21 décembre 2025 |

Ecrit par le 21 décembre 2025

Municipales à Avignon : Julien Aubert ne sera finalement pas candidat

Sur la ligne de départ des prochaines élections municipales depuis près d’un an et demi avec son association Avignon Passion, Julien Aubert ne sera finalement pas candidat à la prochaine élection municipale de la cité des papes. Une décision qu’il justifie par sa volonté de laisser une étroite chance à la droite lors de ce scrutin alors qu’il se considérait le mieux placé pour l’emporter.

« J’ai été le premier à lancer une initiative véritablement transpartisane avec ce laboratoire d’idées qu’est Avignon Passion (voir encadré ci-dessous), rappelle l’ancien député de la 5e circonscription de Vaucluse. Puis en janvier 2025, j’avais expliqué que ma candidature serait une hypothèse mais qu’elle ne devrait pas constituer un frein à une possible alternance. Sachant que quand nous avons lancé Avignon Passion, c’était par crainte qu’il n’y ait aucune liste à droite. Les choses ont depuis évolué puisque cette crainte n’existe plus. Au contraire, on risque même désormais le trop plein avec plusieurs candidats à droite ou au centre droit (ndlr : Stéphan Fiori et Olivier Galzi).

« Cette élection, avec une seule liste, c’est difficile, mais à plusieurs, c’est perdu. »

Julien Aubert

« Cette situation était inévitable, regrette-t-il, mais elle a été voulue par mes deux concurrents qui ont misé sur mon sens des responsabilités pour que je me retire afin qu’ils aient une chance d’exister. Pourtant, je pense que si la ville avait vraiment été cœur de leur projet, ils auraient au moins essayé de saisir la main que je leur ai tendue suite au sondage de septembre dernier nous plaçant en deuxième position en termes de cote d’avenir. »

Crédit : DR/Julien Aubert

« Je ne serai pas candidat pour conduire une liste Avignon Passion en 2026. »

« En 2014, j’ai vécu de près la guerre Bernard Chaussegros-Frédéric Rogier qui a traumatisé la droite, donné la ville à la gauche et fait exploser le Rassemblement national. Cette élection, avec une seule liste, c’est difficile, mais à plusieurs, c’est perdu. Je ne compte donc pas laisser mon ambition devenir une hypothèque pour la ville parce que je n’ai pas de blessures narcissiques à soigner. Et surtout, je n’ai pas envie de rejouer ou d’obtenir l’Oscar de la droite la plus bête du monde. Je n’ai donc pas envie de revivre le scénario de 2014. Dans le contexte actuel, ma candidature ne ferait que renforcer la guerre à droite. Il faut donc être responsable et donc je vais être responsable pour trois puisque. Je vais donc le prouver. Je ne serai pas candidat pour conduire une liste Avignon Passion en 2026. J’espère que ce retrait permettra l’union pour battre la gauche sortante. »

Prédictions : pour Julien Aubert la pièce est déjà écrite
« Ils n’ont pas de projet, ils n’ont pas de liste, parfois, ils n’ont pas d’idée, mais ils sont candidats. Nous, nous voulions faire l’inverse. Je ne pense donc pas que mes compétiteurs puissent gagner, annonce Julien Aubert. Je ne crois pas qu’un maire de la société civile ou un maire macroniste puisse être élu à Avignon. Les grands stratèges qui nous ont amenés dans cette situation devront alors la gérer. Ce qui se passera, c’est lorsque se dessinera la perspective d’une élimination de la droite au second tour, les mêmes qui, de bonne foi, ont pu pousser des candidats Fiori ou Galzi, nous dirons qu’il faut absolument que nous trouvions un terrain d’entente et d’union. Mais ce sera trop tard, parce que c’était au moment du diagnostic et de la mise en place de la stratégie qu’il fallait saisir la main tendue. Au final, en fragmentant la droite, les macronistes offriront la victoire soit à la gauche, soit au Rassemblement national. Et nul doute qu’au second tour, ils préfèreront la première, pour sauver la République comme d’habitude. La pièce est déjà écrite. Circuler, il n’y a rien à voir !

« Avignon mérite le meilleur. »

Et la suite ?
« Ce n’est pas parce que je ne suis pas candidat que je ne me préoccupe pas de l’avenir d’Avignon. Avignon mérite le meilleur, donc si on me demande mon avis, comme je suis un homme libre, je dirais ce que je pense. Je n’ai pas de rancœur. Mon seul regret c’est que l’on a donné aucune chance à l’union. Dans le même temps, je remarque que même Mme Jaouen et Mme Rigault qui, c’est de notoriété publique, ne prennent pas leurs vacances ensembles, ont été capable de trouver un accord. Le RN y est arrivé pas nous. »
Une annonce qui constitue l’occasion quand même te tacler ses anciens concurrent : « Stéphan Fiori qui, à l’instar du slogan de la Fondation Entreprendre, veut entreprendre pour Avignon. Mais avant d’entreprendre, il faut d’abord prendre Avignon et donc gagner les élections », doute-t-il sérieusement.
« De l’autre côté, vous avez Olivier Galzi, candidat du chef du parti macroniste régional : Renaud Muselier. »

Pas d’appel à voter
Enfin, le jeune papa aussi président de son mouvement Oser la France et vice-président des LR n’entend pas donner de consigne de vote : « Par principe, je suis contre les appels à voter. Je n’ai jamais écouté les consignes de vote. Je trouve que les gens veulent se donner une importance qu’ils n’ont pas. Par contre, je peux dire ce que je vote, mais ce n’est pas un appel à voter. Après, vous faites ce que vous voulez. Vous avez le droit d’être d’accord ou de ne pas être d’accord.  A titre personnel, je n’ai jamais voté macroniste ni Rassemblement national. Cependant, je suis un type de droite mais cela, vous l’avez compris. »

L.G.

Quid d’Avignon Passion ?
« L’objectif d’Avignon Passion, en tant qu’observatoire d’idées, c’était de bâtir un diagnostic, insiste Julien Aubert. Cette bataille, elle a été gagnée. La preuve, ceux qui ont moins travaillé que nous n’ont pas hésité à reprendre notre diagnostic. Nous avons donc rempli notre objectif d’intérêt général. La légitimité, c’est nous qui l’avions parce que nous avons travaillé pendant un an et demi. Le sondage a montré que c’est nous qui pouvions incarner cette alternative. La meilleure équipe, elle était derrière moi. »
Et quand on interroge l’ex-potentiel candidat sur le devenir de ce travail collaboratif, il est catégorique : « Ce que nous avons fait est en accès libre. Les gens peuvent le réutiliser. Par ailleurs, si certains de notre équipe veulent s’engager sur des listes existantes, c’est la vie démocratique. Il n’y a pas de contrat caché. Ils porteront avec eux le témoignage et le diagnostic que nous avons construit. »
« Un travail tout particulier a été fait notamment sur les problématiques de mobilité, confirme Nicolas Donnadille. En termes de connaissances et de projets, nous sommes allés particulièrement loin. Peut-être plus loin que ce qu’il faut pour une campagne municipale. Mais aujourd’hui notre diagnostic, c’est de l’opérationnel. »
« Nos propositions se retrouvent déjà dans leur réunion publique, constate Carla Dussaux, ancienne attachée parlementaire du député LREM Jean-François Césarini et vice-présidente d’Avignon Passion. Les informations, ils savent donc où les trouver et les prendre. On n’a pas besoin d’aller leur donner. Par contre, nous allons inviter les électeurs à bien regarder les listes. Car une municipale c’est une ‘tête de gondole’ mais c’est aussi toute une équipe. Quand on se revendique de n’appartenir à aucun parti ou de n’avoir aucune étiquette, on verra véritablement ce qu’il en est quand on verra qui sera derrière sur les listes. »
« Nous sommes tous issus d’horizons divers, de partis politiques divers, explique Guillaume Jean. Pour gagner et redresser cette ville, nous pensons qu’il faut un profil politique en tête de liste avec derrière des gens issus de la société civile qui s’engagent sur le terrain. Avec Olivier Galzi et Stéphan Fiori, qui ne sont pas des politiques, c’est tout l’inverse. »
« Nous avons la conviction qu’il faut changer quelque chose sur Avignon », conclut pour finir Michel, l’un des soutiens déçus par le renoncement de Julien Aubert.


Municipales à Avignon : Julien Aubert ne sera finalement pas candidat

Laurent Wauquiez, candidat à la présidence des Républicains, tiendra une réunion publique le lundi 3 mars à 12h15 au domaine la Roque à Althen-des-Paluds. Pour l’occasion, il sera accueilli Jean-François Périlhou, président des Républicains du Vaucluse, ainsi que par les militants du département.

L’ancien président du Conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes qui a dû quitter ses fonctions fin 2024 en raison du non-cumul des mandats ne sera pas en terrain inconnu puisqu’il connaît bien le département. En novembre dernier, le patron du groupe LR à l’Assemblée nationale était notamment venu rencontrer les viticulteurs vaucluciens pour évoquer les difficultés de leur filière. En 2022, ce grand amateur de vélo avait également gravi le Mont Ventoux après s’être entraîné sur les routes des Baux-de-Provence. Une ascension du géant de Provence qu’il avait déjà réalisé auparavant en 2018 avec son fils.

L.G.

Lundi 3 mars. 12h15. Domaine La Roque. 450, route de la Roque. Althen-des-Paluds


Municipales à Avignon : Julien Aubert ne sera finalement pas candidat

Depuis 2019, cet accord entre l’Union Européenne et le Canada (CETA = Comprehensive Economic & Trade Agreement), n’a jamais été ratifié. Hier, au Palais du Luxembourg, il a été rejeté à une écrasante majorité, ce que dénonce le sénateur LR de Cavaillon, Jean-Baptiste Blanc qui participait à La Taille de la Vigne des Papes à Avignon ce jeudi 21 mars.

« Le Canada est le 4ème marché d’export pour nos vignerons de la Vallée du Rhône. Il représente 77 000 hl et un chiffre d’affaires de 51M€. Il progresse régulièrement de 5% en valeur et de 4% en volume depuis 2016 et les Côtes-du-Rhône sont la 1ère AOP (appellation d’origine protégée) exportée vers le Canada. Quel gâchis. C’est surréaliste. » dénonce-t-il.

Voir ici les votes


Municipales à Avignon : Julien Aubert ne sera finalement pas candidat

Les 877 adhérents des Républicains et électeurs inscrits ont été amené ce dimanche 26 et ce lundi 27 novembre aux urnes, par un scrutin électronique, pour leurs élections internes et le renouvellement de leurs instances locales pour les 2 ans et demi à venir. C’est sans surprise l’unique candidat Jean-François Perilhou, maire de Vaison-la-Romaine, président de la communauté de commune Vaison-Ventoux et conseiller régional de la Région Sud Provence-Alpes-Côte d’azur qui a été élu à la présidence de la fédération de Vaucluse. Il succèdera donc à l’ancien député de la 5ème circonscription de Vaucluse, Julien Aubert et pilotera la fédération de Vaucluse avec Fabrice Libérato le tout nouveau secrétaire départemental nommé par les instances nationales ce 26 septembre.

Les délégués et membres des 5 circonscriptions du département ainsi que les délégués de la fédération vauclusienne au Conseil National des Républicains ont également été tous élus.

La participation a oscillé entre 51,45 % dans la 1ère circonscription à 77,18 dans la 4ème circonscription de Vaucluse. Il est a noté également que 18 sièges n’ont pu être pourvu par manque de candidats dont aucun pour les délégués des nouveaux adhérents dans la 5ème circonscription.



Municipales à Avignon : Julien Aubert ne sera finalement pas candidat

Les adhérents des Républicains vont être amené ce dimanche 26 et ce lundi 27 novembre aux urnes, par un scrutin électronique, pour le premier tour de leurs élections internes et le renouvellement de leurs instances locales. Le cas échéant, un second tour sera organisé les 29 et 30 novembre 2023. Jean-François Perilhou, maire de Vaison-la-Romaine, président de la communauté de commune Vaison-Ventoux et conseiller régional de la Région Sud Provence-Alpes-Côte d’azur est l’unique candidat à la présidence de la fédération de Vaucluse.

Les adhérents des Républicains de Vaucluse seront amenés à renouveler :
– Président(e) de Fédération ;
– Délégué(e) de Circonscription ;
– Membres du Comité de Circonscription ;
– Membres représentant les nouveaux adhérents au Comité de Circonscription;
– Délégué(e)s de la Fédération au Conseil National.

Voici la listes des candidats en Vaucluse :

Election à la présidence de la fédération
– Jean- François Perilhou

Election des membres délégués de circonscription

1ere circonscription
– Gilbert Auzac
– Philippe Bruey
– Johan Courtois
– Alain Ducret
– Michel Frecon
– Serge Perramond
– Michel Rabemahefa
– Bernard Rouy
– Estelle Vieux

2ème circonscription
– Magali Bassanelli
– Dominique Brogi
– Roland Carlier
– Dominique Colombo
– Mathilde Dauphin
– Robert Delaye
– Eric Derrive
– Thibault Doizelet
– Bernard Guerrazzi
– Gérard Justinesy
– Jean-Paul Rivet
– Pascal Teranne
– Nicolas Valiente
– Olivier Vollaire

3ème Circonscription
– Françoise Baillou
– Philippe Baillou
– Laurent Cermolacce
– Melvin Chabran
– Alain Chazot
– Isabelle Chazot
– Jeremy Fernandes
– Jean-Baptiste Forment
– François Hernandez
– Isabelle Kiffer
– Monique Laporte
– Patrick Lorion
– Gaetan Lucbernet
– Michael Marino
– Christophe Obein
– Guillaume Pascal
– Audrey Reynaud
– Chantal Richard Parayre

4ème circonscription
– Nadine Albely Jullian
– Claire Brunet
– Marie-france Estival
– Sylvie Faresse
– Cyril Ferretti
– Evelyne Flohic
– Raymond Marlot
– David Marseille
– Daniel Pirollet
– Jean-Claude Rouvière

5ème circonscription
– Patrice Aubert
– Julien Aubert
– Daniel Herbert
– Bernard Hulin
– Marc Jaume
– Bernard Le Dily
– Frédérik Reynaud

Représentant des nouveaux adhérents aux comité de circonscription

1ere circonscription
– Frédéric Camilleri
– Stephan Fiori
– Karine Fiori
– Majid Fouri
– Karim Lemière
– Luka Millet
– Michael riclafe

2ème circonscription
– Pierre-Charles Balland
– Xavier Benedetti
– Nathalie Faravel Geneston
– Katia Gerard Pujante
– Marlène Guerin Sylvestre
– Gaelle Lambert
– Kelly Ricard
– Virginie Roman Peyre
– Aurore Stella
– Tea Toppin

3ème Circonscription
– Christophe Bannery
– Sebastien Gimenez
– Alberic Marino
– Ana-Julia Vega Aguilar

4ème circonscription
– Marie Barbieri
– Thierry Detrain
– Delphine Goyon
– Eric Leturgie
– Xavier Marin
– Laurent Saurel
– Sebatien Surdel

5ème circonscription
pas de candidat

Délégués de la fédération de Vaucluse au Conseil national de Républicains
– Gilbert Auzac
– Gérard Battistini
– Dominique Brogi
– Frédéric Camilleri
– Amandine Cassard
– Johan Courtois
– Daniel Herbert
– Bernard Hulin
– Marc Jaume
– Isabelle Kiffer
– Gaetan Lucbernet
– David Marseille
– Audrey Reynaud
– Laurent Saurel
– Pascal Teranne
– Christophe Tonnaire
– Tea Toppin
– Bruno Valle



Municipales à Avignon : Julien Aubert ne sera finalement pas candidat

Fabrice Liberato vient d’être nommé secrétaire départemental de la fédération Les Républicains de Vaucluse par Eric Ciotti au bureau politique national. Dans le même temps, Julien Aubert, président de la fédération départementale, a annoncé ne pas renouveler son mandat aux élections internes qui auront lieu les 26 et 27 novembre prochains.

Désormais secrétaire départemental de la fédération LR 84 depuis le mardi 26 septembre, Fabrice Liberato, qui est le président du Syndicat mixte du Scot Cavaillon-Isle-sur-la-Sorgue-Coustellet mais aussi adjoint au maire de Cavaillon délégué à l’urbanisme, est chargé de l’exécution des décisions des instances nationales dans le département. Il organise notamment les scrutins du Mouvement en Vaucluse. Aussi, il présente chaque année un rapport d’activité au Comité départemental.

De son côté, l’actuel président de la fédération départementale vient d’annoncer sur sa page facebook qu’il ne renouvellerait pas son mandat. « Je me suis posé les seules questions qui vaillent : celle de l’envie, celle de la légitimité et celle du projet, a déclaré Julien Aubert. L’une de ces trois questions m’a semblé conduire à une réponse résolument défavorable à ma candidature. » Le président de LR 84 a également exprimé son envie de se concentrer sur d’autres projets. « J’ai des projets personnels et politiques dans les mois et années à venir pour lesquels j’aurai besoin de toute mon énergie, à commencer par l’animation de mon mouvement, Oser la France. »

Ainsi, la personne qui succédera a Julien Aubert aura pour missions d’assurer la représentation des adhérents du département de Vaucluse auprès des instances du Mouvement, de convoquer le Comité départemental, déterminer son ordre du jour conjointement avec le secrétaire départemental, présider ses réunions, organiser la vie interne du Comité départemental et en appliquer les directives, mais aussi veiller à l’unité du Mouvement dans le département et à la libre expression de chaque adhérent. Le nouveau président de la fédération départementale sera également membre de droit du Conseil National.

V.A.


Municipales à Avignon : Julien Aubert ne sera finalement pas candidat

Avenir du Vaucluse, décentralisation, RSA, santé… Un moment avec Alain Milon, sénateur de Vaucluse et médecin de formation.

L’un des spécialistes santé au sein de la famille LR nous ouvrait les portes de sa permanence sorguaise. Alain Milon, 74 ans, témoigne d’une carrière politique pour le moins prolifique, au sein du Palais du Luxembourg, de la commission des affaires sociales, ou du conseil municipal de Sorgues. Questionné sur une potentielle lassitude en matière d’engagement, la volonté demeure intacte d’apporter sa pierre à l’édifice, de contribuer aux travaux parlementaires, notamment en matière de politique sociale.

L’agenda est pour le moins chargé. Un jour est dédié à la présentation du programme santé de Valérie Pécresse. Un autre prévoit une audition au Sénat sur l’adéquation du passe vaccinal à l’évolution de l’épidémie. Sans compter une question au gouvernement sur les Ehpad, sujet brûlant d’actualité. Le tout en observant ses obligations en tant que conseiller municipal de la commune de Sorgues, auprès de Thierry Lagneau qui l’a succédé en 2010 à la tête de la ville.

A Oyonnax, Alain Milon aux côtés de Valérie Pécresse et Philippe Juvin pour la présentation du programme santé. Crédit photo: Alain Milon

Après des mois de navettes parlementaires, la Commission mixte paritaire (CMP) est parvenue à un accord sur loi 3DS (différenciation, décentralisation, déconcentration et simplification). « Notre objectif était clair : renforcer l’efficacité de l’action publique sur le terrain local en évitant un tout nouveau « big bang » territorial, déclare le sénateur au nom du groupe LR. Un nombre significatif des apports sénatoriaux ont été rétablis dans le texte final : c’est donc un succès indéniable pour les collectivités ».

Parmi les avancées notables : permettre des délégations « ascendantes » de compétences, en ouvrant la voie aux intercommunalités « à la carte », ou encore en facilitant la restitution des compétences « voirie » et « tourisme » lorsque la situation locale s’y prête. Au chapitre logements sociaux et loi SRU, un contrat de mixité sociale entre le maire et le préfet est privilégié afin de fixer des objectifs plus réalistes, à l’échelle d’un territoire.

« Nous faisons le choix de la confiance en l’intelligence territoriale […] », souligne Alain Milon. Le regard animé, le parlementaire nous gratifie de quelques anecdotes des arcanes de la vie politique nationale. Il faut dire que le sénateur est tombé dans la marmite républicaine très tôt. Membre du parti RPR dans les années 1980, UMP puis LR pour lequel il préside le comité de soutien de Valérie Pécresse en Vaucluse, Alain Milon est coutumier des aléas politiques. Le parlementaire fut maire de Sorgues pendant plus de vingt ans, vice-président du Conseil général de Vaucluse, conseiller régional et président de la Communauté de communes des Pays du Rhône et d’Ouvèze. Passionné par la génétique et la recherche, l’élu reste à ce jour président de la Fédération hospitalière de France Paca.

Gaudin, Le Pen, Tapie, Estrosi

Jean-Claude Bouchet, député LR, déclarait vouloir « passer le relais« . L’ancien maire de Cavaillon ne se présentera pas aux prochaines législatives pour tenter de briguer un 4e mandat. Pour le locataire du Palais du Luxembourg, aucune lassitude, pas même une once d’essoufflement. Alain Milon revient sur les écoles de Sorgues créees sous sa mandature, mais également sur « l’un des plus beaux pôles culturels du département, faisant environ 100.000 passages par an. »

En tant que président de la Commission des affaires sociales au sein du Conseil général, Alain Milon se consacre pleinement à la politique sociale du Département. « Je pense notamment à l’aide sociale à l’enfance. Quand je suis arrivé, il n’y avait plus qu’un centre médico-social à Avignon. Nous avons crée un centre dans quasiment chaque canton », rappelle-t-il. L’élu mise alors sur la proximité : « on s’adresse à des gens qui ont des moyens limités, dans un département pauvre. Les faire déplacer de Vaison à Avignon, c’est les empêcher de venir ».

Intervention d’Alain Milon lors de la venue de Valérie Pécresse à Cavaillon. Crédit photo: Alain Milon

Autre page marquante du livre : le rôle de conseiller régional sous la présidence de Jean-Claude Gaudin de 1986 à 1998. « C’est une époque que je cite souvent. Il y avait Jean-Marie Le Pen, Christian Estrosi, Bernard Tapie… Même si on ne partageait pas tous la même vision, il y avait des personnes intéressantes, c’était assez épique ! », se remémore le parlementaire.

Une fois élu sénateur en 2004, Alain Milon se dirige instinctivement vers la commission des affaires sociales dont il sera le président de 2014 à 2020. Il rapporte alors toutes les lois sur la bioéthique et les lois de santé de Marisol Touraine ou Roselyne Bachelot. L’élu est par ailleurs partisan de la procréation médicalement assistée et de la gestation pour autrui qu’il suggère de régulariser dès 2010.

« Je suis passionné par ça, mon évolution s’est faite dans des domaines différents à chaque fois, donc il ne peut pas peut y voir avoir de lassitude. La politique sociale du Département s’opère en fonction des compétences, à la Région il s’agissait de la politique de la Ville, au Sénat, la politique nationale. Même si le titre est le même, les fonctions diffèrent, les visions, les populations touchées ne sont pas les mêmes », explique celui qui a notamment siégé au sein du Haut conseil du financement de la protection sociale.

Un mot sur les législatives

Pour battre campagne aux prochaines législatives, le comité LR a jeté son dévolu sur la vice-présidente du Conseil départemental de Vaucluse : Elisabeth Amoros sur la 2e circonscription. « Elle est extrêmement dynamique, c’est un médecin, et en outre, elle s’occupe de politiques sociales », commente le sénateur. Sur la 3e circonscription, les candidats seront face au maire de Saint Didier, Gilles Véve. « C’est une circonscription essentiellement rurale. Il est vigneron, a été président de la fédération FDSEA, il reste à ce jour président de la cave des vignerons de Saint Didier. Il est connu du monde agricole, il connait ses enjeux », juge Alain Milon.

Roger Rossin, maire de Cairanne, est candidat dans la 4e circonscription, « Dans cette circonscription, il faut des gens de caractère. Roger Rossin est le candidat qu’il faut pour bousculer les choses », déclare le parlementaire. Autres candidats, le député sortant Julien Aubert, et la conseillère régionale Dominique Brogi sur la 1e circonscription. Au sujet de la présidente LR de la région Île-de-France, il confiera : « je pense qu’une femme est beaucoup plus déterminée qu’un homme ».

Alain Milon pose une question au gouvernement sur la mutuelle. Crédit photo: Alain Milon

L’avenir du Vaucluse ?

Au chapitre filière d’avenir pour le Vaucluse, Alain Milon s’approche de la pensée de Julien Aubert, pour qui le département a sa carte à jouer en matière d’industrie pharmaceutique et cosmétique. « Je rejoins Julien, mais plutôt l’industrie de la recherche sur la génétique, des innovations en matière de santé, des médicaments innovants, anticancéreux par exemple. Faisons ce qui ne se fait pas ailleurs, une usine d’aspire ou de paracétamol, ça ne sert à rien », tranche-t-il.

Adrien Morenas prône une Silicon valley de l’agroécologie en Vaucluse, lorsque Jean-Claude Bouchet mise sur le carrefour logistique « énorme » que représente le département. « Le territoire est certes agricole mais essentiellement viticole, souligne le sénateur. Il faut aider cette activité d’excellence si elle veut persister dans le monde. » Pour le parlementaire, le département doit s’appuyer sur ses atouts : paysages, douceur de la météo, patrimoine. « On sent bien que de plus en plus de touristes ont envie d’y rester. Il faut attirer les entreprises d’avenir, les startups innovantes, celles qui proposent des technicités uniques. Le tout en jouant sur le bon vivre en Vaucluse », suggère-t-il.

Réception des représentants des caves coopératives Bourgogne-Jura-Vaucluse (épisode de gel avril 2021 – Plan gel). Crédit photo: Alain Milon

Une banque d’innovation

Quid du manque de foncier ? « Il y a de quoi faire, là aussi, tout dépend de la liberté des maires. Les friches industrielles sur le Département, il y en a beaucoup. Des entreprises ferment et des locaux restent vides et se dégradent », explique le sénateur qui suggère à Valérie Pécresse de créer une banque d’innovation au profit des entreprises innovantes. Celle-ci les dédouanerait de tout remboursement de prêt si l’investissement ne portait aucun fruit.

« En recherche fondamentale, la France est dans le top 5 mondial, en recherche appliquée nous sommes dans les 50, et en recherche dans la mise en place du concept industriel, nous sommes dans les derniers. Nous sommes un confetti dans le monde. Si nous avions la volonté d’aider l’ensemble des chercheurs sur le territoire national à exploiter leurs recherches, nous pourrions créer des dizaines de milliers d’emplois. Si l’on pouvait installer un Genopole (incubateur de projets d’excellence dédié aux biotechnologies, ndlr) en Vaucluse par exemple, je me plierai en quatre pour y contribuer », déclare Alain Milon.

Il poursuit : « Ce qui m’intéresse ? Faire en sorte que nos concitoyens aient une bonne qualité de vie, que l’on puisse soigner de mieux en mieux. » Le sénateur s’inspire volontiers de Marcel Cachin : « il faut payer selon ses moyens, et recevoir selon ses besoins en matière de santé. Si vous êtes malade, que vous soyez milliardaire ou sans-abri, on doit vous soigner de la même façon. »

« Il faut payer selon ses moyens et recevoir selon ses besoins. »

Bien qu’une avancée ait été observée en matière de décentralisation, le chemin qui reste à parcourir n’en demeure pas moins sinueux. « Il faut déconcentrer les services de l’Etat. Il faut redonner aux maires le pouvoir qu’ils n’ont plus dans leur PLU (Plan local d’urbanisme) ou dans leur police municipale. Nos concitoyens se mettent en colère vis-à-vis de leurs élus locaux qui n’ont plus de possibilités d’actions. J’avais à l’époque des possibilités que Thierry Lagneau n’a plus. Il n’y a plus de taxe d’habitation, plus de recette propre à la commune qui ne peut plus composer avec ses budgets. Les PLU sont encadrés par les SCOT (Schéma de cohérence territoriale), ils n’ont plus de possibilité de gérer leur territoire comme ils le souhaitent. Dans la décentralisation, il faut redonner du pouvoir aux mairies. Finalement les constituantes de 1793 étaient plus décentralisateurs que nous », conclue Alain Milon avec le sourire.

RSA conditionné à un niveau d’épargne

Cette disposition en cours de réflexion entend conditionner l’octroi du RSA par les départements à un certain niveau d’épargne, défini par chaque conseil départemental. Ces derniers seraient ainsi appelés à fixer un montant d’épargne maximal pour les personnes souhaitant recevoir cette aide. La gauche a accusé la droite de venir fragiliser la protection sociale sur le territoire, quand les élus macronistes ont évoqué une mesure inconstitutionnelle.

« Il y a des concitoyens dans certaines régions de France qui sont au RSA avec 40.000 euros de réserve bancaire sur des livrets d’épargne. Il n’est pas normal que des personnes sans aucune réserve travaillent tous les jours et se retrouvent à payer pour les autres. Il s’agit pour moi d’une mesure de justice sociale, sans aller évidemment jusqu’à la ruine des personnes », conclue Alain Milon.


Municipales à Avignon : Julien Aubert ne sera finalement pas candidat

Après 20 ans dans l’arène politique, le député LR de Vaucluse, Jean-Claude Bouchet, quitte le sable de l’amphithéâtre.

« J’ai 64 ans. Comme à chaque fin de mandat, je me pose, je prends du recul et je réfléchis », nous confiait Jean-Claude Bouchet il y a quelques jours, interrogé sur un éventuel 4e mandat aux législatives de juin 2022. Depuis, la réflexion a fait son bout de chemin pour prendre la forme d’une déclaration publiée ce samedi 22 janvier sur sa page Facebook. Face caméra, ton solennel, drapeau tricolore, le parlementaire annonce vouloir « passer le relais » pour les législatives 2022.

Deux fois maire de Cavaillon, trois fois député LR, anciennement vice-président de la CCI Vaucluse, président du syndicat des transporteurs routiers, Jean-Claude Bouchet « ne craint pas ce combat » qui se profile. Pour autant, il « ne souhaite pas être celui, qui en restant, empêche une nouvelle génération d’émerger ». La nouvelle déjoue les pronostics de ceux qui le voyaient déjà tracter à travers les étals des marchés. Une déclaration d’autant plus surprenante qu’elle intervient après la présentation des députés LR de Vaucluse par Julien Aubert, dont le député cavaillonnais faisait partie.

Durant plus de trois minutes, celui qui a « sillonné de long en large la 2e circonscription » revient sur son engagement pour les entreprises, le redressement du pays et la protection des agriculteurs. Il cite notamment ses rencontres marquantes : le pape François, Shimon Peres ou Vladimir Poutine. Enfin et surtout, il égrène quelques chiffres de son bilan. « Cela fait 20 ans que je m’investis pour Cavaillon, le Vaucluse, la France. 20 ans de combats, tous gagnés. […] J’ai déposé 18 propositions de loi, j’en ai cosigné 1064, rédigé 1019 questions écrites, 170 amendements. J’ai réalisé 650 permanences en mairie, […] j’ai rencontré plus de 5000 personnes en rendez-vous individuel », énumère le parlementaire. Pour l’heure, Jean-Claude Bouchet qui « quitte cette mission avec le sentiment du devoir accompli », indique avoir d’autres projets et ne pas rester « inactif ».


Municipales à Avignon : Julien Aubert ne sera finalement pas candidat

Les voilà prêts pour la bataille, soutenant mordicus leur candidate Valérie Pécresse de passage à Cavaillon il y a quelques jours. Réunie ce lundi 10 janvier à Novotel Avignon Nord, la famille Les Républicains de Vaucluse a dévoilé la fameuse liste. Des édiles, des parlementaires sortants et une femme. Voici les candidats LR aux législatives de juin 2022 : première circonscription : Dominique Brogi (chef d’entreprise à Agroparc et conseillère régionale) ; deuxième circonscription : Jean-Claude Bouchet (député sortant) ; troisième circonscription : Gilles Veve (maire de Saint-Didier) ; quatrième circonscription : Roger Rossin (maire de Cairanne) et enfin cinquième circonscription : Julien Aubert (député sortant).

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