3 juillet 2025 |

Ecrit par le 3 juillet 2025

Joseph-Siffred Duplessis : le retour de l’enfant du pays à l’Inguimbertine

Un ciel blanchâtre dû aux incendies sévissant au Canada voilait le Ventoux, invisible depuis l’accueil de la Bibliothèque-Musée Inguimbertine. L’accueil de ce merveilleux édifice est normalement aux premières loges pour admirer le ‘Géant de Provence’. Qu’importe, les journalistes locaux et parisiens étaient spécialement présents pour admirer en avant-première les œuvres d’un autre géant, souvent dénommé ‘le Van Dyck de la France’ : le portraitiste JS Duplessis, né à Carpentras en 1725.

La première bibliothèque-musée de France
En donnant un destin artistique à l’Ancien Hôtel Dieu,la mairie de Carpentras avait fait un choix audacieux. Comme le précise Serge Andrieu, maire de Carpentras « nous aurions pu transférer des services administratifs, nous avons choisi malgré le coût de donner une deuxième vie à cet Hôtel Dieu en le transformant en Musée-Bibliothèque, en transférant les trésors de l’Inguimbertine. C’est ainsi que ce lieu a été inauguré en 2024, fierté de Carpentras pour les joyaux qu’il recèle sur les 1 800m2 du bâtiment. Un effort amplement récompensé puisque Xavier Salmon, directeur des arts graphiques au musée du Louvre ne s’est point fait prier pour accepter d’être le commissaire scientifique de cette exposition inédite.

Crédit : DR

300e anniversaire de la naissance du ‘Van Dyck’ français
‘L’art de peindre la vie’ est la première exposition rétrospective sur le portraitiste Joseph-Siffred Duplessis à l’occasion du 300e anniversaire de sa naissance à Carpentras. Cet événement temporaire est la première exposition rétrospective sur le portraitiste Joseph-Siffred Duplessis (1725-1802) avec 60 œuvres pour la plupart inédites. Le commissaire de l’exposition, Xavier Salmon est intarissable quand il parle de ce qui est sa spécialité, l’Art au XVIIIe siècle. On sent toute la passion et l’excitation du chercheur, de l’artiste, du commissaire scientifique à ‘traquer’ les œuvres de Duplessis à travers les collections privées et les musées nationaux et internationaux et à valider les différentes versions – à l’époque on dupliquait les tableaux. Le musée de Carpentras était propriétaire d’une vingtaine d’œuvres. De surprises en découvertes, au final, après 3 ans de recherches, c’est près de 60 tableaux qui sont exposés. L’exposition est conçue comme une déambulation selon les temps forts de la carrière de l’artiste, l’actualité du moment (la révolution française), les cercles qu’il fréquente, Paris ou la Province et bien sûr l’époque de sa consécration quand il devient le portraitiste officiel du roi Louis XVI.

Crédit : DR

Il force l’admiration de Diderot
Après sa période comtadine consacrée plutôt à des thèmes religieux ou à la mythologie antique, Duplessis part à Lyon en 1751 puis débarque à Paris en 1752. Inconnu des cercles parisiens jusqu’ alors, il force l’admiration de Diderot à la grande exposition du Salon en 1769 et devient indétrônable pendant près de 20 ans. Portraitiste du roi Louis XVI, il peint un majestueux portrait du monarque, de Marie-Antoinette -cependant difficile à contenter-, de Benjamin Franklin parmi les plus renommés. Le buste de Benjamin Franklin par Duplessis est sur les billets de cent dollars américains depuis 1928 !

« Le buste de Benjamin Franklin par Duplessis est sur les billets de cent dollars américains depuis 1928 ! »

Au cours de l’exposition on pourra également jouer au jeu des 7 erreurs avec les 3 tableaux représentant le médecin Joseph Marie François de Lassone, découvrir le couple Necker sans concession et sourire de quelques notables joufflus de province.
On peut admirer cette façon de traduire la matière, pas seulement dans le rendu des tissus ou des accessoires mais la carnation de ses sujets, la chair et ses reflets et même leursimperfections. On pourra apprécier lors de l’exposition le confort de la visite, happé par un regard narquois ou bienveillant, étonné de tant de beauté au-delà de celle du sujet, frappé par la perfection qui semble se dégager.

Le petit plus
Pour accéder à l’exposition temporaire, il faut traverser les galeries du musée, l’occasion de déambuler parmi ses trésors artistiques, les manuscrits anciens, les incunables, les œuvres d’art emblématiques. Quand on arrive à l’exposition de Duplessis, on a déjà les sens en éveil, la curiosité émoussée. Celle-ci démarre par un autoportrait comme une invitation à percer le mystère de ce talentueux portraitiste et se termine sur un autre auto-portrait où la sérénité affichée ne masque pas pour autant le poids des ans.

Exposition ‘L’Art de peindre la vie’. Du 14 juin au 28 septembre. 10h à 18h. Fermé le lundi. L’Inguimbertine. 180, Place Aristide Briand. Carpentras.


Joseph-Siffred Duplessis : le retour de l’enfant du pays à l’Inguimbertine

En 2023, ils ont été 135 196 à franchir les portes de la bibliothèque-musée l’Inguimbertine à Carpentras. C’est 14% de plus que l’année précédente.

Ouverte du mardi au dimanche, l’Inguimbertine a organisé de nombreux événements toute l’année 2023 comme des lectures de contes, un concours de dessin, une démonstration de tai-chi, des ateliers récréatifs pour les petits et les grands, ou encore des conférences. C’est sans compter les diverses visites guidées qui ont lieu tout au long de l’année. 2023 a également été marquée par l’installation des livres anciens des collections personnelles de l’ancien évêque de Carpentras Joseph-Dominique D’Inguimbert et du docteur Casimir Barjavel au sein de la bibliothèque-musée.

L’agenda de l’Inguimbertine est déjà bien rempli pour le mois de février. Pour découvrir les événements à venir, cliquez ici.

V.A.


Joseph-Siffred Duplessis : le retour de l’enfant du pays à l’Inguimbertine

Dans le cadre des Rencontres musicales des Pays du Ventoux et Comtat Venaissin qui ont lieu jusqu’au dimanche 20 août, la bibliothèque-musée Inguimbertine à Carpentras va accueillir un concert ce samedi 19 août. Ce concert clôturera une résidence de l’Ensemble Intercolor, formation invitée des Rencontres musicales 2023

Ce concert proposera un mariage étonnant entre les cordes du cymbalum joué par Aleksandra Dzenisenia, le timbre chaleureux de l’alto joué par Emma Errera, et une voix lumineuse de Sara Taboada qui alternera avec les couleurs sombres de la clarinette basse. Durant une heure, le trio vous emmènera à la découverte de compositrices du Moyen-Âge à l’ère baroque.

Samedi 19 août. 16h30. Entrée libre. Inguimbertine. Hôtel Dieu. 180 Place Aristide Briand. Carpentras.

V.A.


Joseph-Siffred Duplessis : le retour de l’enfant du pays à l’Inguimbertine

Dans le cadre des Rencontres musicales des Pays du Ventoux et Comtat Venaissin qui ont lieu jusqu’au dimanche 20 août, la bibliothèque-musée Inguimbertine à Carpentras va accueillir un concert ce vendredi 11 août.

Un quatuor à cordes se prêtera aux confidences musicales dans l’espace intimiste forum de la bibliothèque. Il y aura Juliette Shenton et Emma Errera aux violons, Sven Boyny à l’alto et David Poro au violoncelle. Pendant 50 minutes, ils vous proposeront un programme qui alliera romantisme et modernité et où la musique se fait journal intime.

Vendredi 11 août. 17h. Entrée libre. Inguimbertine. Hôtel-Dieu. 180 Place Aristide Briand. Carpentras.

V.A.


Joseph-Siffred Duplessis : le retour de l’enfant du pays à l’Inguimbertine

Le cabinet Ab Antiquo, spécialisé dans la conservation préventive et curative du Patrimoine écrit et documentaire, et le transporteur Groupe Bovis, spécialiste du déménagement des musées et de leurs objets précieux, sont en train d’installer les livres anciens des collections personnelles de l’ancien évêque de Carpentras Joseph-Dominique D’Inguimbert et du docteur Casimir Barjavel au sein de la bilbiothèque-musée Inguimbertine.

Leurs tableaux et le mobilier de leur cabinet sont également en train d’être déplacés afin que les futurs visiteurs puissent être complètement immergés dans les univers des deux Carpentrassiens.

V.A.

https://www.echodumardi.com/tag/inguimbertine/   1/1