2 projets distingués à Avignon et Entraigues Décerné en partenariat avec la Fédération régionale des travaux publics Provence-Alpes-Côte d’Azur (FRTP Paca), cette récompense a été d’abord attribuée à l’aménagement de la phase 1 de la rue Thiers à Avignon. Un projet « qui a parfaitement intégré la transition climatique avec l’intégration de la nature dans un environnement minéral et des matériaux drainants pour desimpermeabiliser les sols ». Dans ce cadre, les victoires ont été remises à la ville d’Avignon, représentée par son maire Cécile Helle, ainsi qu’aux différents intervenants sur le chantier (Citadis, Philippe Le Maner de l’Agence Paysages, Laetitia Coq-Choux, du Cabinet Marlin, ECL-Studio, NGE – BTP Guintoli Alpilles-Vaucluse, Manuel Gain, Maxime Piechowiak
Améliorer le rendement et moderniser les réseaux Second projet à être distingué : le chantier de réhabilitation des réseaux d’eaux usées sur le chemin de la Lône à Entraigues-sur-la-Sorgue. « Des travaux qui répondent à la gestion patrimoniale afin d’améliorer le rendement et de moderniser les réseaux, » explique la Fédération du BTP84. Les lauréats de ces victoires de l’investissement 2023 en Vaucluse pour ce projet d’Entraigues sont le Grand Avignon, et son président Joël Guin (représentait pour l’occasion par Guy Moureau, maire d’Entraigues), ainsi que Jerome Gelly (DST du Grand Avignon), Patrice Aussibal de la société Seiri et Cedric Munoz de EHTP Châteaurenard.
Remise des prix aux lauréats du projet d’Entraigues, dont le maire de la ville (4e en partant de la droite) par Daniel Léonard, président de la Fédé BTP 84 (3e depuis la gauche), et Pierre Gonzalvez, président de l’AMV et maire de L’Isle-sur-la-Sorgue (1er à gauche).
L.G.
Les victoires de l’investissement local 2023 de la Fédération du BTP de Vaucluse
Alors que le centre commercial Auchan du Pontet célébrera son 50e anniversaire en 2024, Aushopping, l’espace regroupant l’hypermarché et sa galerie marchande, vient de dévoiler son projet Archipel qui sera opérationnel d’ici juin prochain. Un nouveau site ‘hybride’ regroupant une offre variée de restauration, un lieu de coworking ainsi qu’un rooftop festif et de loisirs. Un aménagement, accompagné par un important lifting de la galerie, qui préfigure ce que la zone ambitionne de devenir : un lieu de vie voir un véritable quartier de l’agglomération et pas une simple zone commerciale.
« Nous sommes là depuis 40 ans et nous serons encore là dans 20 ans », prophétisait en 2014 un responsable d’Immochan, la filiale immobilière d’Auchan, alors que le magasin du Pontet tentait, sans succès, d’obtenir une extension de 4 980 m2 de sa galerie marchande. 10 ans plus tard, l’hypermarché ayant ouvert en juin 1974 est toujours là et compte bien y rester. Pour cela, il entend s’adapter aux mutations des modes de consommation, voire aux changements de modes vie qui se sont accélérer avec le Covid. La course au gigantisme semble donc avoir vécu et l’enjeu désormais, est plutôt de répondre aux autres attentes du consommateur qui est aussi un travailleur nomade, un spectateur, un gourmand, un ‘fêtard’ et même un citoyen.
« Les centres commerciaux doivent proposer autre chose que du commerce et créer d’autres événements, d’autres activités pour en faire des nouveaux lieux de vie. »
Jacques Leze, directeur de l’ensemble commercial Avignon-Nord
« Les centres commerciaux doivent proposer autre chose que du commerce et créer d’autres événements, d’autres activités pour en faire des nouveaux lieux de vie, explique Jacques Leze, directeur de l’ensemble commercial Avignon-Nord pour le compte de Nhood, plateforme de services immobiliers, maître d’ouvrage délégué pour le compte de Ceetrus (anciennement Immochan) et d’Auchan. Notre projet ce n’est donc pas une simple rénovation mais c’est une mutation. Notre centre commercial d’Avignon-Nord a une cinquantaine d’années désormais. Aujourd’hui, il est nécessaire de le régénérer. »
2 visiteurs en 1974, 7,5 millions en 2023 Effectivement, que de chemin parcouru depuis le jeudi 26 juin 1974, où seul 2 clients auraient franchi la porte du magasin Auchan-Le Pontet lors de son ouverture en croyant entrer dans un garage. On est loin des 7,5 millions de personnes qui arpentent aujourd’hui les allées du centre commercial Aushopping. Pour autant, les nouvelles habitudes de consommation (via les achats en lignes notamment), la chasse aux déplacements en voiture (moyen de transport privilégié pour rejoindre les zones de grande distribution), l’incitation à privilégier les circuits courts d’approvisionnement, la volonté du Gouvernement de verdir les zones commerciales dans le cadre de son plan ‘France nation verte’ et enfin la raréfaction du foncier avec la mise en place de la loi Zan (Zéro artificialisation nette) ont poussé les acteurs de la GMS à revoir profondément leur modèle. Aujourd’hui, 70% des achats sont encore réalisés dans les ‘vrais’ commerces, mais face à l’érosion du commerce en ligne il s’agit d’y stabiliser la fréquentation. En effet, il y a 10 ans Auchan accueillait encore 1,2 millions de visiteurs supplémentaires par an (8,7 millions de personnes en 2013). « Notre objectif c’est de maintenir notre fréquentation, confirme Jacques Leze. Pour y arriver, il faut un équipement digne de cela. » L’acte d’achat doit donc devoir désormais se transformer en expérience attrayante.
Le projet Archipel préfigure la nouvelle philosophie d’Aushopping Première pierre de cette métamorphose, le projet ‘Archipel’ qui va voir le jour d’ici juin 2024 en lieu et place de l’ancien restaurant Pizza Paï. Un chantier déjà débuté qui illustre parfaitement le souci de Nhood d’économiser le foncier en verticalisant les espaces. Les 530m2 de l’établissement de restauration initial vont ainsi devenir 1 701,44m2 sur 3 étages. Côté usage, il s’agit de créer un lieu hybride proposant une offre de restauration particulièrement variée en rez-de-chaussée, un espace de cowork à l’étage et un lieu festif en terrasses sur le toit du centre commercial. L’offre de restauration (749,14m2) sera adaptée aux différents moments de la journée et aux saisons. Les clients pourront notamment y retrouver une grande variété de sandwichs, de la cuisine asiatique, des viandes, de la cuisine allégée, des plats mijotés d’influence française, du sucré et un bar. Deux restaurateurs vauclusiens sont d’ailleurs associés à cette partie : Laurent Jeandon et Rémi Sauget qui disposent de plusieurs établissements dont 2 situés dans le pôle restauration Terrasses des saveurs situé à proximité sur la zone. Une mezzanine intermédiaire très végétalisée abritera ensuite des espaces de cowork (397,69m2). Enfin, le ‘rooftop’ et ses 554,61m2 disposera d’un bar offrant une vue plein axe sur le Ventoux dans un espace qui sera baptisé ‘La bamboche’.
Le futur rooftop d’Archipel.
« Ce projet, c’est un pari architectural ainsi qu’une transformation des usages. »
Astrid Bauters, diretrice Food & Beverage France chez Nhood.
« Cela sera un lieu animé et festif avec une programmation évènementielle, suivant un calendrier thématique, allant des ateliers pédagogiques jusqu’au DJ set, précise Astrid Bauters, directrice Food & Beverage (ndlr : nourriture et boisson) France chez Nhood. « Le lieu évoluera selon les saisons et le rooftop pourra être utilisé toute l’année. Il pourra être couvert l’hiver et s’ouvrir l’été, poursuit Astrid Bauters. Ce sera un endroit ouvert à tous, du petit déjeuner au milieu de la nuit. Ce projet, c’est un pari architectural ainsi qu’une transformation des usages : manger, travailler, se cultiver, faire la fête… » Et ce pari passe également par la transformation d’un modèle d’édifice commercial, souvent comparé à des boîtes à chaussures, en lieu de vie agréable. « L’idée c’est de changer l’architecture de ce centre commercial enfermé dans une sorte de blockhaus », insiste la directrice Food & Beverage France de Nhood.
Découvrez le projet de rénovation extérieur d’Aushopping et notamment le nouveau lieu Archipel prévu pour juin 2024.
La pierre, l’eau et le vent Une mission confiée à Jean-Philippe Charon, architecte associé au sein de l’agence lyonnaise Archigroup qui a remporté l’appel à projet concernant l’espace Archipel mais aussi toute la ‘régénération’ du centre commercial. « Il nous a notamment fallu retravailler sur les façades car, au fil du temps, il y a une succession de rénovations et d’extensions qui ont fait perdre peu à peu le fil de l’identité architecturale du site », constate Jean-Philippe Charon. Construit à partir de 1973, inauguré en 1974, le centre commercial et sa proximité ont été modifiés à de nombreuses reprises en 1985, 1990, 1992, 2005, 2015… Conséquences de ces périodes architecturales qui ont cohabitées de moins en moins bien : 9 entrées totalement disparates, des espaces mal exploités, aucune cohérence d’ordonnancement, des façades anonymes, l’absence de signalisation ‘Aushopping’ qui constitue la marque de la galerie, peu d’espaces d’expression extra commerciale, pas de connections avec les activités périphériques, pas d’espaces conviviaux en extérieur, des paysages négligés… Le tout au milieu de 3 800 places de parking ‘défoncées’ et séparés par des voiries peu accueillantes.
« Le site ne correspond plus aux critères de l’architecture actuelle. »
« Le site ne correspond plus aux critères de l’architecture actuelle, beaucoup de parking, d’enrobés. Et c’est la même chose dans la galerie », constate Jacques Leze. Une fois posé ce diagnostic sans concession, Nhood et Archigroup ont donc choisi de faire pleinement rentrer le centre commercial dans le XXIe siècle. Une ‘régénération’ selon le terme plusieurs fois cité par le directeur de l’ensemble commercial Avignon Nord qui entend inscrire dorénavant les principes de proximité et environnementaux dans l’ADN d’Aushopping. « Nous avons travaillé sur l’ancrage local en affirmant l’identité de ce territoire en recherchant les codes de l’architecture d’ici, détaille Jean-Philippe Charon. L’idée a été de retrouver une identité forte que l’on puisse décliner sur l’ensemble sur l’entrée et les 600 mètres de façade. » Pour cela, l’architecte a imaginé un projet articulé autour de la pierre, de l’eau et du vent. Une pierre aux couleurs claires rappelant celles du Palais des papes, une évocation des lônes du Rhône ainsi que la multiplication des espaces de vie en plein air (voir encadré : Miser sur l’événementiel pour renforcer l’attractivité d’Avignon-Nord).
Plus de 7 000m2 autour du centre commercial vont être désimperméabilisé et végétalisé.
Cette mutation sera visible dès les abords du centre commercial avec la disparition du no man’s land entre les accès de la galerie et les parkings dont 1 500 places seront prochainement recouvertes d’ombrières photovoltaïques. Un espace qui peut se transformer en fournaise dès les premières chaleurs qui sera entièrement désimperméabilisé et végétalisé sur 7 000m2 afin d’y accueillir des jardins aux essences méditerranéennes intégrant des jeux pour enfants et des lieux de repos ombragés via des pergolas et ombrières sur les cheminements piétonniers. Une trame paysagère qui devrait se poursuivre jusqu’au multiplexe cinématographique Capitale studios et vers le magasin Cultura. Le tout, co-imaginé avec le service transition énergétique de la Communauté d’agglomération du Grand Avignon. « Il s’agit aussi de reconnecter ‘le centre commercial cœur’ avec ses voisins les plus proches », complète Jacques Leze. Et preuve que les temps ont bien changé, les décideurs de la grande distribution ont même accepté de sacrifier environ 200 places de stationnement pour accueillir ces aménagements paysagers et ces plantations. Moins d’espaces pour les voitures et davantage pour des arbres : c’est une vraie révolution dans le monde de la GMS !
Les cheminements entre les parkings et le centre commercial sont prévus pour être plus agréable à utiliser, notamment lors des fortes chaleurs.
La galerie marchande va aussi profiter de ce lifting Avec son premier démonstrateur Archipel, Nhood dévoile aussi sa vision du renouvellement du site du centre commercial du Pontet et, au-delà même, de ce pôle économique majeur du territoire. Dans l’immédiate continuité de ce projet, il est donc aussi prévu de donner un coup de boost à l’ensemble de la galerie et c’est encore Archigroup qui reste à la manœuvre pour les espaces intérieurs.
L’entrée côté Fnac sera dédié au digital avec une ambiance spécifique accompagnées de jeux lumières, de projections et d’écrans animés.
« Notre travail a pour objectif de réunifier l’ensemble et de l’épurer », explique l’architecte Jean-Philippe Charon. Cela passe notamment par la simplification d’un grand nombre d’espaces. Dans cette optique Archigroup va privilégier l’usage du noir et du blanc en remplacement des nombreuses matières et couleurs présentes sur le site ainsi que l’usage de lignes droites pour mieux redessiner la galerie. Un soin tout particulier sera apporté aux places intérieures faisant face aux entrées notamment celle où Starbucks va ouvrir d’ici la fin du mois prochain afin de pouvoir y recevoir des événements. Pour sa part, l’entrée côté Fnac sera dédié au digital avec une ambiance spécifique accompagnées de jeux lumières, de projections et d’écrans animés.
Découvrez la rénovation de l’intérieur de la galerie marchande d’Aushopping imaginé par le cabinet lyonnais Archigroup et l’’architecte Jean-Philippe Charon.
Pas de fermeture durant le chantier L’ensemble du chantier sera mené en 4 phases afin d’éviter les fermetures de magasins. Les travaux seront ainsi réalisés essentiellement de nuit afin d’éviter au maximum les pertes d’exploitation. « Il n’y aura pas de fermeture de boutiques durant les travaux, insiste Jacques Leze. La réouverture complète est prévue pour septembre 2025. » L’ensemble des travaux, qui seront labellisé Breem* (Building research establishment environmental assessment method) niveau ‘Very good’, représente un investissement de l’ordre de 35M€ sur 3 ans.
Privilégier au maximum les entreprises locales A l’heure où le commerce en ligne à grande échelle commence être assimilé à un bilan carbone calamiteux sous couvert d’un anonymat mondialisé Nhood met en avant son exigence de proximité. « Nous faisons travailler au maximum les entreprises et les fournisseurs du territoire, indique Jacques Leze. Nous privilégions aussi les matériaux locaux. Par exemple, la pierre viendra du Gard plutôt que d’Espagne. Le prix n’est pas le seul critère. » Aushopping et veut ainsi rappeler qu’il se considère, lui aussi, comme un acteur du territoire. Nhood a ainsi imposé que le chantier intègre une clause d’insertion sociale menée en partenariat avec le Grand Avignon. Une dimension RSE (Responsabilité sociétale des entreprises) qui passe également par la prise en compte des questions de mobilités. « Nous travaillons avec Orizo (ndlr : le réseau de transport en commun du Grand Avignon) afin d’offrir une meilleure desserte de la zone. Près de 5% des personnes qui viennent ici arrivent en bus contre 1,5% auparavant. Nous sommes aussi en lien avec les transports des Sorgues du Comtat pour éviter les ‘ruptures’ et le trop grand éloignement entre les arrêts de bus des différents réseaux qui nous desservent comme c’est le cas actuellement ou 2 arrêts sont séparés de 500 mètres entre Sorgues et Le Pontet.
Priorité est donnée aux entreprises locales pour ce projet de 35M€.
Le parvis d’Aushopping accueille déjà des événements avec des taux de remplissage de plus de 80%. Ce rôle devrait être encore renforcé (voir encadré ci-dessous).
Miser sur l’événementiel pour renforcer l’attractivité d’Avignon-Nord « Dans notre projet, nous avons pris le parti de créer des espaces dédiés à des choses autres que commerciales », rappelle Jacques Leze. Accueil du festival en été, expositions, manifestations culturelles, grands événements du territoire, festival d’hiver, concerts, sports, marchés, showrooms… « L’aménagement de la grande place extérieure doit permettre d’accueillir ce type d’événements », confirme Anaïs Bourguin, responsable communication et animations d’Aushopping Avignon-Nord. Une volonté d’ouverture à ‘l’événementialisation’ locale illustrée par l’accompagnement et le soutien à l’ouverture de la nouvelle salle Confluence-Spectacles en Courtine pour sa première année de lancement.
Garder le pouvoir d’attractivité d’une zone au rayonnement régional En affichant clairement ses ambitions de vouloir maintenir ses niveaux de fréquentation, Aushopping rappelle qu’il se trouve dans une zone de chalandise de 800 000 personnes au rayonnement régional. La zone joue ainsi dans la cours des grands en se comparant aux 170 boutiques des Terrasses du port à Marseille (qui affiche les mêmes niveaux de fréquentation que le centre commercial vauclusien) ou bien encore les 110 boutiques du Village des marques de Miramas. « Deux équipements très récents », souligne Jacques Lèze.
De gauche à droite : Anaïs Bourguin, Jacques Leze, Astrid Bauters, Jean-Philippe Charon et Caroline Marin.
Mieux, les 350 hectares de l’ensemble de la zone Avignon-Nord, qui s’étendent du Décathlon de la Tour Blanche jusqu’à Ikea à Vedène, lui permettent de ‘boxer’ dans la même catégorie que Plan de Campagne, la plus grande zone commerciale d’Europe avec ses 500 enseignes. Car Avignon-Nord, outre son centre commercial de 24 000 m2 de surface de vente (hyper et galerie) et ses 113 commerces dans la galerie, c’est plus de 220 enseignes. C’est le 2e Kiabi de France, le 2e Boulanger de l’Hexagone (et le plus grand du pays lors de son ouverture en 2006). C’est aussi là qu’est née l’enseigne Alinéa ou que se trouve, depuis 2009, le plus grand multiplexe indépendant français : le Capitole studios devenu depuis peu le cinéma Capitole my Cinewest. Cette zone c’est également une zone d’activité qui, selon l’Insee, totaliserait près de 9 000 emplois (dont près de 3 000 dans les commerces) et qui constitue le principal poumon économique du département. On comprend ainsi mieux la volonté de Nhood de mieux intégrer cette zone avec les territoires qui l’entourent. « Nous souhaitons résorber cette fracture entre la zone et les villes qui sont autours grâce à notre projet de régénération urbaine, conclut Jacques Leze. Une reconnexion qui prendra par exemple la forme d’un aménagement des berges des canaux en voies cyclables afin de faciliter les échanges avec les communes limitrophes. Et si aucun logements ne sont prévus à ce jour, il faut se rappeler qu’il était projeté d’en construire 850 il y a moins de 10 ans. Plus qu’un lieu de vie, la zone se voit même comme un véritable quartier de l’agglomération car, que cela plaise ou non finalement, elle sera encore là dans 20 ans au moins.
Laurent Garcia
2 immeubles pour accueillir 5 700m2 de bureaux En marge de la présentation du projet Archipel, Nhood a aussi dévoilé le lancement de deux programmes destinés à l’accueil d’activités tertiaires et de bureaux sur la commune de Sorgues (voir visuel ci-dessous). Situés de part et d’autre de l’immeuble Pixel, le premier projet prévoit la réalisation d’un bâtiment de 3 300 m2 R+3 et le second un immeuble de 2 400 m2 en R+3 également. « Nous avons obtenu les permis de construire et nous avons lancé la pré-commmercialisation en location de ces bâtiments écoresponsables », précise Caroline Marin, chef de projets aménagement et promotion Sud-Est chez Nhood. Ces futurs édifices labellisés ‘Bâtiment durable méditerranée médaille d’argent’ ont été imaginé par le cabinet sorguais Archi 3 de l’architecte Rolland Sarlin a qui l’on doit justement ‘le Pixel’, premier bâtiment à énergie positive à avoir vu le jour en Vaucluse en 2017. L’immeuble de 2 848m2 en R+3 a été aussi le premier dans le département à obtenir la certification Breeam* ‘very good’. Localement, c’est aussi Rolland Sarlin qui a conçu le nouveau siège de 2 316m2 du groupe Blachère (boulangerie Marie-Blachère, Provenc’halles) inauguré dans la zone d’activités de la Chaffine à Châteaurenard en juin dernier.
Comme le bâtiment Pixel inauguré en 2017 (au centre), les deux nouveaux programme de bureaux de Nhood vont être réalisé par le cabinet d’architecture sorguais Archi 3.
*Le Breeam (Building research establishment environmental assessment method) est le standard de certification bâtiment le plus répandu à travers le monde. Cette méthode d’évaluation de la performance environnementale des bâtiments a été développée au Royaume-Uni par le BRE (Building research establishment) dans les années 1990. Chaque type de bâtiment a son référentiel d’évaluation (habitations, établissement scolaires, hôpitaux, international, tribunaux, industriel, bureaux, centres commerciaux…).
Les victoires de l’investissement local 2023 de la Fédération du BTP de Vaucluse
Cette signature est née de la volonté du Grand Avignon de maintenir une agriculture forte et durable en contribuant à une meilleure maîtrise du foncier agricole pour préserver la vocation des terres, résorber les friches et encourager l’installation des jeunes agriculteurs. Pour ces derniers, l’accès au foncier agricole est difficile, de par les coûts d’acquisition bien supérieurs à la moyenne, c’est un véritable enjeu sur le territoire.
Ainsi, la convention entre l’Agglomération et la Safer Paca vise à concrétiser cette ambition par la structuration d’un panel d’outils permettant d’agir sur le foncier agricole, notamment sur les zones prioritaires de la ceinture verte de Montfavet à Avignon, et de la plaine à Entraigues-sur-la-Sorgue. Ces outils viennent compléter les actions mises en place par les communes en matière de protection des espaces agricoles, et les actions de soutien à la dynamique agricole déployée dans le cadre du Programme alimentaire territorial (PAT).
Le Grand Avignon prendra donc en charge dépenses inhérentes à l’achat, la vente, la location de parcelles de terres agricoles et leur remise en culture. La Safer Paca, quant à elle, mettra à disposition des parcelles ‘de réserve’ pour les futurs agriculteurs qui sortiront de l’espace-test agricole situé au Mas Baudoin, tiers-lieu du Grand Avignon dédié à la création d’activités de l’économie agricole et alimentaire, ou pour les porteurs de projets afin qu’ils puissent se tester dans le cadre d’Agritest84, espace test agricole départemental en archipel. Un fonds de roulement de 100 000€ a été attribué à la Safer Paca pour faciliter le stockage de ces parcelles.
V.A.
Les victoires de l’investissement local 2023 de la Fédération du BTP de Vaucluse
Créée en 1980, la zone d’activités économiques Les Fonds, à Vedène, a fait l’objet de travaux d’aménagements importants pour un montant de plus de 1M€. Mission ? Améliorer l’accès à cette zone d’activité -d’une surface de 35 hectares- depuis la RD 53 pour accueillir de nouvelles implantations d’entreprises.
Les travaux ont consisté à créer une nouvelle entrée, sécurisée, rue Marthe Condat, pour desservir des entreprises du secteur de la construction, des travaux publics, de la logistique, de mécanique qui génère un flux important de poids lourds.
Sécurisation La connexion de cette rue au giratoire départemental de Cheval Blanc répondait à la sécurisation des accès à la zone. Des trottoirs ont également renforcés la sécurité des piétons ainsi qu’une signalétique au sol pour des liaisons cyclistes.
Redynamiser La nouvelle voirie permet une desserte améliorée des établissements économiques, ainsi que des infrastructures municipales telles que le stade ou le centre de loisirs, le quartier du golf… pour les véhicules à moteur et les modes de déplacements doux. Les aménagements réalisés tiennent compte des besoins en réseaux et accès des différents riverains, avec lesquels un travail partenarial a été conduit lors des phases du projet.
Dans le détail Les travaux ont consisté en la pose de revêtements de chaussée et de trottoirs larges pour la circulation des piétons ; La végétalisation des espaces publics dans la rue Marthe Condat sur 330m² d’espaces avec des plantations méditerranéennes à faible consommation d’eau et en l’installation de totem à l’entrée de la zone d’activités.
Joël Guin, président du Grand Avignon, a inauguré les travaux
Au plan environnemental, le projet s’est appuyé sur la mise en place d’un système de stockage et rejet des eaux pluviales pour limiter l’impact hydrologique -environ 200 m3 de rétention- ; l’installation d’un éclairage public à abaissement de puissance en cours de nuit.
Un projet plus global La valorisation de la zone des fonds s’inscrit dans un programme plus vaste lancé par le Grand Avignon, gestionnaire de 29 Zones d’Activités Économiques (ZAE), le Grand Avignon a lancé un programme de mise en valeur de ces sites pour un montant de 20M€ sur 4 ans.
Objectif ? Renforcer l’attractivité du territoire et améliorer et le cadre de vie des salariés déjà présents. Principale mission ? Offrir un cadre esthétique et fonctionnel, propre et entretenu dans le respect des ressources naturelles. Ce travail, en devenir, concernera les Balarucs à Caumont sur Durance ; l’Aspre à Roquemaure ; l’Oseraie au Pontet ; la ZAC du Plan à Entraigues… D’autres travaux sont en cours, comme l’avenue de l’Orme Fourchu, dans la zone de Fontcouverte à Avignon.
En chiffres Ces aménagements concerneront la construction de 220m de linéaires de voie, la réfection de 250 mètres linéaires de chaussée, la Création d’un système de stockage de 194 m3 pour les eaux pluviales et l’extension de 150m de linéaire de réseau fluvial. Le financement est de 1,062M€ TTC entièrement financé par le Grand Avignon. Ces chantiers auront généré 671h de travaux réalisés par six bénéficiaires, dans le cadre de la clause d’insertion des marchés publics.
Les entreprises La maitrise d’œuvre a été confiée à Artélia, société Pontétienne et la réalisation des travaux à Pec, SCV, Sols, Inéo, Sud clotures. Mireille Hurlin
Les victoires de l’investissement local 2023 de la Fédération du BTP de Vaucluse
Après la CCRLP (Communauté de communes Rhône Lez Provence) le mois dernier, la Chambre de commerce et d’industrie de Vaucluse vient de signer avec le Grand Avignon une convention de partenariat en faveur du développement économique. « Cet accord a pour objet de consolider la dynamique de travail conjointe et complémentaire entre les deux entités au service du développement économique du territoire et des entreprises, et ce à travers plusieurs actions, expliquent les 2 partenaires.
Accompagner les créateurs et les repreneurs Pour cela, le grand Avignon rappelle que « de par son travail de terrain et sa connaissance des projets immobiliers, travaille sur son territoire à une vision complète de la disponibilité en locaux d’activité et de foncier. Il gère de plus la pépinière Creativa ». Pour sa part, la CCI de Vaucluse dispose, quant à elle, « de tous les outils pour accompagner les porteurs de projet : réunions d’information et de sensibilisation à la création/reprise d’entreprise, réunions thématiques animées par des professionnels, accompagnement individuel des porteurs de projet, accompagnement de la transmission/reprise d’activité, mise en relation… »
Du service, du service et encore du service aux entreprises du territoire Cet accord prévoit aussi que les conseillers aux entreprises de la CCI coordonnent leurs actions avec la direction du Développement économique du Grand Avignon. En effet, les conseillers aux entreprises de la CCI de Vaucluse répondent déjà aux diverses demandes des entreprises et les accompagnent dans leurs projets de développement (création/transmission, développement durable, numérique, tourisme, développement commercial, ressources humaines…). Désormais, ils le feront de manière combinée avec les services de l’Agglomération via la direction du Développement économique qui intervient principalement dans la gestion et le promotion de l’offre foncière et économique, l’accueil, l’information et l’accompagnement des acteurs économiques, de la création à l’implantation, la transmission/reprise et le développement ainsi que l’animation et la mobilisation des partenaires et réseaux professionnels (French tech, associations d’entreprises, chambres consulaires, clusters, organismes de formation, d’emploi et d’insertion…).
Accompagnement des structures touristiques Par ailleurs, la CCI84 entend également se tenir aux côtés de l’Office de Tourisme du Grand Avignon afin d’accompagner les entreprises du secteur dans le but d’améliorer leurs compétences, les aider dans leur démarche de classement hôtelier, de labellisation touristique, de mise à jour réglementaire (document unique, accessibilité). Elle se tient également à la disposition de l’Office de Tourisme pour participer à ses différentes actions thématiques et proposer des outils adaptés à leur demande.
Territoire d’industrie Enfin, la Chambre consulaire vauclusienne est aussi impliquée dans les actions menées dans le cadre de Territoire d’Industrie » dont le Grand Avignon est partie prenante, afin de mener des réflexions collectives sur des problématiques industrielles comme l’agroalimentaire ou l’écologie industrielle par exemple. Au final, de « par sa connaissance des territoires et des problématiques locales et ses relations privilégiées avec les entreprises et les acteurs du territoire, la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) de Vaucluse a développé une véritable expertise pour accompagner le Grand Avignon dans sa réflexion en matière de développement économique et d’aménagement », précise les 2 partenaires.
Les victoires de l’investissement local 2023 de la Fédération du BTP de Vaucluse
3IS Education, l’Institut international de l’image et du son, vient de dévoiler son projet d’implantation à Avignon. Ce réseau d’établissements de l’enseignement supérieur formant aux métiers des industries créatives déjà installé sur Paris, Bordeaux, Lyon et Nantes va construire à Agroparc un campus de 6000m2 destiné à accueillir près de 900 étudiants. De quoi booster encore davantage l’émergence d’une filière des industries culturelles et créatives qui affiche actuellement un essor sans précédent dans la cité des papes ainsi que dans tout le Vaucluse.
3IS Education va implanter son 5e campus à Avignon. Après son site historique, créé en 1988 dans la région parisienne à Saint-Quentin-en-Yvelines, puis Bègles, à côté de Bordeaux, en 2016, Lyon en 2019 et Nantes en 2021, c’est désormais dans la zone d’Agroparc que l’Institut international de l’image et du son va fonder un nouvel établissement. Ce dernier verra le jour sur un terrain de 12 000m2 situé le long de la route de Marseille, entre le siège du Grand Avignon et le parc des expositions. Le futur campus des métiers des ICC (Industries culturelles et créatives) comprendra 2 plateaux en R+1 pour une superficie totale de 6 000m2. Cet investissement de 15M€ comprendra 35 salles de cours, 5 amphithéâtres, 6 plateaux avec régie multicam, 45 cabines de montage, son et étalonnage, 3 studios son avec régie, une salle de projection de 250 places… Le tout équipé des matériels les plus récents puisque l’Institut, consacre chaque année près de 1M€ au renouvellement de ses équipements sur ses différents sites.
De quoi recevoir plusieurs centaines d’étudiants lors de l’ouverture du campus avignonnais annoncée pour septembre 2026, avant d’atteindre sa pleine vitesse de croisière à l’horizon 2030 en accueillant près de 900 étudiants. En attendant, 3IS sera opérationnel sur Avignon dès l’an prochain avec 1 300m2 de locaux provisoires permettant déjà d’abriter près d’une centaine d’étudiants sur Agroparc à partir de la rentrée 2024. Ces formations concerneront dans un premier temps le cinéma et l’audiovisuel sur un cursus de 3 ans. Elles seront ensuite complétées par une filière ‘acting’ (jeu d’acteur) à compter de septembre 2025. Les jeunes éventuellement intéressés pourront faire acte de candidature sur le site de 3IS à partir du début du mois de novembre prochain.
Si le campus doit être opérationnel pour la rentrée 2026, les premiers élèves sont attendus pour septembre 2024, dans des locaux provisoires situés à Agroparc.
Un campus inédit pour 3IS Pour cet Institut fondée par des anciens diplômés de l’Idhec (Femis), de l’ENS Louis-Lumière et des professionnels du cinéma, ce nouveau campus vauclusien est le premier a entièrement sortir de terre. En effet, les sites précédents ont été aménagés dans des locaux existants, même s’ils ont pu donner lieu à des extensions. Pour Avignon, 3IS a donc confié cette mission inédite au cabinet d’architecture bordelais Hobo, déjà intervenu sur l’extension du campus de Bègles, ainsi qu’au bureau d’études ER Concept, basé à Châteaurenard. « Ce nouveau bâtiment sera éco-construit avec une empreinte thermique réduite », précise Julien Rossi, co-gérant de ER Concept. « Pour nous, c’est vrai que c’est la première fois que nous disposerons d’un bâtiment entièrement conçu pour cela », complète Jean-Claude Walter. Pour le président de 3IS, ce chantier de 18 mois qui devrait débuter avant la fin de l’année prochaine, devrait permettre à l’Institut de se doter « d’un outil pédagogique particulièrement adapté et performant afin de renforcer la position de 3IS comme une école de référence au niveau européen et d’assurer un enseignement d’excellence sur l’ensemble des métiers créatifs. »
Des formations reconnues D’abords spécialisée dans l’univers du cinéma et de l’audiovisuel, l’école s’est diversifiée pour couvrir l’ensemble des industries créatives : son, spectacle vivant, jeu vidéo, cinéma d’animation, effet spéciaux, ‘acting’, communication digitale… En tout, l’école délivre 9 diplômes d’Etat, du bac à bac+5. Des formations aujourd’hui reconnues par le ministère de l’Education nationale ainsi que par le ministère du Travail. A ce jour, l’ensemble des campus de 3IS s’étendent sur 30 000 m2 où sont reçus 2 500 étudiants de 35 nationalités différentes. Les cours y sont donnés par plus de 1 000 intervenants. Les élèves de 3IS affichent un taux d’insertion professionnelle de 84% suivant la première année d’obtention de leur diplôme.
Le président de 3IS.
Une ‘pro’ pour diriger le campus C’est la réalisatrice Isabelle Hostaléry qui va prendre la direction du futur campus d’Agroparc. Cette professionnelle, qui a débuté sa carrière en tant que monteuse pour France Télévision, le groupe TF1 ainsi que pour de nombreuses sociétés de production, sera à la tête d’une équipe d’une cinquantaine de permanents à laquelle s’ajouteront les nombreux intervenants professionnels. Pour 3IS, celle qui a réalisé le magazine de France 3 ‘C’est pas sorcier’ pendant 15 ans, qui a couvert plusieurs Tour de France et éditions des Jeux olympiques, ou qui est auteure de plusieurs documentaires « prendre la direction du campus d’Avignon est une évolution naturelle dans son parcours afin de transmettre son savoir, faire partager les compétences de son réseau de professionnels aux étudiants et ainsi, les préparer à leurs futurs métiers ».
Le choix d’une ville à taille humaine « 3IS a choisi Avignon car la ville dispose de nombreux atouts pour renforcer notre maillage territorial, en complément de Paris, Bordeaux, Lyon et Nantes, explique Jean-Claude Walter. Sa taille humaine, qui la distingue des grands centres urbains, sa localisation, au croisement d’axes routiers et ferroviaires majeurs, ainsi que son dynamisme culturel attirent la crème des créatifs du monde entier. » Une situation particulière qui incite le président de 3IS à souhaiter accueillir des spectacles pendant le festival. Il faut dire qu’avant de poser ses valises à Agroparc, l’Institut international de l’image et du son a prospecté dans tous le grand Sud. Montpellier, Marseille, Aix-en-Provence… Et c’est finalement la cité des papes qui a été retenue.
La conception du futur campus avignonnais 3IS a été confiée au cabinet d’architecture bordelais Hobo, déjà intervenu sur l’extension du campus de Bègles, ainsi qu’au bureau d’études ER Concept, basé à Châteaurenard.
Les collectivités ont chassé ‘en meute’ Pour séduire 3IS, les élus de Vaucluse ont su jouer collectif. « Nous avons été accompagnés par toutes les collectivités », reconnait d’ailleurs Jean-Claude Walter. Le Conseil départemental de Vaucluse, Vaucluse Provence attractivité, le Grand Avignon, la Ville d’Avignon, la commission du film Luberon Vaucluse, Citadis… Pas un ne manque à l’appel. « Nous avons su travailler ensemble afin de trouver les arguments pour vous accueillir, insiste Cécile Helle, maire d’Avignon. Je crois aux réussites collectives, et c’est ce que nous avons fait ici en étant des facilitateurs. » Même constat pour Dominique Santoni, présidente du Département : « nous avons su être convaincants grâce, notamment, à tout l’écosystème cinéma-audiovisuel que nous mettons en place sur notre territoire. Cela a fait certainement la différence avec les autres ».
L’émergence d’un écosystème des ICC « En s’installant ici, c’est aussi un signal très fort que 3IS éducation envoie sur le développement de ce territoire », se félicite Joël Guin, président de la Communauté d’agglomération du Grand Avignon, qui rappelle dans le même temps que « le secteur des ICC représente 300 établissements regroupant 1 200 emplois dans l’agglomération. Notre objectif est de figurer dans les 5 premières agglomérations françaises pour l’accueil de studios numériques et de jeux vidéo. » « L’installation de 3IS renforcera l’offre de formation et le vivier de compétences du secteur des ICC dans la région », confirme Jean-Claude Walter.
De nombreux acteurs déjà présents Et l’écosystème vauclusien ne manque pas d’atouts dans le département : à commencer par l’Ecole des nouvelles images d’Avignon, lauréate de l’appel à projet ‘France 2030 – La grande fabrique de l’image’, qui a repris l’école du jeu vidéo Esa games de Carpentras et qui est également régulièrement primée pour le travail de ses étudiants. Il faut aussi compter avec la Scad à Lacoste, les studios d’animations Circus et la Station animation à Avignon ou Duetto à Carpentras, la French tech grande Provence, SudAnim, la Villa créative d’Avignon université qui abrite également l’école universitaire de recherche InterMEDIUS, l’Institut méditerranéen de la communication et de l’audiovisuel (IMCA Provence) désormais implanté à Sorgues, la Gare numérique de Carpentras, Game Academy qui figure dans le top 50 de l’année 2022 des écoles de jeux vidéo… Et ce n’est pas fini, le 16 octobre prochain c’est la célèbre école de théâtre de théâtre Lecoq qui quitte Paris pour rejoindre l’ancienne caserne des pompiers de la rue Carreterie à Avignon. Toujours dans la cité des papes, c’est dans le futur quartier de Confluences, en Courtine, que l’école du numérique ‘La plateforme’ devrait s’installer au sein du bâtiment ‘totem’ emblématique de ce programme. Ce campus des métiers du numérique ouvert à tous proposera des formations diplômante de bac+2 à bac+5 sans frais de scolarité et sans conditions de diplôme au préalable.
Donner un avenir « Il s’agit de donner un avenir à nos territoires et à nos jeunes en essayant de les retenir ici grâce à cet écosystème qui en train de devenir une force économique », assure la maire d’Avignon. « Cette filière audiovisuel qui se développe participe à l’attractivité du Vaucluse », complète la présidente du Département. Violaine Démaret, la préfète de Vaucluse, ne dit pas l’inverse en appelant de ses vœux « à garder nos talents en Vaucluse » en imaginant un nouvel axe PLAM : Paris Lyon, Avignon Marseille où la cité des papes jouerait dans la cour des grands tout en gardant sa dimension humaine.
Les victoires de l’investissement local 2023 de la Fédération du BTP de Vaucluse
C’est ce lundi 2 octobre que la Commission départementale de coopération intercommunale (CDCI) de Vaucluse devrait statuer définitivement sur le projet de Pôle territorial du grand bassin de vie d’Avignon. Constituée d’un panel de près d’une quarantaine d’élus vauclusiens représentant les collectivités locales* du département, cette commission va entériner, ou non, la création de ce nouveau syndicat mixte. Pour certains élus il s’agit d’un nouvel outil facilitant la coopération entre des EPCI** situées dans 2 départements et 2 régions distinctes, pour d’autres, il s’agit de l’acte de décès du département via une métropolisation qui ne dit pas encore son nom en avançant en catimini.
Ce lundi, les représentants de la CDCI de Vaucluse se réunissent pour statuer sur le projet de Pôle territorial du grand bassin de vie d’Avignon initié en juillet 2022. Ce syndicat mixte concerne 8 intercommunalités de Provence-Alpes-Côte d’Azur et d’Occitanie : 6 en Vaucluse avec les Communautés d’agglomération du Grand Avignon, des Sorgues du Comtat, de Ventoux Comtat Venaissin et de Luberon Monts de Vaucluse ainsi que les Communautés de communes du Pays des Sorgues Monts de Vaucluse et de Vaison Ventoux et 2 dans le Gard avec la Communauté d’agglomération du Gard Rhodanien et la Communauté de communes du Pont du Gard. Un espace qui totalise près de 520 000 habitants s’étend sur 148 communes.
Compenser les incohérences des découpages administratifs ? Leur objectif : faciliter la coopération entre les collectivités sur ce territoire particulièrement morcelé qui s’étend sur 3 départements, 2 régions, 2 zones scolaires et qui constitue la 2e zone d’emploi interrégionale de France après Roissy-Charles de Gaulle. Un espace ‘éparpillé façon puzzle’ qui présente également la particularité de compter 2 fois plus d’EPCI pour 2 fois moins d’habitants que son équivalent azuréen. Ce pôle ambitionne donc d’apporter « une réponse aux enjeux territoriaux du Grand bassin de vie d’Avignon qui demandent à être traitées à une échelle plus large que leur périmètre respectif. » Pour cela, le syndicat mixte se fixe 4 objectifs principaux : la mobilité et les transports en commun, la gestion des déchets, la prévention du risque inondation ainsi que le développement et l’aménagement du territoire. « Le pôle ne constitue pas un échelon territorial supplémentaire, assurent les statuts du Syndicat dont le siège sera situé dans les locaux de l’Aurav (Agence urbanisme Rhône Avignon Vaucluse) au Pontet. Dans le strict respect des compétences de chacun de ces membres, il vise à assurer une meilleure harmonisation des politiques territoriales et à favoriser la mise en œuvre d’actions communes. Outil souple de coopération et de dialogue, il permettra de promouvoir à une échelle régionale et supra une vision cohérente du territoire et de porter une vision commune. »
« Je ne vois pas l’intérêt de rajouter une couche administrative supplémentaire. »
Dominique Santoni, présidente du Conseil départemental de Vaucluse
Avis défavorable du Département de Vaucluse Pour autant, certains élus estiment que cette nouvelle entité constitue une menace pour l’existence des conseils départementaux. « C’est la mort du Vaucluse », s’inquiètent-ils. Interrogée sur cette initiative de création du pôle territorial du grand bassin de vie d’Avignon à l’occasion de sa conférence de presse de rentrée, Dominique Santoni a d’ailleurs, elle aussi, fait ouvertement part de son opposition au projet. « Je ne vois pas l’intérêt de rajouter une couche administrative supplémentaire, explique la présidente du Conseil départemental de Vaucluse. Par ailleurs, la CCPAL (Communauté de communes Pays d’Apt-Luberon où elle est aussi élue) a voté contre donc je ne vois pas pourquoi je ferais différemment à Avignon qu’à Apt. » En effet, en juin dernier, la commission permanente du Département s’est réunie pour rendre un avis consultatif. Dans ce cadre, seulement 12 élus sur 34 conseillers ont voté pour la création du Pôle. L’institution départementale vauclusienne a donc transmis un avis défavorable au contrôle de légalité de la préfecture malgré le fait que les compétences du Pôle n’empiètent pas sur celles du département.
Le risque d’un département coupé en deux ? « Je fais confiance à ces gens », poursuit Dominique Santoni, « mais je suis le Département. Donc, il ne faut pas rajouter un mille-feuille supplémentaire, insiste-t-elle. Ma crainte que cela devienne une métropole et que cela coupe le département en deux. » Des inquiétudes que ne dissipent pas vraiment les statuts du Pôle territorial du grand bassin de vie d’Avignon. En effet, si ce projet est bien désigné sous le terme de ‘Pôle territorial’, il apparaît plusieurs fois sous le nom de ‘Pôle métropolitain’ dans le détail du texte des statuts ou des délibérations. Une ambiguïté que l’on retrouve dans les propos de certains élus qui portent le projet en parlant d’un « Pôle métropolitain qui se dénommera Pôle territorial du grand bassin de vie d’Avignon. » Si la présidente du Département assure qu’elle s‘opposera, ‘de toutes ses forces’ à la constitution d’une métropole elle assure pour autant « que s’il s’agit d’un pôle territorial, et compte tenu de la liberté de chaque collectivités locales de s’administrer comme elles le veulent, je n’ai pas interféré, en tant que présidente du Département, sur le choix des présidents d’EPCI qui souhaitent travailler ensemble au travers d’un syndicat mixte. Et ce d’autant plus qu’il ne s’agit pas de compétences du Département ».
Laurent Garcia
*Maires des 5 villes les plus peuplées, maires des petites et moyennes communes, maires des communes de montagne, représentants des EPCI, ainsi que les représentants des syndicats mixtes, syndicats de communes et syndicats intercommunaux situés en zone de montagne. **Etablissements publics de coopération intercommunale
Les victoires de l’investissement local 2023 de la Fédération du BTP de Vaucluse
La CCI de Vaucluse et le Grand Avignon organisent, ce jeudi 5 octobre, un colloque autour de l’économie circulaire et des avancées pour le territoire.
Après une première édition en 2022, le Grand Avignon se mobilise à nouveau autour de l’économie circulaire. Cette journée permettra d’évaluer les avancées sur le territoire et de rassembler les acteurs locaux. La première partie de la matinée sera consacrée au BTP. Elle abordera entre autres la formation des acteurs, le maillage territorial, l’évolution des pratiques et les attentes du territoire. Une visite d’installations de valorisation des déchets est prévue dans l’après-midi. La seconde partie de l’après-midi sera dédiée aux déchets professionnels.
Programme
9h – Accueil café
9h30 – 12h30 : BTP de la conception à la gestion des déchets
Formations : la montée en compétence du territoire
– MOOC Economie circulaire sur les chantiers BTP : Barbara CHOLLEY, REGION SUD – Regards croisés Déchets de chantier et Economie circulaire dans le Vaucluse : Lionel PICARD, FRB PACA – Mise en œuvre d’une stratégie d’Economie circulaire BTP sur le territoire du Grand Avignon : Frédérique CAMPANELLA, GRAND AVIGNON
Evolution des pratiques du territoire
– Guide « Habiter la ville de demain » : une coopération publique privée pour faire évoluer les pratiques : Ingrid HAUTEFEUILLE, VILLE D’AVIGNON – Evolution des pratiques en matière d’économie circulaire d’un aménageur public : Charline GARREAU Et Florence VERNEREY, SPL GRAND AVIGNON AMENAGEMENT – Erilia, bailleur engagé dans l’économie circulaire et le biosourcé : Anne-Laure BOICHOT, ERILIA et Aline CLOZEL, GRAND AVIGNON – Bâtiment Food’In : Un exemple de construction durable, labellisée BDM Or : Cyril BERTRAND, CRITT
Maillage territorial en matière de gestion des déchets
– Présentation de la REP PMCB : Christelle PLASSCHAERT, OCAB – Table ronde « Enjeux locaux de mise en oeuvre de la REP » – Maillage des solutions de gestion des déchets professionnels autour du territoire : Alexandre BELO, GRAND AVIGNON – TERRE DURABLE, une solution de proximité pour recycler vos déchets inertes : Eric LAVILLE, AXEL SUD GROUPE POISSON – La valorisation par Alcyon – mise en oeuvre d’une déchetterie professionnelle : Cindy COQ, ALCYON
Innovations : nouvelles offres des entreprises et accompagnements
– Revilo® des solutions innovantes pour des aménagements urbains résilients : Christophe CHAIX, EUROVIA – Limons, terres excavées, biodéchets : hier des déchets, demain des opportunités : Robin CRES, NEO-ECO – Logistique matériaux et sobriété : Sophie MIDY, ADEME
13h30 – 15h30 : Visite d’installations de valorisation des déchets
16h – 20h : Forum Déchets professionnels : des solutions pour vos problématiques de gestion des déchets
Forum des solutions : Burban Palettes, CAPEB Vaucluse, CCI Vaucluse, Chimirec Socodeli, CMA PACA, Créacycle, Ecolab’ Environnement, Elyrev, Eva D3E, FFB Vaucluse, Les Alchimistes, Les Valoristes en Vaucluse, Paprec Méditerranée, Suez RV Méditerranée, Uzaje, Ventoux Compost.
Pitchs : Enjeux, contraintes et problématiques des acteurs locaux – Présentation de l’enquête « déchets » de la CCI Vaucluse : Sarah MENDEZ-COLLOC et Clotilde OCTAU, Pôle Proximité Territoriale de la CCI Vaucluse – Le coût des déchets : « réglementation, prix, tri » : Matthieu FRICKER, Suez RV – Mettre en œuvre le tri des déchets dans son entreprise : Crisalia MATEUS, Saint-Gobain Coating Solutions – Echange avec des élus sur la politique de gestion des déchets du territoire : Laurence LEFEVRE et Jacques DEMANSE
Tables rondes thématiques – « Mettre en œuvre le tri à la source des biodéchets dans son entreprise » – « La coopération inter-entreprises : quels bénéfices pour les entreprises ? »
Pitchs : des solutions inspirantes pour la gestion des déchets – Eva D3E : entreprise adaptée pour le réemploi informatique durable – Solution Valorely par Elyrev : collecte, retraitement et régénération de conduits en matière plastique – Créacycle : pour transformer nos déchets en ressources
Forum des solutions et cocktail de clôture
Jeudi 5 octobre à partir de 9h à la salle des fêtes de Montfavet, 246 rue Félicien Florent, Avignon. Inscription en cliquant ici.
Les victoires de l’investissement local 2023 de la Fédération du BTP de Vaucluse
Du 11 au 17 septembre, le Grand Avignon a organisé la première édition de ses rendez-vous gourmands ‘Bien bon !’. Plusieurs événements dispersés sur le territoire, dans le Gard et en Vaucluse, ont rythmé cette semaine portée sur la richesse agro-alimentaire de l’Agglomération.
Avec ses 11 km2 de terres agricoles et viticoles (37% du territoire), ses 67 km2 de forêt, ses 400 fermes et exploitations et ses 1 500 commerces de bouche, l’Agglomération de 16 communes (de Rochefort à Velleron, de Roquemaure à Caumont) dispose d’atouts majeurs pour son autonomie alimentaire.
Du 11 au 17 septembre, cantines d’écoles, maisons de retraite, et hôpitaux ont bénéficié de repas de fête confectionnés par des chefs. Un « Défi Food-Trucks », des banquets champêtres et une ‘Place des Gourmands’ ont été mis en oeuvre. Et vendredi soir au Conservatoire du Grand Avignon, Place Pie, s’est déroulée une ‘Conférence alléchante’ sur ‘Ce que veut dire bien manger aujourd’hui ? Et comment bien boire?’ avec Olivier Bompas, ancien sommelier et formateur auprès de l’Université de la vigne et du Vin de Suze-la-Rousse, aujourd’hui journaliste au Point, et Florent Quellier, universitaire à Angers et historien de l’alimentation et du végétal.
Entre 1991 et 2018, 3 500 hectares du Grand Avignon ont été rayés de la carte. Pour stopper cette hémorragie, il a réagi en se dotant, en 2019, d’un « PAT » (Programme Alimentaire Territorial) pour « Maintenir une agriculture forte et durable, garantir une alimentation saine et locale et des circuits courts ». Guy Moureau, maire d’Entraigues et vice-président du Grand Avignon l’a rappelé : « Ce qui fait notre force ce sont les paysans, leurs productions, nous devons reconquérir les friches abandonnées. Manger bien, local, sain en toute convivialité c’est le but de cette 1ère édition de ‘Bien Bon!’ »
Jean-Anthelme Brillat-Savarin, député et auteur culinaire (1755 – 1826) disait « Dis-moi ce que tu manges et je te dirai qui tu es ». Florent Quellier prend la parole : « Un repas c’est un échange, un moment de plaisir, de gourmandise, un supplément d’âme, où on partage le pain, le vin et des valeurs ». Olivier Bompas ajoute : « C’est aussi un rituel, on passe du temps à cuisiner des mets, on choisit un vin, une couleur, on attend qu’il soit à la bonne température, on le carafe ou pas. »
« La gastronomie française a été reconnue comme ‘Patrimoine immatériel de l’Humanité’ en 2010, mais la cuisine est une valeur spécifique depuis fort longtemps » répond l’historien, « Passer tu temps autour d’une table, définir un ordre pour les plats, associer des goûts, des textures, des saveurs, des épices, mettre en valeur la richesse des terroirs, c’est aussi ce que recherchent les touristes qui viennent en nombre chez nous. »
Olivier Bompas évoque alors une tendance forte actuelle qui risque de modifier les comportements, celle induite par les végétariens et les véganistes. « Les accords mets et vins vont devoir évoluer, les chefs proposer d’autres recettes ». Il ajoute, » Certains boivent moins mais mieux. Mais les jeunes consomment moins de vin mais plus d’alcool sous forme de coktails et de spiritueux. On voit sortir de terre des micro-brasseries partout, la consommation s’individualise, le repas de famille se déstructure, fini le poulet ou le rôti du dimanche, quand le grand’père débouchait une bonne bouteille, expliquait aux enfants ce qu’elle contenait. Il faisait oeuvre de transmission. Aujourd’hui, dans les familles mono-parentales, on décapsule un soda. »
Florent Quellier met en garde : « Manger vegan pour les uns n’exclut pas la blanquette de veau pour les autres ». Et il évoque toute une série de termes qui traduisent « la peur de manquer » : rationnement, pénurie, disette, famine, vaches maigres, dénuement qui tranchent avec l’inverse : opulence, ripaille, abondance, profusion. »
Le film-culte de Marco Ferrerri La grande bouffe (1973 avec Marcello Mastroiani, Michel Piccoli, Ugo Tognazzi, Philippe Noiret) s’invite alors dans le débat. Cette satire du consumérisme et de la décadence bourgeoise qui est huée à Cannes, qualifiée d’obscène et pornographique. Entre nos 2 débatteurs, il est alors question d’ébriété, de lâcher prise : « Une légère ivresse ça détend, il vaut mieux avaler, sans rouler sous la table, un petit verre qu’un comprimé d’anti dépresseur », conseille Olivier Bompas en souriant.
« Comment bien manger aujourd’hui avec l’inflation, la flambée des prix des fruits et légumes, quand certains français ne font qu’un seul repas par jour? Florent Quellier, l’historien a une idée : « La viande c’est cher, elle a toujours été le symbole du pouvoir, de la puissance, des riches. Mais les légumineuses, les légumes oubliés, c’est la viande du pauvre. on ne met pas assez en valeur les protéines végétales, peu chères comme les lentilles, le petit épeautre, les haricots, les pois-chiches, les fèves. Elles limitent la fringale, elles sont riches en glucides, elles fournissent un carburant de choix aux cerveaux comme aux muscles et, avec leurs fibres, elles diminuent l’absorption des graisses et du cholestérol. Il faut penser à les associer à des céréales comme le blé, le boulgour, le riz, le quinoa ou la semoule. »
En attendant d’inventer la cuisine de demain, les chefs vont devoir adapter leurs cartes, leurs menus, leurs accords mets-vins au goût des consommateurs végétariens, végétaliens et végans en attendant peut-être de faire griller des insectes…