14 mai 2024 |

Ecrit par le 14 mai 2024

L’influence des lobbies contre les politiques climatiques

Un nouveau rapport du groupe de réflexion InfluenceMap révèle les multinationales qui exercent l’influence négative la plus forte à l’encontre des politiques climatiques dans le monde. Dans l’édition précédente de cette étude, les auteurs précisaient que ces entreprises avaient recours à des méthodes de lobbying « prolifiques et très sophistiquées » afin d’influencer les gouvernements sur leurs actions en matière de climat et d’énergie.

En tête de liste en 2022, on trouve les géants pétroliers américains Chevron et ExxonMobil qui, sur la base de l’analyse de plus de 200 000 éléments de preuve – dont des commentaires sur des consultations, messages de PDG, rapports financiers, comptes-rendus de médias, publicités/relations publiques et liens avec des associations professionnelles – apparaissent comme les entreprises faisant le plus obstacle à la mise en œuvre des politiques climatiques. D’autres grands groupes du secteur de l’énergie et de la chimie figurent parmi les sociétés exerçant l’influence la plus néfaste dans ce domaine : ConoccoPhillips, BASF et Gazprom.

Ed Collins, directeur d’InfluenceMap, a lancé un avertissement : « les stratégies utilisées par les entreprises pour freiner les politiques climatiques ont fait un long chemin depuis le négationnisme scientifique, mais elles sont toutes autant dommageables. Ce que nous observons ne se limite pas à des efforts visant à saper directement les réglementations. Il s’agit aussi de techniques visant à contrôler le narratif sur le climat ». Développant sur ce point, le dernier rapport indique : « comme il est impossible d’atteindre l’objectif « zéro émission nette » sans politique gouvernementale, l’analyse de la politique d’engagement d’une entreprise constitue un test approfondi de l’authenticité des objectifs. Toute entreprise dont l’objectif « zéro émission » ne soutient pas de manière constructive une politique climatique alignée sur l’Accord de Paris se livre à une forme d’écoblanchiment ».

De Tristan Gaudiaut pour Statista.


L’influence des lobbies contre les politiques climatiques

Le patron de Tesla et plus grande fortune mondiale, Elon Musk, a racheté le réseau social Twitter pour 44 milliards de dollars cette semaine. L’homme d’affaires prévoit d’améliorer la plateforme avec de nouvelles fonctionnalités, mais il envisage surtout d’en faire un espace de liberté totale d’expression. « La liberté d’expression est le socle d’une démocratie qui fonctionne, et Twitter est la place publique numérique où les sujets vitaux pour le futur de l’humanité sont débattus », a expliqué Elon Musk dans un communiqué. La politique de modération de la plateforme pourrait donc être amenée à évoluer sous l’impulsion de son nouveau propriétaire.

À travers ce rachat, il est évident qu’Elon Musk s’offre aussi un puissant outil d’influence. Suivi par plus de 86 millions d’abonnés sur Twitter fin avril, le milliardaire américain est l’une des cinq personnalités les plus influentes sur cette plateforme, selon une étude de Brandwatch prenant en compte plusieurs critères.

Bien que Twitter rassemble beaucoup moins d’utilisateurs que Facebook ou Instagram, il reste le réseau social privilégié des médias d’information et de l’influence politique. Les animateurs et personnalités de télévision sont par exemple le deuxième groupe le plus influent sur la plateforme : ils représentent 12 % du top 50 des influenceurs. En troisième position, les chefs d’entreprise et les politiques (à égalité avec les sportifs) représentent respectivement 6 % des personnalités de cette liste.

De Tristan Gaudiaut pour Statista

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