7 juillet 2025 |

Ecrit par le 7 juillet 2025

Joël Guin ne veut pas que le Grand Avignon porte le chapeau pour la LEO

Réagissant à la dernière publication de Wingz, notre dessinateur humoristique, sur le dossier de la LEO (Liaison Est-Ouest), Joël Guin, président de la Communauté d’agglomération du Grand Avignon a tenu à rappeler sa détermination à voir se poursuivre ce projet.
Remis sur le devant de la scène après la sortie de Corinne Chabaud, présidente de Terre de Provence agglomération, maire de Mollégès et conseillère départementale déléguée aux marchés publics des Bouches-du-Rhône, le débat sur les atermoiements de la réalisation de tranche 2 de la LEO avait déjà fait réagir le président du Grand Avignon et Cécile Helle, maire d’Avignon. Dans un droit de réponse adressé à notre attention, les deux élus Vauclusiens avaient expliqué leur attachement à voir ce dossier aboutir, mais pas dans les conditions actuelles, qu’ils jugent obsolètes.

« Nous voulons faire vivre la LEO. »

Joël Guin, président de la Communauté d’agglomération du Grand Avignon

« Contrairement à ce qui a été dit, nous voulons faire vivre la LEO, mais dans l’intérêt de tous les citoyens, qu’ils soient des Bouches-du-Rhône ou du Vaucluse », explique Joël Guin.
« Il faut éviter le tracé dans la ceinture verte », poursuit-il avant de souligner la nouvelle position de l’Etat : « Proposer désormais un projet ramenant la tranche de 2×2 voies à 2×1 voie pour le brancher sur le rond-point des Amandiers ce n’est plus réaliste. Envoyer près 40 000 véhicules dont 3 000 camions vers un feu rouge cela ne va pas fonctionner et cela va engendrer des bouchons. »

Il faut dire que ce tracé de la tranche 2 a été imaginé il y a 30 ans, lorsqu’il fallait remplir la zone d’activités d’Agroparc en la connectant à la future LEO. Alors que cette zone a été urbanisée depuis, les besoins ne sont plus les mêmes.
« Aujourd’hui, je mets aussi en cause les élus d’une certaine époque qui, pour des problèmes d’égo ou des raisons d’ambitions personnelles, ont travaillé pour retarder la LEO, dénonce le président du Grand Avignon. Il faut voir les quartiers des Amandiers et de la Cristole il y a 30 ans et aujourd’hui pour se rendre compte que le contexte a complètement changé. C’est une réalité et il y a autre chose à faire maintenant en imaginant un nouveau tracé qui pourrait coûter moins cher. »

Une route en encorbellement pour éviter « d’embêter » les anguilles
Joël Guin propose ainsi de longer le Sud de la Durance « avec une route en encorbellement, comme on peut le voir en Sicile par exemple où la nature est restée intacte dessous et les agriculteurs peuvent continuer à travailler. On peut faire tout cela sans ‘embêter’ les anguilles qui se baladent dans la Durance. Cela permettrait aussi de supprimer les camions sur Châteaurenard et d’arriver par l’arrière de la zone des Iscles et du MIN (Marché d’intérêt national). »
Avec un éventuel franchissement de la Durance pour rejoindre le rond-point du parc des expositions et « se connecter à Bonpas où le Département de Vaucluse a débuté les travaux de réaménagement afin de fluidifier la zone. »

La LEO est au centre de plusieurs enjeu environnementaux. Crédit : Préfecture de Paca

« Des moyens, il y en a. »

Il souhaite aussi que l’on raccorde le plus rapidement possible la tranche 1 au rond-point de Rognonas. « Le plus important, c’est de pouvoir faire bouger les choses que l’on puisse, tous ensemble, sortir de l’ornière. »
Pour cela, le président de l’agglo reconnaît « qu’il faudra passer par une nouvelle DUP (Déclaration d’utilité publique) » alors que celle de la tranche 2 ne sera plus valable à partir de 2027.

Pour ce dernier, tout cela est avant tout une question de volonté et de mobilisation. « Des moyens, il y en a, insiste-t-il. Seulement, nous avons aussi à faire à des ‘autruches’ qui mettent la tête sous le sable et qui disent ‘non, cela n’a pas été prévu comme cela’. Qui se plaignent maintenant, mais que l’on n’a pas entendu depuis 15 ans. Pourtant ce chantier est nécessaire, ne serait-ce que pour nos entreprises à qui cela ferait beaucoup de bien. »

Et la tranche 3 ?
« On pourrait d’ores et déjà travailler aussi à la tranche 3, préconise le président du Grand Avignon. Celle avec le pont sur le Rhône qui relie la route d’Aramon dans le Gard avant de rejoindre le giratoire du plateau des Angles. »
Une perspective qui pose cependant la question de la participation financière du Conseil départemental du Gard ainsi que de la région Occitanie à la réalisation de cet aménagement si vital pour une agglomération ‘concurrente’ ne se trouvant administrativement pas dans leur territoire.

Les Gardois : « Ils ne bronchent pas et se laissent faire. »

« Les Gardois qui sont dans le Grand d’Avignon, je peux vous dire que l’Occitanie n’en a rien à faire et a du mal à les reconnaître. Ils sont considérés ‘out’ », assène Joël Guin.
Et quand on évoque les contributions fiscales régionale et départementale de l’ensemble du canton de Villeneuve-lès-Avignon (l’un des plus riches d’Occitanie) sans réelle ‘retour sur investissement’ le président du Grand Avignon enfonce le clou : « Ils ne bronchent pas et se laissent faire. »
« Il faut se baser sur l’histoire et ne pas se cacher derrière son petit doigt. On s’en rappelle très bien, les nouvelles régions ont été dessinées sur un coin de table. Administrativement parlant, ils font partie de l’Occitanie, mais les gens d’Occitanie ne les connaissent pas parce qu’ils font partie d’une EPCI vauclusienne. »
De quoi mettre le sujet du rattachement du canton de Villeneuve à la Région Sud sur la table ? « Oui, il y aurait une certaine logique à raisonner en bassin de vie. Ce qui est également d’ailleurs valable pour le Gard rhodanien. »

Quelles autres solutions d’aménagement pour la mobilité
Evoquant plus largement les problématiques de son bassin de vie, Joël Guin évoque également les autres solutions de mobilités qui pourraient soulager en partie le trafic sur Avignon et ses alentours comme l’interconnexion A7-A9 au niveau d’Orange. En effet à ce jour, les véhicules venant de l’A7 par le du Sud doivent sortir de l’autoroute pour y rentrer à nouveau afin de rejoindre l’A9 en direction de l’Espagne.
La réalisation de cette brettelle d’accès, dont le coût serait estimé à 60M€ environ, pourrait permettre de capter 4 000 véhicules par jour afin de désengorger la cité des papes.
« Nous avons vu la société Vinci pour lui demander quand est-ce qu’elle pourrait réaliser ce barreau. Vinci nous a répondu qu’ils étaient prêts mais qu’il fallait que l’Etat finance. »
Autre idée un temps évoquée en 2020 : la gratuité de l’autoroute entre Avignon-Nord et Avignon-Sud à l’instar de ce que l’on peut trouver à Aix-en-Provence, à Montpellier et bientôt à Nîmes.
« J’ai été le premier à faire cette demande : Je le revendique, martèle Joël Guin. C’était dans les années 2009-2010. Malheureusement, nous ne l’aurons jamais. Cela restera un serpent de mer car l’opération est trop complexe. Il faudrait passer par une DSP (Délégation de service public) et transférer les péages sur l’autoroute. » Le tout sans que Vinci se montre très coopératif sur l’initiative et qu’une solution via une lecture de plaque avec des portiques permettant la libre circulation des habitants de l’agglomération ne soit actuellement réellement au point techniquement.

Un bassin de vie si particulier
Il s’agit aussi de lutter contre les ‘anomalies’ de ce bassin de vie tiraillé entre 2 régions et 3 départements. « Dernièrement en revenant de Roquemaure, je me suis trouvé derrière un bus Orizo de notre réseau du Grand Avignon et un autocar Lio de la région Occitanie. Ils faisaient le même trajet en se suivant alors que vu le nombre de personnes à l’intérieur un seul véhicule aurait largement suffi », constate Joël Guin qui n’entend cependant se laisser décourager par la situation parfois ubuesque de ce bassin de vie si particulier.


Joël Guin ne veut pas que le Grand Avignon porte le chapeau pour la LEO

Christophe Bertrand remplace Alain Cluzet au poste de Directeur général des services (DGS) de la Communauté d’agglomération du Grand Avignon. Pour ce dernier, il s’agit presque d’un retour aux sources puisqu’il a déjà occupé cette fonction pendant près de 15 ans.

En effet, Christophe Bertrand, ancien directeur général adjoint en charge des finances de la commune d’Avignon de 1995 à 2001 est ensuite devenu DGS du Grand Avignon de 2001 à 2016 où il fût un des artisans de la mise en place du tramway et de la SPL Tecelys. Il occupera ensuite le poste de DGS de la communauté d’agglomération Sud-Sainte-Baume regroupant 9 communes autour de Sanary-sur-Mer et Bandol dans le Var. Il continuera sa carrière en devenant le 1er septembre 2018 directeur général adjoint en charge de l’aménagement du territoire et du développement durable au Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur. Enfin, il a pris les fonctions de DGS de la ville de La Ciotat avant de rejoindre une nouvelle fois l’agglomération de la cité des Papes, présidée par le maire de Vedène Joël Guin, à partir du 1er janvier 2025.

DP


Joël Guin ne veut pas que le Grand Avignon porte le chapeau pour la LEO

Après la mise en liquidation judiciaire de la société Écodéchets, qui assurait le ramassage des ordures ménagères sur le territoire du Grand Avignon mais aussi du Smictom dans le Gard rhodanien, c’est le groupe Nicollin qui réalise provisoirement cette collecte depuis aujourd’hui.

Depuis le jeudi 1er août, c’est le groupe Nicollin qui assure la collecte des ordures ménagères dans le Grand Avignon* ainsi que pour le Smictom Rhône-garrigues (Syndicat mixte intercommunal de collecte et traitement des ordures ménagères) dans le Gard rhodanien.
L’entreprise fondée en 1945 par Marcel Nicollin à Saint Fons dans le Rhône avant de rejoindre Montpellier en 1967 où son fils ‘Loulou’ Nicollin la développera, prend le relais de la société Écodéchets en charge de ce ramassage depuis le 1er janvier 2024. Depuis cette date, ce prestataire retenu suite à un appel d’offres basé sur le ‘moins disant’ a enchaîné les déboires et les dysfonctionnements. Il faut dire que cette société lyonnaise avait notamment mis en place un dispositif de ramassage comprenant 2 fois moins de camions avec des véhicules ayant une capacité d’emport 2 fois plus petite que le délégataire précédent.

Résultat ? Des retards ou même l’absence de ramassage dès la première semaine de collecte. Dans certaines communes gardoises, ce sont même des agents municipaux qui sont venus suppléer ces insuffisances. Malgré les promesses du prestataire, la situation ne s’est jamais réellement améliorée par la suite. Pire, Écodéchets a ensuite été mis en redressement judiciaire le 2 mai dernier par le Tribunal de commerce de Lyon avant que ce dernier ne prononce la liquidation judiciaire en date du 25 juillet dernier.

« C’est une délivrance. »

Joël Guin, président du Grand Avignon.

Écodéchets à la ramasse : le Grand Avignon remet les poubelles à Zero
« C’est une délivrance, reconnaît Joël Guin, président du Grand Avignon. On va désormais pouvoir changer de prestataire, sans préjudice financier pour le Grand Avignon, et retrouver un niveau de collecte satisfaisant. »
Pour les usagers, rien ne change avec l’arrivée de Nicollin, si ce n’est qu’ils pourront peut-être avoir la chance de voir leurs bacs à déchets ramassés (poubelle ménagère, recyclage et déchets verts). Les jours et modalités de collecte ne changent pas donc pour ces derniers.
Pour la suite, le groupe Nicollin va assurer cette mission de ramassage jusqu’au 1er novembre prochain. A cette date, c’est la société lauréate du nouvel appel d’offres lancé par le Grand Avignon qui prendra le relais.

« Je tiens à remercier les habitants pour leur patience et leur compréhension, mes collègues élus aussi qui ont fait preuve d’esprit de solidarité, insiste le président du Grand Avignon. Je remercie aussi vivement les équipes du Grand Avignon qui n’ont jamais rien lâché. Je me réjouis sincèrement de voir enfin le bout du tunnel. »

Le Smictom a déjà retenu Nicollin pour les 7 ans à venir
Côté Smictom Rhône-garrigues, outre sa désignation pour les 3 mois à venir, le groupe Nicollin a également été déjà retenu pour assurer la collecte à partir de mois de novembre dans le cadre d’un contrat de 7 ans suite à une offre « la mieux disante techniquement et financièrement parmi 5 offres » reçues. Actuellement, les 9 500 collaborateurs du groupe Nicollin travaille pour 300 collectivités. La société réalise un chiffre d’affaires de 550M€.
« Si vous n’êtes pas collectés le jour prévu par votre calendrier de collecte, nous vous demandons de laisser vos bacs sur la voie publique au cas où ils fassent l’objet d’un rattrapage dans la semaine, rappelle le Smictom. Des bacs gris et jaunes sont à votre disposition pour venir éventuellement déposer vos sacs d’ordures ménagères résiduelles et d’emballes ménagers à recycler. »
Renseignements auprès du Smictom Rhône-garrigues. 160, chemin des Sableyes. Villeneuve-lès-Avignon. 04 90 15 17 80. https://smictom-rhonegarrigues.fr/

* Écodéchets avait en charge la collecte des communes de Jonquerettes, Le Pontet, Saint-Saturnin-lès-Avignon, Sauveterre, Vedène et Velleron pour le compte du Grand Avignon.


Joël Guin ne veut pas que le Grand Avignon porte le chapeau pour la LEO

Le mercredi 29 mai, le Grand Avignon a inauguré sa propre Maison du Vélo au sein de la gare routière du centre-ville. Un lieu qui sera consacré au développement du vélo et de la mobilité cyclable sur le territoire du Grand Avignon.

Le Grand Avignon poursuit son travail de développement des mobilités douces sur son territoire. Alors que la communauté d’agglomération présidée par Joël Guin est sur le point de s’engager pour une mise en place accrue des Vélo Pop sur Avignon, une Maison du Vélo du Grand Avignon a été inauguré le mercredi 29 mai à la gare routière de la cité papale.

Un lieu consacré au développement des deux roues

Cette Maison du Vélo sera un espace consacré au développement de la pratique cyclable et de sa passion. Cela se traduira par un programme pédagogique d’animations, de formations et de rencontres qui sera proposé aux habitants de l’agglomération dans ce lieu d’accueil « la Maison du Vélo va composer un maillon fort et indispensable, en complément du travail que font les associations, pour transmettre la passion et la culture du vélo » assure Joël Guin, président du Grand Avignon.

Située au sein de la gare routière d’Avignon, à proximité de la gare SNCF, la Maison du Vélo jouit désormais de locaux de 80 m2 au cœur du pôle d’échanges multimodal et qui sera ouvert aux particuliers comme aux professionnels « cette Maison constitue un pole d’information et de services bien évidemment pour les cyclistes mais aussi pour les entreprises de notre tissu local qui souhaitent promouvoir ce mode de déplacement auprès de leurs salariés » a déclaré Joël Guin.

La politique cyclable au cœur des priorités du Grand Avignon

« La révolution du vélo est en marche dans le Grand Avignon ! ». C’est par ses mots que le maire de Vedène et président de la communauté d’agglomération a conclu son discours de présentation de la Maison du Vélo. En cette année 2024, le Grand Avignon a accéléré sa politique de développement des mobilités douces et en particulier dans le domaine de la pratique du vélo.

Plusieurs actions ont déjà été mises en place par la communauté d’agglomération comme l’introduction d’une subvention de 100 euros aux particuliers pour l’aide à l’achat d’un vélo à assistance électrique, l’arrivée de vélos en libre-service Vélopop ou bien encore la création de nouveaux aménagements cyclables dans le cadre du programme de redynamisation des zones d’activités économiques du Grand Avignon.

Le projet REV et une vision sur 10 ans

Au final c’est un projet de 10 ans que l’institution souhaite mettre en place pour le futur du territoire et plusieurs nouveaux projets sont en phase très avancée comme celui du REV (Réseau Express Vélo) qui connecterai 16 communes de l’agglomération à travers 130km de pistes cyclables.

Un projet ambitieux qui a déjà été approuvé par les associations de cyclistes et qui vient renforcer la volonté de la communauté d’agglomération de poursuivre sa stratégie de développement dans ce domaine « Le Grand Avignon va poursuivre ses investissements en faveur des aménagements cyclables. Ce projet REV offrira aux habitants du territoire des itinéraires de vélo propres, aménagés et sécurisés ainsi qu’une connexion aux territoires voisins du bassin de vie pour des trajets domicile travail expresses » clôture Joël Guin.


Joël Guin ne veut pas que le Grand Avignon porte le chapeau pour la LEO

Après un premier rendez-vous convaincant, l’évènement culinaire « Bien Bon Rendez-vous Gourmand » qui met en avant les produits et l’alimentation locale du terroir avignonnais est de retour pour une seconde édition du 16 au 22 septembre 2024. Ce projet initié par le Grand Avignon, en collaboration avec plusieurs partenaires comme la CCI de Vaucluse ou Interhone, proposera la même recette que l’an passé avec de nombreuses animations et dégustations culinaires tout au long de la semaine.

Tout un symbole. C’est au restaurant Le Prieuré, 5 étoiles Relais et Châteaux et possédant une Etoile Michelin que le Grand Avignon représenté par son président, Joel Guin, a choisi d’annoncer le programme de la deuxième édition de l’évènement local « Bien Bon Rendez-vous Gourmands ». Mis en place pour la première fois en septembre 2023, cet évènement a pour objectif de promouvoir l’attractivité du Grand Avignon et de son patrimoine à travers la mise en valeur de ses produits locaux et du savoir faire des chefs cuisiniers issus du bassin territorial.

En 2023, cette fête de l’alimentation avait joint par de nombreux partenaires et producteurs locaux afin de créer une émulation autour du bien-manger et du bien boire ainsi que des filières agricoles et agro-alimentaires dans le cadre du Programme Alimentaire Territorial (PAT). Pour ce faire, plusieurs ateliers gastronomiques et autres cuisines animées dans des cantines, centres sociaux et maisons de retraites avaient fleuris dans plusieurs communes du Grand Avignon autour des produits du terroir « l’an dernier on a réussi à réunir des centaines de personnes autour de cet évènement rassembleur qui mettait à l’honneur notre savoir faire et notre économie locale, il était inenvisageable de ne pas rééditer ce rendez-vous après le succès de 2023 » a commencé par déclarer Joel Guin, président du Grand Avignon.

On prend les mêmes et on recommence

Pour l’année 2024, la communauté d’agglomération a choisi de prendre la même recette et de l’améliorer. De nouveaux partenaires, de nouveaux chefs, de nouvelles idées mais un objectif qui reste toujours le même : valoriser les atouts culinaires et gastronomiques du Grand Avignon en privilégiant un circuit économique dynamique « la finalité reste inchangée, on souhaite privilégier les circuits courts et permettre aux acteurs économiques locaux de dynamiser leurs activités » souligne Joel Guin. Un aspect essentiel sur une terre qui compte 12.000 hectares de terres viticoles et agricoles, 400 exploitations et près de 1.500 commerces de bouches, des atouts qui sont donc aussi financiers pour la communauté d’agglomération.

Ainsi, pour cette deuxième édition, les ingrédients qui ont fait le succès du premier « Bien Bon Rendez-vous Gourmand » seront de nouveaux réédités : une semaine de festivités avec des ateliers culinaires à retrouver dans des lieux typiques, le défi foodtruck, des paniers gastronomiques distribués, le tout concocté par 8 chefs étoilés qui seront cette année Christian Etienne et Patrice Leroy de l’école hôtelière d’Avignon, Grégory Dandel du restaurant Acte 2, Christophe Chiavola du restaurant Le Prieuré, Mathieu Desmarest du restaurant Pollen, d’Aurélie Colmant du restaurant Première édition, de Marie Petit-Doux du Béou Bistrot et enfin de Pascal Auger de La Vieille Fontaine « pour ce nouveau rendez-vous, on souhaite retrouver un évènement fort, généreux, populaire, un évènement « totem », vecteur d’attractivité dans lequel tous les acteurs du Grand Avignon, des producteurs aux habitants pourront se rencontrer et échanger » affirme Joel Guin.

Un programme 2024 riche et des surprises

La deuxième édition du « Bien Bon Rendez-vous Gourmands » commencera par une action écologique commune comme l’a expliqué Carole Amy, responsable communication/marketing territorial du Grand Avignon « cette année, nous mettrons encore plus à l’honneur l’aspect éco-responsable en incorporant sur tous nos évènements une limite dans le gaspillage des déchets et la valorisation des mobilités douces ».

Pour le programme complet qui se déroulera du 16 au 22 septembre 2024, il commencera par une exclusivité avec un repas intitulé « Opéra-bouffe » le lundi 16 septembre à 19h30 et qui aura lieu au sein de l’Opéra du Grand Avignon « c’est une nouveauté saisissante, c’est la première fois qu’un tel lieu accueillera un évènement culinaire » se félicite Carole Amy. Les mets proposés à l’occasion de cette soirée d’ouverture seront préparés par le chef étoilé Pascal Auger. L’évènement sera payant et nécessite une réservation en amont.

Le mardi 17 septembre sera consacré au « défi Foodtruck » qui avait fait ses preuves l’an dernier. Plusieurs cuisiniers issus de foodtrucks s’affronteront sur la Place du petit pont à Vedène face à un jury de chefs étoilés qui décerneront le prix des meilleurs foodtrucks Bien Bon 2024 au commerce ambulant qui rencontrera le plus de succès. Une soirée festive, gratuite et ouverte à tous.

Les festivités se poursuivront le mercredi 18 septembre avec un repas partagé à la Ferme Semailles, lieu maraichère biologique qui possède une forte dimension sociale et économique sur le territoire, dès 12h avec un déjeuner de chefs conçu par Christian Etienne et Patrice Leroy. Un rendez-vous réservé aux adhérents des structures participantes.

Le « tour des gourmands » et les « coulisses du bien manger », des nouveautés au plus près des acteurs

Le mercredi 18 septembre sera également l’occasion pour les Grands Avignonnais de découvrir une nouvelle initiative : « le tour des gourmands » qui alliera sport, spécialités culinaires et exploration des métiers agricoles. Ce rendez-vous qui aura lieu un peu partout sur le territoire du Grand Avignon sera une découverte à pied ou à vélo de 7 itinéraires de fermes, domaines viticoles, distilleries, brasseries, moulins, fabricants de glaces, de biscuits, de pains ou de fromages qui ouvriront leurs portes aux visiteurs.

Du 16 au 20 septembre inclus, le Grand Avignon proposera des visites thématiques au sein d’entreprises du secteur de l’agro-alimentaire afin de faire découvrir les savoirs faire de la communauté d’agglomération. Un nouveau rendez-vous intitulé « les coulisses du bien manger » qui emmènera le grand public dans les entrailles de ces structures qui constituent l’excellence de production des produits locaux.

Après la traditionnelle « conférence alléchante » qui aura lieu le jeudi 19 septembre à Vedène, à l’Autre Scène, dès 19h qui permet de débattre autour des questions alimentaires et du bien manger du futur, qui sera animé par le journaliste gastronomique Périco Légasse, il sera temps de passer à l’évènement déjà présent l’an dernier « la surprise des chefs » où 5 chefs étoilés proposeront des repas uniques servis dans des lieux insolites, tenus secrets.  

Pour la dernière action de ce « Bien Bon Rendez-vous Gourmands », le Grand Avignon a tenu à mettre à l’honneur leurs étudiants en proposant en collaboration avec le CROUS, partenaire de l’événement, des « box bien bon », conçus par Christian Etienne et Patrice Leroy et qui seront offertes gratuitement dans plusieurs établissements scolaires du territoire. Ces box seront des cagettes remplies de produits locaux et de recettes qui permettront aux bénéficiaires de concocter leurs repas chez eux à partir de produits frais et de haute qualité.  


Joël Guin ne veut pas que le Grand Avignon porte le chapeau pour la LEO

Après la CCRLP (Communauté de communes Rhône Lez Provence) le mois dernier, la Chambre de commerce et d’industrie de Vaucluse vient de signer avec le Grand Avignon une convention de partenariat en faveur du développement économique.
« Cet accord a pour objet de consolider la dynamique de travail conjointe et complémentaire entre les deux entités au service du développement économique du territoire et des entreprises, et ce à travers plusieurs actions, expliquent les 2 partenaires.

Accompagner les créateurs et les repreneurs
Pour cela, le grand Avignon rappelle que « de par son travail de terrain et sa connaissance des projets immobiliers, travaille sur son territoire à une vision complète de la disponibilité en locaux d’activité et de foncier. Il gère de plus la pépinière Creativa ».
Pour sa part, la CCI de Vaucluse dispose, quant à elle, « de tous les outils pour accompagner les porteurs de projet : réunions d’information et de sensibilisation à la création/reprise d’entreprise, réunions thématiques animées par des professionnels, accompagnement individuel des porteurs de projet, accompagnement de la transmission/reprise d’activité, mise en relation… »

Du service, du service et encore du service aux entreprises du territoire
Cet accord prévoit aussi que les conseillers aux entreprises de la CCI coordonnent leurs actions avec la direction du Développement économique du Grand Avignon.
En effet, les conseillers aux entreprises de la CCI de Vaucluse répondent déjà aux diverses demandes des entreprises et les accompagnent dans leurs projets de développement (création/transmission, développement durable, numérique, tourisme, développement commercial, ressources humaines…).
Désormais, ils le feront de manière combinée avec les services de l’Agglomération via la direction du Développement économique qui intervient principalement dans la gestion et le promotion de l’offre foncière et économique, l’accueil, l’information et l’accompagnement des acteurs économiques, de la création à l’implantation, la transmission/reprise et le développement ainsi que l’animation et la mobilisation des partenaires et réseaux professionnels (French tech, associations d’entreprises, chambres consulaires, clusters, organismes de formation, d’emploi et d’insertion…).

Accompagnement des structures touristiques
Par ailleurs, la CCI84 entend également se tenir aux côtés de l’Office de Tourisme du Grand Avignon afin d’accompagner les entreprises du secteur dans le but d’améliorer leurs compétences, les aider dans leur démarche de classement hôtelier, de labellisation touristique, de mise à jour réglementaire (document unique, accessibilité). Elle se tient également à la disposition de l’Office de Tourisme pour participer à ses différentes actions thématiques et proposer des outils adaptés à leur demande.

Territoire d’industrie
Enfin, la Chambre consulaire vauclusienne est aussi impliquée dans les actions menées dans le cadre de Territoire d’Industrie » dont le Grand Avignon est partie prenante, afin de mener des réflexions collectives sur des problématiques industrielles comme l’agroalimentaire ou l’écologie industrielle par exemple.
Au final, de « par sa connaissance des territoires et des problématiques locales et ses relations privilégiées avec les entreprises et les acteurs du territoire, la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) de Vaucluse a développé une véritable expertise pour accompagner le Grand Avignon dans sa réflexion en matière de développement économique et d’aménagement », précise les 2 partenaires.


Joël Guin ne veut pas que le Grand Avignon porte le chapeau pour la LEO

Même si Joël Guin présidait la séance, évidemment, c’est sa fonction, c’est le vice-président aux finances, Xavier Belleville qui a fait un « solo » puisque sur 69 délibérations à l’ordre du jour, une soixantaine étaient de son ressort.

A commencer par le Contrat avec la Région Sud « Nos territoires d’abord 2023 – 2027 » qui promet « une politique plus ambitieuse pour porter les objectifs du Plan Climat – Gardons une COP d’avance » chère au Président Renaud Muselier ainsi que le « Schéma Régional d’Aménagement, de Développement Durable et d’Egalité Territoriale » (STRADDET). Sur un montant global de 130M€, plus de 20M€ seront dévolus à la gestion des déchets 850 000€, 2,5M€ pour les énergies renouvelables, notamment des panneaux photovoltaïques sur la commune de Vedène (250 000€), plus de 10M€ pour la mobilité, dont 8M€ pour la phase 2 du Tramway, 2, 125M€ pour les infrastructures cyclables, 2, 784M€ pour la maîtrise d’énergie des bâtiments publics (915 000 pour la rénovation du siège Grand Avignon incluant Créativa, pour la construction d’un pôle multi-activités à Caumont (225 000€) et 1,2M€ pour la réhabilitation de 3 résidences de logements sociaux de Grand Delta Habitat. Sont également prévus : 3, 454M€ pour requalifier les zones d’activités économiques, du MIN d’Avignon, des espaces publics du coeur d’Avignon et 877 000€ pour rénover le Jardin du Rocher des Doms.

Pour les 7 communes gardoises du Grand Avignon (Les Angles, Pujaut, Rochefort-du-Grand, Roquemaure, Sauveterre, Saze et Villeneuve-les-Avignon), c’est la Région Occitanie qui met la main à la poche avec son « Pacte vert » et son « Pacte pour le Gard » (2022-2028). Il s’agit de financer des études préliminaires et la réalisation de 2 pôles d’échanges multimodaux, à Roquemaure et Villeneuve-les-Avignon pour 54 364€.

Le Grand Avignon touche aussi des aides du FEDER (Fonds européen de développement régional – Europe) à travers la Région Sud, « pour aider les quartiers urbains dégradés » (150 000€ à raison de 25 000€ par an entre 2022 et 2027), et à travers la Région Occitanie, là aussi « pour promouvoir le rééquilibrage territorial en réduisant les disparités ».

Délibération n° 9, le compte de gestion de l’exercice 2022, avec une longue intervention-explication de Xavier Belleville. « C’est la partie la plus fastidieuse de ce Conseil Communautaire, je vais essayer de la rendre intéressante. D’abord le compte est bon, la gestion est saine malgré le contexte – crise sanitaire, inflation, explosion du coût de l’énergie, augmenta tion des taux, conflit en Ukraine – nous avons tenu le choc, les grands équilibres financiers ont été maintenus ».

Suit un power-point sur ce compte administratif avec d’abord les recettes : 366M€, en augmentation de + 4,1% alors qu’en 2019-2021 (COVID), elle n’était que de 1,1%. Côté dépenses : 343M€. Ce qui contribue à un désendettement de 23M€ avec un auto-financement brut qui se maintient à plus de 39M€.

Les élus communautaires lors de la séance plénière du lundi 26 juin 2023.

Au-delà des chiffres, ces investissements permettent d’équiper les 16 communes du Grand Avignon et de réussir la transition écologique. Exemples de projets majeurs structurants (à hauteur 13M€), avec la construction des parkings-relais de St-Chamand et Agroparc (5M€), la baisse des tarifs du réseau de transports en commun Orizo (700 000€), l’achat de nouveaux bus et de Baladines électriques (5M€), le réaménagement de la Gare multimodale d’Avignon, la création de pistes cyclables aux Angles, au Pontet, à Morières, Avignon, Pujaut et Villeneuve. A propos de transports en commun, une fois de plus, Jean-Pierre Cervantes a enfourché son cheval de bataille, son credo de la gratuité. Notamment pour les scolaires. « Ce n’est pas parce que nous avons de la trésorerie que nous pouvons jouer aux vases communicants et passer d’une ligne budgétaire à l’autre, ce n’est pas si simple » a répondu le vice-président en charge des finances.

Autres aménagements prévus, une unité de méthanisation à la station d’épuration de Courtine (8,2M€), la modernisation des déchetteries d’Avignon et de Velleron, l’extension de consignes de tri pour valoriser l’ensemble des emballages en plastique et papier. Sont prévues également des installations d’aires de compostage collectif dans chaque commune du Grand Avignon (4,6M€), l’extension des réseaux d’eau, d’assanissement et du pluvial (6,9M€) et la restauration des berges du Mourgon à Caumont et de la roubine de Cassagne au Pontet.

La liste s’allonge avec la réalisation de l’aire d’accueil de grand passage pour les gens du voyage à Avignon sud. « Entre le TGV, l’autoroute et l’aéroport, on ne peut pas dire qu’il s’agisse d’une aire d’accueil de qualité. Elle ne répond pas vraiment aux critères de sécurité, d’environnement et d’humanisme » regrette Mouloud Rezouali. L’élu en charge des finances acquiesce : « C’est mieux que rien mais ne ne peut pas s’en satisfaire, nous devons faire évoluer la situation ». Xavier Belleville continue avec l’extension de la pépinière d’entreprises Créativa (600 000€), l’adoption du PAT (Programme alimentaire territorial) pour 2,5M€ et enfin les subventions pour la culture (1,8M€).

Il a été question de l’opéra du Grand Avignon rénové pour une mise aux normes de l’accueil des personnes à mobilité réduite, du système électrique et de l’éclairage, de la climatisation, des loges, des fauteuils (puisque le public a grandi depuis 1847, date de son inauguration). « A mes yeux, c’est un service public de la culture » a dit Xavier Belleville, « D’où notre investissement important pour ce chantier qui a duré 4 ans et qui a coûté 26M€. Mais certains s’interrogent sur la programmation, heureusement, les recettes remontent, nous devons absolument retrouver un équilibre financier, nous sommes vigilants ». D’aucuns ont regretté qu’il attire trop peu d’habitants du Grand Avignon et beaucoup de spectateurs extérieurs au Vaucluse ». Réponse de l’élu « Je ne vais quand même pas demander un passeport à l’entrée ».

Avant de passer au vote, David Fournier a regretté le désengagement de l’Etat « Les dotations baissent alors que l’inflation explose, il faudrait qu’il y ait une péréquation entre les communes pauvres et les communes riches, que tous les habitants aient droit aux même services, aux mêmes aides ». « Hélas, on ne peut pas tout attendra de l’Etat » a conclu Xavier Belleville. La délibération a été votée à l’unanimité des 73 conseillers. Prochain session plénière : le 25 septembre.

Andrée Brunetti


Joël Guin ne veut pas que le Grand Avignon porte le chapeau pour la LEO

Comme l’exige la loi, un Conseil de développement (Codev) doit être mis en place dans une intercommunalité de plus 50 000 habitants. Le Grand Avignon vient d’approuver la création et la composition du sien lors de son dernier Conseil communautaire du 3 avril.

La Communauté d’agglomération du Grand Avignon s’y était engagée en décembre 2021, c’est maintenant chose faite. On connaît désormais les 65 membres bénévoles, choisis sur 87 candidatures reçues entre le 15 septembre et 30 novembre 2022, constituant cet outils démocratique citoyen. La constitution du Codev obéit au respect de certaines règles comme la parité et refléter la population du territoire tant socialement que par la différence des classes d’âges. Il est composé de représentants des milieux économiques, sociaux, culturels, éducatifs, scientifiques, environnementaux et associatifs du Grand Avignon.

Comme un “Conseil économique, social et environnemental“ du Grand Avignon

Le Codev est consulté sur l’élaboration du projet de territoire, sur les documents de prospectives et de planification résultant de ce projet, ainsi que sur la conception et l’évaluation des politiques locales de promotion du développement durable du Grand Avignon.

Dans un premier temps, les membres du Codev seront formés pour mieux appréhender leur rôle, adopter un règlement de fonctionnement intérieur, découvrir l’environnement du Grand Avignon rencontrer les élus, les services, les missions et les projets. Ensuite, le Codev portera des réflexions et avis sur tous les projets du Grand Avignon.

Un collège de 10 sièges a été également créé pour les organismes locaux institutionnels souhaitant y participer. A ce jour, l’agglomération n’a reçu que 4 candidatures même si le Grand Avignon espère que d’autres structures rejoindront le Codev.

Découvrez ci dessous les 65 membres et 4 institutions composant à ce jour le Codev du Grand Avignon.

© Communauté d’agglomération du Grand Avignon
© Communauté d’agglomération du Grand Avignon
© Communauté d’agglomération du Grand Avignon

D.P.


Joël Guin ne veut pas que le Grand Avignon porte le chapeau pour la LEO

Le dernier acte remonte à février 2017, quand Jean-Marc Roubaud, alors président de l’agglomération et Cécile Helle, maire d’Avignon et 1re vice-présidente, avaient co-animé un atelier à l’Université Sainte-Marthe. A cette occasion, ils avaient invité l’architecte-urbaniste catalan Joan Busquets pour dessiner le futur quartier à la confluence du Rhône et de la Durance, d’où son nom ‘Avignon-Confluences’. Professeur à Harvard, c’est lui qui a, notamment, aménagé Barcelone pour accueillir les Jeux Olympiques de 1992. « Avignon fait rêver » avait alors déclaré le maire de Villeneuve-lès-Avignon, « Il nous faut donc inventer un quartier pas comme les autres » avait enchaîné à l’unisson la maire d’Avignon.

Un jour symbolique pour notre territoire
Ce jeudi matin au siège d’Agroparc, l’actuel président du Grand Avignon, Joël Guin, aussi maire de Vedène, a insisté « Ce jour aura une valeur symbolique dans l’histoire de notre territoire, il marque une étape importante et emblématique dans la réalisation du futur quartier. Loin de s’enliser comme certains ont pu l’écrire, il va connaître une avancée majeure, une opération d’aménagement urbain avec ambition et volontarisme. Elle est le fruit d’un partenariat avec la Ville d’Avignon, d’une coopération pour concilier aménagement urbain et économie durable et responsable, et faire sortir de terre un quartier à vivre, harmonieux, économique et équilibré ».
« Grâce à la SPL (Société publique locale) que nous avons créée en 2021, nous bénéficions d’un nouvel outil, plus performant, plus souple et nous allons travailler en totale collaboration avec le Grand Avignon, ajoute Cécile Helle. Déjà avec l’éco-quartier Joly Jean nous avons cheminé ensemble, les appartements seront livrés dès la rentrée prochaine, la nouvelle école ouvrira en septembre 2023 avec, en plus des 11 classes maternelles et élémentaires, un potager pédagogique, une halle créative et un studio musical. Le tout dans un cadre végétalisé, avec mixité sociale, déplacements doux et label BDM(Bâtiment durable méditerranéen). »

L’éco-quartier de Joly-Jean.

Livraison de ‘Bart’ en 2025
Florence Verne-Rey, la nouvelle directrice de la SPL Grand Avignon aménagement, a détaillé les projets, à commencer par le quartier ‘Avignon Confluences’ autour de la gare TGV et des zones du Gigognan et de Courtine. « En tout 27 hectares de foncier et 16 macro-lots où seront développés sur 160 000m2 de plancher des projets cohérents et complémentaires. Le siège de la CAF (Caisse d’allocations familiales) accueillera ses 300 salariés dès l’an prochain. Le projet ‘Bart’ lancé en 2021, sur 5 étages et 6 500m2 de surface proposera commerces, logements privés et espaces de co-living, services, bar et restaurant sur le toit-terrasse avec vue sur 360° et le Palais des Papes. La livraison est prévue en 2025. Dès la fin de ce mois de juin sera lancé l’appel à projets pour la réalisation d’un méga-lot de 50 000m2 couverts sur 4 hectares. Il mêlera là aussi développement économique et durable, habitat de qualité, réflexion sur le stationnement et mobilités douces. »

Près de 100M€ d’investissement
Florence Verne-Rey est aussi revenu sur le projet en cours Joly Jean « Sur 42 hectares entre la ceinture verte d’Avignon au sud, la rocade Charles de Gaulle au nord et le centre commercial Cap-Sud, 100 000m2 de maisons, appartements, locaux commerciaux sont en cours de construction, avec le fameux Parc de la Murette et ses 15 hectares de verdure, un poumon vert pour cet éco-quartier qui figure la ville de demain ».
Côté finances : le quartier Joly Jean coûtera à terme 40M€ et Avignon-Confluences, 55M€, sans parler de l’acquisition du foncier. Mais le retour sur investissement, d’ici d’une quinzaine d’années se fera grâce au coup d’accélérateur économique généré par ce pôle d’attraction, l’arrivée d’entreprises créatrices d’emplois et de richesses et l’implantation d’activités nouvelles. Certain se sont demandés pourquoi rien de concret ne s’était produit depuis l’arrivée au pouvoir de la nouvelle présidence du Grand Avignon, pourquoi ce n’était plus Citadis, bras armé de la ville d’Avignon et du Conseil Départemental de Vaucluse pendant 60 ans, qui gérait le dossier. « Je regarde devant, pas derrière » a répondu Joël Guin. « C’est un projet lourd, qui a demandé de la réflexion » et il a conclu par un truisme « Il n’est jamais trop tard pour bien faire ».
Cécile Helle, qui apparemment s’entend mieux avec le nouvel exécutif, a rappelé que « depuis 2 ans, la crise sanitaire, le confinement et les échéances électorales ont sans doute ralenti le rythme, mais finalement, on a tenu le timing ».

Jusqu’alors, le PPRI (Plan de prévention des risques d’inondation) de Courtine était l’un des freins majeurs au développement du quartier de Confluences.

100 000 habitants en 2050 ?
En 2017, lors de sa venue à Avignon, l’architecte catalan Joan Busquets déclarait à propos de l’aménagement d’Avignon-Confluences : « Nous devons composer avec la nature et l’histoire d’Avignon, tenir compte d’un paysage magnifique avec ses canaux, ses bocages, ses haies et surtout dessiner des chemins, des ponts, des radiales et des quais entre le cœur d’Avignon, les remparts et cette périphérie verte et bleue ». 4,86 M€ d’honoraires ont été versés à son cabinet. La volonté politique est bel et bien là, enfin. Rome ne s’est pas faite en un jour, Agroparc non plus puisque les premières entreprises se sont installées en 1986 et ce n’est pas fini. Reste à savoir ce que décidera le préfet avec le PPRI (Plan de prévention des risques d’inondation). C’est l’une des conditions nécessaires pour qu’avec ce nouveau poumon vert qui doublera sa superficie, Avignon devienne d’ici l’an 2050 une ville de plus de 100 000 habitants où on pourra encore mieux ‘Vivre ensemble’.

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