CCI de Vaucluse : l’intelligence artificielle au service des TPE et PME
La Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Vaucluse organise un webinaire dédié à l’intelligence artificielle au service des TPE (très petites entreprises) et PME (petites et moyennes entreprises) de la région ce mercredi 2 juillet. Il est encore temps de s’inscrire.
Ce mercredi 2 juillet, l’IA sera mise à l’honneur au cours d’un webinaire proposé par la CCI de Vaucluse. Adressée aux TPE et PME régionales, cette journée permettra aux entrepreneurs de mieux connaître toutes les clefs pour booster leur compétitivité et leur visibilité en ligne.
Le programme
L’événement débutera à 10h avec deux échanges animés par des experts sur les thèmes ‘Croissance & compétitivité : l’IA au service des PME’ et ‘Compétences d’avenir : l’IA au service de l’emploi et la formation’.
À partir de 11h, les entrepreneurs pourront en apprendre davantage sur le référencement naturel. Ils découvriront comment sélectionner les mots-clés pertinents pour maximiser leur visibilité en ligne, mais aussi comment l’intelligence artificielle peut transformer leur manière de rédiger du contenu pour mieux répondre aux attentes de leur audience et des moteurs de recherche.
L’après-midi, quant à lui, sera axé sur la publicité avec les principaux formats de la publicité en ligne pour maximiser l’impact de sa stratégie. Les participants au webinaire apprendront aussi comment générer des annonces performantes avec l’aide de l’IA.
CCI de Vaucluse : l’intelligence artificielle au service des TPE et PME
Force Cadres vient d’organiser une grande soirée sur le thème ‘L’IA au service de l’humain’. L’événement de l’association présidée par Pierre Jacquier s’est tenu au multiplexe du Pathé Cap-Sud en présence d’une centaine de cadres et entrepreneurs du Grand Avignon. Au programme, une conférence suivie d’une table-ronde et d’un débat animés par Marie-Cécile Drécourt. Le tout axé sur les nouvelles méthodes de management s’appuyant sur l’Intelligence artificielle dans les entreprises.
Crédit : DR/Force Cadres
Préserver son esprit critique et son esprit de synthèse Cécile Déjoux, directrice de l’observatoire Future of Work, professeure des universités au Cnam, autrice de plusieurs essais sur le sujet, a évoqué les transformations managériales déjà en œuvre et à venir. Si l’IA permet de gagner du temps sur certaines tâches, notamment répétitives, si elle est une force dans le domaine de la médecine et dans celui de la créativité, « II faut la prendre comme un exécutant intelligent », a-t-elle souligné. Sans tomber dans le catastrophisme, elle a démontré comment préserver son esprit critique, son esprit de synthèse, ainsi que « l’intuition humaine qui apporte de la valeur ajoutée ». Le management peut être parfois toxique aussi a-t-elle rappelé l’importance de l’aborder par le ‘care’ (la santé), une approche managériale qui vise à prendre soin de soi et des autres.
Quel impact de l’IA sur le marché du travail ? « Attention à protéger notre humanité » a-t-elle conclu avant la table-ronde, qui a réuni plusieurs représentants des sociétés Vocaza, JustaxX, LHH Recruitment solutions et SAB84. Ces derniers appliquent déjà leurs propres solutions face à ce nouveau défi et ont ainsi pu témoigner et répondre aux nombreuses questions de la salle : l’impact de l’IA sur le marché du travail ou encore sur le travail des jeunes.
Crédit : DR/Force Cadres
L.G.
CCI de Vaucluse : l’intelligence artificielle au service des TPE et PME
La deuxième édition du Baromètre mondial de l’emploi en IA 2025 publié par le cabinet de conseil et d’audit PwC, qui a examiné près d’un milliard d’offres d’emploi dans plus de 15 pays, démontre que l’adoption de l’IA s’accompagne d’une montée en compétences, d’une valorisation salariale et d’une croissance nette de l’emploi, même dans les professions les plus automatisées. La France se démarque des autres pays avec 166 000 offres d’emploi publiées en 2024, elle devient ainsi le premier pays européen en volume d’offres d’emploi requérant des compétences en IA.
Le rapport montre qu’entre 2018 et 2024, la productivité du travail dans le monde a été multipliée par quatre dans les secteurs les plus exposés à l’IA — comme les services financiers ou le développement logiciel — passant de 7% à 27%. À l’inverse, dans les secteurs moins exposés à l’IA, tels que l’hôtellerie ou l’extraction minière, la productivité a stagné, passant de 10% à 9%. En France, la demande en compétences évolue rapidement, le nombre d’offres d’emploi dans les métiers les plus exposés à l’IA — qu’ils soient automatisés ou augmentés — a été multiplié par huit sur la même période.
Philippe Trouchaud, Chief Technology & Products Officer, PwC France et Maghreb indique : « L’IA transforme l’économie et le marché du travail à l’échelle mondiale. Loin de détruire de l’emploi, elle en redéfinit les contours et en accroît la valeur. L’emploi progresse dans la plupart des métiers exposés à l’IA. Pour en tirer parti, les entreprises doivent investir dans les compétences : recruter sur les savoir-faire, former en continu, et équiper les salariés. L’IA démocratise l’expertise et permet à chacun d’avoir un impact démultiplié. Aucun secteur ne sera épargné : agir dès maintenant est essentiel. »
L’emploi progresse dans presque toutes les catégories de métiers exposés à l’IA, même les plus automatisés
Contrairement aux craintes souvent exprimées, le rapport ne montre ni destruction massive d’emplois ni chute des salaires. En France, comme dans le reste du monde, l’IA redessine l’emploi de manière significative, avec un effet globalement positif.
Entre 2019 et 2024, les métiers moins exposés à l’IA ont connu une forte croissance (+65% au niveau mondial ; +251% en France), mais ceux plus exposés ont aussi progressé (+38% au niveau mondial ; +273% en France). Ces derniers se divisent entre emplois « automatisés » (tâches réalisées par l’IA) et emplois « augmentés » (tâches améliorées par l’IA). Dans les deux cas, l’emploi est en hausse dans tous les secteurs analysés, avec une progression plus rapide pour les emplois augmentés. L’écart de croissance (+26 points) place la France devant l’Allemagne (+37 points) et loin devant le Royaume-Uni ou les États-Unis, où les métiers peu exposés progressent davantage.
Les emplois dits « augmentés », dans lesquels l’IA renforce les capacités humaines, connaissent une croissance moyenne de +252% en France, contre +223% pour les emplois plus facilement automatisés. Ces chiffres confirment la tendance observée à l’échelle mondiale : l’IA transforme les rôles plus qu’elle ne les remplace, en particulier dans les secteurs à forte intensité cognitive ou relationnelle.
Les salaires augmentent deux fois plus vite dans les secteurs exposés à l’IA
Les secteurs les plus exposés à l’IA enregistrent une hausse des salaires deux fois plus rapide que les moins exposés, que les emplois soient automatisés ou augmentés.
À l’échelle mondiale, les métiers mobilisant des compétences en IA progressent de 7,5% sur un an, alors même que les offres d’emploi globales ont reculé de 11,3%. Ces métiers sont également mieux valorisés, avec des niveaux de rémunération en moyenne supérieurs de 56% à ceux des autres emplois (contre 25 % en 2023).
Les secteurs qui concentrent le plus d’emplois liés à l’IA sont ceux de l’Information et de la Communication (avec une part d’offres IA passée de 2,5% en 2018 à 3,8% en 2024), ainsi que les activités scientifiques et techniques qui dépassent désormais les services financiers en volume d’offres IA.
Cette dynamique s’accompagne d’une hausse du niveau de qualification requis. En 2024, 58% des offres d’emploi dans les métiers les plus exposés à l’IA exigeaient un diplôme, contre 54% en 2019. À l’inverse, pour les métiers peu exposés, cette part a baissé de 13% à 10%. Autrement dit, les métiers liés à l’IA demandent cinq fois plus souvent un diplôme que les autres.
Olivier Dupont, Associé Workforce chez PwC France et Maghreb déclare : « L’IA transforme déjà en profondeur le marché du travail et ouvre des perspectives prometteuses pour des économies confrontées à des défis structurels, tels que la pénurie de main-d’œuvre ou la faible productivité. Cette étude montre que son potentiel commence à se concrétiser : avec les bons investissements technologiques et culturels, l’IA — notamment agentique — permet de repenser la manière dont les organisations créent de la valeur. Mais pour accélérer ce mouvement, les entreprises devront investir dans leurs stratégies d’IA et accompagner leurs salariés dans l’acquisition de nouvelles compétences au-delà même du diplôme. »
La révolution des compétences s’accélère
Si le constat est globalement positif pour la productivité, les salaires et l’emploi, l’étude souligne un impératif d’adaptation rapide pour les salariés comme pour les entreprises. Les compétences recherchées évoluent 66% plus vite dans les métiers les plus exposés à l’IA, contre 25% l’an dernier.
En France, les données confirment cette dynamique. Entre 2018 et 2024, les métiers les plus exposés à l’IA ont connu une évolution des compétences 34% plus marquée que ceux moins exposés (indice de 1,3 contre 1). Ce différentiel traduit une transformation profonde des missions demandées, qui impose une montée en compétences rapide pour rester à niveau.
La valeur accordée aux diplômes traditionnels diminue, notamment dans les métiers où l’IA joue un rôle accru. À l’échelle mondiale, la proportion d’emplois augmentés nécessitant un diplôme a chuté de 66% à 59%, et de 53% à 44% pour les emplois automatisés.
En France, la tendance est inversée : les emplois exposés à l’IA demandent aujourd’hui plus souvent un diplôme. Entre 2019 et 2024, la part des offres exigeant un diplôme est passée de 54% à 58% pour les métiers les plus exposés, tandis qu’elle a baissé de 13% à 10% pour les moins exposés. De même, la proportion d’emplois « augmentés » par l’IA nécessitant un diplôme est passé de 58% à 62% sur la même période.
L’impact de l’IA pourrait aussi accentuer certaines inégalités : dans tous les pays étudiés, les femmes sont plus nombreuses que les hommes à occuper des emplois exposés à l’IA, ce qui pourrait accroître la pression sur leurs compétences.
Olivier Dupont précise : « L’avancée rapide de l’IA transforme non seulement les métiers mais aussi les compétences requises. Ce n’est pas un simple enjeu de recrutement : même en payant le prix fort pour des talents IA, ces compétences peuvent rapidement devenir obsolètes sans des investissements pertinents dans la formation continue. »
L’IA, un impératif stratégique pour les entreprises
Pour libérer le plein potentiel de l’IA, les entreprises doivent l’intégrer dès maintenant au cœur de leur stratégie. Le rapport identifie cinq actions clés :
Utiliser l’IA pour transformer l’ensemble de l’entreprise.
Considérer l’IA comme un levier de croissance, pas seulement d’efficacité.
Prioriser l’IA agentique.
Doter les salariés des compétences nécessaires pour exploiter l’IA.
Libérer le potentiel transformateur de l’IA en bâtissant la confiance.
CCI de Vaucluse : l’intelligence artificielle au service des TPE et PME
Du 6 au 11 février s’est tenu à Paris le Sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, y a annoncé un plan d’investissement de 200 millions d’euros pour le secteur de l’IA européenne, « le plus grand partenariat public-privé du monde ». Celui-ci s’accompagne cependant de conditions, telles qu’une simplification drastiques des règles européennes qui encadrent l’intelligence artificielle, ainsi qu’une « réduction des lourdeurs bureaucratiques ». En clôture de l’évènement, Emmanuel Macron a quant à lui déclaré : « Nous avons besoin de continuer à faire avancer une gouvernance internationale de l’intelligence artificielle ». 61 pays ont d’ores et déjà signé une déclaration pour une intelligence artificielle « ouverte », « inclusive » et « éthique » ; les États-Unis et le Royaume-Uni ne font pas partie des signataires.
D’après les prévisions publiées par les Market Insights de Statista, le secteur mondial de l’IA pourrait dépasser les 500 milliards de dollars de chiffre d’affaires d’ici 2028, soit une multiplication par quatre par rapport à la taille du marché estimée en 2023. Les segments qui devraient connaître la plus forte croissance entre 2023 et 2028 sont l’apprentissage automatique, la robotique basée sur l’IA et le traitement automatique des langues, avec une croissance de plus de 200% attendue par les analystes du marché sur cinq ans (plus de 400% pour l’apprentissage automatique). Comme le montre notre infographie, l’apprentissage automatique est de loin le segment le plus important du marché : il pesait environ 38 % du chiffre d’affaires total du secteur en 2023, et cette part devrait grimper à plus de 50 % d’ici 2028.
CCI de Vaucluse : l’intelligence artificielle au service des TPE et PME
Au début du mois de février, le Conseil Régional de l’Ordre des Experts-Comptables Provence-Alpes-Côte d’Azur a organisé sa première Journée du Numérique de l’année au Provence Rugby d’Aix-en-Provence. Cette journée avait pour thème l’innovation au cœur du métier d’expert-comptable, axé notamment sur l’intelligence artificielle.
Le mardi 4 février, les experts-comptables de la Région Sud se sont donnés rendez-vous à Aix-en-Provence pour la première édition de la Journée du Numérique de l’année 2025, organisée par le Conseil Régional de l’Ordre des Experts-Comptables PACA et son président Nicolas Férand. Une journée axée sur la transformation digitale du métier, et plus particulièrement sur la place de l’intelligence artificielle au sein des cabinets d’expertise-comptable.
« L’intelligence artificielle dans nos cabinets, il faut se l’acculturer, la domestiquer et la déployer. »
Nicolas Férand, président du Conseil Régional de l’Ordre des Experts-Comptables PACA
Plus de 100 participants ont ainsi pu assister à des conférences inspirantes pour déterminer l’avenir numérique de la profession. Les experts-comptables ont échangé notamment sur les risques de l’IA ou encore son utilité pour les cabinets d’expertise-comptable. Plusieurs personnes sont intervenues durant cette journée pour apporter leur expertise comme Stéphanie Ragu, présidente de Medinsoft, qui accompagne l’innovation et la croissance des entreprises de la Région Sud, et Romain Froment, président de la commission Innovation et numérique de l’Ordre des Experts-Comptables PACA. « Je suis convaincu que nous pouvons être des prescripteurs, et même des sachants et des experts sur ce sujet tellement les possibilités sont grandes », a ajouté Nicolas Férand.
Les experts-comptables de PACA s’allient aux architectes de la région
Un autre temps forts a marqué les experts-comptables de la Région Sud en ce début d’année. Il y a quelques semaines, Nicolas Férand, président du Conseil Régional de l’Ordre des Experts-Comptables PACA, et Maryline Chevalier, présidente du Conseil régional de l’Ordre des architectes PACA, ont signé une convention de partenariat visant à lier les deux professions réglementées. « Ensemble, nous construisons un avenir plus fort pour nos professions », ont-ils conjointement déclaré.
« Les professions réglementées doivent se serrer les coudes et s’entraider dans ce monde qui est fait d’incertitudes. »
Nicolas Férand, président du Conseil Régional de l’Ordre des Experts-Comptables PACA
Les architectes de la région, eux aussi, souhaitent mettre l’accent sur l’innovation pour cette année 2025, « pour une architecture durable, inclusive et respectueuse de notre patrimoine », avait déclaré Maryline Chevalier lors de la cérémonie des vœux du Conseil régional de l’Ordre des architectes PACA. Ainsi, l’alliance avec le Conseil Régional de l’Ordre des Experts-Comptables PACA vise à mieux représenter et défendre les intérêts des deux professions qui sont en mutation, notamment avec la transformation digitale des métiers. Les experts-comptables et les architectes de la région souhaitent, d’ici la fin de l’année, être rejoints par d’autres professions réglementées.
CCI de Vaucluse : l’intelligence artificielle au service des TPE et PME
Alors que le monde continue de s’adapter aux avancées technologiques, l’intégration de l’intelligence artificielle (IA), et notamment de l’IA générative, dans divers secteurs suscite à la fois enthousiasme et inquiétudes au sein des actifs dans le monde. L’enquête ‘People at Work 2024 : l’étude Workforce View‘, menée par ADP Research, met en lumière les perceptions contrastées des salariés quant à l’impact de l’IA sur leur travail.
Un quart des salariés (25%) estiment que l’IA les aidera dans certaines tâches, et 19% qu’elle leur fera gagner du temps au quotidien. Au total, 43% des travailleurs considèrent que l’introduction de l’IA leur sera bénéfique dans l’exercice de leurs fonctions, notamment avec un gain de temps pour certaines tâches. Parallèlement, ils sont presque autant (42%) à penser que l’IA remplacera tout ou partie de leurs fonctions actuelles.
Si l’émergence de l’IA générative peut susciter des inquiétudes, elle a également modifié la perception de certains collaborateurs quant à son impact sur la sécurité de leur emploi. Ceux qui pensent que l’IA finira par faciliter leur travail, en leur faisant gagner du temps chaque jour, sont les moins inquiets pour leur emploi (17%). À l’inverse, les travailleurs qui manquent de connaissances suffisantes sur l’IA pour se forger une opinion se montrent plutôt préoccupés (18%).
En Europe, 18% des salariés affirment que l’IA n’aura pas d’impact sur leur travail dans les deux ou trois prochaines années, un chiffre qui dépasse plus du double la moyenne mondiale (8%).
Face à l’IA, des salariés plutôt confiants en leurs compétences
Parmi les travailleurs qui s’attendent à bénéficier régulièrement du soutien de l’IA, 70% sont convaincus de disposer des compétences nécessaires pour progresser dans leur carrière au cours des trois prochaines années. Pour ceux qui pensent que l’IA les aidera de manière occasionnelle, 65% jugent posséder les compétences requises.
Même parmi les salariés qui anticipent que l’IA remplacera certaines de leurs fonctions, une majorité (58%) se dit confiante dans ses compétences. Ce sont ceux qui craignent le plus l’IA qui expriment le moins de confiance en leurs compétences : seulement 45% d’entre eux considèrent avoir les compétences nécessaires pour s’adapter.
Enfin, moins de la moitié des travailleurs (47%) estiment que leur employeur investit suffisamment dans les compétences dont ils auront besoin pour progresser. De plus, près de la moitié (49%) affirment que les compétences de demain nécessiteront des connaissances technologiques qui ne sont pas encore utiles dans leur travail actuel. Ces constats montrent que, malgré une certaine confiance dans leurs compétences actuelles, de nombreux salariés perçoivent un manque d’investissement de la part de leurs employeurs dans le développement de leur carrière, surtout face aux évolutions technologiques.
« Ces résultats mettent en lumière la relation complexe entre l’IA et le monde du travail, déclare Carlos Fontelas de Carvalho, président d’ADP en France et en Europe centrale. Si l’IA promet d’optimiser la productivité et de stimuler l’innovation, il est toutefois essentiel pour les organisations de répondre aux préoccupations des salariés et d’assurer une transition harmonieuse vers son intégration dans le cadre professionnel. »
Il poursuit : « De plus, chez ADP, nous travaillons sur l’IA seulement pour les besoins de nos clients. Toutes ces technologies vont donner des capacités augmentées aux équipes pour gagner du temps, simplifier leur quotidien et les libérer des tâches chronophages, mais absolument pas pour les remplacer. L’IA permet d’automatiser des tâches, mais pas d’automatiser des emplois. Ainsi, respecter l’équilibre entre l’humain et la technologie sera primordiale, notamment dans le secteur RH : une heure gagnée grâce à l’IA correspond à une heure de plus passée à s’occuper du développement et de l’engagement des collaborateurs. »
Les avancées révolutionnaires en matière d’intelligence artificielle ont le potentiel de transformer profondément le travail. Cependant, pour de nombreux travailleurs, ce potentiel n’est pas immédiatement perceptible à ce jour et les promesses de l’IA restent éloignées de leur réalité quotidienne.
CCI de Vaucluse : l’intelligence artificielle au service des TPE et PME
Le Grenier à Sel, lieu incontournable de la création contemporaine
En 2018, EDIS — organisme d’intérêt général créé par le philanthrope Régis Roquette — s’installe au Grenier à Sel d’Avignon pour développer un lieu culturel dédié aux nouvelles formes d’expressions artistiques et plus particulièrement aux Arts Numériques.
Au fil des ans, des expositions, spectacles ou performances, on a pu ainsi vivre des expériences incroyables : déambuler au cœur de la Symphonie Fantastique d’Hector Berlioz ou explorer l’écoute avec le projet Ludwig, découvrir la notion de dessin au trait réactivé par les nouvelles pratiques, appréhender le théâtre interactif, percevoir notre corps, interagir avec des mondes immatériels, se faufiler dans les coulisses du cinéma d’animation, explorer les états de conscience et d’inconscience, etc.
Une démarche éprouvée
La programmation est créée en interne, et résonne par rapport à un axe de travail déterminé : porter un regard sur le monde numérique qui se développe, s’invente, dans lequel on vit tous. Comme le précise Véronique Baton, directrice de la programmation : « Pour nous, le fondamental, c’est la production artistique quelle qu’elle soit, des expositions, mais aussi des petites formes de spectacles vivants, des résidences artistes en couveuse pour des projets en devenir. Notre axe d’interrogation permet d’inventer des thématiques que nous proposons ensuite à des artistes. Pour les trois années à venir, nous avons décidé d’interroger sur trois expositions la relation de l’homme au monde : le monde végétal, le monde de la machine et le monde animal qui clôturera cette trilogie. »
‘Le futur est déjà là’, second volet du cycle d’expositions intitulé « Symptômes du vivant » (2023-2025)
Après ‘Que nous disent les plantes’ où 13 artistes étaient conviés à livrer leur regard sur le végétal à l’heure des bouleversements climatiques, le Grenier à sel propose un second volet, ‘Le futur est déjà là’, qui interroge la relation entretenue par l’homme avec la machine.
Le futur est déjà là, mais il n’est pas équitablement réparti
Le titre de l’exposition tire son nom d’une partie de la citation de l’auteur de science-fiction William Gibson, « Le futur est déjà là, mais il n’est pas équitablement réparti » : pour pointer du doigt à travers cette formule les inégalités sociales que peuvent engendrer les technologies numériques, vision dystopique, assez pessimiste. Dès les années 80, William Gibson parle déjà d’hypercapitalisme technologique, d’homme augmenté, des données (DATA), cyberespace, etc.
Douze artistes questionnent le monde d’aujourd’hui et de demain
« L’interaction de l’homme avec la machine tient une place incroyable dans notre imaginaire, lui-même nourri par l’imaginaire des artistes contemporains ». À partir de ce constat, l’exposition réunit les productions artistiques relevant de pratiques variées (installations interactives, animation 3D, robotique…) de 12 artistes de générations et d’horizons différents. : Donatien Aubert, France Cadet, Thierry Cohen, Heather Dewey-Hagborg, Bastien Faudon, Mathieu Gafsou, Esmeralda Kosmatopoulos, Maxime Matthys, Julien Prévieux, Stelarc, Varvara & Mar, Filipe Vilas-Boas.
Plus que de changements, c’est surtout d’accélération dont il s’agit. L’accélération du changement qui nous fait vivre dans un monde mouvant, instable : mécanique, électronique, algorithme, intelligence artificielle participent à une grande porosité des frontières entre l’homme et le robot.
Trois salles, trois parties
Dans cette exposition articulée en trois parties et trois salles, les artistes mettent plus en avant leurs doutes que leurs espoirs. ‘Le fantasme qui prend corps’ dès le XIXᵉ siècle avec les premiers automates introduit la visite, dans la deuxième salle ‘Ce qui nous échappe’ telle l’Intelligence artificielle (IA) est modélisée ou mis en scène et la dernière salle ‘La vie mode d’emploi’ achève de nous convaincre que les outils numériques sont devenus incontournables.
C’est une visite chronologique, très pédagogique et en même temps qui nous perd dans les méandres de nos doutes. On chemine entre fascination et effroi : la réplique du Pierrot écrivain du XIXᵉ siècle d’André Soriano, automate au mécanisme apparent, réveille notre âme d’enfant, mais nous sommes immédiatement interloqués par le photographe plasticien Matthieu Gafsou qui traite du transhumanisme. Un bras robotique équipé d’un compteur numérique nous introduit dans la deuxième salle qui entend maîtriser notre corps et nos intelligences. Non sans humour, nous échappons à « La peau de banane intelligente » — aspirateur robot s’il en sera — pour découvrir les œuvres de l’artiste australien Stelarc, faites de chair et d’électronique, celles de France Cadet qui retracent les tentatives de l’homme de se mesurer à la machine. L’artiste Heather Dewey-Hagborg modélise l’ADN, dans des portraits-sculptures glaçants. Si nous doutions de l’impact des outils numériques pour les jeunes générations, la magnifique série de portraits de Thierry Cohen « Binary Kids » se passe de toute explication face aux regards figés de ces enfants.
Nouvelles technologies, nouveaux gestes
Si nous pensions tout maîtriser et être maître de nos choix, la dernière salle de l’exposition nous prouve le contraire. Quand on clique, like, partage, on crée des gestes qui loin de nous libérer vont induire de nouveaux comportements. La grecque Esmeralda Kosmatopoulos nous livre une installation « fifteen pairs of mouths » qui explore le nouveau rôle de la main, Julien Prévieux dans sa vidéo « What shall we do next », a invité des danseurs de l’Opéra de Paris à reproduire des gestes issus de la bibliothèque immatérielle de gestes déposés auprès du bureau américain des brevets.
Mais dans quel monde vivons-nous ?
L’artiste-chercheur Donatien Aubert nous livre la réponse qui ne nous surprend guère, mais permet de nous remobiliser peut-être pour être plus conscient — à défaut d’être critique — sur les conséquences de la cybernétique et de l’hyperconnexion. Dans son court-métrage de 25 minutes « Veille infinie » qui clôture la visite, il nous montre comment les technologies numériques ont transformé notre rapport au travail, aux loisirs et à la sexualité.
« Veille infinie », état d’alerte ou somnolence ? La polysémie du titre ouvre le débat en cette fin d’exposition.
Visite commentée
Jusqu’au 31 décembre, possibilité d’avoir une visite commentée avec une médiatrice. Le mercredi et samedi à 16h30 (sous réserve d’un nombre minimum de participants). 3€ par personne. Sans réservation.
Jusqu’au 31 décembre. Du mardi au samedi. Libre et gratuit. De 14h à 18h (dernière entrée à 17h30). Le Grenier à sel. 2 rue du rempart Saint-Lazare. Avignon. 04 32 74 05 31 / accueil@legrenierasel-avignon.fr
CCI de Vaucluse : l’intelligence artificielle au service des TPE et PME
Le marché du travail est sur le point de subir des transformations significatives dans les années à venir, en lien notamment avec les progrès de l’IA générative et de l’automatisation. D’après les estimations d’EY, sur un total de 673 millions d’emplois examinés à l’échelle mondiale, cette transition technologique pourrait créer 69 millions d’emplois et en faire disparaître 83 millions d’autres au cours des cinq prochaines années.
L’automatisation par l’IA est susceptible de révolutionner de nombreux secteurs. Selon un rapport récent de la division Global Investment Research de Goldman Sachs, les emplois de bureau et les tâches administratives sont les plus susceptibles d’être automatisés, puisque 45 % de l’emploi dans ce secteur serait concerné dans la zone euro. Les professions intermédiaires et de cadres sont également amenés à connaître des changements importants, avec autour de 30 % de l’emploi exposé à l’automatisation. En revanche, les métiers des services, de la vente et de l’artisanat présentent des possibilités d’automatisation moindres (4 % à 15 % de l’emploi seulement).
De Tristan Gaudiaut pour Statista
CCI de Vaucluse : l’intelligence artificielle au service des TPE et PME
Après The Camp à Aix-en-Provence, l’union régionale du SNDGCT a choisi la Fruitière Numérique, à Lourmarin, pour organiser son congrès régional annuel. Un lieu stratégique centré sur le numérique, comme son nom l’indique. Anciennement une coopérative de fruits et légumes, la municipalité a su réhabiliter la Fruitière Numérique, qui, aujourd’hui, a pour missions la vulgarisation de l’informatique, pour les jeunes comme les seniors, l’accueil des artistes et artisans qui viennent modéliser leurs projets, mais aussi le développement du coworking.
C’est donc tout naturellement que l’union régionale du Syndicat a choisi un thème autour du numérique et de l’innovation pour ce congrès : ‘Piloter les transformations en 2024 : les dirigeants territoriaux en première ligne’. La journée a été rythmée par des tables rondes, mais aussi des conférences autour d’un sujet central : l’intelligence artificielle. Les directeurs généraux des services (DGS) participants ont pu également profiter d’ateliers ‘Parcours dirigeant’ pour s’inspirer et se ressourcer, ainsi que d’un espace avec 22 exposants (assurances, conseils en finance, installations d’équipements multimédias, solutions juridiques, etc).
Un congrès coorganisé par les sections régionale, vauclusienne et bucco-rhodanienne
Pour la deuxième année consécutive, le congrès régional est coorganisé par Laurent Régné, président régional du SNDGCT, Karine Icard, présidente de la section vauclusienne, et Philippe Sanmartin, président de la section des Bouches-du-Rhône, ainsi que par leurs équipes. Chaque année, les équipes prennent le soin de choisir un lieu impactant, propice à la synergie. Après les Bouches-du-Rhône en 2023, c’est le Vaucluse qui a accueilli cette année le congrès régional.
« Ce congrès est l’opportunité de mutualiser nos connaissances. »
Karine Icard
Les DGS ont répondu « oui » à l’invitation de Laurent Régné, Karine Icard et Philippe Sanmartin. Quelque 200 personnes sont venues échanger autour de l’intelligence artificielle, dont environ 170 DGS, qui ont fait le déplacement depuis toute la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. « L’intelligence artificielle impacte nos méthodes de travail, va impacter nos relations sociales au sein des organisations et nos relations avec le public, notre management doit s’adapter rapidement à ces évolutions, a affirmé Laurent Régné. C’est une chance d’être là au moment où se fait cette bascule. »
L’intelligence artificielle, le fruit de la connaissance humaine
Après quelques prises de parole officielles, il est temps de rentrer dans le vif du sujet avec une première conférence : ‘L’intelligence artificielle : des opportunités pour nous tous’. Olivier Oullier a su captiver son public instantanément, mêlant humour, connaissances et faits. Le neuroscientifique et entrepreneur en neurotech a tenu à démarrer cette journée en reposant les bases sur ce qu’est l’intelligence artificielle.
« Nous n’avons pas encore assez de recul sur l’IA générative pour en connaître l’impact. »
Olivier Oullier
Après avoir rappelé que l’intelligence artificielle était basée sur l’intelligence humaine pour entraîner les machines, Olivier Oullier a précisé que son utilisation entraîne tellement d’attentes qu’elle mène souvent à la déception. Comme les intervenants qui l’ont succédé l’ont mentionné tout au long de la journée, l’intelligence artificielle ne doit pas être vue comme une solution magique, mais plutôt comme un outil, qui peut être formidable dans certaines tâches au quotidien, mais à utiliser avec parcimonie. Le conférencier a notamment donné l’exemple de Samsung, dont certaines données confidentielles ont fuité à cause de l’utilisation de l’intelligence artificielle par l’entreprise coréenne.
Est venu le moment des tables rondes, durant lesquelles les directeurs généraux des services de diverses collectivités territoriales ont partagé leurs expériences, leurs doutes et leurs réussites, relatifs à l’intelligence artificielle. En tout, trois tables rondes ont eu lieu simultanément dans différentes salles de la Fruitière Numérique, et chaque participant a pu choisir le sujet qui l’intéressait le plus :
‘L’intelligence artificielle, levier de transformation numérique à l’ère de la cybersécurité’ avec Lionel Peres (DGS de Vaison-la-Romaine, membre du bureau SNDGCT 84), Bertrand Combes (DGS de Sorgues), Célia Nowak (Déléguée régionale à la sécurité numérique en région PACA ANSSI), Chef d’escadron Fabien Suchaud (Commandant de la Section d’appui Judiciaire de Marseille, Gendarmerie Nationale), et Damien Hassko (Responsable du CSIRT Urgence Cyber – Région Sud).
‘L’intelligence artificielle au service des usagers et des agents publics’ avec Johanna Quijoux Butler (DGS de Piolenc, membre du bureau SNDGCT 84),
Fatima Meslem (DGS de la commune de Plaisir dans les Yvelines), Line Galy (Directrice du pôle numérique et données à Montpellier Méditerranée Métropole), et Sophie Regis (Directrice du développement économique & de l’emploi à Châteauneuf-les-Martigues et Présidente de Big Bloom Marseille).
‘L’intelligence artificielle, levier de transformations environnementales à l’ère de la sobriété ?’ avec Laure Galpin (Directrice du Parc Naturel Régional du Luberon et membre du bureau SNDGCT 84), Bruno Lenzi (Chef de projet data / IA au sein de l’Ecolab du Commissariat général du Développement Durable, Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires), Matthieu Porte (Coordinateur des activités IA à l’IGN), et Nathalie Bonneric (Cheffe du service études et prospectives du Département de l’Hérault).
L’intelligence artificielle révolutionne le monde du travail
L’après-midi, c’est au tour de la conférencière Cécile Dejoux, aussi professeure au CNAM, spécialiste des sujets RH et de l’IA, de prendre la parole sur le sujet du jour avec la conférence : ‘Quand l’intelligence artificielle générative transforme le travail’. Elle commence par annoncer que peu d’entreprises françaises utilisent l’intelligence artificielle au quotidien. « C’est l’esprit français, qui est dans l’attente avant de se jeter dans l’innovation », a expliqué Cécile Dejoux.
« L’IA générative n’est pas la réalité comme une machine à calculer, c’est le monde du faux, il faut systématiquement vérifier. »
Cécile Dejoux
Comme Olivier Oullier, Cécile Dejoux nuance son propos en admettant que l’intelligence artificielle puisse être un très bon outil, permettant une meilleure productivité, un gain de temps, de créativité, d’innovation, d’automatisation et de personnalisation, mais qu’elle peut aussi mener à des erreurs. Il faut être précautionneux au niveau de la data, de l’environnement car les intelligences artificielles sont très énergivores, de l’éthique, ou encore des cyberattaques. La conférencière a également évoqué la santé mentale, qui pourrait être impactée négativement à cause d’une utilisation abusive de l’intelligence artificielle qui ne laisserait plus aucune place à la productivité et à la créativité.
Enfin, ce congrès a aussi été l’occasion pour la section vauclusienne du SNDGCT et pour le Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT) de renforcer leurs liens en signant une convention de partenariat afin de présenter une offre de formation répondant aux enjeux vauclusiens et de ses cadres territoriaux.
Dans le cadre de cette alliance, les deux entités s’engagent en faveur de l’organisation ou de la participation conjointe à des évènementiels d’actualité, et de l’animation et de l’accompagnement du réseau de cadres dirigeants territoriaux autour de 3 axes : la professionnalisation du cadre dirigeant, l’accompagnement des transformations dans les organisations, et l’accompagnement de projets liés aux transitions notamment environnementales et écologiques.