19 mai 2024 |

Ecrit par le 19 mai 2024

Arles : ‘See Through the Noise’, la première exposition collective de la Fondation VII

Le siège de la Fondation VII, situé à Arles, accueille sa première exposition : ‘See Through the Noise’. Une exposition collective qui est visible jusqu’au 31 janvier 2024.

L’objectif de la Fondation VII est de transformer le journalisme visuel en donnant la parole à de nouvelles voix et en créant des histoires qui prônent le changement. L’exposition ‘See Through the Noise’ est une rétrospective collective des photographes de VII. De la guerre en Bosnie à la guerre en Ukraine, elle présente certains des évènements les plus marquants de l’histoire dont ils ont été témoins.

Avec des scènes épiques comme la bataille du pont de Dyala en Irak, et des moments plus intimes comme celui d’un Américain travaillant sur son camion, cette exposition couvre un large éventail des questions qui sont au cœur du travail des photographes de VII. Cette exposition met l’accent sur l’engagement de la fondation pour la vérité dans le journalisme. Bon nombre des photographies exposées ont déjà reçu les prix les plus prestigieux de l’industrie, ont été publiées dans les principaux médias, dont TIME Magazine, Der Speigel, National Geographic, Le Monde, The New York Times et Paris Match, ou sont entrées dans les collections des plus grands musées et institutions.

Composée de photographies, d’informations contextuelles et de textes, l’exposition comporte des œuvres d’Ali Arkady, Anush Babajanyan, Jocelyn Bain Hogg, Philip Blenkinsop, Alexandra Boulat, Eric Bouvet, Stefano De Luigi, Linda Bournane Engelberth, Danny Wilcox Frazier, Ziyah Gafic, Ashley Gilbertson, Ron Haviv, Ed Kashi, Gary Knight, Joachim Ladefoged, Paul Lowe, Christopher Morris, Seamus Murphy, Maciek Nabrdalik, Ilvy Njiokiktjien, Franco Pagetti, Espen Rasmussen, Daniel Schwartz, John Stanmeyer, Maggie Steber, Nichole Sobecki, Sara Terry et Tomas Van Houtryve.

Jusqu’au 31 janvier 2024. Entrée libre. Du mercredi au samedi de 11h à 17h jusqu’au 6 novembre. Les mercredis de 11h à 17h à partir du 6 novembre. 49 Quai de la Roquette. Arles.

V.A.


Arles : ‘See Through the Noise’, la première exposition collective de la Fondation VII

En 2022, la Commission de la carte d’identité des journalistes professionnels (CCIJP) a délivré 34 043 cartes. Un chiffre en baisse d’un peu plus de 1 % par rapport à 2021. Cette érosion fait passer le nombre de journalistes actifs sous la barre des 34 000 (417 cartes attribuées sont des cartes de journalistes honoraires).

33 626 journalistes actifs
Dans ces 33 626 journalistes actifs, la parité continue à progresser. La répartition est aujourd’hui de 17 431 hommes, 16 107 femmes et 88 personnes qui se sont déclaré neutres. Les femmes sont majoritaires depuis plusieurs années dans les premières demandes de carte de presse (53%). Elles le sont aussi chez les 8 417 pigistes et les 1 296 demandeurs d’emploi, dans la même proportion. Elles ne représentent en revanche que 46% des demandes de renouvellement des journalistes mensualisés et 20 % des cartes de directeurs.

Des indicateurs positifs
D’abord, les premières demandes de carte continuent de progresser avec 1 950 primo-demandeurs en 2022 (+4,7%). Est-ce un effet de la pandémie ? En 2020 et 2021, le nombre de diplômés des cursus reconnus par la profession avait considérablement augmenté dans les premières demandes (28 % et 23 %). Il revient aujourd’hui à un taux de 16 %.

501 refus de cartes sur 35 510 dossiers examinés
Ensuite, les cartes accordées aux demandeurs d’emploi sont en forte baisse (-20 %), alors que la commission a continué à appliquer en 2022 des mesures d’accompagnement ‘Covid’ pour faciliter l’attribution de la carte aux journalistes privés d’emploi. La Commission reste attentive à la situation des professionnels les plus précaires. Sur 35 510 dossiers de cartes examinés, elle n’a émis que 501 refus (1,4 %).
Mireille Hurlin

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Arles : ‘See Through the Noise’, la première exposition collective de la Fondation VII

C’est terminé pour le journal régional ‘Le Ravi’. Malgré son appel aux dons lancé en mars et mai derniers afin d’assurer sa survie, le mensuel d’enquête et de satire en Provence-Alpes-Côte d’Azur fondé en 2003 dépose le bilan avant sa liquidation. Notre confrère n’a pu finalement que récolter que 65 000€ sur les 100 000€ espérés afin de pérenniser ses activités.

« Garder les bras levés durant 18 années, contre vents et marées, forcément, ça donne souvent des crampes, explique l’équipe du Ravi. Les appels à l’aide répétés du Ravi pour poursuivre sa singulière aventure éditoriale sont presque devenus, au fil des saisons, un gag récurrent. Mais cette fois-ci c’est tristement officiel : de guerre lasse, le mensuel régional pas pareil baisse bel et bien les bras. »

Ne voulant solliciter à nouveau ses lecteurs « frappés eux aussi de plein fouet par la crise », le numéro 208, daté de juillet-août, a donc été le dernier en version papier avant que ‘la Tchatche’, l’association qui édite le journal, soit mise en cessation de paiement car « dans l’incapacité de payer ses salariés, ses charges et ses prestataires » expliquent les membres de la structure. L’association a donc déposé le bilan avant que le tribunal de Marseille prononce rapidement sa liquidation.

Un média impliqué afin de donner la parole à tous
Média citoyen investi dans l’éducation aux médias et les quartiers populaires de la région, le Ravi et ‘la Tchatche’ proposaient également des projets de journalisme participatif. Le mensuel, à l’humour décapant, faisait aussi la part belle au dessinateur de presse tout en privilégiant un journalisme d’investigation, avec le soutien de Mediapart parfois, entraînant de nombreuses inimitiés des politiques régionaux et des collectivités locales.

« Nous défendons toujours la pratique d’un journalisme d’investigation. »

« Nous défendons toujours la pratique d’un journalisme d’investigation, sans concession, l’utilité d’une presse citoyenne impliquée au plus près de celles et ceux qui n’ont pas la parole », rappellent salariés et administrateurs dans un ultime numéro de 4 pages uniquement en version numérique intitulé ‘Numéro (très) spécial’.

« Au-delà de notre disparition, le champ médiatique ressemble à un champ de ruines. Notamment du côté de la presse et des médias pas pareils. Et en particulier en Paca », peut-on également lire dans ce dernier journal de septembre 2022 à parcourir via le lien ci-dessous.

A lire : Le dernier numéro (très) spécial du Ravi de septembre 2022

https://www.echodumardi.com/tag/journalisme/   1/1