20 mai 2024 |

Ecrit par le 20 mai 2024

Où en est la liberté de la presse dans le monde ?

À l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le 3 mai, l’ONG Reporters sans frontières (RSF) a publié son rapport annuel concernant l’état de la liberté de la presse. Ce dernier fait état d’une dégradation globale de la situation dans le monde. Alors que plus de la moitié de la population mondiale est appelée aux urnes cette année, RSF alerte sur le fait que « les États et des forces politiques, quel que soit leur bord, jouent de moins en moins leur rôle dans la protection de la liberté de la presse. Cette déresponsabilisation va parfois de pair avec une remise en cause du rôle des journalistes, voire une instrumentalisation des médias dans des campagnes de harcèlement ou de désinformation. ». Parmi les cinq indicateurs qui composent le score de l’indice, l’indicateur « contexte politique » est celui qui a le plus baissé en 2024, avec une chute globale de 7,6 points.

Comme le détaille notre carte, 36 pays ont été classés dans la pire catégorie de l’indice – la situation de la presse y est jugée « très grave ». 49 pays se trouvent dans une situation « difficile » et 50 « problématique », tandis que 52 pays présentent une situation « plutôt bonne » ou « bonne ». Les pays classés dans la meilleure catégorie de l’indice se comptent sur les doigts des deux mains : la Norvège, le Danemark, la Suède, les Pays-Bas, la Finlande, l’Estonie, le Portugal et l’Irlande. 

Parmi les pays où la liberté de la presse est la plus restreinte, on trouve en majorité des pays asiatiques, tels que l’Iran, le Vietnam et la Chine, où l’on dénombre notamment le plus grand nombre de journalistes emprisonnés en raison de leur travail. Tout en bas du classement, trois pays ont vu leur indicateur « contexte politique » dégringoler et affichent actuellement la pire situation globale : l’Afghanistan (-44 places au niveau politique) qui ne cesse de réprimer le journalisme depuis le retour au pouvoir des talibans en 2021, la Syrie (-8 places au niveau politique) et l’Érythrée (dernier rang global et dernier rang politique, -9 places).

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Où en est la liberté de la presse dans le monde ?

En 2023, le Commission de la Carte d’Identité des Journalistes Professionnels (CCIJP) a délivré 34 444 cartes. Pour la première fois depuis dix ans, le nombre de cartes attribuées est en hausse et enregistre pour le millésime passé une augmentation de 1,26 % par rapport à 2022.

Cette croissance permet de faire repasser le nombre de journalistes actifs au-dessus de la barre des 34 000, 393 cartes attribuées étant des cartes de journalistes honoraires.

Une hausse portée par les premières demandes
Cette hausse est portée avant tout par les premières demandes, au nombre de 2 156, soit +10,6 % par rapport à 2022. C’est chez les journalistes titulaires salariés à la pige ou en CDD – où l’on trouve une grande partie des journalistes alternants – que cette croissance est la plus forte : près de 20 %. Seules les premières demandes issues de cursus de formation reconnus par la profession sont en léger repli (-2,2 %).

Très légère progression des renouvellements
Les renouvellements également sont en très légère progression (+0,69 %). En revanche on observe une baisse de près de 5 % du nombre de cartes de journalistes demandeurs d’emploi, au nombre de 1 233.

25% de journalistes salariés à la pige ou en CDD
En 2023, 8 770 journalistes professionnels étaient salariés à la pige ou en CDD. S’ils n’ont jamais été aussi nombreux en valeur absolue, leur proportion reste stable (25 %) dans l’ensemble des journalistes actifs.

51,6% d’hommes et 48,1% de femmes journalistes
Dans la profession, la parité continue à progresser. La répartition est aujourd’hui de 51,6 % d’hommes, 48,1 % de femmes et 0,3 % de personnes qui se sont déclarées neutres. Alors que les premières demandes tiraient habituellement cette parité, on observe plutôt un relatif équilibre en 2023 chez les nouveaux journalistes avec 51,9 % de nouvelles consœurs et 47,3 % nouveaux confrères. En revanche, la part de 20 % de directeurs femmes reste inchangée.

711 refus sur 34 444 cartes de presse
En 2023, sur 35 455 dossiers de demandes de carte, les représentants de la profession qui composent la CCIJP, attentifs à la situation des journalistes les plus précaires, n’ont émis que 711 refus (soit 2 % des dossiers étudiés).
Mireille Hurlin


Où en est la liberté de la presse dans le monde ?

En partenariat avec la ville de Châteauneuf-du-Pape, le Club de la Presse du Grand Avignon – Vaucluse présente pour la première fois une exposition sur le thème du Festival d’Avignon. Toutes les œuvres exposées ont été réalisées par des journalistes-photographes ou des dessinateurs de presse : Na, Patrick Roux, JMLR, Ange Esposito, François Lochon, Cyril Hiely, Wingz, Charles Colin, Brigitte Scott et Emmanuel Chandelier.

18 illustrations grand format sont réparties dans les rues et le centre-ville de la commune qui accueille chaque année depuis 2015 une scène de théâtre décentralisée du Festival Off. L’exposition, qui est accessible librement à tous, est en place jusqu’au mercredi 31 août.

V.A.


Où en est la liberté de la presse dans le monde ?

Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) publie chaque année un rapport sur le nombre de journalistes détenus en prison dans le monde. D’après l’association, 293 journalistes étaient derrière les barreaux en décembre 2021. Un nouveau record, après en avoir dénombré 280 en 2020. Si les raisons derrière les arrestations varient selon les pays, ce résultat reflète « la détermination des gouvernements à contrôler et à gérer l’information, et l’impudence avec laquelle ils tentent d’y parvenir » a déclaré Joel Simon, le directeur du CPJ.

Pour la troisième année consécutive, la Chine demeure le pays qui emprisonne le plus de journalistes, avec 50 d’entre eux derrière les barreaux à la fin de l’année 2021. Le Myanmar (Birmanie) se hisse à la deuxième place. Après la répression médiatique qui a suivi le coup d’État militaire en février 2021, le nombre de journalistes détenus au Myanmar est passé de 0 à 26. L’Égypte, le Vietnam et la Biélorussie complètent le top 5.

L’invasion de l’Ukraine par Moscou laisse entrevoir un durcissement de la répression à l’encontre de la liberté de la presse en Russie. Le 4 mars, Vladimir Poutine a signé une loi introduisant de lourdes peines de prison (jusqu’à 15 ans) pour toute personne publiant des « informations mensongères » sur l’armée russe. Selon le CPJ, 14 journalistes étaient déjà emprisonnés en Russie en décembre 2021.

De Tristan Gaudiaut pour Statista

https://www.echodumardi.com/tag/journalistes/   1/1