18 mai 2024 |

Ecrit par le 18 mai 2024

Cerise : l’urgence de la filière face à la drosophile Suzukii

Afin de sauver la filière cerise (cerise de bouche et cerise industrie) fortement menacée par la drosophile suzukii et le réchauffement climatique, la présidente de la Chambre d’agriculture de Vaucluse Georgia Lambertin ainsi que les représentants de l’AOP se sont rendus au Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation 1re semaine d’avril, pour échanger avec Julien Denormandie sur l’avenir de la production française.

Le réchauffement climatique

En effet, la filière cerise se bat depuis plusieurs années contre drosophile suzukii, ravageur très virulent pouvant entraîner une perte totale de récolte si aucune mesure de lutte dédiée n’est mise en place. S’ajoute à cela les effets néfastes du réchauffement climatique sur ces fruits particulièrement fragiles tels que des flétrissements, brûlures, défoliations précoces, déformations ou encore le phénomène de fruits doubles.

Quelle solution de rechange face au diméthoate ?
Si des expérimentations ont été mises en place rapidement par l’INRAE (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement), le CNRS (Centre national de la recherche scientifique), la recherche privée, le Ctifl (Centre technique au service de la filière fruits et légumes)et la Chambre d’agriculture de Vaucluse pour protéger les vergers (piégeage massif, lâchers d’insectes stérile, lutte biologique, filets de protection,…), la situation reste très complexe à gérer. La protection phytosanitaire via le diméthoate qui apportait un niveau d’efficacité correct est interdite depuis 2016.

Les filets, un coût élevé
Testée depuis 2008 dans le Vaucluse contre la mouche de la cerise, les filets sont encore à ce jour la seule solution efficace contre la drosophile suzukii, mais le coût élevé de cette technique et l’adaptation partiellement possible sur le verger limitent fortement son développement. La cerise représente toute une économie territoriale impliquant plus de 2500 personnes dans le Vaucluse et le Gard.

la drosophile asiatique Suzukii

Répondre aux exigences
«La filière n’existera que si elle répond aux exigences commerciales du produit, a relevé Georgia Lambertin qui, pour l’occasion représentait la Chambre régionale de l’agriculture Paca, homogénéité du calibre et la couleur, fermeté, brillance et fraicheur tout en proposant un prix compétitif alors que les coûts de production pour les agriculteurs restent très élevés avec la main d’œuvre, les matières premières, les systèmes de production…»

Rester pro-actif
«Nous devons Sécuriser la production a précisé Georgia Lambertin ; Renforcer la performance des vergers ; Moderniser la gamme variétale ; Amplifier les travaux de recherche appliquée sur les autres pistes de lutte contre la drosophila suzukii ; Garantir la fraicheur de la cerise ; Développer les démarches qualité ; Séduire de nouveaux consommateurs et pour cela nous aurons besoin d’un accompagnement financier des pouvoirs publics, technique et technico-économique individualisé.»

Ils étaient là
Georgia Lambertin était, dans sa démarche, accompagnée par les représentants de l’AOP (Appellation d’origine protégée) Cerises René Reynard et Jean-Christophe Neyron, la Présidente de la FDSEA 84 (Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles) Sophie Vache, aussi membre de la Chambre d’agriculture de Vaucluse, et le Député Adrien Morénas.
MH

Les cerises de Vaucluse

Cerise : l’urgence de la filière face à la drosophile Suzukii

L’Inrae (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement issu de la fusion depuis le 1er janvier de l’Inra et de l’IRSTEA) accueille la conférence scientifique internationale ‘Gentree’ à Avignon.

A cette occasion, près de 200 chercheurs du monde entier dans le domaine de la forêt seront réunis jusqu’à la fin de la semaine à l’université d’Avignon afin d’étudier la diversité génétique des arbres forestiers européens dans le but de fournir des outils pour leur gestion durable et leur adaptation au changement climatique. La forêt du Ventoux est d’ailleurs l’une des plus étudiées dans ce projet auquel participe l’unité de recherche écologie des forêts méditerranéennes de l’Inrae d’Avignon regroupant près d’une cinquantaine de personnes dont 11 chercheurs et 6 ingénieurs. A noter que pour compenser l’empreinte carbone de la conférence estimée à 50 tonnes, un don a été fait par les organisateurs à un projet de reforestation certifié dédié à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Le projet expérimental choisi permettra de planter des espèces d’arbres résistantes à la sécheresse dans le Sud-Est de la France.


Cerise : l’urgence de la filière face à la drosophile Suzukii

Depuis le 1er janvier, l’Institut national de la recherche agronomique (Inra) et l’Institut national de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture (IRSTEA) ne font qu’un.

En effet, le Ministère de l’Enseignement Supérieur de la Recherche et de l’Innovation et le Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation ont signé fin 2019 un décret portant sur la création de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae). Ce nouvel établissement ambitionne de devenir un acteur majeur des sciences de l’environnement en incarnant une recherche porteuse de solutions de long terme et d’innovations à court et moyen termes. En Vaucluse, l’Inra regroupe plus d’une centaine d’agents essentiellement basés dans la zone d’Agroparc à Avignon.

https://www.echodumardi.com/tag/inrae/page/2/   1/1