5 mai 2024 |

Ecrit par le 5 mai 2024

De la danse à l’auditorium du Thor ce jeudi avec le corps de ballet de Julien Lestel

Le chorégraphe Julien Lestel rend hommage à Giacomo Puccini dans un ballet pour 11 danseurs ce jeudi 11 avril au Thor. 

Sur les plus belles mélodies chantées, il met en scène les plus grandes héroïnes du compositeur italien Giacomo Puccini : Manon Lescaut, Madame Butterfly, Tosca,… Toutes ces femmes au destin tragique vont se succéder dans une scénographie empreinte d’émotion.

Le mariage des discours amoureux chantés par des sopranos, des ténors ou des basses et de la gestuelle néo-classique, précise et fluide, fonctionne à merveille et vient nous délivrer une partition d’une intense beauté.

Les danseurs du Ballet : Eva Bégué, Alexandra Cardinale, Roxane Katrun, Ingrid Lebreton, Inès Pagotto, Mara Whittington, Titouan Bongini, Florent Cazeneuve, Maxence Chippaux, Jean-Baptiste de Gimel, Gilles Porte…
Assistant chorégraphe : Gilles Porte
Musique : Puccini
Lumières : Lo Ammy Vaimatapako
Costumes : Patrick Murru

Jeudi 11 avril. 20h30. 13 à 35€. Salle Jean Moulin. Auditorium. 971 Chemin des Estourans. Le Thor. 04 90 33 96 80. www.vaucluse.fr


De la danse à l’auditorium du Thor ce jeudi avec le corps de ballet de Julien Lestel

Robert Malone dit Bob , claviériste, chanteur et auteur-compositeur américain

Bob Malone, d’après The New Yorker, est un artiste aux neuf albums encensés et à la fanbase mondiale. Pianiste de John Fogerty depuis 2011, il a collaboré avec Ringo Starr et Avril Lavigne en studio. Sa reprise de You’re A Mean One, Mr. Grinch a marqué le film Le Grinch de 2018. En concert, il mêle ses propres hits rock et ballades au piano à des classiques revisités avec éclat. En tant que membre du groupe de Fogerty, il a joué dans des lieux prestigieux et figure sur des enregistrements live de renom.

Flûte et batterie en première partie

Rosaway en duo. Rosaway est un mélange surprenant et original. D’un côté la flûte traversière de l’autre, la batterie.

Samedi 23 mars. 20h30. Ouverture des portes 19h15. 14 à 20€. Le Sonograf. ZA La Cigaliere. Le Thor. 04 90 03 13 30.


De la danse à l’auditorium du Thor ce jeudi avec le corps de ballet de Julien Lestel

Ce samedi 23 mars, nous retrouverons sur la grande scène de l’auditorium du Thor Luis de La Carrasca avec son nouveau spectacle Baró Drom.

Andalou de Grenade, Luis de la Carrasca s’impose comme l’une des plus emblématiques signatures du monde flamenco. Sous son impulsion a été créé L’Association Andalouse Alhambra (AAA) , une manière pour cet auteur-compositeur, musicien et chanteur andalou de se rapprocher de sa culture. L’AAA produit ses albums et diffuse ses spectacles depuis 2014.

Un état d’esprit, un message rempli d’amour et de générosité

Pour Luis de La Carrasca, « le Festival Andalou représente toute l’âme qu’un bon andalou doit avoir en lui. Il vit cette âme de l’intérieur. Cela est sa culture, sa personnalité, sa vie, sa manière de ressentir en fait sa propre existence qu’il prend plaisir à partager avec le public, les aficionados de ce trésor culturel. »

Baró Drom ou « Le grand chemin pour les gitans de l’Inde »

Dans ce nouveau spectacle, il poursuit son exploration sonore entre tradition et modernité. Tiré de son cinquième disque éponyme, Baró Drom (Le grand chemin pour les gitans de l’Inde) invite le public à embrasser le flamenco dans toute sa diversité : Jazz, cancion, rumba gitana, fusions de guitares flamencas et d’instruments traditionnels indiens, mélopées arabo-andalouses, piano-voix intimiste. Tout concourt à nous offrir une musique sans limite.

Luis de la Carrasca : auteur-compositeur, création artistique, chant
José Luis Dominguez et Manuel Gomez : guitares
Domingo Moreno : cajón/percussions
Olivier Lalauze : contrebasse
Antonio Paz : piano
Céline Daussan « la Rosa Negra » : chœurs, palmas et danse

Samedi 23 mars. 20h30. 10 à 23€. Salle Jean Moulin. Auditorium. 971 Chemin des Estourans. Le Thor. 04 90 33 96 80. www.vaucluse.fr


De la danse à l’auditorium du Thor ce jeudi avec le corps de ballet de Julien Lestel

Le Festival Andalou ? Un festival attendu en mars en Vaucluse et toujours aussi réjouissant

La présidente de l’association Andalouse Alhambra, Béatrice Valéro, l’a confirmé dans son allocution de bienvenue : Depuis 23 ans, la fidélité du public, des partenaires sociaux et culturels et des institutions publiques donne envie de continuer cette aventure commencée il y a 23 ans avec le Centre Social de la Fenêtre à Saint-Chamand, partenaire toujours privilégié.

Un festival andalou créé à Avignon, pour promouvoir la culture arabo-andalouse

Créée en 1996 par Luis de la Carrasca, auteur-compositeur, musicien et chanteur andalou, l’Association Andalouse Alhambra (AAA), présidée par Béatrice Valéro, a pour but de promouvoir et de diffuser la culture andalouse, arabo-andalouse et du bassin Méditerranéen par le biais d’activités et de créations artistiques. Active toute l’année, en partenariat avec le Centre social La Fenêtre, l’idée d’un festival andalou a germé en 2002. L’AAA a voulu le faire coïncider avec les célébrations qui ont lieu fin février en Espagne pour l’anniversaire de la constitution de l’Andalousie en communauté autonome. 

Un festival pluridisciplinaire désormais départemental et enrichi d’une Semaine espagnole

Deux mots d’ordre pour cette programmation pluridisciplinaire : diversité et exigence de qualité pour refléter toutes les facettes de la culture andalouse. Il y aura pendant plus de dix jours : cinéma, peinture, ateliers adultes et enfants, masterclass, jeune public et scolaire, contes, pratique amateur, défilé équestre et… gastronomie.

La deuxième édition de la Semaine Espagnole, voulue et soutenue par la mairie d’Avignon, est intégrée dans le Festival Andalou et aura lieu du samedi 16 au samedi 23 mars. Ce festival de plus en plus apprécié s’étend dans le département jusqu’à L’Isle-sur-la-Sorgue, Caumont ou Orange. 

Un pont d’Art entre les deux rives

Isam Ifghallal, président du festival, a rappelé l’essence même de ce dernier : « montrer à quel point l’art et la culture peuvent constituer des points de rencontre. Le Festival Andalou est un des leviers pour partager des moments de bonheur et de partage. Il est la mémoire sous forme de repère d’un vivre ensemble en harmonie et un pont d’art entre les deux rives. » 

Réveiller les consciences en Andalousie même

Le directeur artistique du festival Luis de la Carrasca, musicien auto compositeur, a salué l’effort de tous – des bénévoles toute l’année, mais aussi des artistes locaux — pour réaliser des merveilles avec un budget serré. Il a toutefois exprimé le regret, la frustration, de ne pouvoir, faute de budget suffisant, inviter, échanger avec de « vrais andalous. » Il aimerait pouvoir réveiller les consciences en Andalousie même. Il a précisé que son propos n’était pas négatif, juste réaliste. 

La culture andalouse à l’honneur du mercredi 13 au dimanche 24 mars

Au fil des jours à venir

Chant, musique et danse flamenco

 « De Sal y de Espuma » de Melchor Campos. 
Vendredi 15 mars. 19h30. 5 à 23€. Théâtre du Chien qui Fume. 75 Rue des Teinturiers. Avignon. 04 90 85 25 87. 

« Dulce Espina » de et par Cristina Hall et Sara Holgado.
Mardi 19 mars. 20h. 5 à 15€. Théâtre Golovine. 1 bis rue Sainte-Catherine. Avignon. 04 90 86 01 27.

 « Baró Drom » de Luis de la Carrasca.
Samedi 23 mars. 20h30. 10 à 23€.  Salle Jean Moulin. Auditorium. 971 Chemin des Estourans. Le Thor. 04 90 33 96 80. www.vaucluse.fr

 « Pulsación Flamenca » par la compagnie Juan Santiago.
Dimanche 24 mars. 17h. 12 et 16€. Théâtre du Sablier. 37 Cours Aristide Briand. Orange.

Musique Arabo-Andalouse

L’orchestre Chabab Al Andalous de Rabat dirigé par Maître Hicham Belghiti, accompagné de l’artiste Abdellah Makhtoubi.
Vendredi 22 mars. 21h. 5 à 25€. Théâtre du Balcon. 38 rue Guillaume Puy. Avignon. 04 90 85 00 80 – contact@theatredubalcon.org

L’Orchestre Tarab avec Fouad Didi et Les Chandalous. 
Samedi 16 mars. 20h30. 15€. Le Rouge-gorge. Place de l’Amirande. Avignon. 06 81 25 19 73 – rougegorgeavignon@aol.com

Musique et chant

« Duo Trovaores » un concert de Trova Flamenca avec Antonio Placer et Juan-Antonio Suárez « Canito. » 
Dimanche 17 mars. 16h. Entrée libre sur réservation. Chapelle Saint-Symphorien. 9 impasse de la Chapelle. Caumont-sur-Durance. 04 90 25 21 07.

Théâtre

« Payasadas ou quelle clownerie la guerre » par la cie Catalina Rodriguez.
Samedi 16 mars. 20h30. 13€.Théâtre de l’Etincelle. 14 Rue des Etudes. Avignon.

Spectacles interactifs jeune public

« Flamenco Intimo » de Chely La Torito à l’école maternelle Antoine de Saint-Exupéry à Avignon (réservé aux enfants de l’école maternelle).
« Flamenka In Situ » de Chely La Torito à la Bibilothèque de Saint Chamand à Avignon (réservé aux enfants de l’école maternelle).
Carte Blanche à Chely La Torito au Centre Social et culturel de la Rocade-Espace Pluriel à Avignon.

Exposition des peintures sur le Flamenco et l’Andalousie

Exposition des peintures sur le Flamenco et l’Andalousie de l’artiste-peintre Serge Pena qui a réalisé la peinture de l’affiche du 23ème Festival Andalou. L’artiste donne libre cours à la force et la richesse de son imaginaire et nous communique des émotions nourries par les rencontres touchant au coeur de sa vie. Il vit en Provence, il pratique la peinture à l’huile au couteau et au pinceau. 
Jeudi 14 mars 2024 . 18h30. Vernissage de l’exposition. Puis ouvert du 15 au 24 mars. De 14h à 19h. Salle d’exposition de la Manutention. Rue des escaliers Sainte-Anne. Avignon. 

La petite cuisine des Halles

En partenariat avec l’association des commerçants des Halles. Démonstration et dégustation d’une recette d’un plat andalou par Hervé Bieber, maître coq à bord d’un navire.
Samedi 16 mars. 11h. Les Halles. Place Pie. Avignon. 

23ᵉ Festival Andalou. Du mercredi 13 au dimanche 24 mars. 04 90 86 60 57. 


De la danse à l’auditorium du Thor ce jeudi avec le corps de ballet de Julien Lestel

Une délégation de l’UDR FO -Union départementale des retraités et pré-retraités Force Ouvrière Vaucluse- représentée par J. Fassié et J.-P. Coffy et accompagnée par Christophe Del Rey, secrétaire départemental du Groupement Départemental Hospitalier FO 84, et Fred Mugnier, secrétaire général-adjoint, a été reçue par les représentants de l’antenne départementale de l’ARS -Agence régionale de santé- , M. Loïc Souriau, et Mme Benayache. Mission ? Evoquer les grandes difficultés de trésorerie des Ehpad publics de Vaucluse tels que : Bédoin, Bédarrides, Caderousse, Cucuron, Le Thor, Sainte-Cécile et Saint-Saturnin.

« La délégation a fait état de son inquiétude pour la pérennité des EHPAD -Etablissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes- publics de Vaucluse après avoir pris connaissance des propos tenus par un cadre du Conseil Départemental lors de l’Assemblée plénière du CDCA du 26 septembre 2023. »

Assainir la situation financière, oui mais comment ?
« Il faisait état, sans les citer nommément, de 7 établissements dans une situation financière difficile. Les solutions évoquées telles que des restructurations, et des regroupements nous inquiètent, d’autant plus que le contenu de l’instruction interministérielle de la première ministre de l’époque, en date du 21 septembre 2023, ne laisse pas planer le doute quant à la volonté gouvernementale d’assainir la situation financière des EHPAD grevés de charges, notamment du fait de l’inflation galopante et des nombreuses mesures catégorielles non financées par l’État qui n’a, par exemple, apporté aucune contribution financière pour les dernières augmentations de rémunération. »

Jongler entre la possibilité du maintien à domicile et la nécessité de la prise en charge en Ehpad
« La délégation est d’autant plus inquiète que le gouvernement a décidé de consacrer en tout et pour tout une enveloppe de 100 millions d’euros, couvrant les EHPAD de tous les secteurs et l’aide à domicile, là où selon la Fédération Hospitalière de France, 500 millions d’euros seraient nécessaires pour renflouer les EHPAD publics. Nous avons appris depuis qu’un fonds exceptionnel de 1million d’euros a été attribué par l’ARS à 3 établissements du département. Mais quid pour les autres ? De surcroît, l’État et à sa suite le Conseil Départemental ne jurent que par le virage domiciliaire, comme si les personnes âgées dépendantes pouvaient être maintenues à domicile ! « 

Suspendus aux décisions de l’ARS 84
« La délégation a demandé aux représentants de l’ARS, d’une part, s’ils se prononcent pour le maintien de tous les établissements, y compris ceux qualifiés de petits et pourtant si nécessaires au maillage territorial, d’autre part quels étaient les EHPAD dont la situation financière est catastrophique.
Les représentants de l’ARS ont affirmé qu’il n’était pas dans les intentions de l’État de fermer les EHPAD, petits ou grands, du département, mais qu’il fallait aider les établissements déficitaires à revenir à l’équilibre en actionnant différents leviers, contractualisation, mutualisation ou regroupements.« 

Le Conseil départemental et l’ARS 84
« Ils ont rajouté que la tutelle des EHPAD était partagée à égalité entre le Conseil Départemental et l’ARS et qu’à ce titre le Conseil Départemental était tout aussi responsable pour soutenir les EHPAD, d’autant plus que l’ARS PACA a procédé à une rallonge de 1,5 million d’euros pour le Vaucluse. Ils ont confirmé la liste des EHPAD publics en grand difficulté de trésorerie que nous avions obtenu à la réunion CDCA personnes âgées : Bédoin, Bédarrides, Caderousse, Cucuron, Le Thor, Ste Cécile, St Saturnin.« 

L’Ehpad de Cucuron en grande difficulté
« La délégation FO a fait part de son scepticisme quant à la volonté de la tutelle de conserver tous les EHPAD publics, comme en témoigne le cas de celui de Cucuron, « La Clé d’Or ». La question de sa réhabilitation est posée depuis le début des années 2000, sans solution pérenne jusqu’à ce qu’un projet mené par 3 architectes ait été envoyé en 2022 aux autorités de tutelle, pour rénover et agrandir le bâtiment qui date du XVIIIème siècle. »

Ehpad de Sainte-Cécile-les-Vignes

Demande de budget pour une rénovation et un agrandissement
« Depuis cette date, l’ARS n’a rendu qu’une réponse orale assurant que son apport financier serait du même niveau que le Conseil Départemental, soit 1 million d’euros. Or, le renchérissement des coûts des matériaux depuis la pandémie du COVID et la guerre en Ukraine a fait exploser les prix des travaux, changeant sensiblement la donne. Tenant compte de cette situation, le Conseil Départemental a voté pour l’augmentation de sa participation au financement de l’opération à 1,5 million d’euros. L’ARS apporterait l’équivalent, sans garantie écrite. Il manque cependant encore 1,5 million d’euros pour boucler l’opération. Si rien ne bouge, l’opération devient caduque et la commission communale de sécurité de Cucuron sera contrainte de prononcer la fermeture de l’établissement en avril 2025, délai de rigueur donné en 2019 pour la mise aux normes. »

Des décisions qui tardent à concrétiser le projet
« La délégation a donc interpellé les représentants de l’ARS sur la nécessité que l’Etat, chargé de la sécurité et de la santé publique, garantisse la faisabilité de l’opération, en assurant le complément de financement des travaux. Les représentants de l’ARS se sont cantonnés à nous répondre que l’effort de l’État serait au même niveau que celui du département et, qu’au mieux l’ARS financerait les travaux de mise aux normes. Ce qui s’appelle se moquer du monde ! Conclusion : nous devrons poursuivre nos démarches à l’échelon supérieur, préfecture, direction régionale de l’ARS. »

Qu’en dira la Préfecture ?
« A la faveur de cette entrevue, nous avons alerté les représentants de l’ARS sur un problème de personnel qui conduirait à servir des repas froids aux résidents de l’EHPAD de la Croix Rouge à Avignon, récemment ouvert. Rappelons que l’ARS avait imposé l’ouverture de cet EHPAD privé au lieu d’un EHPAD public, malgré les protestations que nous avions formulées au CDCA, Conseil départemental de la citoyenneté et de l’autonomie. »    

Quid des urgences dentaires en Vaucluse ?
« Enfin, nous avons posé le problème des urgences dentaires dans le département. Elles ne sont organisées que le dimanche matin et les jours fériés. Rien n’est prévu le samedi ni le dimanche après-midi ! Pour les représentants de l’ARS, cela est de la responsabilité des dentistes et l’ARS n’aurait rien à y voir…« 

Quelle organisation de l’offre de soins en ambulatoire et en établissements de santé ?
« Nous avons donc rappelé à l’ARS qu’elle était responsable de « l’organisation de l’offre de soins en ambulatoire et en établissements de santé » et qu’il lui revenait de prendre des mesures pour garantir la continuité des soins dentaires. Les représentants de l’ARS n’ont même pas pris note du problème que nous posions aussi nous ne manquerons pas de le reposer ! »
MH

Ehpad de Cucuron


De la danse à l’auditorium du Thor ce jeudi avec le corps de ballet de Julien Lestel

Le groupe Serpe, dont le siège social est basé au Thor, se classe en 82ᵉ position du palmarès des Champions de la croissance 2024, élaboré par Les Echos et Statista. Rachetée en 2009 par le couple Bénédicte et Armand Wiedemann-Goiran, la société existe depuis 1988. D’une PME à une ETI, en seulement 35 ans, Serpe s’est élevée au rang de leader de l’élagage en France et elle est le 4ᵉ acteur national en gestion du paysage.

Lui a un diplôme d’études approfondies (DEA) d’économie, elle a un doctorat en biologie. Parents de sept enfants, Armand et Bénédicte Wiedemann-Goiran ne veulent pas voir grandir ces derniers en ville. Ainsi, dans leur projet de reprise d’entreprise, ils s’éloignent de la capitale et posent leurs valises en Vaucluse, et font l’achat de l’entreprise Serpe, basée au Thor, en janvier 2009. « On cherchait à se rapprocher d’Aix-en-Provence, où Bénédicte a fait sa thèse et où elle a vécu étant petite », explique Armand.

Après avoir été responsable de la communication de Serpe puis vice-présidente, Bénédicte copréside aujourd’hui l’entreprise avec Armand. « On travaille en couple et c’est assez enrichissant d’avoir des points de vue différents, d’avoir chacun ses points forts et des sensibilités différentes, développe Armand. Ça permet d’enrichir les discussions et les points de vue. »

Une entreprise créée il y a 35 ans

Serpe a été fondée en juin 1988 par Paul Rensch, qui l’a développée pour essayer de donner du travail aux jeunes, et de travailler sur tout ce qui gravite autour de l’environnement et de la nature. C’était, à l’époque, une société d’entretien, de restauration du patrimoine et de l’environnement. Jusqu’en 2009, elle était axée sur l’entretien des rivières, le débroussaillage et l’élagage.

Après le rachat il y a 15 ans, de nouveaux métiers se sont ajoutés à ceux déjà existants tels que la phytoépuration et l’entretien d’infrastructures. « On a essayé de développer le bois énergie pendant plusieurs années et finalement, on a arrêté de revaloriser nous-mêmes le bois, ce sont des prestataires qui le font », ajoute Armand.

Une croissance fulgurante

Lorsque Armand et Bénédicte rachètent l’entreprise thoroise, c’est une PME (petite ou moyenne entreprise) de 35 personnes. Aujourd’hui, Serpe compte plus de 1 000 salariés dispersés dans 35 agences un peu partout en France. « On ne travaille pas encore dans le Nord-Est, précise le coprésident. On se laisse 12 à 18 mois pour stabiliser l’entreprise, pour l’instant, on digère les différentes acquisitions, on digère la croissance, on structure l’entreprise, et ensuite, on continuera de se développer. »

« Pour gérer une telle croissance, il faut accepter de prendre des risques et il faut investir. Tout ne marchera pas, mais si on ne le fait pas, on est sûr que ça ne fonctionnera pas. »

Armand Wiedemann-Goiran

Si aujourd’hui le groupe Serpe fait partie des entreprises françaises avec la plus forte croissance, c’est notamment grâce au rachat du groupe CMEVE (Compagnie Méditerranéenne d’Espaces Verts Exploitation) qui a été annoncé en 2020. L’entreprise a également racheté deux sociétés de débroussaillage en rail-route. En tout, Serpe a effectué le rachat de sept entreprises en une dizaine d’années, ce qui l’a propulsée au rang d’ETI (entreprise de taille intermédiaire).

L’entreprise aux cinq valeurs

L’année dernière, le groupe Serpe a célébré ses 35 ans. L’occasion de redéfinir les valeurs de la société. « On les a redéfinies tous ensemble lors d’un séminaire qui a réuni 400 collaborateurs à la Grande-Motte », affirme Armand. Ainsi, les valeurs de l’entreprise sont au nombre de cinq :
•S’engager avec passion en sécurité
•Être soi-même
•Rêver et agir pour demain
•Partager la mission d’excellence
•Travailler en équipe avec la force du groupe

« Aujourd’hui, c’est une chance d’avoir 35 responsables qui portent les valeurs de Serpe, qui défendent le drapeau sur les territoires. »

Armand Wiedemann-Goiran

Serpe se veut une entreprise à l’écoute de ses salariés et qui prône la tolérance. « Il faut que les gens puissent assumer ce qu’ils sont et être bien au travail, explique Armand. Il y a des schémas structurés, notamment le comité social et économique (CSE), ou encore les référents harcèlement. » Du côté des deux coprésidents, il y a aussi l’envie d’être proche des agences, de partager, d’aller au contact des équipes, du terrain, pour être à l’écoute et pouvoir entendre ce dont elles ont besoin. Régulièrement, Bénédicte et Armand se déplacent au sein des différentes agences. « Ça permet de challenger les équipes, d’avoir des retours complémentaires, d’avoir une vue transverse sur l’ensemble de l’entreprise », ajoute le coprésident.

Une partie des collaborateurs du groupe Serpe lors du séminaire des 35 ans à la Grande-Motte. ©Serpe

Une vision 2033 axée sur l’environnement

« En même temps qu’on a redéfini les valeurs, on a écrit la vision 2033 », déclare Armand. Après s’être concentrée sur le développement, la structuration et l’investissement, l’entreprise est prête à vivre une aventure d’une autre nature : l’aventure écologique. « Il y a plein de sujets sur la transition énergétique, sur la sensibilisation à l’écologie que l’on porte et sur lesquels on a envie d’agir », ajoute Armand.

« On ne peut pas tout faire, mais on ne peut pas rien faire non plus. »

Armand Wiedemann-Goiran

Le groupe veut prendre sa part au niveau écologique, en essayant de concilier les contraintes environnementales avec la capacité à travailler au quotidien durant certaines périodes de l’année. « Je pense notamment à la période de nidification, durant laquelle il y a des sensibilités qui font qu’on pourrait être empêchés de travailler, développe le coprésident de Serpe. Et donc la question est : comment réussir à concilier la réalité, la sensibilité, et les contraintes économiques de travailler tout au long de l’année ? Il a des cadres de travaux à créer pour entamer une réflexion sur ces aspects-là. »

Des difficultés de recrutement

Aujourd’hui, les métiers autour de la création et de l’entretien d’espaces naturels sont très concurrentiels. Ce sont des métiers qui ont commencé à se financiariser il y a quelques années avec l’arrivée d’investisseurs qui ont changé la dynamique et l’approche de ces métiers. Même si le groupe Serpe, malgré sa taille, garde un côté familial, de proximité avec ses collaborateurs, il rencontre des difficultés à recruter.

Aujourd’hui, l’entreprise a 130 postes ouverts pour environ 1 000 salariés, ce qui fait 13% de postes à pourvoir. « On rencontre une vraie difficulté à recruter, affirme Armand. On a une équipe de six ou sept personnes qui gèrent tout ce qui entoure le recrutement et la formation, donc on a des choses à travailler sur ce point-là. »

Un nouveau centre de formation interne

Afin de pallier ce problème de recrutement, le groupe Serpe a créé son propre centre de formation interne, Serpe Formation, en 2023. Basé à Bouillargues, dans le Gard, ce centre a formé dix personnes l’année dernière, dont huit ont intégré l’entreprise à l’issue de leur formation, et en forme une trentaine cette année. « Ce centre de formation a pour objectif de proposer un métier, et non pas une formation », explique Armand.

Ainsi, les formations sont axées sur les besoins des agences, pour que les formés apprennent tout en étant dans les conditions de l’entreprise. Trois formations sont proposées : une Prépa-apprentissage pour ceux qui sont loin de l’emploi pour les remettre et les sensibiliser au métier, un Titre professionnel d’Ouvrier du paysage et le Certificat de spécialisation Élagage. Deux nouveaux titres devraient s’ajouter l’année prochaine : Technico-commercial du paysage et le Brevet professionnel en espace vert.

Serpe en Vaucluse

Si le groupe Serpe a de nombreux chantiers dans presque toute la France, dont des contrats avec la SNCF et Enedis, ainsi qu’avec de grandes collectivités comme les Métropoles de Lyon et Montpellier, l’entreprise thoroise agit également au niveau local. En Vaucluse, elle travaille notamment pour le Département, ou encore les mairies de Châteauneuf-de-Gadagne, de Pujaut et de Roquemaure.

En ce moment, plusieurs postes sont à pourvoir dans le département. « On cherche des élagueurs, des ouvriers espaces verts, ou encore des personnes pour le marketing », développe Armand. Si l’entreprise embauche généralement des profils jeunes, elle est ouverte à tout type de profils. Le groupe Serpe est par ailleurs ouvert à l’apprentissage, puisque 10% de ses effectifs sont des alternants. « Premièrement, c’est notre responsabilité sociale de participer à former les jeunes, affirme le coprésident. Deuxièmement, c’est notre goût de former les jeunes. Troisièmement, c’est utile à l’entreprise parce que ce sont les pépites de demain. »

La société Serpe s’est donc bien développée les 35 dernières années, et continue de chercher et de former « les pépites de demain », pour consolider et poursuivre sa croissance, et ainsi garder sa place de leader de l’élagage en France et rester parmi les principaux acteurs nationaux en gestion du paysage.


De la danse à l’auditorium du Thor ce jeudi avec le corps de ballet de Julien Lestel

L’École supérieure d’ébénisterie d’Avignon (ESEA), qui est en réalité située au Thor, a célébré ses 40 ans en 2023. Ce lieu d’apprentissage et de transmission accueille chaque année une cinquantaine de stagiaires, qui ont choisi pour la plupart la voie de la reconversion.

Au détour d’une rue, à l’extérieur de la commune du Thor, derrière quelques habitations, elle se cache. Pourtant, ça fait 40 ans qu’elle est implantée là. L’École supérieure d’ébénisterie d’Avignon est la plus ancienne école d’ébénisterie de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, qui en compte aujourd’hui quatre.

Fondée en 1983 par le maître ébéniste Louis Suau, l’école est aujourd’hui dirigée par sa fille, Magali Donnat. Après avoir baigné toute son enfance dans le bois, Magali s’est dirigée vers des études d’économie et gestion puis a travaillé dans divers domaines avant de retourner dans l’entreprise familiale, l’ESEA, suite au décès de son père et au départ à la retraite de son oncle. Aujourd’hui, c’est le centre de formation ADEF de Marseille qui est propriétaire de l’école.

Une école, deux formations

Chaque année, l’ESEA accueille une cinquantaine de stagiaires, aussi appelés des « élèves », qui ont le choix entre une formation ébénisterie ou une formation sculpture et dorure sur bois. En tout, ce sont quatre formateurs, anciens élèves de l’ESEA, qui transmettent leur passion et leur savoir-faire aux stagiaires : Jérémie Labouré, Clément Pascal et Patrice Rousset pour la partie ébénisterie, et Yan Aubergier pour la partie sculpture et dorure.

Clément Pascal, Patrice Rousset, et Magali Donnat. ©Vanessa Arnal

Si 80% des cours concernent la pratique, les stagiaires ont également des cours un peu plus théoriques, pour lesquels ils quittent leur établi pour s’installer à un bureau plus classique. Dessin technique, dessin assisté par ordinateur, histoire de l’art, technologie et gestion d’entreprise sont des matières primordiales à l’enseignement proposé par l’ESEA, en plus des cours pratiques au sein des ateliers.

10 mois de formation

Chaque année, l’ESEA ouvre ses trois ateliers et ses salles de classe aux stagiaires pendant 10 mois, de septembre à juin. Durant cette période, ils réalisent plusieurs meubles imposés, ce sont généralement des meubles de style Louis XV ou Louis XVI, qui leur permettent de faire face à de nombreuses problématiques, et ainsi de savoir gérer tout un panel de difficultés à l’issue de leur formation. À la fin de l’année, ils doivent réaliser un meuble avec le style qu’ils souhaitent, qui est évalué par un jury de professionnels qui détermine si le stagiaire peut recevoir son titre RNCP (Répertoire national des certifications professionnelles), reconnu par l’État.

En tout, il faut compter 200€ pour les frais d’inscription, de dossier et d’entretien, et 15 200€ pour 1520 heures de formation. Ce montant peut être payé en plusieurs échéances et les stagiaires peuvent bénéficier d’aides financières avec le CPF ou le dispositif PTP (Projet de transition professionnelle) par exemple. Au cours de l’année à l’ESEA, la matière première est fournie, l’outillage est mis à disposition, et les stagiaires repartent avec leurs créations à la fin de l’année.

Des stagiaires de tout horizon

Chaque année, l’ESEA accueille une cinquantaine de stagiaires de 18 à 65 ans, dont 73% sont des hommes et 27% des femmes (données de 2023). La plupart ont entre 35 et 40 ans, et sont en reconversion professionnelle. Ils sont banquiers, stylistes, dans le milieu de l’automobile, militaires, ou encore moniteurs de voile, et ils viennent des quatre coins du monde : la France, la Belgique, le Brésil, l’Australie, l’Afrique du Sud, ou encore la Turquie. Tous ont un point commun, ils veulent changer de vie.

Cette envie de changement a été notamment renforcée par la crise du Covid-19. Si les métiers qui nécessitent d’être assis derrière un bureau face à un ordinateur font de moins en moins rêver, les métiers manuels, eux, connaissent un véritable essor depuis quelques années. Une nouvelle qui aurait ravi le créateur de l’ESEA, qui avait pour objectif de mettre en valeur les métiers artisanaux, bien trop longtemps considérés comme des métiers « non intellectuels », vers lesquels étaient dirigés les élèves en difficulté à l’école.

Les stagiaires de l’ESEA vont donc garder leur nom collé sur leur poste de travail pendant encore quelques mois, les prochains, eux, feront leur rentrée le 2 septembre 2024. L’école, qui peut accueillir jusqu’à 54 stagiaires, accepte encore des candidatures. Pour ceux qui souhaitent plus de renseignements, il est possible de prendre rendez-vous pour visiter l’établissement, ou attendre la journée portes ouvertes qui aura lieu le jeudi 27 juin prochain.


De la danse à l’auditorium du Thor ce jeudi avec le corps de ballet de Julien Lestel

Une histoire de famille, une saga d’artistes oui et alors ?

Vous ne connaissez pas Nach ? Vous la reconnaîtrez ! Car elle est proche de vous. Par son patronyme que vous connaissez forcément : Chédid. Eh oui ! Anna Chédid dit Nach est la benjamine de Louis Chédid, sœur de Mathieu Chédid dit M, petite fille de la grande écrivaine Andrée Chedid. Louis Chedid ? Vous êtes venus nombreux l’applaudir dans ce même lieu, en 2021, à l’auditorium du Thor qui était plein à craquer. 

Alors n’hésitez pas, venez aussi voir Nach, seule sur scène avec son piano à queue et son synthétiseur, avec des arrangements incroyables, une voix profonde et lyrique à la fois, dans une mise à nu expliquant sa renaissance.

En filigrane, on comprend vu les titres que cet album Peau neuve était un bien nécessaire et que le voyage qu’elle a entrepris entre la Drôme, les Cévennes et le Maroc pendant six mois pour le créer était la condition d’une reconstruction, d’une renaissance. Cette mue elle nous la fait partager et peu d’artistes le font avec autant de simplicité et de talent. Amoureux de chansons françaises et de voyage, ce concert est pour vous.

Peau neuve, son dernier album, sa renaissance

L’heure n’est pas aux lamentations. Le Cadeau d’adieu, premier titre de l’album est une chanson d’amour en cadeau de rupture. Des paroles tristes mais apaisées, une générosité, une sincérité, un optimisme qui vont effleurer tout au long de cet album. Un soleil dans le ventre accompagne enfin cette mue espérée, quand le « soleil transforme les plaies en or » et que Le temps de vivre prend la place du malheur. L’amour des mots s’accompagne nécessairement de l’amour de la vie. L »urgence de vivre et de faire table rase ou de rire bientôt du passé prend le pas sur le désarroi. Et c’est très beau !

Un podcast de 6 épisodes retrace la création de Peau Neuve

Il raconte la renaissance intime vécue pendant l’élaboration du disque Peau neuve. Six épisodes écrits, contés et mis en musique par l’artiste. Ni un retour, ni un détour : une avancée. Vers la sérénité. Vers la sincérité. Vers ce qui demeure lorsque l’on ne redoute plus de se mettre à nu.

Lien d’écoute vers le podcast : https://mixup.audio/playlist/2v9w2SqCwR

Entretien téléphonique avec Anna Chedid dit Nach avant son concert de samedi au Thor

Vous avez commencé à chanter en tournée avec votre père, votre frère, puis vous avez continué sous le nom de Nach. Prétexte à l’anonymat ? Le nom de Chedid est trop lourd à porter ? 

« Pas du tout ! Mon nom de scène Nach s’est très vite imposé car en fait tout le monde m’appelle Nach depuis que je suis petite. Je ne renie surtout pas le nom de Chedid. C’est ma famille, une famille humainement extraordinaire, avec de grands artistes, je me sens chanceuse, honorée, ce n’est pas compliqué de s’appeler Anna Chedid. Mais Nach me permet d’expérimenter des choses, de créer mon propre univers. »

Peau neuve, des chansons écrites, composées, arrangées, réalisées et produites pendant le confinement 

« C’est un projet très particulier où je me suis fait confiance de A à Z. J’ai tout fait dans cet album qui parle de renaissance, en quelque sorte je me suis donnée naissance en tant qu’artiste. C’est pourquoi il est très important pour moi. Pendant le confinement j’ai vécu un bouleversement dans ma vie personnelle — déménagement, séparation, arrêt de ma tournée — et du coup je suis partie six mois voyager dans les Cévennes, la Drôme et le Maroc. C’est dans cette période-là que j’ai conçu cet album et décidé ensuite de le produire. »

Avec Peau neuve, vous avez fait en quelque sorte la peau au malheur ?

« J’ai voulu transformer le malheur en or, montrer que quelque chose qui a été douloureux peut devenir quelque chose de lumineux. C’est un album très personnel et en même temps universel. Ce sont aussi des chansons que je porte depuis longtemps. »

Le jour de vos huit ans, votre grand-mère Andrée Chedid vous offre un beau cahier rouge et un stylo plume…

« Les mots, les textes, les histoires sont très importants pour moi. Depuis mes 8 ans, je garde tous mes cahiers. Mes chansons sont des extraits de mes cahiers, mes chansons ce sont des cahiers que je mets en musique. Et le piano ? C’est mon compagnon de toujours. »

Un spectacle musical, un voyage initiatique plus qu’un concert

« Dans mon spectacle, je parle beaucoup de mon voyage initiatique où j’étais seule dans les montagnes de France ou du Maroc. Il y a même des sons que j’ai récoltés de mes voyages qui sont retransmis. Je ne suis pas seule sur scène. J’ai mon piano bien sûr mais aussi des synthétiseurs, des boîtes à rythme. J’enregistre beaucoup de choses en live. Je suis un orchestre ! »

Une expérience intime qui devient universelle

« Cette expérience, cette mue, je veux la partager sur scène avec le public. C’est aussi une invitation au voyage qui aboutit à une renaissance. »

La pochette du disque, seule dans un désert

« La photo a été prise dans le désert du Sahara. Résume bien mon état d’esprit à ce moment-là : il n’y a rien, tout est-il à construire ou tout a été détruit ? »

Samedi 24 février. 20h30. 13 à 35€. Offre Saint Valentin : 1 place achetée, la deuxième à moitié prix. Salle Jean Moulin. Auditorium. 971 Chemin des Estourans. Le Thor. 04 90 33 96 80. www.vaucluse.fr


De la danse à l’auditorium du Thor ce jeudi avec le corps de ballet de Julien Lestel

Du mercredi 14 février au samedi 2 mars, le festival Les Hivernales permettra de découvrir avec plus de 20 compagnies invitées, de nouvelles esthétiques, de nouvelles écritures, des chorégraphes régionaux, nationaux, des artistes phares, mais aussi de jeunes auteurs.

Le fort partenariat noué avec plusieurs structures culturelles du territoire permet une multiplicité de propositions : séances scolaires à l’auditorium du Thor, installations et performances au Grenier à Sel, à la Maison Jean Vilar, projections à la Collection Lambert ou au Cinéma Utopia, stages au Conservatoire et à l’Université. Les spectacles du soir se déploieront à la salle Benoît XII, l’Opéra Grand Avignon, le Théâtre des Halles, le Totem, le Tinel du Palais des Papes et le Centre de Développement Chorégraphique National (CDCN) des Hivernales pour Avignon et il ne faudra pas hésiter également à « pousser » jusqu’à La Garance de Cavaillon, la salle Alpilium de Saint-Rémy-de-Provence ou L’Autre Scène à Vedène. 

Faire corps tous ensemble

Voilà une formule joliment trouvée par la directrice Isabelle Martin-Bridot pour conclure l’éditorial de la brochure des Hivernales mais aussi répétée lors de la présentation du programme devant la salle comble du CDCN. Le contexte du spectacle vivant est difficile et passée l’euphorie de la reprise après les « années covid », il est effectivement essentiel de faire corps. « Sensibles aux bruits du monde, les artistes nous invitent à nous interroger sur cette humanité en difficulté mais ils nous invitent aussi à ’empuissanter’ nos espérances et à garder le sourire », souligne Isabelle Martin-Bridot avec le sourire également !

Car ce « faire corps » qu’elle revendique et que l’équipe des Hivernales prouve par la forte implication des acteurs culturels du territoire cités auparavant se révèle aussi dans un véritable travail d’équipe tout au long de l’année. En témoignent les remerciements où personne n’est oublié (de la technique à la billetterie en passant par la production et les relations publiques, sans oublier les bénévoles) et la présentation collégiale sur le plateau du CDCN du programme de ces deux semaines consacrées à la création chorégraphique, jeune génération ou chorégraphes confirmés.

Les Hivermômes ouvrent la programmation de la 46ᵉ édition des Hivernales dès cette semaine

Un travail de proximité avec élèves, centres sociaux et associations — toute l’année — pour vivre la danse à travers la pratique ou en tant que spectateurs est une des missions du CDCN et permet ainsi de proposer une programmation Jeune Public cohérente en ouverture des Hivernales. Cela va concerner cette année plus de 2200 enfants ou adolescents, pour des séances en famille ou scolaires.

L’artiste associé du CDCN, Massimo Fusco, propose avec Corps sonores juniors une expérience immersive au Grenier à Sel. L’écorce des rêves s’adresse au plus de 3 ans autour de l’imaginaire du sommeil. Pour les plus grands, Le chemin du wombat au nez poilu de la chorégraphe Joanne Leighton les emmènera vers l’Australie tandis que Main dans la main de Shlomi Tuizer et Edmond Russo abordera le thème de l’altérité et des relations humaines. 

Dimanche 18 février. Séances Tout public Hivermômes.
Corps Sonores Juniors. Dimanche 18 février. 10h et 15h. 7 et 10€. Le Grenier à sel. 2 Rue des Remparts Saint Lazare. Avignon.
L’écorce des rêves. Dimanche 18 février. 10h30. 7 et 10€. Le Totem. Avenue Monclar. Avignon.

La danse se déploiera ensuite joyeusement et fièrement dans Avignon et au-delà

Le coup d’envoi de cette édition est donné au Grenier à Sel, avec le vernissage de l’installation Donnez-moi une minute — à la frontière entre arts visuels et danse — de Doria Bellanger qui nous propose de découvrir des portraits de danseurs rencontrés à travers le monde. Nous avions déjà découvert son travail l’année dernière avec Joule. Il sera beaucoup question de croisements entre danse et arts du cirque lors de cette édition.

Johan Bichot sera en quête de verticalité dans Glissement présenté en ouverture au CDCN. Avec Foreshadow, Alexander Vantournhout nous entraînera dans un univers rock où il soumettra, sur le plateau de la Garance, huit danseurs à des contraintes d’équilibre nécessitant de nouvelles solidarités. Il sera aussi question de verticalité avec Antoine Le Menestrel et le Pan d’Avignon pour escalader des rêves avec Bâtisseurs de rêves ATHOMiques !, et Sidéral nous invite aussi à un voyage en orbite dans la belle salle de l’Alpilium à Saint-Rémy-de-Provence. Youness Aboulakoul signera Ayta, la verticalité retrouvée comme un appel à la résistance, avec six corps de femmes en lutte contre toutes les soumissions. 

Des esthétiques diverses, des solos sensibles et des curiosités à découvrir

Régine Chopinot sera au Top avec des interprètes incroyables et une musique énergique en clôture d’édition, clin d’œil aux Jeux Olympiques avec Olympiade sur le terrain de jeu de l’Opéra Grand Avignon qui devient une piste d’athlétisme pour le collectif espagnol Kor’sia, éloge de l’imperfection pour Silvia Gribaudi dans Graces.

Bintou Dembelé revient à Avignon et propose le solo de Michel Meech pour un Rite de passage I solo II entre danses africaines et hip hop. Joachim Maudet s’exerce à un one-woman show intime avec Gigi. Véronique Aubert nous invite à la poésie de Ses pas dans la neige, entre mémoire et oubli. On découvre la polka chinata dans Save the last dance for me, uniquement interprétée par des couples d’hommes. La chorégraphe Rafaële Giovanola, peu connue, a des chances de nous étonner en nous révélant une œuvre ciselée, Vis Motrix aux figures de break et de krump.

Une édition qui fait donc la part belle à la curiosité et à la transdisciplinarité à découvrir ces prochaines semaines au fil de nos articles. 

Du 14 février au 2 mars. 46ᵉ édition des Hivernales. CDCN. 18 rue Guillaume Puy. Avignon. 04 90 11 46 45. Billetterie. 3-5 rue Portail Matheron. Avignon.

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