8 mai 2024 |

Ecrit par le 8 mai 2024

Olivier Dubois : l’ancien journaliste otage de retour à Avignon

Olivier Dubois, journaliste reporter, libéré le 20 mars derniers après 711 jours de captivité au Mali, a tenu à remercier Cécile Helle, maire d’Avignon, pour sa mobilisation et les actions menées pour sa libération.

C’est entouré de sa sœur Canèle Bernard, de Pierre Platon, président de l’association des anciens élèves du lycée Mistral et de Tiago Rodrigues, directeur du Festival d’Avignon, qu’Olivier Dubois s’est rendu à l’Hôtel de Ville d’Avignon ce mercredi 14 juin. Durant près d’une heure, l’ancien élève de Mistral et Cécile Helle, maire d’Avignon, ont échangé. Le journaliste spécialiste du Sahel a tenu à remercier la première magistrate de la ville pour sa mobilisation et les actions menées pour sa libération.

Pour rappel, durant sa captivité, de nombreux Vauclusiens et Français avaient affiché leur soutien au journaliste. En janvier 2022, durant une mobilisation en son honneur, les élèves du lycée Mistral avaient porté des banderoles sur lesquelles on pouvait lire « Tient bon Olivier, on ne t’oublie pas » ou encore « Libérez Olivier ». Dans le même temps, Cécile Helle avait appelé à une mobilisation nationale pour « cet homme dont le métier est d’informer ».

Enlevé le 8 avril 2021 au Mali par le groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), à l’occasion d’une rencontre avec Abdallah Ag Albakaye, Olivier Dubois a été libéré le 20 mars 2023 au terme de 711 jours de détention.

Olivier Dubois et Cécile Helle lors de leur rencontre le 14 juin © DR

J.R.


Olivier Dubois : l’ancien journaliste otage de retour à Avignon

Alter Midi Mag ? Il vient juste de paraître. C’est un trimestriel papier (5€) disponible en kiosque et le prolongement naturel du site Internet altermidi.org créé, en 2019, par d’anciens journalistes de la Marseillaise, dont Christophe Coffinier, journaliste à l’agence d’Avignon désertée en 2019.

Mission ?

‘Poser’ une information de qualité, centrée sur l’humain et la réflexion à long terme, notamment sur la gestion des territoires des régions Sud-Provence-Alpes-Côte d’Azur et Occitanie. Leur crédo ? Faire du terrain. Et pour ce 1er numéro ? Parler de l’arrière-pays, du transport, de l’environnement, de la qualité de vie, des universités et, surtout, de l’Economie sociale et solidaire. Les rubriques ? l’Edito, les Régions, la Citoyenneté, les Universités, l’Economie, la Méditerranée, la Culture, 60 pages en tout.

L’idée ?

A terme elle sera d’essaimer pour parler des avancées et pratiques globales de tout ce qui se passe dans le pourtour Méditerranéen pour acquérir une vision d’ensemble, analyser l’efficience des politiques mises en place. Sa direction ? Échapper à l’affaiblissement du débat d’idées.

Décryptage

«Nous étions plusieurs journalistes de la Marseillaise réunis, en 2018, et faisions le constat que nous allions vers une liquidation, relate Christophe Coffinier, journalise à la Marseillaise, agence d’Avignon. Nous avons alors élaboré un projet de reprise de la société en Scic (Société coopérative d’intérêt collectif). Nous en avons été empêchés… puis licenciés. La Marseillaise passant de 208 salariés à 46. On avait ce projet et nous voulions en faire quelque chose. Cela a donné la création d’une association : ‘Les amis d’AlterMidi’ pour soutenir les parutions d’AlterMidiMag actuellement édité à 3 500 exemplaires. Auparavant et depuis 2019, nous écrivions sur le site altermidi.org.»

Changer de paradigme

«AlterMidiMag est un média régional conçu pour travailler autrement. Cela nous a demandé de changer nos pratiques journalistiques. Par exemple ? On a appris la liberté ce qui est une terrible contrainte parce qu’on peut faire ce que l’on veut mais que l’on ne sait pas où aller. Il a fallu trouver nos marques. Ce projet nous le réalisons alors que nous avons tous plus de 50 ans, il est donc voué à être transmis, à être interactif avec la société civile et les collectivités territoriales. Nous voulons participer à un renouveau du dialogue des politiques avec les citoyens ce qui implique de ‘remuer’ un peu nos élus. Nous nous ouvrons à la contribution éditoriale de personnes non-journalistes mais qui veulent participer à l’information. Pour nous, un journal est un projet politique, c’est aussi faire notre métier le mieux possible. Je m’explique : La démocratie sans presse indépendante n’est pas une démocratie !»

Le Mag

«Le Mag propose 14 signatures –et tout autant sur le site internet- dont des contributions et s’appuie sur des correspondants à Toulouse, Marseille, Montpellier, Madrid, Athènes, Béziers. A terme, nous voulons explorer les deux rives de la Méditerranée et être relayés un peu partout. Nous parlons de ce que nous voyons de façon locale mais en élargissant le sujet à des territoires plus vastes.»

Notre lectorat ?

«On ne le connait pas encore. Nous enregistrons sur le site 82 000 lecteurs uniques par mois. La Marseillaise n’a jamais été aussi lue ! Ce chiffre s’explique par le fait que nous soyons sur deux régions : Sud-Paca et l’Occitanie, que l’on s’intéresse au reste de la Méditerranée, et que nous utilisons nos propres réseaux sociaux personnels, issus de notre travail de terrain.»

Comment fait-on ?

«On se retrouve à faire tous les métiers du journaliste : investiguer, interviewer, écrire, concevoir la maquette, reprendre à zéro l’élaboration d’un journal, démarcher un imprimeur –MG Imprimerie de Pernes-les-Fontaines-. Cela nous a obligés à penser à la distribution avec un système D en louant un camion, en distribuant les exemplaires aux grossistes à Nîmes, Toulouse, Béziers, Montpellier, Marseille, Vitrolles pour être distribués dans le Vaucluse, le Gard, l’Hérault, jusqu’à Toulouse… Le projet étant toujours de gagner le pourtour méditerranéen.»

Le modèle économique ?

«Pour l’instant c’est l’association ‘Les amis d’AlterMidi’ qui porte le projet avant de viser la Scic (Société coopérative d’intérêt collectif). Les collectivités locales peuvent nous soutenir, pour aider à faire vivre un média de manière indépendante. Pour le moment ? Nous travaillons tous bénévolement depuis plus de 18 mois mais nous nous dirigeons vers le salariat et serons également sociétaires. A plus long terme ? Nous voulons faire travailler de jeunes journalistes. Cela peut paraître étrange mais l’on ne construit pas pour nous. On le fait parce qu’on croit en l’utilité sociale de la presse. Une presse qui appartienne aux journalistes et aux lecteurs, indépendante et avec laquelle les collectivités locales s’impliquent mais en rendant à la démocratie ses lettres de noblesse.»

La une du n°1 Juillet à septembre 2021 de AlterMidiMag, l’information des Suds actuellement disponible en kiosque 5€

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