26 octobre 2025 |

Ecrit par le 26 octobre 2025

Près 87 % des salariés propriétaires d’un chien ou d’un chat veulent venir travailler avec leur compagnon

Un nouveau sondage publié par Ultra Premium Direct révèle que 87 % des ‘pet-parents’ français possédant un chien ou un chat souhaiteraient pouvoir venir travailler avec leur animal. Cette forte demande s’appuie sur des bénéfices perçus en matière de bien-être, de stress et de productivité, alors que la France compte aujourd’hui près de 79 millions d’animaux de compagnie dans les foyers.

À l’heure où de nombreuses entreprises repensent leur organisation du travail, notamment avec le retour au bureau, la question de la présence des animaux au sein des locaux professionnels gagne en pertinence. Le sondage mené par Ultra Premium Direct cet été met en évidence une attente très nette : 87 % des salariés concernés aimeraient voir leur chien ou chat les accompagner au bureau.

Des effets bénéfiques très concrets
Au-delà du simple souhait, ce désir se fonde sur des effets bénéfiques très concrets. Parmi les répondants : 96% affirment que travailler en présence de leur animal réduit leur stress ; 94% pensent que cette présence améliore l’ambiance et stimule la créativité ; 79% estiment que la concentration et la productivité s’en trouveraient renforcées.

Des alliés du quotidien
Ces chiffres traduisent une évolution profonde : les animaux de compagnie ne sont plus perçus comme de simples compagnons domestiques, mais comme de véritables alliés du bien-être professionnel. Selon Ultra Premium Direct, qui autorise déjà depuis onze ans ses collaborateurs à venir avec leurs animaux, l’enjeu est double : améliorer le quotidien des salariés et renforcer la qualité de vie des chiens et chats, davantage présents et sollicités.

Plus d’un français sur deux concernés
À l’échelle nationale, la place des animaux est considérable. 61 % des Français déclarent posséder au moins un animal de compagnie, soit environ 79 millions d’animaux tous types confondus. Le fichier national I-CAD recense par ailleurs près de 17,9 millions de chiens et de chats identifiés et considérés comme vivants au 31 décembre 2023. Parmi eux, environ 16,6 millions de chats et 9,9 millions de chiens.

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Et en Provence Alpes Côte d’Azur ?
Dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, où 10,76 % des foyers possèdent un chien ou un chat, la réalité du terrain illustre aussi cet attachement. Dans le département du Vaucluse, la SPA Vauclusienne gère deux refuges, notamment celui de L’Isle-sur-la-Sorgue, hébergeant plus de 500 chiens et chats en permanence, et près de 900 pensionnaires sur l’ensemble de ses deux sites. À cela s’ajoute la présence d’une vingtaine d’élevages canins, félins ou de NAC (Nouveaux animaux de compagnie) recensés dans les zones d’Apt et d’Orange. Si les enjeux de l’accueil sont bien présents sur le terrain : refuges saturés, bénévoles en première ligne, demandes d’adoption en hausse, il en va de même dans l’univers du travail : autoriser les animaux en entreprise nécessite des adaptations en matière d’hygiène, de sécurité et de responsabilité.

Que du bonheur
La logique est simple : plus les animaux passent de temps auprès de leurs maîtres, plus le lien se renforce et plus leur bien-être s’améliore. Cette approche s’inscrit pleinement dans la stratégie de nombreuses entreprises en quête de différenciation : attirer et fidéliser les talents en proposant un environnement de travail plus humain, bienveillant et innovant.

Quels bénéfices pour l’employeur ?
Pour les employeurs, les bénéfices d’une politique ‘pet-friendly’ sont multiples : réduction du stress, amélioration de la cohésion, possible impact positif sur l’absentéisme et la motivation. Reste à la mettre en œuvre avec discernement : zones dédiées, prise en compte des allergies, protocoles d’hygiène et accompagnement culturel.

Conjuguer vie professionnelle et bien-être
En somme, le sondage d’Ultra Premium Direct met en lumière un véritable appel des salariés propriétaires d’animaux : pouvoir conjuguer vie professionnelle et présence de leur compagnon. Avec près de 79 millions d’animaux de compagnie en France et un fort attachement des Français à leurs chiens et chats, la question dépasse désormais le simple avantage anecdotique pour devenir un levier de management et de qualité de vie au travail. Le retour au bureau, désormais, pourrait bien se faire… avec un peu plus de pattes au sol.
Mireille Hurlin


Près 87 % des salariés propriétaires d’un chien ou d’un chat veulent venir travailler avec leur compagnon

Connu jusqu’alors pour la fabrication d’argiles thérapeutiques, le site industriel de Mayoly, installé à l’Isle-sur-la-Sorgue, s’enrichit d’une nouvelle ligne de conditionnement de produits de micro nutrition. Elle a été inauguré le 23 septembre dernier par Alexandre Nique, Directeur Général France de Mayoly, Laura Dos Santos, directrice du site et Pierre Gonzalvez, maire de l’Isle-sur-la-Sorgue. Une nouvelle étape dans le développement de l’implantation vauclusienne de ce laboratoire français et indépendant.

L’ouverture d’une nouvelle ligne de conditionnement de compléments alimentaires n’est pas en soi un événement susceptible de passionner les foules, en tout cas moins que l’inauguration officielle de l’hôtel de Luxe de Patrick Bruel, qui se déroulait dans la même ville (l’Isle-sur-la-Sorgues), le même jour (le 23 septembre). Mais il faut savoir y regarder de plus prêt et comprendre que la mobilisation mise en œuvre pour cette occasion par l’entreprise pouvait avoir un sens. En effet, jusqu’alors le site de l’Isle-sur-la-Sorgue du laboratoire Mayoly était consacré exclusivement à la production d’argiles thérapeutiques. Cette mono production peut comporter certains risques notamment si la demande sur de types de produits venait à baisser. Ce qui a été le cas pendant la crise du Covid. Il fallait donc s’atteler à diversifier les activités pour consolider ses positions. Tel était l’objectif que s’était fixé sa directrice Laura Dos Santos. Ainsi est née l’idée d’installer à l’Isle-sur-la-Sorgue une nouvelle unité de conditionnement de produits proposés sous la marque Kersiens.

Chaine de production Keriens 3

L’entreprise a fait le choix de rénover un ancien bâtiment, nous épargnant par la même occasion la construction d’un énième et hideux hangar industriel

Menée tambour battant, la mise en œuvre de cette ligne de production n’a nécessité que 10 mois de travaux. Un délai tellement rapide qu’il n’a pas permis à l’entreprise de pouvoir candidater à des éventuelles aides publiques… Autre fait marquant Mayoly qui se veut exemplaire dans sa démarche RSE a fait le choix de rénover un ancien bâtiment (anciennes filatures de l’Isle-sur-la-Sorgue), nous épargnant par la même occasion la construction d’un énième et hideux hangar industriel qui font légion aujourd’hui. Au terme de la montée en charge de la production de cette nouvelle ligne, c’est à dire début 2026, 10 emplois auront été créés.

l’equipe Mayoly de l’Isle sur la Sorgue.

Son positionnement premium lui vaut son référencement dans le réseau des pharmacies

Ce projet d’un montant d’un million d’euros s’inscrit dans un plan d’investissement du groupe qui en prévoir quinze. Et c’est le site de l’Isle-sur-la-Sorgue qui ouvre le bal, comme l’a confirmé Alexandre Nique, le nouveau Directeur Général France de Mayoly. Ce laboratoire français et indépendant est née il y a 115 ans, il s’est fait connaître pour le SMECTA (traitement des diarrhées). Suite à plusieurs acquisitions le groupe s’est diversifié sur les marchés de la micro nutrition, des probiotiques et des collagènes. Il propose aujourd’hui une soixantaine de références dans les domaines de la santé, de la forme et de la beauté. Son positionnement premium lui vaut son référencement dans le réseau des pharmacies. Le groupe compte 6 unités de production dont 5 en France et une présence dans une centaine de pays dans le monde.

Les compléments alimentaires, un marché en pleine expansion

Le marché des compléments alimentaires est en progression constante. En 2024, 61% des français ont consommés des compléments alimentaires et 77 % d’entre eux plusieurs fois dans l’année. Ce chiffre était de 46 % en 2018 (Source SYNADIET, syndicat des producteurs de compléments alimentaires). En 2023, le CA de de la filière s’est établi à 2,7 milliards d’euros en progression de 3 % par rapport à 2022. Le dynamisme de ce marché s’explique à la fois par le soucis des français pour leur santé et les indices de satisfaction tirés de la consommation des compléments alimentaires. La nécessité de renforcer ses défenses immunitaires restant un des premiers motifs de leur consommation avec le stress et les troubles du sommeil.


Près 87 % des salariés propriétaires d’un chien ou d’un chat veulent venir travailler avec leur compagnon

L’Isle‑sur‑la‑Sorgue signe un grand rendez‑vous artistique : le Buzz Art Festival aura lieu du jeudi 25 septembre au dimanche 5 octobre avec pour invité d’honneur le grand sculpteur Christophe Charbonnel et l’Italie en pays partenaire. Cette première édition veut abolir les barrières, mêler les disciplines et donner à l’art une dimension profondément sociale. Trois raisons de ne pas le manquer ; L’art ouvert à tous, hors des sentiers battus. Le festival investit espaces privés et publics, lieux historiques, galeries, ruelles : l’idée est que marcher dans L’Isle‑sur‑la‑Sorgue devienne une promenade artistique. L’art ne s’enferme plus dans un musée, il se déploie dans la ville.

Depuis le 28 juin, en prélude au festival, Buzz Art a consacré un temps fort à l’artiste international Christophe Charbonnel avec 13 de ses sculptures monumentales qui ont investi la ville, offrant aux habitants et visiteurs une immersion dans son univers. Dès le 25 septembre et jusqu’au 5 octobre, le Buzz Art Festival prend le relais et élargit l’expérience.

Des invités de grand renom
Plusieurs personnalités reconnues seront présentes : Christophe Charbonnel, dont les sculptures monumentales décorent déjà plusieurs points de la ville ; Yolaine de La Bigne, marraine du festival, journaliste, militante, impliquée dans les questions écologiques, la nature, le rapport à l’animal ; Anne‑Sophie Moreau, philosophe et journaliste, qui proposera une conférence autour de son ouvrage Fermentations ;  La Source Garouste, association fondée par Gérard Garouste, qui œuvre pour que les enfants en situation de fragilité aient accès à l’art. Le festival ne se contente pas de montrer : il invite à penser, à discuter, à s’interroger — que ce soit sur l’écologie, la cohésion sociale, ou sur le rôle de l’art dans notre rapport au vivant.

Des lieux emblématiques & des parcours immersifs
L’Isle‑sur‑la‑Sorgue offre un décor de carte postale : ses canaux, ses antiques bâtisses, ses galeries et ses antiquaires, ses quais au bord de la Sorgue deviennent autant de lieux de découvertes. Parmi les rendez‑vous à ne pas manquer : Inauguration avec ateliers participatifs au Palais Aoma ; Œuvre commune de 7 artisans d’art : ébénistes, ferronniers, souffleurs de verre etc., pour une création collective puis une vente aux enchères ;  Expositions prolongées, sculptures monumentales en plein air, conférenciers invités, espaces métiers d’art …

Des invités remarquables
Yolaine de La Bigne : marraine de l’événement. C’est une figure engagée, dont le parcours allie journalisme, militantisme, et écologie ; Christophe Charbonnel : ses sculptures monumentales demanderont à être découvertes en plein air, parfois dans des lieux inattendus, mais toujours visuellement puissantes ; Anne‑Sophie Moreau : pour ceux qui aiment que les mots et les idées accompagnent les formes, sa conférence autour de la fermentation promet d’être originale ; La Source Garouste : l’association apporte un volet social fort au festival, rappelant qu’il ne s’agit pas seulement d’esthétique mais de lien, d’éducation, de transformation.

Copyright Buzz Art Festival Communication

Un moment pour tous, un moment global
Ce qui distingue le Buzz Art Festival, c’est cette ambition de durée : pas seulement un week‑end, mais plusieurs mois d’expositions, de parcours, de moments à vivre. C’est aussi l’envie de toucher tous les publics : les amateurs d’art contemporain, les familles, les visiteurs curieux, les habitants, les touristes de passage.

En conclusion
Si vous cherchez un événement qui fait le pont entre beauté, sens, nature, patrimoine, et engagement, le Buzz Art Festival est celui qu’il faut. Se promener dans L’Isle‑sur‑la‑Sorgue pendant ce festival, c’est s’offrir un voyage sensoriel où chaque rue, chaque église, chaque galerie peut offrir une révélation.

L’organisation
Derrière cette édition du Buzz Art Festival, une équipe passionnée œuvre dans l’ombre pour donner vie à cet événement unique. Coordination, programmation, logistique, communication… Chacun contribue avec engagement et créativité pour faire de ce festival un moment de partage et de découverte. Jacques Chalvin est à l’organisation et à la Coordination. Teddy Follenfant est responsable du programme et des contacts médias. Anne Ingargiola est responsable communication. Maguelone Calmels travaille à la communicaiton digitale. Alix Dacquin est coordinatrice événementielle. Les partenaires sont : Frédéric Doll, Paul Azzopardi, Marielle Chizky, Jean Louis Brun, Betty Camus, Jean Philippe Martinez, Sylvain Petit, Les artistes, les conférenciers, les Artisans d’art, les Galeries, les Villages des Antiquaires.

Les infos pratiques
Buzz Art Festival. Gratuit. Tout le programme ici. Les sculptures dans la ville de Christophe Charbonnel ici. Les expositions ici. Les conférences ici. Les métiers d’art ici. La route des antiquaires ici. Les rendez-vous ici. L’association Agavais ici. Soutenir l’événement ici. La présentation complète du Buzz Art Festival ici. Inauguration du festival samedi 27 septembre à 11h, à la Filaventure Brun de Vian Tiran, avenue de la Libération à L’Isle-sur-la-Sorgue. Le diner de gala aura lieu vendredi 3 octobre à partir de 19h. Manufacture Brun de Vian Tiran, 2 cours Victor Hugo. Vent aux enchères caritative au profit de la Source Garouste. Participation 100€. Sur réservation contact@buzzartfestival.com

Teddy Follenfant Copyright TF

Entretien avec Teddy Follenfant – Co-organisateur du Buzz Art Festival

Comment est née l’idée du Buzz Art Festival ?
C’est une aventure qui a commencé à petite échelle, mais avec de grandes ambitions. À l’origine, nous étions une petite équipe animée par la passion de l’art et du partage. Mon complice dans cette aventure s’appelle Jacques Chalvin, directeur du Village des Antiquaires de la Gare de l’Isle-sur-la-Sorgue. Il possède une solide expérience dans l’événementiel et une fine connaissance du monde artistique, ce qui a été un véritable atout.

Une nouvelle envolée
Il y a deux ans, nous avons lancé ensemble, avec une équipe un peu plus large, le festival « Partage des Arts ». Ce premier événement a eu lieu dans une propriété privée, ici même, à l’Isle-sur-la-Sorgue. Le succès a dépassé nos attentes. Forts de cet élan, nous avons reconduit l’événement l’année suivante… Et c’est dans cette continuité qu’est né le Buzz Art Festival, avec une nouvelle ambition, de nouvelles rencontres et un rayonnement élargi. Cette première édition se tiendra du 25 septembre au 5 octobre.

Comment la ville a-t-elle accueilli ce nouveau projet ?
Très chaleureusement ! Nous avons présenté notre concept à Pierre Gonzalvez, le maire de l’Isle-sur-la-Sorgue qui s’est montré enthousiaste et nous a immédiatement soutenus. Il a notamment été très heureux d’accueillir un invité de marque : le sculpteur Christophe Charbonnel, que Jacques Chalvin a personnellement invité.

Christophe Charbonnel, sculpteur de renom international
Charbonnel est aujourd’hui l’une des grandes figures de la sculpture contemporaine française. Il travaille le bronze avec une puissance expressive rare, s’inspirant de la statuaire antique et héroïque, entre force brute et poésie du geste. Ses œuvres évoquent autant les héros de la mythologie que les archétypes de la condition humaine. Depuis juin, il expose 13 sculptures monumentales dans 13 lieux emblématiques de l’Isle-sur-la-Sorgue dans le cadre de l’événement Sculptures dans la ville. Cette exposition en plein air a transformé le paysage urbain et offert une véritable respiration artistique à la ville. Elle a eu un impact fort, aussi bien sur les habitants que sur les visiteurs. On peut parler d’un embellissement artistique du territoire, qui renforce l’identité culturelle de la commune.

Le Buzz Art Festival s’annonce donc comme un prolongement de cette dynamique ?
Exactement. L’exposition de Charbonnel a été comme un prélude. L’une de ses œuvres majeures, Le Christ, est d’ailleurs exposée à la collégiale Notre-Dame-des-Anges, aux côtés d’un de mes propres tableaux. Cette présence symbolique dans un lieu sacré donne tout son sens au dialogue entre les arts.

Au programme
Le Buzz Art Festival lui-même sera un rendez-vous riche, pluridisciplinaire et engagé. Au programme : des expositions d’art contemporain, des conférences, des rencontres avec les artistes, et un dîner de gala caritatif pour clôturer l’événement. L’objectif est de créer du lien, d’éveiller les sensibilités et d’ouvrir les regards.

Y a-t-il d’autres artistes que vous souhaitez particulièrement mettre en lumière ?
Oui, bien sûr. Je tiens à souligner la présence d’oeuvres de Madeleine Rampling, une artiste au talent singulier, encore trop méconnue du grand public, elle est décédée prématurément, mais dont le travail mérite toute notre attention. Elle exécutait principalement des portraits, avec une technique mixte d’une grande finesse et une sensibilité qui rappelle parfois les grands maîtres du passé. Parmi ses œuvres phares, on peut citer le portrait saisissant de Charlotte Rampling, sa tante, qui mêle intensité du regard et délicatesse du trait. Ce tableau est un hommage à la fois familial et artistique, empreint de pudeur et de profondeur.

Un mot de la fin ?
Le Buzz Art Festival est plus qu’un événement artistique : c’est une invitation à ralentir, à regarder autrement, à ressentir. Nous voulons offrir un moment de beauté, de partage et d’élévation. L’art a ce pouvoir unique de nous rassembler au-delà des différences, de nous faire réfléchir, rêver, espérer. C’est ce que nous cherchons à transmettre à travers ce festival.

Catherine Bugeon Copyright MMH

Entretien avec Catherine Bugeon « Le Tarot comme miroir de la Renaissance et de notre temps »

« Le tarot n’est pas un jeu de hasard : c’est une cartographie symbolique de l’âme. » Catherine Bugeon, consultante en accompagnement, coaching et spécialiste de la symbolique du Tarot de Marseille, participera au Buzz Art Festival, événement culturel consacré au dialogue entre la France et l’Italie, et qui s’ouvre cette semaine à L’Isle-sur-la-Sorgue. Elle nous dévoile ici les grandes lignes de sa participation et la portée symbolique d’un art ancien, toujours vibrant d’actualité.

Une passion au service du sens
« Je suis toujours profondément touchée et heureuse de pouvoir partager ma passion pour le tarot de Marseille, » confie Catherine Bugeon. Je tiens à remercier chaleureusement Teddy Follenfant et les équipes du Buzz Art Festival pour leur invitation. »

L’Italie de la Renaissance
Le festival met à l’honneur cette année le rayonnement artistique et spirituel de l’Italie, à travers un programme riche en conférences, expositions et rencontres. L’une des thématiques phares est l’ »Odyssée des Visconti », clin d’œil à l’une des plus anciennes versions connues du tarot : le tarot Visconti-Sforza, véritable trésor de la Renaissance italienne.

Les arcanes du tarot Visconti-Sforza : un héritage précieux de la Renaissance
« Le vendredi 3 octobre à 17h, à la Galerie Retour de Voyage, je proposerai une conférence autour des arcanes du tarot Visconti-Sforza, créées au XVe siècle sous l’impulsion des grandes familles italiennes et conçues vers 1450, ces cartes luxueuses, peintes à la main, sont attribuées, pour certaines au peintre florentin Alessandro Filipepi dit Botticelli. Il existe un véritable lien entre le tarot et l’art de la Renaissance, célèbre pour ses œuvres emblématiques telles que « La Naissance de Vénus » et « Le Printemps ». D’ailleurs, un tableau, découvert près de Budapest et représentant l’arcane majeur de ‘La Tempérance’ lui serait attribué.

Des arcanes comme un livre caché pour ne pas être brûlé
Loin d’être de simples jeux de cartes, elles étaient utilisées comme objets de méditation, de connaissance de soi et d’initiation symbolique. Je commenterai certaines d’entre-elles que j’ai faites agrandir pour l’occasion. Ces arcanes majeures sont à la fois des œuvres d’art et des archétypes puissants. Elles reflètent la pensée néoplatonicienne de l’époque, portée notamment par Marsile Ficin, philosophe humaniste et traducteur de Platon, qui dirigeait l’Académie platonicienne de Florence. Le tarot, tel qu’il est né à cette époque, s’inscrit pleinement dans ce courant de redécouverte du monde antique et d’ouverture à une dimension spirituelle plus large. »

De la Renaissance à notre époque : vers un ré-enchantement ?
«Revisiter ces images du passé, c’est faire un lien entre deux époques de transformation. La Renaissance a émergé après les ténèbres de l’Inquisition et des grandes crises médiévales. Aujourd’hui, après les bouleversements de ces dernières années, de 2020 à 2025, je crois que nous sommes nombreux à ressentir le besoin d’un réenchantement du monde, » souligne Catherine Bugeon.
Sa conférence proposera un voyage visuel et symbolique à travers les arcanes majeurs du tarot Visconti : Le Mat, La Papesse, L’Étoile, Le Monde, entre autres… Autant de figures mystérieuses qui invitent à une lecture intérieure, mais aussi collective du monde.
« Le tarot agit comme un miroir. Il ne prédit pas, il révèle. Il aide à relier l’individu à une mémoire plus ancienne, à des sagesses oubliées. Il ouvre des chemins. »

Un rendez-vous poétique et symbolique
Catherine Bugeon sera également présente tout le week-end du 4 au 6 octobre à la Galerie Retour de Voyage, espace dédié à l’art et aux échanges. Les visiteurs pourront la rencontrer, échanger et découvrir de près les enluminures agrandies des arcanes Visconti, spécialement présentées pour l’occasion.

Mon métier est l’accompagnement
«Mon métier est l’accompagnement, mais je le relie aujourd’hui à l’imaginaire, à ce qui nous unit à l’enfance et que nous avons parfois oublié dans les turbulences du mental et des peurs. Le tarot, pour moi, est une boussole symbolique, un art qui nous rapproche de l’invisible. Entre les époques, entre les symboles, entre les êtres. C’est une passerelle poétique entre le passé et le présent, entre l’âme et le monde,» conclut Catherine Bugeon.

Les infos pratiques
Conférence de Catherine Bugeon : « Les Arcanes de la Renaissance – Lecture symbolique du tarot Visconti-Sforza ». Vendredi 3 octobre à 17h. Galerie Retour de Voyage à L’Isle-sur-la-Sorgue. Présence de l’intervenante : samedi 4, dimanche 5 et lundi 6 octobre pour des échanges libres.


Près 87 % des salariés propriétaires d’un chien ou d’un chat veulent venir travailler avec leur compagnon

Les 11 et 12 octobre prochain, l’Isle-sur-la-Sorgue accueillera la première édition du Festiff, un festival qui proposera uniquement des films qui suscitent des émotions positives et de l’optimisme. Imaginé par l’acteur et réalisateur, Maurice Barthélemy, et le producteur Thomas Bruxelle, ce festival proposera une sélection de 6 films avec 3 avant-premières. Parrainé par Pierre Lescure, le Festiff aura comme invité d’honneur le réalisateur Eric Tolénado.

Axé en priorité sur le cinéma « feelgood » (en bon français pour « se sentir bien » ), ce festival a également pour ambition de favoriser l’émergence de projets et de s’ouvrir à d’autres disciplines comme la littérature, avec la présence notamment de l’écrivaine Maud Ankaoua (au centre d’art Campredon) ou les arts-graphiques avec l’exposition « les petites luxures » (à la Tour d’Argent). Les projections auront lieu au Ciné sur la Sorgue (www.cinesurlasorgue.fr) , le nouveau cinéma du centre-ville ouvert en mai 2024. Dans différents endroits de la ville des expositions, animations, rencontres, séances de dédicaces seront organisés sur le même thème. Côté people ont répondu présent à cette première édition du Festiff : Arthur Dupont, Baptiste Lecaplain, Caroline Anglade, Elise Larnicol, Eric Toledano, Marilou Berry, Maud Ankaoua, Patrick Bruel, Pauline Clément et Pierre Lescure.

Ce festival se veut également 100% éco-responsable et s’est rapproché pour cela de l’association Océan Project Rescue. L’objectif est de sensibiliser le grand public sur l’état de l’environnement, des cours d’eau, des mers et océans. A cette occasion, une plage Festiff sera aménagée sur les bords de la Sorgue. Une descente de la rivière en bateau à fond plat par les invités du festival est prévue pour le dimanche 12 octobre à 11h30. Quant à l’inauguration de l’évènement elle aura lieu, en fanfare, le samedi 11 octobre à 11h30 devant le cinéma sur la Sorgue.

Infos pratiques

Festival Festiff : les samedi et dimanche 11 et 12 octobre aucinéma sur la Sorgues 3, rue de la république Isles-sur-la-Sorgues.
Prix des places 6€, 30 € le pass week-end.

La programmation du Festiff:
« Intouchables » de Eric Toledano et Olivier Nakache
« L’âme idéale » de Alice Vial
« Ma frère » de Lise Akoka et Romane Gueret
« Marcel et Monsieur Pagnol » de Sylvain Chomet
« T’as pas changé » de Jérôme Commandeur
« Une fille en or » de Jean-Luc Gaget

Détail de l’événement sur : https://islesurlasorguetourisme.com/festiff-220305


Près 87 % des salariés propriétaires d’un chien ou d’un chat veulent venir travailler avec leur compagnon

La Foire Internationale des antiquités et de la brocante de L’Isle-sur-la-Sorgue transforme la ville en un immense marché de l’art à ciel ouvert ce vendredi 15 août. Plus de 100 000 visiteurs sont attendus.

Depuis le 14 et jusqu’au 17 août ont lieu la traditionnelle foire internationale des antiquités et de la brocante de l’Isle-sur-la-Sorgue où une centaine d’exposants et 250 boutiques permanentes seront ouvertes pour l’occasion. On pourra y faire expertiser un objet, se renseigner sur des objets design et bien sûr parfaire ses propres collections.

Au tout début
La 1re foire aux antiquités est née un 15 août 1966 à l’initiative d’Albert Gassier, de René Légier et de leurs épouses. 14 exposants furent séduits par l’idée qui établirent leurs meubles proches d’un bras de la Sorgue. Depuis, la foire de l’Isle-sur-la-Sorgue devance Saint-Ouen et talonne la foire de Londres, attirant des acheteurs du monde entier.

Les infos pratiques
Foire Internationale Antiquités et Brocante. Parc Gautier. 74 Avenue de la Libération. Depuis jeudi 14 jusqu’au dimanche 17 août de 9h à 20h. Accès gratuit. L’Isle-sur-la-Sorgue. L’événement est organisé par le Syndicat National du Commerce, de l’Antiquité et de l’Objet Ancien, la Foire Antiquités & Brocante.

Fermetures de voies
Avenue des 4 otages
Fermeture totale : lundis 11 et 18 août de 7h à 19h
Circulation en demi chaussée (Avignon à Apt) : Mardi 12, mercredi 13 et mardi 19 août (7h-19h) et dimanche 17 août (20h-00h).
Avenues de la Libération & des 4 otages
Du jeudi 14 au dimanche 17 août (8h-21h)
Fermeture du parc Gautier
Du vendredi 8 à 7h au mercredi 13 août à 20h
Du dimanche 17 à 20h au jeudi 21 août à 20h
Sens unique de circulation & accès modifiés
Du jeudi 14 au dimanche 17 août (8h-21h)
Chemin du Névon (sens autorisé en direction du cours Anatole France)
Cours Anatole France (sens autorisé l’Isle > Robion)
Accès au square des maréchaux (La Poste)
Via le pont d’Anagni du lundi 11 au mardi 19 août (8h-20h)
Stationnement interdit
Avenue des 4 otages
Du dimanche 10 à 18h au mardi 19 août à 20h
Avenue de la Libération
Du mercredi 13 à 8h au dimanche 17 août à 00h
Parking Gautier
Du jeudi 7 à 7h au vendredi 8 août à 6h
Du vendredi 8 à 6h au jeudi 21 août à 20h
Parking des 5 cantons
Du lundi 11 à 8h au jeudi 21 août 20h
Piétonnisation
Tous les jours de 11h à minuit.


Près 87 % des salariés propriétaires d’un chien ou d’un chat veulent venir travailler avec leur compagnon

La Villa Datris, ses jardins et sa Sorgue accueillent plus de 80 œuvres de 64 artistes de 28 nationalités différentes sur le thème ‘Engagées, engagées, engagées’. Une exposition libre et gratuite qui veut libérer les corps et la parole des femmes. Jusqu’au 2 novembre 2025. Plus de 70 000 visiteurs sont attendus.

Stéphane Baumet directeur de la Villa Datris et Danièle Marcovici présidente et propriétaire de la Villa Datris Copyright MMH

« Par certains côté la société progresse et par d’autres elle régresse, notamment dans les droits humains, des femmes et de l’environnement, constate Danièle Marcovici, Fondatrice du lieu d ‘art contemporain : la Villa Datris et présidente directrice-générale du groupe Raja leader européen de l’emballage. C’est la raison pour laquelle, le lendemain des élections législatives de 2024, nous avons décidé de cette exposition. Ce sont des femmes, des artistes, toutes talentueuses, qui s’expriment. Nous les avons choisies parce que leurs œuvres ont du sens, que ce sens nous touche et nous émeut. Parce que nous les admirons, nous souhaitons que le public rencontrent leurs œuvres. Nos expositions sont faites pour le grand public grâce à un art contemporain qui a du sens, qui est engagé et créé de l’émotion. Cette année, l’exposition est placée sous le signe du violet, la couleur des féministes américaines, qui ont plus que jamais besoin d’être aidées en ce moment, même si cette exposition est dédiée à toutes les femmes, en lien avec la Fondation Raja qui va fêter ses 20 ans. »

« Ce lieu, dès le départ, par la volonté de Danièle (Marcovici) et Tristan (Fourtine), s’est voulu engagé avec des expositions sur le recyclage, l’écologie, les animaux, la nature, a relevé Stéphane Baumet co-commissaire de l’exposition et directeur de la Fondation Villa Datris. C’est aussi un lieu ouvert et gratuit qui reçoit plus de 70 000 personnes par saison, avec de nombreux événements comme de la médiation culturelle, des ateliers, des projections, des rencontres, des débats, de nombreux concerts cette année, notamment avec des artistes originaires du Burkina Faso. »

Reproduction d’une œuvre de Miss Tic pour l’ascenseur de la Villa Datris Copyright MMH

64 femmes artistes et 80 œuvres
« L’exposition est engagée avec 64 femmes artistes, sculptrices, qui toutes, s’expriment avec beaucoup de talent sur les droits des femmes, les violences faites aux femmes, les droits humains, la liberté qu’on leur refuse dans certains pays, sur l’environnement aussi, le droit de défendre la nature… Un ensemble de sujets sociétaux sur lesquels elles s’expriment toutes brillamment. Ces artistes issues de 28 nationalités feront découvrir à nos visiteurs plus de 80 sculptures installées dans la Villa, les jardins dans ou sous les arbres. Parmi elles, des sculptures sonores, et mobiles. »

Expos 2013-2025
« Cette exposition est très différente de celle de 2013 qui avait pour vocation de changer le regard sur l’art des femmes et, surtout, de dénoncer l’invisibilité de femmes artistes dans toutes les expositions. Là encore, il s’agissait de femmes engagées dans leur liberté de créer, d’exercer leur art. C’était déjà, en 2013, une exposition pionnière. »

Oeuvre de Rym Karoui ‘Virus de la révolution’ Copyright MMH

L’orchestration de l’invisibilité des femmes
« L’orchestration de l’invisibilité de la femme est toujours vraie, dans tous les domaines de la société, que ce soit dans l’espace public, en politique, dans l’art, dans la société, dans les entreprises, absolument partout. C’est le problème des violences, du viol, des meurtres de femmes. C’est surtout celui de la domination masculine qui existe et perdure depuis très longtemps dans la société. Quand les hommes parlent, ils parlent d’autres hommes, quand ils choisissent leur femme, c’est bien souvent pour la dominer. »

Les hommes de la nouvelle génération
« Mais les temps changent, mettant au jour une nouvelle masculinité qui assume très bien son rôle d’homme aux côtés de femmes libres, indépendantes, émancipées, qui travaillent, gagnent leur vie peut être autant qu’eux si ce n’est plus, qui partagent les tâches ménagères, l’éducation des enfants. Ainsi ces hommes et les femmes fonderont la société de demain.»

Œuvre de Yosra Mojtahedi ‘Volcanahita’ Copyright MMH

Une exposition qui dénonce
« Bien sûr, il s’agit d’une exposition qui dénonce, avec des tracts à chaque étage. Le plus important est de se questionner sur comment cela pourrait changer. Le problème c’est de savoir comment cela est arrivé, mais l’on ne peut pas le savoir puisque c’est depuis toujours comme cela. Donc le plus important est de s’atteler à faire bouger les lignes. Est-ce que la parité aidera en cela ? Elle est difficile à instaurer en politique, comme au sein des entreprises, parce que toutes les femmes ne terminent pas leurs études et si elles les terminent l’accès à la politique ou à des postes à responsabilité n’est pas facilité pour qu’elles poursuivent de belles carrières. »

Raja, une entreprise ‘un peu féministe’
« Chez Raja, dans mon entreprise –un peu féministe-, des femmes siègent à mon comité exécutif, construisant de belles carrières. Cependant les femmes ne recherchent pas la puissance, le pouvoir, la fortune…Elles recherchent l’harmonie, le partage, l’éducation, la solidarité. Et puis, nous sommes des femmes puissantes puisque nous créons la vie. »

Quand l’environnement recule, la femme recule
« Egalement lorsque l’environnement recule, ce sont les femmes qui reculent. Nous souffrons les premières de la sécheresse, de la déforestation… C’est la raison pour laquelle, avec la Fondation Raja, nous soutenons des associations dans le monde entier, qui viennent en aide aux femmes en difficulté qui nourrissent des projets comme la création de coopératives agricoles, l’éducation, la formation, et cela dans le monde entier. Nous avons créé un programme Femmes et environnement parce que nous disons, depuis 2015, que les premières victimes du changement climatique sont les femmes, beaucoup de chiffres l’ont d’ailleurs démontré.»

Oeuvre de Beya Gille Gacha ‘Sentinelle’ Copyright MMH

Le coût de la virilité
Lors de l’entretien, Danièle Marcovici a cité l’ouvrage : ‘Le coût de la virilité, ce que la France économiserait si les hommes se comportaient comme des femmes’. Auteure : Lucile Peytavin. Paru en 2021, en livre de poche. 7,70€. ‘En France, les hommes représentent 84% des auteurs d’accidents de la route mortels, 90% des personnes condamnées par la Justice, 86% des mis en cause pour meurtre… Quel est le coût de la virilité érigée en idéologie dominante ?’ Lucile Peytavin est historienne, spécialiste du travail des femmes dans l’artisanat et le commerce. Elle est membre de l’Observatoire sur l’émancipation économique des femmes de la Fondation des femmes. Le coût de la virilité est son premier essai.

Barque de Mireille Fulpius et Sylvie Bourcy ‘Jour de fête’ Copyright MMH

Près 87 % des salariés propriétaires d’un chien ou d’un chat veulent venir travailler avec leur compagnon

La fondation Villa Datris expose le travail de 64 artistes engagées du monde entier. Mission ? Lutter contre l’invisibilisation des femmes qui persiste. Les thèmes abordés ? Le féminisme, l’éco-féminisme, la défense des droits de l’homme, la lutte contre le racisme, la liberté de disposer de son corps. Lensemble des œuvres rappelle qu’aucun combat n’a cessé et qu’il est crucial de préserver les droits acquis. Un cri des femmes pour les leurs, les hommes et le monde aussi, à voir jusqu’au 2 novembre.

Cette exposition militante, n’y va pas par quatre chemins « L’égalité entre les femmes et les hommes dans le monde est loin d’être acquise, et demeure un combat de chaque instant, également en Europe et en France », rappelle Danièle Marcovici, militante féministe depuis les années 1970 et la patronne du groupe international Raja, leader européen de l’emballage.

Oeuvre de Cajsa Von Zeipel. Gay milk 2022 Copyright MMH

«Longtemps ignorées et privées de reconnaissance, les femmes artistes ont été dominées par des sociétés patriarcales et éclipsées de l’histoire de l’art, relate Danièle Marcovici, présidente-directrice-générale du groupe Raja, fondatrice et présidente de la Fondation éponyme et aussi de la Fondation Villa Datris. Il faudra attendre les mouvements sociaux et les luttes féministes des années 1960 pour qu’elles gagnent en visibilité en tant qu’artistes mais aussi en tant que femmes. Cet héritage a profondément marqué les artistes d’alors et celles des générations suivantes, ouvrant la voie à une meilleure considération de leurs revendications et de leur art. ‘Engagées’ veut éveiller les consciences et rappeler que ces combats restent à mener.»

Une expo militante
L’exposition ‘Engagées, engagées, engagées’ 2025 fait écho à celle organisée en 2013 intitulée ‘Sculptrices’ conçue par Danièle Marcovici et son compagnon Tristan Fourtine, architecte, « pour redonner de la visibilité à 70 artistes, à leur travail. Depuis notre engagement n’a pas failli, alors même qu’en 2006 nous avons créé la Fondation Raja-Danièle Marcovici qui soutient des associations en faveur de l’émancipation, de l’autonomisation des femmes en France et dans le monde. Les expositions de la Villa Datris –contraction de Danièle et Tristan- met à l’honneur les forces féminines dans la dynamique d’un art creuset d’émotions. »

Oeuvre de Zanele Muholi, Muholi IV Copyright MMH

Pourquoi n’y-a-t-il pas eu de grands artistes femmes ?
«C’est la question que pose Linda Nochlin en 1971 dans un essai éponyme. Laurence d’Ist, historienne de l’art explique que : depuis la renaissance, les femmes n’accèdent pas aux réseaux de reconnaissance officielle. Sous l’ancien régime, l’Académie royale leur refuse l’étude de l’anatomie d’après le nu. En réponse, les Académies concurrentes s’ouvrent à Paris leur permettant de concourir au prix de Rome, d’exposer au salon et d’entrer dans les collections d’Etat. Au 19e siècle les femmes artistes se démarquent du maître d’atelier chez qui elles se forment. »

Au lendemain de la seconde guerre mondiale
« Au lendemain de la seconde guerre mondiale, les femmes des années 1960-1970 prennent conscience, comme un électrochoc, de leur féminité. Le féminisme éclot aux Etats-Unis et en Europe sur un lit de frustrations et de peurs particulièrement lorsqu’il s’agit de remettre en cause les distinctions de genre sur lequel est basé notre système culturel. L’art textile, très présent dans cette exposition, incarne une libération profonde, voire existentielle, des artistes engagées, militantes, mariées, enragées et activistes. Il en découle un décloisonnement des mediums et des sources. »

Œuvre de Billie Zangewa, Soldier of love Copyright MMH

Quand la muse, le modèle passent de l’autre côté
« La femme n’est plus seulement modèle, muse, sujet des arts mais se réapproprie son corps, sa peau, sa sensualité, sa sexualité, notamment lors de happening en alliant image, performance elle participe à l’activisme visuel et social de l’art contre la violence. Les questions politiques et éthiques des années 1990 ouvre le champ aux artistes afro-américaines, indiennes, africaines du nord au sud, s’intéressante  à l’héritage colonialiste. Elles rouvrent le dossier de l’histoire et de l’héritage colonialiste, se réappropriant leur visibilité. Désormais les femmes s’engagent dans l’écoféminisme, ma protection des écosystèmes, dénoncent la maltraitance à l’égard du vivant tout en célébrant so étonnante résilience.»

Le parcours de l’exposition
«Le parcours de l’exposition se développe autour de 10 thématiques symbolisées par les tracts mis à disposition. Outil de contestation directe, populaire et accessible, il accompagne les mouvements sociaux et sociétaux des suffragettes du 20e siècle aux mouvements féministes des années 1960-1970, il dénonce l’oppression patriarcale, revendique les droits, brise les tabous. Modeste en apparence, il reste le précieux témoignage des combats menés dans la rue comme dans les esprits.»

Oeuvre de Katia Bourdarel Emzara, revisite du mythe de l’arche de Noé Copyright MMH

Commissariat d’exposition
Danièle Marcovici et Stéphane Baumet. Assistance au commissariat et scénographie Laure Dezeuze, studio Bloomer.

Les infos pratiques
Exposition ‘Engagées, engagées, engagées’ Villa Datris. Jusqu’au 2 novembre 2025. 7, avenue des Quatre otages à l’Isle-sur-la-Sorgue ; 04 90 95 23 70. Entrée gratuite.

Odile de Frayssinet devant l’une de ses barques, avec ses affiches brodées pour la liberté de la femme, notamment en Orient. Copyright MMH

Horaires d’ouverture
Mai-Juin, du mercredi au samedi : 11h-13h / 14h-18h. Dimanche ouvert en continu. Juillet-Août : Tous les jours sauf le mardi : 10h-13h / 14h-19h. Dimanche ouvert en continu.

Septembre – octobre
Du mercredi au samedi : 11h-13h / 14h-18h. Ouvert en continu Dimanche et jours fériés.

Baignoire et douche, Œuvre de Joana Vasconcelos Revisite de l’espace domestique à la manière d’Alice au pays des merveilles

Visites guidées
Entrée libre, réservation conseillée.

Mai – Juin – Septembre – Octobre
Samedis à 16h et dimanches à 11h.

Juillet – Août
Vendredis, samedis à 16h et dimanches à 11h.

Œuvre de Mâkhi Xenakis, les folles d’enfer de la Salpétirère Copyright MMH

Visites de groupe
Visites de groupes uniquement sur rendez-vous :
mediation@fondationvilladatris.com

Visites Scolaires
Réservation indispensable, entrée libre. Contact : Fanny Vouland. Réservation

Activités
La Villa Datris propose des activités tout au long de la durée de l’exposition :
Consulter l’agenda.

Accessibilité
3 niveaux d’exposition de la Villa sont accessibles aux personnes à mobilité réduite.
Seuls les animaux aidants sont autorisés dans la Villa et les jardins. Les valises, les landaus et les chiens ne sont pas admis.


Près 87 % des salariés propriétaires d’un chien ou d’un chat veulent venir travailler avec leur compagnon

Ça y est, le festival littéraire, point d’orgue de Lire sur la Sorgue, qui développe des actions toute l’année pour faciliter l’accès à la culture à tous, proposera, pour cette 5e édition, de rencontrer 50 auteurs et artistes de mercredi 28 à samedi 31 mai 2025, au gré de conférences, rencontres, animations et dédicaces à L’Ile sur la Sorgue. Le parrain de cette 5e édition est Gilles Marchand. Au programme : des siestes littéraires, des ateliers pour petits et grands, des petits-déjeuners en petit comité avec des auteurs, des conférences, des performances d’artistes, de la musique aussi, du dessin, un escape game… Bref, La culture pour tous, la rencontre avec le livre vivant, c’est-à-dire des auteurs contemporains, le tout dans le mélange des genres, des générations et des arts pour que petits et grands, s’ouvrent au monde.

(c) Clotilde Arnaud et Lire sur la Sorgue – 2024

C’est au cœur de la Filaventure, le musée boutique de la manufacture de laine Brun de Vian Tiran, Entreprise du patrimoine vivant, et en présence de Jean-Louis Brun, que s’est tenue la conférence de presse de l’événement phare de Lire sur la Sorgue, le festival littéraire aux 5 000 festivaliers. Car c’est dans des pièces secrètes, d’habitude fermées au public, peut-être au cœur de ballots de laine, que l’on pourra découvrir, en lecture musicale, un auteur, pour la première fois.

Rencontre avec les auteurs
« Lors du festival, les rencontres thématiques avec les auteurs en solo, duo ou trio, continuent, précise Maria Ferragu, la fondatrice du festival, ainsi que les parenthèses et lectures musicales. Cette année nous renforçons l’offre jeunesse avec la venue d’auteurs, un escape game Chien pourri, dans les jardins de l’hôpital. Des ateliers BD complèteront l’offre. beaucoup d’ateliers seront animés par des auteurs et des bénévoles. »

Un événement pluriel dans le village monde
« L’événement se déploie partout en ville, dans de nouveaux lieux comme la Manufacture Brun de Vian Tiran, le nouveau Cinéma, prévient Maria Ferragu. Celui-ci accueillera trois rencontres : Un film tourné avec Julie Gouazé lors des ateliers d’écriture de la prison de femmes de Corbas ; Le documentaire sur les Filles de Birkenau avec le réalisateur David Teboul d’après le témoignage des rescapées de l’holocauste et une conférence du physicien Christophe Galfard sur l’univers, vendredi 30 mai à 18h30.

(c) Clotilde Arnaud et Lire sur la Sorgue – 2024

Un apéro des auteurs et un petit-déjeuner couplés à des dédicaces
« Un apéro des auteurs aura lieu jeudi 29 et vendredi 30 mai, à 19h, dans les jardins de l’hôpital, précise Maria Ferragu. Réunis selon leur profil littéraire, leur style et le livre qu’ils présentent, un vin leur sera associé : corsé, épicurien, voluptueux, élégant, en présence d’un sommelier et d’une libraire. » Le petit-déjeuner des auteurs aura lieu vendredi 30 mai, à 9h, dans un lieu secret. On y découvre, au creux d’une maison d’hôtes, des auteurs avec lesquels l’on partage un petit-déjeuner en même temps qu’une dédicace. »

La Manufacture Brun de Vian Tiran
« Nous recevrons des auteurs et le public, dans nos locaux, pour la première fois, a indiqué Jean-Louis Brun de la Manufacture Brun de Vian Tiran. Nous sommes fiers d’accueillir ce festival qui parie sur l’intelligence et l’envie de se cultiver du public. Une belle boussole vers l’excellence. » Pour cette proposition de sieste littéraire, Gilles Marchand fera une lecture accompagné par le violon de d’Emmanuel Cross tandis que le public -12 personnes- sera allongé dans la laine, au cœur d’une pièce secrète de la manufacture, jeudi 29 mai à 14h et sur réservation et samedi 31 mai à 10h. Cette offre de même nature, cette fois-ci pour les enfants aura lieu vendredi 30 mai à 14h.

En partenariat avec Partage des arts et aussi la Galerie Retour de voyages
Partage des arts animera le Grenier numérique proposant du graphisme dans la rue et du dessin. sans réservation. La galerie retour de voyages animera des rencontres avec des livres d’artistes et la maison d’édition Le renard pâle. Les livres d’artistes du Renard Pâle rassemblent le texte d’un poète, d’un écrivain et l’œuvre d’un artiste peintre, photographe, plasticien, sculpteur, collagiste, couturier… dans un écrin astucieusement et esthétiquement conçu. Patricia Dupuy et Bernard Soria sont à la fois les instigateurs de ces rencontres où l’artiste dialogue avec l’écrivain et les metteurs en œuvre de ces livres qui deviennent des œuvres d’art, non seulement par leur contenu, mais aussi par la forme originale qu’ils revêtent. Chacun est édité à peu d’exemplaires (30 au maximum), ils sont numérotés et signés par les écrivains et artistes. Tous les livres d’artistes du Renard Pâle sont disponibles à la galerie. Lors de l’exposition “J’aime les arbres”, les éditions du Renard Pâle présenteront trois livres d’artistes : A comme arbre, Un arbre en ma mémoire, Stèle.

(c) Clotilde Arnaud et Lire sur la Sorgue – 2024

Les chiffres
Lire sur la Sorgue ce sont : Plus de 5 000 festivaliers depuis 2024, 4 000 heures de bénévolat, 200 auteurs et artistes depuis 2021, 70 bénévoles et 60 partenaires nationaux, locaux et institutionnels s’adressant aux scolaires, aux entreprises et en actions sociales, dans le cadre d’un programme de médiation actif tout au long de l’année. Et aussi 600 personnes accompagnées en 2025, 365 jours d’engagement, 4 jours de fête. Au chapitre des finances : « Le budget global 2024 du programme Lire sur la Sorgue, précise Humbert Mogenet, c’est à dire le festival bien sûr mais aussi toutes les actions culturelles menées tout au long de l’année, était de 75 000€ en 2024 et devrait être de 85 000€ pour 2025. Le budget 2024 est à 28% d’origine publique (comprenant le soutien du CNL – Centre National du Livre) et à 72 % d’origine privée via les mécènes, dont six nouveaux ont rejoint l’événement. Enfin, selon Humbert Mogenet, 1€ investi dans le festival procurerait 2,7€ en termes de retombées économiques auprès des commerçants de l’Isle sur la Sorgue. Des chiffres corrélés au résultat du sondage 2024 effectué auprès de 243 festivaliers.

Quelques événements au cœur de Lire sur la Sorgue
Performance d’artiste avec Maddam, street-artist travaillera sur une toile géante durant ces 4 jours, retraçant l’ambiance du festival dans son œuvre construite en direct devant le public, dans la cour du musée Campredon. Le prix de la BD réunit 8 établissements scolaires de l’Isle sur la Sorgue et Cavaillon. Les ateliers de lecture, papotage à l’hôpital sont menés pour les personnes âgées par les bénévoles de l’association.

Ce qui se passe tout au long de l’année 
Des ateliers d’écriture mensuels
: Des ateliers d’écriture mensuels sont organisés chez les partenaires publics et privés comme  le foyer d’accueil médicalisé pour traumatisés crâniens, l’Institut médico-éducatif de Saint-Antoine, la Mission locale, la Résidence Le clos des lavandes, des collèges, lycées et entreprises locales. Au partage des mots : Il s’agit d’une réunion mensuelle d’échanges autour des livres par des passionnés de lecture. aupartagedesmots@liresurlasorgue.com

(c) Clotilde Arnaud et Lire sur la Sorgue – 2024

La Direction de Lire sur la Sorgue
Elle est composée de Maria Ferragu, vice-présidente, qui en a porté l’idée et dessiné l’organisation. Il faut dire qu’elle est l’enthousiaste libraire du Passeur de l’Isle, une immense malle aux trésors dévolue aux livres avec, à ses côtés, Julie Gouazé, également vice-présidente, auteure sensible portée par la joie de faire partager le goût de l’écriture et de la lecture à tous, petits et grands, femmes prisonnières… Séverine Rigo est l’altruiste manageuse rigoureuse et créative qui porte la cohésion de groupe, nourrissant l’envie de se surpasser des 70 essentiels bénévoles. Il y a l’hyper connecté et volubile Humbert Mogenet, président du Fonds de dotation Nouveaux lecteurs, le Monsieur ‘banque’ de la bande, pro des tableurs Excel qui fait rentrer l’argent et, enfin, le président de cette belle et importante association Marc Leclerc, dont le métier est de conseiller les grands groupes sur les risques psycho-sociaux et la RSE, responsabilité sociétale des entreprises.

Les infos pratiques
Tout le programme ici. Les principaux lieux des rencontres : Musée Campredon, Art et image 20, rue du Docteur Tallet ; 4RT gallery 2 cours Victor Hugo ; Manufacture Brun de Vian-Tiran 2 cours Victor Hugo ; Ciné sur Sorgue 3 rue de la République ; Hôpital public Place des Frères Brun ou Quai Lices Berthelot ; Le Grenier public 3 place de la Liberté. la Maison-sur-la-Sorgue 6 rue Rose Goudard. Pour devenir bénévole contacter benevoles@liresurlasorgue.com.

Où se garer ?
Le week-end du pont de l’ascension combiné au festival littéraire empliront l’Isle sur la Sorgue il est donc conseillé de co-voiturer, d’utiliser le TER car la gare se trouve presque en plein centre-ville ou d’utiliser le plan ici.   


Près 87 % des salariés propriétaires d’un chien ou d’un chat veulent venir travailler avec leur compagnon

Après un premier ouvrage historique consacré à l’histoire des Banatais de La Roque-sur-Pernes*, Pierre Gonzalvez reprend la plume pour son premier roman. Un récit dans l’Algérie, puis la France des années 1950-60, qui se nourrit du passé familial de ces français déracinés par les drames de l’histoire tout en évitant les écueils de la rancœur et de l’amertume. Et malgré les tempêtes, c’est finalement la vie et l’amour que l’on retrouve au bout du chemin.

Pierre Gonzalvez s’était déjà lancé dans l’aventure de l’écriture avec un premier récit historique sur l’implantation des Banatais à La Roque-sur-Pernes. Cette fois-ci, après ce travail d’études, le maire de l’Isle-sur-la-Sorgue publie son premier roman : La rivière Hemingway. L’histoire de Paul Dessigne qui, entre 1959 et 1964, vit avec sa famille les épisodes dramatiques de la guerre d’Algérie. L’adolescent doit quitter son village de Marengo et cette terre qu’il aime tant pour reconstruire une vie en métropole, dans un pays qu’il ne connaît pas. Après de longs mois d’errance à Bordeaux, il quitte les siens pour travailler à Paris en espérant y retrouver son grand amour rencontré à la faculté d’Alger. Désabusé, il s’installe en Provence pour apprendre avec passion le métier du vin. Et là, tous les éléments de sa vie vont s’assembler enfin quand la paisible terre de Vaucluse révèlera ce fil conducteur invisible qui l’a mené jusque-là.

« Ce livre résonne comme quelque chose de vrai. »

Avec La rivière Hemingway, le maire de l’Isle-sur-la-Sorgue signe son premier roman. Crédit : DR

« C’est un roman, pas un récit familial, explique l’auteur. Pour autant, si ce livre traite de la question de l’Algérie, certains souvenirs familiaux s’expriment au fil de ce récit. Mais c’est juste ma mémoire, depuis ma plus tendre enfance jusqu’à récemment, qui a reconstitué des éléments qui ont été rapportés par une famille qui parle peu de ce sujet. »
Avec pudeur, Pierre Gonzalvez maintient le flou sur la part autobiographique de son livre. Difficile pourtant de ne pas faire le lien entre l’histoire de son père et celle de Paul, son personnage principal. Le déracinement d’un jeune homme de 17 ans et son ré-enracinement dans une Provence dont il tombera amoureux autant qu’elle l’adoptera.
L’auteur évite l’écueil de l’amertume, des rancœurs ou bien encore d’évoquer cette période sous le seul prisme des combats des Français d’Afrique du Nord. Non, ici ce sont les yeux de l’enfant puis de l’adolescent et enfin du jeune adulte qui racontent une belle histoire, davantage personnelle que communautaire.

« J’ai transmis ce que je pouvais transmettre. »

« Pour les gens qui l’ont lu, notamment les rapatriés, ce livre résonne comme quelque chose de vrai, constate Pierre Gonzalvez. Ils ont aussi ressenti qu’il n’y a pas d’idéologie, que ce n’est pas politisé. Mais cela n’est pas idéalisé non plus, même si cela rappelle la parfaite entente des communautés. Alors, il y a effectivement des événements qui ont été des balises dans mon histoire. Mais à partir de là j’ai créé une fiction, sur une base réelle qui s’éloigne de plus en plus de la réalité familiale à partir de l’arrivée en métropole. »

Mon père ce héros
Entre fiction et réalité, l’ouvrage a aussi une charge émotionnelle via ce personnage de Paul, fruit du mélange de l’auteur et de son père et des rapports père-fils.
« Avec ce livre, je voulais aussi exprimer que mon père, c’était mon héros. Parce qu’il est arrivé ici sans rien. Et malgré cela, il nous a tout donné. Il a tout rebâti pour reconstruire une vie. »
Cette superposition familiale dans l’histoire traverse également les générations puisque ce récit a été aussi l’occasion pour les trois filles de Pierre Gonzalvez de découvrir, elles aussi, des choses sur leur père.
« Mes filles, mon père, ma mère, mon grand-père, que je n’ai jamais connu, j’ai transmis ce que je pouvais transmettre. »

La rivière Hemingway est en libraire depuis le 11 mars dernier. Crédit: DR

Hemingway en filigrane
Enfin, difficile de parler de La rivière Hemingway sans évoquer l’écrivain américain. Apparaissant presque anonymement au début du roman, l’auteur des livres ‘Le vieil homme et la mer’, de ‘Pour qui sonne le glas’ ou bien encore ‘Paris est une fête’ pour ne citer qu’eux figure en filigrane tout au long du récit. Ainsi, lors d’une visite chez son grand-oncle en Espagne, Paul croise brièvement Ernest Hemingway dans un bar. Cet échange créera chez le jeune homme l’envie de découvrir son œuvre, devenant une boussole pour traverser les tempêtes à venir.

« Le personnage d’Hemingway m’a toujours intéressé et intrigué, confesse Pierre Gonzalvez. Ses écrits m’ont plu, mais ce qui a fait sens chez moi sens, c’est qu’Hemingway est un personnage qui est acteur de ses romans. En fait, dans tous ses romans il y a une part d’autobiographie. Il aimait aller dans la nature, il aimait la chasse et la pêche. Il découvrira la boxe également. »
Autant de points communs avec Paul, le héros du livre, mais aussi son auteur, Pierre Gonzalvez : « Hemingway chassait à l’arc. Moi aussi je chasse le sanglier à l’approche à l’arc. Ce n’est pas du mimétisme. J’ai juste découvert cela au fil du temps. » Tout comme la boxe ou la pêche à la mouche.
Même l’histoire d’amour du roman fait un détour par Saint-Germain-des-Prés que fréquentait la figure emblématique de la littérature américaine.
« Je voulais une histoire qui établissait que l’amour pouvait dépasser une problématique de classe sociale. Que l’amour peut être universel malgré le fait d’avoir été séparé par la force des choses. C’est peut-être utopique… »

Un autre roman en préparation
Fruit d’une gestation de 5 ans, suivie de plus d’un an et demi d’écriture, Pierre Gonzalvez sort ‘rincé’ de cette aventure littéraire.
« J’écrivais entre 5h et 6h30 du matin, presque tous les jours. Durant cette période, j’ai été habité par une sorte de double vie mais avec ce livre je suis dans un monde qui est le mien. »
De quoi inciter, le maire de l’Isle-sur-la-Sorgue à envisager la préparation d’un second roman.
« C’est trop tôt pour en parler, mais j’ai déjà l’histoire, confesse-t-il. Je l’attaquerai bientôt. » Sans rien dévoiler de cette nouvelle intrigue, Pierre Gonzalvez devrait signer une sorte de road-trip initiatique où le chemin devrait avoir autant de sens que le terme du voyage. A suivre…

La rivière Hemingway de Pierre Gonzalvez. En kiosque depuis le 11 mars 2025. Format : 14x20cm. 192 pages. Prix : 16€. Editions Lazare et Capucine.

Le premier ouvrage de Pierre Gonzalvez édité en 2003. Crédit : DR

* L’étonnant destin des Français du Banat – L’expérience réussie de la Roque-sur-Pernes de Pierre Gonzalvez raconte l’histoire des habitants du Banat. Cette région frontalière à cheval entre la Hongrie, la Roumanie et la Serbie où les habitants ont fui face à l’avancée de l’Armée rouge au lendemain de la Seconde guerre mondiale. Parmi eux, certains vont s’installer dans un petit village des Monts-de-Vaucluse pour le repeupler et le reconstruire : la Roque-sur-Pernes.

https://www.echodumardi.com/tag/isle-sur-la-sorgue-2/   1/1