19 mai 2024 |

Ecrit par le 19 mai 2024

Hommes et femmes, inégaux face au coronavirus

C’est une disparité qui continue de poser question : selon les données statistiques des agences nationales de santé, reprises par le Global Health 50/50, les hommes meurent plus du Covid-19 que les femmes. Les femmes s’en sortiraient en effet mieux que les hommes, malgré le fait qu’ils aient été contaminés à part à peu près égale. Dans certains pays, cette disparité est particulièrement marquée : à Taïwan par exemple, où les hommes représentent près de 82 % des décès liés à la maladie, contre un peu plus de 18 % de femmes. On observe une tendance semblable en Afghanistan avec 70 % des décès du côté des hommes contre près de 30 % chez les femmes. En France, en Italie et en Espagne – trois nations européennes initialement durement frappées par le virus – les hommes sont également globalement plus touchés que les femmes. Toutefois, comme le montre notre graphique Statista, dans de rares pays comme au Vietnam, on observe une tendance inverse : la part des femmes décédées du COVID-19 y est largement supérieure à celle des hommes (presque 63 % contre 37,3 %).

Les explications de ce phénomène restent difficiles à déterminer. Des différences liées au sexe ont déjà été observées lors d’épidémies liées à des virus semblables comme le SARS-CoV-1 et le MERS-CoV. Une hypothèse génétique est mise en avant : chez la femme, la présence de deux chromosomes X, qui portent les gènes de l’immunité, peut entraîner une réponse immunologique différente par rapport aux hommes, qui ne portent qu’un seul chromosome X. Il existerait également un lien entre les maladies pulmonaires chroniques dues au tabagisme, qui jouent sans doute un rôle dans la morbidité et la mortalité de l’épidémie de coronavirus. Les hommes fumant plus que les femmes dans la plupart des pays, ce fait pourrait donc être une autre explication de cette disparité.

De Claire Jenik pour Statista


Hommes et femmes, inégaux face au coronavirus

L’ascenseur social est-il en panne ? Alors que les inégalités de revenu se creusent depuis plusieurs décennies, la mobilité sociale marque le pas. Les personnes situées au bas de l’échelle ont en effet de plus en plus de difficultés à gravir les échelons, tandis que les plus grosses fortunes parviennent, de manière générale, à conserver (voir accroître) leurs privilèges.

Une étude de l’OCDE publiée en 2018 s’est penchée sur le temps nécessaire aux personnes nées dans des familles à bas revenus (parmi les 10 % les plus pauvres) pour atteindre le niveau moyen de revenus dans leur pays.

Avec six générations nécessaires, la France fait partie des mauvais élèves de l’OCDE, dont la moyenne est de 4,5 générations. L’Allemagne ne se distingue pas non plus, tandis que l’ascension sociale est un peu plus rapide au Royaume-Uni (cinq générations), en Espagne (quatre générations) et dans d’autres pays voisins.

Comme l’indique notre graphique, la palme de la mobilité sociale revient au Danemark, où deux générations suffisent en moyenne pour qu’un individu issu d’un milieu modeste atteigne le revenu national moyen. À l’autre extrémité du classement se trouve la Colombie (onze générations), un pays qui offre comparativement peu de perspectives d’ascension sociale.

De Tristan Gaudiaut pour Statista

https://www.echodumardi.com/tag/inegalites/page/2/   1/1