18 octobre 2025 |

Ecrit par le 18 octobre 2025

(Vidéo) « Handifly : la tête dans les nuages, et les pieds dans l’audace »

Un saut au-dessus des préjugés : six personnes en situation de handicap s’initient au parachutisme avec Maxime Granier, champion de Handifly.
Les 25 et 26 septembre dernier, à Pujaut, non loin d’Avignon, six personnes en situation de handicap moteur ont vécu une expérience rare : sauter en parachute en tandem, aux côtés de Maxime Granier, champion de Handifly -5 fois champion de France et 2 titres de Champion international- et coach de l’édition 2025 de Steptember.

Maxime n’a jamais laissé sa paralysie cérébrale freiner ses ambitions. À 29 ans, il totalise 200 sauts, cinq titres de champion de France et deux sacres internationaux. Mais surtout, il partage aujourd’hui sa passion en permettant à d’autres personnes handicapées de prendre leur envol. Il est à l’origine de cette journée inclusive, organisée avec la Fédération Française de Parachutisme et son club Handi’Skydive.

L’objectif ?
Dépasser les limites, faire tomber les barrières, et montrer que le ciel appartient à tout le monde. Il est également président du Club de Handifly de Pujaut et de l’association « Handi’Skydive » grâce à laquelle il rend ce sport accessible à d’autres personnes qui vivent avec un handicap moteur. Maxime a déjà permis à 135 personnes de découvrir ce sport, en organisant des journées-découvertes à travers la France.

Steptember : bouger pour la recherche
Cet événement s’inscrit dans le cadre de Steptember, le seul challenge solidaire en France dédié à la paralysie cérébrale. Du 12 au 30 septembre, chacun est invité à marcher, rouler, nager ou courir pour cumuler des pas, qui seront convertis en dons pour la recherche.

Copyright Benoît Alziary Photography

Le programme Ensemble
Cette année, les fonds soutiennent le programme Ensemble, qui vise à diagnostiquer la paralysie cérébrale avant 6 mois grâce à l’intelligence artificielle. Un enjeu crucial, alors que le diagnostic tombe aujourd’hui souvent trop tard.

Comment participer à Steptember ?
Rejoindre le mouvement solidaire Steptember est à la portée de tous ! Il suffit de : S’inscrire à l’évènement sur le site steptember.fr. Les frais d’inscriptions sont de 25 € pour les adultes et de 15 € pour les étudiants et les moins de 18 ans pour les inscriptions simples. Créer sa propre page de collecte en la personnalisant et mobiliser son entourage en faveur de la recherche pour la paralysie cérébrale.

À propos de la paralysie cérébrale
La paralysie cérébrale affecte les mouvements d’une personne et son la conséquence de dommages cérébraux survenant autour de sa naissance. Les causes sont multiples ; accident vasculaire périnatal, naissance prématurée, cordon enroulé autour du cou du bébé́ pendant la naissance… Cela peut donc arriver à n’importe quel nouveau-né́ et entraîner de plus ou moins grandes difficultés, allant d’une légère difficulté́ à marcher d’un côté du corps à une atteinte grave des 4 membres. Ces atteintes peuvent être associées à des douleurs et des déficiences telles que des troubles visuels, de la parole, une épilepsie, des troubles des apprentissages, voire une déficience intellectuelle.

Un message fort porté par Maxime
En mêlant inclusion, sport extrême et engagement solidaire, Maxime Granier prouve qu’il est possible de transformer le handicap en force motrice. À travers ses sauts, il ouvre la voie à une société plus juste, où chacun peut s’élever, au sens propre comme au figuré.


(Vidéo) « Handifly : la tête dans les nuages, et les pieds dans l’audace »

Dans le calme verdoyant du Centre Hospitalier de Montfavet, à Avignon, une structure unique œuvre chaque jour pour accompagner les adultes autistes dans leur parcours de vie. C’est le Centre de soins de jour Les Majorelles, dédié aux adultes porteurs de troubles du spectre de l’autisme (TSA). Ce lieu de soins spécialisés fait l’objet du deuxième épisode de la série documentaire Au cœur du CH de Montfavet’, réalisé par Steeve Calvo. Une plongée sensible et précieuse dans un univers souvent méconnu.

Une prise en charge sur mesure. Les troubles du spectre de l’autisme recouvrent une très grande diversité de profils : certains patients sont verbaux, d’autres non ; certains ont des capacités cognitives très développées, d’autres une déficience intellectuelle sévère. Pour répondre à cette complexité, le Centre Hospitalier de Montfavet a développé une filière complète ‘Autisme adultes, coordonnée par le Docteur Esquer.

Pour les adultes
Depuis l’ouverture en octobre 2021 de l’Hôpital de jour Pinel, les adultes atteints de TSA peuvent bénéficier d’un accompagnement structuré et personnalisé. Les patients y sont accueillis jusqu’à 2,5 jours par semaine, pour une durée maximale de deux ans.

Copyright Steeve Calvo

Sécurité et organisation
L’approche repose sur : La sécurité et l’organisation : les emplois du temps sont immuables pour réduire l’anxiété ; Une prise en charge individualisée, qui tient compte des besoins sensoriels, des intérêts spécifiques et du niveau de communication ; Des activités thérapeutiques, pensées pour renforcer les interactions sociales, et non de simples activités occupationnelles.
Contact HDJ (Hôpital de jour) Pinel : 04 90 03 91 37

Les cas complexes : l’unité Le Petit Bois
Certains adultes autistes présentent des troubles sévères : déficience intellectuelle, absence de langage, comportements auto-agressifs… Pour ces situations, l’unité d’hospitalisation ‘Le Petit Bois’ (UHCC TED) prend le relais.

Séjours longs et de rupture
Cette unité accueille deux types de séjours : Les séjours longs, pour assurer une transition vers un nouveau lieu de vie (comme une MAS ou un FAM) ; Les séjours de rupture, sollicités par des familles ou établissements en difficulté, pour soulager temporairement le quotidien. Admission uniquement pour les personnes ayant déjà une structure prête à les accueillir après l’hospitalisation.

Copyright Steeve Calvo

L’accompagnement mobile : aller vers les patients
Le CH de Montfavet a aussi mis en place une équipe mobile Autisme, composée de professionnels itinérants. Leur mission : aller à la rencontre des familles, hôpitaux ou établissements médico-sociaux partout en région Paca.

Leur rôle  
Évaluer les besoins directement à domicile ou sur place ; Proposer des stratégies adaptées ; Assurer un suivi post-hospitalisation ; Former les équipes d’accompagnement. Une démarche essentielle pour éviter les ruptures de parcours.

Les solutions d’hébergement spécialisées
Parce que les soins ne suffisent pas sans un lieu de vie adapté, trois structures d’hébergement du CH de Montfavet proposent des places réservées aux adultes autistes : La MAS Bel-Air : 14 places dédiées sur un total de 60. Les résidents participent à de nombreuses activités (balnéothérapie, art-thérapie, sport, médiation animale…). La Maisonnée : 5 places pour des adultes très dépendants, nécessitant un encadrement renforcé. L’Unité Résidentielle : 3 places pour les situations les plus complexes, orientées par une commission régionale. Ces résidents peuvent bénéficier du dispositif Handiconsult84, facilitant l’accès aux soins spécialisés.

Copyright Steeve Calvo

Un accompagnement global dès l’enfance
Le CH de Montfavet ne limite pas son action à l’âge adulte. Il propose un parcours complet de soins dès le plus jeune âge, grâce à ses centres médico-psychologiques (CMPEA) et hôpitaux de jour pour enfants et adolescents : HDJ Jolyjean (Avignon) pour les 5-12 ans ; HDJ Arlequin pour les adolescents à partir de 12 ans ; Une équipe de référence pour l’évaluation de l’autisme (EREA), en cas de diagnostic complexe ; L’IME Château de Mérignargues, pour les enfants et ados avec handicap intellectuel associé à des troubles du neuro-développement, avec un projet individualisé centré sur la communication et l’autonomie.

Les contacts utiles
Autisme adultes – HDJ Pinel : 04 90 03 91 37 ; Autisme adolescents – HDJ Arlequin : 04 90 03 94 08 ; Autisme enfants – HDJ Jolyjean : 04 90 03 92 38

Une plongée humaine et engagée
À travers le documentaire Au cœur du CH de Montfavet, soignants et patients témoignent de ce travail de longue haleine, mené avec patience, rigueur et humanité. L’objectif est clair : permettre à chaque adulte autiste de vivre une vie digne, sécurisée, et la plus autonome possible. Briser les tabous sur l’autisme adulte, c’est déjà faire un pas vers l’inclusion.


(Vidéo) « Handifly : la tête dans les nuages, et les pieds dans l’audace »

Depuis plusieurs années, l’Office de tourisme de Vaison-la-Romaine accueille jusqu’à la mi-août, de jeunes personnes en situation de handicap, ‘les sentinelles’ dévolues à l’accueil sur le pont romain de Vaison.

Une place symbolique accordée à la différence en lien avec l’association Itinova Vaucluse, et l’obtention du label Tourisme et handicap, obtenu à l’automne 2024. Les quatre sentinelles intègrent durant quatre semaines, depuis mi-juillet, l’équipe permanente de l’Office de tourisme. 

Les ambassadeurs de Vaison
Les sentinelles se nomment Ange-Line, Nicolas, Jean-Emmanuel et Morgan et sont issus de l’Esat –Etablissement et service d’accompagnement par le travail-, La fabrique des colporteurs. Ensemble, ils œuvrent à l’accueil, la distribution de plans de ville enrichis de messages positifs créés par les Colporteurs d’étoile et sont surtout fiers des échanges humains qu’ils lient avec les touristes.

La Fabrique des Colporteurs
Il s’agit d’un dispositif handicap adulte Itinova en Vaucluse, situé à Chaud d’Abrieu à Roaix. Mission ? Assurer une vie professionnelle et sociale favorisant l’épanouissement personnel et l’insertion socio-professionnelle dans un parcours en milieu protégé ou en milieu ordinaire. L’Esat est médico-sociale et également une structure de travail à visée économique, dans le cadre du Projet Personnalisé d’Accompagnement pour chaque personne. Les relations commerciales sont développées sur le bassin économique du territoire.

L’Office de tourisme de Vaison
L’Office de tourisme de Vaison participe, à l’automne au Duoday, piloté par l’Algeei – Association laïque de gestion d’établissements d’éducation et d’insertion – ; Au Duoday inversé au printemps, où des salariés de l’Office de tourisme de Vaison viennent partager une journée de travail dans les ateliers Chaud d’Abrieu à Roaix, via Itinova Vaucluse et lors de la Semaine Européenne pour l’emploi des personnes handicapées, en décembre, avec l’accueil de résidents de La Ramade, la résidence d’accueil vaisonnaise non médicalisée des personnes adultes en situation de handicap, pour une présentation de l’Office de tourisme, son rôle et ses services.
MMH

Copyright Office de Tourisme Vaison Communication

(Vidéo) « Handifly : la tête dans les nuages, et les pieds dans l’audace »

Emanation du Club de la Presse Grand Avignon – Vaucluse qui depuis 19 ans décerne ses Coups de Coeur du Off, « Mention A » est un coup de… projecteur sur les entreprises culturelles qui tendent la main aux personnes en situation de handicap.

La cérémonie s’est déroulée ce lundi à la Maison Jean Vilar, lui qui voulait rendre la culture accessible à tous et c’est Nathalie Cabrera, la directrice, qui a accueilli les nombreux partenaires, notamment La Mission Handicap du Spectacle Vivant & Enregistré, l’AGEFIPH et la Mutuelle Audiens.

Frédérique Poret, la présidente du Club de la Presse Grand Avignon-Vaucluse a rendu hommage à Pascal Parsat, cheville ouvrière de la mutuelle Audiens qui, « Depuis qu’a été créé ce prix il y a 3 ans, fait preuve de ténacité, de pugnacité et de patience en faveur de l’inclusion et de l’accueil de la diversité, quelle que soit sa forme. « Mention A » distingue des structures qui ne se contentent pas d’en parler mais qui la mettent en action. » a-t-elle insisté.

Frédérique Poret et Pascal Parsat ©Bernard Gilhodes

Qu’ils s’agisse d’emplois ouverts aux handicapés, de leur accueil dans les salles de spectacles ou aux oeuvres, dans les musées, théâtres, cinémas, bibliothèques.

1ère « Mention A » décernée à la Ville d’Avignon et à l’ensemble de l’équipe municipale. « D’une part, pour fêter les 25 ans d’Avignon, capitale européenne de la culture et d’autre part pour saluer la politique Handicap Volontariste de Cécile Helle qui emploie des handicapés dès qu’elle le peut, par exemple pour ses salles d’expositions ou pour la réouverture des Bains Pommer.

©Bernard Gilhodes

Le 2ème prix a distingué La Collection Lambert et remis à son directeur François Quintin et sa collaboratrice Tiphanie Romain pour l’accueil d’enfants en difficultés scolaires qui reçoivent un enseignement adapté.

©Bernard Gilhodes

Enfin, 3ème récompense pour la Coopérative-SCOP « L’Eveilleur » installée quartier Saint-Ruf à Avignon et gérée par Marion Folliasson, ancienne administratrice général du Festival Off.

©Bernard Gilhodes

« La culture est faite pour rassembler, pas pour exclure ».

Frédérique Poret, Présidente du Club de la Presse Grand Avignon – Vaucluse

©Bernard Gilhodes

(Vidéo) « Handifly : la tête dans les nuages, et les pieds dans l’audace »

L’Esat (Etablissements et service d’aide par le travail) des ateliers du Luberon à Cavaillon vient d’inaugurer son tout nouvel espace de vente implanté sur son site de production horticole ‘Un Jardin en Provence’. L’événement s’est tenu dans le cadre des portes ouvertes de l’établissement, organisées à l’occasion de l’opération nationale ‘Gen’Inclusive’, visant à promouvoir l’inclusion et la valorisation des personnes en situation de handicap au travail.

 Ce nouvel espace symbolise bien plus qu’un simple point de vente. »

Nicole Soulier, présidente de l’Apei de Cavaillon pour l’inclusion

« Ce nouvel espace symbolise bien plus qu’un simple point de vente, explique Nicole Soulier, présidente de l’Apei (Association de parents d’enfants inadaptés) de Cavaillon. Il incarne l’engagement de l’Esat et de l’Apei de Cavaillon pour l’inclusion, l’autonomie et la reconnaissance des compétences de chacun. »

Le nouvel espace de vente, pensé comme un lieu convivial, moderne et accueillant, met en lumière le savoir-faire des travailleurs de l’atelier horticole, mais aussi d’autres ateliers de l’Esat, notamment les secteurs confection qui produit des sachets de lavande 100% locale et d’herbes de Provence, conditionnement qui met ses compétences au service de nombreuses entreprises locales, le lavage auto qui offre également de nombreuses prestations.

À l’occasion de cette journée d’inauguration, les visiteurs ont pu découvrir de nombreuses d’animations : démonstrations, dégustations, visites guidées, expositions de créations artisanales. Crédit : Esat Cavaillon/DR

L.G.


(Vidéo) « Handifly : la tête dans les nuages, et les pieds dans l’audace »

La santé est devenue une priorité pour le gouvernement. En cause ? Un accès de plus en plus difficile aux soins, une désaffection croissante des Français pour la vaccination, une potentielle menace de la renonciation aux soins et, enfin, une démographie vieillissante face au spectre des déserts médicaux.

C’est justement pour faire le point et défendre la qualité de l’organisation de la santé que Loïc Souriau et Nadia Benayache, respectivement directeur et directrice adjointe départementaux de l’Agence régionale de santé -ARS- ont présenté les priorités ainsi que le bilan non exhaustif du ‘Ségur de la santé’ permettant d’accompagner 19 projets en Région Paca pour un coût de 621M€ et un financement de l’ARS de 369M€. Les deux responsables du secteur de la santé soulignent que le système de santé, très critiqué, fait l’objet d’une désinformation de grande ampleur qui n’a pas lieu d’être.

Le Plan régional de santé
Tout a commencé par Le Plan régional de santé de Provence-Alpes-Côte d’Azur -2023-2028-qui prend en compte les évolutions sociétales et les enjeux de logique de parcours, de la crise Covid, des impacts du changement climatique et de la tension des ressources humaines dans tous les secteurs. 

7 priorités régionales
Il en découle 7 priorités régionales ensuite exercées au niveau départemental. Il y est question de la Protection de la santé de la population ; de la Réduction des inégalités sociales et territoriales de santé ; de l’Accompagnement du vieillissement, des Conséquences de la prévalence des maladies chroniques et de la perte d’autonomie ; de l’Amélioration du parcours des personnes en situation de handicap ; de Santé mentale ; et enfin, d’Améliorer la coopération des acteurs de la santé et d’améliorer la qualité de la prise en charge.

Une vision fine de la santé en France
Et c’est pour obtenir une vision fine des besoins de la santé à l’échelle nationale, régionale puis départementale que le Ségur de l’investissement entre en scène, avec, au niveau régional l’accompagnement de 19 projets validés par le Comité régional d’investissement pour un coût de 621M€ et un financement de l’ARS de 369M€.

Comprendre le Ségur de l’investissement
En juillet 2020, le Ségur de la santé a réuni l’ensemble des acteurs – professionnels de santé, patients, institutionnels – afin d’identifier les principales pistes de modernisation et d’accélération de la transformation du système de santé français. Le Ségur de l’investissement de Provence-Alpes-Côte d’Azur bénéficie d’un budget national de 1,511 milliards d’euros d’investissement pour soutenir les établissements sanitaires et médico-sociaux. 

Une stratégie régionale des investissements
Cette stratégie régionale des investissements Ségur en Paca tient en 6 axes prioritaires : Refinancer les établissements surendettés ; Transformer l’offre hospitalière, de ville et médico-sociaux ; l’Extension des capacités de soins critiques, la Mise à niveau des services d’urgence, la Création d’unités de soins palliatifs ; Rénover, étendre ou reconstruire des établissements vétustes ; Favoriser une meilleure coopération publique-privée ; et Soutenir les territoires , en perte de professionnels de soins.

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Le Vaucluse en détail
Le Ségur de la santé, intervenu en juillet 2020, suite à la pandémie du Covid 19 communiqué aux français le 17 mars 2020, a permis un financement de grande ampleur des établissements de santé et médico-sociaux pour financer des projets d’envergure. Voici les dernières informations communiquées par l’ARS Vaucluse.

Modernisation du Centre hospitalier d’Avignon
Objectif : augmenter les capacités de réanimation, de soins continus, des urgences et de l’hémodialyse. Accroitre la qualité des conditions d’accueil des tours de médecine et de chirurgie. Projet de construction d’un bâtiment. 9M€ ont déjà été alloués et un montant de complémentaire de 58,5M€ est envisagé. Par ailleurs, le Centre hospitalier d’Avignon bénéficie de 17,2M€ pour la restructuration et l’extension des soins critiques adultes. Les travaux ont débuté en mars 2024. La modernisation du centre, dans son ensemble, consommera 81,3M€ auxquels s’ajoutent 2M€ du Conseil régional Sud Paca pour des travaux planifiés au 3e trimestre 2026.

Le Centre hospitalier d’Orange
Le Centre hospitalier d’Orange bénéficiera de 1,5M€ pour la mise à niveau des plateaux techniques et le renforcement de la gradation des soins pour des débuts de travaux 1er trimestre 2026.

La Clinique Synergya-Ventoux à Carpentras            
La Clique Synergya Ventoux recevra 600 000€ pour la rénovation et l’extension du plateau ambulatoire dont les travaux débuteront au 3e trimestre 2025.

Le Centre hospitalier spécialisé de Montfavet
Le Centre hospitalier spécialisé de Montfavet touchera 2,4M€ pour l’humanisation des unités d’hospitalisation dont les travaux débuteront 3e trimestre 2025. Également, 1M€ sera dévolu à la création d’une unité de soins intensifs psychiatriques pour des travaux au 2e trimestre 2026.

Centre hospitalier de Cavaillon
Il est prévu une restructuration et une extension de l’hôpital, création de blocs opératoires à hauteur de 15M€ du fait de la fermeture de la clinique Synergya Luberon. Il sera accompagné par l’ARS avec une dotation de 4M€.

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Au chapitre des Ehpad
Les Établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) n’ont pas été oubliés. Ainsi, l’Agence Régionale de Santé finance la modernisation et la formation des personnels des Établissements pour personnes âgées dépendantes, ainsi, voici les établissements qu’elle accompagne et soutient. «Avant l’affaire Orpéa, nous étions déjà engagés sur l’inspection des Ehpad, rappelle Nadia Benayache. Ainsi tous les Ehpad -il y en a 58 en Vaucluse- ont été contrôlés dont 11 sur sites et le reste sur pièces et de manière conjointe avec le Conseil départemental. L’Ehpad Saint-André à Morières-lès-Avignon a été mis sous administration provisoire durant 6 mois, du fait de signalements. Ces contrôles seront poursuivis pour les structures du handicap, des centres de santé, dentaires et autres, le transport sanitaire, les pharmacies, les hôpitaux…»

L’Ehpad l’Oustalet à Malaucène 
L’Ehpad l’Oustalet à Malaucène a bénéficié de travaux en juin 2023 pour un montant de 1,1M€. Le Conseil départemental là aussi investi à hauteur de 500 000€.

L’Ehpad du Centre hospitalier de Cavaillon
L’Ehpad du Centre hospitalier de Cavaillon a obtenu 7,4M€ et d’1M€ du Conseil départemental de Vaucluse.

L’Ehpad Les Arcades à Sainte-Cécile-les-Vignes
Les travaux devraient débuter en décembre 2025 à hauteur de 4M€ auxquels s’ajoute 1M€ du Conseil départemental de Vaucluse. Le projet fait en totalité 15M€.

L’Ehpad André Estienne à Cadenet
L’Ehpad André Estienne à Cadenet a bénéficié de 1M€ pour des travaux à venir cette année. Il avait déjà bénéficié de 500 000€.

Assainissement financier des établissements de santé
Au titre de l’assainissement financier pour restaurer les capacités financières des établissements en situation de surendettement 743M€ ont été alloués aux établissements de Paca. 
A ce titre, également, le Centre hospitalier Henri Duffaut d’Avignon a bénéficié de 22M€. L’Hadar -Association pour l’Hospitalisation A Domicile d’Avignon et sa Région et HAD -Hospitalisation A Domicile-, SSIAD -Service de Soins Infirmiers A Domicile-et Esa -Equipe Spécialisée Alzheimer- s’est vue allouer 300 000€.

Le Centre hospitalier d’Apt a reçu 1,870M€ ; celui de Carpentras 300 000€ ; celui de Gordes 387 000€ ; celui de l’Isle sur la Sorgue 300 000€ ; le Centres hospitalier Louis Giorgi d’Orange 3,531M€ ; celui de Sault 774 000€ ; celui de Vaison la Romaine 820 000€ ; le Centre hospitalier Jules Niel de Valréas 2,727M€ ; celui de Montfavet 300 000€ ; L’Institut Sainte Catherine à Avignon 7,363M€ ; Le Centre hospitalier intercommunal de Cavaillon Lauris 1,748M€. 

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Extraits de ce qui a été dit lors de la conférence de presse
Les thèmes abordés : La prévention, l’accès aux soins et la santé mentale, priorité nationale 2025.

«Il y a une baisse de la population de médecins généralistes libéraux en ville, mais pas dans les hôpitaux publics où il y en a plus aujourd’hui que 5 ans en arrière, relate Loïc Sauriou, directeur départemental de l’ARS. Il y avait 550 libéraux il y a cinq ans, désormais ils sont 460. Une embellie devrait se faire jour d’ici 2030-2035 pour retrouver les effectifs de 2020-21. Cependant la façon d’exercer a changé et il faut désormais prévoir deux médecins pour remplacer un médecin qui part en retraite. Cependant l’Ordre des médecins vient de publier un rapport évoquant, en 2040, trop de médecins.»

Un guichet unique
«Actuellement 90% vauclusiens ont un médecin traitant, et 94% ayant une affection de longue durée -ALD- également. Depuis 2023 en France, la mortalité pour cancer a diminué, ce que ne permettrait pas un système en bout de souffle. Le Collectif Vaucluse santé attractivité, créé il y a plus d’un an, mobilise la CPAM -Caisse primaire d’assurance maladie-, la MSA -Mutualité sociale agricole-, les Conseils régional et départemental, l’Ordre des médecins, l’ARS, ensemble, nous avons mis en place un guichet unique pour communiquer, notamment auprès des médecins et favoriser le développement de l’internat dans les cabinets libéraux.» 

Séduire les médecins pour qu’ils s’installent en Vaucluse
«Pourquoi ? Parce que les médecins s’installent naturellement là où ils ont fait leurs études : Marseille, Montpellier ou Nice ou dans villes d’où ils sont natifs.  L’idée est donc de proposer à ces internes de faire leur internat en structures ou en médecine générale -pour la 4e année de médecine- et les inciter à rester en Vaucluse. 2026 devrait permettre la venue de docteurs juniors -thésés- qui auront une année à faire en zones sous-dotées en médecins, avant de s’installer en libéral. Ils exerceront par semestres. Ils sont 200 au niveau régional et nous souhaiterions en accueillir une trentaine. Ce sera un nouveau vivier à partir de novembre 2026. De la même façon, nous recrutons aussi des médecins seniors, possiblement à la retraite, qui peuvent donner un peu de leur temps pour exercer.» 

Recrutement d’assistants médicaux
«Le médecin disposerait d’une personne, un assistant médical, pouvant accueillir le patient, s’occuper des usages administratifs, de transmettre ou d’enregistrer les documents de santé, de prendre les constantes, puis à la fin de la consultation, s’occuper du paiement, afin que le médecin ne soit présent qu’au moment du diagnostic et de la prescription, ce qui optimise et libère le temps médical. Cela permet de libérer la file active qui est d’environ 1 000 à 1 500 patients, c’est-à-dire sa patientèle.»

Désaffection pour la vaccination
Loïc Sauriou tire la sonnette d’alarme concernant la vaccination «Car la rougeole sévit de plus en plus, notamment chez les enfants alors que la maladie avait été éradiquée du fait de la vaccination enfantine. Également, cet hiver, peu de gens se sont fait vacciner contre la grippe, notamment les seniors ce qui a entrainé un pic d’hospitalisation de personnes à partir de 75 ans. Cela aurait pu être évité grâce au vaccin qui est conçu pour en atténuer les effets et surtout les formes graves.»

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La santé mentale
«La santé mentale est Grande cause nationale 2025. Des études ont révélé l’impact de la crise Covid sur la santé mentale, notamment des passages aux urgences pour tentative de suicide de très jeunes-femmes, avec, heureusement, maintenant, un retour à la normale.»

La pédopsychiatrie
«Les parcours vont être revus, dans un contexte de raréfaction des psychiatres. Nous sommes très critiques au niveau des effectifs car les jeunes médecins sont peu attirés par la pédopsychiatrie et la psychiatrie, ces deux spécialités ne rencontrant pas de succès auprès des étudiants. Cependant, la prise en charge des plus jeunes patients a pu être renouvelée dans le cadre d’une Maison des adolescents, avec une prise en charge élargie qui dépasse la prise en charge de l’hôpital de Montfavet, concernant les médecins généralistes en ville et les psychologues.» A ce propos, l’ARS finance des associations venant en aide aux personnes vulnérables.

Un collectif de 1er secours en santé mentale
«Un collectif de 1er secours en santé mentale, soutenu par l’ARS, forme actuellement des personnes : citoyens, élèves, pour en reconnaître les aspects et venir en aide aux personnes fragilisées, relate Nadia Benayache. Les personnels de l’ARS et particulièrement la CPAM ont, par exemple, été formés en leur qualité de services recevant du public. L’ARS finance des formations en compétences psychosociales pour donner des outils aux citoyens et même aux enfants, afin d’interagir avec lors de situations difficiles et ainsi intervenir en gestion des émotions.»

Les personnes en situation de handicap et autisme
«Plus de 3M€ ont été alloués à des dispositifs pour les personnes en situation de handicap, détaille Nadia Benayache, notamment pour renforcer les IME -instituts médicaux éducatifs- et proposer plus de places, augmenter les places en ESAT – Établissements ou services d’aide par le travail- des dispositifs de répits, afin de soulager les aidants, financer en partie les écoles inclusives, comme pour Joly Jean à Avignon, avec sa structure pour jeunes enfants autistes. Un espace semblable sera créé en septembre 2025, en maternelle, sur la commune de Cavaillon. Ces unités, en milieu ordinaire, pour enfants, existent désormais à Avignon, Bollène et l’Isle-sur-la-Sorgue. Une plateforme verra également le jour cette année pour les 7-12 ans-. Un lieu, le CAMSP – Centre d’action médico-sociale précoce- à l’Hôpital Henri Duffaut dépiste l’autisme, plus particulièrement, chez les plus jeunes enfants, de zéro à 6 ans.» 

Psychiatrie
«Nous allons créer une unité spécialisée, fermée et sécurisée, en plus de l’UMD -Unité pour malades difficiles-, à l’Hôpital de Montfavet- de prise en charge des détenus, de la future prison d’Entraigues mais aussi prenant en charges les autres patients d’autres centres pénitentiaires du Pontet, d’Arles et de Tarascon,» reprend Loïc Souriau.

Le Plan 50 000 solutions
«Le plan 50 000 solutions est un financement structurel de nouveaux dispositifs et parcours médicaux ou sociaux-médicaux. «Il est inédit en France, souligne Nadia Benayache. Il s’agit d’un budget de 3M€ en 2024 en Vaucluse, 2025 devrait être du même niveau, et de 100M€ à l’échelle Provence-Alpes-Côte d’Azur.»


(Vidéo) « Handifly : la tête dans les nuages, et les pieds dans l’audace »

Jusqu’à présent, les entreprises qui n’atteignaient pas le taux de 6% de salariés en situation de handicap avaient le choix : soit payer une contribution Agefiph, soit mettre en place un accord agréé. Ce dernier consiste en un plan d’actions de trois ans, permettant de développer l’emploi de salariés handicapés. Mais ces accords, autrefois renouvelables indéfiniment, ne peuvent plus être reconduits que deux fois, depuis 2020. Ils arrivent donc à leur terme dans un grand nombre d’entreprises. Ces dernières doivent donc trouver le moyen de se rapprocher du taux des 6%, dont elles restent encore très éloignées. Focus avec Spartes*, le cabinet parisien de conseil expert dans le pilotage de la performance RH et financière des entreprises.

Les 5 et 15 mai prochains, les entreprises devront, comme chaque année, remplir leur DOETH (Déclaration obligatoire d’emploi des travailleurs handicapés). Et comme chaque année, le constat sera le même : les entreprises doivent compter 6% de salariés en situation de handicap, mais ne parviennent en moyenne qu’à 3,6%**. Le chiffre n’a pas bougé depuis 2019.
Pour pallier à ce manquement, les entreprises peuvent, soit payer une contribution AGEFIPH, soit mettre en place, pour un budget au moins équivalent, un accord agréé. En clair, un plan d’action sur trois ans permettant de développer la politique handicap interne de l’entreprise, pour in fine se rapprocher des 6% de travailleurs handicapés.
Mais, dans la mesure où l’objectif n’est toujours pas atteint, le législateur a décidé dès 2020 de limiter l’usage de ces plans : autrefois renouvelables indéfiniment, ils ne peuvent plus être reconduits que deux fois.

« Nous notons une très forte augmentation de la demande de ces PME. »

Anthony Gentelet, directeur de la société de conseil spécialisée Pidiem

« Résultat, la grande majorité des entreprises qui avaient mis en place ces accords ne peuvent plus les renouveler. Elles vont donc devoir recommencer à payer des contributions Agefiph, et l’objectif des 6% sera encore plus difficile à atteindre que dans le passé, explique Anthony Gentelet, directeur de la société de conseil spécialisée Pidiem, filiale du groupe Spartes. Cela fera mécaniquement augmenter le coût de cette contribution, année après année… et les personnes en situation de handicap resteront sous-représentées dans le monde du travail : leur taux de chômage dépasse de 60% celui de la population générale***. »

Parmi les entreprises qui peinent le plus à remplir leur obligation, on trouve avant tout les structures de moins de 250 salariés.
« Nous notons une très forte augmentation de la demande de ces PME, poursuit Anthony Gentelet. Notre approche pragmatique, concrète, leur permet de réaliser ce que les accords agréés ne réussissent pas à faire : atteindre le seuil de 6% de salariés handicapés, ou au moins s’en rapprocher. »

Sensibiliser au handicap ne suffit pas
Pour atteindre ce résultat, Pidiem mène au sein des entreprises une démarche originale, en deux temps. D’abord, un échantillon de salariés est invité à un entretien individuel sur la sensibilisation au handicap. Il s’agit notamment de rappeler que 80% des handicaps sont invisibles, et que certains salariés de l’entreprise se trouvent probablement en situation de handicap, sans en faire état ou sans le savoir. Mais cette action ne suffit pas : dans un second temps, Pidiem propose aux collaborateurs atteints de ces handicaps invisibles (dyslexie, diabète, allergie…) de les accompagner dans les démarches administratives leur permettant d’obtenir la Reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH).
Cette démarche, basée sur le volontariat, reste strictement confidentielle, et l’employeur n’en est informé qu’avec l’accord du salarié. Pidiem guide ensuite les entreprises afin de les aider à mieux prendre en compte ces salariés, pour les aider à mieux vivre avec leur handicap au travail.

« L’entreprise y trouve donc un avantage direct, au-delà des obligations légales. »

Au total, après le passage des équipes Pidiem, les entreprises voient leur taux d’emploi de travailleurs en situation de handicap augmenter de 2,6 points, et les deux tiers dépassent les 6% imposés par la loi.
Cet accompagnement fait également bouger les lignes dans toute l’entreprise : depuis la création de Pidiem en 2009, ses clients ont dégagé au total plus de 5M€ supplémentaires de budget ‘Handicap et Santé au travail’. Des aménagements de postes ont notamment été réalisés : fauteuils ergonomiques, changement du revêtement des sols de certains bureaux… D’autres aménagements, organisationnels cette fois, ont été pris : extension du télétravail pour le salarié en situation de handicap mais aussi pour les salariés aidants, journées d’absence pour rendez-vous médicaux…
« Enfin, ces actions permettent d’améliorer l’engagement de l’ensemble des salariés, de diminuer l’absentéisme et le turn-over au sens large, reprend Anthony Gentelet. L’entreprise y trouve donc un avantage direct, au-delà des obligations légales. »

*Créé en 2012, le cabinet Spartes, dont le siège social est à Paris, accompagne plus de 1 500 clients dans toute la France. L’entreprise emploie 150 salariés et réalise un chiffre d’affaires de 33M€ en 2024.
**DARES novembre 2024
***Agefiph juillet 2024


(Vidéo) « Handifly : la tête dans les nuages, et les pieds dans l’audace »

Dans la continuité des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, qui ont provoqué un véritable engouement autour de diverses pratiques sportives, l’État poursuit la démocratisation de la pratique para-sportive. Au cours du mois de février, le club de basket-fauteuil de Carpentras s’est vu offrir neuf fauteuils par la préfecture de Vaucluse et le Comité Départemental Olympique et Sportif.

Le 15 février dernier, les joueurs du club de basket-fauteuil de Carpentras ont pu inaugurer les neuf fauteuils offerts par la préfecture de Vaucluse et le Comité Départemental Olympique et Sportif (CDOS) au cours d’un entraînement au gymnase Eric Tabarly en présence de Bernard Roudil, sous-préfet de l’arrondissement de Carpentras, de Roland Davau, président du CDOS de Vaucluse, et de Jacqueline Bouyac, conseillère régionale et membre de la commission santé, handicap, enseignement supérieur et recherche.

Ensemble, la préfecture de Vaucluse et le CDOS ont permis le financement par l’État des nouveaux fauteuils ainsi que de mallettes pédagogiques dédiées aux para-sports comm le céci-foot, la boccia, le goal-ball et le volley-ball. Ce projet a pour objectif de démocratiser davantage la pratique para-sportive. En Vaucluse, 31 disciplines sportives sont accessibles au para-sport. Seulement 1% des personnes en situation de handicap pratiquent une activité para-sportive en club.


(Vidéo) « Handifly : la tête dans les nuages, et les pieds dans l’audace »

En France, selon les chiffres les plus récents de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), 6,8 millions (13 %) de personnes de 15 ans ou plus vivant à leur domicile déclaraient en 2021 « avoir au moins une limitation sévère dans une fonction physique, sensorielle ou cognitive » et 3,4 millions (6 %) disaient « être fortement restreintes dans des activités habituelles, en raison d’un problème de santé ». S’y ajoutent plus de 140 000 personnes de 16 ans ou plus hébergées en établissement spécialisé dans la prise en charge du handicap. En outre, 15 % des personnes reconnues handicapées le sont de naissance ou avant leur 16 ans, ce qui signifie que 85 % des handicaps surviennent au cours de la vie.

Si les personnes en situation de handicap font face à des difficultés d’accès à l’emploi ou aux infrastructures publiques, une étude récente réalisée par l’Ifop permet également de lever le voile sur un phénomène particulièrement alarmant : la surexposition des personnes handicapées, en particulier les femmes, aux violences physiques et sexuelles.

D’après cette étude, qui a interrogé environ 4 000 adultes en France en 2022 (dont la moitié en situation de handicap), près d’une femme handicapée sur quatre indique ainsi avoir subi des violences conjugales (23 %). Ce chiffre est nettement supérieur à celui mesuré auprès de l’ensemble des femmes (15 %) et auprès des hommes handicapés (13 %), ces derniers étant significativement plus touchés que l’ensemble des hommes (4 %). En ce qui concerne les violences sexuelles, près d’une femme handicapée sur cinq indique avoir déjà été violée (16 %), soit une proportion substantiellement plus élevée que celle mesurée chez l’ensemble des femmes (9 %), les hommes handicapés (9 %) et l’ensemble des hommes (3 %). Les résultats de cette enquête montrent que les femmes en situation de handicap doivent faire face à des difficultés cumulatives et que la vulnérabilité physique et psychologique pousse très souvent les agresseurs à passer à l’acte.

L’accès à l’emploi reste restreint pour les personnes handicapées
Dans son dernier rapport intitulé « Handicap, inclusion et travail » paru en 2022, l’OCDE observe que « si les taux d’emploi des personnes handicapées se sont améliorés au cours de la dernière décennie, le fossé entre les personnes en situation de handicap et celles sans handicap face à l’emploi reste important ». En 2019 (données les plus récentes disponibles), dans un ensemble de 32 pays de l’OCDE, moins d’une personne handicapée sur deux avait accès à l’emploi (44 %), un chiffre qui était plus de 25 points de pourcentage inférieurs à celui des personnes sans limitations fonctionnelles. Comme le montre notre graphique, la Suisse et le Canada font partie des pays les mieux lotis en matière d’inclusion professionnelle des personnes handicapées, avec des taux d’emploi compris entre 54 % et 58 % pour ces dernières, et un écart avec les personnes sans handicap qui était inférieur à 20 points.

Comme l’explique l’OCDE, « le déficit d’emploi persiste car les personnes handicapées sont confrontées à un déficit substantiel et durable de compétences : sans les compétences requises et la possibilité d’améliorer ces compétences sur un marché du travail en constante évolution, les personnes handicapées ne sont pas sur un pied d’égalité pour pourvoir un poste vacant ou conserver un emploi. Les faibles taux d’emploi sont également responsables de taux élevés de pauvreté chez les personnes handicapées ».

De Tristan Gaudiaut pour Statista

https://www.echodumardi.com/tag/handicap/   1/1