16 décembre 2025 |

Ecrit par le 16 décembre 2025

Cancer de la prostate : un réel espoir quand le dépistage est fait à temps

Avec près de 60 000 nouveaux cas chaque année, le cancer de la prostate demeure le plus fréquent chez les hommes en France, pourtant, détecté tôt, il offre un pronostic très favorable : un taux de survie à cinq ans de 93 %.  L’institut du cancer Sainte-Catherine à Avignon proposait, justement sur ce sujet, une conférence ouverte à tous. Près de 80 personnes y ont assisté dans son amphithéâtre. Face à eux, des chirurgiens-urologues, des oncologues-radiothérapeutes, un oncologue médical, une infirmière sexologue, venus de la clinique Synergia de Carpentras, de la clinique Rhône-Durance d’Avignon, de l’Institut Sainte-Catherine et du Centre hospitalier dAvignon. Tous les sujets ont été abordés sans tabou : une surveillance active du cancer et moins de chirurgie ; La panoplie de traitements ; Vers une sexualité active ; Tous les moyens pour conserver une érection de qualité ; Le sport outil du bien vieillir.

Dans le Vaucluse comme ailleurs, mieux connaître la maladie, ses enjeux et les recommandations de dépistage peut faire la différence. Le cancer de la prostate représente le cancer le plus courant chez l’homme en France, environ 59 885 cas recensés en 2018. Il constitue près de 24 à 25% des cancers masculins.  L’âge médian au moment du diagnostic se situe autour de 64 ans. Ces chiffres impressionnent, mais le sillage est contrasté : la mortalité a tendance à diminuer avec environ 9 200 décès enregistrés en 2022. Et surtout, la survie nette standardisée à 5 ans pour les cas diagnostiqués entre 2010 et 2015 s’élève à 93%, stabilisée depuis plusieurs années. 

Pour une prise en charge précoce
Ces données attestent qu’avec un suivi adapté et une prise en charge précoce, le cancer de la prostate, souvent perçu comme effrayant, peut devenir une maladie dont l’issue est, dans la majorité des cas, favorable.

Copyright Conférence Cancer de la Prostate MMH

Dépister intelligemment : l’enjeu d’un diagnostic précoce
L’un des principaux défis du cancer de la prostate réside dans sa discrétion. Très souvent, il ne provoque aucun symptôme perceptible au début, ce qui rend le dépistage essentiel. Deux examens permettent cependant d’orienter un diagnostic : Le dosage sanguin du marqueur PSA (antigène spécifique de la prostate) et le toucher rectal, qui peut mettre en évidence des anomalies palpables. 

Dialoguer avec son médecin et son urologue
Cependant, les recommandations rappellent la nécessité d’une décision partagée entre le médecin et le patient avant de recourir systématiquement à ces examens : le dépistage n’est pas officiellement généralisé. Pour les personnes à risque ayant des antécédents familiaux : origine à risque afro-caraïbéenne, âge – un suivi peut être envisagé à partir de 45–50 ans. 

Nécessaires prise de sang et ausculation
Aujourd’hui, en cas de PSA élevé ou de suspicion clinique, le protocole peut comporter une imagerie (IRM), puis – si un nodule suspect apparaît – une biopsie pour confirmer la présence d’un cancer. Cette approche plus nuancée que le dépistage systématique vise à éviter les surdiagnostics et les traitements inutilement agressifs, tout en repérant les formes dangereuses.   

Les conférenciers et derrière eux, le public, Copyright MMH

Vers des traitements plus adaptés et moins invasifs
Lorsque le cancer est localisé, le pronostic est généralement très bon, la survie à cinq ans avoisinant les 93%. Selon les recommandations actualisées, la prise en charge prend en compte la gravité, le risque d’évolution, l’âge et l’état général du patient.  Pour les cancers à faible agressivité : peu évolutifs, faible taux de PSA, lésion limitée, le recours à la surveillance active (surveillance régulière plutôt que traitement immédiat) est adoptée de plus en plus souvent. Ceci permet d’éviter, lorsque c’est possible, les effets secondaires importants liés à la chirurgie ou à la radiothérapie, notamment les risques d’incontinence urinaire, de troubles érectiles ou d’altération de la qualité de vie. 

Une meilleure prise en charge
Grâce à ces progrès dans la prise en charge,  combinés à un dépistage adapté, le cancer de la prostate s’apparente de plus en plus à une maladie chronique maîtrisée, plutôt qu’à une sentence irréversible. 

Quelle situation en Paca et Vaucluse ?
Dans la région, L’Ars (Agence régionale de santé) estime à 4 109 les cas de cancer de la prostate. Des centaines d’hommes, chaque année, pourraient être concernés, ce qui rend d’autant plus crucial la sensibilisation locale, l’accès au dépistage, et l’information sur les options thérapeutiques. En France métropolitaine, le nombre de décès liés au cancer de la prostate en 2022 était d’environ 9 228 cas.

Le docteur Ludovic Bastide, oncologue médical, Centre hospitalier d’Avignon, Copyright MMH

Pour une meilleure qualité de vie
Les associations locales, les médecins généralistes et urologues doivent donc être vigilants, et inciter les habitants, surtout ceux de plus de 50 ans ou ayant des facteurs de risque, à discuter ouvertement du dépistage. Dans un contexte où les traitements et le suivi se sont considérablement améliorés, une détection précoce peut changer le cours d’une vie. 

Un enjeu majeur de santé publique
Le cancer de la prostate demeure un enjeu majeur de santé publique en France, avec un nombre élevé de cas diagnostiqués chaque année. Mais la réalité a changé : grâce aux progrès médicaux, à une meilleure compréhension de la maladie, à des pratiques de dépistage plus raisonnées et à une prise en charge adaptée, ce cancer peut, dans la très grande majorité des cas, être dépisté tôt et traité avec succès.

Information, réflexion et action
Ce qui signifie, pour chaque homme, et pour les territoires comme le Vaucluse, qu’un simple dialogue avec un médecin, un dosage de PSA ou un toucher rectal ne sont pas à redouter, mais potentiellement déterminants. Dans la lutte contre le cancer de la prostate, l’heure est à la vigilance, à l’information et à l’action.

Philippe Schmit rédacteur en chef de mprovence.com

Une heureuse initiative de MProvence
Une heureuse initiative du magazine de la transition, dont notamment le N°3 de novembre 2025 du groupe de La Marseillaise, à ouvert ses colonnes au docteur Christophe Clément, urologue à la clinique Rhône Durance à Avignon. Ces conférences grand public initiées à Saint-Raphaël, Nice et Avignon, organisées et animées par Philippe Schmit, journaliste, ont connu un réel succès de fréquentation. L’article détaillé de Philippe Schmit sur mprovence ici.
Mireille Hurlin


Cancer de la prostate : un réel espoir quand le dépistage est fait à temps

Avignon : « Le Dîner des Chefs » remet le couvert le 29 novembre pour un repas gastronomique au profit de l’innovation en cancérologie

C’est la 5ème édition de cette soirée caritative et inoubliable au Palais des Papes. Mais en 2024, elle se réinvente. Pas de vente aux enchères cette année, animée par Patrick Armengaud, le commissaire-priseur de la Salle des Ventes, par David Bérard et par l’ancien Préfet de Vaucluse, Bertrand Gaume. Mais le 29 novembre prochain, ce sera une soirée en deux temps. D’abord un cocktail dans la Salle de la Grand Audience au cours duquel il sera possible d’échanger entre les 360 convives et les mécènes, les entrepreneurs, les médecins, oncologues et cancérologues et les banquiers invités. Puis un repas de fête au Grand Tinel sera proposé avec un repas concocté par le chef étoilé Christian Etienne qui est suivi par 53 cuisiniers de talent de Vaucluse, du Gard Rhôdanien et des Bouches du Rhône qui donnent de leur temps et de leur talent pour ce moment de générosité. Des lots de prestige sont prévus pour la tombola.

Docteurr Daniel Serin, Président de Sainte-Catherine

Et surtout, 100% des dons seront orientés vers un nouveau projet thérapeutique qui cible cette année le cancer du sein. Comme l’explique le docteur Daniel Serin, président de l’Institut Sainte-Catherine. « En 2024, nous soutenons une innovation, un test sanguin génétique qui détecte quelles femmes ne tolèrent pas la radiothérapie. Or, elles sont entre 5 et 10% à ressentir des effets très douloureux après ce traitement. Grâce à une simple prise de sang, ce test dit si elles risquent d’être victimes de complications après les séances de rayons. Il n’y a que deux centres en France à proposer cette expérience, Montpellier et nous, à Avignon. Aujourd’hui, ce test coûte 1 200€ l’unité, en tout 150 000€ ont déjà été dépensés. Nous espérons arriver à proposer ce protocole à 250 patientes supplémentaires pour valider ce test qui, à terme, deviendra un test de routine. Il s’appelle ‘PROBA » et c’est Alice Mège, oncologue et radiothérapeute à Sainte-Catherine qui a proposé cette innovation », conclut Daniel Serin. « Une femme sur 8 risque d’être touchée par un cancer du sein » ajoute Alice Mège, « Cela fait beaucoup de patientes, d’où l’idée de les soulager de ces douleurs ».

Alice Mège, oncologue et radiothérapeute à Sainte-Catherine

Voilà pour l’aspect médical de la soirée, mais c’est aussi un moment de partage festif entre convives généreux qui participent à ces dons depuis 2019. La 1ère année, 62 766€ ont été levés. En 2020, crise sanitaire et confinement obligent, pas de soirée. En 2021, les fonds se sont élevés à 109 750€, en 2022, à 135 026€ et l’an dernier à 152 164€.

« Une femme sur 8 risque d’être touchée par un cancer du sein »

Alice Mège, oncologue et radiothérapeute à Sainte-Catherine

Cette année, il reste encore des places. « Il y a une morosité ambiante » reconnait le Docteur Serin « C’est sûr, quand on entend parler de 60 000 entreprises en faillite, d’inflation, de plans sociaux comme chez Auchan ou Michelin, on sent bien qu’il y a une crise. Et le Vaucluse est le miroir de ce qui se passe en France, donc on n’y échappe pas. Certains patrons, artisans, industriels-mécènes nous ont dit que cette année, ils étaient sur la corde raide mais ils reviendront l’an prochain dès que leurs finances le leur permettront. Ce que nous comprenons. Mais il y a aussi de nouvelles personnes intéressées par notre démarche et qui nous rejoignent cette année ».

Christian Etienne, le chef d’orchestre culinaire de cette soirée.

Parmi les chefs au travail pour cette soirée,
Pascal Auger (Hôtel d’Europe – Avignon),
Philippe Boucher (Auberge de Cassagne – Le Pontet),
Jean-André Charial et Glenn Viel (L’Oustau de Baumanière -Baux de Provence),
Serge Chenet (Entre vigne et garrigues – Pujaut),
Mathieu Desmarets (Pollen – Avignon),
Julien Gleize (Agapé – Avignon),
Daniel Hébet (Le Jardin du Quai – Isle-sur-la Sorgue),
Benjamin Hiely (La Fourchette – Avignon),
Xavier Mathieu (Le Phebus – Joucas),
Michel Meissonnier, Maître cuisinier de France,
Michel Philibert (Le Galujea au Barroux),
Florent Pietravalle (La Mirande – Avignon),
Eric Sapet (La Petite Maison – Cucuron)
et Michel Receveur ancien professeur de l’Ecole Hôtelière de la Chambre de Commerce et d’Industrie aux Fenaisons qui a formé des centaines de grands chefs d’aujourd’hui avec Christian Etienne.

Parmi les nouveautés 2024, ajoute le Docteur Serin « Nous allons proposer, comme le Téléthon, que les gens fassent des promesses de dons. Tout est possible à partie d’un euro, 5€, 10€, 50€, cela dépend des moyens de chacun et il n’y a pas de limites ». L’Institut Sainte-Catherine a besoin de vous, n’hésitez pas à participer!

Institut Sainte-Catherine d’Avignon en chiffres

Par an :
➢  52 000 séances de radiothérapie
➢  40 000 consultations médicales
➢  25 000 actes d’ingénierie médicale
➢  24 000 patients pris en charge
➢  20 000 séances de chimiothérapie
➢  3 150 nouveaux patients

Contact : www.icap84.org


Cancer de la prostate : un réel espoir quand le dépistage est fait à temps

C’est le branle-bas de combat à l’Institut du cancer Sainte Catherine à Avignon. En cause ? L’ascension du Mont-Ventoux au départ de Sault, pour collecter des fonds et améliorer la vie des patients avant et après les traitements. Le challenge ? Parcourir 26 km, au départ de Sault jusqu’au sommet du Géant de Provence. En 4 ans 280 000€ ont été collectés dont 159 000€ dévolus à Sainte-Catherine.

Mais pour prendre le départ chaque participant doit auparavant collecter au minimum 275€ s’il est adulte ou 100€ s’il est jeune, pour accéder à la ligne de départ. La collecte de fonds ? Elle est possible jusqu’au samedi 3 septembre. Pour le moment 66 699€ ont été collectés alors toutes les équipes attendent de faire beaucoup mieux et surtout pouvoir prendre le départ. Les dons sont possibles jusqu’au 3 septembre ici.

Au final ?
100 % des dons collectés par les 191 Français inscrits seront reversés à trois organismes de lutte contre le cancer à Sainte-Catherine, Institut du cancer-Avignon-Provence à Avignon, à l’Hôpital La Timone à Marseille et au CHU (Centre hospitalier universitaire de Montpellier.

Qui s’est investi cette année ?
191 inscrits français relèveront le défi cette année dont 21 équipes et 19 individuels. Ils seront 89 cyclistes, 71 marcheurs, et 31 coureurs. A leur côté ?  Il y aura 74 bénévoles pour collecter des fonds et aider les organisateurs samedi 3 septembre, jour du challenge. A Aujourd’hui plus de 66 500€ ont été collectés. Les dons sont possibles jusqu’à la veille des deux courses sur www.ventouxcontrecancer.fr, dans la rubrique faire un don. C’est pile là qu’on choisit de sponsoriser une équipe ou un individuel puis le projet que l’on souhaite soutenir. Les sponsors ? Ce sont les entreprises, la famille, les amis, les clubs de sport…

Les projets qui seront soutenus ?
Améliorer le confort des patients en soins palliatifs via l’acquisition de fauteuils de douche et de systèmes de douche de lit pour les patients les plus fragiles. En termes de recherche et développement ? La mise en place d’une radiothérapie ‘Ethos’. En clair ? Une radiothérapie adaptée quotidiennement à l’anatomie des patients grâce à une imagerie et une dosimétrie réalisées directement sur la table de l’appareil de traitement. Les bénéfices attendus sont un meilleur contrôle de la dose délivrée au volume cible, ainsi qu’une meilleure protection des tissus sains.

Quant à Sainte-Catherine ?
Elle aura deux équipes en lice : Côté ‘runner’ 22 inscrits dont 16 soignants et non soignants de Sainte-Catherine, des patients, des proches, des partenaires… Chef d’équipe : Laurent Roubaud, Approvisionneur à Sainte-Catherine. Côté ‘cyclistes’ il y a 19 inscrits dont 4 soignants et non soignants de Sainte-Catherine, des patients, des proches, des partenaires… Chef d’équipe : Laurent Mineur, Médecin oncologue radiothérapeute et coordonnateur de l’Unité Fonctionnelle ‘Digestif’.

Les résultats en 4 ans ?
Plus de 280 000€ auront été collectés en 4 ans pour la recherche clinique et l’amélioration de la qualité de vie des patients pendant et après leur traitement, dont plus de 159 000€ pour Sainte-Catherine. • Lors de l’édition 2017 : 40 inscrits Français et 24 249€ collectés pour les 3 bénéficiaires, dont 14 549€ pour Sainte-Catherine. • Édition 2018 : 103 inscrits Français et 66 822€ collectés pour les 3 bénéficiaires, dont 39 886 € pour Sainte-Catherine pour la recherche clinique et l’amélioration de la qualité de vie des patients. • 2019 : 135 inscrits Français et 88 159€ collectés pour les 3 bénéficiaires, dont 55 508€ récoltés pour Sainte-Catherine • Pas d’édition en 2020, cause Covid • 2021 : 188 inscrits Français et 104 400€ collectés pour les 3 bénéficiaires, dont 49 469€ pour Sainte-Catherine.

Ils ont dit
Laurent Roubaud, chef d’équipe de Sainte-Catherine ‘Runner’ et approvisionneur à l’ICAP (Institut du Cancer – Avignon-Provence – Sainte-Catherine)
« Ma femme a été directement touchée par un cancer du sein et soignée à l’ICAP. J’ai discerné cette fois, en tant que salarié depuis 25 ans à l’ICAP, l’autre côté de mes collègues médecins, infirmières, manipulateurs, pharmaciennes… qui se sont très bien occupés de mon épouse avec beaucoup de bienveillance. Lors de ma 1ère participation avec ma femme à Ventoux contre cancer nous avons ressenti une grande intensité et une grande complicité, particulièrement lors de la remise de nos médailles au sommet du Ventoux après tant d’épreuves passées. Je veux aujourd’hui le monter à nouveau pour tous nos collègues qui sont malheureusement partis à cause d’un cancer et tous ceux qu’on ne connait pas et qui se battent au quotidien. Nous, nous allons souffrir 2, 3, 4h le samedi 3 septembre. Ce n’est rien ! »

Docteur Laurent Mineur, chef d’équipe de Sainte-Catherine ‘cycliste’, oncologue-radiothérapeute et coordonnateur de l’Unité Fonctionnelle Digestif
« 100% des dons collectés par chaque participant (275 € minimum pour être sur la ligne de départ), seront remis à Sainte-Catherine pour 2 projets bien spécifiques au profit des patients. Donner sur www.ventouxcontrecancer.fr à Sainte-Catherine ‘Runner’ et ‘Cycliste’, c’est permettre aux patients un meilleur confort de vie au quotidien lors de leur traitement mais aussi pour la recherche. Avec vous tous, on avance et le cancer recule. »

Frank Jans, Membre de l’association Ventoux contre Cancer organisatrice de l’événement, et responsable logistique de Ventoux contre cancer : « Un grand merci aussi aux 74 bénévoles qui nous aident cette année dans l’organisation avant et lors de la marche et des courses à pied et cycliste : ambulancier, infirmiers, médecin, motards, bénévoles sur les lieux de ravitaillement, masseuses après l’effort, le chauffeur de la voiture balai… »

Les infos pratiques
Le départ des courses a lieu à l’hippodrome de Sault, le samedi 3 septembre, A partir de 8h, le départ des cyclistes, puis des coureurs et enfin des marcheurs. Toutes les informations sur www.ventouxcontrecancer.fr


Cancer de la prostate : un réel espoir quand le dépistage est fait à temps

La startup medtech Thess corporate vient de clôturer sa 1re tranche de levée de fonds pour 800 000€ et engage une tranche complémentaire de 1M€ via la plateforme de financement participatif Tudigo.

Mission ? Financer Thess, un distributeur de médicaments connecté déjà testé dans les centres contre le cancer : Institut sainte-Catherine à Avignon, Paoli Calmettes à Marseille et deux autres établissements de cancérologie aux Etats-Unis sous la supervision du Georgia Tech Research Institute à Atlanta.

Technologies et services innovants
Roland Sicard CEO (Chief executive officer) de Thess corporate : « C’est 1,8 M€ pour investir dans l’outil de fabrication industrielle, 100% made in France, et dans la commercialisation internationale de Thess (Therapy smart system).» Plus précisemment, Roland Sicard est le dirigeant et fondateur de la Valériane, située à Montpellier, dont il est également le directeur de la recherche et du développement. Il est aussi président du Conseil d’administration de l’Institut Sainte-Catherine à Avignon.

Lancement sur le marché français et à l’export
Le lancement sur le marché français vient juste de commencer avec 4 hôpitaux pilotes : CHU Nîmes, CHU Strasbourg, CH Agen et Institut du Cancer Avignon-Provence. A l’export, Thess intéresse l’Amérique, l’Asie du Sud-Est et l’Afrique. Les marchés de la télésanté et des maisons de retraite doivent tracer et certifier leur dispensation de médicaments. Des premiers opérateurs de santé US et Indonésien testent déjà le dispositif Thess.
Le 14 mars Thess corporate fera partie des 4 startups Françaises de la Medtech qui représenteront l’innovation Française au salon mondial des technologies numérique en santé (HIMSS 2022 à Orlando). Cela sera l’occasion d’annoncer l’engagement de la commercialisation aux Etats-Unis.

Roland Sicard

Une médication orale et un suivi à domicile
«Le manque flagrant du personnel soignant et de médecins, conséquence directe des années du numerus clausus, frappe l’organisation de notre système de santé dans tout le pays, relève Roland Sicard. Tous les professionnels de santé tirent d’ailleurs la sonnette d’alarme : si nous ne nous engageons pas rapidement dans des mesures organisationnelles et technologiques qui nous permettent de bien soigner avec moins d’effectifs, notre système de santé va poursuivre sa rapide dégradation.»

Pilulier connecté
«C’est Thess Corporate, la start-up de Montpellier venant de lever 800 K€, qui va fabriquer et commercialiser mondialement cette innovation. Thess se décline sous la forme de boites de médicament intelligente qui, via un pilulier connecté à une plateforme de télésurveillance médicale, ajuste et sécurise le traitement en évitant toute erreur.» Aboutissement de 5 ans de recherches et développement, cette solution brevetée permet de rassurer le patient et son entourage. Elle évite tout particulièrement des hospitalisations en permettant au patient de rester chez lui pendant toute la durée de son traitement.

En France et aux Etats-Unis
Aujourd’hui, des premiers patients en France suivent leur traitement oral à domicile avec ce pilulier connecté également connu aux Etats-Unis. « Thess apporte aux patients un vrai changement de vie : une connexion continue et régulière avec l’équipe de soins, sans erreur ou oubli de prise possible et sans angoisse sur le respect du dosage prescrit et les complications ressenties. En effet, le service proposé par l’hôpital avec Thess assure un télé monitoring continue du traitement tout en évitant toute mal-observance. L’efficacité du traitement est optimisée et les potentiels effets indésirables sont mieux évités ou traités », précise Roland Sicard.
https://www.tudigo.co/equity/thess.
Article évoquant Thess ici.
MH

https://www.echodumardi.com/tag/institut-du-cancer-sainte-catherine/   1/1