19 mai 2024 |

Ecrit par le 19 mai 2024

Tricastin : Orano mise sur le top de l’Isotope

Orano vient de lancer le chantier de construction de son futur laboratoire isotopes stables implanté sur son site de Tricastin. Avec cette nouvelle activité hors du domaine du nucléaire le groupe entend capitaliser sur son savoir-faire en développant une offre destinée aux domaines de la santé, de la recherche et de l’industrie.

Les travaux du nouveau laboratoire isotopes stables ont débuté sur le site Orano de Tricastin. Le futur bâtiment de 3 200m2 comprendra une partie consacrée à la production (2 000m2), une dédiée à la recherche et au développement ainsi qu’une autre partie composée de bureaux et de salles de réunion. Cet investissement de 15M€ doit être opérationnel dans le courant du second semestre 2023 afin de mener à bien les premières productions commerciales. Près de 150 personnes (dont 90% provenant d’entreprises régionales) interviendront durant le chantier de construction et une vingtaine d’ingénieurs et de techniciens composera ensuite l’équipe de ce laboratoire unique en France.

Traitement contre le cancer et microprocesseur quantique
S’appuyant sur les mêmes technologies développées pour transformer l’uranium dans son usine de conversion Philippe-Coste (pour la fluoration) ainsi que dans celle de Georges-Besse II (pour la centrifugation), toutes deux à Tricastin, Orano veut donc lancer la production d’isotopes stables.
« Ce futur laboratoire est un concentré du savoir-faire des équipes du site Orano Tricastin, c’est le développement de procédés issus de nos usines nucléaires pour de nouvelles applications en France hors du domaine nucléaire », résume Jean-Luc Vincent, directeur des nouvelles activités Orano chimie-enrichissement.
Ce procédé permet ainsi d’élaborer des formes non radioactives des atomes. Ces isotopes stables sont utilisés, en raison de leurs propriétés particulières, dans un grand nombre d’applications, notamment dans les domaines de la santé (radio-médicaments dans le cadre de traitement contre le cancer), de la recherche fondamentale (conception de puce informatique quantique en silicium composé à 99,9% d’isotope 28 contre 92% avant traitement) et de l’industrie (amélioration de la performance des lasers, de la résolution des imageries à résonance magnétique…).
Ces éléments stables enrichis sont également utilisés dans un grand nombre d’autres secteurs de pointe comme la biologie des organismes, la physiologie, la microbiologie, la chimie, la climatologie, la géochimie, la géophysique et la physique par exemple.

Un objectif de 10M€ de chiffre d’affaires par an

L’objectif de la nouvelle installation, qui bénéficiera d’un haut niveau de sécurité afin d’en préserver les procédés de fabrication, est d’atteindre un chiffre d’affaires annuel de l’ordre 10M€ à l’horizon 2025/2030. On est bien loin du milliard d’euros générés chaque année par la plateforme Orano-Tricastin (en intégrant le site de Malvési à Narbonne qui lui est rattaché). Pour autant, l’implantation de ce futur laboratoire est loin d’être anecdotique pour le groupe qui voit là l’occasion de ‘dénucléariser’ son image.
Il ne s’agit pourtant pas de tourner le dos à ce qui fait la spécificité de ce site industriel regroupant 2 500 emplois directs et 2 000 emplois indirects.
« Orano Tricastin est une plateforme industrielle de référence, forte de près de 60 ans de savoir-faire, rappelle ainsi Jean-Jacques Dreher, directeur d’Orano Tricastin. Elle regroupe l’ensemble des activités de chimie (conversion, défluoration et dénitration) et d’enrichissement de l’uranium. L’activité conversion d’Orano représente 25% de la capacité mondiale. L’usine Georges Besse II est la plus grande usine d’enrichissement en Europe. La production d’uranium enrichi, à usage civil, permet de livrer 70 réacteurs dans le monde. Cela permet d’alimenter 90 millions de foyers par an en énergie bas-carbone, soit l’équivalent de la population de la France, de l’Allemagne et du Royaume-Uni. »

1/3 du marché en ligne de mire
On l’a bien compris, le nucléaire restera le pilier de l’activité du groupe qui a investi plus de 5 milliards d’euros ces 15 dernières années pour renouveler son outil industriel sur ce territoire où 50% des employés résident dans la Drôme, 20% dans le Vaucluse, 20% dans le Gard et 10% en Ardèche.
Pour autant, le futur laboratoire isotopes stables entend capitaliser sur la crédibilité d’Orano comme acteur sur ce marché tout en proposant une alternative française aux clients, étrangers pour la plupart. S’il s’agit d’un marché de niche, on parle d’une production de quelques dizaines de kilos pour des matières solides et de quelques centaines de kilos pour des gaz, le but est de capter environ un tiers de ce marché où seul des concurrents Russes et Néerlandais existent à ce jour.

Unique en France, le futur laboratoire isotopes stables d’Orano à Tricastin devrait être pleinement opérationnel dans le courant du second semestre 2023.

Tricastin : Orano mise sur le top de l’Isotope

Intégrée au groupe allemand KSB depuis 2003, la société Avignonnaise, spécialisée dans la maintenance et la reconstruction de transformateurs de puissance, vient d’être cédée au groupe EDF, devenant ainsi Dalkia EITB Groupe EDF.

C’est une société durablement ancrée dans le paysage industriel Avignonnais qui vient d’être rachetée au premier fournisseur d’électricité de France. Créée en 1949, l’entreprise KSB Service EITB-Sitelec, qui compte 54 collaborateurs, est une pépite de l’industrie dans le département et l’un des leaders dans la maintenance et la reconstruction de transformateurs de puissance et d’alternateurs en France. « Nous avons débuté en tant que PME puis la société a été vendue en 2003 au groupe KSB, leader allemand de la fabrication de pompes et de robinetterie industrielles, explique Lucie Neri, responsable de production. La situation a alors rassuré nos salariés à l’époque qui se sont sentis sécurisés mais cela nous a quelque peu éloigné de notre cœur de métier. »

Des perspectives d’embauches pour 2021
En entrant aujourd’hui dans le giron d’EDF, l’un de ses principaux clients par ailleurs, l’entreprise change de patronyme en devenant Dalkia EITB Groupe EDF. Une aubaine pour la société avignonnaise qui avait vu son activité stopper net à l’arrivée du premier confinement en mars dernier. « Nous avons dû nous arrêter trois mois parce que tous les chantiers ont été suspendus du jour au lendemain, précise Lucie Neri. Un moment compliqué suivi d’une reprise compliquée mais, néanmoins, nous avons pu conserver les emplois de nos 54 salariés -en mettant en place des rotations avec nos équipes- et nous avons même des perspectives d’embauches pour 2021. »

Engagement de l’Etat
Venu visiter l’entreprise dans le cadre de la promotion de ‘France relance’, le plan de relance du gouvernement face au Covid-19, le préfet de Vaucluse Bertrand Gaume, aux côtés de Tomas Redondo, secrétaire général de l’UIMM 84 (Union des industries et métiers de la métallurgie), a tenu a rappeler l’engagement de l’Etat pour l’industrie en fournissant « une aide à hauteur de 35 milliards d’euros alloués sur la période 2020-2022 pour cette branche importante de notre économie et pourvoyeuse d’emplois à haut niveau de qualification comme c’est le cas ici où l’on répare des pièces utilisées dans l’électronucléaire, l’éolienne et l’hydroélectrique. » Dans le Vaucluse, l’industrie couvre 18 % de l’emploi (17 300 emplois salariés) et 8 % des entreprises (2 500 établissements). La métallurgie occupe, quant à elle, 30 % de l’emploi industriel pour 5 milliards d’euros de chiffre d’affaires.


Tricastin : Orano mise sur le top de l’Isotope

Dans le cadre de son plan de relance économique, le gouvernement a présenté début septembre un projet de soutien à la modernisation des usines françaises. Ce dernier se compose notamment de subventions et de prêts destinés aux investissements dans l’automatisation industrielle : robots, capteurs, logiciels, etc. Comme le rappelait la secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie dans Les Echos, « on s’aperçoit que dans un certain nombre de secteurs, les entreprises, notamment les PME et les ETI, n’ont pas nécessairement eu la capacité de se moderniser » et l’industrie française accuse globalement un retard en matière de robotisation par rapport à d’autres puissances industrielles.

Dans sa dernière étude parue récemment, la Fédération internationale de robotique a calculé la densité de robots industriels dans une sélection de pays, mettant en lumière de fortes disparités à travers le monde. Le développement de l’automatisation est particulièrement dynamique en Asie, où environ deux tiers des robots vendus dans le monde l’année dernière ont été installés. La Corée du Sud comptait 855 robots industriels pour 10 000 salariés en 2019, alors que Singapour, non inclus dans ce graphique, détenait le ratio mondial le plus élevé (918). Quant à la Chine, qui concentre à elle seule plus du tiers des installations, elle a vu sa densité de robots industriels doubler en l’espace de deux ans. Avec une densité de 187 pour 10 000 employés, le pays passe devant la France au classement cette année.

En Europe, le pays le plus automatisé est l’Allemagne avec 346 unités recensées pour 10 000 employés en 2019. Quant à l’industrie française, elle enregistrait toujours une densité plus faible que la plupart de ses voisins européens : 177 robots pour 10 000 employés, contre respectivement 212 en Italie, 211 en Belgique (et Luxembourg) et 191 en Espagne. Toutefois, il est important de noter que cette statistique correspond à une moyenne multisectorielle pour l’ensemble de l’industrie. Dans la branche automobile, l’Hexagone est par exemple plutôt bien équipé en comparaison aux autres pays industrialisés.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Tricastin : Orano mise sur le top de l’Isotope

Malgré la Covid-19, le parc des expositions d’Avignon devrait accueillir la 7e édition du salon Sepem (Services, équipements, process et maintenance) Industries pendant 3 jours à partir du 29 septembre prochain. Au programme : découverte des solutions pratiques, innovantes et polyvalentes pour pallier les problématiques industrielles comme la productivité, l’environnement, la sécurité, la maintenance, la sous-traitance… Les savoir-faire des exposants seront toujours à l’honneur comme la sécurité, l’hygiène, l’environnement, la maintenance, la logistique, l’instrumentation, la sous-traitance, et bien d’autres.

Plus de 300 exposants annoncés
Plus de 300 exposants seront présents lors de cette édition organisée de front avec un forum électronique autour des nouvelles compétences, de l’innovation, de l’imagerie et des solutions électroniques. Des connaissances indispensables au monde digital auquel les industries sont confrontées. Durant l’édition précédente, organisée en 2018, plus 3 600 industriels régionaux avaient montré leur intérêt pour le salon. Créé en 2006 par l’intermédiaire de la société d’organisation d’événements professionnels Even.pro, le salon Sepem Industries décide cette année de s’agrandir avec un espace dédié à la sous-traitance industrielle. Cette édition présentera également en exclusivité un programme de plusieurs conférences techniques sur la maintenance 4.0, la transformation digitale et la maintenance connectée.

Mardi 29 septembre au jeudi 1er octobre. Gratuit. Parc des expositions d’Avignon Sud. Avignon.

Par Vanessa Arnal, Journaliste stagiaire de l’Ecole de journalisme de Nice


Tricastin : Orano mise sur le top de l’Isotope

Du 29 septembre au 1er octobre, le parc des expositions accueillera la 7e édition du salon SEPEM (Services, équipements, process et maintenance) Industries. Dédié aux acteurs industriels régionaux, le salon propose de découvrir des solutions pratiques, innovantes et polyvalentes pour répondre à toutes les problématiques industrielles cœur d’usine : productivité, environnement, sécurité, maintenance, sous-traitance…

Pour cette nouvelle édition, un espace sera réservé à la sous-traitance industrielle et les organisateurs proposeront en exclusivité un programme de conférences techniques sur la maintenance 4.0, la transformation digitale et la maintenance connectée. Lors de sa précédente édition, en 2018, le SEPEM d’Avignon avait accueilli plus de 3600 visiteurs

SEPEM Industries. Du 29 septembre au 1er octobre 2020. Parc des expositions. Chemin des Félons. Avignon. www.avignon.sepem-industries.com

https://www.echodumardi.com/tag/industrie/page/7/   1/1