles émissions mobilité (ZFE) dans le Grand Avignon résulte d’une obligation légale depuis 2021. Avec la loi Climat et Résilience, chaque agglomération de plus 150 000 habitants se doit de créer une ZFE. Le périmètre défini par l’intercommunalité avignonnaise concerne donc les 16 communes membres de cette collectivité. 

Pour se conformer à la loi, le Grand Avignon envisage d’interdire tout passage (circulation, stationnement) de poids lourds de plus de 3,5 tonnes sans vignette Crit’Air ou classés Crit’Air 5. Comme l’indique le site Crit’air, cette catégorie concerne ”principalement des véhicules diesel immatriculés entre le 1er janvier 1997 et le 31 décembre 2000”. À noter que la municipalité n’appliquera pas cette interdiction totale aux particuliers dépourvus d’étiquette Crit’Air ou ayant un véhicule classé catégorie 5. 

En cas de pic de pollution

Cependant, depuis 2022 l’agglomération est soumise à des restrictions de circulation lors des pics de pollution, notamment l’été. Durant ces épisodes et ce, dès le 4e jour d’alerte, les préfectures du Vaucluse et du Gard instaurent une circulation différenciée sur les 16 communes entre 6h et 20h. 

Ce qui implique des contrôles routiers avec vérifications des catégories de véhicules entrant sur le territoire, à l’exception des autoroutes et axes d’accès aux parkings relais et transports en commun. L’interdiction, dans le cadre de ces pics de pollution, concerne les véhicules légers équipés de vignettes Crit’Air 4, 5 ainsi que les non classés. 

Amy Rouméjon Cros


Le Grand Avignon et Lauris lauréats de la 1re édition du palmarès des paysages alimentaires

Inauguration du bâtiment Food’in, à la fois pôle d’excellence et force de frappe de l’agro-alimentaire de la Région Sud à Avignon.

D’habitude, pour lancer un chantier, on pose une première pierre ou un parpaing. Là, le 9 octobre 2023, truelle en main, les élus ont recouvert de ciment une brique en terre crue, symbole d’un futur bâtiment écologique, respectueux de l’environnement.

4 milliards d’euros de chiffre d’affaires

Ce site, Food’in, rassemble 3 composantes : l’ARIA (Association régionale des industries alimentaires), le CRITT (Centre régional de l’innovation et de transfert de technologie) et l’IDRIA (Institut de formation régional de l’industrie alimentaire) qui représentent à ce jour en Provence-Alpes-Côte d’Azur 215 entreprises, 9 500 salariés et un chiffre d’affaires de 4Mds€.
Sur ce même lieu, tout est concentré pour offrir une gamme complète de services, un réseau dynamique et innovant qui favorise la coopération et la mutualisation des actions dans le secteur agro-alimentaire. Un éco-système auquel collaborent notamment Vaucluse Provence Attractivité, la CCI 84, la Chambre des Métiers et de l’Artisanat, Business France.

Performance, qualité des produits, recherche et développement, commercialisation, marketing, ressources humaines, dans cet immeuble, tout est pris en compte dans un esprit vertueux et respectueux de l’environnement et du personnel qui y travaille.
Au cours de la visite des 1 200m2 de ce bâtiment ‘Totem’ de l’agro-alimentaire, dans le Logistic Lab, on trouve un entrepôt logistique reconstitué qui va former les salariés, les demandeurs d’emplois et les jeunes à préparer les commandes, à gérer et fluidifier le flux des marchandises, à certifier la traçabilité des colis en temps réel. A côté, dans le Cook Lab sont installés robot-cuiseur, micro-ondes, autoclave, on contrôle la qualité de la nourriture et on certifie la sécurité alimentaire des produits. Pour l’accueil et les réunions, les noms n’ont pas été donnés au hasard, on est en Provence et les salles s’appellent ‘Ratatouille’, ‘Calisson’, ‘Pistou’, ‘Panisse’ et ‘Fougasse’.

Crédit photo: Grand Avignon

Pour l’architecture, c’est le cabinet ‘Ateliers A+’ basé à Nîmes et à Montpellier qui a été chargé du chantier. Clément Rabourdin a géré avec son équipe un BDM or (Bâtiment durable méditerranéen), label pour bâtiment de haute qualité, durable, économe où il n’y a pas de climatisation, où l’air circule, où l’utilisation de terre crue régule l’humidité sur les 3 étages. « Nous avons du béton ciré, du bois des Alpes, des abat-son en lin pour atténuer le bruit, un atrium avec un puits de lumière. Sur la façade côté nord, de petites fenêtres-meurtrières verticales pour limiter l’impact du mistral. En revanche, côté sud, on a installé de larges baies vitrées horizontales pour laisser entrer la lumière mais pas forcément le soleil, grâce à des ombrières. On a travaillé comme si c’était pour nous. Le parking avec des bornes de recharge pour véhicules électrique est arboré, on a planté des fruitiers mais aussi du thym, du romarin de la lavande. On a même créé des nichoirs à martinets et deux fois par jour un enregistrement est diffusé pour les attirer dans ces abris ». L’architecte conclut : « 2 100€ le m2, c’est une gageure pour un chantier de cette qualité ».

Bénédicte Martin, vice-présidente de la Région Sud. Crédit : Andrée Brunetti

Bénédicte Martin, qui représente la Région Sud évoque l’éco-système agro-alimentaire de cette terre de Vaucluse, avec ses lycées agricoles, ses chercheurs et scientifiques de l’Inrae, ses ingénieurs de l’Isema et de l’Isara, son Pôle Terralia. Tout concourt à ce que ce site agro-alimentaire soit un centre d’expertise et d’excellence.

La Caisse d’Epargne a consenti un prêt de 1,7M€, la Région a avancé 660 000€, le Grand Avignon 558 000€. Au-delà des clivages politiques, tous les partenaires ont financé un outil unique, destiné à booster l’agro-alimentaire, qui est l’un des atouts majeurs du Vaucluse.

https://www.echodumardi.com/tag/grand-avignon/page/3/   1/1