8 septembre 2025 |

Ecrit par le 8 septembre 2025

La métallurgie bosse dur pour forger l’avenir de l’industrie régionale

Pour rendre l’industrie française compétitive, il faudrait diviser par deux les impôts de production afin qu’ils ne soient pas plus élevés que la moyenne européenne.
Pour faire tourner un atelier ou une usine, il faudrait assez d’ingénieurs, de mécaniciens, roboticiens, chaudronniers et de technicien en tous genre. Ce n’est pas le cas. L’inadéquation entre l’offre de travail et le profil des demandeurs affecte aujourd’hui l’ensemble des entreprises industrielles. Celle-ci désespèrent de voir une école où il n’y a plus grand monde pour transmettre la culture scientifique et déplorent que l’apprentissage ne constitue toujours pas la voie principale de préparation aux diplômes professionnels, malgré son succès grandissant.
Fin avril, l’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) a annoncé la création de l’IUMM régions « Sud Corse* », dont le nouveau président est Thierry Chaumont. Cette nouvelle entité ne modifie pas l’organisation territoriale habituelle des chambres syndicales. Elle porte – en tant qu’interlocuteur unique aux pouvoirs publics et institutions régionales – le déploiement d’une nouvelle convention collective modernisant le modèle social de la métallurgie ainsi que le développement de la formation en région avec un « projet de campus d’apprentissage très important dans le Vaucluse ». Comment s’explique ce renouveau ?

L’explosion de l’apprentissage
 « L’usine extraordinaire », un événement créé en 2019 par des industriels français pour retisser les liens entre « l’usine » et les gens, avait réuni à Marseille plus de 20 000 visiteurs pour faire un voyage dans un nouveau monde de technologie et, peut-être, s’inventer un avenir commun.
Cette opération de communication, poursuivie cette année, a permis de garder le contact avec 900 classes d’école et d’agir avec les professeurs, accompagnant leurs élèves dans une démarche de découverte l’industrie moderne et non celle de Zola. « La difficulté, c’est que nous ne sommes pas sur une action de court terme mais de longue haleine, car c’est un état d’esprit positif qu’il faut créer autour de l’industrie. Nous aurons réussi le jour où les jeunes filles auront, autant que les garçons, l’envie de nous rejoindre », prophétise Thierry Chaumont.
L’imaginaire industriel ne fait peut-être pas un retour en force, mais « la population ne comprend plus que les productions, même les plus modestes comme un simple masque en papier ou un cachet de paracétamol, ne se font plus en France » remarque le nouveau représentant « bi-régional » de l’UIMM.
De leur côté, les industriels donnent l’impression d’avoir pris leur avenir en mains face à une opinion plus favorable. « Nos entreprises, grands groupes comme PMI, ont déployé des trésors d’ingéniosité pour faire connaître leurs activités ces dernières années. Ça a très bien marché : l’apprentissage a vraiment explosé ces dernières années parce que tout le monde se sent concerné et agit depuis le début ». Plus de 600 entreprises sont ainsi partenaires du seul campus de formation de l’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) de notre région accueillant 1500 jeunes à Istres. Ceux-là trouvent du boulot, sans même à avoir à traverser la rue.

Thierry Chaumont, nouveau président de l’UIMM régions ‘Sud Corse’.

Une convention collective flambante neuve
Il en faudrait beaucoup plus, de ces jeunes qui ont un contrat, un salaire, un diplôme et une carrière devant eux. Pour attirer plus de vocations, Thierry Chaumont fait l’article : « la métallurgie représente toujours un secteur clé de l’économie régionale. L’UIMM en Provence-Alpes côte d’Azur et Corse ce sont 850 entreprises adhérentes, de la TPE au grand groupe, pour plus de 50 000 salariés qui voient le dialogue social progresser dans leur branche pour allier performances économiques et sociales ».
Gilbert Marcelli, président de l’UIMM Vaucluse enchaîne. « La nouvelle convention collective nationale est le fruit de six années de négociation, de compromis : elle simplifie les relations employeurs et salariés grâce à un texte unique applicable à tous, cadres et non cadres, partout en France » résume. Les 78 conventions existantes (7000 pages) sont remplacées par un document unique de 200 pages prévoyant l’avènement d’un « modèle social de l’industrie de demain » caractérisé par un système de classification des postes (et non des personnes) plus équitable, des minimas de salaire établis applicables de façon homogène au plan national et, enfin, par la création d’un régime de prévoyance et de solidarité (décès, incapacité, invalidité).
Autant d’éléments déterminants pour l’image des métiers de l’industrie dans les années à venir.

Le Vaucluse, nouvelle plateforme de la formation
Au quotidien L’IUMM régions Sud Corse aide les entreprises adhérentes des trois chambres syndicales territoriales à se conformer à la réglementation en vigueur. En 2021, la dizaine de juristes de la plateforme de conseil d’Aix-en-Provence a réalisé, en moyenne, plus de 800 consultations par mois.
A plus long terme, elle porte le sujet de la formation au plan territorial. « Nous ne pouvons pas envoyer les jeunes en apprentissage qui sont trop éloignés géographiquement du centre d’Istres. Il faut donc développer notre offre de pôle de formation. Nous avons un projet très important de campus dans le Vaucluse en discussion avec la Chambre de commerce. Il devrait être annoncé d’ici quelques mois ». On ne lâche pas l’affaire.

*Celle-ci réunit l’UIMM Alpes – Méditerranée, l’UIMM Côte d’Azur et l’UIMM Vaucluse.


La métallurgie bosse dur pour forger l’avenir de l’industrie régionale

Le groupe d’entreprises d’intérim Randstad recrute 300 personnes en région Paca, dont 70 en Vaucluse en CDI-Intérimaire. Cette campagne de recrutement concerne les secteurs d’activité du BTP, du transport-logistique, de l’industrie et du tertiaire.

Les débutants comme les personnes qui disposent déjà d’une expérience professionnelle peuvent candidater aux postes proposés par Randstad. Les profils les plus recherchés par les entreprises sont les chauffeurs poids lourd et super poids lourd, les électriciens, les ouvriers du bâtiment, les caristes, les téléconseillers, les préparateurs de commandes, les conducteurs d’installations et de machines automatisées, et bien d’autres. Tous les postes à pourvoir sont à découvrir sur le site de Randstad.

Le CDI-Intérimaire est une forme de contrat qui permet au collaborateur de bénéficier de la sécurité et des avantages du CDI tout en gardant la flexibilité de l’intérim. « Les entreprises apprécient l’agilité de nos collaborateurs et collaboratrices en CDI-Intérimaire : 70 % des ruptures de CDI-I sont suivies d’une embauche en CDI », explique Angeline Bouquet, responsable du centre de gestion des compétences Randstad de la région Paca.

V.A.


La métallurgie bosse dur pour forger l’avenir de l’industrie régionale

David Hien est le nouveau directeur de l’usine de Bollène du groupe Egide. En poste depuis le 4 avril dernier, ce dernier était jusqu’alors directeur du développement commercial pour l‘Europe et l’Asie depuis 1 an environ. Il succède à Eric Delmas, en fonction depuis 2018, qui a décidé de poursuivre sa carrière en dehors du groupe spécialisée dans la fabrication de boîtiers hermétiques et de solutions de dissipation thermique pour composants électroniques sensibles à destination des secteurs de l’aéronautique, des transports, de la communication ou bien encore de la défense.

Expert en développement commercial et en marketing dans le domaine de l’électronique
David Hien est ingénieur diplômé de l’Isen (Ecole d’ingénieurs des hautes technologies et du numérique). Expert senior en développement commercial et en marketing dans le domaine de
l’électronique, il a travaillé pour Texas instruments en Europe, à Taiwan et à Dallas, ainsi que pour Dekra en Espagne avant de rejoindre Egide en mai 2021 où il était depuis déjà basé à Bollène.
« Je remercie Eric pour sa contribution à la direction du groupe en tant que directeur général délégué et à la direction du site de Bollène, explique Jim Collins, président-directeur général d’Egide. Depuis 2018, sous son impulsion, Egide SA a pris une nouvelle dimension. Nous lui adressons tous nos vœux de réussite dans ses projets. Nous sommes heureux de la nomination de David Hien pour prendre sa suite à la direction du site de Bollène. David anime déjà en direct la force de vente, en plus de la partie Business Développement et stratégie qu’il a conservée. Avec la responsabilité complète du site de production de Bollène, il a maintenant toutes les cartes en mains pour concentrer les attentions et les énergies sur la satisfaction des clients et le développement de nouveaux partenariats technologiques.»

Chiffre d’affaires en hausse en 2021
Créé en 1986, Egide, lauréat du plan de relance, a réalisé un chiffre d’affaires 2021 de 32,50M€. Un résultat en hausse de +8,5% par rapport à l’année précédente. A noter que les ventes des filiales américaines (Egide dispose d’un site de production dans l’état du Maryland) ont représenté 56% du chiffre d’affaires total du Groupe qui totalise près de 270 salariés dont 130 environ dans le Vaucluse.
Abritant le siège social du groupe Egide depuis 2010, l’unité de production située dans la zone industrielle du Sactar à Bollène dispose d’un bâtiment d’environ 5 700m², équipé d’une salle blanche de 500m² pour le traitement de la céramique crue. Bollène assure de bout en bout la production de composants céramique. Le site assure également l’assemblage, le traitement de surface et le contrôle des boîtiers verre – métal et céramique-métal ainsi que la fabrication des perles de verre et d’outillage graphite. Il est doté d’un bureau d’études pour la céramique et pour le verre métal ainsi que de ressources R&D.


La métallurgie bosse dur pour forger l’avenir de l’industrie régionale

Un nouveau rapport du groupe de réflexion InfluenceMap dévoile les multinationales qui exercent l’influence la plus négative à l’encontre des politiques climatiques dans le monde. L’étude conclut que ces organisations utilisent des méthodes de lobbying « prolifiques et très sophistiquées » afin d’influencer les gouvernements sur leurs actions en matière de climat.

En tête de liste, on retrouve les géants américains de l’énergie ExxonMobil et Chevron qui, sur la base de l’analyse de plusieurs milliers d’éléments de preuve concernant plus de 350 firmes – dont des commentaires sur des consultations, messages de PDG, rapports financiers, comptes-rendus de médias et liens avec des associations – sont les entreprises qui feraient le plus d’entraves à la mise en place de politiques climatiques. Le constructeur automobile Toyota, qui a fait campagne contre les lois proposées pour remplacer progressivement les véhicules à combustion thermique en faveur de l’électrique, se classe au troisième rang, suivi par deux entreprises américaines du secteur des services énergétiques.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


La métallurgie bosse dur pour forger l’avenir de l’industrie régionale

Le salon RSD3 vient d’ouvrir ses portes ce mardi 22 mars 2022 à Valence. Cet événement, c’est un format qui réunit le Rist, le Sépag ainsi le Drôme Digital Days. Une vraie vitrine de savoir-faire pour les 330 entreprises présentes.

La Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de la Drôme organise régulièrement des événements à l’attention des professionnels. Parmi eux, il y a par exemple les Rencontres interrégionales de sous-traitance du Sud-Est (le Rist) lancées en 1987. « Il s’agit du premier salon de la sous-traitance en France, après le Midest », commente Édouard Leveugle, commissaire général du salon. L’instance consulaire a également lancé en 2015 le Sépag (Salon des équipements, process et prestataires de l’agroalimentaire), puis – en 2017 – le DDD (Drôme Digital Days, le salon des solutions numériques).
Depuis 2020, ces trois événements ne font plus qu’un : le RSD3. La deuxième édition de ce nouveau format a débuté ce mardi 22 mars 2022, dans l’écrin du nouveau parc des congrès et des expositions Jacques-Chirac, à Valence.

Plusieurs entreprises du Vaucluse dans les allées
Les visiteurs – tous des professionnels – peuvent donc à la fois découvrir des entreprises tournées vers la sous-traitance industrielle (tôlerie, mécanique, plastique, outillage, travail du fil et du tube, etc.), l’agroalimentaire et le numérique. L’année est particulière : cette édition marque en effet la reprise des salons professionnels. Environ 330 entreprises ont fait le déplacement.

La société Cerip implantée à Robion (Vaucluse), est l’une d’elles. Créée en 1988, elle est spécialisée dans la conception et la fabrication de convoyeurs et machines spéciales. « C’est la deuxième fois que l’entreprise est présente. Nous voulons à la fois trouver de nouveaux partenaires, mais aussi asseoir la notoriété de l’entreprise. C’est l’occasion de se faire connaître », explique Loïc Delattre, chef de chantier opérationnel, présent sur le stand de la société.

L’entreprise Massin et associés, fondée en 1984 et dont le siège social est situé à Orange, propose quant à elle des solutions techniques en tuyauterie industrielle, chaudronnerie et soudure. « Nous sommes ici pour développer des synergies avec les autres entreprises, trouver de nouveaux partenaires. Nous ne sommes qu’à une heure d’Orange. Nous travaillons déjà avec des clients basés en Drôme, nous cherchons encore à nous développer », commente Franck Boulanger, son gérant.

Réalisation d’un rack au sein de l’entreprise Massin et associés.

Revoir les clients et en conquérir de nouveaux
La société Magnet, de Valréas, est elle-aussi présente dans les allées. « Nous sommes tournés vers la rectification automobile, les pièces détachées ainsi que la production mécanique. C’est cette activité que nous venons présenter ces prochains jours. Nous espérons revoir nos clients, sans masque. Nous souhaitons échanger avec eux, autrement que pour une prise de commande ou une date de livraison. Bien entendu, nous souhaitons également rencontrer de nouveaux clients », explique-t-on volontiers.

Dans les ateliers de la société Magnet.

Des Vauclusiens qui sont également présents avec Alu CB. L’entreprise implantée à Entraigues-sur-la-Sorgue est un fabricant de pièces ‘sur mesure’ en Aluminium profilé. La société transforme plus de 600 tonnes de profils aluminium par an pour un CA de 3 M€.
« Nous sommes spécialisés dans tous les secteurs d’activité, parmi les plus exigeants, explique la PME local. Nos clients sont des professionnels des secteurs de l’aéronautique, le médical & pharmaceutique, la navigation de plaisance, le mobilier urbain, la signalisation, l’automobile, les luminaires, le sport & loisirs, l’agro-alimentaire, les biens d’équipements, le transport & ferroviaire, le bâtiment & photovoltaïque. »

Basée ZAC du plan à Entraigues, Alu CB transforme plus de 600 tonnes de profils d’aluminium par an.

Autres présents Usimetal, spécialisée en mécanique de précision à Entraigues-sur-la-Sorgue, ainsi que le CTCPA , Centre technique de conservation produit agricole, basé dans la zone d’Agroparc à Avignon.

Le RSD3 se poursuit jusqu’au vendredi 24 mars 2022. En 2020, près de 5 000 visiteurs avaient été comptabilisés.

Informations pratiques
Dates : mardi 22, mercredi 23, jeudi 24 mars 2022
Horaires : mardi de 9h à 18h – mercredi de 9h à 19h – jeudi de 9h à 17h
Lieu : Palais des congrès et des expositions Jacques-Chirac – 16, avenue Georges Clemenceau – Valence
Site internet : www.rsd3.fr


La métallurgie bosse dur pour forger l’avenir de l’industrie régionale

La société cavaillonnaise Sterne vient d’être acquise par le groupe drômois Exsto. Fondée en 1996 par Jean-Claude Scardigli et Céline Laget, l’entreprise vauclusienne est spécialisée dans la conception et la fabrication d’ensembles à partir de bases élastomères. Pour cela, la PME cavare dispose d’une usine 4 000m2 dont 700m2 de salles blanches classées Iso 6, Ios 7 et Iso 8. Dans ce cadre, Sterne maîtrise l’extrusion, l’injection, le surmoulage, la co-extrusion de sous-ensembles et de pièces en silicone moulées.
Comptant 64 collaborateurs, Sterne a réalisé un chiffre d’affaires de près de 10M€ en 2020, dont 25% à l’export. L’activité de la société repose essentiellement dans le domaine de la santé (60%) mais aussi la cosmétique, l’agro-alimentaire, les transports ferroviaire et l’aérospatial, l’énergie et l’industrie. Impliquée localement, l’entreprise avait lancé des masques pour enfants en silicone à l’occasion de la rentrée scolaire 2020 ou en offrant des masques aux équipes de lavage de voitures de l’Esat (Etablissements et service d’aide par le travail) des ateliers du Luberon.
De son côté, le groupe Exsto regroupe 325 collaborateurs répartis sur 9 sites dont 4 à l’étranger en Italie, au Japon, au Brésil et aux Etats-Unis. L’ETI (Entreprise de taille intermédiaire) dont le siège se trouve à Romans-sur-Isère a réalisé un chiffre d’affaires de 50M€ en 2021, dont 50% à l’export.

Des activités complémentaires
« Ce rapprochement s’est fait dans le cadre de la réorganisation capitalistique suite au départ à la retraite de notre associé fondateur Jean-Claude Scardigli, explique la société Sterne. Nous partageons avec Exsto outre les valeurs de performance et d’excellence, un savoir-faire reconnu dans la conception et la fabrication d’articles très techniques, des savoir-faire industriels de pointe, l’attachement aux valeurs humaines et à la satisfaction de nos parties prenantes (clients, employés, fournisseurs et partenaires). Les activités d’Exsto sont très complémentaires avec les nôtres, sans être en concurrence. L’intégration de Sterne fait du groupe Exsto une ETI (Entreprise de taille intermédiaire) à part entière, et nous allons travailler ensemble à mettre en place une organisation efficace et performante pour accompagner ce changement d’échelle. La proximité géographique va faciliter la mise en œuvre de synergies et d’axes d’amélioration et d’optimisation, et nous allons aussi bénéficier d’une bonne implantation internationale du groupe, notamment aux Etats-Unis et au Brésil. Nous voyons dans cette fusion une chance et une très belle opportunité de renforcer notre progression vers l’excellence industrielle, ainsi qu’un fort potentiel de développement aussi bien à l’international, que sur des secteurs d’activité dont nous sommes encore absents.»


La métallurgie bosse dur pour forger l’avenir de l’industrie régionale

Folklore, langue gaélique, musique… Mais aussi business et industrie. Au sein de l’entreprise irlandaise Tricel à Sorgues, le pays du trèfle a réitéré sa volonté de poursuivre ses « excellentes » relations avec la France.

« Finalement, on peut dire qu’il n’y a que sur les terrains de rugby que l’on est adversaire », déclare le 1er magistrat de Sorgues, Thierry Lagneau, provoquant une vague de rires au cœur du site Tricel, avenue Denis Papin à Sorgues. La deuxième usine française de la multinationale spécialiste de l’assainissement non-collectif, recevait il y a quelques jours la visite du vice-Premier ministre irlandais et ministre du commerce Léo Varadkar.

Accompagné d’un ambassadeur, cette visite s’inscrivait dans le cadre d’une tournée en France avec des étapes à Lyon et Marseille pour découvrir le savoir-faire français. Au programme, présentation du parc de cuves fabriquées sur le site sorguais, visite des ateliers de fabrication ainsi qu’une démonstration des nouveaux outils digitaux utilisés dans les process.

C’est en 2016 que l’entreprise de construction de micro-stations d’épuration a choisi Sorgues pour implanter son second site français de fabrication et de distribution, après celui de Poitiers. Une implantation notamment réussie grâce au concours de l’agence économique Vaucluse Provence Attractivité et de l’agence irlandaise gouvernementale Enterprise Ireland.

Présentation de Tricel au sein de l’usine de Sorgues. Crédit photo : Linda Mansouri

Aujourd’hui, l’usine vauclusienne dirigée par Nicolas Cherici emploie près de 20 salariés. L’occasion pour le vice-Premier ministre irlandais de rappeler que « les relations n’ont jamais été aussi fortes entre nos deux pays ». Et d’ajouter : « Nous sommes fiers de notre très bon partenariat depuis le Brexit. La France se révèle être un partenaire privilégié en Europe ». Pour le haut diplomate irlandais, le rayonnement local, l’attractivité économique et l’emploi de salariés français figurent parmi les clefs du succès partenarial.

Produits à Killarney, assemblés à Sorgues

C’est au cours d’une visite dans un salon à Evreux que le déclic s’opère. Le fondateur de cette entreprise familiale, Mike Stack, découvre une réelle opportunité de marché en France et se lance dans l’aventure. A l’heure du développement durable et des nouvelles règlementations en matière de traitement des eaux usées pour les particuliers, la solution commercialisée s’inscrit naturellement dans une démarche de protection de l’environnement. « Le marché est porteur et je ne doute pas que vous avez de très belles années devant vous », adresse Thierry Lagneau.

En France, Tricel est leader des micro-stations d’épuration. Crédit photo : Linda Mansouri

Lancée il y a 40 ans en tant qu’entreprise familiale irlandaise, Tricel a enchaîné les succès et connaît depuis une croissance importante. Le groupe est un fournisseur mondial de solutions de haute performance pour les industries de l’environnement, de l’eau, de la construction et des matériaux. « Nous sommes très heureux de voir les distributeurs et le personnel qui est très important pour nous. Je salue l’engagement, le travail et l’investissement des équipes durant ces deux dernières années. En dépit du Covid et des difficultés d’approvisionnement, Tricel a enregistré une croissance de 30% », se réjouit Mike Stack.

La réussite de la collaboration entre nos deux nations repose essentiellement sur un travail d’équipe. En réalité, sur ce site, le savoir-faire peut se targuer d’avoir la double nationalité puisque les composants sont produits à Killarney en Irlande avant d’être assemblés sur notre territoire. 40% de la production en Irlande est envoyée en France. Par ailleurs, Tricel fait partie des premières entreprises à avoir reçu l’agrément ministériel en France en 2011 pour sa gamme de micro-station d’épuration nouvelle génération : Tricel Novo.

+100 employés d’ici à 5 ans

Numéro trois européen dans son secteur d’activité, la multinationale Tricel dispose d’une expérience significative avec plus de 35 000 micro-stations et filtres installés dans le monde. Le groupe distribue ses produits dans plus de 50 pays et compte plus de 520 employés et 12 implantations. Forte de son essor, la société projette de recruter 100 employés supplémentaires en France d’ici à 5 ans et d’augmenter son chiffre d’affaires de 50%.

De gauche à droite: Thierry Lagneau, édile de Sorgues, Mike Stack, fondateur de Tricel et Léo Varadkar, vice-Premier ministre irlandais. Crédit photo : Linda Mansouri

La métallurgie bosse dur pour forger l’avenir de l’industrie régionale

De nouveaux contrats ont été signés au 4e trimestre 2021, consolidant le carnet de commandes du groupe Egide pour 2022.
L’entreprise Bollénoise spécialisée dans la fabrication de boîtiers hermétiques et de solutions de dissipation thermique pour composants électroniques sensibles vient ainsi de voir ses principaux clients historiques, en Europe et aux Etats-Unis, passer commandes pour 2022. Dans le même temps, Egide a également enregistré depuis octobre plusieurs commandes de clients de la Défense en Israël pour un total de 2,4M€. Par ailleurs, la société vauclusienne basée dans la zone du Sactar a produit et livré avec succès ses premiers échantillons et a conclu de nombreux nouveaux contrats pour la prochaine génération d’émetteurs-récepteurs de communication à haut débit. Cette technologie de pointe, rendue possible par les récentes innovations de la R&D, devrait connaître une forte croissance dans les années à venir grâce aux nouvelles infrastructures modernisées de Bollène permettant de meilleurs délais de livraison que ses concurrents traditionnels.

Pas de pénurie de composants électroniques
Enfin, suite à la reprise de la pleine capacité de production de son site de Cambridge aux Etats-Unis, le carnet de commandes de l’activité céramique HTCC (High temperature cofired ceramic ou céramique cofrittée à haute température) d’Egide USA s’est reconstitué à près de 1M$, intégrant deux nouveaux clients.
Le groupe constate d’ailleurs que l’ensemble de ses clients ne semblent pas être affectés par la pénurie mondiale de composants électroniques qui a touché d’autres marchés à fort volume tels que les ordinateurs, les téléphones mobiles ou l’automobile.
« 2020 et 2021 ont été des années difficiles pour le Groupe, notamment en raison de la crise sanitaire et de l’incendie de notre usine de Cambridge, explique Jim Collins, président directeur général d’Egide. Le très bon rythme de constitution de notre carnet de commandes constaté ces derniers mois, porté en grande partie par le secteur de la Défense, permet de poser des bases solides pour une bonne année 2022. »

Plan de relance, recrutement et accélération de l’innovation
En 2021, Egide a notamment bénéficié d’un soutien de 800 000€ de l’Etat dans le cadre de son plan de relance industriel pour la modernisation de son site de Bollène. Une aide qui avait été précédée d’une première subvention d’un montant de 336 000€ liée au volet ‘Aéro’ du plan d’investissement d’Egide de coût total de 1,7M€ « en équipements et recrutements pour moderniser son outil de production et accélérer son innovation ».
En 2020, Egide a réalisé un chiffre d’affaires de 29,97M€, en baisse de -5,8% par rapport à l’année précédente. Dans le même temps, le résultat net s’élève à 980 000€ contre -2,82M€ en 2019.


La métallurgie bosse dur pour forger l’avenir de l’industrie régionale

L’industrie française reprend des couleurs. Après le coup de frein de l’année 2020 marquée par un nombre de fermetures de sites industriels supérieur à celui des ouvertures, la France a recommencé à ouvrir plus d’usines qu’elle n’en a fermé cette année, selon le baromètre annuel du magazine l’Usine Nouvelle. Du 1er janvier au 18 novembre 2021, le décompte fait état d’un solde positif de 29 sites supplémentaires comparés à l’année dernière, confirmant la lente reprise de la réindustrialisation à l’œuvre depuis quelques années.

Pour obtenir un aperçu de la tendance sur plus d’une décennie, nous avons utilisé un autre indicateur dans notre graphique, celui de Trendeo, dont les données permettent de remonter à l’année 2009. Il est important de préciser que le baromètre de l’Usine Nouvelle et celui de Trendeo ne couvrent pas exactement le même périmètre (et qu’ils aboutissent à des soldes pouvant être différents). Mais les deux rendent comptent de la même tendance, à savoir l’arrêt de l’hémorragie industrielle à partir de 2016, où, pour la première fois depuis la crise financière de 2008, la France avait mis fin à la perte nette d’usines sur son territoire. En attendant la publication des chiffres de Trendeo pour l’année complète, nous avons choisi d’intégrer le solde provisoire communiqué par l’Usine Nouvelle à titre indicatif pour 2021.

Comme le révèle aussi notre graphique, si l’on compare avec l’impact de la crise de 2008, dont les effets s’étaient fait sentir pendant plusieurs années, l’industrie française semble avoir globalement plutôt bien résisté au Covid-19. Alors que la France avait perdu près de 400 usines au total sur la période 2010-2015, le pays enregistre, à l’inverse, un gain net de plusieurs dizaines de sites entre 2016 et 2021. Si ces statistiques permettent de visualiser la dynamique globale du tissu industriel français, elles ne permettent néanmoins pas de savoir le nombre d’emplois concernés par les fermetures et créations de sites.

De Tristan Gaudiaut pour Statista

https://www.echodumardi.com/tag/industrie/page/7/   1/1