19 juin 2025 |

Ecrit par le 19 juin 2025

‘Tant pis c’est moi’ à la Scala Provence, un pas si seul en scène de Sam Karmann

Mais qui est Sam Karmann ?

Voici le récit passionnant d’une quête d’identité. Sam Karmann, on le (re)connaît de la série Navarro dans le rôle de l’inspecteur Barrada pour les plus âgés d’entre nous ou dans des rôles au cinéma plus récents : Les Couleurs de l’incendie (2022)  ou Heureux gagnants (2024). 

On sait moins qu’il s’est appelé tour à tour Samir, Dominique ou Sam. Il nous délivre ici le secret de famille qui l’a construit. « Et moi qui croyais que j’étais devenu comédien par hasard. »

Un « Monsieur tout le monde » qui cache bien son jeu

C’est une histoire qui va se construire sous nos yeux, patiemment, avec des rebondissements, des écarts temporels, des arbres généalogiques aux branches tortueuses, des déplacements d’Est en Ouest. Un thriller, une romance ? L’histoire de Sam Karmann, enfant de bourgeois égyptien ou fils de médecin juif ? Seule sa mère Colette lui dira. Ce spectacle lui rend aussi hommage avec pudeur. 

Un objet, un son et tout est évoqué

Le montage de ce spectacle (co-auteur Denis Lachaud) est ingénieux : il est simple et en même temps, il suit des circonvolutions uniquement évoquées par un bruitage, un objet ou un subtil déplacement. Sam Karmann cherche son identité et son métier. À travers le théâtre et sa puissance d’évocation, à travers le magnifique portrait de sa mère, forte femme de l’époque, à travers l’amour caché de son père biologique qu’il n’a pas eu le temps d’appeler papa, il dévoile un secret de famille peu commun. Porté par la musique de Pierre Adenot, dans les éclairages de Pierre Mille, au centre de l’univers sonore de Steven Ghouti en guise de décors, ce seul en scène foisonne de personnalités passionnantes. 

Jusqu’au 21 juillet. 12h25. 10 à 23 €. La Scala. 3 rue Pourquery de Boisserin. Avignon. 04 90 65 00 90.


‘Tant pis c’est moi’ à la Scala Provence, un pas si seul en scène de Sam Karmann

Dans le cadre du Festival Interférence de la Fevis (Fédération des Ensembles Vocaux et Instrumentaux Spécialisés) au Off d’Avignon, l’Ensemble La Française sera en concert les 10, 11, 12, 14, 15 et 16 juillet. Ce concert aura lieu à la collection Lambert. La Française présentera un programme intitulé “Dialogue” questionnant nos idées sur l’époque baroque tout en invitant à une réflexion sensible autour de dialogues musicaux et littéraires.

En parallèle, l’ensemble vient de sortir un disque autour du musicien et compositeur avignonnais de la période baroque : Jean Joseph Mouret. Depuis 2013, La Française explore l’art rocaille et sa période proposant des programmes musicaux centrés sur des œuvres ou des compositeurs oubliés.

Pour accéder à la billetterie, cliquez ici.

Sarah Ripert


‘Tant pis c’est moi’ à la Scala Provence, un pas si seul en scène de Sam Karmann

Ce samedi 6 juillet, le Théâtre antique de Vaison-la-Romaine accueillera les Chœurs de France qui feront une escale de leur tournée ‘Musicals : une vie de comédies musicales’.

400 choristes sur scène, 3 chefs de chœur, 5 musiciens en live, la troupe de danseurs K-danse, vous feront vivre un moment inoubliable et vous feront ressentir des sensations inexplicables avec des chansons issues de Starmania, Résiste, West side story, Le roi lion, Shallow, ou encore Mamma mia.

Samedi 6 juillet. 21h30. 30€ (Réservation en ligne). Rue du Théâtre. Vaison-la-Romaine.


‘Tant pis c’est moi’ à la Scala Provence, un pas si seul en scène de Sam Karmann

Un décor à faire frémir

Imaginez : vous entrez dans la salle et vous êtes en réalité à plus de 300 mètres de profondeur. Dans le noir, des bruits, et une voix off qui nous rappelle en quelques minutes l’histoire des corons, des houillères. La reconstitution de la mine est hallucinante et angoissante. Bennes, rails, soutènements, charbon…..soudain, un bruit, la lampe vacille, un survivant apparaît. Nous venons de vivre le drame en direct et pénétrons pendant une heure dans un huis clos dont nous ne sortirons pas indemnes.

Un hommage à ces travailleurs de l’ombre

Parler de la mine, des conditions ouvrières de cette époque, c’est parler aussi d’une région, le Nord-Pas-de-Calais, bassin minier par excellence. Une région qui a accueilli des ouvriers de pays et de religions divers. : près de 29 nationalités. Les deux auteurs de la pièce Kader Nemer – qui joue aussi le rôle d’Ahmed – et Hugues Duquesne ont souhaité rendre hommage à leurs aïeux, respectivement algérien et polonais.

Une leçon de vie

Nous les retrouvons sur le plateau, bloqué dans une poche d’air. Les frontières s’estompent, la hiérarchie aussi. Il ne reste que deux hommes, un algérien et un polonais, qui vont s’épauler afin de ne pas sombrer. Les souvenirs remontent, les regrets aussi. L’espoir renaît quelquefois – on entend des souris, donc il y a de l’oxygène – et si on n’entend pas de canaris, qu’importe, il suffit d’avoir de l’imagination ! On fait des promesses de se revoir au pays, on invente un banquet polonais ou des plats arabes, on s’apprend mutuellement quelques mots de son pays. 

De cet espace angoissant et oh combien claustrophobe va surgir des étincelles de vie et de fraternité. 

Jusqu’au 21 juillet (relâche les lundis). 19h25. 16 à 22,50€. Théâtre du Roi René. 4 bis, rue Grivolas. Avignon. 04 13 68 06 59.


‘Tant pis c’est moi’ à la Scala Provence, un pas si seul en scène de Sam Karmann

Ce vendredi 5 juillet, le Domaine de Coyeux, situé à Beaumes-de-Venise, organise une soirée gourmande et musicale ‘Nouba dans les Dentelles’.

Ce vendredi, l’humeur sera à la célébration et à l’esprit d’équipe au Domaine de Coyeux, propriété du groupe Maisons & Vignobles Strasser-Radziwill depuis 2022. Le domaine, situé à Beaumes-de-Venise, diffusera le match des 1/4 de finale de l’Euro 2024 qui opposera la France au Portugal demain soir à 21h.

Les vins du domaine seront mis en avant lors de cette soirée ‘Nouba dans les Dentelles’, et une petite restauration sera disponible sur place. Les DJs Peck et Galabru seront chargés de l’ambiance musicale. Les participants bénéficieront d’une vue imprenable sur les vignes, sur les majestueuses Dentelles de Montmirail, et sur le magnifique Géant de Provence.

Informations au 06 79 20 14 65 ou par mail à l’adresse oenotourisme@strasser-radziwill.com
Vendredi 5 juillet. À partir de 19h. Entrée libre. 167 Chemin du Rocher. Beaumes-de-Venise.


‘Tant pis c’est moi’ à la Scala Provence, un pas si seul en scène de Sam Karmann

Inlassablement, depuis 27 ans qu’il est installé Rue des Lices, Greg Germain, l’ancien président du Off d’Avignon, directeur du Théâtre de La Chapelle du Verbe Incarné, se bat pour donner une visibilité à la culture des départements et territoires de ce petit bout de France d’outre-mer.

Greg Germain prône l’égalité des chances, il insuffle un nouvel élan à la création, il met en perspectives toutes les identités culturelles, les imaginaires qu’elles incarnent, que l’on soit guadeloupéen, martiniquais, mahorais, polynésien ou réunionnais. « Le 1ᵉʳ enjeu de cette aventure humaine est de faire en sorte que l’originalité et l’identité d’Outre-Mer soient reconnues comme des éléments de la richesse culturelle de la France d’aujourd’hui. »

Un métissage qui favorise les rencontres et les échanges avec les autres metteurs en scène, comédiens et créateurs de l’Hexagone. Un brassage qui fait émerger une culture différente, avec une trentaine de compagnies invitées du 5 au 21 juillet à Avignon. « Entre les 2 tours des élections, je n’ai pas trop le goût de la fête », précise-t-il lors de la conférence de présentation du programme 2024. « Cette déferlante extrême m’interroge. Qu’avons-nous fait de mal pour en arriver là ? Cette vague nous parle de repli sur soi, d’exclusion, de peur de l’autre. Or, Aimé Césaire nous a appris à nous ouvrir aux autres. Aucun métissage n’a donné de dégénérescence, les musiques créoles ou brésiliennes apportent plutôt du bonheur et de la jubilation. »

Il a ensuite laissé le micro à la codirectrice de la Chapelle du Verbe Incarné, Marie-Pierre Bousquet, pour décliner le programme. Elle a d’abord rappelé l’existence d’un « PASSTOMA » à 25€ pour assister à tous les spectacles, même quand on a peu de revenus. « Pour que la culture soit accessible au plus grand nombre comme l’avait souhaité Jean Vilar. »

Marie-Pierre Bousquet et Greg Germain.

Un temps fort, le jeudi 18 juillet à 10h, la venue de l’ancienne ministre de la Justice, sociologue, Christine Taubira, qui a donné son nom à une loi qui reconnaît la traite et l’esclavage en tant que crimes contre l’humanité. Auteure notamment d’Egalité pour les exclus : le politique face à l’histoire et la mémoire coloniales, elle lira des pages de l’afro-américain d’origine jamaïcaine Claude McKay, qui a inspiré le concept de « négritude ».

Tous les jours sauf les lundis 8 et 15 juillet, l’affiche propose six spectacles : ‘Kal’, ‘Elles avant nous’, ‘Moi, Kadhafi’, ‘Olympe’ (sur Olympe de Gouges, autrice de La déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, qui sera interprétée par Firmine Richard), ‘Cette guerre que nous n’avons pas faite’, et enfin, ‘La supplication’ (Évocation, après la catastrophe de Tchnernobyl, avec des témoignages bouleversants de journalistes, chercheurs, paysans, enseignants, qui nous amènent à nous interroger sur ce qu’est le sens de la vie). Du mercredi 10 au dimanche 14 à 11h45 sera joué ‘Tropique du Képone’ et du mercredi 17 au dimanche 21 à la même heure ‘Maïwenn, 16 ans et demi’. Il sera aussi question le 12 juillet à 15h avec l’Université d’été de La Nouvelle Sorbonne de ‘Scène et créolisation des arts’. 

En tout, une quinzaine de rendez-vous (théâtre, rencontres, tables rondes, conférences, lectures…) ont été concoctés par Marie-Pierre Bousquet et Greg Germain.

Contact : 21G Rue des Lices Avignon. reservation@verbeincarne.fr / 04 90 14 07 49


‘Tant pis c’est moi’ à la Scala Provence, un pas si seul en scène de Sam Karmann

Des inquiétudes pour la tenue du Festival Off d’Avignon ? 

Nenni, pour preuve, des avant-premières qui ont démarré dès le mois de mai pour le plus grand bonheur de la presse locale et des Avignonnais. Preuve s’il en est que certains théâtres ne se contentent pas de louer des créneaux, mais permettent la promotion des spectacles bien en amont. Les compagnies peuvent ainsi s’installer et aborder le festival tranquillement et nous, locaux, savourer des spectacles – pour la plupart des créations — dans des conditions plus sereines.

Les enfants du Diable de Clémentine Baron

Les enfants du Diable, ce sont ces enfants nés sous le règne terrible du couple Ceausescu en Roumanie, qui étaient enlevés et séquestrés dans des « pouponnières » dans des conditions inimaginables. L’autrice et comédienne Clémence Baron replace avec justesse sa propre histoire (sa sœur adoptée roumaine) en créant une fiction émouvante (la rencontre d’une fratrie) sur fond d’images d’archives qui dès le début du spectacle nous éclairent sur ce drame qu’a connu la Roumanie. Le texte est percutant, la mise en scène nerveuse et les comédiens bouleversants. 
Jusqu’au 21 juillet (relâche les lundis 8 et 15). 11h30. 15 à 22€. Théâtre de l’Oriflamme. 3-5 Portail Matheron. 04 88 61 17 75.

Elle ne m’a rien dit de Hakim Djaziri

Elle, c’est Ahlam Sehili, victime d’un féminicide en  2010. Quand sa sœur Hager rencontre l’auteur et metteur en scène Hakim Djaziri, ce sont ses premiers mots « Elle ne m’a rien dit. » Dans cette phrase, on sent la culpabilité bien sûr, la sidération, la peine, mais on comprend que le combat qu’elle va mener ensuite sera une manière de dire, de le raconter et d’être entendu. Le spectacle est découpé en quatre tableaux, de l’enfance d’Ahlam à sa mort et ensuite le parcours judiciaire mené et gagné par Hager. La mise en scène est maîtrisée et porte ce sujet oh combien douloureux avec justesse. Les comédiens qui jouent plusieurs protagonistes rendent crédible et surtout accessible à notre entendement ce fait divers. 
Jusqu’au 21 juillet (relâche les mardis 9 et 16). 12 à 22€. Théâtre de l’Oulle. 18 Place Crillon. 09 74 74 64 90.

Faire Commune 

Une reprise salutaire que ce théâtre citoyen : retracer en 1h30, 150 ans de l’histoire du mouvement ouvrier français avec humour et en musique. Ce voyage historique passe également par la création de la ville de Malakoff dont l’histoire est passionnante et est aussi le fil rouge du spectacle. Ça chante, ça danse, ça crie et au final « Aujourd’hui, on fait quoi ? », se demandent nos cinq comédiens et comédiennes qui élaborent en direct ce spectacle, une sorte de mise en abyme lors de répétitions avec pauses et interrogations.
Jusqu’au 21 juillet. Relâche 8 et 15. 5 à 15€. Bourse du Travail. 8 rue de la Campane. 06 08 88 56 00.

Vieilles

On avait beaucoup aimé leur spectacle de rue, Les Mamées, joué au Kabarouf au Off 2022. Il était déjà question de femmes, de vieilles révoltées et leur humour avait fait mouche. Dans cette nouvelle création, nous les retrouvons dans un Ehpad, 3 centenaires qui ne veulent rien lâcher. Vieilles est né d’une écriture du réel fondée sur les interviews de vieilles femmes (connues ou non, en institution ou pas…). On aborde les conditions de vie, la sexualité, le corps qui fout le camp. Tout est juste, quelquefois cruel, quelquefois tendre. Les 3 – jeunes — comédiennes ont souhaité révéler leurs invisibilités et leur rendre ainsi hommage. Un spectacle nécessaire. 
Jusqu’au 21 juillet. Relâche 8 et 15. 6 à 17€. La Scierie. 15 Bd du Quai Saint Lazare. 04 84 51 09 11.


‘Tant pis c’est moi’ à la Scala Provence, un pas si seul en scène de Sam Karmann

Le 8 septembre 2023, le Maroc a été touché par un violent séisme d’une magnitude de 6,8. Plus de 6 000 personnes ont été blessées et près de 3 000 ont perdu la vie. Si le Vaucluse s’était déjà mobilisé au moment des faits en organisant des collectes pour venir en aide aux sinistrés, une partie du Maroc doit aujourd’hui se reconstruire. C’est pourquoi un concert est organisé à Saignon au profit du projet de reconstruction.

La pianiste Maha Zahid, originaire de Casablanca au Maroc, donnera un concert de piano au Théâtre de Verdure du Domaine de Regain à Saignon ce jeudi 4 juillet, organisé par le tiers-lieu Résurgence Saignon. Un buffet marocain sera proposé à la fin du concert. Les salades et mezzés à partager seront préparés par les femmes marocaines d’Apt.

Les bénéfices seront reversés au projet de construction au Maroc suite au séisme du 8 septembre 2023. En cas de mauvais temps, le concert sera maintenu et proposé en intérieur. Il faut prendre en compte que l’accès au théâtre est difficile pour les personnes à mobilité réduite.

Réservation par mail à l’adresse : avec.regain@gmail.com ou sur https://www.helloasso.com/associations/avec-regain/evenements/le-jeudi-a-regain-maha-zahid

Jeudi 4 juillet. 19h30. 25€. Théâtre de Verdure du Domaine de Regain. 326 Chemin Le Colombier. Saignon.


‘Tant pis c’est moi’ à la Scala Provence, un pas si seul en scène de Sam Karmann

Un son et lumière digne de Queen

Queen ? Ce groupe de rock britannique, originaire de Londres, formé en 1970 par Freddie Mercury, Brian May et Roger Taylor. Vous ne connaissez pas bien ? Qu’importe, car le sujet est ailleurs. Bien sûr, les fans de Freddie Mercury reconnaîtront les tubes, les époques et les shows s’ils ont eu la chance de le voir à l’époque. Pour les autres, c’est un seul en scène musical énergique. C’est réglé, digne d’un Olympia, musique, lumière, déplacements : pas de temps morts, un vrai show et on en a plein les mirettes. 

Une performance d’acteur pour un sujet sensible

Le comédien Thierry Margot l’admet : bien sûr, il aimait Queen, il était également fasciné par l’histoire des sosies, mais il avait aussi un compte à régler avec son père. La difficulté de l’exercice était d’en faire une fiction où Freddie Mercury devenait un père de substitution pour un enfant peu valorisé à défaut d’être aimé. Ce spectacle punchy laisse aussi la place à des moments plus intimes où le comédien Thierry Margot se confie avec sincérité. 

La musique peut sauver

C’est le message universel qui est délivré également dans ce spectacle qui peut sembler léger, mais qui fonctionne, car nous avons tous besoin de nous construire en dehors d’un modèle familial quel qu’il soit. Les moments de shows nous permettent de faire notre propre introspection pour découvrir que l’Art est salutaire et l’Amour indispensable dans une vie. 

Jusqu’au 21 juillet (relâche les lundis 8 et 15 juillet). 22h20. 10 à 18€. Théâtre les Lucioles. 10, rue du Rempart St-Lazare. Avignon.

https://www.echodumardi.com/tag/idee-de-sortie/page/34/   1/1