5 mai 2024 |

Ecrit par le 5 mai 2024

Feu du Graveyron : un comité technique voit le jour

Suite à la visite du Préfet de Vaucluse, se tenait ce mercredi 8 septembre le premier comité technique « d’après feu » qui a ravagé près de 240 hectares entre Dentelles et Graveyron.

Les maires des communes concernés, accompagnés par le Parc naturel régional du Mont-Ventoux, ont réaffirmé leur solidarité avec les propriétaires touchés. L’Etat, la Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur et le Conseil départemental de Vaucluse ont également confirmé leur soutien face aux besoins de mener des travaux d’urgence et de préparer la reconstruction de ce massif.

L’expertise forestières (ONF, CNPF, DDT) est mobilisée pour agir rapidement, tout en s’assurant de préserver à la fois les intérêts des propriétaires ainsi que ce qui fait la beauté de ces lieux. Mandat a été donné au Parc naturel régional du Mont-Ventoux de s’engager dans ce travail de planification avec pour rôle de : coordonner l’action des institutions, établir un bilan des dispositifs et aides possibles (Région Sud, Conseil départemental de Vaucluse, État, …), étudier les opportunités de reboisement, favoriser les démarches scientifique. « Le monde agricole, vignerons et oléiculteurs également affectés par cet incendie, n’est pas oublié avec les dispositifs d’intervention qui seront présents », précise le comité.

Crédit photo : Parc naturel régional du Ventoux
Crédit photo : Parc naturel régional du Ventoux

L.M.


Feu du Graveyron : un comité technique voit le jour

Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique s’est rendue le 26 août à Saint-Hippolyte-le-Graveyron. Objectif ? Une rencontre sur le terrain avec Didier François, sous-préfet de Carpentras et les services de l’État mobilisés dans la lutte contre l’incendie qui a ravagé près de 260 hectares entre le mardi 17 août et le jeudi 19 août.

L’occasion également de faire le point sur l’étendue des dégâts occasionnés par cet incendie sur les parcelles cultivées et le milieu naturel. La ministre La Ministre a échangé avec les élus et également avec les sapeurs-pompiers mobilisés pendant plusieurs jours sur le terrain lors du sinistre.

« Elle a pu ressentir la vive émotion qui transpire encore dans les propos du maire de Saint-Hippolyte, André Aiello, lorsqu’il évoque rétrospectivement la nuit du début de l’incendie. Les maires des communes limitrophes (Caromb, Saint-Pierre de Vassols, Modène) ont fait l’objet de vifs remerciements pour leur mobilisation dans l’important réseau de solidarité et d’aide aux sinistrés. Jacqueline Bouyac, Présidente du Parc a fait valoir l’importance des actions de prévention déployées par le Parc par la présence tout l’été de l’équipe des Ecogardes financée par la Région Sud. Elle a indiqué que, comme pour le feu de Faucon en août 2020, le Parc naturel régional du Mont-Ventoux s’impliquera dans la mobilisation des acteurs et personnes sinistrées pour gérer l’après-feu. Une réunion de calage des institutions est en cours de préparation en partenariat avec la Région Sud et sa Vice-Présidente Bénédicte Martin, en charge de l’Agriculture », détaille la communication du Parc naturel régional du Mont Ventoux.

Crédit: Préfecture Vaucluse
Crédit: Préfecture Vaucluse
Crédit: Préfecture Vaucluse
Crédit: Adrien Morenas

Feu du Graveyron : un comité technique voit le jour

Un été éprouvant pour les soldats du feu. Plus de 250 hectares ravagés dans le secteur de Beaumes-de-venise, deux décès dans le Var et 4000 hectares partis en fumée. Le Lieutenant-colonel Philippe Chaussinand, chef du groupement opération au sein du SDIS 84, a ouvert ses portes à L’Echo du mardi avant que les dramatiques incendies ne foudroient nos paysages provençaux. Objectif ? Expliquer, sensibiliser et mettre en lumière une mobilisation de tout instant.

Depuis le début de l’année, les pompiers du Vaucluse sont intervenus pour 549 feux de broussaille et 18 feux de forêt. Le Lieutenant-colonel Philippe Chaussinand, c’est l’homme clé des situations périlleuses. Il évalue le risque, élabore un plan d’action, échange avec la préfecture et les élus, supervise les hommes sur le terrain… Tel est le cas pour les pompiers envoyés en Grèce, sur l’île d’Eubée, où de nouveaux incendies ont sévit le 23 août. Plus de 50 000 hectares avaient déjà été ravagés par les flammes dans le nord de l’île.

La technique du ‘contre-feu’

Deux détachements séparés ont eu lieu en Grèce. Un 1er détachement de 4 personnes du SDIS 84 spécialisées dans l’intervention pour les feux tactiques a été déployé. « La technique du contre-feu ? On brûle tout une zone délimitée, de manière à ce que lorsque le feu se propage et atteint cette zone brûlée, il s’arrête automatiquement car plus aucune matière combustible n’existe. Ce sont des allumeurs, ils font un peu comme faisaient nos anciens en brûlant les mauvaises herbes. » Cette méthode est réalisée en toute sécurité, les zones brulées sont choisies stratégiquement et délimitées avec rigueur.

« C’est une spécialité vauclusienne mise en œuvre par des pompiers aguerris. En faisant cela, on économise de l’eau, nos hommes et nos moyens. Le contre-feu est préférable, plutôt que de lutter contre des flammes de 40m de haut avec de l’eau. La difficulté en Grèce, c’était justement de trouver de l’eau. » La technique de la lutte contre le feu naissant est tout autre. « A tout départ de feu, on envoie des hommes armés d’eau, au détriment d’autres zones où les incendies sont peut-être plus importants. » L’année dernière, la cellule ‘feux tactique’ a engagé une action déterminante pour éteindre les feux dans la commune de Faucon. L‘incendie avait parcouru plus de 130 hectares et nécessité 480 sapeurs-pompiers. La cellule ‘feux tactiques’ est opérationnelle depuis 2019 en Vaucluse. Elle compte 24 équipiers brûleurs, 2 cadres brûlages dirigés, et 1 cadre feu tactique, expert au Sdis et travaillant par ailleurs à l’ONF.

15 hommes envoyés en Grèce

Un second détachement a suivi, avec cette fois-ci 11 pompiers munis d’engins de feu de forêt. « Ils ont roulé jusqu’à Angone en Italie, puis ont pris le bateau pour arriver en Grèce. Parmi eux, des brûleurs et des pompiers engagés avec une colonne classique de feu de forêt. Ce sont des missions qui se décident au jour le jour. Au total, 5 engins ont été réquisitionnés, 3 engins incendie et deux véhicules de commande 4X4. Nous protégeons les personnes en priorité, les biens, puis ensuite l’environnement. Si un feu démarre dans un massif et que les engins manquent, les personnes sont protégées en premier lieu. Evidemment, si les forces sont conséquentes, tout est mis en œuvre pour sauver la totalité. »

Au total, 15 pompiers du SDIS 84 ont été réquisitionnés pour aider la Grèce. Photo: SDIS 84

« Les saisons estivales se prolongent »

« Un élément feu laisse place à une inondation. Les saisons ne sont pas marquées comme elles l’étaient auparavant. Le Rhône est passé en crue à 4m20 fin juin. lls inondent alors les allée de l’Oulle de manière à ce qu’il n’y ait pas de rupture de digue. Il y a quelques années, on mettait une chaine de commandement, et on renforçait cet effectif en été de 11 officiers supplémentaires. Depuis 3 ans, cela se poursuit jusqu’à fin octobre en raison des feux de forêt car la saison s’éternise. Auparavant, les inondations intervenaient en septembre et octobre. Aujourd’hui, on a des inondations jusqu’à fin mars. »

Lire aussi : Commandant Jalabert du SDIS 84 : « La Durance est un endroit clé d’intervention »

Incendie Beaumes-de-Venise. Photo : SDIS 84

« Il y a 3 ans, 45 degrés à Carpentras »

En Grèce, la semaine tournait aux alentours de 42 degrés, voir 45 degrés dans certaines zones. Des températures arides qui rappellent au colonel Chaussinand celles du Vaucluse. « Il y a 3 ans, il faisait 45 degrés à Carpentras. Sur trois journées de plus de 40 degrés, nous avions vécu des phénomènes d’inflammation rapide d’arbres. Je l’ai vu en direct sur un feu à proximité de Cavaillon. Un peuplier blanc s’est embrasé sous mes yeux alors qu’il avait les pieds dans l’eau. La chaleur était tellement intense que tout s’embrasait. En Grèce, la sècheresse, les températures élevées, plus le feu qui génère son propre vent ont rendu l’exercice extrêmement pénible. » Autant d’éléments qui nous poussent à y réfléchir à deux fois avant de jeter un quelconque mégot qui pourrait embraser la terre entière. « Un simple mégot qui part de la bande centrale de la route, termine son voyage dans la végétation, aidé par une bourrasque de vent. » Et le cataclysme se produit.

« Un des feux qui m’a le plus marqué ? Un incendie dans les Bouches-du-Rhône, notamment en raison de l’état de sècheresse et de l’inflammabilité des végétaux. Les plantes essentielles sont hautement inflammables, comme le ciste cotonneux. Le romarin, sous la chaleur, diffuse dans l’air une essence, la propagation est redoutablement rapide. »

Lieuteant-colonel Chaussinand (gauche) et commandant Jalabert (droite). Crédit photo: Linda Mansouri

Flotte aérienne conséquente

Le Coz, le Centre opérationnel de zone est supérieur au Codis (Centre opérationnel départemental d’incendie et de secours) de chaque département. Le Coz affecte les moyens en fonction des besoins de la situation. « Pour les feux de forêts, nous avons l’appui d’une flotte d’avions bombardiers d’eau et de Canadairs. Nous avons un hélicoptère bombardier d’eau depuis 2 ans, une chance qu’il soit à Avignon. Cet hélicoptère est dédié à tout le sud de la France. »

« Nous avons une flotte aérienne conséquente, 12 canadairs et 5 Dash. » Le Dash (gros porteur blanc) est un bombardier d’eau de grande capacité, 10 tonnes d’eau contre 6 maximum pour un Canadair. Sa vitesse lui permet de couvrir l’ensemble de la zone sud-ouest : le Dash peut relier Nîmes-Bordeaux en une heure, contre deux pour le Canadair. Lors des opérations d’écopage, lorsque l’avion effectue un vol au ras de la surface de l’eau pour procéder au remplissage de ses soutes, il est strictement interdit de s’approcher des appareils sous peine d’une amende. C’est une opération délicate pour le pilote. « Le canadair prend son eau dans le Rhône. L’avion peut larguer de l’eau nature ou additionnée de ‘retardant’, un produit coloré (rouge) qui revêt la végétation d’une pellicule ignifuge. »

« Sur des périodes à risque (mistral, sècheresse), des hélicoptères font des rondes pour détecter des fumerolles. Ils éteignent les feux naissants, et sont complétés par l’envoi de pompiers au sol. C’est un travail complémentaire, on ne peut pas imaginer des pompiers seul avec leur lance. » Outre l’aérien, le SDIS possède près de 700 engins et véhicules, dont : 73 véhicules de secours à personne, 101 camions feux de forêt, 35 engins incendie urbain, 10 motopompes, 50 embarcations et 9 échelles pivotantes séquentielles.

Crédit photo: SDIS 84

Solidarité entre les départements

Des colonnes de renfort préventif regroupant des pompiers du Service départemental d’incendie et de secours de la Drôme et Sapeurs-Pompiers de l’Ardèche, sous le commandement des pompiers 84, ont effectué une mission de 4 jours dans l’Aude. Il y a quelques années, à la demande du Centre opérationnel de zone (Coz), des groupes de sapeurs-pompiers vauclusiens ont été envoyés dans l’Aude (62 pompiers – mission de 48 heures) et en Corse (25 pompiers – mission de 15 jours) pour lutter contre des feux de forêt. « Pour les renforts de proximité, on fait appel à la cellule la plus proche. Pour un feu qui prendrait en bordure de Durance, à côté du Luberon, on fera appel aux pompiers des Bouches-du-Rhône, sur la base d’une convention départementale. »

Le SDIS 84, une affaire d’équipe

Le SDIS 84 compte plus de 130 PATS (personnels administratifs, techniques et spécialisés). Ces personnels travaillent principalement dans les différents groupements et services du siège de l’établissement. « Nous sommes au total 2 000 au sein du SDIS 84. Il n’y a pas que les sapeurs-pompiers, il y a les employés en communication, en finance, en ressources humaines. Tout ce microcosme nous donne une force de frappe considérable. Impossible de travailler l’un sans l’autre. Un pompier seul avec sa lance mais sans back office ne sert à rien. Un exemple concret, si les engins ne sont pas révisés, si des mécaniciens n’interviennent pas, notre performance est largement impactée. »

Convention avec les entreprises

« Nous avons besoin des sapeurs-pompiers bénévoles. Il faut expliquer aux chefs d’entreprise que des partenariats peuvent être mis en place avec le SDIS 84 pour fixer les modalités et permettre aux salariés d’être réquisitionnés en cas de besoin sur le terrain », explique Audrey Rousset, cheffe de service communication. Le volontariat chez les sapeurs-pompiers constitue un enjeu majeur de notre société. Ils sont des acteurs indispensables dans la sécurité civile et démontrent leur impérieuse nécessité pour soulager les professionnels éreintés par les graves incendies. Afin de pouvoir fiabiliser la réponse opérationnelle, notamment pendant les heures ouvrables, le SDIS a la possibilité de conclure une convention avec les employeurs (article L.723-11 du Code de la sécurité intérieure). Elle précisera les modalités de la disponibilité opérationnelle et de la disponibilité pour la formation des sapeurs-pompiers volontaires en fonction des nécessités du fonctionnement de l’entreprise.

500 sapeurs-pompiers professionnels

Le SDIS 84 compte près de 500 sapeurs-pompiers professionnels. Les sapeurs-pompiers professionnels sont répartis dans les centres de secours principaux et les centres de secours du département, mais également dans certains groupements et services du siège de l’établissement. Ces centres sont appelés centres mixtes car ils sont composés de sapeurs-pompiers professionnels et volontaires. Les 4 Centres de secours principaux (SPV) se situent à Avignon, Carpentras, Cavaillon et Orange. Les 9 centres de secours se trouvent à L’Isle-sur-la-Sorgue, Sorgues, Bollène, Monteux, Vaison-la-Romaine, Valréas, Apt, Cadenet et Pertuis. Ces SPV sont répartis dans les 3 types de centres, à savoir les centres de secours principaux (CSP), les centres de secours (CS) et les centres de première intervention (CPI).

Lieutenant Hélène Roux au sein de la plateforme d’appels. Chaque jour, plus de 600 appels sont traités. Photo: Linda Mansouri

376 000 appels reçus, plus de 40 000 interventions

Plusieurs SDIS ont fait le choix de ce type de plateforme 15, 18, 112, mais le SDIS 84 reste un précurseur car son CTAU – CODIS a été le premier à travailler avec un outil de gestion de l’alerte commun. Ainsi, des Assistants de régulation médicale (ARM) du SAMU réceptionnent les appels vers le 15, tandis que les sapeurs-pompiers répondent quant à eux aux appels vers le 18 et 112. Chaque opérateur interroge son interlocuteur afin d’obtenir le maximum de précisions pour déclencher les moyens adaptés à la situation. Les médecins régulateurs, sous l’autorité du SAMU , déterminent quant à eux le degré d’urgence et orientent les victimes vers les différents centres hospitaliers, en fonction des pathologies. En 2020, 376 000 appels ont été reçus pour plus de 40 000 interventions enregistrées.

Stop aux appels abusifs

Les appels malveillants ou les fausses alertes sont des fléaux auxquels sont confrontées toutes les plates-formes qui reçoivent des appels d’urgence. La sollicitation inutile est le cas où le requérant appelle les sapeurs-pompiers pour un motif qui ne le justifie pas. L’article 322-14 du Code pénal punit de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende la personne qui communique ou divulgue une fausse information faisant croire à un sinistre et de nature à provoquer l’intervention inutile des secours. Le Code pénal réprime, également les appels malveillants. L’article 222-16 punit d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende ces appels lorsqu’ils sont réitérés et destinés à nuire. Ainsi, une personne qui submerge le standard du CTA d’appels voués uniquement à en perturber le fonctionnement commet l’infraction.

Capitaine Christophe Arnaud. Photo: Linda Mansouri

Le SDIS 84 travaille en étroite collaboration avec la DDT (Direction départementale des territoires), l’ONF (Office national des forêts) et les comités communaux. « C’est assez historique, on a toujours très bien travaillé avec eux. Ils nous donnent l’alerte lors de leur patrouille dans les massifs, et pour certains commencent à éteindre des début d’incendie. Ce n’est pas toujours le cas dans d’autres départements. C’est un peu notre cocorico vauclusien. »

Lire aussi : Prolongation de l’interdiction d’accès aux massifs forestiers du Vaucluse


Feu du Graveyron : un comité technique voit le jour

En raison du niveau de sècheresse persistant et du renforcement du vent attendu dans les prochains jours, le risque d’incendie de forêt reste élevé sur l’ensemble des massifs forestiers du Vaucluse. L’arrêté interdisant l’accès jusqu’au 25 août est donc prolongé par la préfecture jusqu’au 29 août 2021, minuit inclus.

Cette interdiction ne s’applique pas :

  • aux résidents dont le domicile est situé à l’intérieur des massifs concernés
  • aux usagers des campings, hôtels, gîtes, dont l’hébergement est situé à l’intérieur des massifs concernés, sous réserve d’emprunter l’itinéraire le plus court
  • aux usagers du sentier du Sahara du Colorado provençal à Rustrel
  • aux usagers de la partie balisée de la cédraie du petit Luberon sur les communes de Lacoste et Bonnieux
  • aux usagers du vallon de l’Aiguebrun à Buoux
  • aux activités et sites touristiques et sportifs encadrés par un professionnel

Plus d’informations, cliquez ici.


Feu du Graveyron : un comité technique voit le jour

Suite aux incendies ayant ravagé plus de 250 hectares sur le secteur Beaumes-de-Venise, un bel élan de solidarité a pris vie en plein cœur de la tourmente. La présidente de la Banque Alimentaire de Vaucluse, Stéphanie Sergeant s’est rendue à la salle polyvalente de Caromb. A ses côtés, le responsable des transports, Jean Luc Voitelier, un responsable des associations, Jean Philipe Leroy, et le chauffeur poids lourds Moustafa. Objectif ? Apporter des produits de première nécessité aux sinistrés des incendies et aux pompiers. Un camion de la Banque alimentaire avait été affrété à cet effet.

A la demande de l’association ‘La table de Malte’ et grâce à l’intervention du curé de Carpentras, le Père Gabriel Picard d’Estelan, de l’eau, du lait, des céréales, du café mais aussi des plats cuisinés ont été distribués aux familles de sinistrés hébergées dans la salle des fêtes de Caromb. Les denrées ont également été distribuées aux quelques 120 pompiers restés sur place. Les produits alimentaires restants seront redistribués plus largement à la population sinistrée.

Crédit photo: Banque alimentaire de Vaucluse

« Ce bel élan de solidarité s’est organisé autour de Mme le maire de Caromb, Valérie Michelier, très réactive depuis le début des incendies, le CCAS de Caromb et le Lions Club. Bravo à la Table de Malte qui a su réagir rapidement aux conséquences des incendies en faisant appel à la Banque Alimentaire, lui permettant de remplir pleinement son objectif d’aide aux personnes en difficultés », déclare la Banque alimentaire de Vaucluse.

Crédit photo: Banque alimentaire de Vaucluse

L.M.


Feu du Graveyron : un comité technique voit le jour

Suez tient à rassurer les habitants des communes concernées par l’incendie secteur Beaumes-de-Venise, sur la qualité de l’eau distribuée.

« L’Agence régionale de santé Paca et Suez France informent qu’à la suite des incendies sur les communes de Beaumes-de-Venise, Lafare, La Roque Alric, Saint-Hippolyte-le-Graveyron et Le Barroux, les forts besoins en eau et les sollicitations sur le réseau d’eau potable, avec de forts différentiels de pression, peuvent parfois provoquer des colorations de l’eau. C’est pour prévenir une éventuelle apparition de coloration temporaire qu’a été diffusé hier un message de prévention invitant à ne pas consommer l’eau, mais uniquement si celle-ci apparaissait colorée au robinet. »

Suez France qui avait par ailleurs renforcé ses contrôles, a enregistré moins d’une dizaine d’appels d’usagers, dont la plupart ne concernait qu’une simple demande d’information. « Suez confirme donc que l’apparition d’eau colorée n’est pas avérée à cette heure et n’a aucune raison de l’être davantage dans le futur. L’eau est tout à fait propre à la consommation. »

Dernier point de situation à retrouver sur le site de Préfet de Vaucluse : www.vaucluse.gouv.fr


Feu du Graveyron : un comité technique voit le jour

Le SDIS du Vaucluse (Service départemental d’incendie et de secours) vient d’informer la population sur l’avancée des feux secteur Beaumes-de-Venise.

« 250 hectares brûlés ce matin, feu fixé, 190 pompiers et 60 engins restent sur place pour traitement des points chauds et 12,2 km de lisières. Aucun dégâts sur les habitations ni victimes, bravo à tous, pompiers professionnels, volontaires, nos anciens de la réserve citoyenne RCSP84 mais aussi à ADCCFF-84 et à l’Office national des forêts ! Merci au maire de Beaumes-de-Venise d’avoir restauré nos 300 pompiers depuis ce début de semaine. »

Après deux nuits très compliquées, le feu n’a pas repris ces dernières heures, grâce à une météo plus favorable. Le vent a diminué et la température est descendue autour des 15 degrés dans le secteur du Ventoux. Même si le dispositif de secours a été allégé, certains hommes resteront mobilisés jusqu’à demain soir au moins. Toutes les routes sont rouvertes.

Mise à jour à 10h30 le 19/08:

Les travaux sur les canalisations d’adduction d’eau en fonte se poursuivent sur la commune de St Hippolyte-le-Graveyron, la remise en eau du réseau devrait intervenir en fin de matinée. Toutefois, compte tenu de l’ancienneté de la canalisation en fonte et compte tenu de la forte chaleur liée au passage de l’incendie, Suez France indique qu’il n’est pas exclu que d’autres coupures d’eau interviennent, après la remise en pression des canalisations, du fait de la fragilisation de la canalisation à d’autres tronçons.

Suez a déjà procédé à la livraison de packs d’eau en faisant du porte à porte pour les habitations concernées par la coupure d’eau. Par ailleurs, la mairie de Caromb dispose d’un stock de packs d’eau pour notamment approvisionner les personnes qui ne rejoindront leur domicile que ce matin et qui n’auraient pas pu bénéficier des livraisons de Suez hier. Le Préfet de Vaucluse indique qu’au regard de la situation, le Centre Opérationnel Départemental est levé.

Retour en images sur cette mobilisation spectaculaire de nos hommes du feu :

Crédit photo: SDIS 84
Crédit photo: SDIS 84
Crédit photo: SDIS 84
Crédit photo: SDIS 84
Crédit photo: SDIS 84

L.M.


Feu du Graveyron : un comité technique voit le jour

Ce sont désormais 240 hectares qui ont brûlé (30 hectares de plus qu’hier). À l’heure actuelle, les interventions sont toujours en cours sur le secteur de Beaumes-de-Venise. Le feu a connu une évolution défavorable en fin de nuit avec un emballement de feux résiduels vers 4h du matin, au bas de Piè Logier, en raison de vents tourbillonnants. Il s’agit d’une situation exceptionnelle.

« Les effectifs qui étaient intervenus dans la journée et mis au repos en fin de journée, ont été rappelés dans la nuit. 2 pélicans ont procédé à 8 largages et depuis 7h30, un hélicoptère super puma a procédé à 14 largages, l’hélicoptère bombardier d’eau est en cours d’intervention pour compléter le dispositif aérien. Actuellement une trentaine de personnes ont été recueillies à la salle polyvalente du Barroux qui a été rouverte dans la nuit », explique la préfecture de Vaucluse.

Circulation autour du lieu

La route départementale 90 a été rouverte entre Beaumes de Venise et Lafare. La RD 90A est toujours coupée. La route départementale 21 entre Beaumes de Venise et St Hippolyte-le-Graveyron est toujours fermée. La RD 938 est coupée au nord du Barroux à l’intersection avec la RD 19 qui dessert le col de la Madeleine, et au sud du Barroux avec l’intersection avec la RD 21. Il convient d’éviter les secteurs de Beaumes de Venise, St Hippolythe-le-Graveyron et Caromb. La circulation est réorientée vers Malaucène et Suzette pour éviter le secteur de l’incendie.

Actuellement 15 gendarmes sont mobilisés pour réguler la circulation et informer les automobilistes et effectuent des rondes pour sécuriser les biens qui ont dû être évacués, notamment sur la commune de Saint Hippolyte-le-Graveyron. La gendarmerie est en train de diligenter une enquête judiciaire afin d’identifier l’origine du feu.

Un arrêté d’interdiction d’accès aux massifs de tout le département a été pris par le Préfet de Vaucluse

Conseils à la population

À ce stade, l’ARS précise qu’aucun problème n’a été rencontré quant à la qualité de l’eau, en revanche, compte tenu de la prise d’eau importante effectuée pour combattre le l’incendie, la population doit rester vigilante si elle constate une eau du robinet trouble, rougeâtre ou turbide. Il convient dans ce cas de se rapprocher de sa mairie. Le SDIS, Suez, l’ARS, la préfecture et les mairies concernées sont mobilisés pour assurer à la population un approvisionnement en eau optimal et fiable.

Les fumées produites par cet incendie ayant pour origine la combustion de végétaux, les conditions de combustion n’induisent aucun risque d’intoxication pour le voisinage. Aucune mesure de confinement n’est donc requise. Elles peuvent toutefois causer des gènes respiratoires.

Le Préfet de Vaucluse recommande donc aux habitants des communes de Beaumes de Venise, St Hippolyte-le-Graveyron et Caromb, notamment les plus fragiles, les comportements suivants :

  • Mettez-vous à l’abri dans le bâtiment le plus proche : fermez les portes et les fenêtres ;
  • Tenez-vous informés (écoutez la radio), restez calme et respectez les consignes des autorités ;
  • Si vous sentez une gêne, placez un linge humide sur votre visage et respirez à travers ;
  • Ouvrez le portail de votre terrain pour faciliter l’accès des pompiers.

Informations : https://bit.ly/3z0LmxG

L.M.


Feu du Graveyron : un comité technique voit le jour

Au regard de la situation de sécheresse intense des massifs forestiers et du fort mistral prévu pour cette semaine, le Préfet de Vaucluse a pris un arrêt d’interdiction d’accès à tous les massifs du Vaucluse à compter de ce jour et jusqu’au mercredi 25 août.

Lire aussi : Incendie Beaumes-de-Venise : l’ARS déconseille de boire l’eau du robinet

Lire aussi : Incendie à Beaumes-de-Venise, les consignes de la préfecture

L.M.

https://www.echodumardi.com/tag/incendie/page/3/   1/1