11 mai 2025 |

Ecrit par le 11 mai 2025

Vers la fin de la mobilisation écologique ?

« La planète brûle et on regarde ailleurs ». Jamais cette phrase prononcée en septembre 2002 par Jacques Chirac n’aura été autant d’actualité. Depuis plusieurs mois, nombre de décisions sur les mesures en faveur de l’écologie s’apparentent à des rétropédalages d’envergure. Soit on a été « trumpé », soit on est totalement suicidaire…

Les considérations économiques l’emportent-elles nécessairement sur celles de l’écologie ?

AcerlorMittal vient d’annoncer des fermetures de plusieurs de ses hauts-fourneaux en France. Les nouvelles règles imposées en matière de pollution obligeraient ce groupe industriel à des investissements qui surenchérissent les coûts de production au-delà des prix du marché. D’autres pays, moins regardant en matière environnementale, s’en trouvent ainsi plus compétitifs et peuvent accueillir ces nouvelles délocalisations. Les considérations économiques l’emportent-elles nécessairement sur celles de l’écologie ?

L’écologie serait-elle inégalitaire ?

Les Zones à Faibles Émissions (ZFE), qui dans de nombreux pays, dont la France, doivent limiter la pollution dans les grandes villes, sont aujourd’hui remises en cause. Affublé du qualificatif de mesures pour « bobos-écolos », ces restrictions de circulation pénaliseraient les plus modestes, les propriétaires de voitures anciennes et plus polluantes. Beaucoup de professionnels (artisans, commerçants) seraient également pénalisés. L’écologie serait-elle inégalitaire ?

La politique politicienne serait-elle plus forte que l’écologie ?

Toujours en France, le débat sur la souveraineté énergétique prévu à l’Assemblée Nationale pour ce printemps est reporté après la fin de l’été. Le RN menace le gouvernement Bayrou d’une motion de censure si la programmation pluriannuelle de l’énergie (plan stratégique sur le pilotage de la transition énergétique) était adoptée par décret. Il est urgent d’attendre, après une nouvelle dissolution peut-être ? La politique politicienne serait-elle plus forte que l’écologie ?

L’écologie aurait-elle atteint ses limites en matière financière ?

Après avoir encouragé les français à s’équiper de panneaux photovoltaïques à coups de subventions et de crédits d’impôts, l’état des finances de notre pays a conduit à revoir nos largesses en la matière. Dans le même temps les prix d’achat du kWh par l’électricien national, qui était garanti faut-il le rappeler, a été sérieusement revu à la baisse. La rentabilité des équipements s’en trouve sérieusement remise en cause. L’écologie aurait-elle atteint ses limites en matière financière ?

On pourrait ainsi continuer longtemps…

On pourrait ainsi continuer longtemps, avec le petit retour en arrière sur la fin de la production des moteurs thermiques dans les automobiles à partir de 2035, sur la très probable révision de la loi ZAN (zéro artificialisation des terres), sur la décision unilatérale de l’administration Trump d’exploiter les fonds marins internationaux, d’annexer le Groenland pour en exploiter des gisements de matières premières… et en cela en totale contradiction avec les accords internationaux ou les avis des scientifiques américains que le Président s’est empressé de virer le 28 avril dernier.

L’écologie et la défense de notre planète et donc à terme de notre survie ne seraient plus une priorité. Au moins sur le Titanic pendant le naufrage l’orchestre continuait de jouer…


Vers la fin de la mobilisation écologique ?

Gaston Mille est une entreprise familiale créée en 1912 à Courthézon. Nicolas Mille, son président actuel, représente la cinquième génération, avec sa sœur Estelle qui s’occupe de la partie administrative et RH. Il vient de faire réaliser un virage stratégique important à l’entreprise avec l’acquisition d’une machine ultramoderne ayant des conséquences très importantes.

Gaston Mille modernise sa production avec la Desma Amir. Il s’agit d’une machine ultramoderne acquise d’occasion à la société Adidas pour un budget de 2M€, la valeur neuve étant de 4M€. « Cette dernière acquise en 2024 va avoir des effets très positifs sur la vie de notre entreprise. Elle va ainsi doubler la capacité de production et permettre également de décaler les horaires des employés. »

Des meilleures conditions de travail
« Il n’y aura plus désormais qu’un seul poste de travail de 8 heures à 16 heures contre deux précédemment dont un commençait à 5 heures du matin. Ceci permettra des horaires plus confortables pour nos salariés » explique Nicolas Mille.
Cette opportunité d’achat à la société Desma situé en Allemagne va positionner l’usine de Courthézon, comme un site unique en France en production de chaussures et parmi les cinq usines les plus modernes en Europe.
L’acquisition de cet outil de technologie qui fonctionne notamment grâce à un robot va aussi  faciliter le travail des salariés pour l’en-formage qui est une opération pénible. Certaines tâches laborieuses seront aussi automatisées. Toute l’ergonomie du poste de travail a été repensée autour de cette nouvelle machine.

La machine en détail
– Étapes de travail plus précises et qualitatives grâce aux zones de cooling
– Machine ultra-technique équipé de convoyeurs et de 6 robots autonomes
– Travail sur chaine avec convoyeur automatique
– Puce RFID sur chaque modèle de chaussure afin d’avoir une meilleure traçabilité et suivie de la production
– Capacité de stockage augmenté grâce au système Amir (travail sur chaîne)
– Robots autonomes qui interviennent désormais dans les étapes les plus exigeantes, telles que le pré-ébavurage des chaussures et l’en-formage sur ligne.
– Efficacité de production : 800 paires/poste de 7h (contre 400 sur l’ancienne machine)

« L’automatisation avancée, combinée à l’utilisation de robots, garantit une précision optimale et une meilleure qualité des produits. »

Nicolas Mille, président de Gaston Mille

Une meilleure qualité
Avec une capacité accrue de 1 600 paires par jour, cette ligne de production permet une meilleure réactivité, une réduction significative des stocks et une optimisation des coûts de production. « L’automatisation avancée, combinée à l’utilisation de robots, garantit une précision optimale et une meilleure qualité des produits. Cette modernisation s’inscrit dans une stratégie de développement durable de la société avec une réduction des rebuts, des économies d’énergie et une limitation des transports. La machine nouvellement acquise permet ainsi de recycler les déchets de 15% qui sont réinjectés pour la production des semelles. »

Gaston Mille en chiffres :
Chiffre d’affaires 2024 : 10,4M€ avec une forte croissance depuis 2021 qui avaient vu les ventes chuter fortement en raison du Covid
– Salariés : 50

Des perspectives de développement
« Gaston Mille prévoit également d’ouvrir de nouveaux marchés grâce à cette flexibilité accrue, notamment auprès de l’armée et des services de secours. Depuis sa création en 1912, Gaston Mille conçoit et fabrique des chaussures de sécurité en France. Acteur historique du secteur, l’entreprise se distingue par son engagement envers la qualité et la sécurité, en répondant aux besoins des professionnels de l’industrie, du BTP et de la logistique » explique Nicolas Mille. Les nouveaux prototypes sortis de la machine au nom de Frenchgrip s’inspirent de la basket urbaine, avec un look attractif. Ceci devrait donner un élan de développement à l’entreprise et lui assurer ainsi des bons relais de croissance.

Olivier Muselet

Une démarche RSE
La société Gaston Mille pratique une démarche RSE depuis de nombreuses années. L’acquisition de cette machine qui permet du recyclage va dans ce sens. Quelques items travaillés :
– Achats responsables avec l’utilisation de plus de matières premières françaises et européennes avec un objectif 2028 de réduction de 20% des achats de matières premières hors Europe
– Économies d’énergie : équipement d’ampoules LED – Consommation réduite de 7% en 2023 avec un objectif 2028 de réduction de la consommation électrique de 15%
– Limitation et optimisation des transports avec la diminution de moitié des allers-retours vers les usines de sous-traitance en Tunisie et en Inde avec un objectif 2028 de diminution de 30% supplémentaire
– Éco-conception produit, durabilité des modèles et recherche de matières recyclables avec un objectif 2028 de mise à disposition d’un forfait de réparation des chaussures de sécurité de la gamme
– Bien-être humain avec 100 % des contrats en CDI, la recherche d’une parité (en 2024 la répartition est de 51 % d’hommes et 49 % de femmes) et des conditions de travail agréables
– Gestion des déchets avec la diminution des rebuts et le recyclage de 100% de la ferraille et des cartons  et 41% des bidons.


Vers la fin de la mobilisation écologique ?

Dans le cadre de la 10e édition d’Indus’3Days, organisée depuis 2016 par l’Office de Tourisme de Gardanne en Métropole Aix-Marseille-Provence, Pellenc ouvre les portes de son usine de Pertuis au public le mercredi 2 avril.

Chaque année depuis 2016, l’office de tourisme de Gardanne organise des visites guidées dans différentes entreprises. de découvrir une grande variété de secteurs, de l’aéronautique aux métiers d’art en passant par la gastronomie et l’environnement. Pour cette 10e édition d’Indus’3Days, qui a lieu du lundi 24 mars au dimanche 13 avril, Pellenc est de la partie.

Le groupe pertuisien, concepteur, constructeur et distributeur de machines, d’équipements et d’outils pour la viticulture, la viniculture, l’arboriculture fruitière et l’entretien des espaces verts et urbains, accueillera le public le mercredi 2 avril. Pendant 2h30, les participants découvriront les coulisses de l’entreprise. Ils pourront visiter les ateliers de production des machines et outils à batterie et auront également l’opportunité d’assister à des démonstrations de produits.

« Nous sommes ravis d’ouvrir nos portes pour une visite inédite au cœur de nos activités à l’occasion d’Indus’3Days, affirme Simon Barbeau, président du groupe Pellenc. Notre site de Pertuis abrite le siège historique de Pllenc, à l’endroit même où l’entreprise a été fondée il y a plus de 50 ans. Aujourd’hui, il regroupe sur le territoire de la Métropole Aix-Marseille près de 600 collaborateurs autour de notre centre d’innovation technologique, de deux ateliers de production et de l’ensemble des métiers support de notre Groupe, composé de 21 filiales à travers le monde. Lors de cette visite, ce sont nos collaborateurs qui présenteront eux-mêmes leurs métiers et leurs expertises pour guider les visiteurs à la découverte de nos méthodes de travail, allant de l’idée jusqu’à la commercialisation de nos produits innovants. »

Mercredi 2 avril. 14h. 7€ (billetterie en ligne). Pellenc. Quartier Notre Dame. Route de Cavaillon. Pertuis.


Vers la fin de la mobilisation écologique ?

L’histoire commence en 1983. L’entreprise CMPR, Construction-mécanique-précision- réparation, est alors installée à Sorgues. Denis Brès y est salarié en tant que fraiseur. En 2004, il reprend l’affaire avec 3 autres associés au dirigeant parti en retraite. En 2016, Denis Brès reste seul à la tête de l’entreprise. Ses 2 fils intègrent la société, Romain en 2008 et David en 2016. Denis Brès est toujours le gérant de la société.

Fabrication de pièces mécaniques
Le métier de l’entreprise CMPR est de la fabrication de pièces mécaniques, le plus souvent unique sur mesure. Elles sont fabriquées en usinage, soit par tournage ou fraisage.
Elles sont destinées à des grandes entreprises, comme la SEPR au Pontet qui est le plus gros client. Elle travaille également avec d’importants groupes de la chimie et pétrochimie comme Arkema. Les PME constituent une autre clientèle pour CMPR, comme la société Louis Martin à Monteux.
« Nous avons un gros courant d’affaires avec Louis Martin. Nous leur assurons la maintenance et la réparation des pièces mécaniques de leur parc de machines. Nous leur apportons un vrai savoir-faire et une réactivité. Nous sommes ainsi capables de changer une pièce en une journée » explique David Brès, un des deux dirigeants de l’entreprise avec son frère Romain. CMPR a comme valeur ajoutée également d’apporter de nombreux conseils techniques à ses clients.

David Brès, à gauche, et Romain, Brès, à droite.

Déménagement sur Bellecour III à Carpentras
L’entreprise est installée depuis mars 2018 sur la nouvelle zone de Bellecour III, juste à côté de la société de produits bio Relais vert. « Nous avons rencontré le service développement économique de la Cove et cela s’est bien passé. Ils nous ont proposés un terrain. Nous sommes tombés d’accord sur un prix et avons commencé les travaux qui ont duré un an » explique Denis Brès, le gérant de l’entreprise.
« Nous étions en location à Sorgues et avions cherché dans un premier temps un terrain à l’achat sur Sorgues et Entraigues mais nous n’avions rien trouvé. Je voulais agrandir notre bâtiment et avoir une entité moderne par rapport à Romain et David qui étaient aussi dans l’affaire. » Sept ans après, le pari est réussi avec un outil travail qui a permis le développement l’entreprise qui est en effet passée d’1,1M€ en 2018 à 1,5M€ en 2024.

CMPR en chiffres
Chiffre d’affaire : 1,5 M€ 2024
Salariés : 11
Investissement du nouveau site : 600 000€
Surface du bâtiment : 950 m² dont 750 d’atelier

Un nouveau parc de machines
Pour assurer son développement, elle a acquis une nouvelle machine numérique 5 axes d’un budget de 150 000€ en 2018. En 2022, l’investissement a été encore plus conséquent avec un budget de 450 000€ pour une autre machine.
« Ce renouvellement de nos machines était nécessaire car nous avions un parc devenu trop vieillissant, datant des années 70-80, avec certaines machines entièrement manuelles. À ce jour, nous avons des machines mixtes entre le manuel et le numérique et même certaines qui sont 100% numériques » explique pour sa part David Brès.

2 postes à pourvoir
« Nous avons aujourd’hui un outil qui nous permet d’assurer une belle croissance pour l’entreprise et un bon portefeuille de clients. En 2024, nous avons eu quatre mois de carnet de commandes à l’avance, ce qui est beaucoup. L’aspect limitant est l’humain. Nous cherchons depuis des années des techniciens d’usinage et cela est très difficile. Deux postes sont à pourvoir en ce moment depuis de nombreuses années. Nous cherchons des profils expérimentés ou même des débutants. Pour cela, nous avons fait appel à un cabinet de recrutement il y a quelques mois pour la première fois dans la vie de la société. »

Olivier Muselet

Le métier de CMPR
– Tournage
– Fraisage
– Ajustage
– Paillage d’engrenage
– Rectification
– Travaux neufs et maintenance


Vers la fin de la mobilisation écologique ?

Sous l’impulsion de la CCI de Vaucluse, à qui la Région Sud a délégué la gestion de l’aéroport d’Avignon, la plateforme aéroportuaire de la cité des papes entend favoriser la création d’une filière locale de démantèlement et de reconversion aéronautique. Une persévérance qui devrait très prochainement porter ces fruits.

Le projet Aero 145 Aegis ayant finalement fait long feu, la Société aéroport Avignon-Provence, qui gère la plateforme aéroportuaire d’Avignon pour le compte de la CCI de Vaucluse, n’en a pas pour autant abandonné son ambition de développer une activité autour de la mise en place d’une « filière de démantèlement, reconversion, stockage et maintenance d’avions ou d’hélicoptères civils ».
Pour cela, l’aéroport d’Avignon a donc lancé, courant 2024, un AMI (Appel à manifestation d’intérêt) afin de solliciter les éventuels candidats au développement de cette filière. Et c’est l’entreprise Eleven, une société d’ingénierie spécialisé dans la maintenance aéronautique basée à Istres, qui a répondu favorablement à cette demande.

Basée à Istres, la société Eleven est spécialisée dans la maintenance aéronautique. Crédit : Eleven/DR

50 à 70 emplois d’ici 2 ans ?
« Chez nous, Eleven va procéder à la maintenance et au ‘retrofit’ (rénovation) de petits, moyens et longs courriers, dévoile Guillaume Desmarets, nouveau directeur de l’aéroport depuis mai dernier. A charge pour les salariés qui seront recrutés, entre 50 à 70 en 2 ans, de transformer un avion commercial en cargo ou de faire passer le nombre de sièges d’un aéronef de 100 à 200. Ici, à Avignon, l’entreprise nous a fait savoir qu’elle avait besoin, dans un premier temps, de 5 000m2 de hangars pour accueillir des Airbus A 310 par exemple. Mais petit à petit, Eleven pourrait s’agrandir et développer ses activités afin de créer des emplois supplémentaires. »
« Cela élargirait notre gamme de compétences et ancrerait encore plus la Société Aéroport Avignon Provence comme pôle d’excellence », se réjouit Guillaume Desmarets qui a auparavant été pilote de chasse au sein de l’Armée de l’Air et de l’Espace où il a notamment piloté des Jaguar lors de missions en Irak et au Kosovo.

Guillaume Desmarets, directeur de l’aéroport d’Avignon Provence depuis mai dernier. Crédit : aéroport d’Avignon/DR

Le point sur l’activité du site
L’occasion pour celui qui a aussi travaillé au centre d’essais en vol d’Istres de rappeler les enjeux de la plateforme aéroportuaire vauclusienne appartenant à la Région Sud qui en a délégué la gestion à la CCI 84 depuis 2007.
« Ici, nous pouvons accueillir des aéronefs d’une capacité de 20 à 120 places, des Gulfstream américains comme des Embraer brésiliens, poursuit Guillaume Desmarets.
Selon l’Union des aéroports français, celui d’Avignon aurait accueilli 3 758 passagers en 2023 (-62,1% par rapport à 2022) « mais 16 000 en tout par an en incluant les jets privés. Il y a aussi l’aviation civile, d’affaires, les charters, les touristes et si on compte les pilotes, stewarts et hôtesses, ce sont 80 000 personnes transportées. »
« Après le Covid et la crise sanitaire de 2019, l’aéroport d’Avignon a retrouvé son rythme de croisière car les pilotes, cloués au sol pendant des semaines, ont dû repasser leur licence ou leur habilitation, ce qui a boosté l’activité aéronautique » précise aussi le directeur.

Le pôle économique de l’aéroport s’étend sur 16 hectares autour du tarmac de la piste avignonnaise. Il regroupe près de 60 d’entreprises comptant plus de 500 emplois qualifiés. Crédit : aéroport d’Avignon/DR

Un pôle d’emplois qualifiés
L’aéroport c’est aussi le pôle de compétitivité aéronautique Pegase (baptisé pôle Safe au niveau régional) ainsi que les 16 hectares de foncier économique de la zone abritant près d’une soixantaine d’entreprises regroupant plus de 500 emplois qualifiés autour des 1 880 mètres du tarmac de la piste papale.
Parmi eux notamment, la base de maintenance des hélicoptères de RTE (Réseau de transport d’électricité), qui assure l’entretien et la surveillance des plus de 100 000 kilomètres de lignes à haute et très haute tension françaises, le sellier haut de gamme de la Maison Borghino, tout particulièrement spécialisée dans les sièges en cuir pour l’aviation d’affaires, ou bien encore, plus récemment, AES, le pionnier des drones marocains.

Il y a quelques semaines, l’aéroport d’Avignon a été le théâtre d’une première mondiale : le chargement d’un hélicoptère civil Super Puma dans un A400M militaire destiné aux missions de secours à Mayotte. Crédit : aéroport d’Avignon/SAF Hélicoptères/DR

Un ‘hub’ sanitaire et de protection civile
Enfin, activité méconnue de cet aéroport ayant vu le jour en 1937 : la plateforme est aussi un ‘hub’ important en matière de sécurité civile et de santé. Ainsi, elle collabore avec le centre hospitalier Henri-Duffaut, seul établissement de santé du département à être habilité aux prélèvements d’organes en Vaucluse, dans le cadre de transfert d’organe. Dans des circonstances ou chaque seconde compte, il est en effet vital de disposer d’un accès spécifique pour les ambulances afin qu’elles puissent stationner directement aux portes des avions médicalisés.
Par ailleurs, il y a quelques semaines pour la première fois un Super Puma civil a été chargé à l’intérieur d’un avion de transport militaire A400M de l’Armée de l’air. L’hélicoptère était destiné aux missions humanitaires suite au passage du cyclone Chido à Mayotte. Durant le Covid, en 2020, c’est également un A400M qui avait transféré des patients de l’hôpital d’Avignon, alors saturé, vers des établissements de santé en Bretagne.

Andrée Brunetti & Laurent Garcia


Vers la fin de la mobilisation écologique ?

Le groupe Egide vient de signer un nouveau contrat pluriannuel avec Lynred. Le premier, dont le siège est implanté à Bollène, est spécialiste mondial des boîtiers hermétiques et des solutions de dissipation thermique pour composants électroniques sensibles, le second, installé à Veurey-Voroize en Isère, est leader en développement et production de détecteurs infrarouges de haute qualité pour les marchés de l’aérospatial, de la défense, et de multiples applications industrielles.

Avec ce nouveau contrat cadre pluriannuel les deux acteurs renforcent leur partenariat stratégique dans le domaine de la Base industrielle et technologique de défense (BITD) française. Il s’inscrit dans la continuité d’une collaboration de plusieurs décennies entre les deux entreprises. Il réaffirme aussi leur volonté commune de développer des solutions technologiques toujours plus innovantes et adaptées aux besoins de leurs clients en conjuguant leurs expertises respectives dans un esprit de partenariat industriel.

« Ce nouvel accord avec Lynred est une étape importante dans notre histoire commune, précise David Hien, directeur général d’Egide. Il nous permet de poursuivre et d’intensifier notre travail collaboratif pour concevoir des solutions de pointe répondant aux exigences croissantes de nos clients dans le secteur de la défense. »

« Nous sommes ravis de renouveler notre partenariat avec Egide, complète pour sa part Xavier Caillouet, directeur général de Lynred. Ce contrat cadre pluriannuel témoigne de notre confiance mutuelle et de notre volonté commune d’innover pour rester à la pointe de la technologie. »

Xavier Caillouet, directeur général de Lynred (à gauche) et David Hien, directeur général d’Egide. Crédit : Linkedin/Egide/Lynred

Vers la fin de la mobilisation écologique ?

Le groupe Pellenc, concepteur, constructeur et distributeur de machines, d’équipements et d’outils pour la viticulture, la viniculture, l’arboriculture fruitière et l’entretien des espaces verts et urbains, basé à Pertuis, vient de nommer Thierry Carbonnel au poste de directeur Produits et de Pascal Moulinier au poste de directeur Recherche & Développement.

Le groupe pertuisien Pellenc commence l’année sur les chapeaux de roues et consolide son comité exécutif. Le jeudi 2 janvier, Thierry Carbonnel et Pascal Moulinier ont rejoint l’équipe et pris leurs fonctions en tant que directeur Produits et directeur Recherche & Développement.

Thierry Carbonnel est ingénieur INSA Lyon en énergie et environnement et diplômé d’HEC Paris d’un Master Innovation et Entrepreneuriat. Il a effectué une grande partie de sa carrière chez Renault Trucks où il a dirigé le développement de la gamme poids-lourds en Europe, Moyen-Orient et Afrique, et où il a lancé la première gamme commerciale de poids lourds électriques pour le marché européen. Il a aussi évolué au sein d’Air Liquide en tant que directeur Marketing et Business Support.

Pascal Moulinier, quant à lui, a exercé près de 35 ans dans le groupe Renault à différents postes sur les périmètres Ingénierie et Opérations, en France et à l’international. Il y a occupé des postes de Chef de Services, de Départements et de Direction qui l’ont amené à développer toutes les compétences autour des composantes de la Recherche & Développement.

« Les équipes sont ravies de pouvoir s’enrichir de leurs expériences respectives et de leurs expertises métiers complémentaires afin de renforcer la proximité client et la dynamique d’innovation, valeurs inscrites depuis toujours dans l’ADN de Pellenc », a déclaré le groupe vauclusien.


Vers la fin de la mobilisation écologique ?

La société sorguaise Eurenco vient d’annoncer l’acquisition de Thiot Ingenierie. Un rachat qui permet au groupe vauclusien de renforcer son expertise dans le domaine de la dynamique rapide et de la physique des chocs.

Le groupe Eurenco, leader européen des matériaux énergétiques pour la défense et la sécurité, vient d’acquérir l’acquisition de Thiot Ingénierie. Cette entreprise basée à Puybrun dans le Lot est spécialisée dans les technologies d’impact, les essais balistiques et l’ingénierie des matériaux.
Cette acquisition s’inscrit dans la stratégie d’Eurenco, dont le siège social se trouve à Sorgues, visant à élargir son portefeuille d’activités en matière d’ingénierie balistique et à diversifier ses capacités d’innovation dans les technologies de pointe pour la défense, l’aérospatiale et la sécurité. Cette acquisition permet à Eurenco de renforcer son expertise dans le domaine des chocs avec des capacités uniques en essais d’impact hypervéloces et simulation de comportement des matériaux sous contraintes extrêmes.

« Nous sommes ravis d’accueillir Thiot Ingénierie au sein de notre groupe, explique Thierry Francou, président-directeur général d’Eurenco qui figurent notamment dans le top 10 régional des leaders de l’innovation 2024.  Cette acquisition stratégique reflète notre engagement à innover et à renforcer nos compétences dans les technologies critiques pour nos clients, tout en consolidant notre position de leader des matériaux énergétiques pour la défense. »

Les activités de Thiot Ingénierie se répartissent dans trois domaines :

• Fourniture de machines spéciales ‘d’autofrettage’ de tubes d’artillerie et de char, avec une réputation de spécialiste sur un marché de niche technologique.

• Fourniture de bancs d’essais pour tests d’impact à haute vitesse et caractérisation dynamique des matériaux, incluant chambres de détonation et canons à gaz de laboratoire.

• Fourniture d’expertise en comportement sous choc de matériaux et de structures, inertes ou réactifs, comportant des essais d’impact, des essais de caractérisation, et la simulation numérique associée.

Elle réalise aujourd’hui 70% de son chiffre d’affaires à l’export et trois quarts de son activité est tournée vers le domaine de la Défense. Elle compte parmi ses clients de grands noms de l’industrie comme Airbus, Hyundai, Leonardo, le Commissariat à l’Energie Atomique (CEA), ou encore MBDA, Junghans, et Safran.
« La transmission de notre entreprise au groupe Eurenco est justifiée par les synergies technologiques et organisationnelles qui ont d’ores et déjà été envisagées entre les deux entreprises, complète Patrick Thiot, fondateur et PDG Thiot Ingénierie. Nous sommes fiers d’intégrer Eurenco qui consolidera la pérennité de notre entreprise par une activité soutenue de recherche en pyrotechnie, et plus généralement sur l’ensemble de ses métiers en lien avec la physique des chocs. »


Vers la fin de la mobilisation écologique ?

A l’occasion de la Semaine de l’Industrie qui vient de se tenir du 21 au 28 novembre derniers, le groupe Pellenc a accueilli plus de 150 élèves et leurs professeurs.

« C’est important de faire connaitre l’entreprise et la diversité de nos métiers auprès des jeunes qui, d’ici quelques mois ou années, chercheront des stages et des emplois, explique Nicolas Brun, directeur des projets robotiques chez Pellenc. Ces rencontres permettent de partager nos parcours et expériences de vie professionnelle. C’est aussi l’occasion d’échanger avec eux, d’être à l’écoute de leurs attentes pour leur futur professionnel. »

En tout, 4 visites du siège pertuisien de ce concepteur, constructeur et distributeur de machines, d’équipements et d’outils agricoles ou d’entretien des espaces verts et urbains ont été proposées à ces élèves allant du niveau collège au Bac+5. Elles ont été animées par les collaborateurs du groupe qui ont ainsi fait découvrir les coulisses de l’entreprise et les différents métiers de la Recherche & Développement, les ateliers de production d’outils à batterie et des machines ainsi que le domaine de la logistique.

Lors des visites du siège de Pellenc à Pertuis. Crédit : groupe Pellenc/DR

« Ces visites sont l’occasion de faire découvrir notre industrie, complète Christophe Olivero, responsable direction standards méthodes process au sein du groupe vauclusien fondé en 1973 qui regroupe aujourd’hui plus de 2 000 collaborateurs et compte 9 sites industriels en France et à l’étranger. Souvent, on ne s’imagine pas l’innovation et la technologie qui se cachent derrière, ni la multitude de métiers que cela concerne. J’apprécie échanger avec les jeunes, répondre à leurs questions et parfois même susciter des vocations, notamment quand ils découvrent que, par la voie de l’alternance de nombreuses opportunités sont à portée de main. »

« Lors de cette visite, les équipes Pellenc ont su éveiller la curiosité. »

« Lors de cette visite, les équipes Pellenc ont su éveiller la curiosité, la surprise, et présenter leurs métiers tous plus intéressants les uns que les autres, insiste pour sa part Sophie Galliano, responsable du bureau des entreprises du lycée Vauvenargues d’Aix-en- Provence. Les collaborateurs ont su partager leur amour du métier et des produits. »
Conscient de sa responsabilité en matière d’éveil des vocations auprès des jeunes, le groupe Pellenc ne limite pas ses actions de sensibilisation à ses métiers à la semaine de l’industrie.
Le groupe poursuit ainsi toute l’année ses actions en direction des étudiants, notamment à travers des interventions d’ambassadeurs Pellenc dans les écoles. Il participe aussi à de nombreux événements (forums de recrutement, journées portes ouvertes dans les établissements scolaires…) et se consacre également à la co-création de projets pédagogiques en lien direct avec ses écoles partenaires.

https://www.echodumardi.com/tag/industrie/   1/1