18 mai 2024 |

Ecrit par le 18 mai 2024

Sorgues : Eurenco inaugure son siège social et confirme son enracinement en Vaucluse

Le groupe Eurenco, fabricant d’explosifs et d’additifs pour carburants destinés aux marchés civils et de la défense, vient d’inaugurer son nouveau siège social situé à Sorgues. Pour la société, qui dispose déjà d’une unité de production historique implantée à quelques centaines de mètres, cette arrivée marque un ancrage encore plus important dans le Vaucluse. Preuve en est, le leader européen des poudres et explosifs s’associe à la CCI de Vaucluse pour ouvrir prochainement une formation pyrotechnie sur le campus consulaire d’Avignon.

Si le transfert du siège social d’Eurenco depuis Massy en région parisienne avait été décidé en 2020, c’est fin mai que le groupe a officialisé cette arrivée. Pour l’occasion, Emmanuel Chiva, Délégué général de l’armement, était aux côtés de Thierry Francou, PDG d’Eurenco pour inaugurer le nouveau siège sorguais s’étendant sur 2 000m2 avec un potentiel d’extension de 1 000m2 supplémentaires.
« Si la décision de s’installer ici a été prise avant le Covid, avec la crise sanitaire il nous a fallu un peu de temps pour nous installer même si nous avons commencé à occuper les locaux depuis 1 an déjà », explique le PDG d’Eurenco.

Le site de production de Sorgues du leader européen des poudres et explosifs. ©Eurenco

Priorités aux entreprises locales pour ces travaux de plus de 1M€
Pour cela, l’entreprise a consacré un peu plus de 1M€ afin de réaménager et moderniser pendant 6 mois ces anciens locaux appartenant jusqu’alors à la société Saint-Gobain.
« Toutes les entreprises sélectionnées pour les travaux se situent toutes à moins de 30 kilomètres d’ici », insiste Thierry Francou qui a tenu également à saluer l’accompagnement dont a bénéficier ce projet d’installation de la part de la préfecture de Vaucluse, de la commune de Sorgues et de l’intercommunalité, du Département, de la Région ainsi que de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Vaucluse « alors que le foncier économique manque ».

« Nous sommes dans le territoire depuis un siècle et nous y serons encore dans un siècle. »

Thierry Francou, PDG d’Eurenco et président de la SNPE

Pour Eurenco, ce déménagement permet également de se rapprocher d’un de ses sites de production historique que les Vauclusiens connaissent plutôt sous le nom de ‘poudrerie’ ou de SNPE (Société nationale des poudres et des explosifs) dont Thierry Francou a été nommé président depuis quelques mois sur proposition du ministre de l’économie*.
En effet, descendante directe de la ferme des Poudres et Salpêtres créée sous le règne de Louis XIV, la SNPE, dont cette dénomination remonte à 1971, dispose d’une ‘Poudrerie nationale’ implantée à Sorgues depuis 1915 au lieu-dit ‘la Traille’, entre l’ancienne route nationale 7 et le Rhône.
« Ce nouvel environnement de travail au cœur de la Région Sud est également une preuve supplémentaire de notre engagement à renforcer notre ancrage territorial, et vient conclure une nouvelle phase de notre transformation pour faire face aux défis d’aujourd’hui et de demain, se félicite le PDG d’Eurenco. Pour nous, notre ancrage local est déterminant. Nous sommes dans le territoire depuis un siècle et nous y serons encore dans un siècle. »

Un pôle de recherche stratégique
Actuellement, le nouveau siège accueille déjà près de 120 salariés de la direction générale ainsi que l’ensemble des fonctions ‘support’ du groupe (achat, Ressources humaines, finances…). Le site abrite également un centre recherche et de développement regroupant près d’une trentaine de personnes travaillant en étroite collaboration avec les 4 autres sites du groupe implanté à Bergerac ainsi qu’en Belgique et en Suède.
Cette unité de R&D travaille notamment sur des modélisations de simulations ainsi que sur du développement 3D. Ces équipes de recherche (une cinquantaine de personnes pour les 4 sites) élaborent ainsi les meilleures façons d’optimiser la combustion de la poudre.
« Ce qui est important c’est la capacité d’allumage de l’ensemble des grains de poudre situés dans les différentes chambres car c’est ce qui permet de maîtriser la montée en pression et propulser un obus à une quarantaine de kilomètres », explique Alain Tronche, directeur technique d’Eurenco.

La connaissance de la capacité d’allumage de l’ensemble des grains de poudre permet de maîtriser la montée en pression et propulser un obus à une quarantaine de kilomètres comme c’est le cas avec les canons Casear de Nexter. ©Eurenco
Des unités d’artillerie longue portée qui donnent pleinement satisfaction à l’armée ukrainienne, qui dispose actuellement d’une trentaine d’engins de se type donnés par le France (voir ci-dessous).
© C Dans l’air-France 5

Ces modélisations permettent ainsi de comprendre ce qui se passe dans une culasse d’un canon de type Caesar, qui s’illustre actuellement en Ukraine, dont une partie des munitions à charges modulaires sont conditionnées dans l’usine de Sorgues.
« Si on fait trop de ‘grains’, le canon explose car la pression est trop haute, complète Thierry Francou. Si on ne brûle pas assez vite, le projectile ne sort pas suffisamment vite et il va moins loin. C’est très fin et la forme du grain est importante. »
Le laboratoire travaille aussi sur les allumeurs de charge du missile pour Mica anti-aérien. Les ingénieurs d’Eurenco devant notamment maîtriser des vitesses de propagation de l’ordre de 8 000 mètres/seconde. Les poudres d’Eurenco servent aussi à la confection d’obus de mortier, de munitions de gros calibre, de cartouche de chasse…

Vers une économie de guerre ?
« Nous avons la capacité de fabriquer ces matières premières de base, de mettre en forme ces grains et ensuite de les mettre dans des systèmes qui vont aller chez les munitionnaires, complète le PDG d’Eurenco. Nous servons ainsi l’ensemble des munitionnaires européen depuis nos sites. La maitrise d’un produit pyrotechnique en toute sécurité avec une performance donnée c’est une reconnaissance des compétences des équipes d’Eurenco actuellement. »
Cette réorganisation des activités intervient alors qu’avec la guerre en Ukraine, la situation internationale a rappelé durement les réalités des enjeux de souveraineté industrielle en matière de défense.
Ainsi, l’usine de Sorgues, premier employeur industriel de la commune avec 365 salariés, devrait voir sa production d’explosifs à haute performance largement augmenter dans les années à venir. Une ‘remontée en charge’ déjà entamée depuis plusieurs années avec de nombreux investissements, comme notamment en 2021 avec la réalisation d’une station de traitement actif des rejets du site sorguais, qui vise à doubler les capacités de production de ce groupe employant au total près de 1 200 collaborateurs.

Le groupe Eurenco, qui regroupe près de 1 200 collaborateurs, dispose de 2 sites en France (à Sorgues et Bergerac) ainsi qu’en Belgique et en Suède.

Une ré-industrialisation illustrée également par la récente décision d’augmenter la capacité de production de poudres de gros calibre principalement destinées à l’artillerie de 155mm sur le site de Bergerac.
« Aujourd’hui, ces investissements sur l’ensemble des sites nous permettent de monter en capacité, assure Thierry Francou. Mais la problématique ce n’est pas la demande, c’est qu’elle est le bon niveau de réponse et quelles sont les moyens, les compétences et les personnes qu’il faut mettre en place pour atteindre ces objectifs ? » En attendant, le groupe a réalisé une chiffre d’affaires en hausse de +30% en 2022 pour atteindre 300M€.
« Nous devrions aussi enregistrer une augmentation de +30% pour l’année 2023 et atteindre le doublement de notre CA en 2025 comme cela avait été prévu par le groupe, poursuit le PDG d’Eurenco. Nous devrions continuer à croître ensuite. Nous avons des produits phares, très demandés avec une visibilité sur nos marchés jusqu’à quasiment 2030. » De quoi envisager la perspective de réaliser 800M€ de chiffre d’affaires à cette horizon.

Eurenco recrute et lance une formation avec la CCI de Vaucluse
Afin de faire face à ce développement, le groupe entend aussi se donner les moyens humains pour relever ces défis. Ainsi, après avoir lancé en début d’année sa campagne de recrutement des alternants, le leader européen des poudres et explosifs veut encore embaucher. Actuellement, une trentaine de postes sont à pourvoir au sein du groupe dont 18 à Sorgues (11 CDI et 7 alternants).
« Nous avons recruté 300 personnes sur l’ensemble du groupe depuis 2019 et nous allons encore continuer à embaucher, précise Thierry Francou. Nous cherchons des personnes de tous niveaux : opérateurs, techniciens, ingénieurs… »

Gérard Frut (à gauche), président du Campus pyrotechnie du futur, et Thierry Francou, PDG d’Eurenco officialisent la création d’une antenne du Campus pyrotechnie du futur au sein du Campus de la CCI de Vaucluse qui va devenir ‘L’Académie Vaucluse Provence’. ©Eurenco

Afin d’anticiper une partie de ses besoins en personnel, Eurenco, la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Vaucluse et l’association Campus pyrotechnie du futur viennent d’ailleurs de s’associer afin de créer une antenne de cette formation peu répandue au sein du campus de la CCI à Avignon.
Avec cette annonce officielle, qui vient d’être faite au salon du Bourget, l’objectif pour la CCI 84 est de développer son campus qu’elle souhaite renommer ‘Académie Vaucluse Provence’. En effet, si la chambre consulaire vauclusienne offre déjà un répertoire important de formations, elle ambitionne de développer son offre dans le secteur industriel dont ont besoin les entreprises locales.

« C’est un des grands projets de notre mandature : la formation ! »

Gilbert Marcelli, président de la CCI de Vaucluse

« C’est un des grands projets de notre mandature : la formation !, insiste Gilbert Marcelli, président de la CCI de Vaucluse. L’Académie Vaucluse Provence accueillera l’ensemble des formations inter-métiers que nous allons construire avec les fédérations professionnelles et les entreprises des territoires de notre Région Sud. C’est un immense honneur de recevoir, en Avignon, au sein de notre campus, les formations dispensées par le Campus pyrotechnie de Bourges. Nous allons travailler main dans la main pour une plus grande réussite de nos entreprises ».
« Cette antenne va nous permettre de renforcer et accélérer la formation des nouveaux arrivants au sein du groupe, confirme Thierry Francou. Dans un marché en forte tension, les formations délivrées pour toutes les catégories de personnels permettront de renforcer notre ADN de pyrotechnicien. »

La formation débutera en novembre prochain
Créé à Bourges en février 2022, le Campus pyrotechnie du futur est spécialisé dans les formations liées aux métiers de la pyrotechnie en s’appuyant sur les entreprises nationales du domaine. Dans ce cadre, l’association entend déployer certaines de ces formations à proximité de sites industriels pyrotechniques afin de répondre au mieux à leurs besoins.
Pour le Campus « la situation géographique d’Avignon répond à cet enjeu compte tenu de la présence d’acteurs majeurs dans la région. »
Par ailleurs, « cet accord de partenariat avec un acteur majeur de la pyrotechnie militaire est la traduction du bien fondé de notre démarche, à vocation nationale, pour diffuser la culture pyrotechnique, ses innovations, en assurer son attractivité et développer ses compétences », complète Gérard Frut, président du Campus pyrotechnie du futur.
La première formation dispensée par l’association sur le campus de la CCI de Vaucluse, au profit des industriels de la région, dont principalement d’Eurenco, aura lieu à partir de novembre 2023. Elle devrait réunir plus d’une vingtaine de personnes pour débuter.

Laurent Garcia

*Depuis le 1er janvier 2023, l’État a pris la totalité du capital de la holding SNPE, qui détient 100% d’Eurenco, sa filiale opérationnelle. Eurenco est ainsi l’entité ‘active’ de la SNPE qui n’a pas de personnel et appartenait auparavant au groupe public Giat Industries, propriétaire du fabricant de blindés et de munitions Nexter qui vient d’ailleurs de fusionner ses marques avec l’Allemand KMW sous la nouvelle bannière KNDS.

Production d’additifs : le site de Sorgues renforcé
Veryone, société du groupe Eurenco, est le leader mondial de la production et de la vente du Nitrate d’éthyle hexyl (NEH). Cet additif chimique améliorant la combustion et réduisant les émissions du carburant diesel, est produit sur deux lignes de production de Sorgues. Tout récemment, Veryone vient d’acquérir les équipements de l’usine d’EPC groupe, un de ses concurrents basé au Royaume-Uni, après que ce dernier a décidé de se désengager de cette activité.
En rapatriant dans le Vaucluse cette partie ‘additifs’, qui représente tout de même un tiers du CA total du groupe, Eurenco va créer 18 emplois (11 CDI et 7 alternants) sur son site de Sorgues qui disposera d’une capacité de production de l’ordre de 80 000 tonnes par an. L’objectif étant, grâce à ses 7 sites de stockage dans le monde (16 000 tonnes de stock au total), de fournir du NEH n’importe où et n’importe quand sur le marché mondial destinés aux grandes compagnies pétrolières et les fabricants de ‘packages’ de performance pour carburants.


Sorgues : Eurenco inaugure son siège social et confirme son enracinement en Vaucluse

Ce n’est pas tous les jours que l’on peut voir une tour de 250 mètres de haut être démolie. C’est ce qui va arriver ce mercredi 7 juin à Aramon avec l’affalement de la cheminée de l’ancienne centrale thermique de production d’électricité d’EDF. L’opération sera réalisée par la société Cardem. Si cette filiale de Vinci construction est spécialisée dans ce type d’intervention de déconstruction, elle aura tout de même fort à faire avec ce ‘gros morceau’ estimé à 50 000 tonnes de béton et d’acier.

Pour cela, une équipe d’une quarantaine d’intervenants oeuvre depuis plusieurs semaines pour enlever le maximum de matériaux ainsi que placer les charges permettant l’utilisation contrôlée d’explosifs.

Cardem n’évolue toutefois pas dans l’inconnu puisque l’entreprise de démolition a déjà réalisé une opération similaire en octobre 2012 sur le site de l’usine EDF de Richemont en Moselle.
A l’époque, il n’avait fallu que 26 secondes pour venir à bout de trois tours respectivement hautes de 75, 111 et 115 mètres (voir vidéo ci-dessous). C’est le même type de procédé d’affalement qui va être utilisé à Aramon.
Si tout se passe bien, la cheminée gardoise devrait tomber en direction du parc (dans un sens plutôt Ouest-Est) avec une précision de l’ordre de 2%. Un système de charnière réutilisable mis en place par Cardem doit guider la chute de la tour depuis sa base.

L.G.


Sorgues : Eurenco inaugure son siège social et confirme son enracinement en Vaucluse

DP_ARAMON_abattage

Points d’observation, restrictions de circulation, exposition photo, déroulement de la matinée… La mairie d’Aramon a communiqué tout ce que vous devez savoir pour assister à l’affalement de la cheminée de la centrale EDF prévu le mercredi 7 juin prochain.

Symbole de la commune d’Aramon depuis sa construction il y a plus de 40 ans, la cheminée de l’ancienne centrale thermique d’EDF va disparaître du paysage le mercredi 7 juin prochain. C’est à 10h30 que l’édifice de 250 mètres devrait être ‘affalée’, c’est-à-dire basculée sur le côté en direction du parc de la Lône.
L’occasion pour la municipalité gardoise de mettre en avant le lien qui s’est tissé avec celle qui fût la plus haute tour industrielle d’Europe avant d’être dépassée par celle de Gardanne en 1984 (297 mètres).
« La cheminée a constitué un véritable symbole pour tout un territoire et particulièrement pour notre commune, expliquent les services de la Ville. Visible à plus de 20 km, ayant été la cheminée la plus haute d’Europe, elle a su s’intégrer aux paysages aramonais et s’ancrer durablement. C’est donc, logiquement que la commune organise des moments particuliers au cours de cette matinée. »

L’opération devrait prendre moins d’une minute
Ainsi, plusieurs moments rythmeront la matinée qui se terminera par un moment d’échanges autour d’un apéritif.

  • 9h30 : rendez-vous à la salle Eugène Lacroix pour une prise de parole des élus.
  • 10h : rendez-vous à la Lône où sur le trajet les spectateurs pourront découvrir les 43 clichés retenus suite à un appel à candidature de la commune ainsi que des dessins réalisés par les enfants du centre de loisirs et 3 maquettes de la centrale (cependant, en fonction de la météo, cette exposition pourrait être présentée uniquement salle E. Lacroix).
  • 10h30 : l’abatage de la cheminée devrait débuter après un décompte final. L’opération ne devrait pas prendre plus d’une minute.
  • 11h : la municipalité convie ensuite les spectateurs à un moment convivial à la salle E. Lacroix.
Il faudra moins d’une minute pour venir à bout des 250 mètres de la cheminée de l’ancienne centrale thermique d’Aramon mise à l’arrêt depuis le 1er avril 2016.

Fermeture des routes à partir de 9h30
L’abattage de la cheminée impose des conditions de sécurité strictes. Aucune personne non autorisée ne devra se retrouver à proximité du site. Plusieurs accès majeurs seront donc fermés sur la matinée à partir de 9h30 :

  • La RD2 (Route départemental 2) dans les 2 sens entre Beaucaire et Avignon, depuis le barrage de Vallabrègues et jusqu’au rond-point devant Sanofi (voir plan ci-dessous).
  • Le contre canal depuis Sanofi jusqu’au barrage de Vallabrèques sera fermé.
  • La RD126 (Aramon-Montfrin / Montfrin-Aramon) depuis l’entrée de ville au niveau du lotissement des Charmettes (mas du Lapin) et jusqu’à la jonction de la RD126 et RD500 (intersection Aramon/Montfrin/Théziers) – voir plan plus bas.
  • La RD702 (quartier les agasses – jonction entre laRD126 et la RD2) – voir plan ci-après.

Sauf incident, l’ensemble de ces routes rouvriront à la circulation à partir de de 11h30 à l’exception de la RD702 qui restera fermée toute la journée.
Par ailleurs, l’accès aux massifs forestiers sera interdit sur toute la journée. De même que l’accès aux points hauts seront règlementés (Valorière, Belvédère…).

Les gendarmes d’Aramon, appuyés par les renforts des brigades alentours ainsi que par les effectifs de de la police municipale et de la police intercommunale, veilleront à faire respecter l’ensemble de ces consignes de sécurité. Pour cela, des patrouilles mobiles, stationnaires sur les points d’interdiction d’accès et même fluviale seront déployées.

Les questions pratiques que vous pouvez vous poser

L’abattage va-t-il engendrer de la poussière ?
Le procédé mis en place devrait limiter la dispersion de poussière au-delà du périmètre du site notamment par l’arrosage du site et la mise en place de brumisateurs. L’effet du vent sera également un facteur important.

Une détonation se fera-t-elle entendre ?
Oui, mais de très courte durée puisque l’abattage dans sa totalité ne prendra qu’une minute.

Est-ce que l’abattage peut encore être reporté ?
Seules des conditions cycloniques avec des vents au-delà de 160km/h ou une alerte foudre annulerait l’exécution de l’affalement de la cheminée. A ce jour, il ne semble pas y avoir de risque d’orage ni de pluie selon les prévisions météorologiques à une semaine.

La circulation sur le Rhône sera-t-elle interrompue ?
Oui, elle sera interrompue momentanément pour éviter tout risque de sur accident. En revanche, les trains continuent à circuler.

Livraisons, soins, urgences… : comment ça marche ?
Aucune circulation ne sera autorisée. Il est donc recommandé de reporter les livraisons et d’adapter les heures d’arrivée des équipes de travail, des clients et des patients. Cependant, pour les urgences la RD 235 (Aramon-Domazan) et la RD 19(Aramon-Théziers) seront ouvertes.

Et pour les transports scolaires et les transports publics ?
Les autorités de gestion des transports ont été informées des restrictions à la circulation. Il n’y a pas d’impact sur le collège, l’arrivée et le départ des enfants se faisant en dehors de la période de fermeture des voies.

L.G.


Sorgues : Eurenco inaugure son siège social et confirme son enracinement en Vaucluse

KP1, spécialiste français de la préfabrication et la poutrelle en béton précontraint, vient d’inaugurer son nouveau siège. L’occasion pour les dirigeants du groupe de rappeler leur attachement local au Grand Avignon, territoire où l’entreprise a vu le jour il y a plus de 60 ans à Pujaut.

Situé dans les anciens locaux d’Enedis dans le quartier de Saint-Chamand à Avignon, le nouveau siège social de la société KP1 est en fait opérationnel depuis près d’un an maintenant. Il regroupe ainsi plus de 213 collaborateurs qui étaient auparavant répartis sur deux sites du MIN d’Avignon ainsi que sur le site historique de Pujaut où le groupe a été créé par la famille Biancone en 1959* sous le nom de PPB (Poutres et poutrelles béton).
Ce siège de 3 000m2 de bureaux sur 4 niveaux comprend 10 salles de réunions, 3 ‘cafés-tisaneries’, un patio, un espace restauration de 170 m², 198 places de parking pour voitures et un parking abrité pour les deux roues ainsi que 6 bornes de recharge pour les véhicules électriques.
Le site centralise notamment les fonctions de direction générale, de ressources humaines, d’administration et de finance, la comptabilité, la direction commerciale, les bureaux d’études, la direction industrielle, la ‘supply chain’ (les fonctions logistiques et d’approvisionnement)…
« Ce siège social est conçu pour favoriser la collaboration interservices, améliorer la transversalité, partager les idées et travailler en convivialité », explique Florent Goumarre, directeur marketing et communication du groupe concevant et fabricant des solutions préfabriquées comme des prédalles, des poutres, des poutrelles, des entrevous, des rupteurs de ponts thermiques, des dalles alvéolées ou bien encore des prémurs destinés au secteur de la construction.

Aujourd’hui, 1 plancher sur 3 d’une maison individuelle en France est réalisé avec des éléments précontraints conçus et fabriqués par KP1.

Des aménagements modèles
Au sein de ce nouveau site, les espaces de travail sont largement ouverts, lumineux et avec des cloisons mobiles permettant de jouer sur la disposition des bureaux, de faciliter la communication ou de créer des cocons intimistes selon les besoins.
« Un cloisonnement minimal et évolutif était un critère essentiel pour KP1 afin de faire preuve d’agilité et de pouvoir s’adapter rapidement aux évolutions internes », rappelle Vincent Linchet, directeur général de KP1 depuis 2021.

L’ergonomie des locaux du nouveau siège a été notamment validée par la médecine du travail. ©KP1-Newcom

Plusieurs ‘phonebox’, disposées aux différents niveaux, permettent d’avoir des conversations téléphoniques ou des visioconférences en toute tranquillité. Des bureaux de passage sont également intégrés pour les commerciaux et les collaborateurs itinérants. Par ailleurs, les flux de circulation ont été étudiés afin de créer des espaces conviviaux pour renforcer les liens entre les services. Outre le confort des fauteuils de bureaux validés par la médecine du travail, les canapés, les cafés-tisaneries et les espaces chaleureux, KP1 a souhaité aussi donner un aspect responsable à ce projet, en accord avec sa stratégie RSE. L’ensemble des matériaux est ainsi recyclé et recyclable. Par exemple : les panneaux acoustiques en mousse PET recyclée et le bois issu des filières durables. Le système d’éclairage automatique et le chauffage central permettent également de maîtriser les consommations d’énergie.

« Nous nous sommes posés la question de déplacer le siège dans la région parisienne, mais on ne regrette pas d’être resté ici car il y a des talents dans la région. »

Vincent Linchet, directeur général de KP1 depuis 2021.

Ancrage local affiché et poursuite du recrutement dans le territoire
Les salles de réunion, baptisées par des noms de villages des alentours rappellent l’ancrage territorial de KP1. Symboliquement, chaque étage porte aussi le nom des paysages ou des territoires qui l’entourent (niveau Alpilles, niveau Luberon, niveau Monts de Vaucluse, aile Durance, aile, Rhône, aile Méditerranée…). Dans cet esprit de proximité, les espaces détentes avec des boissons chaudes en libre-service sont issues d’un partenariat local avec la Maison du bon café basé à Châteaurenard.
« Nous nous sommes posés la question de déplacer le siège dans la région parisienne, reconnaît le directeur général, mais on ne regrette pas d’être resté ici car il y a des talents dans la région. On arrive également à faire venir des gens ici et c’est facile d’y accéder. »

Vincent Linchet, directeur général de KP1 depuis 2021.©KP1-Newcom

Tant mieux car KP1 est en acteur majeur de l’emploi sur le bassin du Grand Avignon. Il y emploie 375 personnes, les 213 collaborateurs d’Avignon mais aussi les 162 salariés de Pujaut. Par ailleurs, l’entreprise reprise en 2020 par le fond de pension américain Blackstone poursuit son recrutement local : 20 emplois sont aujourd’hui proposés sur ces 2 sites (responsable technique maintenance, responsable performance environnementale, agent de production, électromécanicien, assistant comptable, dessinateur-projeteur, assistant chef de marché marketing, ingénieur développement CAO, technicien centre d’essai, contrôleur de gestion industriel, responsable études et développement IT, assistant projet logistique, assistant administration des ventes et assistant commercial).

« On a un ancrage local. »

Florent Goumarre, directeur marketing et communication

« On a un ancrage local », confirme Florent Goumarre dont l’entreprise a également précédemment embauché 45 personnes sur 2022 et début 2023 afin de rejoindre le nouveau siège de la cité des papes où 12 postes sont encore à pourvoir. Sur cette même période, 470 CDI et CDD ont été aussi pourvus ou sont à pourvoir dans le groupe à travers toute la France. Depuis 2013, l’ensemble des effectifs de KP1 a augmenté de +26%.

Florent Goumarre, directeur marketing et communication de KP1.©KP1-Newcom

Une vitrine pour le groupe
Ce nouveau siège avignonnais, où l’industriel a implanté ses premiers bureaux il y a près de 20 ans, ambitionne d’être une vitrine pour le groupe qui compte 38 autres sites (voir carte ci-dessous) répartis dans toute la France afin d’y accueillir les 1 700 collaborateurs du groupe (dont 15% de femmes pour l’ensemble de la société et 45% de femmes au sein du siège).
« Ce siège se veut le porte-drapeau de l’image de marque de KP1 dans le Grand Avignon mais également dans l’hexagone », confirme Vincent Linchet. Il faut dire que le spécialiste hexagonal de la préfabrication pour tous les types de bâtiments entend capitaliser sur ses savoir-faire que ce soit dans les domaines d’application de tous les types de bâtiments : maisons individuelles, logements collectifs, bâtiments industriels et tertiaires.

Outre son nouveau siège avignonnais, KP1 dispose de 38 autres sites (usines, agences et partenaires) répartis dans toute la France afin d’y accueillir les 1 700 collaborateurs du groupe.

Aujourd’hui , 1 plancher sur 3 d’une maison individuelle est réalisé en France avec des éléments précontraints conçus et fabriqués par KP1. Un chiffre qui descend entre 10% et 12% dans le reste des autres domaines de la préfabrication et qui peut s’élever jusqu’à 15% dans le logement collectif.
« Le reste est fait de manière moyenâgeuse, ironise le directeur général de KP1. Pourquoi c’est comme cela en France ? Ce qui est sûr, c’est que nous sommes très en retard par rapport à d’autres pays dont nos voisins européens. »

« Le béton c’est l’un des matériaux les plus vertueux, les plus durables et les plus performants. »

« Nous sommes un champion français. Aujourd’hui, je suis étonné que les pouvoirs publics ne s’intéressent pas plus à nous. Ne serait-ce que pour des raisons environnementale car le béton c’est l’un des matériaux les plus vertueux, les plus durables et les plus performants. Nos produits en béton précontraint permettent de limiter l’utilisation de matériaux par rapport à du simple béton armé par exemple. On ne rejette rien dans l’eau, on ne rejette rien dans l’air et nous faisons des efforts considérables pour décarboner notre production », poursuit Vincent Linchet dont la société consacre chaque année entre 2% et 3% de son chiffre d’affaires à la R&D (Recherche et développement) tout en ayant déposé près d’une centaine de brevets dans les domaines, entre autre, de la résistance mécanique, de la conformité aux réglementations sismiques et thermiques, des grandes portées…
Avec le principe de la préfabrication, les chantiers présentent également l’avantage d’être moins bruyants, moins poussiéreux et beaucoup plus rapide.
« Nous sommes vertueux et locaux puisque nous devons être présent au plus près des chantiers en raison des coûts de transports. C’est pour cela qu’il faut tout mettre en œuvre pour développer ce marché.»
Un message en partie entendu par Guy Moureau, vice-président de la Communauté d’agglomération du Grand Avignon délégué à l’économie soutenable et solidaire qui, présent lors de l’inauguration du nouveau siège a rappelé la volonté de l’agglomération « de lutter contre la concurrence déloyale dont peut souffrir KP1 lors de l’attribution des appels d’offres des collectivités. »

Parmi les chantiers locaux où le groupe KP1 est intervenu : la résidence de la Cour des Doms ou le nouveau parc relais de Saint-Chamand à Avignon ou bien encore la réalisation du magasin Ikéa à Vedène construit entre 2009 et 2011.

L’élu communautaire, également maire d’Entraigues-sur-la-Sorgue, a aussi profité de l’événement pour rappeler qu’aujourd’hui, plus que jamais, la flambée « des prix du foncier est une vraie difficulté. Et la loi Zan (Zéro artificialisation nette) ne va rien arranger car elle rend compliqué le développement des villes et de l’activité économique. » Rendre impossible la construction ne sera pas sans conséquence pour KP1 qui, par essence, est davantage tributaire du marché du neuf que de la rénovation. Pas de quoi décourager cependant les dirigeants de KP1 qui, après le retrait du chiffre d’affaires en 2022 (330M€ pour un niveau de rentabilité EBITDA de l’ordre de 10%) lié à la succession des différentes crises récentes (Covid, guerre en Ukraine, prix de l’énergie…), tablent sur le retour en 2023 d’un CA au moins au niveau de celui de 2021 (385M€) et ambitionnent d’atteindre une rentabilité de 12%. « Nous sommes dans une vision à long terme », insiste Vincent Linchet.

*Après avoir été créé en 1959 à Pujaut, PPB fusionne en 1993 avec l’entreprise Féder Béton et devient BDI, le 1er Groupe français du béton précontraint doté de la plus large gamme du marché : poutrelles, poutres, prédalles, dalles alvéolées et structures précontraintes. En 2003, BDI adopte une nouvelle et unique identité et donne naissance au groupe KP1 qui sera cédé ensuite en 2020 à Blackstone via sa branche investissement ‘GSO Capital Partners’.

En 2008, l’usine KP1 de Pujaut avait accueilli Nicolas Sarkozy. Le Président de la République, alors dans sa première année de mandat, s’était rendu sur le site historique du groupe dans le cadre d’une visite portant sur l’emploi des seniors. KP1 s’étant alors distingué pour avoir mis en place un programme de « transfert des savoir-faire de l’expérience » ayant permis à des seniors d’échanger leur expérience du béton et de la précontrainte avec de jeunes employés qui ont, à leur tour, partagé, leur maîtrise de l’informatique.

Sorgues : Eurenco inaugure son siège social et confirme son enracinement en Vaucluse

On savait déjà que la cheminée de l’ancienne centrale thermique d’Aramon devait être démolie en juin prochain. EDF vient de confirmer la date : cela sera le mercredi 7 juin. Inactive depuis avril 2016, celle qui en son temps fût la plus haute de France disparaitra donc définitivement de l’horizon gardois.

« La mission de nos équipes, ne s’arrête pas à l’exécution opérationnelle de ce geste technique exceptionnel, explique EDF. Déconstruire, valoriser et réhabiliter, c’est préparer l’avenir du site industriel. »
En effet, depuis 7 ans déjà les équipes d’EDF spécialisées dans la déconstruction des centrales thermiques s’affairent à la réhabilitation du site. Les cuves à fioul ont été rasées et une centrale photovoltaïque d’une puissance de 5MW a vu le jour en lieu et place. A terme, l’objectif est de rendre le terrain apte à un nouvel usage industriel d’ici 3032.

Par ailleurs, EDF a impulsé, dès 2015, le projet ‘Cleantech Vallée’, un écosystème regroupant 28 startups, des industriels et des collectivités locales afin de développer des technologies propres pour soutenir la transition écologique. Une initiative qui a notamment déjà permis la création d’une quarantaine d’emplois.

Pour autant, l’abattage des 252 mètres de briques et de béton de la cheminée constitue une des étapes les plus spectaculaires de cette transition. Pour rappel, lors de sa mise en service en 1977, la cheminée d’Aramon était alors la plus haute cheminée de France jusqu’à la mise en service de celle de Gardanne (297 mètres) en 1984.
Si le détail des modalités de l’opération n’est pas encore connu, sa destruction devrait affecter la circulation fluviale, routière, aérienne ainsi que les riverains. EDF précisera d’ailleurs prochainement les conditions techniques et organisationnelles de la démolition.


Sorgues : Eurenco inaugure son siège social et confirme son enracinement en Vaucluse

Amoéba, société lyonnaise spécialisée dans les solutions biologiques dans le traitement du risque microbiologique, vient de déposer une demande de permis de construire pour la réalisation d’une usine de plus 3 000 m2 à Cavaillon. Le futur site industriel, qui doit être opérationnel début 2025, sera destiné à produire un agent de biocontrôle pour le traitement des plantes en agriculture et un biocide biologique pour le traitement de l’eau industrielle.

Cette annonce s’inscrit dans le cadre du plan d’industrialisation élaboré par Amoéba visant à atteindre une capacité de production de 200 tonnes de produits finis – soit 40 tonnes de substance active – en vue de couvrir les marchés ciblés prioritaires, à savoir la vigne, les cultures maraîchères et les plantes aromatiques. Pour garantir la réussite de ces objectifs, une montée en charge progressive implique également la création d’une nouvelle ligne pilote réplicable qui est actuellement en cours sur le site historique de Chassieu.

23M€ d’investissement et 25 emplois créés
Au total, le projet industriel d’Amoéba, société cotée sur Euronext Growth et membre du réseau BPI Excellence, représente un coût de 45M€ (23M€ en investissements et 22M€ en dépenses opérationnelles) pour les deux prochaines années. A terme, 25 emplois à temps plein devraient être créés sur le site de Cavaillon au sein de cette future unité de production qui doit s’intégrer au projet de création ‘Natura’lub’, une zone d’activités entièrement dédiée à la naturalité située la zone d’activités des Hauts Banquets dans le cadre de l’Opération d’intérêt régional (OIR) Naturalité lancée en 2017 en partenariat avec le Région Sud notamment.

(Vidéo) Amoéba : comment ça marche ?

« A travers ce projet, Amoéba est fière de contribuer aux objectifs de réindustrialisation de la France et de transition agroécologique, par l’anticipation des mutations économiques et sociétales en matière de traitement des plantes et la construction d’une agriculture plus viable et plus saine, explique Hervé Testeil, directeur industriel de la société fondée en 2010. Après une année remarquable sur le plan réglementaire en 2022, Amoéba entame avec détermination l’année de son industrialisation aux côtés d’une équipe très impliquée et volontaire. Les travaux de ce projet industriel ambitieux devraient intervenir d’octobre 2023 à fin 2024, sous condition de l’obtention du permis de construire courant 2023. »

L’avignonnais GSE à la manœuvre
Confié à l’avignonnais GSE, la conception du projet devrait permettre de disposer, à terme, d’un d’un site industriel éco-responsable, respectueux de son environnement et autonome en énergie. Labellisé Eco Parc+, l’usine intègrera de nombreux critères écologiques : la préservation et la valorisation du paysage et de la biodiversité, le recyclage de l’eau industrielle, l’usage de la géothermie ou encore l’installation de panneaux photovoltaïques sur 60% de la surface des toits.


Sorgues : Eurenco inaugure son siège social et confirme son enracinement en Vaucluse

L’année dernière, les ventes d’armes et de services militaires des 100 plus grandes entreprises du secteur ont augmenté de près de 2 % par rapport à 2020 pour atteindre un total de 592 milliards de dollars, selon les nouvelles données publiées par l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI). En 2020, la crise du Covid-19 n’avait pas impacté le chiffre d’affaire mondial de l’industrie de la défense, dont les ventes sont en hausse constante depuis plusieurs années.

Comme le montre le graphique ci-dessus, les entreprises américaines dominent toujours nettement le classement, avec un top 5 mondial composé de Lockheed Martin, Raytheon, Boeing, General Dynamics et de Northrop Grumman – qui vient de dévoiler le nouveau bijou de l’U.S. Air Force, le cyber bombardier B-21 Raider. À elles seules, ces cinq sociétés ont vendu pour 192 milliards de dollars d’armement en 2021 – soit environ le tiers du total mondial.

Deux entreprises publiques chinoises figurent également dans le top 8 : Norinco, qui fabrique des fusils et des missiles, et Aviation Industry Corporation of China (AVIC), spécialisée dans l’aéronautique, avec respectivement 26 milliards et 20 milliards de dollars de chiffre d’affaires l’année dernière. Les ventes d’armements des entreprises chinoises connaissent une hausse significative ces dernières années, principalement grâce aux programmes de modernisation lancés par l’Armée populaire de libération.

Les sociétés européennes sont également bien représentées dans le premier quart de cette liste. Les constructeurs aéronautiques Leonardo et Airbus, ainsi que le groupe électronique français Thalès se classent dans le top 16 mondial avec des ventes d’armes qui s’échelonnaient entre 10 et 14 milliards de dollars en 2021.

Tristan Gaudiaut pour Statista.


Sorgues : Eurenco inaugure son siège social et confirme son enracinement en Vaucluse

Green Spot Technologies est une société agroalimentaire engagée dans la lutte contre le gaspillage alimentaire. Née en Nouvelle-Zélande à l’initiative de Ninna Granucci, la startup a choisi Carpentras pour développer son volet industriel.

À l’issue de ses études en biotechnologie qu’elle a effectué au Brésil, Ninna Granucci se voit obtenir une opportunité dans un laboratoire de métabolomique et de microbiologie industrielle en Nouvelle-Zélande, où elle propose de travailler sur la résolution des déchets via la fermentation. De là naît Green Spot Technologies, qui s’est installé en France en 2018, deux ans après sa création.

La startup est engagée dans la lutte contre le gaspillage alimentaire. Ainsi, elle transforme les coproduits d’origine végétale en une poudre riche en nutriments.

Une société qui répond aux problèmes mondiaux

1.3 milliard de tonnes de nourriture sont gaspillées dans le monde chaque année. D’ici 2050, l’ONU estime que la population mondiale aura augmenté de 16%, la production alimentaire devra elle aussi augmenter, et donc le taux de gaspillage sera inévitablement en hausse. C’est dans une dynamique de réduire ce gaspillage et d’éviter les problèmes qui y sont liés, tels que son coût annuel et les émissions de gaz à effet de serre qu’il engendre, qu’agit Green Spot Technologies.

En réalité, 32% des déchets quotidiens sont encore consommables, comme les pelures de fruits et légumes, les drêches de brasserie, ou encore le marc des jus et du vin. La startup néo-zélandaise s’engage donc à collecter ces végétaux non utilisés auprès des industriels, puis vient l’étape de fermentation avant d’obtenir le produit fini. Ainsi, Green Spot Technologies participe à l’économie circulaire tout en proposant des produits composés d’ingrédients 100% naturels.

L’entreprise s’installe en Vaucluse

Après s’être exportée en France en 2018, Green Spot Technologies continue de s’agrandir et choisit de poser ses valises en Vaucluse. Accompagnée par Vaucluse Provence Attractivité, la startup va s’installer à Carpentas pour développer son volet industriel.

Ce choix géographie s’est dessiné autour de plusieurs arguments : la disponibilité de coproduits intéressants, la présence d’acteurs d’intérêt pour l’entreprise tels que le Centre régional d’innovation et de transfert de technologie (CRITT), le Centre technique agroalimentaire (CTCPA), l’Institut national de la recherche agronomique (INRAE), ou encore l’Ecole Supérieure de Commerce des Entrepreneurs de la Naturalité (Isema). Le fait que la Région Sud met un point d’honneur à soutenir les initiatives autour de la naturalité a également été un argument phare.

Green Spot Technologies sera donc installée dans un bâtiment de 1600m² au Marché Gare de Carpentras. La production débutera au début de l’année 2023. Une dizaine recrutements et de transferts ont déjà été faits. L’entreprise recherche toujours un technicien de bioproduction agroalimentaire. Pour plus d’informations sur cette offre d’emploi, cliquez ici.

Lauréate de l’appel à projet ‘Première usine’

L’appel à projet ‘Première usine’ a pour objectif de soutenir le développement de start-ups et de petites et moyennes entreprises innovantes dans le milieu industriel. 100 entreprises ont candidaté au premier appel à projet, qui est doté d’une enveloppe de 550 millions d’euros sur la période 2022-2026. Parmi ces 100 entreprises, 18 ont été retenues.

Ces 18 projets représentent 467 millions d’euros d’investissements cumulés. Parmi les entreprises lauréates, dans la catégorie ‘Industrie agroalimentaire’ se trouve Green Spot Technologies pour son projet ‘GST demo’.


Sorgues : Eurenco inaugure son siège social et confirme son enracinement en Vaucluse

La Semaine de l’industrie s’achèvera ce dimanche 27 novembre. Hier, le jeudi 24 novembre, la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Vaucluse et Pôle Emploi ont allié leur force et ont organisé des visites d’entreprises vauclusiennes pour les demandeurs d’emplois. Les deux entités ont également signé une convention de coopération.

Hier, les Vauclusiens en recherche d’emploi ont pu découvrir de 6 entreprises du département : Sterne à Cavaillon, Egide à Bollène, Eurenco à Sorgues, Davin Affûtage à Avignon, Christian Potier à Monteux, ainsi que Gaston Mille à Courthézon.

L’objectif de ces visites était de mettre à l’honneur le secteur dynamique qu’est l’industrie, tout en donnant l’opportunité à des demandeurs d’emploi de le découvrir sous un nouvel angle. Pour les entreprises, il s’agissait de promouvoir leurs métiers et leur savoir-faire, mais aussi de recruter, puisque plus de 55 000 postes sont vacants dans ce secteur.

Suite à la visite de la société Sterne, à Cavaillon, Pôle Emploi et la CCI de Vaucluse ont signé une convention de coopération. Ce partenariat prévoit le partage de diagnostics sur la situation économique du territoire, l’accompagnement des demandeurs d’emplois dans leurs projets de créations ou de reprises d’entreprises, l’anticipation des besoins en compétences des entreprises et la facilitation de l’accès à l’emploi.

De gauche à droite : Gilbert Marcelli (président de la CCI de Vaucluse), Céline Laget (directrice générale de l’entreprise Sterne), Michel Ciocci (directeur départemental Pôle Emploi Vaucluse). DR  

V.A.

https://www.echodumardi.com/tag/industrie/page/3/   1/1