7 mai 2024 |

Ecrit par le 7 mai 2024

A Sorgues, l’Irlande transforme l’essai avec Tricel

Folklore, langue gaélique, musique… Mais aussi business et industrie. Au sein de l’entreprise irlandaise Tricel à Sorgues, le pays du trèfle a réitéré sa volonté de poursuivre ses « excellentes » relations avec la France.

« Finalement, on peut dire qu’il n’y a que sur les terrains de rugby que l’on est adversaire », déclare le 1er magistrat de Sorgues, Thierry Lagneau, provoquant une vague de rires au cœur du site Tricel, avenue Denis Papin à Sorgues. La deuxième usine française de la multinationale spécialiste de l’assainissement non-collectif, recevait il y a quelques jours la visite du vice-Premier ministre irlandais et ministre du commerce Léo Varadkar.

Accompagné d’un ambassadeur, cette visite s’inscrivait dans le cadre d’une tournée en France avec des étapes à Lyon et Marseille pour découvrir le savoir-faire français. Au programme, présentation du parc de cuves fabriquées sur le site sorguais, visite des ateliers de fabrication ainsi qu’une démonstration des nouveaux outils digitaux utilisés dans les process.

C’est en 2016 que l’entreprise de construction de micro-stations d’épuration a choisi Sorgues pour implanter son second site français de fabrication et de distribution, après celui de Poitiers. Une implantation notamment réussie grâce au concours de l’agence économique Vaucluse Provence Attractivité et de l’agence irlandaise gouvernementale Enterprise Ireland.

Présentation de Tricel au sein de l’usine de Sorgues. Crédit photo : Linda Mansouri

Aujourd’hui, l’usine vauclusienne dirigée par Nicolas Cherici emploie près de 20 salariés. L’occasion pour le vice-Premier ministre irlandais de rappeler que « les relations n’ont jamais été aussi fortes entre nos deux pays ». Et d’ajouter : « Nous sommes fiers de notre très bon partenariat depuis le Brexit. La France se révèle être un partenaire privilégié en Europe ». Pour le haut diplomate irlandais, le rayonnement local, l’attractivité économique et l’emploi de salariés français figurent parmi les clefs du succès partenarial.

Produits à Killarney, assemblés à Sorgues

C’est au cours d’une visite dans un salon à Evreux que le déclic s’opère. Le fondateur de cette entreprise familiale, Mike Stack, découvre une réelle opportunité de marché en France et se lance dans l’aventure. A l’heure du développement durable et des nouvelles règlementations en matière de traitement des eaux usées pour les particuliers, la solution commercialisée s’inscrit naturellement dans une démarche de protection de l’environnement. « Le marché est porteur et je ne doute pas que vous avez de très belles années devant vous », adresse Thierry Lagneau.

En France, Tricel est leader des micro-stations d’épuration. Crédit photo : Linda Mansouri

Lancée il y a 40 ans en tant qu’entreprise familiale irlandaise, Tricel a enchaîné les succès et connaît depuis une croissance importante. Le groupe est un fournisseur mondial de solutions de haute performance pour les industries de l’environnement, de l’eau, de la construction et des matériaux. « Nous sommes très heureux de voir les distributeurs et le personnel qui est très important pour nous. Je salue l’engagement, le travail et l’investissement des équipes durant ces deux dernières années. En dépit du Covid et des difficultés d’approvisionnement, Tricel a enregistré une croissance de 30% », se réjouit Mike Stack.

La réussite de la collaboration entre nos deux nations repose essentiellement sur un travail d’équipe. En réalité, sur ce site, le savoir-faire peut se targuer d’avoir la double nationalité puisque les composants sont produits à Killarney en Irlande avant d’être assemblés sur notre territoire. 40% de la production en Irlande est envoyée en France. Par ailleurs, Tricel fait partie des premières entreprises à avoir reçu l’agrément ministériel en France en 2011 pour sa gamme de micro-station d’épuration nouvelle génération : Tricel Novo.

+100 employés d’ici à 5 ans

Numéro trois européen dans son secteur d’activité, la multinationale Tricel dispose d’une expérience significative avec plus de 35 000 micro-stations et filtres installés dans le monde. Le groupe distribue ses produits dans plus de 50 pays et compte plus de 520 employés et 12 implantations. Forte de son essor, la société projette de recruter 100 employés supplémentaires en France d’ici à 5 ans et d’augmenter son chiffre d’affaires de 50%.

De gauche à droite: Thierry Lagneau, édile de Sorgues, Mike Stack, fondateur de Tricel et Léo Varadkar, vice-Premier ministre irlandais. Crédit photo : Linda Mansouri

A Sorgues, l’Irlande transforme l’essai avec Tricel

De nouveaux contrats ont été signés au 4e trimestre 2021, consolidant le carnet de commandes du groupe Egide pour 2022.
L’entreprise Bollénoise spécialisée dans la fabrication de boîtiers hermétiques et de solutions de dissipation thermique pour composants électroniques sensibles vient ainsi de voir ses principaux clients historiques, en Europe et aux Etats-Unis, passer commandes pour 2022. Dans le même temps, Egide a également enregistré depuis octobre plusieurs commandes de clients de la Défense en Israël pour un total de 2,4M€. Par ailleurs, la société vauclusienne basée dans la zone du Sactar a produit et livré avec succès ses premiers échantillons et a conclu de nombreux nouveaux contrats pour la prochaine génération d’émetteurs-récepteurs de communication à haut débit. Cette technologie de pointe, rendue possible par les récentes innovations de la R&D, devrait connaître une forte croissance dans les années à venir grâce aux nouvelles infrastructures modernisées de Bollène permettant de meilleurs délais de livraison que ses concurrents traditionnels.

Pas de pénurie de composants électroniques
Enfin, suite à la reprise de la pleine capacité de production de son site de Cambridge aux Etats-Unis, le carnet de commandes de l’activité céramique HTCC (High temperature cofired ceramic ou céramique cofrittée à haute température) d’Egide USA s’est reconstitué à près de 1M$, intégrant deux nouveaux clients.
Le groupe constate d’ailleurs que l’ensemble de ses clients ne semblent pas être affectés par la pénurie mondiale de composants électroniques qui a touché d’autres marchés à fort volume tels que les ordinateurs, les téléphones mobiles ou l’automobile.
« 2020 et 2021 ont été des années difficiles pour le Groupe, notamment en raison de la crise sanitaire et de l’incendie de notre usine de Cambridge, explique Jim Collins, président directeur général d’Egide. Le très bon rythme de constitution de notre carnet de commandes constaté ces derniers mois, porté en grande partie par le secteur de la Défense, permet de poser des bases solides pour une bonne année 2022. »

Plan de relance, recrutement et accélération de l’innovation
En 2021, Egide a notamment bénéficié d’un soutien de 800 000€ de l’Etat dans le cadre de son plan de relance industriel pour la modernisation de son site de Bollène. Une aide qui avait été précédée d’une première subvention d’un montant de 336 000€ liée au volet ‘Aéro’ du plan d’investissement d’Egide de coût total de 1,7M€ « en équipements et recrutements pour moderniser son outil de production et accélérer son innovation ».
En 2020, Egide a réalisé un chiffre d’affaires de 29,97M€, en baisse de -5,8% par rapport à l’année précédente. Dans le même temps, le résultat net s’élève à 980 000€ contre -2,82M€ en 2019.


A Sorgues, l’Irlande transforme l’essai avec Tricel

L’industrie française reprend des couleurs. Après le coup de frein de l’année 2020 marquée par un nombre de fermetures de sites industriels supérieur à celui des ouvertures, la France a recommencé à ouvrir plus d’usines qu’elle n’en a fermé cette année, selon le baromètre annuel du magazine l’Usine Nouvelle. Du 1er janvier au 18 novembre 2021, le décompte fait état d’un solde positif de 29 sites supplémentaires comparés à l’année dernière, confirmant la lente reprise de la réindustrialisation à l’œuvre depuis quelques années.

Pour obtenir un aperçu de la tendance sur plus d’une décennie, nous avons utilisé un autre indicateur dans notre graphique, celui de Trendeo, dont les données permettent de remonter à l’année 2009. Il est important de préciser que le baromètre de l’Usine Nouvelle et celui de Trendeo ne couvrent pas exactement le même périmètre (et qu’ils aboutissent à des soldes pouvant être différents). Mais les deux rendent comptent de la même tendance, à savoir l’arrêt de l’hémorragie industrielle à partir de 2016, où, pour la première fois depuis la crise financière de 2008, la France avait mis fin à la perte nette d’usines sur son territoire. En attendant la publication des chiffres de Trendeo pour l’année complète, nous avons choisi d’intégrer le solde provisoire communiqué par l’Usine Nouvelle à titre indicatif pour 2021.

Comme le révèle aussi notre graphique, si l’on compare avec l’impact de la crise de 2008, dont les effets s’étaient fait sentir pendant plusieurs années, l’industrie française semble avoir globalement plutôt bien résisté au Covid-19. Alors que la France avait perdu près de 400 usines au total sur la période 2010-2015, le pays enregistre, à l’inverse, un gain net de plusieurs dizaines de sites entre 2016 et 2021. Si ces statistiques permettent de visualiser la dynamique globale du tissu industriel français, elles ne permettent néanmoins pas de savoir le nombre d’emplois concernés par les fermetures et créations de sites.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


A Sorgues, l’Irlande transforme l’essai avec Tricel

Quatre associés décident un beau jour de tout quitter en Île-de-France. Direction la pépinière Créativa pour faire grandir leur bébé Azuvia.

« Nous étions hier à la cérémonie ‘Le Vaucluse a du talent‘. L’Opéra du Grand Avignon, quel lieu splendide, j’ai adoré les balcons et l’architecture », nous confie le cofondateur Olivier Lucas, à peine installé. Tout juste un mois que les entrepreneurs ont élu domicile en Vaucluse et déjà la qualité de vie les gagne : « je suis hyper content d’être ici, on ne s’est pas trompé. »

Azuvia traduit la volonté audacieuse de jeunes dirigeants (25 à 32 ans) de soigner le mal à la racine, ou plutôt à la source. La start-up est spécialisée dans les solutions de traitement des eaux dédiées aux professionnels (agroalimentaire, viticulture, industrie brassicole) via les systèmes de traitement des effluents liquides ; aux particuliers avec la serre filtrante pour une piscine naturelle. Azuvia a dernièrement fait parler d’elle dans le microcosme vauclusien en décrochant le Trophée de l’innovation environnementale du vin en Provence avec sa solution de traitement d’effluents ‘SETEIA’.

Rue Michel de Montaigne, l’équipe nous accueille avec le sourire. Ambiance start-up, open space chaleureux, petit café et grands talents. La serre végétale, fruit de plusieurs années de R&D, trône au rez-de-chaussée. Le bruit de l’eau qui ruisselle fait écho au récit d’Olivier Lucas, directeur commercial qui nous conte ses périples. 7 salariés et une personne à temps partiel s’affairent à développer Azuvia dans cette nouvelle maison. Quatre ans que l’équipe travaille sur le sujet.

Aux commandes, quatre associés et amis : Jean-Rémi Loup, Paul-Etienne Fontaine, Olivier Lucas et Tristan Bauduin (directeur général). A la communication : Emilie Degenève. Pour percer le marché, ils ont élu domicile à Avignon, Saint-Saturnin-lès-Apt ou Loriol-du-Comtat. Quatre étudiants ingénieurs qui se lient d’amitié sur les bancs de la fac et notamment à Sup’Biotech, l’Institut supérieur des biotechnologies de Paris. Passionnés par le vivant et ses miracles, ils créent une association de développement durable et initient plusieurs actions de sensibilisation. « On avait par exemple un potager à Villejuif dans le Val-de-Marne, au milieu des cités. On essayait de sensibiliser les gens au végétal », nous raconte Olivier Lucas. L’équipe réfléchit alors à un projet entrepreneurial pour améliorer ce monde à leur échelle.

La piscine naturelle au commencement

Vient un jour l’idée de la serre filtrante pour nettoyer l’eau des piscines de manière naturelle et écologique. Le premier prototype est construit en 2018, testé chez le grand-père. « C’était un succès. L’eau est restée propre et translucide tout l’été, sans aucun produit chimique et grâce à l’action de notre serre filtrante », se remémore Olivier Lucas. La culture se fait hors sol, les plantes aquatiques et semi-aquatiques sont organisées en culture verticale dans une serre. Elles baignent dans une eau contenant un substrat, une solution nutritive (hydroponie). La serre vient protéger de tout aléa climatique. La dépollution s’opère ainsi par les plantes et les micro-organismes. Le concept dans la boîte, place à une cascade de pitchs pour présenter le projet à Paris.

La serre filtrante Azuvia, design et facile à installer.

Pourquoi Avignon ?

La société voit le jour en 2019, s’en suit les premières recherches de financement « pour lancer la machine ». Très vite, le concept plaît aux investisseurs. 140.000€ sont abondés par les associés, la première levée de fonds monte à 300.000€ l’année dernière à Paris. Objectif : le million d’ici janvier en capital (investisseurs privés). « On savait que l’on allait passer par cette phase de levée de fonds, impossible de recourir à l’autofinancement compte tenu de nos structures de coûts et de nos dépenses en R&D. », explique Olivier Lucas. Un levier de financement également envisagé pour les projets d’internationalisation.

Les entrepreneurs sont toujours à Paris. Les piscines ne sont pas légion, le soleil un peu plus timide. Les terrains se révèlent être soit trop chers, soit excentrés. Pour se rapprocher du marché et trouver du foncier disponible, décision est prise d’emballer les affaires. « On a sillonné le sud pour trouver les opportunités. La Région, le Département, le Grand Avignon nous ont ouvert grand les bras pour faciliter notre implantation. Vaucluse Provence attractivité, la French tech grande Provence pour le réseau, tous ont contribué », se réjouit l’ingénieur. Le Grand Avignon leur met alors à disposition une surface en friche de 900 m² à deux pas de leur atelier. « On avait le package global : atelier, bureau, terrain d’expérimentation où l’on teste nos systèmes, toute les facilités à disposition », liste-t-il.

Nouveau marché : dépollution industrielle

Et puis le projet évolue. La start-up s’oriente progressivement vers un nouveau marché professionnel, pour des raisons de rentabilité mais pas seulement. « Aujourd’hui, on est à 90% sur les effluents liquides issus de l’industrie. Avec ce marché, on trouve plus de sens, plus d’impact sur l’environnement. C’était dans notre tête depuis le départ, on savait qu’on allait s’écarter du marché de la piscine », confie Olivier Lucas. Pour autant, aucun regret, bien au contraire. Les décisions se prennent de manière collégiale, avec quatre tampons systématiques sur le papier. Pour les aider dans cette noble tâche, nul autre que Rémi Soret, éminent jeune docteur en Génie des procédés qui les a rejoint en tant que responsable R&D dépollution et industries.

Scénario catastrophe du largage dans la nature… Photo DR

80% des eaux usées dans le monde ne sont pas traitées avant relargage dans l’environnement. Parmi les polluants les plus répandus et dangereux pour l’environnement il y a l’azote (nitrates). Ces nitrates sont responsables du développement d’organismes indésirables qui consomment l’oxygène présent dans le milieu et contribuent à la mort de l’écosystème. Les solutions écologiques brevetées Azuvia répondent alors à ces enjeux. Ces technologies reposent sur 3 grands procédés : phytoremediation (la dépollution de l’eau par les plantes), biominéralisation (organismes vivants produisant des minéraux), hydroponie (la culture de plantes et végétaux hors-sol et dans l’eau).

Les clients ? Ils sont divers. Azuvia s’illustre dans le traitement des eaux de process et des eaux de lavages des caves et des brasseries, de l’industrie de l’agro-alimentaire et de ses sous-produits, l’industrie du fruit et du légume, des boissons, les usines de traitement des biodéchets. Mais également auprès des collectivités locales pour la gestion d’eau fluviale. Exemple de réussite, le système installé au sein du Domaine Les Bruyères dans la Drôme, en plein cœur des vendanges. « L’eau est arrivée extrêmement noire pour ressortir de notre système très pure », précise Olivier Lucas. Des études de biodiversité sont également en cours en vue d’une possible installation sur une île en Grèce.

La serre Azuvia a de beaux jours devant elle.

« On se lève le matin avec la pêche », se réjouit Olivier Lucas qui rappelle l’abnégation de toute son équipe. « C’est beaucoup de sacrifices, nous avons quitté de grands groupes avec de bons salaires mais nous y croyons. Aucune individualité, on se consacre entièrement à la société. C’est la meilleure décision que j’ai pu prendre », précise celui qui a notamment fait ses armes chez Orano. Une entreprise française qui entend bien dynamiser son territoire et contribuer à la réindustrialisation du pays.


A Sorgues, l’Irlande transforme l’essai avec Tricel

Le groupe Orano vient d’accueillir plus de 100 étudiants des établissements d’enseignement supérieur du Sud-est de la France sur son site de Tricastin. Ces derniers ont été accueillis à l’occasion de la semaine de l’industrie qui vient de se tenir du 22 au 28 novembre. Placée sous le thème de la transition écologique, l’économie circulaire et la mixité des métiers dans l’industrie, cette 10e édition baptisée ‘Inventer un avenir durable’ a permis à Orano de sensibiliser les jeunes aux enjeux de production et d’indépendance énergétique.
« A travers différentes actions sur notre site industriel, dans le territoire et en digital, cette mobilisation permet notamment de promouvoir les technologies développées dans nos usines, de favoriser les échanges avec nos équipes et de renforcer l’attractivité de nos métiers, explique le groupe regroupant près de 2 500 salariés sur les 650 hectares de la plate-forme industrielle de Tricastin qui a vu le jour en 1958. C’est l’occasion, aussi, d’incarner notre engagement dans un avenir durable et dans la production d’une énergie bas carbone. »
Dans ce cadre, des étudiants de l’École nationale supérieure d’arts et métiers d’Aix-en-Provence, de l’INSA de Lyon, de l’Université de Valence, de l’école d’ingénieurs Polytech Marseille et de l’école d’ingénieurs PHELMA de Grenoble ont ainsi pu découvrir les installations de hautes technologies ainsi que les différents métiers.

Sensibilisation dans les collèges et découverte à 360°
Par ailleurs, les collaborateurs d’Orano sont intervenus auprès de 160 élèves de la cité scolaire Gustave-Jaume de Pierrelatte. Les intervenants ont pu échanger avec des élèves de 3e qui effectueront dans les prochaines semaines leur premier stage ‘découverte en entreprise’ dans les sociétés du territoire. L’objectif était de partager avec les collégiens les codes de l’entreprise et les qualités recherchées par les employeurs, de les sensibiliser aux activités industrielles et aux métiers du site Orano Tricastin.
Pour faire également mieux découvrir ses activités, Orano a aussi développé un nouvel outil digital pour visiter virtuellement ses usines Tricastin. Le public a ainsi la possibilité de se déplacer de manière autonome au cœur de notre plateforme industrielle unique en Europe, de consulter des témoignages, de vivre de l’intérieur les principales activités du site. Ce nouvel outil immersif est accessible via le site internet Orano : www.orano.group/tricastin360

Orano a développé un nouvel outil digital immersif pour visiter virtuellement ses usines Tricastin via le site www.orano.group/tricastin360.

A Sorgues, l’Irlande transforme l’essai avec Tricel

Voilà une collaboration qui fait grand bruit. Ce mardi 16 novembre, il y avait foule au Laboratoire souterrain à bas bruit de Rustrel (LSBB). Ce site, au cœur de l’une des rares zones de grand calme électromagnétique en Europe, célébrait de nouvelles installations et coopérations.

Le site, ancien poste de commandement des missiles du plateau d’Albion, fédère aujourd’hui la recherche, l’industrie, les collectivités, et accueille « sans bruit » les plus grands chercheurs. Le labo est aujourd’hui à la pointe de la recherche sur la sismologie, la géomécanique, les ressources hydriques, la santé ou l’environnement.

L’occasion pour le CNRS (représenté par Antoine Petit) et Avignon Université, qui assurent la tutelle du site, de signer une convention avec l’entreprise pertuisienne ‘Winlight system’ (représenté par Philippe Godefroy), fournisseur de la NASA, leader mondial de la production d’optiques de haute performance. La journée était également l’occasion d’inaugurer les réalisations du projet LSBB 2020 (modernisation du site) et de la première section de l’Equipex MIGAZ.

« Nous abritons ici, en Vaucluse, au cœur du Pays d’Apt, un laboratoire remarquable et remarqué. Il rayonne à l’international, attire des talents, innove, réalise des performances, noue des partenariats et trouve des synergies : tout ça me parle, je crois dans le Vaucluse et son pouvoir d’attractivité », déclare Dominique Santoni, en présence du Préfet Bertrand Gaume, de Bernard Kleynhoff, président de la Commission développement économique de la Région Sud, de nombreux élus, partenaires industriels et institutionnels.

Au sujet de ‘Winlight system’ : Un peu de Pertuis sur le sol de Mars

Dominique Santoni, présidente du Conseil départemental de Vaucluse. Crédit photo: Conseil départemental de Vaucluse

A Sorgues, l’Irlande transforme l’essai avec Tricel

Après Chambéry et avant Toulouse, ‘le French fab tour – le village de l’industrie’ vient de faire étape aux allées de l’Oulle à Avignon. A cette occasion, durant toute une journée plus d’un millier de jeunes vauclusiens se sont pressés pour assister aux nombreuses animations proposées dans le cadre de cette tournée nationale itinérante en 13 étapes visant à promouvoir « l’excellence industrielle française, sensibiliser le jeune public à ses métiers, et ainsi co-construire l’industrie de demain ».
Au programme de cette manifestation organisée par l’UIMM et Bpi France  : démonstrateurs de technologies industrielles innovantes, échanges avec des industriels, conférences, Masterclass et job-dating pour les scolaires (collégiens,lycéens) ainsi que pour les étudiants en recherche d’alternance et les demandeurs d’emploi.

« Cette initiative vise à la reconquête du cœur de l’industrie, précise Tomas Redondo, secrétaire général de l’UIMM Vaucluse. Car les débouchés sont assurés. Ce qui nous manque ce sont les jeunes. » En effet, si depuis 30 ans le solde de l’emploi est négatif dans l’industrie, la tendance  vient désormais de s’inverser depuis 3 ans maintenant dans un département où les secteurs de l’agro-alimentaire, la chimie et la plasturgie sont particulièrement présents.
Pour Gilbert Marcelli, président de l’UIMM 84, ce rendez-vous était aussi l’opportunité de montrer les savoir-faire des entreprises industrielles de Vaucluse puisque sur la trentaine d’exposants présents (ndlr : dans des stands aménagés dans des conteneurs conçus par la société Capsa du groupe avignonnais Dreyer dirigé par Pierre Pernias), un tiers était des ‘locaux’ (France Chimie Med, Aria Sud, Provenance Numérique, Avenir 84, EDF, Eurenco, Moscatelli, Quadient et l’UIMM 84.)

Bertrand Gaume, préfet de Vaucluse (au centre), avec les représentants de l’opération ‘French fab tour – le village de l’industrie’ dont Gilbert Marcelli, président de l’UIMM 84.

A organiser plus souvent
« Pour nous, ce type d’événement nous permet créer des partenariats ou de renforcer nos liens avec les acteurs de l’industrie comme ceux de l’énergie notamment, explique Alexandre Kormanyos, directeur délégué aux formations professionnelles et technologiques au campus des sciences et techniques aux lycées Philippe de Girard et Robert Schuman à Avignon. C’est aussi l’occasion de placer des stagiaires, de faire connaître nos offres de formations ou de vérifier que ces dernières soit bien en adéquation avec les attentes des potentiels employeurs. Dans tous les cas, ce type d’opération devrait être organisé plus souvent. »

Poursuivre le ‘choc’ de réindustrialisation
Après une première édition réussie en 2019, et dans un contexte de sortie de crise où la réindustrialisation et la relance sont au cœur des priorités du gouvernement, Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée chargée de l’Industrie, tient à saluer « l’organisation de cette nouvelle tournée itinérante du French Fab Tour. A l’heure de la reconquête industrielle, impulsée par le président de la République dès le début du quinquennat et accélérée depuis un an grâce à ‘France relance’, cet événement permet à la fois de casser les idées reçues sur l’industrie, de mieux faire connaître ses métiers et de valoriser ses fleurons auprès de nos concitoyens. Il rend aussi hommage aux entreprises industrielles de notre pays, aux femmes et aux hommes qui y travaillent, qui ont été au rendez-vous tout au long de la crise sanitaire. Nous leur devons beaucoup, et nous comptons sur leur engagement et leurs savoir-faire pour poursuivre le choc de réindustrialisation qui a été engagé par le Président de la République. »

« Faire progresser l’attractivité de nos métiers. »

Eric Trappier, président de l’UIMM

Même ‘enthousiasme’ pour Eric Trappier, président de l’UIMM : « La crise du Covid a démontré avec force que l’industrie est déterminante pour l’économie de notre pays. Nous devons faire progresser l’attractivité de nos métiers et la formation pour relever le défi demain d’une industrie moderne, innovante et d’excellence. C’est le sens du French Fab Tour et de son édition 2021 qui arrive à un moment clef, pour rendre hommage à nos industriels pour leur mobilisation inédite durant l’année écoulée et pour défendre et promouvoir une relance de l’industrie en France. »


A Sorgues, l’Irlande transforme l’essai avec Tricel

Près de 50 ans d’innovation ont conduit le groupe vauclusien à devenir en 2022 le premier acteur mondial de la viticulture numérique avec une offre améliorant l’art des vendanges, le commencement de la vinification et la conduite du vignoble. Retraçons le chemin parcouru jusqu’à ‘Pellenc connect’…

Il fût un temps où la conviction qu’un vin avait été récolté à la main ou à la machine hantait les décisions des dégustateurs professionnels du moindre concours de vin ou de vigneron. En cause, une nouvelle méthode fait école. Plutôt que de couper la grappe de raisin à l’aide d’un sécateur, une machine à vendanger secoue chaque pied de vigne afin de faire tomber les baies de raisin dans un collecteur. Le monde viticole, dans les années 90, se divise schématiquement entre deux catégories. Les petites propriétés, gardiennes du temple de la tradition d’exemplarité française. Et les grandes parcelles qui prennent beaucoup trop de temps à vendanger sans aide mécanique, inutilement exposées aux aléas climatiques. Ces mers de vignes, sans relief particulier assurent le passage des premiers ‘enjambeurs’ aux allures grotesques. Elles sont moquées pour la platitude de leur production, sans âme, trop acide.
Que de chemin parcouru : on estime aujourd’hui que 80% du vignoble français est vendangé à la machine, même dans les crus classés. Notre pays est le premier acheteur de ces engins dans le monde. Et le premier exportateur planétaire, puisque 99% des machines à vendanger sont produites par trois constructeurs ayant leurs ateliers de montage et leurs bureaux d’étude en France : Pellenc (Pertuis), New Holland (Coëx, Pays de la Loire) et Grégoire (Cognac, Nouvelle Aquitaine).

Pellenc trace le sillon du numérique
Pour aboutir à ce résultat, les fabricants ont d’abord travaillé d’arrache-pied pour développer des systèmes de tri embarqué, car nul ne fait de bons vins avec des grains qui ne sont pas sains et mûrs : les machines livrent au chai près de 100% de raisins sains et mûrs et peuvent opérer jour et nuit avec précision : le chauffeur n’a même plus à corriger la position de sa machine grâce aux capteurs embarqués.
L’avantage de la vendange manuelle s’est réduit. Un tri optimal n’est pas envisageable si, comme souvent, la main d’œuvre est seulement payée au poids collecté : il faut disposer de vendangeurs expérimentés, bien rémunérés et fidélisés pour garantir une qualité remarquable.
« Les machines ont aussi simplifié la logistique de la récolte », ajoute Mathieu Hamel, le spécialiste ‘Agriculture numérique et précision viticulture’ de Pellenc.
« Il n’y a pas de perte de temps. A chaque instant, le chauffeur connaît la masse de raisin présente dans la benne avec précision, même sur un sol en pente qui en fausse légèrement la mesure (5%). Les apports en cave sont donc maîtrisés au moyen d’une alerte, lorsque le plein est fait ou que le quota journalier est atteint ».

La pesée en continu et en temps réel a d’autres vertus, aujourd’hui explorées par les technologies numériques :

– l’ordinateur de bord, couplé à un GPS, va calculer puis établir une carte des rendements au sein de la parcelle – elles peuvent varier considérablement (5 tonnes à 12 tonnes/ha) – au cours du trajet de la machine.

– un capteur ‘visio’ enregistrant le nombre et le diamètre de chaque sarment réalise une cartographie de vigueur de la vigne.

‘Pellenc connect’ : la cave dans la foulée de la vendange
L’ensemble de ces données agronomiques collectées pendant le travail visualise avec grande précision le vignoble pour en faciliter la conduite. « Il s’agit de mettre des chiffres sur les intuitions des viticulteurs. De vérifier des hypothèses, de revoir les travaux de l’année à venir ou de modifier sa technique par des actions fines sur la taille, la fertilisation, l’irrigation, ou l’éclaircissage », précise Philippe Astoin, directeur de la ‘business unit’» Agri-Machines de Pellenc.
La grande nouveauté présentée par l’entreprise vauclusienne est issue de trois ans de recherche au sein d’une partie du bureau d’étude de 170 personnes et d’une entreprise qui consacre près de 6% de son chiffre d’affaires à la recherche et au développement. « Pellenc Connect », plateforme numérique, permet de suivre à distance et en direct depuis un ordinateur, téléphone ou tablette, le déroulement de la récolte, les opérations de pressurage, le remplissage des cuves, les températures de fermentation et la production de froid. « Nous serons les seuls à proposer un service aussi complet de la vigne à la cave ». Il sera disponible en 2022 sur tous les marchés.

Innover pour répondre à des attentes
L’autre avantage spécifique de Pellenc connect est de disposer, en cas de panne, d’une localisation et d’un diagnostic précis communiqué par la machine échouée dans les vignes, réduisant les temps d’intervention humains. « On estime qu’un tiers des déplacements pourraient être évités, ce qui n’est pas négligeable en pleine vendange. Il est aussi possible de faire des réglages à distance pour corriger certains dysfonctionnements », ajoute Philippe Astoin.
Ces engins équipés de capteurs et de boîtiers connectés transmettent des paquets de données qui sont encryptés sur la plateforme et rendus anonymes. Les données agronomiques et les cartographies ne sont accessibles qu’au propriétaire. « Nos solutions numériques bénéficient d’une grande sécurité pour en assurer la confidentialité. Mais nous ne les proposons pas dans une offre standard. Parce que nous savons qu’une partie de notre clientèle est réfractaire au numérique et à la connexion des données. D’autre sont très demandeurs, à telle enseigne que nous pensons que 20 à 25% vont s’équiper dès la première année. Nous espérons franchir le cap de 50% de machines en offre connectée d’ici 5 ans. Mais cette innovation n’a de sens que parce qu’elle nous oblige à être très bons et plus ouverts à la demande de service et de conseil à nos clients. Pellenc pourra donc accompagner ses clients y compris sur des projets d’optimisation de sites, de création de vignobles ou de caves sur-mesure », grâce à cette transition numérique qui ouvre une nouvelle voie pour mieux « comprendre et expliciter l’impact des différentes actions dans le vignoble ».

Un industriel face à la réalité des conséquences du Covid
S’il n’est pas inquiet pour l’avenir bien prépare avec une un avantage concurrentiel certain et une politique d’innovation permanente, Pellenc a des doutes sur l’activité future du secteur ‘grosses machines’.
Les vigoureux taux de croissance aujourd’hui claironnés en France laissent perplexe quant à leurs véritables dynamiques dans l’industrie. Passons sur la hausse de l’énergie et des taux de fret maritime mettant le conteneur à plus de 2000 dollars en provenance de Chine contre 500 avant la crise sanitaire. « Le prix de l’inox a bondi de 50% en un an ; de 100% pour l’acier, à 1700 dollars la tonne. Les composants que nous importons ont flambé, certains ont vu leur prix multiplié par 50, faute de disponibilité. Nous avons choisi répercuter cette inflation des coûts par une petite hausse en juillet. La situation reste aujourd’hui préoccupante parce que nos clients connaissent eux-mêmes une situation difficile pour investir », déclare Philippe Astoin. Il faudra donc faire le dos rond – comme tout bon vendangeur – en attendant un retour à meilleure fortune… Jusqu’ici, la croissance du groupe avait atteint un taux de 11% par an en moyenne depuis 2012, son effectif multiplié par deux (1800 salariés pour 280 M€ en 2020).


A Sorgues, l’Irlande transforme l’essai avec Tricel

En ce mois de rentrée, Agnès Zwaenepoel a rejoint l’activité formation continue de l’Isema (Ecole supérieure de commerce des industries alimentaires, bio-industrie du vivant et de l’environnement) en tant que conseillère en formation.

Titulaire d’un Bachelor en marketing et management, d’un diplôme de management hôtelier ainsi qu’un master 1 en ressources humaines spécialisé dans la formation, Agnès a occupé diverses fonctions dans la relation client, le commercial et la formation un peu partout dans le monde : Espagne, Angleterre, Etats-Unis et Australie. De retour en terre provençale et forte de ces expériences, elle a choisi d’orienter sa carrière vers l’accompagnement RH et la formation. Elle s’est naturellement dirigée vers le métier de consultante en évolution professionnelle et formation qu’elle exerce désormais.

Ses missions principales : promouvoir le catalogue de formation continue de l’Isema, recenser les besoins en développement de compétences des entreprises et leur proposer des offres adaptées. Agnès est également membre et Présidente 2020 de l’association de la Jeune Chambre Economique du Grand Avignon, et engagée sur son territoire.

L.M.

https://www.echodumardi.com/tag/industrie/page/5/   1/1