Innovation : deux entreprises vauclusiennes en lice lors du plus grand salon européen de l’hôtellerie de plein air
Cette année, deux entreprises vauclusiennes sont nominées au Sett d’Or de l’Innovation 2025. Ce concours est organisé à l’occasion du plus grand salon européen de l’hôtellerie de plein air : le SETT (Salon européen des tendances touristiques). Il aura lieu du 4 au 6 novembre prochains à Montpellier.
Organisé par la Fédération de l’Hôtellerie de Plein Air Occitanie ainsi que par six autres fédérations régionales partenaires dont la FRHPA PACA (Fédération régionale de l’hôtellerie de plein air Provence-Alpes-Côte d’Azur), le SETT met chaque année en lumière les meilleures innovations du secteur à travers le concours des ‘Sett d’Or’ de l’Innovation.
Ce trophée récompense chaque année les solutions créatives et innovantes d’entreprises françaises et européennes dans les domaines des infrastructures, des équipements, des loisirs, des applications et des logiciels. La cérémonie aura lieu le mardi 4 novembre à 18h au Parc des Expositions de Montpellier, devant un jury composé de présidents des fédérations régionales partenaires et de deux journalistes du média Décisions HPA (le mensuel des décideurs de l’hébergement de plein air).
Deux entreprises vauclusiennes sont nominées Parmi les 63 entreprises nominées*, deux sont vauclusiennes. Il s’agit de Watersplash France et Sunethic. La première est basée à Morières-lès-Avignon. Elle propose ‘La Station de Fraîcheur’, un espace ombragé et rafraîchissant équipé de buses d’aspersion fines, avec module de jeu d’éveil aquatique, le tout en circuit fermé pour limiter la consommation d’eau. La seconde est implantée à Créativa, la pépinière d’entrepreneurs du Grand Avignon située dans la zone d’activité d’Agroparc. Sunethic présente des solutions photovoltaïques prêtes à poser pour des mobil-homes, permettant de réduire fortement la facture de mars à octobre grâce à un dispositif de panneaux solaires français assemblés en Alsace. Les deux sociétés vauclusiennes font partie des six entreprises nominées originaires de la région Paca, parmi lesquelles Roberto Sport et Ovi dans les Alpes-Maritimes, Mobi-Concept dans les Bouches-du-Rhône, et Horizon Marketing dans le Var.
750 exposants et 18 000 visiteurs Le salon SETT a accueilli l’année dernière plus de 18 000 visiteurs professionnels et 750 exposants. Considéré comme un véritable carrefour d’affaires européen pour les professionnels de l’hôtellerie de plein air, du tourisme, du CHR (Cafés, hôtels, restaurants) et des collectivités, la manifestation accueille plus de 10% de participants venus de l’étranger.
Charlotte Rouger (stagiaire)
Les infos pratiques : SETT 2025. 4, 5 et 6 novembre 2025. Parc des Expositions de Montpellier. Route de la Foire, Pérols. www.salonsett.com
Innovation : deux entreprises vauclusiennes en lice lors du plus grand salon européen de l’hôtellerie de plein air
Une rencontre à l’origine d’une carrière. En 1986, au sortir de son service militaire Jean-Marc Gialis fait la connaissance de Roger Pellenc, le créateur de la société éponyme. Ce dernier embauche le jeune technicien diplômé en construction mécanique, qui rejoint le bureau d’étude de Pellenc. Pendant 38 ans, Jean-Marc Gialis a été de tous les projets et les développements du groupe. Aujourd’hui, cet ancien directeur général a fait un pas de côté. Tout en restant au COMEX de Pellenc, Il met à profit son expérience pour accompagner des entreprises dans le domaine de la R&D. Rencontre.
« Entre les beaux-arts et la mécanique, j’ai choisi les deux », s’amuse à dire Jean-Marc Gialis, qui revendique à la fois un bon coup de crayon et une certaine habilité manuelle. « La mécanique a toujours été ma passion et je la dois sans doute à mon père qui était carrossier » confie-t-il. BTS de construction mécanique en poche et obligations militaires effectuées, Jean-Marc Gialis fait la rencontre en 1986 de Roger Pellenc, un autre passionné de mécanique.
« La mécanique a toujours été ma passion et je la dois sans doute à mon père qui était carrossier »
Ce dernier, qui avait mis au point ses premiers outils mécaniques dans le hangar de ses parents à Pertuis en 1973, cherchait à étoffer l’équipe de son bureau d’études. Rapidement embauché, le jeune Jean-Marc a d’abord travaillé sur les « petits » outils de la marque. Ensuite en 1992, il a été de ceux qui ont œuvré à la conception de la fameuse machine à vendanger à l’origine du développement et de la diversification du groupe. Un groupe qui compte aujourd’hui 21 sociétés, 2 000 collaborateurs, pour un CA de 345 M€ (chiffres 2022). D’abord dessinateur au bureau d’étude, Jean-Marc Gialis a gravi tous les échelons de la société en devenant successivement responsable du bureau d’étude en 2002, directeur R&D en 2007, directeur général adjoint en 2013 et directeur général (tout en conservant la R&D) en 2017.
La passion avant tout
Jean-Marc Gialis se définit avant tout comme un passionné. « Quand je suis rentré chez Pellenc, à l’époque on ne parlais pas tellement d’argent, j’ai découvert le montant de mon salaire à ma première paie » confit- il. Mais cette passion n’est pas uniquement le plaisir de concevoir de nouveaux produits ou de trouver des solutions techniques innovantes, s’est aussi une aventure humaine. Pour lui cette dimension est indissociable à toutes les réussites. Il revendique d’ailleurs fièrement d’être à l’origine de la création du comité d’entreprise de Pellenc et de l’avoir dirigé plusieurs années.
« Les grosses structures sont parfois engluées dans leurs processus de décisions, mon regard extérieur peut les aider »
Après avoir quitté Pellenc, Jean-Marc Gialis a créé en janvier 2025 sa société, Act for talents. Il se propose d’accompagner les entreprises dans leurs fonction de recherche et développement. Qu’il s’agisse de start-up, de PME ou de grosses structures, Jean-Marc se propose de les accompagner et de mettre à profit son expérience. « Je les aide à faire émerger leur produits, à pousser plus loin leurs processus d’industrialisation ou plus simplement les assister dans leurs réflexions et leurs organisations ». « Les grosses structures sont parfois engluées dans leurs organisations et leurs processus de décisions, mon regard extérieur peut les aider » explique Jean-Marc Gialis.
Il estime d’ailleurs qu’aujourd’hui « on manage d’avantage qu’on dirige ». Comprenez par-là que les processus de décision sont devenus parfois si complexes que la création et la réactivité peuvent en pâtir.
« inventer c’est risqué, ça coûte cher mais ça peut rapporter gros »
« Il faut être un inventeur pour durer, le marketing ça ne suffit pas… surtout dans le domaine des biens de production comme la machine-outil » avance Jean-Marc Gialis. « La R&D travaille sur le temps long. Ce qui est imaginé aujourd’hui prendra corps dans 3 ou 4 ans. Ce temps long est aujourd’hui difficile à intégrer pour les entreprises où les échéances et les préoccupations à court terme prédominent » , « comment imaginer la machine du futur si vous ne savez même ce qu’il adviendra dans quels mois, l’instabilité n’est pas bonne pour la R&D » affirme Jean-Marc Gialis . « Pour remettre en route la machine qui est aujourd’hui grippée il faut redonner envie et pour cela il faut avoir des projets, c’est essentiel » . Et de conclure « inventer c’est risqué, ça coûte cher mais ça peut rapporter gros ». La success-story de Pellenc en est la plus belle démonstration.
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Combien de fois a-t-on vu un geyser jaillir sur un chantier à la suite d’un malencontreux coup de pelle mécanique dans une canalisation d’eau ? Combien de fois un quartier a été entièrement plongé dans le noir après la rupture intempestive d’un câble électrique enterré ? Grâce à Arpentys, un véhicule connecté mis au point par la société Résodétection basée à Châteaurenard, le sol est ausculté, analysé, les réseaux de gaz, de transport de matières dangereuses, de câbles de télécommunication détectés, localisés au millimètre près et tracés avant d’ouvrir le chantier et creuser une tranchée.
Ce système, dopé par l’intelligence artificielle, la robotique et les technologies de pointe, soutenu par la Région Sud et Bpifrance, a été présenté cet été à Las Vegas et le sera ce vendredi 3 octobre au siège de l’entreprise, dans la Zone de la Chaffine. Créée en 2013, cette société dynamique a trois pôles de compétences, la détection, la topographie et la cartographie et l’équipe est composée d’une soixantaine de techniciens, ingénieurs, géomètres, hydrauliciens, géophysiciens.
Il existe différents types de sols, constitués de matériaux plus ou moins consistants, denses. Et deux catégories : ceux qui sont conducteurs, donc détectables et localisables, et ceux qui ne le sont pas (plastique, béton). Grâce à des ondes électromagnétiques et des radars, avant de creuser, on sait où ils sont, à quelle profondeur, on peut en faire un relevé précis et on évite ainsi d’endommager les autres.
Arpentys est doté d’un SIG (Système d’information géographique) qui permet un mapping mobile, un dessin du terrain sous le bitume, en réalité augmentée avec des repères en couleurs et un marquage avant piquetage concret. Cette cartographie innovante a déjà été utilisée par nombre de collectivités locales, comme le Grand Avignon ou la Métropole Aix-Marseille-Provence, mais aussi le Groupe de travaux publics Girard, en Provence-Alpes-Côte d’Azur comme en Occitanie.
Certifié depuis 2016, Résodétection affiche un chiffre d’affaires de plus de 2M€ qui va, à coup sûr, grimper dans les mois qui viennent grâce à sa technologie innovante qui fait d’elle un leader déjà réputé.
Contact : 04 90 94 94 60
Ax’eau Groupe rassemble deux marques : Ax’eau et Résodétection. La première, créée en 2004, est aujourd’hui spécialiste et leader français de la recherche de fuites non destructive. La seconde a vu le jour en 2013. Le groupe compte 120 collaborateurs répartis sur de nombreuses agences partout en France, qui interviennent auprès de particuliers, d’experts en assurance, syndics, industriels, acteurs des travaux publics, collectivités territoriales et bien d’autres.
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Basée à Avignon, Contact Média est une entreprise vauclusienne spécialisée dans les solutions de communication et de relations clients. Dans cette dynamique d’innovation, elle a conçu Gaïa en janvier 2025 : une Intelligence artificielle (IA) conversationnelle capable de réceptionner et gérer les appels téléphoniques de manière autonome et intelligente.
L’histoire commence en 2006. Fabien Ledoux crée un centre d’appels à Carpentras en B to C, à destination des particuliers. « J’ai toujours exercé ma carrière professionnelle dans les centres d’appels avant de lancer ma propre entreprise. En 2012, j’ai senti que le concept B to C commençait à avoir quelques difficultés. Nous avons changé notre clientèle en faisant du B to B, entreprise à entreprise. Nous en avons profité pour déménager cette même année en zone Courtine à Avignon. En 2015, nous sommes arrivés à 100% de notre activité en B to B », explique le président de l’entreprise, associé avec son épouse Shirley. En 2019, l’entreprise s’est diversifiée en développant le concept de réception d’appels. En 2024, elle a lancé son concept d’intelligence artificielle.
Fabien Ledoux, le créateur de Contact média. Crédit : DR
Cinq métiers différents L’entreprise propose ses services dans cinq spécialités différentes : la réception d’appels, la prospection commerciale avec prises de rendez-vous, l’enquête de satisfaction, le télé-secrétariat et la qualification de fichiers (mise à disposition des fichiers de contacts pour un client). Les clients travaillent dans des secteurs d’activité variés, dans le secteur public (communauté de communes) et le privé.
L’intelligence artificielle En septembre 2024, l’entreprise a pris la décision de se lancer dans l’intelligence artificielle pour ses activités. « Jusqu’au 1er janvier 2025, l’entreprise proposait la réception d’appels à 100% via l’humain de 8h30 à 18h30 du lundi au vendredi avec ses équipes. Grâce à la technologie, nous avons développé Gaïa qui est issue de l’intelligence artificielle et permet de proposer un service continu 24 heures sur 24 et sept jours sur sept dans toutes les langues avec une voix masculine ou féminine, au choix de l’entreprise. Gaïa est une jolie rousse et elle est entièrement personnalisable par nos clients » explique Laure Ferrera, chargée de mission-commerciale. L’entreprise a travaillé en collaboration avec un développeur externe pour la création de cet outil qui utilise Chat GPT comme base.
Laure Ferrera, chargée de mission-commerciale. Crédit :DR
Une solution hybride « Nous pouvons ainsi proposer à nos clients la gestion d’appels en humains à 100%, en intelligence artificielle à 100% ou en hybride. Par exemple, nous avons comme client une entreprise qui travaille dans le secteur des bornes électriques pour recharger les véhicules. En journée, ce sont nos équipes qui traitent les appels des clients. Le soir, les week-ends et les jours fériés, Gaïa prend la relève », poursuit Laure Ferrera. « Nous sommes un petit groupe d’une trentaine de salariés. Il nous était impossible d’assurer un service clientèle 24 heures sur 24, sept jours sur sept. Cette opportunité avec l’intelligence artificielle permet de répondre à des demandes de nos clients », complète Fabien Ledoux.
Une démarche sociétale Le monde des centres d’appels n’a en général pas bonne presse. Fabien Ledoux en a conscience et a toujours voulu instaurer un climat de confiance dans son entreprise. Les open spaces sont ainsi de grande taille avec de très bonnes isolations phoniques, pour de bonnes conditions de travail du personnel. Les employés disposent de casques à conduction osseuse. Un espace extérieur est à disposition. Régulièrement, l’entreprise propose les services d’une masseuse et d’un hypnothérapeute à ses salariés et met régulièrement à disposition des fruits frais. Cela permet à l’entreprise d’avoir beaucoup moins de turnover que ses concurrents qui sont basés principalement à l’étranger.
Un concept en progression Le concept Gaïa est en train d’évoluer avec de multiples adaptations. Elle permet de travailler avec des clients issus de nombreux secteurs d’activité comme l’immobilier, l’assurance, l’industrie, une communauté de communes uniquement le week-end et une entreprise de bornes de recharges pour véhicules électriques. L’avantage de ce concept est de n’avoir aucun appel perdu, augmentant ainsi la satisfaction du client. « On va lui donner toutes les thématiques d’appels qu’elle est susceptible de recevoir, avec les réponses à apporter, détaille le patron de Contact Média. Un cadrage est également réalisé pour lui apporter des limites si le client pose des questions hors du sujet. Gaïa a de multiples compétences : l’accueil et la gestion des demandes des clients, le transfert d’appel auprès des équipes. Elle utilise au maximum des expressions humaines comme par exemple ‘je comprends votre agacement’ pour un client qui n’arrive pas à me remettre son câble. En plus des appels entrants, elle a la capacité de faire des appels sortants en réalisant des enquêtes de satisfaction client ou des campagnes de rappels téléphoniques. »
Rester en France Les perspectives de l’entreprise sont dans un premier temps de capitaliser sur ce concept Gaïa en le faisant évoluer. « J’ai la ferme intention de rester en France en couplant des appels humains et ce nouveau concept basé sur l’intelligence artificielle. La force de notre entreprise de petite taille par rapport à certains concurrents est la flexibilité », assure Fabien Ledoux.
Olivier Muselet
Contact média en chiffres : – 30 salariés – chiffre d’affaires 2024 : 1,25M€ (chiffre estimé 2025 : 1,4M€) – Portes ouvertes pour les professionnels le mercredi 3 septembre à 18h30, avec une démonstration de Gaïa
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Monument de la télévision française, l’émission jeu Intervilles, crée en 1962 par Guy Lux et Claude Savarit, a fait son grand retour sur France Télévisions, le 3 juillet dernier. Avec 3,4 millions de téléspectateurs l’émission s’est classée en tête des audiences TV.A l’heure du numérique et de la profusion des propositions, qu’est-ce qui explique le succès de ce programme venu d’une autre époque ?
Le retour de cette émission culte, après 16 ans d’absence, a de quoi nous interpeller. Soit, la télévision (en tous cas telle qu’on la connaît aujourd’hui) manque cruellement d’inspiration, soit la nostalgie d’une partie des téléspectateurs aura été la plus forte. Un petit retour en arrière s’impose. Dans les années 2000, avec l’arrivée du numérique, le nombre de chaînes a littéralement explosé. Mais, il faut bien reconnaître que cette multiplication ne s’est pas accompagnée de l’élargissement de l’offre de programmes espéré. Au contraire, la concurrence commerciale limite les prises de risques et brident la créativité. La profusion du nombre de chaînes conduit alors à une certaine uniformisation de l’offre (sauf quelques exceptions). On a vu le même film au milieu des années 80 avec la « libération » des ondes radio.
Comme si la télévision des pionniers avait tout inventé et qu’il suffisait de s’en inspirer
Dans ce contexte, le retour d’émissions à succès de la télévision de papa pourrait être compris comme un retour aux fondamentaux. Comme si la télévision des pionniers avait tout inventé et qu’il suffisait de s’en inspirer. Moins contraint que les chaînes commerciales, le service public peut sans doute plus aisément que les autres ouvrir le placard à archives, et remettre au goût du jour des émissions à succès. Émissions que le service public avait en son temps imaginé est-il nécessaire de préciser.
Une autre théorie consisterait à dire que les publics de la télévision traditionnelle étant de plus en plus âgés, il est normal qu’ils soient nostalgiques. Ces boomers cherchent naturellement à rester dans leurs repères d’antan et en particulier dans une époque aussi incertaine qu’anxiogène. Mais dans les tous cas la télévision du présent s’accorde encore avec le passé, même recomposé…. C’est même peut-être son futur ?
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Honeyshot, c’est la marque lancée en avril 2025 par l’entreprise Prizius, située dans les locaux de la pépinière d’entreprises Créativa à Avignon. Créée par la jeune entrepreneuse Gaëlle Maheo, la société fabricante de miel propose désormais des petites dosettes de cette substance produite par les abeilles à destination des personnes actives ou sportives.
Boost du système immunitaire, régulation de la glycémie, propriétés cicatrisantes, ou encore favorisation de la digestion. Le miel a de nombreux bienfaits sur le corps. Née en 2023, l’entreprise Prizius, installée à Avignon, produit des pots de miel mis à la vente sur sa boutique en ligne, les marchés, mais aussi dans les épiceries. Lavande, châtaigne, acacia ou fleurs, il y en a pour tous les goûts. La société propose même des miels arrangés avec par exemple du miel d’acacia avec un gousse de vanille à l’intérieur, ou avec des fleurs d’hibiscus.
« Je fais ce que j’appelle des ‘elixirs de miel’ parce que je préserve le miel au maximum pour qu’il soit aussi cru que quand on le prend à la sortie de la ruche, explique Gaëlle Maheo, fondatrice de Prizius. J’utilise l’extraction à froid pour éviter au maximum l’acier qui faire perdre au miel son côté vivant qui est bon pour la santé. » Aujourd’hui, Prizius se diversifie et innove à travers sa marque HoneyShot qui propose du miel encapsulé dans une petite dosette 100% biodégradable.
Lancé lors du marathon de Paris en avril dernier, HoneyShot cible principalement les sportifs qui souhaite recevoir un boost d’énergie. « Le miel a énormément de bienfaits, notamment pour la digestion qui est l’un des problèmes principaux pour les sportifs », ajoute Gaëlle. Ainsi, ce shot de miel promet aux coureurs et autres sportifs de ne pas leur donner mal au ventre pendant l’effort, notamment grâce au fait qu’il soit 100% naturel.
Si les sportifs sont la première cible, HoneyShot n’exclut pas pour autant les personnes moins actives. « Ça convient aussi à quelqu’un qui va au travail, qui glisse son shot dans son sac et qui peut le prendre dès qu’il ressent une baisse d’énergie ou de concentration », affirme la fondatrice de la marque. À terme, Gaëlle voit plus loin et souhaite même cibler les personnes diabétiques, qui sont de plus en plus en demande, le miel étant plus stable que le sucre et mieux assimilé par le corps.
Électrolytes, gels et autres compléments alimentaires noient le marché du sport. En plus d’apporter un produit 100% naturel sur ce marché, HoneyShot propose un produit 100% biodégradable. « J’ai mis presque deux ans et demi à trouver un substitut au plastique, j’ai fait beaucoup d’essais pour trouver la formule idéale », explique Gaëlle. Il fallait donc que la capsule soit entièrement biodégradable, tout en conservant les propriétés du miel à l’intérieur.
« Ça permet d’avoir une alternative sereine pour l’environnement, la plus nomade possible. »
Gaëlle Maheo
Ainsi, la fondatrice s’est entourée d’ingénieurs en Europe qui ont pu développer une capsule faite à base d’algues. Si Gaëlle ne recommande tout de même pas de jeter la capsule dans la nature, celle-ci met 5 semaines maximum pour se dégrader entièrement et n’aura pas d’impact sur l’environnement. Pas de panique donc si la capsule tombe de la poche ou du sac.
Gaëlle Maheo souhaite d’ailleurs plus tard développer l’intégration d’une graine dans l’encapsulage afin de jeter la capsule dans la nature pour engendrer la pousse d’une plante mellifère (ndlr : plante qui produit de bonnes quantités de nectar et de pollen de bonne qualité). L’objectif sera donc double : redonner de l’énergie aux sportifs tout en repolinisant la nature.
Du marketing et management à l’apiculture
Si aucun de ses proches n’est dans le milieu de l’apiculture, Gaëlle a développé une passion pour la nature, et plus particulièrement pour l’abeille, il y a plusieurs années. Ainsi, après des études dans le marketing, la communication, le management, elle a décidé finalement de prendre la voie du cœur et de se former à la biologie de la baie et à l’apithérapie, qui étudie les propriétés du miel, de la propolis, de la cire, du venin d’abeilles, de la gelée royale, du pain d’abeilles et du pollen.
« C’était au départ pour observer la nature et avoir mes propres produits que j’ai eu mes premières ruches. Mais ce n’était qu’un hobby. »
Gaëlle Maheo
Aujourd’hui, elle compte 25 ruches de production à Entraigues-sur-la-Sorgue et à Oppède. « J’en avais le double l’année dernière, déplore-t-elle. Malheureusement, j’en ai perdu à cause des frelons, mais aussi des maladies comme la fausse teigne. » Parmi les ruches de la fondatrice de Prizius, certaines peuvent même être parrainées par les entreprises qui, en contrepartie, obtiennent la production de miel avec des pots sur lequel leur logo peut figurer. Les entreprises locales sollicitent aussi Prizius pour offrir des pots de miel à leurs partenaires et salariés à la fin de l’année.
Si le produit HoneyShot est encore jeune, sa créatrice a de beaux projets pour la suite. En plus de cibler davantage les diabétiques et de développer une capsule avec une graine, Gaëlle Maheo souhaite, comme pour ses pots de miel, décliner les saveurs pour le shot, mais aussi travailler sur d’autres produits de la ruche comme la propolis et le miel, tout en restant dans l’alimentaire. « Pour l’instant, les cosmétiques ne sont pas en projet », affirme-t-elle.
Pour développer sa marque, la fondatrice de Prizius qui pour l’instant se fait sa place en local, vise les marketplaces telles que Décathlon, qui pourront non seulement faire connaître Honeyshot plus globalement en France, mais aussi à l’international, d’où le nom choisi en anglais, pour que ce soit parlant ici et ailleurs. Un projet innovant et ambitieux né au cœur du Vaucluse.
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Les centres dentaires mutualiste du Pontet d’Aésio santé dispose désormais de caméras numériques intra-orales miniaturisées. Grâce à cette technologie, les praticiens peuvent capturer des images haute-définition de la cavité bucale, facilitant le diagnostic, la planification des traitements et le suivi. Ces visuels permettent également aux patients de voir en temps réel leur état bucco-dentaire, améliorant ainsi leur compréhension des soins proposés.
« Une qualité d’image exceptionnelle. »
« Après ces premiers jours d’utilisation, je peux déjà dire que c’est un véritable gain de temps au fauteuil et un confort certain pour les patients, témoignent les premiers retours des dentistes. La précision est impressionnante, et cela facilite énormément la prise d’empreinte et la planification des cas. » « Une qualité d’image exceptionnelle, un logiciel intuitif, une manipulation aisée,… », constate un autre professionnel.
« Ces témoignages confirment que cette technologie s’impose comme un outil de précision. Ces équipements s’inscrivent dans une démarche plus globale d’amélioration continue de la qualité des soins et de modernisation des pratiques, insiste Aésio santé qui vient aussi d’équiper son cabinet de Torremila à Perpignan. Les centres dentaires mutualistes réaffirment ainsi leur volonté de proposer des soins de qualité à la fois humains et technologiquement avancés, accessibles à tous. »
5 100 professionnels de santé et 200 établissements Aésio santé est un acteur mutualiste majeur de santé en France. Il propose, à travers près de 200 établissements de santé, une offre de soins et de services, dans les domaines sanitaire (chirurgie, médecine, cancérologie, soins de suite et de réadaptation, hospitalisation à domicile, radiologie, centre de santé, dentaire), médico-sociale (accueils pour personnes âgées, en situation de handicap, petite enfance, services à la personne), biens et services (pharmacies, centres d’optique, d’audioprothèse, orthopédie générale et matériel médical) ainsi qu’en matière d’innovation, de recherche et de développement. Au total, 5 100 professionnels de santé accompagnent quotidiennement les patients d’Aésio Santé.
Innovation : deux entreprises vauclusiennes en lice lors du plus grand salon européen de l’hôtellerie de plein air
« Faire émerger localement et valoriser des initiatives créatives, des pépites pour relever les défis sociaux et environnementaux », c’est le but du concours Graines de Boss, a précisé Tomas Redondo, directeur général de la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) de Vaucluse en prélude à la finale.
1re entreprise, Clear Drink de Pertuis, qui a créé un test de détection de cannabis, cocaïne, GHB et médicaments dans les boissons qu’on peut vous servir dans des boîtes de nuit pour vous éviter d’être drogué. Depuis un an dans la région, 300 pharmacies ont vendu 600 000 de ces tests à 10€ les 3 unités.
C’est au tour ensuite de la société Gambade d’Avignon qui fabrique des vélos transformables jusqu’à devenir cargos pour faciliter la mobilité en ville et se faufiler dans les embouteillages. Autour de 5 000€ le vélo, sept ont été commercialisés depuis le début de l’année.
Place ensuite à Lium, PME de Morières-lès-Avignon qui propose un ballon dirigeable à hélium qui peut surveiller les installations sensibles comme des centrales nucléaires, des dépôts de gaz, de méthane, des ponts. Créé en 2021, cette société affiche déjà un chiffre d’affaires de 100 000€.
Suit Opty-O, un concept de colonne de douche connectée et économe en eau. « Chaque année, quand on tourne le robinet d’eau chaude, le temps qu’elle arrive dans la salle de bain, on pourrait remplir une piscine entière. » Déjà des spécialistes du bricolage et de la plomberie les vendent (550€ l’unité).
5e candidat : Piver First Innovation à l’Isle-sur-La Sorgue qui propose une solution pour lutter contre la fraude sur internet.
Et enfin, c’est Virgomove, basée à Monteux, une marque de casques intégraux pour vélos et trottinettes électriques qui roulent vite et n’ont aucune protection en cas de chute.
Les deux lauréats
Après s’être retiré quelques minutes, le jury a voté : le Prix du Public a été décerné à Jean-Baptiste Petricoul, le jeune inventeur du casque Virgomove, qui a déjà reçu plusieurs prix d’innovation, notamment par le Réseau Entreprendre. Quant au Grand Prix du Jury, il a été remporté par Simon Lillamand pour la colonne de douche anti-gaspi.
Les deux lauréats seront accompagnés par la CCI 84 et bénéficieront d’une campagne de promotion pour les faire connaître. Et ils représenteront les couleurs du Vaucluse lors de la finale nationale le 24 juin au siège du MEDEF à Paris. Une occasion pour eux, en cas de victoire, de lever des fonds, de rayonner, de se développer, de créer des emplois donc des richesses sur le territoire vauclusien.
Jean-Baptiste Petricoul, fondateur de VirgomoveSimon Lillamand, fondateur d’Opty-O (à droite), aux côtés de Xavier Mathieu
Lancé en 2015, le fonds de dotation CAAP INNOV’ECO a accompagné plus de 200 projets entrepreneuriaux cette dernière décennie, avec 2,5M€ de prêts d’honneur accordés. Il soutient financièrement plus de 80 structures associatives de l’écosystème innovation et création d’entreprise pour un montant global de 3M€ et il a permis l’organisation de six appels à projets depuis 2021 avec une dotation totale de 386K€ au profit des projets du territoire.
À travers le partenariat avec ce fonds, la French Tech Grande Provence souhaite engager une nouvelle dynamique d’accompagnement de l’innovation sur le territoire en dénichant des talents, en aidant les entrepreneurs à passer de l’idée au projet et à structurer leur entreprise, en valorisant et ou encore en mettant en lumière les entreprises innovantes. Tels sont les objectifs que partagent la French Tech Grande Provence et le Crédit Agricole Alpes Provence.
Ainsi, le Crédit Agricole Alpes Provence fera partie du Comité de sélection de la prochaine incubation 2025 qui permettra aux futurs entrepreneurs d’être accompagnés professionnellement dans leur recherche de financements.